bete Fi miéiéiepere re . ui ; ? : ; 4 . | pr vs | ù te : . ‘ dr: Vire 77e Ë 6 ‘a + tite + - et Tor Hr - eux Puyaie Lite re? HE DORE INS NMRETETES Er É Hub er nids RTS : | nuitée Ron es É sue r FR : “) 4 e - +: HER ie . - …:. de L dans : 5 DTNITE A NN PR CE DER VIS ET : Rent Met HEAR REMIS IT res RAR LIN LR T 2520 £ Le at ï Darsaitisrers DL < ÉRSÈT dre: CE : x F : Lidet Ÿ Taie je Lei+ n s patent SEE QUE DAT) (SrS - Li NTER AMPLES PA SRE TE TRSRENEE NES RARES ÿ dE HUE 2e drérare re : é AE St ns Hi 2 LAISSES 1761 Fr Fair a me SHARE À te inter 21 L za Dire ‘ qe F1 (42e. | 71 Ters re | ré CA 1 … “ jaieraiet RS Poe nue FAR ÿ D AT +2 à pa Æ'ors: : à : : Le i oder siete - - Fe sé LIL, ‘ar 147 14° { 1d'rér frère ds - 70 : ‘ 5 ui + REVUE SUISSE ZOOLOGIE REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE ANNALES SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE Maurice BEDOT DIRECTEUR DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLK AVEC LA COLLABORATION DE MM. les Professeurs E. BéRanecx (Neuchâtel), H. BLaxc (Lausanne|, O. Fuarmaxx (Neuchâtel), À. Lane (Zurich), T. Sruper (Berne), E. Yuxc (Genève) et F. Zscnokke (Bâle). TOME 21 Avec 19 planches GENÈVE IMPRIMERIE ALBERT KÜNDIG 1913 TABLE DES MATIÈRES Axoré, E. Recherches parasitologiques sur les Amphi- ee de la Suisse. Avec la planche 6. PAR Baumaxn, F. Parasitische HDREe" auf Coregonen. Hierzu Tafel 5 . À Biccer, W. Die Diplopoden von Be au Dre Perse Tafel 17-19 RES Biscnorr, C. R. Cestoden aus Ho r'AX. en Tafel 7-9. Bucxiox, E. Le Termes Horni Wasm. de Avec les unes La 19 É : 2 Carr, J. Phasmides nouveaux ou peu connus de Museum de Genève. Avec la planche 1. ; : Carr, J. Westafrikanische Diplopoden. Hiéreu 18 Fi iguren À: sou V. Divergences d'interprétation à propos de location chez la Fourmi. Avec 1 figure dans le texte è SAONE ste : Emeny, C. La Renvalation de ailes ne de F or- Mie Avec 4 figures dans le texte , : Forez, À. Fourmis de la faune méditerranéenne Fe SOirÈcE par MM. U. et J. Sahlberg. RARE Forez, A. Quelques Fourmis des EU du Japen et d'Afrique. Avec 1 figure dans Le texte Funruanx, O. L'hermaphrodisme chez Bufo Hoi Avec 6 figures dans le texte Ë Hormixxer, À, Contribution à l’étude de No ee fibres du Lac Léman. Avec les planches 15 et 16 Kosezr, W. Landschnecken aus Deutsch-Ostafrika ni Aide Hierzu Tafel 2 . Pracer, J. Malacologie alpestre. Avec 1 SAnohe 14 Praurr, E. Notes sur les Oligochètes. Avec 12 figures daneense SGA PEUT AU LAS PT AIN SaxrscHi, F. Comment s’orientent les Fourmis. Avec 8 re dans le texte . e SLUGOCKA, M. Recherches sur ec nl Mes ae téropodes pulmonés du genre PAhysa. Avec les plan- ches 3 et 4 FRS Cu SrEinEr, G. Ein Beitrag zur FROOReS de on und CS oirchentune der Schweiz. Hierzu Tafel 10 659 391 REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Mol 21,n9 4 "Janvier 1913: Phasmides nouveaux ou peu connus du Muséum de Genève PAR J. CARL, D' Sc. Avec la planche 1. La publication de la Monographie des Phasmides de MM. BRUNNER DE WWATTENWYL et J. REDTENBACHER!, nous à encouragé à entreprendre l’étude des Phasmides indéterminés, qui se trouvaient au Muséum de Genève. Cette collection ren- ferme un assez grand nombre d'espèces inédites, dont quelques- unés constituent des genres nouveaux, tandis que d’autres se rattachent plus étroitement à des espèces déjà connues. Nous profitons de cette occasion pour compléter la description de quelques espèces connues et ajouter des remarques synony- miques. Le cadre systématique est emprunté à la Monographie de BRUNNER et REDTENBACHER, à laquelle nous renvoyons éga- lement pour la bibliographie des espèces connues, que nous avons l’occasion de citer. Notre étude n'étant faite que sur un nombre relativement petit d'espèces, nous nous abstien- drons de considérations systématiques générales et de remai- ques critiques au sujet des divisions établies par BRUNNER el ! Die Insektenfamilie der Phasmiden, Wien. 1908. Rev. Suisse DE Zoo. T. 21. 1913. | D) J. CARL RebreNBacHER. Ces divisions semblent assez naturelles. Les diflicultés qu'on rencontre, lorsqu'il s’agit de distinguer d’une facon nette les Lonchodini des Necroscini aptères, font cepen- dant supposer que les deux auteurs viennois ont attribué une trop grande valeur systématique à la longueur relative du segment médian. Tribus Bacizzin. Antongilia unispinosa n. sp. Le .Kusco-olivacea, unicolor. Antennae ? Vertex muticus, laevis. Occiput haud globosum, inerme. Thorax laevis. Pronotum pos- ice spina unica, longa, leviter antrorsum recurva armatum, ante medium inerme. Meso- et metanotum apice tuberculo nullo. Mesosternum antice subtilissime dense granulosum. Segmenta abdominalia dorsalia apice tuberculo obsoleto, api- calia carinata. Segmentum anale triangulariter excisum. Cerci breves, leviter ineurvi. Lamina subgenitalis aspera, in tertia parte basali elevata et tuberculis 2 obtusis instructa, apice rotundata. Segmenta abdominalia ventralia, praecipue apicalia, cranulis setigeris minutissimis sat dense obsessa. Pedes Inermes. Long. corp. 60m" Long. fem. ant. ATEN ») Imeson. (sum ) » int. {7m LR MEL:CrS min » » post: 21H | G. Madagascar. Se distingue des espèces voisines, sémplex Redthb. et muricata Redth., par l’armure du corps réduite à une seule épine simple sur le pronotum, par les fémurs inermes et les tubercules de la lame sous-génitale très obtus, de muricata en outre par sa lille plus grande. Ve PHASMIDES Tribus PyYcrRHyNcHint. Acanthoclonia horridum n. sp. Sr 2 œ. Corpus fuscum, nigro-signatum. Caput pone oculos linea nigra, irregulari, indistincta. Vertex deplanatus, medio carinis 2 irregulariter spinulosis, antice confluentibus et aream circu- larem includentibus, medio approximatis et postice valde diver- gentibus obsitum; occiput valde elevatum, spinis 2 anticis longissimis, acutissimis, ramosis, necnon spinis 2 posticis brevioribus simplicibus armatum. Pronotum utrinque obscure nigro-fasciatum, in prozona ante sulcum transversum spinis 2 validis acutis armatum, in metazona irregulariter granoso- spinulosum. Mesonotum margine laterali trispinoso, disco medio obtuse carinato, prope marginem anticum spinis 2 me- dianis, necnon utrinque spina laterali extrorsum directa, in medio utrinque spina longissima, oblique extrorsum directa,. subtriquetra, ramosa, cum spina laterali marginis anticis per carinam incurvam pallidiorem unita, ante et pone medium spinis 2 brevibus, basi subcontiguis armato. Metanotum cari- natum, Carina antice dilatata, prope marginem anticum spinis 2 medianis ramosis, et utrinque spina simplici, acutissima. extrorsum directa armatum. Mesopleurae margine infero 4-spi- nuloso, supra coxas unispinosae. Sterna parce granulosa. Meta- pleurae supra coxas utrinque lobo triangulari, spinuloso armatae. Segmentum medianum inerme. Segmenta abdominalia dorsalia 2.-6. latere utrinque oblique nigro-notata, irregulariter granu- losa, superne carinis 2 acute granulosis, posticem versus valde convergentibus et aream triangularem, in parte basali 4-spino- sam, includentibus. Segmenta 7. et 8. latere leviter dilatata, 7. apice lobis 2 denticulatis, postice connalis instructum; seg- menta 8. et 9. apice tantum acute granulosa, 9. angulis posticis in lobum truncatum productis. Segmentum anale obh- 4 J. CARL que erectum, apicem versus angustatum, tectiformiter com- pressum, apice truncatum. Lamina subgenitalis parte apicali cucullata, grosse tuberculata, margine postico rotundato. Seg- menta ventralia abdominis granulata, indistinete tricarinulata, segmentum 8. acule-carinatum. Femora omnia superne utrinque foliaceo-dentata, subtus utrinque dentibus foliaceis minoribus instructa; femora postica subtus etiam in carina mediana eva- nida dentibus conicis 4-5 armata. Tibiae subtus muticae, superne, praecipue in dimidia parte basali, foliaceo-dentatae. Long. corp. AQEu Lons'dem'ant. - 157%9 » meson. OU » SUOMI -TUAARES » Inet:C.S-m 972 » DA UPOSL- A0 1 . Banos, Ecuador. Cette espèce doit être comparée à À. tisiphone Westw., tm- manis Scudd. et pumana Giglio-Tos!'. Elle se distingue de ces trois espèces par le nombre, la forme et la disposition des épines et en particulier par larmure dorsale régulière des segments abdominaux 2-6, qui portent chacun un triangle dessiné par 2 carènes qui se joignent en arrière et sont armées chacune vers la base de deux épines placées l’une derrière l’autre. Les grandes protubérances du pronotum ne sont pas des lames triangulaires, mais des épines ramifiées et pourvues de 3 arêtes, dont l’une se prolonge en avant, sous forme d'une carène incurvée, jusqu'à l’épine latérale du bord antérieur du mésonotum; cette carène est rehaussée par sa couleur claire, qui fait contraste avec une bande noirâtre, qui l'accompagne sur le côté extérieur. Le pronotum porte seulement deux épines et non pas 4 comme chez {ésiphone etc. Orobia occipitalis n. sp. 2. Statura magna. Corpus superne lutescens vel fuscescens, subunicolor: sterna cum segmentis abdominalibus smaragdina ; L Fasmidi esotici, Boll. Mus. Torino, vol. XXV, 1910. PHASMIDES tn) pedes unicolores, lutescentes vel fuscescentes; antennae oliva- ceae. Caput superne antice deplanatum, postice subgloboso- elevatum et tuberculis numerosis plus minus acutis, quorum 2 saepe majoribus, armatum. Pronotum tuberculatum. Corpus caeterum laeve. Operculum longissimum, carinatum, apice acu- minatum. Segmentum ventrale 7. plica fusca nulla. Coxae an- ticae tuberculatae. Femora omnia superne mutica; antica subtus apice inermia, intermedia et postica subtus apice utrinque spinis 2 validioribus, necnon saepe spina minori ab eis remota armala. Long. corp. 122(-138)"" Long. fem. int. Fo )) Mmesorn. Aou ») ») post. 23mm emnel ces. med. 1705 » operculi 95m » : fem. ant. DIAUURS P ®. Madagascar. Cette espèce rappelle O. spinosa Redt. par ses proportions et la présence de tubercules spiniformes sur la tête; cependant ces tubereules n'occupent pas le vertex proprement dit, mais la partie postérieure un peu globuleuse de la tête; en outre les fémurs antérieurs sont inermes, tandis que chez O. spinosa ils portent en dessous 2 ou 3 dents apicales de chaque côté. Enfin la couleur vert vif du dessous du corps semble être propre à notre espece. Orobia melanocephala DAS D. œ. Gracilis. Corpus superne olivaceum, subtus prasinum: caput superne et latere nigrum, unicolor vel lineolis luteis et maculis 2 luteis, reniformibus, interocularibus ornatum :; anten- nae rufescentes, basim versus infuscatae ; pronotum stramineum, fascia mediana nigra latissima, in parte postica evanescente : propleurae nigrae, meso- et metapleurae ante coxas macula cuneiforminigra sionalae; coxae fuscae vel saltem fusco-signatae : lfemora antica maxima parte infuscata, vel dilute fusco-variegata, basi tantum viridia : femora intermedia et poslica viridia, apicem (a J. CARL versus infuscata, vel tertia parte apicali nigra, tenuiter pallide- signala: tibiae cum tlarsis fuscescentes. Corpus laeve. Caput rarissime laeve, plerumque pone medium granulis et tuberculis seriatis luteis, vel saltem tuberculis medianis spiniformibus 2 armatum, inter oculos muticum. Coxae inermes. Femora an- tica mutica; femora intermedia et postica superne mutica, subtus apice utrinque dentibus 2, raro dento unico vel dentibus 3, armata. Segmentum anale medio vix emarginatum, lobis late rotundatis. Cerci sat longi, reeti, evhindriei. Lamina subgenitalis fornicala, nec compressa, nec carinata, apice rotundata, basi medio dentem magnum, triangularem, erectum gerens. Long. corp. 68-78" Long. fem. ant. 22-25" » nesOn. 16-2070 » » int, 15-19%" amet. GC s.med 12 1500 » ». post. 21-24 5 g'o'. Madagascar. Par la présence de tubercules sur la tête cette espèce rappelle également ©. spinosa Redt., mais diffère d'elle par sa colora- ion très caractéristique, l'absence d’épines apicales sur Îles fémurs antérieurs, les fémurs plus longs et la dent très forte à la base de la plaque sous-génitale. La coloration du dessous du corps, vert pré très vif, et les tubercules sur la tête pour- raient faire croire qu'il s’agit du G' de O. occipitalis n. sp.; mais étant donné que dans ce genre il est très difficile d'établir l'identité spécifique des deux sexes, nous préférons les décrire sous des noms différents, tout en admettant la possibilité d’une erreur. Orobia modesta n. Sp. d. Olivaceo-flavescens ; apex abdominis pallidior, lutescens : caput Stramineum, linea mediana nigra, antice abbreviata ; an- tennae flavo-ferrugineae; pro-, meso- et metathorax cum seg- mentis abdominalibus 1.-7. linea mediana nigra, lala, posticem versus attenuala; meso- el metapleurae nigrae, ante coxas pal- lidae : femora omnia unicoloria, cum tibiis coeruleo-viridia :; PHASMIDES n tarsi rufo-ferruginei. Corpus laeve. Caput laeve, muticum. Coxae anticae superne tuberculo obtuso. Femora omnia superne mutica; femora antica subtus apice latere externo spina unica valida, intermedia et postica per totam longitudinem utrinque Spinosa, spinis apicalibus majoribus rufescentibus.Tibiae subtus utrinque dense el subtiliter denticulatae. Segmentum anale leviter carinatum, apice anguste incisum, lobis brevibus rotun- datis. Lamina subgenitalis carinala; Carina in tertia parte basali dentem par um formans. Long. corp. 1977 Long. fem. ant. 20H » meson. Re » » int. EU »» Mel CSM. porn » ÿ post. 4 Sgrum LS. Madagascar. Par ses caractères morphologiques cette espece se ‘approche surtout de O. nigrolineala Stäl, mais s’en distingue par la colo- ration du corps et particulièrement des fémurs, qui sont uni- colores. Ce dernier caractère ne se retrouve dans ce genre que chez O. lucubensis Brances., dont la couleur du corps et de la tête et l’'armure des fémurs intermédiaires et postérieurs sont différentes. Tribus PHasuixr. Eucles(?) bifasciatus Redth. (PL. 1, fig. 11.) c ineditus. Color ut in ®. Statura gracilior. Abdomen apice clavatum. Segmentum dorsale 8. angulis posticis in lobum bre- vem, obtusum productis, segmentum 9. utrinque profunde oblique sulcatum et fortiter productum, lobis apice rotundatis, subtus leviter inflexis et anum amplectentibus. Segmentum anale apice in medio haud profunde triangulariter emarginatuin, 8 J. CARL margine laterali dente obtuso munito. Cerci inflexi, cylindriei; apicem versus leviter compressi, subspatulati. Segmentum ven- trale penultimum utrinque inter lobum segmenti dorsalis 9. et laminam subgenitalem productum. Lamina subgenitalis subtus haud dentata, fornicata, apice leviter compressa, a latere ins- pecta truncala, margine apicali in medio anguste inciso. Long. corp. 07e Long. fem. ant. pe pu » meson. ae » SEAT LA JQum »» alarum PET » )) post. 2/mm | o'. Costa-Rica. (P. Brorrey leg. D'après Renrensacuer le genre Æ£ucles se distinguerait des Stralocles surtout jpar son occiput tuméfié. Ce caractère n'est pas vérifiable pour lexemplaire type ©, dont la tête est écrasée : chez le cg‘, comme aussi chez les deux sexes de l'espèce sui- vante, l'occiput n’est pas rond et bombé, mais presque plat. Si ces deux espèces ne peuvent pas être rangées dans le genre Stratocles ils représenteraient un genre nouveau, que nous hésitons de décrire faute de matériaux de comparaison sufili- sants. Eucles(?) unicolor n. sp. (PI 45 he 10) d, ®. Corpus totum, cum capite, antennis et pedibus fusco- nisgrum, unicolor. Caput laeve, fere planum. Pronotum sub- laeve; mesonotum irregulariter grosse granulosum, tenuiter medio-carinatum, necnon prope basim carinis 2 brevibus, an- trorsum valde divergentibus instructum. Elytra cum area antica alarum umbrina, unicoloria, venis venulisque fuscis. Alarum area postica subpellucida, albido-grisea. Pleurae laeves. Meso- sternum dense granulosum, medio in G tenuiter carinulatum. Segmentum anale ® truncatum, postice haud excisum, tenuis- sime carinalum. Operculum planum, lanceolatum, apice sub- acuminatum. Cercei cylindrici, obtusi, subrecti. Segmenta abdo- minalia dorsalia 7.,8. et 9. angulis posticis in lobum obtusum PHASMIDES 9 productis. Apex abdominis SG ab eo Æ. bifasciati differt cercis minus fortiter incurvis, apice mucronatis et lamina subgenitali dente obtuso instructa. Pedes nigri, unicolores; tarsi subtus dense ferrugineo-pilosi. Eons corp". © 97, 0 612" bons fem ant 0/20, 18m D HESON ON D, QUATr ) nt eo mlO OMLON )) alarum ot 42, (®) Jen » » post. q DD (@) 20m ») elyir. O' 2 (® 7mm LS, 1 ©. La Palma, 1600, Costarica. (P. BIoLLEY leg.) Se distingue facilement de Æ. bifasciatus Redth. par sa taille beaucoup plus petite, l'absence de bandes aux élytres et dans l'aire antérieur des ailes, ainsi que par des détails dans la forme de plusieurs pièces anales. Prisopus biolleyi n. sp. g. Cerineus, nitidus. Caput superne tubereulis majoribus irregulariter dispositis ; occiput superea in medio spinis 2 nigris. acutis, erectis armatum. Antennae fuscae, in dimidia parte api- cali articulis singulis apice nodulosis, fuscis, basim versus ful- vescentibus. Pronotum antice sublaeve, postice tuberculis obtu- sis obsitum ; metanotum granulosum, obtuse-carinatum. Elytra fusca, in dimidia parte apicali area cinerea indefinita, margine apicali extremo virescente, in parte basali pone gibbum fusco- nigrum, praecipue in Campo antico, luteo-reticulata. Alae apice extremo virescente, Campo antico fusco, pallide maculato, api- cem versus unicolori, campo postico albido, venulis transversis late fusco-cinctis. Sterna in medio late nigra. Abdomen superne fusco-castaneum, segmenta 2.-9. laevia, carina mediana acuta, segmentum 10. subrugulosum ; lobi segmentorum 7.-10. ob- tusi, integri. Segmentum medianum ventrale fere totum nigrum : segmenta ventralia reliqua lutea, fascia nigra postice dilatata et fasciam transversam formante ornata. 10 TACARE Long. corp. 60 Long. alarum 43m » meson. Fc » fem. ant. LO net i0:S. "mi MALUS » » post. {am » elytr. GE ge L G'. La Laguna, Carillo, 1000", Costarica. (P. Brorey leg.). On ne connaissait jusqu'à présent qu'une seule espèce de Prisopus avec le vertex muni de 2 épines : P. Ohrtmanni Licht., du Brésil. L'espèce que nous venons de décrire s’en distingue parce que ces épines sont droites et non pas recourbées en ar- rière, et que les tubercules de la tête et du thorax ne sont pas alignés et noirs, mais irrégulièrement disposés et d’un jaune plus clair que la couleur générale du corps; en outre elle dif- lère d’'Ohrtmanni par la coloration des élytres, des ailes et de la face ventrale du corps. Tribus HETEROPTERYGINL. P pr 0 » 0 7» à : Fi areC{taloSOoma mot queryst inot. ? Long. corp. QU Long. alarum 1202 ) meson. LOUE ». fem. ant. DA ES Ù miet-e-s-m6 » post. Mure » elytr. Sun Le Muséum de Genève possède 3 individus (get ® in co- pula !, ©) originaires de Tamatave, Madagascar, dont le G con- corde dans tous les points essentiels avec P. mocquerysi ; toutefois le 3" article des antennes est entièrement orangé, comme les anneaux à la jonction des articles et la tache basale dans l'aire costale des élytres ; ces derniers sont un peu obli- quement tronqués, avec l'angle interne arrondi. Les ailes attei- nent presque le milieu du 2"° segment abdominal. Le corps est unicolore, foncé, sans taches claires et sans la ligne noire et la bande blanchâtre sur les côtés du mésonotum (REDTEN- BACHER ne mentionne non plus ces deux derniers caractères). PHASMIDES 11 La © diffère davantage des descriptions qu'en donnent Fixor (Ann. soc. ent. France 1897, pag. 585-588) et REDTENBACHER Unsektenfam. der Phasmiden, pag. 164,165). Mais ces deux des- criptions sont loin de correspondre entre elles. Celle de Fixor semble se rapporter, soit comme Fixor lui-méme le suppose, à une ® non adulte, soit même à une Q du genre Anisacantha Redt., comme le font croire les indications sur les organes du vol et les pièces anales (le genre Anisacantha est représenté dans la même localité par deux espèces). En comparant nos deux exemplaires ® avec la description de REDTENBACHER, nous devons signaler les caractères suivants, qui constituent des différences réelles ou des amendements à cette descrip- Lion : Comme chez le &', le corps est unicolore, brun noir. Les antennes sont également annelées d'orangé aux jonctions comme chez le o'. Les épines du mesonotum sont plus nombreuses, au nombre de 10-20 de chaque côté et disposées d’une façon presque symétrique sur les deux côtés, mais non pas en deux séries. Les élytres sont encore plus distinctement oblique- ment tronqués que chez le : les ailes dépassent le milieu du l‘* segment abdominal. Les pleures sont épineuses. Le méta- notum est inerme chez une Q, comme chez le G', mais mum d'une paire d’épines, dont l’une atrophiée, chez la © trouvée in copula. Les segments abdominaux dorsaux portent 1 ou 2 séries transversales de petites épines devant le bord postérieur. Les segments sont ruguleux et les rugules portent de petites épines ; le 7° segment porte au milieu du bord postérieur un grand tubercule transversal avec la pointe recourbée en arrière. Les pattes sont plus courtes. Les fémurs antérieurs portent des dents triangulaires aiguës, les tibias antérieurs en dessus trois lobes. Malgré ces nombreuses différences réelles où apparentes, nous croyons devoir rattacher ces individus à P. mocquerysi, en admettant une assez grande variabilité pour certains carac- tères et en tenant compte du fait qu'il y a probablement eu erreur dans l'attribution de la © chez nos prédécesseurs. 12 IMCARTL Tribus CLziTruMNint. Eucarcharus lobulatus n. Sp. Q. E. inverso simillimus, ab eo differt notis sequentibus : An- tennae breves, medium femorum anticorum parum superantes. Segmenta abdominalia dorsalia nodulo apicali destituta, seg- mentum 7 ventrale apice lobum subcordiformem formans. Fibiae omnes superne in tertia parte basali lobo humili, apice carinis binis lobulolatis; tibiae intermediae et posticae subtus carina mediana basi lamellata. Femora breviora, intermedia et postiea subtus carinis lateralibus quam carina mediana densius spinu- losa et prope basim dense acute denticulata. Metatarsi leviter Ï cultrati. Long. corp. 1588 Longem post 072% » antenn. [gmm » meson. 95m > Niéme ant. AO PLUME. CS 11-0202 » » int. a M » segm. med. [Omm 1 ©. Ceylon. Par la brièveté des antennes et par le fait que l'armure de la carène médiane inférieure des fémurs est plus espacée que celle des carènes latérales, cette espèce est en désaccord avec la diagnose générique d'Eucarcharus, mais par son habitus général et la configuration des pièces anales elle ressemble si bien à E. inversus Br., que nous croyons devoir la faire rentrer dans le même genre. Clitumnus serrulatus Br. Cette espèce est très variable, chez le Gf aussi, quant à la taille et la granulation. Le atteint jusqu'à 75°" de longueur; les mesures données par BRüuNNER sont celles des plus petits individus. Chez ces derniers le mésonotum est distinctement PHASMIDES 15 œranulé à la base, tandis que chez les grands exemplaires il est presque entièrement lisse, comme c'est le cas chez les espèces voisines provenant de Ceylan. Nous les désignons comme var. a. Dans certains cas les fémurs antérieurs portent en dessus dans toute leur longueur, à distances régulières, de petites épines noires; parfois ces épines se trouvent aussi dans la partie apicale des fémurs intermédiaires et postérieurs. Comme ces exemplaires s'accordent pour tous les autres caractères avec les grands exemplaires (var. a.) nous ne croyons pas devoir les séparer spécifiquement de ces derniers. Ils constitueront la Var. D: Enfin un exemplaire 6° se distingue de tous les autres par sa taille très petite (48"") et la présence de petites granulations éparses sur la face dorsale de tous les segments, plus serrées et plus fortes sur la partie basale du mésonotum, ainsi que par ses antennes très courtes dépassant à peine le milieu des fémurs antérieurs : var. €. Clitumnus ceylonicus (Sauss.). Lonchodes ceylonicus. Saussurr. Rev. Zool. (2), XX, p. 66, 1868. Mém. Soc. Genève, XX, p. 301, 1869. Long. corp. Son Éongs:"fem.i:ant.642%;5 » meson. ROLE » tee Rome ARTMEECES. Me 0MdbOn TS » POSE 220%-5 Cette espèce, dont nous avons pu examiner les types de SauUSSURE, ne figure nulle part dans la monographie de BRUNNER. Dans le tableau synoptique de Bruxxer elle aurait sa place à côté de C. ablutus et laevigatus el se confond probablement avec l’une ou l’autre de ces espèces. Clitumnus humbertéi n. sp. d'. Fusco-viridis; caput antice usque ad oculos et latere pal- Hdum, superne olivaceum; antennae fuscae; femora viridia, # _… 14 J:tCARL apice infuscata; libiae dilute fusco- et pallide- annulatae. Caput laeve, depressum, postice angustatum. Thorax laevis. Femora intermedia capite, pronoto et mesonoto unitis paullo longiora. Femora omnia superne et subtus apice mutica. Lobi segmenti analis elongati, recti, sublineares, apice obtusi. Lamina sub- genitalis fornicata, apice accuminata. Long. corp. © j Lg Long.fem. ant. 293022 » meson. 1 Mantes » Ant. 12290005 MER Ces DD » » post. 30"" PSC EMIMmeN. M 1 G'. Ceylan. Cette espèce rentre également dans le groupe de C. ceylo- nicus, ablutus et laevigatus, mais s’en distingue par la colora- uon de la tête et des tibias et par la longueur relative des fémurs intermédiaires, qui sont un peu plus longs que la tête, le pronotum et le mésonotum pris ensemble. Les lobes du segment anal ressemblent beaucoup à ceux de C. ceylonicus Sauss., mais sont encore plus étroits et droits, à bord supérieur et inférieur presque parallèles. Clitumnus bicolor n. sp. d. Rufus; meso- et metathorax, parte apicali excepta, nigri: apex abdominis nigrescens, angulis segmentorum 8. et 9. pal- lide-notatis; pedes rufi, femora apice cum basi tibiarum nigra, üibiae cum tarsis infuscatae. Caput laeve, postice angustatum. subglobosum. Antennae nigrae, medium femorum anticorum superantes. Corpus totum laeve, nitidum. Pedes longissimi : femora intermedia capite, pronoto et mesonoto unitis longiora. Femora omnia superne mutica, intermedia et postica apice sub- tus carima mediana 5-6-denticulata. Lobi segmenti analis sub- rectangulares, marginibus subparallelibus, fere rectis, apice truncali, angulis rotundatis. Lamina subgenitalis compressa, apicem segmenti noni atlingens. PHASMIDES 15 Long. corp. 107222 Long. fem. ant. 56°" » meson. 23e » DR g7um » met:-:0%s)ni/r200m » » post. A/um » Smet. gun 5 2 G‘. Than-Moi, Tonkin. Par ses proportions cette espèce doit être très semblable à C. fruhstorferi Br., également originaire du Tonkin; elle en diffère par la coloration et surtout par la forme des lobes du segment anal. Clitumnus(?) superbus n. sp. ©. Statura magna. Caput cum pronoto rufo-olivaceum. Corpus nigrum; segmenta omnia apice laete aurantiaca vel straminea et latere utrinque tenuiter pallide vel aurantiaco marginata: femora rufa, apicem versus nigrescentia; tibiae cum tarsis nigrescentes; antennae rufo-fuscae. Caput inter oculos tuber- culis 2 minutis, postice angustatum, subglobosum. Antennae (mutilatae !) duas tertias partes (forsiter apicem) femorum anti- corum superantes. Corpus totum laeve, tenuiter obtuse-carina- tum, Carina in segmentis abdominalibus 1.—6. evanida. Pedes longissimi. Femora intermedia capite, pronoto et mesonoto unitis longiora. Femora omnia superne mutica, intermedia et postica apice subtus carina mediana tri- vel quadridenticulata. Segmentum anale subforcipatum, lobis obtusis, deflexis et apice leviter incurvis. Lamina subgenitalis apicem segmenti noni haud superans. Long. corp. 182% Éons- fem ant: -58P2 » meson. PSE ) nr au MAT ACe SA M2 D » » post. 45m » Ss. med. gmm 3 GS. Than-Moi, Tonkin. S'il se confirme que cette espèce appartienne au genre Cli- tumnus, elle trouverait sa place à côté de C. fruhstorferi Br., dont elle diffère surtout par sa coloration frappante. Mais les 16 MACART antennes étant cassées au 20° article chez nos exemplaires, il se pourrait que l'espèce rentre dans le genre Lonchodes à côté des 3 autres espèces tonkinoises, L. tonkinensis Br., longipes Br. et elegans Br., dont elle se distinguerait soit par sa cou- leur, soit par ses pattes encore plus longues et la forme des lobes anaux. Cuniculina empigra Br. ®. 5 exemplaires du Tonkin, provenant tous de la même localité, correspondent bien à C. impigra Br., mais diffèrent de la diagnose de cette espèce, ainsi qu'entre eux, quant à l’ar- mure des pattes. Comme presque tous les caractères hypertro- phiques, ces lobes des pattes de Cuniculina doivent être extré- mement variables, tant pour leur nombre, que pour le degré de développement de chacun d'eux; la preuve en est fournie déjà par le fait que les pattes correspondantes de droite et de gauche sont souvent assez différentes à cet égard. Chez 4 de nos exemplaires les fémurs intermédiaires portent en dessous 4 lobes (d’après BRuNNER 2 ou 3), soit L sur la carène interne, près de la base, et 3 sur la carène externe. Le lobe supérieur à la base des tibias n’est constant que sur les tibias intermédiaires, où il est quelquefois divisé en deux; ce double lobe se présente aussi sur le tibia postérieur chez un exemplaire, mais seule- ment sur le côté gauche, tandis que le tibia droit en est dé- pourvu. Le plus souvent ce lobe manque aux tibias postérieurs ou antérieurs ou est réduit à une dent ou est enfin indiqué seu- lement sur un des tibias de la même paire. Un caractère tiré de la couleur semble être assez constant: La tête est jaune terne à jaune brun et porte de petites taches noires, plus ou moins distinctement disposées en lignes longi- tudinales ; entre les épines du vertex se trouve une petite bande transversale noir velours, précédée d’une bande claire entre les yeux. Chez nos exemplaires, l’operculum ne dépasse pas le seg- PHASMIDES 17 ment anal, comme l'indique BRUNNER pour tmpigra, mais cette différence peut être due à la dessiecation. 5 Q ©. Than-Moi, Tonkin. Cuntculina augusta D. Sp. Q. C. reginae proxima. Ab ea differt notis sequentibus : An- tennae breviores, tertiam partem femorum anticorum haud su- perantes. (Spinae verticis basi laminatae, apice acutae etantror- sum reflexae. Femora antica superne in dimidia parte basah lantum regulariter serrata, in dimidia parte apicali dentibus singulis 2 tantum armata. Femora postica superne utrinque denticulis 2 ‘vel 3 instructa: Tibiäe interméediae subtus carina mediana basi cristata. Segmenta abdominalia dorsalia 6. et 7. apice leviter tumescentia et minute :4-tuberculata ; segmenta ventralia 2.-6. apice tuberculis 2 compressis, remotis. lobuliformibus instructa, segmentum 7. apice tuberculo unico, quadrangulari, obtuso munitum. Operculum apice truncatum, levissime emarginatum, angulis rotundatis. Pedes antici fuser, pallido-variegati ; pedes intermedii et postici pallidi, nigro- variega tt. Long. corp. 15 Sur Long. fem. ant. 4j » meson. 2$mm D » int ; ‘ g2mm » Met CS Mme 2022 » » post. MAL In tn REC Tm. "med. 15 Le 1 ©. Than-Moi, Tonkin. Pour se prononcer définitivement sur la valeur de cette es- pèce, il faudrait pouvoir étudier une grande série d'exemplaires de C. regina Br., afin d'établir les limites de variation indivi- duelle chez cette espèce. Si les différences avec regina n'inté- ressaient que l’armure des pattes, nous considérerions notre exemplaire comme une variété extrême de regtna. Mais les ca- ractères différentiels offerts par les segments abdominaux et par l’opereulum nous engagent à créer une espèce nouvelle. REV SUISSE DE Zoo. -L. 21.191413: 2 18 J. CARL Cuniculina melanocephala n. Sp. ?. Corpus viride. Caput nigrum, inter oculos fascia trans- versa viridi; clypeus viridis; antennae nigrae, articulo basali viridi. Oculi lutei. Femora viridia, apice nigra ; tibiae cum tarsis nigrae. Caput sublaeve, inter oculos tuberculis 2 conicis dis- tantibus armatum, costa transversa nulla. Antennae duas terlias partes femorum anticorum athngentes vel superantes, 20-arti- culatae. Corpus laeve. Pedes gracillimi. Femora omnia apice subtus carina mediana obtuse unidentata, superne mutica. Ti- biae anticae et intermediae mulicae, posticae apicem versus spinulis instructae. Metatarsi elongati, antici et postici articulis reliquis unitis fere duplo longiores. Segmentum anale lobis obtuse-acuminatis praeditum. Lamina subgenitalis carinata, apice acuminata, segmentum 9. vix superans. Long. corp. 10 Long. fem. ant. AT » meson. 14005 » DO ITLE- [os DOME ET SA NME D » » post. 22 » segm. med. RATE 2 So. Lompa-Battau, Celebes merid. 3000”. 1 G'. Bua-Kraeng, Celebes merid. 5000”. Cette espèce, la première Cuniculina connue de Célèbes, se reconnait a première vue à sa coloration verte el noire et à ses antennes plus longues que chez les autres espèces, dont le est connu. Entoria continentalis n. sp. Q@. Color pallide-griseus, caput indistincte fusco-variegatum. Caput inter oculos cornubus 2 lamellatis, late-lanceolatis arma- tum, postice subglobosum, laeve. Antennae dimidiam partem femorum anticorum superantes. Corpus lotum laeve. Femora antica superne in dimidia parte basali densius, apicem versus arius serrulala, subtus remote serrulata, apicem versus mutica. Tibiae in tertia parte basali dentibus lobiformibus acutis 1-3 PHASMIDES 19 instructae. Femora intermedia et postica leviter curvata, su- perne utrinque remote dentieulata, subtus prope basim utrin- que lobo majori uni- vel bidentato instructa, apice carina me- diana 6-8 denticulata. Tibiae intermediae et posticae superne in terlia parte basali Iobo sat magno in denticulum acutum pro- ducto armatae, subtus in dimidia parte apicali carinis omnibus serrulatis, basi carina mediana arcualo-elevata, carina postica in tibiis intermediis lobo humili unidenticulalo instructa. Apex abdominis ut in Æ. denticorni, sed operculum basi utrinque lobiformiter dilatatum. Long. corp. 15277 Long. fem. ant. 50% » IMmeson. LE » » int, 2qmm MATE. ES MM AOM? » » post. gum ©. Tonkin (lhan-\loi). Le genre Æntoria n'étant connu jusqu'à présent que du Japon el des Philippines, il est intéressant de constater sa présence sur le continent asiatique. L'espèce continentale se rapproche de Æ. denticcrnis Stal, des Philippines, mais s’en distingue par la présence de cornes comprimées, au lieu d’épines, sur le vertex, par les lobes des pattes plus développés, les tibias inter- médiaires et postérieurs denticulés dans leur moitié distale, les lobes à la base de l’opercule, et enfin par sa taille beaucoup plus considérable, avec les fémurs intermédiaires et postérieurs ainsi que le mésonotum relativement plus courts. Genre Hedaura Stal. BRUNNER DE WWATTENWYL, n'étant pas renseigné sur la lon- gœueur des antennes chez les Medaura, place ce genre dans la tribu des Lonchodini, tout en indiquant qu'il pourrait avoir sa place naturelle dans les Clitumnini à côté des Pachymorpha. L'espèce décrite ci-dessous comme nouvelle et ayant tous les caractères essentiels de Wedaura confirme cette dernière sup- position ainsi que l'indication de Woop-Masox concernant les antennes de Medaura scabriusculus W.-M. 20 JPCARL Medaura subintegra n;SP. Q. Fusca. Caput minulissime granulosum, inter oculos spinis 2 gracilibus, oblique retrorsum directis armatum, postice tuber- culis 2 parvis instructum. Antennae breves, 18-articulatae, me- dium femorum articorum vix attingentes. Thorax minute gra- nulosus. Meso- et metanotum tricarinata, carinis lateralibus quam mediana minus distinctis. Abdomen minute granulosum, multicarinatum, carinis 3 quam reliquis, praecipue in segmentis basalibus, distinctioribus. Sterna cum segmentis abdominalibus ventralibus laevia. Femora antica superne subtusque integra, haud serrulata. Femora intermedia carina postica in dimidia parte basali lobis 2 humilibus instructa, in dimidia parte apicali areuato-elevata, subcultrata, integra. Femora postica haud cur- vata, superne integra. Femora intermedia et postica subtus apice carina mediana unidenticulata. Tibiae intermediae et pos- ticae apicem versus superne el subtus utrinque spinulosae. Long. corp. 85m Long. fem. ant. 32% » meson. Jen » >» “int. 29%n Dr mme CSL SSL » »'' POST 24e DSL TE MORE 1 ©. Khasi-Hills, Assam. Cette espèce se distingue des deux congénères, dont on con- naît la ©, par ses fémurs antérieurs absolument inermes et de M. Brunneri Sûl, à laquelle elle ressemble beaucoup, par ses fémurs intermédiaires lobés en dessus d’une facon différente et ses fémurs postérieurs inermes Î, Genus Paraleptinia n. gen. Q. Caput elongatum, planum, postice vix angustatum. An- tennae brevissimae, capite vIix longiores, arbüculis 17 compositae, articulo secundo moniliformi. Femora omnia superne carinata, 1 Bruxxer décrit les lémurs postérieurs de M. Brunnert comme inermeés, mais d'après la figure (pl. XI, fig. 2) ils porteraient en dessus 3 dents très distinctes. PHASMIDES 21 mutica. Apex abdominis compressus. Segmentum abdominale dorsale 9. cum segmento anali acute carinatum, carina segmenti analis medio in dentem acutum elevata. Segmentum anale subtus basi anum haud amplectens, apice in medio truncatum, utrinque lobo triangulari, acuti, oblique ascendenti instructum; lamina supraanalis minima, arcuata. Cerei brevissimi, cuneiformes. Segmentum ventrale 7.apice truncatum, haud produetum. Oper- culum medium segmenti analis attingens, apicem versus com- pressum, corneum, carinatum, apice truncaltum, utrinque sat profunde emarginatum. Ce genre se distingue de Gratidia.et de Leplinta par la con- figuration des pièces génitales et plus particulièrement par la forme et la longueur de lopercule et par le segment anal. Paraleptinia schulthessi! n. sp. (PL. 1, fig. 7, 8.) ®. Flavescens; caput laeve, utrinque linea postoculari nigra, ante medium linea mediana albida minus distincta. Antennae unicolores. Pronotum laeve, fascia mediana angusta nigra. Meso- notum haud carinatum, antice sparse granulatum et linea me- diana tenuissima fusca ornatum, postice unicolor, laeve, margine laterali tota longitudine granulis sat magnis obsito. Metanotum in margine laterali tantum uniseriatim granulosum. Pleurae distante granulosa. Sterna sublaevia, unicolores. Femora omnia cum üibiis superne subtusque inermia; intermedia metanoto cum segmento mediano breviora. Segmenta abdominalia api- calia sat grosse ImMpresso punctala. Long. corp. 74m Éonvr, fem: ant." 22805 » meson. Jan » » int, 13% MATE Smet » JMPOST AE L ®. Promont. Bonae Spei. ? In honorem descriptoris diligentis Orthopterorum africanorum, Dr A. von SCHULTHESS-RECHBERG, Turicensis. [E4 J. CARL Gratidia pulchrepicta n. sp. d. Laevis. Lutea, lineis 3 nigris, sc. linea mediana et utrin- que linea laterali, à vertice per thoracem tolum perductis, in segmentis abdominalibus singulis basi et apice tantum indis- tincte significalis. Meso- et metapleurae superne sanguineo- marginatae. Slerna fulva, fascia mediana nigra. Antennae ? Segmentum anale fornicatum, distincte carinatum, margine postico subproducto, medio emarginato. Lamina subgenitalis subglobosa, apicem segmenti 9. haud attingens. Cerci subey- lindrici, valde incurvi, apice obtusi. Femora intermedia meta- noto cum segmento mediano aequilonga. Long. corp. ETES Long. fem. ant. 22%" » Imeson. 105 » » int, 13" » met C. Sms FER » )LSpoS TR TER 1 G. Promont. Bonae Spei. Espèce certainement très voisine de Gr. globosa Br., mais distincte de celle-ci par la coloration, par le segment anal dis- tinctement caréné et par la lame sous-génitale beaucoup plus courte. Elle diffère de natalis Westw. par les 3 lignes noires sur la tête, la bande longitudinale foncée de la poitrine, Péchan- crure du segment anal et les fémurs intermédiaires et posté- rieurs beaucoup plus courts. Genus Mimarchus n. gen. Caput elongatum, deplanatum, inerme. Antennae femoribus anticis breviores, sat crassae, articulis 21 compositae. Corpus cylindricum, gracile, granulosum et partim spinosum. Segmen- tum medianum breve. Segmentum abdominale 2 duplo longius quam latius. Pedes intermedii et postiei lobati. Segmenta abdo- minalia 5. et 7. postice utrinque rotundato-dilatata. Apex abdo- minis cylindricus, haud incrassatus. Segmentum anale longius quam lalius, rotundato-truncatum, medio vix emarginatum. > PHASMIDES 25 Cerci brevissimi, obtuse triangulares. Operculum planiuseu- lum, carinatum, apice obtusum, segmentum 9. haud superans. . Ce genre occupe une position assez isolée dans les Clitum- nini. 1l diffère des autres genres de cette tribu habitant la Nou- velle Zélande principalement par ses antennes courtes et épais- ses (chez la ©) rappelant celles de Gratidia et par ses pattes lobées. Mimarchus tarsatus n. sp. ®.Statura gracilis. Fusceus, irregulariter albido-variegatus vel punctatus. Corpus totum irregulariter, sat acute, parce granu- losum. Caput deplanatum, postice angustatum, granulatum, inter oculos crista transversa oblusissima. Antennae articubs nonnullis nigrescentibus, apice fulvae. Pronotum postice tan- tum granulalum ; mesonotum tenuiter carinatum, parce granu- losum, granulis nonnullis majoribus vel spinis acutis paucis instructum ; metonotum spinis nullis. Pleurae cum sternis et segmentis ventralibus abdominis acute-granulatae vel tubercu- latae. Femora antica cum tibiis superne minute undulato-den- tata, subtus minutissime serrulata. Metatarsus anlicus simplex. Femora intermedia et postica indistincte annulata, superne mi- nute denticulata, subtus deplanata, carinis omnibus denticulis paucis, carina interna et externa basi et apice lobo denticulato instructae. Tibiae intermediae et posticae basi et apice leviter in- crassatae, superne obtuse denticulatae, basi utrinque lobo ob- tuso instructae, subtus muticae, carina mediana apice in dentem parvum producta. Metatarsi intermedii et postici lobo rotundato sat magno Instruct. Long. corp. SE one, ren. ant REV » neson. (3m » ss int. pin ÉNMetEeCASLNL. WLM » D 'AMDOSUS JL TESTS ne Seom: med. 25m 3 ? ®. Greymouth, Blue Cliffs, Nova Seelandia. 24 THCARL Ces: insectes portent l'étiquette « Clitarchus tarsatus Br. », mais n'ont été décrits nulle part sous ce nom. Ils ont été sou- mis autrefois à M. BRüNNER DE WWATTENWYL, qui a probablement renoncé à les décrire à cause de leur aspect larvaire. Mais nous croyons devoir les considérer comme des adultes, vivant pro- bablement sur les écorces des arbres, dont ils imitent la cou- leur. Genus Wicrarchus n. gen. Caput deplanatum. Antennae femoribus anticis brevioribus, articulis 15-17 compositae. Vertex inter oculos auriculatus ; oc- ciput inerme, Corpus granulosum ; thorax cum segmentis abdo- minalhibus plurimis superne spinosus. Segmentum medianum melanoto dimidio brevius. Femora cum dimidia parte basali Libiarum superne obtuse et minute dentata ; femora intermedia subtus foliaceo-dentata. Metatarsi simplices, elongati, articulis caeteris unitis vix breviores. Segmentum anale a supero ins- pectum profonde emarginatum, lobis elongatis, apice incurvis etintus denticulatis, forcipem formantibus. Cerci subcompressi, angusti, apice obtusi, leviter ineurvi. Lamina subgenitalis bre- vis, valde cucullata, transverse carinata. Ce genre se distingue des autres genres de Clitumnini, qui habitent la Nouvelle Zélande, soit par ses antennes courtes et son OCCiput Inerme, soit par son corps épineux et par la forme du segment anal. Micrarchus parvulus n. Sp. (PL. 1, fig. 12, 13.) Œ Statura minima. Flavo-viridis. Caput granulosum, inter oculos auriculis 2 transversis in medio late connatis instruc- tum: occiput postice obtuse 4-tuberculatum. Antennae fusco- annulatae. Corpus totum superne subseriatim, subtus irreœu- lariter acute-granulosum. Pronotum postice bituberculatum. Mesonotum cCarinatum, spinis conicis validis 4 vel 5 necnon PHASMIDES D postice tuberculis 2 armatum ; metanotum ante medium bispi- nosum, postice bituberculatum ; segmentum medianum inerme. Segmenta abdominalia dorsalia 2.-6. basi spinis 2 conicis, remo- tis armata. Sterna et venter haud spinosa. Femora antica su- perne utrinque denticulis obtusis 5-6 instructa, subtus mutica ; intermedia et postica superne utrinque denticulis minutis ob- tusis 3-4, subtus utrinque dentibus foliaceis 3 parvis instrueta. Tibiae omnes superne in dimidia parte basali minute lobulato- denticulatae, subtus muticae. Long. corp. JOUE Long. fem. ant. Omm )) meson. OAAMANTES ») »» int. 7m PIE CSS ne ND UESS » POST TA STeDS 1 & Greymouth, 1 G Heteraunga (Nova Seelandia). Ces 2 G présentent, abstraction faite de différences qui peu- vent dépendre du sexe, une assez grande ressemblance avec 2 © qui, comme l’un des G', proviennent de Greymouth et que nous avons déterminées comme Pachymorpha hystriculea Westw. S'il s'agissait là des 2 sexes de la même espèce, Aystri- culea devrait être séparée du genre Pachymorpha, malgré lac- cepton tres large que donne BRuNNER à ce genre ; car les co en question diffèrent trop des autres g'Œ connus de Pachymor- pha par la forme du segment anal et des cerci, pour qu'on puisse les ranger dans un méme genre. [4 à = lribus LoxcHopixr. Genus Pseudostheneboea n. gen. Habitus generis Stheneboeae. Caput deplanalum, inter oculos bispinosum. Corpus inerme vel tuberculis spiniformibus ins- tructum. Segmentum medianum tertia parte melanoti subbre- vius. Segmentum abdominale secundum in sesqui vel duplo longius quam latius. Femora et tibiae omnes superne integrae, nec lobatae, nec undulatae. Metatarsus anticus simplex. Seg- 26 I'ACART mentum anale G'elongatum, compressum, fissum, lobis obtuse- acuminatis. Nous créons ce genre pour deux espèces qui occuperaient une place trop isolée dans le genre S{heneboea par le fait que leurs pattes sont entièrement dépourvues de lobes en dessus. Le segment anal avec ses lobes acuminés rappelle plutôt celui des Clitumnus que des Stheneboea. Enfin chez l'une des deux espèces le 2"* segment abdominal est distinctement deux fois aussi long que large. Pseudostheneboca segregata n. sp. Le (e® (PI. 1, fig. 2.) d.Unicolor, rufo-fuscus. Caput parce granulosum, inter oculos bispinosum, spinis ereclis, per cristam transversam obtusam conjunctis, postice transverse 6-tuberculatum. Corpus superne parce obtuse granulosum. Thorax inermis, haud spinosus. Pleurae tuberculis obtusis nonnullis. Segmenta abdominalia dorsalia teretia, apice indistincte 3-tuberculata; segmenta pos- lica obtuse medio-carinata. Segmentum anale profunde fissum, lobis obluse-acuminatis. Lamina suboenitalis carinata, postice late rotundata. Sterna cum segmentis abdominalibus ventralibus sublaevia. Femora omnia superne integra, intermedia et postica subtus apice utrinque bidenticulata, denticulis apice nigris, an- ica extus tantum indistincte unidenticulata. Tibiae integrae. Metatarsi simplices, articulis caeteris unitis valde breviores. Long. corp. SOBM Long. fem. ant. 25mm ») meson. DD » » int. 20m ». 1 met. 6:15: m2" 147m » » post. 25m 1 Œ. Khasi-Hills, Assam. Pseudostheneboea minor n. Sp. œ. Rufo-fuscus, geniculis nigris. Caput inter oculos bispi- nosum inmedio utrinque tuberculis acutis et cranulis nonnullis, postice utrinque tuberculis minoribus 3 munitum. Pronotum OV PHASMIDES = à 2) inerme, sublaeve. Meso- et metanotum cum abdomine tenuiter carinata. Mesonotum parce obtuse-granulosum, necnon tuber- culis discoidalibus 6-8 conicis obsitum. Metanotum ante medium tuberculis 2, ad marginem posticum tuberculis 4 praeditum. Meso- et metapleurae parce granulosae. Sterna indistincte gra- nulosa. Segmenta abdominalia 1-6 apice bituberculata, tuber- culis divergentibus. Segmentum abdominale 2. duplo longius quam latius. Segmenta ventralia sublaevia. Segmentum anale et lamina subgenitalis ut in Ps. segregata. Femora subtus apice utrinque bi- vel tridenticulata. Tibiae inermes. Metatarsi quam in Ps. segregata longiores, anticus et postieus articulis caeteris unitis vix brevior. Long. corp. RGIIn Long. fem. ant. ty » meson. james » DE AIT SET » HrebeSaies mere » » post. (ISLE 2 og. Khasi-Hills, Assam. Acacus parvulus n. SP. d. Statura parva, gracillima. Olivaceus, subtus interdum infuscatus. Pedes lutescentes vel rufi, geniculis cum apice üibiarum et tarsorum infuscatis vel fere nigris. Corpus totum laeve. Pedes œracillimi. Femora antica thorace toto subaeque- longa. Segmentum anale truncatum. angulis fere rectis, latere sinuatum. Long. corp. DO Long. fem. ant. 13-147" » meson. D LNE » Ur À Qu » MEL CPS MH NO NME » » post. BUT RSC CIN ECS 002 G'Of. Java (D' L. ZENHNTNER leo:.). Cette espece se distingue des deux espèces voisines, sara- wacus Westw. et buruensis Br. par sa taille beaucoup plus petite, son corps tout à fait lisse et le segment abdominal net- tement tronqué. Pour la longueur relative des fémurs anté- rieurs elle tient le milieu entre les deux espèces cilées. 28 J'ICANE Muyronides trilineatus n. sp. y les trilineat I d. Caput lutescens, lineis longitudinalibus fuscis 5 ornatum. Corpus lutescens, lineis fuscis 3 perductis vel in mesonoto evanidis; mesonotum maxima parte rufum, marginibus late- ralibus cum meso- et metapleuris viridibus ; meso- et metaster- num rufo-sanguinea. Pedes lutescentes, femoribus et tibiis omnibus apice infuscalis, coxis fuscosignatis. Antenna rufes- centes, apicem versus pallidiores, haud distincte annulatae. Caput laeve. vertex muticus. Corpus laeve.Metanotum haud no- dosum. Femora omnia subtus ante apicem carina mediana uni- dentata. Segmentum anale in lobos acuminatos productum. Lamina subgenitalis haud carinata, apice obtusa. Long. corp. Ps es Long. fem. ant. 27 » meson. LM 5 ) DATI 192% ») met:c:S.m. (10m » ») post. 27m Qmm FE ra) » ses. med. 5 oo: Silhet, Assam. Espèce très proche de 17. baucis Westw., provenant égale- ment de l’Assam, mais distincte de celui-ci par sa coloration, notamment la présence de 5 bandes foncées sur la tête et de : bandes linéaires qui parcourentle corps dans toute sa longueur, sauf la partie rouge du mésonotum, et qui sont plus ou moins apparentes suivant la coloration générale des individus. Le rouge plus foncé de la partie médiane du mésonotum et le rouge vif de la poitrine contrastent vivement avec le vert intense des parties latérales du thorax. En outre les lobes du segment anal sont, vus de côté, notablement plus longs et plus pointus que ne les figure \Woop-Masox pour M. baucis et la lame sous-gé- nitale est obtuse, non pointue, comme la décrit BRüNNER pour baucis. Carausius proximus ARE Sp: g'. Differt minime a C. strumoso Stäl : Statura minori, cor- PHASMIDES 29 pore toto aequaliter minute oranuloso, abdomine in segmentis S. et 9. magis dilatato et tricarinalo, lobis segmenti analis sub- lanceolatis, femoribus anticis superne leviter et distincte undulatis. ® Long. corp. pAum Long. fem. ant. PASS » meson AGE » » int. RER » CC: Small » » post. LORS DÉS omMenede Arts RetrJava "DEL: ZERNTNER. Par ses fémurs antérieurs ondulés en dessus et par la granu- lation fine et régulière de tout le corps, cette espèce se distin- œue également de €. virgo, de Java, dont elle se rapproche da- vantage par les proportions. Il faut toutefois ajouter que chez un exemplaire de C. vérgo, avec la granulation inégale de cette espèce et le mésosternum vert, les fémurs antérieurs présen- tent également à leur base deux petites ondulations. Déxippus fruhstorfert n. sp. ®.Olivaceus. Caput sat tenue dense granuiosum. Vertex inter oculos cornubus 2 remotis subtriangularibus, oblique antrorsum directis armatus. Antennae flavescentes, irregulariter fusco- signatae. Thorax regulariter dense granulosus, tenuissime ca- rinatus. Abdomen minus distincte oranulosum, superne trica- rinatum, carinis lateralibus in segmentis basalibus minus dis- tincüs. Segmenta 6 et 7 haud lobata; segmentum anale apice triangulariter emarginatum. Lamina supraanalis vix perspicua. Operculum naviculare, a medio carinatum, apice subacumina- tum. Femora antica apice inlus inermia, extus 2- vel 3-denticu- Iata ; femora intermedia apice intus 2-denticulata, extus dente triangulari majori necnon denticulis minoribus, postica utrin- que denticulis 2 vel 3 instructa. Tibiae anticae aequaliter cultra- tae ; intermediae in parte basali subtus lamellatae, superne lo- bulo humili, rotundato instructae ; posticae graciles, nec loba- tae nec dilatatae. Metatarsi antici fortiter rotundato-lobati. 30 J. CARL Long. corp. 100! Long. fem. ant. 20e ) meson DATE » » int. Re pi ted: cs: .172 » D'PMHOSLÉ TASSE SE SM. Met Es 2 ©. Insula Bawean (H. FRüuuSTORFER leg... D. fruhstorferi se distingue de la seule autre espèce de Dixippus, dont la Q porte des cornes sur le vertex, D. cornutus Kirby, par l'armure inégale des fémurs, par les segments ab- dominaux 6 et 7 non lobés et par les fémurs relativement plus courts. Prisomera palawanica n. Sp. ?. Fusca, parte basali femorum intermediorum cum apice mesosterni ferruginea. Caput inter oculos crista transversa humillima, dense granosa et bispinulosa, in medio laeve, postice granulis et tuberculis majoribus nonnullis obsitum. Pronotum granulosum, ad marginem anticum tubereulis 2 approximatis spiniformibus instructum. Mesonotum basi dense, apicem ver- sus rarius granulosum, necnon granulis majoribus et tubercu- lis obtusis munilum. Melanotum quam mesonoto minus dis- Uncte irregulariter granulosum. Sterna dense granulosa. Abdo- men superne inaequaliter minute granulosum, granulis majo- ribus et prope marginem lateralem tubereulis humilibus ob- tusis nonnullis munitum, in ségmentis basalibus minus dis- Uncte, in segmentis medianis et apicalibus distinctissime mul- ücarinatum, carinis flexuosis ; segmenta haud lobata. Segmen- tum anale tricarinatum, leviter emarginatum, lamina supraana- li parva apposita. Segmenta abdominalia ventralia minutissime granulosa, carinis medianis 2 approximatis, in segmento 7. apice divergentibus et aream campanuliformem includentibus. Operculum naviculare, apice valde dilatatum, in maxima parte basali sublaeve, pone medium scabriuseulum, parte postica medio denticulala et utrinque foveolata, foveis laevibus. Fe- mora antica superne leviter undulata, subtus apice dente trian- œulari majori et dente minuto instructa. Femora intermedia PHASMIDES 31 basi lobulo humillimo, ante apicem lobo magno in margine postico subdentato armata, subtus apice dente triangulari et dentibus 1-2 minoribus. Femora postica subtus apice utrinque 1- vel 2-denticulata. Tibiae anticae anguste subundalato-cultra- tae, lamina apice truncata, haud producta, subtus integrae. Ti- biae intermediae superne in parte basali lobo obtuso et apice lobulo minutissimo instructae, subtus integrae. Tibiae posticae integrae. Long. corp. OISE Lonprtemant memes » meson. Jon » NM TTUte {3m » met:Cs>-m. 14% » D pOSEN Lu DSCom net Ste ROMPalawan. Cette espèce se rapproche du groupe de P. mindanaensts, mais se distingue des espèces voisines par la présence de 2 petites épines sur le vertex et l'absence de lobes sur le 5% segment abdominal. Tribus Bacuncuzini. Libethra secunda n. sp. d. Griseo-lutea, obseure fusco-variegata ; caput cum pronoto et apice abdominis infuscatum ; antennae olivaceae ; pedes 4 postici (antici in exemplo nostro mutilalo desunt) sordide- lutei, distincte fusco-annulati. Caput tenuiler granulalum. Thorax laevis, vix carinatus. Femora intermedia et postica apice subtus mutica. Apex abdominis modice inflatus. Segmen- tum anale medio sat acute carinatum, utrinque globoso-tumes- cens, postice truncatum, haud emarginatum. Cerci brevi, levi- ter depressi, incurvi, apice mucronati. Lamina subgenitali< valde cucullata, apice acuminata. Long. corp. Gare Long. fem. ant. ? » meson. Ke Dai » Di ANT: Re ) met:ce ne mt » » post. [9eme » s. med. LS a 1 œ. Merida, Venezuela. C'est la deuxième espèce de Libethra connue de Venezuela. Elle est très proche de ZL. venezuelica Br., mais s'en distingue à première vue par ses pates annelées et peut-être aussi par la configuration des pièces anales et particulièrement des cerer. Libethra soror n. sp. ©. L. rabdotae Wesiw. valde aflinis, ab ea differtnotis sequen- Uüibus : Statura minor. Caput in medio cornubus 2 subcylindricis, obtusis armatum, haud bifoliatum ; mesonotum utrinque tuber- culis obtusis compressis 1-2 obsitum ; segmentum abdominale dorsale 2, apice lobis parvis 3 instructum, 7. postice haud dila- tatum, utrinque lobo parvo necnon lobo mediano bipartito, 8. quam in Z. rabdota Yerisimiliter magis elongatum, carina me- diana evanida, utrinque unicarinatum ; operculum in dentes acuminatos rectos, nec incurvos nec mucronalos terminalum. Tibiae superne lobulis numerosioribus (5 ad 8 instructae. Long. corp. FE Long. fem. ant. Mi Lo » meson. jam » » int. BU »1 Mel: C'SPane JP » » post. form » ss. med. jme 1 ©. Merida, Venezuela. Dyme annulata n. sp. œ. Rufescens ; mesonolum cum metanoto virescens ; anten- nae superne rufescentes, subtus nigrae, articulis 2 basalibus rufescentibus ; segmenta omnia, pronoto et sesgmentis termi- nalibus exceplis, apice annulo nigro ornata ; pedes rufi, femora apicem versus nigra. Caput laeve, muticum, postice subglobo- PHASMIDES 33 sum. Corpus totum laeve. Mesonotum tenuissime carinatum, carina apicem et basim versus evanida, Segmenta abdominalia teretes, segmentum 9. vix longius quam latius, fornicatum, mar- gine laterali recto, angulis postieis inflexis sat acute productis. Segmentum anale fornicatum, obscure limbatum, apice in medio levissime emarginatum. Cerci recti, teretes, apice intus mucro- nati. Lamina subgenitalis valde cucullata, laevis, apice subacu- minata, segmentum nonum distincte superans. Femora antica mutica ; intermedia et poslica subtus apice carina mediana mu- tica, carina interna et externa denticulis 1-4 armatis. Long. corp. Fe Long. fem. ant. 9 gr » meson. DOS » D TT. J0mm » met:c:SmM.-1#70 » » post. 95 mm » segm. med. 4°" 1 G'. Guyana. Cette espèce appartient par la conformation du segment anal au groupe de D. diademata Br., ligala Br., yersiniana Sauss. etc., mais se distingue de toutes ces espèces soit par sa colo- ration remarquable, soit par des différences dans les autres pièces anales ou par la denticulation apicale des fémurs. Dyme atropurpured IAE Sp: Q. Statura parva. Atropurpurea ; sterna lutescentia ; antennae atropurpureae, apicem versus pallidiores et albido-annulatae. Caput inter oculos area laevi, reniformi, a linea pallida minutis- sime granulosa circumscripta praeditum, postice parce seriatim albido-granulosum, serie postoculari granulorum distinctiorum, necnon postice utrinque granulis 2 majoribus obsitum. Meso- notum carinatum, basi tantum indistincte granulosum. Metano- tum cum segmentis abdominalibus laeve. Mesosternum antice tantum dense granulosum. Segmenta abdominalia dorsalia 8. et9. carinulis 4 instructa : 9. lobis deflexis subtus rectis, angulis posticis obtusis, haud productis. Segmentum anale tricarina- tum, postice utrinque late rotundatum, medio emarginatum. Rev-"Suisse pre 2001. 1121-1913: 3 34 JACARL Cerei recti, depressi, obtusissimi, subtus canaliculati. Lamina subgenitalis granulosa, apice rotundata, prope basim dentem ob- tusissimum gerens. Pedes atropurpurei ; tarsi antici flavi. Fe- mora Omnia mutica ; tarsi breves, metatarsi quam articuli ceteri uniti distincte breviores. Long. corp. SR Long. fem. ant. 20P2 » meson. 162» » EU 11 1e » met.c.s.m. ou » » post. 202 L ® Espirito-Santo, Brasilia. Cette espèce se rapproche de D. brevitarsata Br., provenant de la même localité, mais s’en distingue par la taille plus petite, la granulation de la tête et probablement aussi par la colora- tion de la tête; d’une autre espèce voisine, lugens Br., du Pérou. elle diffère par ses fémurs beaucoup plus longs et pro- bablement encore par d’autres caractères que la description très courte de D. lugens ne permet pas de préciser. Calynda coronata n. sp. ®. Caput granulis paucis obsitum. Vertex inter oculos spinis 6-8 erectis, in serie transversa levissime arcuata dispositis ins- tructus; spinae 2 medianae alliis multo longiores. Corpus totum sat dense et sat acute granulosum, meso- et metapleurae tuber- culis validis conicis spiniformibus nonnullis armatae. Femora omnia Integra, vel intermedia in quarta parte basali utrinque lobulo humili instructa. Tibiae muticae. Segmentum abdomi- nale postice truncatum, vix emarginatum, lamina supraanali sat longa, lanceolata, carinata. Operculum segmentis terminalibus tribus unitis haud triplo longius, longitudinaliter indistinete ruguloso-carinulatum, basi laeve. Long. corp. 110-1152 Long: fem/ante » meson. 27-29%m » SA 1 à Le » Mel 6:S0. 17-182 » » post. 29mm 1 ©, San José, Costarica (1161): 1 Q, San Carlos, Costarica (250"). (P. Brozzey leg. PHASMIDES 39 Cette espèce se distingue de C. bicuspis Stäl par sa stature plus grande, les épines du vertex plus nombreuses et, semble-t-il, aussi par la granulation du corps plus dense et les tubercules des pleures plus développés. ; Nos 2 exemplaires ne sont pas tout à fait identiques : Chez la © de San Carlos les 2 épines médianes du vertex sont grêles et droites, chez l’autre elles sont comprimées d’avant en arrière, par conséquent dilatées et contiguës et en outre recourbées en arrière ; chez la première Q® les fémurs intermédiaires portent près de la base 2 petits tubercules, qui manquent chez lexem- plaire de San José. Bacunculus parvulus n. Sp. Œ. Statura minor. Fuscus; apex abdominis pallidior; anten- nae ferrugineae, articulis 2 basalibus fuscis; pedes obscure pallide-variegati. Vertex tuberculis 2 pallidis acutis instructus. Caput cum pronoto, parte basali et margine laterali mesonoti minute granulosum. Segmenta abdominalia dorsalia indistincte carinulata. Pedes mutici. Apex abdominis in modo B. praeter- missi et inconspicut constructus, excepto segmento nono ven- trali haud dentato, sed tuberculo obtuso transverso instructo. Long. corp. DD Long. fem. ant. 1602 » meson. PRE ) D DOSE A TELO EE VC AMét: CS. 10 1 œ. San Pedro Sula, Honduras. Très proche de B. inconspicuus Br., mais distinct de celui-ci par les deux tubercules du vertex, la granulation de la tête, du pronotum et de la partie antérieure et marginale du mésonotum, ainsi que par le 9%° segment abdominal ventral qui, au lieu d’une dent dirigée en arrière, porte un tubercule obtus précédé d’un étranglement transversal. 36 JÉNCARTE Tribus PnisaLosomint. Canachus Larpyta Redt. Cette espèce n'est encore connue que par la Q. L'exemplaire © du Muséum de Genève correspond très bien à la description de REDTENBACHER, sauf pour les épines du métasternum, qui sont obsolètes. Le of, qui l'accompagne, concorde avec la ® quant au nombre et à la distribution des épines sur la tête et le corps. Comme chez les autres espèces de ce genre, il est de taille beaucoup plus petite que la Q@. Les fémurs postérieurs sont très peu épaissis, les tibias postérieurs droits comme chez la & et non recourbés comme chez le gf de crocodilus Redt. L'espèce se rapproche donc davantage de C. tyrrhoeus Westw. que de C. crocodilus Redtb. Le segment anal (9 a le bord postérieur tronqué et faiblement émarginé, le bord latéral arrondi à la base, ensuite sinué. La lame sous-génitale présente deux étran- glements transversaux larges, l’un avant le milieu, l’autre avant l'extrémité: son bord apical est arrondi et incisé au milieu. g'. Long. corp. Son Long. fem. ant. ET » meson. FRS » » | EME GRSE » niét. CS: M 20e » » post. 1022 1 G', 1 ©. Nova Caledonia. Asprenas tmpennts Hi: SD: ®. Olivacea; caput cum thorace linea mediana nigra tenuis- sima; femora indistincte fusco-annulata et variegata. Vertex bispinosus ; occiputinerme.Thorax laevis. Pronotum 4-spinosum et postice tuberculis ‘2 acutis instructum. Mesonotum per paria 10-spinosum, in quarta parte apicali inerme; alae nullae: meta- PHASMIDES 37 notum cum segmento mediano inerme; mesopleurae serie tuberculorum obtusorum, necnon ante coxas spinis 2 instructae ; metapleurae antice spina unica, postice spinis 5 armatae. Sterna cum venter laevia, inermia. Abdomen laeve. Segmentum abdo- minale dorsale 2. antice tantum spinis 2 valdé remotis, leviter curvatis armatum; segmenta reliqua inermia, tenuiter carinata, apicalia multicarinata. Femora antica carinis omnibus unifor- miter spinulosis; femora intermedia et postica carinis omnibus spinosis, subtus in carina mediana spinis majoribus et magis remotis, in carina externa apice spina majori dentiformi armata. Femora postica haud incrassata. Tibiae anticae subtus indis- tincte et remote spinulosae; tibiae posticae superne muticae, subtus cum metatarso utrinque spinulosae. Segmentum anale acute tectiforme, apice acuminatum; operculum apice obtusum. Long. corp. 100RE Lonv-fem'ant 228% » meson. DUR » »: int. 19% RUE GYS NID elle 50 » post 28 DSC. Ines 257 1 ©. Nova Caledonia. Tout en ayant l’habitus général des Q d’Asprenas, cette espèce se distingue facilement de toutes les Q connues par l’absence de toute trace de moignons d’ailes, par le nombre très réduit d’épines à la base de l'abdomen et l'absence d’épines sur le mélanotum et le segment médian. Asprenas efjeminatus iSD: d. Fusco-olivaceus : pedes intermedii et postici fulvescentes, parte apicali femorum infuscata. Caput laeve ; vertex inter ocu- los tuberculis 2 parvis instructus ; occiput laeve. Pronotum bi- spinosum. Mesonotum tenuiter carinatum, spinis 8 validis, per paria dispositis armatum, latere indistincte granulosum. Meta- notum 4-spinosum, alis lobiformibus. Segmentum medianum postice bispinosum. Pleurae cum sternis et sesæmentis abdomi- 38 J. CARE nalibus ventralibus 1.-3. parce granulosae. Mesopleurae ante coxas tantum bispinosae ; metapleurae infra basim alarum utrin- que spina valida horizontali, ante coxas spinis 2 armatae. Seg- mentum abdominale dorsale 2. 4-spinosum (segmenta reliqua in exemplo nostro mutilato desunt). Femora quadrangularia ; an- tica superne utrinque minute spinulosa, subtus submutica ; femora postica gracilia, haud incrassata ; intermedia et postica superne utrinque distincte spinulosa, subtus carinis minutis- sime parce spinulosis, carina mediana in parte apicali spinulis 2 vel 3 majoribus instructa. Tibiae omnes muticae. Long. corp. ? Long. alarum mm » meson. 167 » fem. ant. DORE NUE te CS DL ESS » » int. J9mm »'sevm.imed103%,5 » » post 97mm 1 Œ Nova Caledonia. Cette espèce doit ressembler beaucoup par l'aspect général à A. gracilipes Redtb. et se distingue des autres espèces, comme celui-ci, par les fémurs postérieurs grêles et la présence de moignons d'ailes chez les G. Elle diffère de gracilipes par le vertex muni de 2 petits tubercules seulement, le mésonotum muni de 4 épines, au lieu de 2, par les sternites faiblement granulés, dépourvus de tubercules aigus ou d’épines et enfin par la coloration des fémurs intermédiaires et postérieurs. Genus Antillophilus n. gen. Habitus generis Pericentrr. Ab eo tantum differt metatarso brevissimo, articulo 2. tarsorum distincte breviori. Antillophilus brevitarsus n. sp. (PIE 26!) Q. Castaneus, antennis et pedibus pallidioribus. Caput inter oculos planum, utrinque spina postantennali minori instructum, PHASMIDES 39 pone medium tumidum, utrinque spinis conieis 6 et tuberculis nonnullis armatum. Antennae pedes anticos vix superantes, fulvescentes, articulis nonnullis basi vel apice fusco-maculatis, articulo basali carina supera obtuse-bidenticulata. Pronotum ante suleum spinis 4 aequalibus, pone sulcum-spinis 2 minori- bus et spinis 2 majoribus validis armatum, margine laterali multispinoso. Mesonotum antice angustatum, in medio tumidum et spinis congregatis instructum, cetero spinis simplicibus ar- matum, inter spinas rugulosum, margine laterali spinoso. Meta- notum, segmentum medianum et segmenta abdominalia dorsa- lia 1.-6. antice spinis 2, in margine postico spinis 4-6 validis, acutis, necnon rugulis longitudinalibus laevibus vel spinulosis instructa. Pleurae multispinosae. Sterna cum segmentis abdo- minalibus ventralibus inermia. Segmenta abdominalia 3.-7. latere in lobum latum, spinulosum, retrorsum majorem pra- ducta. Segmentum 8. apice spinis 4, 9. spinis 2 compressis ins- tructum. Segmentum anale utrinque bituberculatum, apice in medio emarginatum, lamina apposita triangulari, brevi, cari- nata. Cerci depressi, breves, obtusi. Operculum carinatum, apice obtusum. Pedes sat validi. Coxae anticae superne spina magna, subtus tuberculis 2 instructae, intermediae unispinosae, posticae inermes. Femora omnia quadrangularia, superne utrin- que dentibus triangularibus foliaceis, basim versus decrescen- tibus instructa et apice in medio in dentem producta; antica subtus carina externa foliaceo-dentata, carina interna sub- inermi ; intermedia et postica subtus utrinque denlata, carina mediana cum parte basali carinae externae et internae femorum posticorum tantum minute tuberculata. Lobi geniculares acuti. Tibiae omnes superne utrinque dentibus foliaceis 3 instructae, subtus carinis omnibus minute 3-tuberculatis, apice leviter in- crassatae. Tibiae anticae obscure fusco-annulatae. Long. corp. A0: Long. fem. ant. 1 5 Hs » meson. [6m » » nt. [Oum » niet:c: sp. CAO » » post. [mm » UMsesmi,. med." 1 @. Guadeloupe. 40 J./CARL Platycrania edulis Licht. ? Syn. Necroscia moderata. Kirsy,. Ann. Mag. Nat. Hist. (5) XIII, p. 447 fig. — 1884. ) » » BRüNNER u. REDTENBACHER, /nsektenfam. der Phasmiden., p. 379. — 1908. » Arrhidaeus moderata. Kir8y, À syn. Catal. of Orthoptera. vol, I, p. 384. — 1904. +"; Le Muséum de Genève possède 3 SG d’Amboine, qui ne dif- fèrent de la description du cg de P. edulis donnée par REDTEN- BACHER que par leurs tibias absolument inermes et le segment anal non pas fortement, mais faiblement incisé. Les articles tar- saux 2-4 sont en grande partie ou entièrement noirâtres. D'autre part ces exemplaires s'accordent également assez bien avec la description originale très courte et la figure de « Necroscia moderata » Kirby. espèce que REDTENBACHER n'a pas pu classer et que KirBy, dans son catalogue, range dans le genre Arrhi- daeus. Or nos exemplaires diffèrent des Arrhidaeus par leur occiput bombé, par le mésonotum tuberculé et les fémurs pos- térieurs et intermédiaires pourvus de carènes; ces deux der- niers caractères, au moins, se rencontrent également chez « Necroscia moderata » Kirby, qui, à notre avis, n’est autre chose que le G de Platycrania edulis, dont la ® est déjà con- nue de l’île d'Amboine. Bostra intermedia n. sp. Q. Statura magna. Corpus viride-olivaceum, superne punetis minutis albidis conspersum, subtus albido maculosum ; caput cum pronoto albido-griseum, fasciis postocularibus indistinctis. Vertex spinis 2 sal acutis remotis armalus ; occiput in margine postico obtuse 4-tuberculatum. Mesonotum parce granulosum, granulis nigris, nitidis. Meso- et metapleurae obtuse uniseria- tim spinosae, Sterna cum segmentis abdominalibus ventralibus minutissime granulosa; segmentum abdominale ventrale 7. PHASMIDES AL angulis posticis utrinque in dentem acutum productis. Opercu- lum segmentis tribus apicalibus plus quam duplo longius. Fe- mora antica mutica, intermedia et postica subtus basi utrinque lobulo parvo, rotundato instructa, carina mediana apice 1-3- denticulata. Metatarsi simplices. | Long. corp. ee Long. fem. ant. So » meson. PAPE » Unit 9m DL IEL CS 290 » » post. DURE MS Mmed: {omm 1 © Guatemala. Cet individu concorde assez bien avec la description de B. magistralis Redth. pour ce qui concerne les fémurs et l’oper- cule, mais s'approche davantage de B. obluse-cornuta Redtb. par la granulation du mésonotum et par les métatarses simples, non dilatés en lobe comme chez B. magistralis. Enfin ni l’une ni l’autre de ces deux espèces ne posséderait les 2 petites dents aux angles postérieurs due segment ventral. Bacteria monticola n. Sp. ®. Statura maxima. Vertex inter oculos cornubus 2 simpli- cibus, postice reclis, antice a medio oblique truncatis et com- pressis, apice acuminatis instructus, inter cornua inermis. Tho- rax laevis. Sterna carinata. Segmenta abdominalia ventralia obtuse carinata, 7. apice in lobum trifidum productum. Oper- culum obtusum, apicem versus carinatum, segmentum anale vix superans. Femora 4 postica leviter curvata, carina mediana apicem versus denticulis nonnullis obsita. Metatarsus per totam longitudinem rotundato-cristatus. Long. corp. 20522 Long. fem. ant. AG » meson. ASmm » » int. AQU D'MET:C SUN Den » » post. AG JWAseMn: med. 2127 1 ® Costa-Rica (?) (W. Prrrier leg.). TY 42 CARE Cette espèce est très proche de B. peruana Redtb., mais s’en distingue par les proportions du corps et par les métatarses, qui portent une crête arrondie et non pas un lobe angulaire. L'exemplaire est étiqueté : « Montagne de Kuisa, 1200" d’al- tit., route de Buenos-Aires à Talamanca, 2. IV. 97. W. PiTriER ». Nous n'avons pas pu établir dans quel pays cette montagne se trouve; mais vu qu'il existe une localité Talamanca à Costa- Rica et que M. Pirrier est établi et a beaucoup récolté dans ce pays, il est presque certain que l'espèce provient de Costa- Rica. Tribus AcRoPHYLLINI. Achrioptera compostta n. sp. d. Glauca, nitida ; abdomen apicem versus lutescens ; caput lineis albis 9 ornatum, quarum mediana antice, submedianae postice abbreviatae, postice bispinosum ; antennae ferrugineae. Pronotum inerme. Mesonotum spinis validis circiter 21, partim per paria parlim irregulariter dispositis, basi concoloribus, apice nigrescentibus armatum. Metanotum inerme, laeve, ma- culis albidis parvis 4 ornatum. Prosternum inerme ; meso- et metasternum spinis validis per paria dispositis armata ; meso- pleurae ferrugineae, inermes; metapleurae spinosae. Elytra area antica fascia lactea apicem haud attingenti ornata, area postica olivacea, macula nulla. Alae apicem femorum postico- rum attingentes, area antica aeruginosa, fascia submarginali abbreviata albida, basi cum parte proximali marginis anterioris olivacea ; area postica maxima parte valde infumata, subunico- lor, venulis transversis indistincte fusco-cinctis, antice pone aream anticam, ut in À. punclipes Serv., maculis pallidis et nigrochalybeis magnis alternantibus uniseriatim picta. Segmen- tum ventrale 2. apice bispinosum. Segmentum anale medio emarginatum, lobis rotundatis. Lamina subgenitalis galeata. Pedes olivacei, distante albido-puncetati. Coxae anticae inermes, PHASMIDES 43 posticae spinosae. Femora antica superne subtusque extus spi- noso-dentata ; femora 4 postica superne utrinque per totam longitudinem spinosa, subtus utrinque spinosa. Tibiae anticae inermes; intermediae et posticae utrinque, tertia parte basali excepla, spinosae. Metatarsi intermedii et postici subtus utrin- que uni- vel bispinulosi. Long. corp. 15528 Long. alarum AE » meson. 267" MN fem: ant 022205 » mets c Some 2080 » )APOST ASE » elytr. 1 quum 1 S « Madagascar » (?) Cette espèce présente une singulière combinaison de carac- tères de À. intermedia Redtb. et de À. punctipes Serv. Comme chez la première la tête porte deux longues épines; mais la colo- ration des élytres et des ailes concorde presque entièrement avec la figure et la description que donne REDTENBACHER de A. punclipes (Insektenfam. der Phasmiden, p. 440, Taf. XX, Fig. 5). Elle se distingue d’intermedia en outre par ses fémurs intermédiaires et postérieurs épineux en dessus sur les deux carènes et dans toute leur longueur. Chez aucune autre espece du genre il n’est fait mention dans les descriptions de la pré- sence de petites épines sur les métatarses en dessous. La des- cription de À. punctipes n’est pas assez détaillée pour être com- parable sur tous les points ; SERVILLE ayant décrit un exemplaire mutilé (sans tête), il se pourrait que notre espèce corresponde à la sienne et que À. punctipes Redtb. représente une espèce distincte. Tribus Necroscrit. Genus Æchinoclonia n. gen. ®. Caput depressum, angustum, elongatum, haud spinosum. Ocelli nulli. Thorax cum segmentis abdominalibus 1-6 fortiter spinosum. Elytra alaeque nullae. Segmentum medianum meta- [AA J. CARL noto brevius. Abdomen superne medio leviter deplanatum, segmentis distincte longioribus quam latioribus, angulis posticis in dentem obtusum productis. Pedes gracillimi. Coxae omnes spinosae. Femora antica -basi incurva, superne carinata et obtuse dentata. Femora intermedia superne subtusque, femora postica superne tantum foliaceo-dentata. Tibiae omnes superne lobulatae. Metatarsi simplices, articulis reliquis unitis aequi- longi. Apex abdominis ut in Parastheneboea. Ce cenre est proche de Parastheneboea Redtbh., mais s’en s distingue, si la diagnose de ce dernier genre est complète, par Dre D D ) le fait que l’armure épineuse s'étend aussi sur la plus grande [ 5 partie de l'abdomen, par les segments abdominaux distinctement plus longs que larges et saillant en une dent obtuse aux angles postérieurs, par les hanches armées d’épines et les fémurs postérieurs dentés seulement en dessus. EÉchinoclonia borneensis n. sp. (PI. 4, fig. 4,5.) ?. Fusca. Pedes brunnei, obscure fulvomaculati vel suban- nulati. Antennae unicolores, fulvae. Caput inter oculos tuberculis 2 asperis, cetero irregulariter granulosum, granulis majoribus nonnullis, necnon postice utrinque tuberculo parvo obtuso. Pronotum raro granulosum, margine antico spinis 2 gracilibus, leviter antrorsum vergentibus, margine postico utrinque tuber- culo spiniformi praedito. Mesonotum teres, medio carinulatum, granulosum, spinis dorsalibus 8 longis, acutis, per paria aequi- distantia dispositis armatum, margine laterali tuberculis spini- formibus 5-6, necnon spina unica postica acuta praedito. Meso- pleurae sublaeves, serie unica tuberculorum obtusorum 4-5, supra COXaS Spinis 2 armatae. Mesosternum tuberculato-granu- losum, postice sublaeve. Metanotum granulosum, carinula me. diana tenuissima, antice spinis 2 gracilibus sat distantibus, pone medium spinis 2 omnium longissimis et basi apropinquatis ar- PHASMIDES 45 matum. Metapleurae in medio spina unica, supra coxas spinis 3 inaequalibus praeditae. Metasternum granulis et tuberculis acutis paucis instructum. Segmentum medianum obtuse-granu- losum, bispinosum. Abdomen obtuse granulatum, in medio sublaeve et carinulatum. Segmenta abdominalia 2.-5. spinis dor- salibus 4 longis, erectis, acutis, rectangulariter dispositis et inter spinas utrinque tuberculo acuto armata, necnon ad margi- nem posticum tuberculis3 praedita. Segmentum abdom. 6. antice tantum bispinosum; segmenta caetera inermia, plus minus gra- nulosa, 9. apice in dentem obtusum productum. Segmenta abdo- minalia ventralia laevia, prope marginem posticum leviter tumescentia, 7. apice leviter productum. Segmentum anale basi rugulosum, carinatum. pone medium constrictum, apice rotun- datum et levissime emarginatum. Operculum apice bidentatum, apicem abdominis haud superans. Cerci brevi, elavati, leviter incurvi. Coxae superne in margine distali bispinosae. Femora gracilia; anlica superne utrinque dentibus 3 lobuliformibus, carinis indistincte undulatis; intermedia superne carina externa evanida, carina interna obtusa, dentibus 3 foliaceis, acutis armata, subtus intus tantum dentibus foliaceis 3 minoribus instructa; postica superne utrinque dentibus 3 foliaceis majo- ribus, necnon extus prope basim dente minuto unico instructa, subtus inermia. Lobi geniculares femorum omnium acuminati. Tibiae superne sulcatae, utrinque lobulis minimis nonnullis, in tibus anticis numerosioribus instructae. Long. corp. DRE Long. fem. ant. 25"" » neson. | Lo TT » » int. 20m HNPERLC:' Sn." OR) » napost 267% 1 @. Brunei, Borneo sept. Genus Paroxryartes n. gen. Caput depressun,inerme. Ocelli nulli. Thorax haud spinosus, cum basiabdominis granulosus. Elytranulla. Alae squamiformes. Segmentum medianum metanoto brevius. Abdomen teres. Pedes 46 TUCARL gracillimi ; femora omnia inermia, quadrangularia, femora antica basi incurva. Metatarsi simplices, articulis reliquis unitis dis- üncte longiores. Segmentum anale transversum, haud com- pressum, tenuiter carinatum, apice leviter emarginatum. Cerci breves, leviter incurvi. Lamina subgenitalis fornicata, apice rotundata, segmentum 9. vix superans. Ce genre est très proche d’Oxyartes, dont il diffère prinei- palement par l'absence d'épines sur le thorax et par les fémurs. inermes. Paroxyartes dohertyi n. sp. d. Fusco-olivaceus. Caput superne granulosum, infra oculos sublaeve; vertex inermis. Thorax superne subtusque cum pleuris sat dense et grosse granulosus, tenuissime carinatus. Alae minimae, squamiformae, circulares, luteae. Segmenta abdomi- nalia basalia quam thorax minus dense et minus grosse granu- losa, segmenta abdominalia reliqua laevia. Long. corp. FE jen Long. alarum AE » meson. EX OS » fem ant. 2725 » + *imet, CS MOTO » PE AT CRE » s. med. HR » DPAPOSL Ho 1 G'. Jobi. (DoxerrY leg.) Oxyartes spinosissimus n. sp. d'. Unicolor, luteo-fuscus. Antennae unicolores, haud annu- latae. Pronotum margine antico acute 4-spinoso, ante sulcum transversun spinis 2 acutissimis armatum, pone sulcum inerme. Mesonotum obtuse carinulatum(carinula sulco tenuissimo divisa), prope marginem anticum spinis 2 longis, gracillimis, leviter antrorsum curvatis, postice spinis 2 validis, rectis, à margine postico remotis, in disco utrinque serie irregulari spinarum breviorum, necnon tuberculis acutis submarginalibus instruc- tum. Mesosternum cum parte antica metasterni irregulariter nigrotuberculatum. Mesopleurae supra coxas spinis 2 cum PHASMIDES 47 spinis posticis mesonoti in serie transversa dispositis armatae. Metanotum inter alas bispinosum. Metapleurae spinis 4 et tuber- culis acutis armatae. Alae parvae, area antica ovata, fusca, area postica albido-grisea, venis radialibus incrassatis, nigrocinctis. Abdominis segmenta dorsalia 1.-6. teretia, laëvia, apice tuber- culo retrorsum directo instructa : segmentum 7., parte basali excepta, alte cristatum, 8. et 9. compressa, cristata, 9. angulis posticis productis. Segmentum anale transversum, selliformiter constrictum, postice truncatum, utrinque late bisinuatum. Cerci breves, clavati et leviter incurvi. Segmenta abdominalia ven- tralia 2.-5. tricarinata, carinis lateralibus quam carina mediana acutioriobus, sed flexuosis et saepe interruptis ; segmentum 7. distincte 5-carinatum. Lamina subgenitalis valde cucullata. Femora omnia subtus apice in carina antica denticulis 2-3, in carina postica 4-6 instructa. Tibiae inermes. Long. corp. So Long. fem. ant. 22m » meson. 202" » SITE; qe » Met CAS CMD » » post. Do Het Tonkin: Comparée à O. honestus Redt. du Tonkin, dont on ne connaît que la Q@, notre espèce se distingue par des épines beaucoup plus nombreuses et probablement aussi par des ailes plus déve- loppées; mais certains caractères, comme la crête du 7. segment abdominal, indiquent que spinosissimus pourrait peut-être re- présenter le G de O. honestus. Elle se rapproche également beaucoup de Oxyartes lamellatus Kirby (Ann. Mag. Nat. Hist., ser. 7, vol. 13, p. 374, 1904) mais s'en distinguerait, si la description de Kir8y est complète, par la présence d’une crête sur le 7. segment abdominal du G'; en outre l’armure du pronotum et mésonotum est un peu différente et les fémurs, les postérieurs en particulier, sont plus courts. Oxyartes spinipennis HS: gd‘. Rufo-fuscus. Pronotum inerme, laeve. Meso-et metanotum medio tenuiter carinulata, carinula per sulcum tenuissimum 48 JT ICARL divisa. Mesonotum in parte antica tantum spinulis brevibus irregulariter dispositis paucis armatum, caetero sublaeve, tuber- culis obtusis rarissimis. Mesosternum, metanotum et meta- sternum laevia. Pleurae inermes, sublaeves. Elytra nulla. Alae parvae, area antica spiniformi, basi et apice fusca, in medio aurantiaca. Segmenta abdominis dorsalia 1.-6. laevia, teretia, ante apicem tuberculo obtuso munita; segmenta apicalia com- pressa el carinata. Segmentum anale margine postico distincte reflexo, a supero inspecto sat profunde emarginato, a latere irregulariter rotundato. Segmenta abdominalia ventralia laevia, teretia. Femora antica? (in exemplo nostro mutilata). Femora intermedia apice intus tri- extus bidenticulata. Femora postica intus 4-5-, extus 3-denticulata. Long. corp. OUR Long” Temvt: A0 » meson. DRE, » »'e Dost12728%5 » metic sm Manme | G'. Tonkin. Pour les proportions cette espèce s'accorde assez bien avec O. spinulosus Redth., provenant également du Tonkin, mais REDrENBACHER ne signale ni la forme ni la coloration frappante de l'aire antérieure des petites ailes, ni le tubercule très dis- unct que porte chaque segment abdominal sur le dos devant le bord postérieur; en outre le mésonotum de notre espèce ne porte de véritables épines que dans sa partie antérieure. Genus Andropromachus d'en Habitus generum Promachi et Paramenexeni. Corpus in œ subeylindricum, gracilius, in @ depressum, latius, apice com- pressum. Caput antice deplanatum, postice globoso-tumidum, spinosum. Thorax cum segmentis abdominalibus 1.-5. superne spinosus, carinatus. Pleurae spinosae. Metanotum segmento mediano brevius. Elytra alaeque nullae. Segmentum abdominale 2. in ® transversum, in G'longius quam latius. Anguli segmen- torum abdominalium interdum in dentem producti. Pedes me- PHASMIDES LA) diocres. Femora omnia quadrangularia, superne mutica ; antica basi incurva, superne vix compressa. Coxae inermes. Tibiae muticae. Metatarsus simplex, articulis reliquis unitis brevior. Segmentum anale G breve, plus minus compressum, unicari- natum, postice truncatum et leviter emarginatum; lamina sub- genitalis brevis, cucullata. Segmentum anale Q@ breve, latere utrinque fere perpendiculariter descendens, superne tectiforme, margine postico truncato, medio emarginato, vel obtuse biden- tato, latere oblique sinuato, angulis rotundatis. Operculum naviculare, carinatum, obtuse acuminatum, apicem abdominis haud superans. Cerci in utroque sexu breves. Ce genre rappelle par la forme et l’armure du corps certaines espèces de Promachus p. ex. Pr. vepres Br. {Insektenfam. der Phasmiden, Taf. XII, Fig. 6 4, b), mais s’en distingue par la forme du segment anal de la Q®, qui est court et ne forme pas un bec avec l'operculum. Chez les G' des deux genres les diffé- rences dans la forme des segments génitaux sont beaucoup moins appréciables. Par la conformation du segment anal Q et la longueur relative du segment médian Andropromachus se rapproche des genres Paramenexenus Redth. et Paracentema Redtb., dont il diffère par son occiput élevé et épineux et par les épines sur le dos des segments abdominaux 1 à 5. Outre une espèce nouvelle, ce genre renferme aussi Proma- chus (?) bicolor Kirby (Ann. Mag. Nat. Hist. (7) v.13, p.377, 1904), dont nous possédons les deux sexes provenant de la même loca- lité que les exemplaires originaux de Kirgy (Than-Moi, Tonkin), et probablement aussi les deux espèces que BRUNNER a décrites comme Promachus tonkinensis, du Tonkin, et Promachus exo- ticus, de Bornéo, dont il ne connaît que le G‘et dont la première pourrait bien être synonyme de bicolor Kirby. Andropromachus sculatus n. Sp. (PI, 1, fig. 1, 3.) ®. Rufo-fuscus. Antennae indistincte anguste pallide-annu- latae ; pedes postici pallide-variegati. Caput postice 6-spinosum. Rev. Suisse ,DE Zoo. T. 21, 1918. ï 50 JACARE Pronotum margine antico bispinoso, pone sulcum transversum 4-spinosum. Mesonotum margine antico bispinoso, margine laterali G-spinoso, ante marginem posticum utrinque spinis 2 geminis, necnon ad marginem 1pso utrinque spina minori armatum; in disco leviter gibboso-elevatum, gibbo spinis 6 va- lidis, basi inflatis et circumeirca spinis brevioribus vel tuberculis obsessis, instructo. Mesopleurae ante coxas spinis 3, supra coxas spinis 2 armatae. Metanotum spinis 2 medianis et spina unica, in parte antica marginis lateralis sita, praeditum. Segmentum medianum bispinosum. Metapleurae sub marginem metanoti spina unica valida et supra coxas spinis 2 approximatis inaequa- libus armatae. Sterna sublaevia, granulis obtusis paucis. Seg- menta abdominis dorsalia 2.-5, subquadrata, medio distincte, utrinque minus distincte obtuse-carinata, granulis obtusis pau- cis, ante marginem posticum spinis #in serie transversa curvata dispositis, leviter retrorsum directis, praedita. Segmenta reliqua distincte tricarinata, carina media recta, carinis lateralhibus flexuosis ; segmenta 6.-9, apice in lobum bidentatum retrorsum directum producta. Anguli postiei segmentorum abdominalium in dentem obtusum producti. Segmentum anale acute tricari- natum. Segmenta ventralia laevia, 7. elevationem obtusam for- mans. Operculum basi teres et utrinque carina abbreviata munitum, in dimidia parte apicali medio-carinatum. Femora antica apice intus uni-, extus bidenticulata, femora intermedia et postica utrinque bidenticulata, postica carinis levissime un- dulatis. Long. corp. GET Long. fem. ant, 12" ) neson. gum » SANT Qmm » mets ic. IS TEE » » post. 19m 1 © Tonkin. Cette espèce se distingue de la Q attribuée à A. bicolor (Kby. , 4 par le nombre des épines occipitales, qui est de 6 au lieu de 4, par le mésonotum élevé au milieu en une bosse plate, portant une couronne de 6 épines renflées à leur base et munies d’épines secondaires, et par les angles postérieurs des segments abdo- PHASMIDES En minaux saillant en forme de dent ou de lobe obtus. En outre les segments abdominaux 2 à 5 portent chez scutatus 4 épines, 2 médianes plus longues et 2 externes un HE plus courtes; ces dernières manquent chez A. bicolor où n'y sont indiquées que par une granulation. Andropromachus bicolor (Kby.) Syn. Promachus (?) bicolor, KimBy. Ann. Mag. Nat. Hist. (7), t. XIII, p. 377, 1904. Long. corp. g63mn © 75m » meson. Gap, Q 17mm PS NERI CSS DECO Q 9m M USemMemned TONI n.70 0. 4RR » fem. ant. ECS EU Ç 20m » fem. int. g 17m À 16m » fem. post. G230n. Q 29mm Le Muséum de Genève possède 2 g'ofet 1 ? de la mème pro- venance que les types de KirBY (Than-Moi, Tonkin); les deux sexes correspondent très bien à la description de Kirgy et frap- pent, comme ceux-là, par la différence de couleur du corps et surtout des pattes, qui sont rouges avec l'extrémité des fémurs noirâtre chez le G, mais bigarées de noir et de jaune terne chez la ®. La bande médiane noirâtre est indiquée chez la ® sur le thorax seulement. Par contre les deux sexes portent sur la tête, derrière les veux, entre la partie médiane et les joues noirâtres, une étroite bande longitudinale jaune-rouge. Le fait que les épines sont absolument identiques chez lindi- vidu ® et les individus G tant au point de vue de leur déve- loppement relatif que de leur disposition et le fait que les deux sortes d'exemplaires se trouvent associées dans plusieurs col- lections nous font croire qu'ils appartiennent réellement à la même espèce, remarquable par son dimorphisme de coloration sexuel. 52 J. CARL Paramenexenus laetus (Kby.). Syn. Promachus(?) laetus. Kir8y, Aun. a. Mag. of Nat. Hist. (7), vol. XEIT, 1904. ». Paramenexenus operculatus. ReDrexB8AGuErR, /nsektenfam. d. Phasmiden, p. 476, 1908. Le Musée de Genève possède 4 S'é d'un Phasme qui, comme le type de Kirey, portaient l'étiquette « Apora laeta » et l'indica- üon « Tonkin, Matton Mts. 2000-3000", April-Mai (Fruhstorfer) ». Ils correspondent sur tous les points à la description de Pro- machus(?) laetus Kirby et n’ont rien de commun avec Apora laelior Br., de Bornéo, mais ont été redécrits par REDTENBACHER comme Paramenexenus operculatus. Nous conservons le nom spécifique laetus qui a la priorité, mais réservons le nom géné- rique Promachus pour des espèces de la Papouasie et suivons REDTENBACHER, qui a examiné les deux sexes et attribué l'espèce à son genre Paramenexenus, genre qui semble cependant réunir des espèces à habitus assez différent et qui est peut-être suscep- üble d’une division. Paramenexenus Rarus n. SP. (OPEN TACS) d', ®. Fuscus vel lutescens. Caput sublaeve. Corpus totum superne rugulosum, irregulariter granulosum. Thorax haud spinosus. Pronotum antice tuberculis 2 instructum. Mesonotum carina mediana tenuiter suleata, in margine antico tuberceulis 2 approximatis, in medio disci tubereulis 2 cum carina contiguis, in margine laterali tubereulis obtusis nonnullis praeditum. Meso- et metapleurae tuberculis nonnullis, in ® elevatis, ma- millas figurantibus, in G minus distinctis instructae. Elvtra alaeque nullae. Metanotum tuberculis majoribus destitutum. Segmentum medianum metanoto distincte brevius. Segmenta abdominis dorsalia in ® transversa, in of subquadrata, medio PHASMIDES Do carinata, carina obtusa, sulcata, in Q in segméntis 7. et 8. ele- vata, in segmento 9. magis elevata et postice in dentem obtusum depressum producta. Segmentum anale in ® transversum, cari- natum, truncatum et apice obtuse trilobatum, in G° rotundato- truncatum, in medio vix emarginatum. Operéulum carinatum, apice rotundato-acuminatum, abdomen haud superans. Cerci breves, acuminati. Sterna cum ventre laevia. Pedes breves, inermes. Long. corp. S'a2M0,55P2 one dem ao 0 825 ») meson. a 155 (®) Sum » » int. 6.5 © mm DATES CAS AU CAE, ANODNAEUE » » post.o'9, O9, PernO Tonkin: Par sa petite taille et son corps trapu cette espece se rappro- che de P. asper Redtb., provenant également du Tonkin; elle diffère de asper, ainsi que de toutes les autres espèces de Paramenexenus, par l'absence complète d'épines sur le thorax: mais ce caractère ne nous semble pas assez important pour justifier une séparation générique, d'autant plus qu'il n’est pas certain que nos exemplaires aïent atteint la maturité complète. Centema zehntneré n. sp. %. Viridis vel fusco-olivaceus. Antennae pallidiores. Caput postice parum globosum, bispinosum. Corpus superne parce cranulosum. Pronotum sexspinosum, ante sulcum transversum spinis 2, pone sulcum spinis 4, quarum posticae interdum mi- nutae, tuberculiformes. Mesonotum per paria 8-spinosum. Sterna cum pleuris acute-granulosa. Pleurae ante coxas unispi- nosae. Elytra ovata, subtruncata, rugosa, gibbo fusco, antice albido-marginato. Alae apicem segmenti mediani vix superantes. Segmenta abdominis dorsalia basalia apice indistincte, segmenta 4-7. distincte bituberculata; segmentum 8. leviter dilatatum, trapezoïdale. Segmentum anale planiusculum, leviter emargi- natum. Segmenta abdominalia ventralia minute granulosa, haud D4 y: CARL bispinulosa. Lamina subgenitalis obtusa. Femora omnia subtus apice dente triangulari, in femoribus anticis saepe indistincto, armata ; femora intermedia superne ante apicem leviter arcuato- dilatata, sed haud lobata. Long. corp. sur Éong--fent. ant Mere )) meson. Lans » JTE: 12mm » MEL ENS Mn: GI ») » post. pyamis 4 So. Simpar, in ins. Java. (D' L. ZEHNTNER.) Cette espèce s'accorde avec C. spinosissimum Redt. quant aux proportions du corps et au degré de développement des organes du vol, mais elle est moins épineuse que cette espèce : La tête ne porte que 2 fortes épines ; le groupe de 6-8 épines à la base du mésonotum est remplacé par une seule paire d'épines; les pleures ne portent qu'une épine devant les hanches et les segments abdominaux ventraux sont inermes. En outre les fé- murs intermédiaires ne sont pas lobés en dessus et la lame sous- génitale est obtuse. REDTENBACHER ne mentionne pas pour C. spinosissimum la granulation des sternites, qui est très dis- üincte chez C. sehntnert. Pour ce qui concerne l’armature du corps et de la tête, notre espèce correspond mieux à C. obliteratum Redtb.', mais s'en distingue par les élytres et les ailes beaucoup plus développés. Aruanoidea incerta n. Sp. g'. Multicolor. Antennae parte basali superne atropurpurea, subtus albida, caetero atro-purpureae, flavo-annulatae. Caput laeve, sulphureum, linea postoculari atropurpurea. Pronotum 4- vel G-tuberculatum, cum mesonoto ochraceus vel aurantiacus, interdum atropurpureo- vel fusco-marginatum ; mesonotum disco oœranu- sat dense acute tuberculato, latere utrinque uniseriatim g ! Dans la description de cette espèce l'indication « mesosternum 8-spinosum » est sans doute due à une erreur de plume et doit être remplacée par : mesonotum 8-spinosum. PHASMIDES 29 losum. Sterna cum venter fusco-purpurea; mesosternum bise- riatim obtuse ogranulosum ; metasternum maxima parte laeve, basi tantum granulosum. Elytra flavo-viridia, fascia radiali atro- purpurea in aream anticam flavoviridem alarum usque ad apicem oibbum obtusissimum macula dis- Jerducta: area postica pone erducta; area post es coidali sulphurea ornata. Alae femora postica superantes, area postica albida. Pedes flavi, mutici. Segmentum anale subqua- dratum, apice profunde rotundato-excisum, utrinque in dentem productum. Cerci teretes, leviter incurvi, apice distincte clavati. Long. corp. To Lonstlemn- ant m5 » meson. | DE » DU TN Po DÉMO ACCES LA QUO » » post. 24" 3 Go: Than-Moi, Tonkin. Très proche de 4. multicolor Redt., cette espèce s’en distin- gue par certaines nuances de la coloration générale, par la pré- sence d’une tache jaune-soufre derrière le tubercule des élytres et par les sternites et les pleures non pourvus de tubercules coniques, mais en partie lisses, en partie obtusément granulés. Il se pourrait toutefois qu'il ne s'agisse que d'une variété de A. mullicolor. Calvisia suspecta n. sp. ©. Fulvescens. Antennae pallide annulatae. Pronotum sparsim granulatum, pone suleum transversum maculis medianis 2 et lineis 2 fuscis postice extrorsum curvatis, prope marginem postieum macula mediana et utrinque macula transversa fusca signatum, margine laterali nigro. Mesonotum unicolor, granu- losum, antice parum elevatum, ante medium tuberculis 2 conicis armatum. Mesosternum cum mesopleuris quam mesonotum densius granulosum, indistincte obtusissime carinatum. Meta- sternum cum metapleuris laeve. Elvtra brunnea, nigro-punc- tata; alae area postica infumata, unicolori, area antica brunnea, pallide-nebulosa, venis longitudinalibus nigropunetatis. Seg- mentum anale subemarginatum. Operculum apice excisum. Pedes obscure fusco et fulvo annulati. 26 J.{CARE Long. corp. G5rE Long. fem. ant. 12%" » meson. Ter » » int. Qmm » met:C2S-1n;: LE ») » post. annees | ©. Bornéo sept. Très proche de C. sangarius Westiw. et commutata Redth. par la coloration des élytres et des ailes, cette espèce s’en | LA distingue facilement par les tubercules petits et coniques du mésonotum et par la coloration des pattes, à moins que ce dernier caractère ne soit très variable. EXPLICATION DE LA PLANCHE 1 Fic. 1. Andropromachus scutatus n. sp. ©. Vu d'en haut. \ Fic. 2. Pseudostheneboea segregata n.sp. g.Vue d'en haut. | Fic. 3. Andropromachus scutatus n. sp. Q. Vu de côté. Grandeur Fic. 4. Æchinoclonia borneensis n. sp. Q. Vue de côté. : naturelle + IE} CARTE » » » Q. Vue d'en haut. Fic. 6. Antillophilus brevitarsus n. sp. Q. Vu d'en haut. Fic. 7. Paraleptinia schulthessi n. sp. Q. Extrémité de l'abdomen, vue d’en haut. Fic. 8. » » » ©. Extrémité de l'abdomen, vue de côté. Fic. 9. Paramenexenus nanus n. sp. Q. Vu d’en haut. Grandeur naturelle. Fic. 10. ÆEucles (?) unicolor n. sp. g'. Extrémité de l'abdomen, vue de côté. Fc: 11. » bifasciatus Redtb. œ. Extrémité de l'abdomen, vue de côté. | Fic. 12. Micrarchus parvulus n. sp. Œ. Vu d’en haut. Grand. natur. Fic. 13. » » » _æ. Extrémité de l'abdomen, vue de côté. » = À Rev. Suisse de Zoof. T. 21 1915. Phasmides JCarl REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 21, no 2. — Janvier 1913. REISE VON Dr. J. CARL. IM NORDLICHEN CENTRAL- AFRIKANISCHEN SEENGEBIET Landschnecken aus Deutsch-Ostafrika und Uganda BEARBEITET VON Dr. W. KOBELT Schwanheim. Hierzu Tafel 2. Von Herrn Dr. J. Carr, Assistenten am Genfer Museum. wurde mir die leider nur kleine Sammlung von Conchylien vorselegt, welche in den nachfolgenden Blättern beschrieben ist. Sie ist trotz der geringen Individuenzahl von sehr hohem Interesse, da beinahe alle Formen noch unbeschrieben erschei- nen und die Serie der kleinen Lümicolaria für die \rtunter- scheidung in dieser Gattung hôchst merkwürdige Perspektiven erôffnet. Jedenfalls ist sie ein Beweis dafür, welche Schätze an Mollusken in den nürdlichen Teilen Deutsch-Ostafrikas noch zu heben sind. Meinem verehrten Freunde Edgar A. Surrn in London, welcher die grosse Gefälligkeit hatte, die Sammlune mit den reichen Beständen des Britischen Museums zu ver- gleichen, sage ich hiermit meinen herzlichsten Dank. REV SUISSE DEUZOOL. 1021001913; 5 DS W. KOBELT Ennea caroli n. Sp. (Hal 2 MEN Pl Testa regulariter ovata, oblique rimata, translucida, nitida subtiliter oblique striatula, lutescenti alba. Spira elata, convexo- conica, apice oblusulo:; sutura profunda. Anfractus 812, superi convexiuseuli, leniter accrescentes, penultimus latior, ultimus basin versus sensim atlenuatus, altitudinis ?/; superans, pone labrum profunde impressus. Apertura subverticalis, irregula- rilter semiovalis, lamellis dentibusque 3 coarctata : lamella elevala compressa intrante in pariete aperturali, dente lamelli- formi magno dupliei in parte supera columellae dilatatae reflexo, denticulis tribus parvis in labro externotenui expanso, mediano impressioni externae respondente; peristoma tenue, marginibus callo tenuissimo junetis. Alt: 12, diam.-anfrpenult7: /alt"apért 51%: Ein am Aussenrande leicht beschädigtes Spiritusexemplar ohne genauere Fundortsangabe, das sich mit keiner bekannten ostafrikanischen £nnea in Beziehung bringen lässt. Auch das briische Museum besitzt keine ähnliche Form. Helicarion caroli n. sp. (2 ren 5) Testa modice convexa, basi planior, lutescenti-cornea, tenuis- sima, vix calcarea: spira parva vix prominens ; anfractus 3 rapide crescentes, ultimus subtilissime regulariterque striatulus, striis infra suturam distinctioribus, et superne sulcis spiralibus sat distantibus superticialibus seulptus, antice distincte descen- dens. Apertura magna, diagonalis : peristomatis margo su- perior arcuatim productus. Diam.:ma-18/u- TS ur Ein in Spiritus konserviertes Exemplar, das mir einer unbe- schriebenen Art anzugehôüren scheint. Das Gehäuse ist mässig LANDSCHNECKEN 59 konvex, die Unterseite flacher, gelblich hornfarben, papierdünn und fast ohne Kalkeïnlagerung, so dass es einem Druck kaum Widerstand leistet, aber nicht zerbricht. Gewinde sehr klein, kaum vorspringend ; die drei durch eine deutliche Naht geschie- denen Windungen nehmen sehr rasch zu, so dass die letzte beinahe das ganze Gewinde einnimmt; sie ist sehr fein und gleichmässis gestreift, die Streifung unter der Naht stärker, und wird von äusserst feinen, doch mit blossem Auge sicht- baren, ziemlich weitläufigen, eingedrückten Spirallinien um- zogen; sie steigt vorn ziemlich stark herab. Die Mündung ist gross, diagonal, der Oberrand des Mundsaums ist in einen regelmässigen Bogen vorgezogen; über die Spindel kann ich nichts genaueres sagen, da ich das einzige vorhandene Exem- plar nicht opfern will. Die äusseren Weichteile sind dunkelgrau ; die Schleimpore ist gross, über ihr ein deutliches Hôürnchen. Karagwe. Martensia busuensis n. Sp. (CAEMAINITES 101MrS) Testa obtecte perforata, depresse conica, tenuiuscula, sub- translucida, subtiliter striatula, basi laevior, nitens, lutescenti- fusca, in anfractibus inferis fascia latiuscula suprasuturali or- nala. Spira fere regulariter conica, apice laeviusculo, acuto, concolore ; sutura lineari, vix impressa, in anfractibus inferis levissime albido signata. Anfractus 6 lente regulariterque ac- crescentes, ultimus acute angulato-carinatus, carina albida, utrinque aequaliter convexus, antice haud descendens. Aper- tura parum obliqua, lunato-ovalis, intus concolor, fascia trans- lucente ; peristoma aculum, tenue, marginibus haud junetis, externus medio acute angulatus, columellaris haud incrassatus, supra breviter dilatatus et super perforationem reflexus. Diam. maj. 16, min. 15, alt. 10—11", Zwei ziemlich gut erhaltene Exemplare, welche zur Ver- wandtschaft der M. martensiana gehüren und der W. boul'erae 60 W. KOBELT Preston am nächsten stehen dürften. Sie stammen von dem Busu Hill bei Busoga, in Uganda, am Nordufer des Victoria Nvanza. Martensia mosambicensis Pfr. var. ? Von Karagwe liegen einige abgeriebene tot gesammelte Stücke vor, welche ebenfalls zum engeren Formenkreise der M. martensiana gehüren. Sie zeigen Spuren einer schmalen roten, etwas über der Naht stehenden Binde: die Umgänge sind erheblich stärker gewôlbt als beim Typus, der scharfe Kiel der letzten Windung steht hôher. Die Mündung ist schräg, der obere Aussenrand weit vorgezogen und etwas gedrückt. Die Dimensionen des grüsseren Exemplares sind: diam. ma]. L4.5 mime T0 air SP Karagwe, trockenes Grasland im Busch. Gattung Limicolaria Schumacher. Die kleineren Achatiniden mit nicht abgestutzter Spindel haben von jeher dem Systematiker die grüssten Schwierig- keiten bereitet, und diese Schwierigkeiten haben mit dem Fortschreiten der Erforschung der afrikanischen Land- schneckenfauna ganz erheblich zugenommen. Was ich in mei- ner Arbeit über die Ausbeute Carlo vox EnranGer’s ? schrieb, dass die Bestimmung einer ZLimicolaria-Ausbeute selbst von einem tüchtigen Fachmanne nur provisorisch gemacht werden künne, dass sie nur nach geographischen Gesichtspunkten erfolsæen künne, und dass nicht die Unterscheidung von Arten im allten Sinne, sondern die Scheidung und Umgrenzung Le von Formenkreisen die Aufgabe der Forscher sein müsse und dass anscheinend in jedem natürlichen Gebiete, jeder geogra- phischen Provinz. ein bestimmter Formenkreis herrsche, dürfte 1 In: Abhaudl. Senckenberg. Naturf. Gesellschaft, 1909, Vol. 52. ttes ît.…/{"TDots int. à LAXDSCHNECKEN 61 heute mehr als je seine Geltung haben. Leider auch das, was ich damals weiter schrieb : « Diese Formenkreise festzustellen und gegen einander abzugrenzen, muss die nächste Aufoabe der Forschung sein, aber diese Aufvabe findet verschiedene, vorläufig noch schwer zu überwindende Schwierigkeiten. Ein- mal sind nicht alle Limicolarien in ihrer Verbreitung so eng begrenzt; wir haben auch Arten, welche vom Senegal bis an den Nil reichen, ohne erheblich abzuäñndern. Dann ist das Material fast überall noch absolut ungenügend. Nur in wenigen Gebieten ist wirklich gründlich und für längere Zeit gesammelt worden. Das meiste in die Museen gelangende Material stammt von Expeditionen, die das Land nur flüchtig durchzogen haben, und wenn auch die Teilnehmer an einer solchen Expedition den Mollusken soviel Aufmerksamkeit zuwenden, wie es bei der ErraxGer'schen Reise geschehen ist, so künnen sie doch nur eine ganz schmale Zone erforschen, eine Linie durch unge- heure Flächen hindurech, und wir haben keinerlei Beweis dafür, dass nicht schon in geringer Entfernung davon ganz andere Formen herrschen. Nur längere Sammellätigkeit von festen dauernd besetzten Stationen aus kann diesem Uebelstand ab- helfen, » Aber das Schlimmste ist, dass die Limicolarien auch an dem selben Punkte ungemein veränderlich sind, und dass die Ab- änderungen in jedem Formenkreise in denselben Richtungen erfolgen. Ueberall finden wir auffallend verlängerte und auf- fallend verkürzte Formen, düunnschalige und dickschalige, scharf skulptierte und glatte, lebhaft gezeichnete und fast ein- farbige. Nur längéeres Sammeln in einem nicht zu umfang- reichen Gebiete kann uns Klarheit darüuber schaffen, ob es sich bei einer bestimimten Form um eine individuelle Mutation oder um eine gute Lokalvarietät handelt und ob gemeinsame Charaktere die Zugehôrigkeit zu demselben Formenkreise beweisen oder korrespondierenden Varietäten verschiedener Kreise ansehôren. Von diesem Gesichtspunkte aus betrachtet, gewinnt die Caus'sche Ausbeute, obwohl nur aus einzelnen und nicht immer 02 W. KOBELT gut erhaltenen Exemplaren bestehend, eine erhebliche wissen- schaftliche Bedeutung : es sind Formen, welche in einem begrenzten Gebiete gesammelt wurden und trotz der Ver- schiedenheiten in Form und Zeichnung offenbar zusammen- sehôüren. Der erste Eindruck, den die Formenmannigfaltigkeit auf mich machte, war der der Verblüffung, denn hier hielt offenbar keins der Kennzeichen, an die man sich bei der Unter- scheidung der Limicolarien zu halten pflegt, stand. Ich sandte die Ausbeute zunächst einmal an meinen verehrten Freund Edgar À. Suiru als den Conchologen, dem im Briüsh Museum weilaus das reichste Vergleichsmaterial aus Ostafrika vorliegt. Er sandte es zurüuck mit den Worten: «T1 have studied the Limicolaria you have send and T find it most difficult to make specific distinctions. T can well suppose them to belong to one polymorphous species, namely L. Smithi Preston ». Er sandte mir auf meinen Wunsch eine Serie von sechs Stücken zur An- sicht, die er unter dem Presron’'schen Namen zusammenfasst. Von diesen sechs Exemplaren sind zwei einfarbig gelblich, nach oben graugelb, mit ganz undeutlichen Andeutungen von blassbraunen Striemen; zwei andere sind blassgelb, haben aber einen sehr ausgeprägten, fast schwarzen Nabelfleck, welcher auch die Spindel einnimmt; das eine hat unter der Naht eine Reihe œanz blassbrauner Fleckchen, das andere auf den drei letzten Windungen eine schwarzbraune, mehr oder minder stark unterbrochene Nahtbinde ; das dritte Paar ist so reich mit braunen Striemen gefärbl, wie mir überhaupt irgend eime Limicolaria bekannt ist; auf den oberen Windungen laufen die Striemen von Naht zu Naht ziemlieh gleichmässig, auf den beiden unteren verbreitern sie sich über der Naht resp. an der Peripherie zu breitern Fleckenbinden, und an der Basis der letzten fliessen sie zusammen ; Spindel und Gaumen sind leicht bläulich. Schliessen wir uns der Ansicht meines verehrten Freundes, dem unbestreithbar das grüsste Material an afrikanischen Land- schnecken zur Verfüugune steht, an, so wird eine Artunter- scheidung in der seitherigen Weise, bei welcher die Zeichnung POS V 19 LANDSCHNECKEN 05 oder richtiger der Zeichnungscharakter die Hauptrolle spielte, einfach unmôglich. Ob eine Lümnicolaria bei ungefähr gleicher Grôüsse und Gestalt einfarbig, gebändert oder gestriemt ist, ob die Striemenzeichnung senkrecht, gerade, geflammt, schräg gerichtet ist, ob sie sich über die ganze Oberfläche der unteren Windungen erstreckt, ob sie nur auf die untere Hälfte be- schränkt oder in dieser, was ja so häufig vorkommt, anders serichtet ist, wie auf der oberen, wäre vollständig gleichgiltig für die Unterscheidung, es blieben für die Artumgrenzung nur noch übrig die durchschnittliche Grüsse, der Umriss, der Cha- rakter der Skulptur — und die geographische Verbreitung, und der letzteren würde die Haupthedeutung zufallen. Eine genaue Prüfung der CarL'schen Ausbeute von diesem Standpunkt aus, d. h. unter vollständiger Ausserachtlassung des Zeichnungscharakters, hat mich zu der Ansicht geführt, dass es hier nur einen Ausweg gibt: die Anerkennung von oœrôsseren Formenkreisen und innerhalb derselben die Fest- legung von nach den alten Grundsätzen umgrenzten Formen minderen Ranges, die jeder nach Belieben als Arten, Unter- arten, Varietäten bezeichnen kann und für die man sich am besten der trinominären Nomenclatur bedient. Die CarL'schen Limicolarien würden sich, ohne ihnen Zwang anzutun, in zwei Gruppen zerlegen lassen, solche mit ausge- sprochener Spiralskulptur auf den mittleren Windungen und solche mit nur ganz schwacher. Die ersteren sind gleichzeitig bauchiger, mehr langeifôrmig, die letzteren schlank kegel- fürmig ; bei den ersteren ist die Spindel dreieckig, senkrecht, bei den letzteren ausgesprochen gedreht, an der Basis leicht nach aussen zurückweichend. Erstere kommen in einigen For- men der L. smrithit in der Gestalt nahe, lassen sich aber ausser durch die ausgesprochene Spiralskulptur, auch durch die auf einen kleinen Ritz reduzierte Perforation bei dem mir vorlie- genden Materiale getrennt halten. Es lassen sich vier Formen unterscheiden, die man nach den seither geltenden Grund- sätzen unbedenklich als « gute » Arten anerkennen würde. Als Mittelpunkt des Formenkreises müchte ich Limicolaria Kkara- 64 W. KOBELT QWensis betrachten. Der Typus des zweiten Formenkreises dürfte L. godetiana Sein. — Bei der geringen Zahl der vorlie- genden Exemplare kann natüurlich diese Einteilung nur eine pro isorische sein. a) Formenkreis der Limicolaria karagwensis. 1. Zimicolaria laragwensts HÉNSTE Ha MAR 10 074) Testa obtecte perforala, ovalo-turrita, solidula, parum crassa, sublüliter confertimque striata, striis in anfractuum inferiorum parle supera costiformibus lineolisque minulissimis spiralibus subülissime granulata, granulis oculo nudo quoque conspicuis, epidermide lutescentui-fusca adhaerente induta, in anfractibus 3 inferis strigis castaneis angustis irregularibus, inaequalibus, ad suturas et ad peripheriam anfractus ultüimi interdum fascia an- œusla castanea sagiltiforme interrupta, ornala. Spira elate co- nica, regulariter ad apicem leviter truncatulum attenuata ; sutura distineta, impressa, vix marginata. Anfractus 71} convexiuseuli, embryonales 2 1% laeves, fusci, sequentes leviter regulariterque accrescentes, ulümus spirae altitudinem vix aequans, haud infla- tus, antice leviter descendens. Apertura vix obliqua, anguste ovala, ulrinque acuminala, intus concolor ; peristoma acutum, tenue, basin versus leviter recedens, marcinibus callo tenui junetis, columellari recto, verticali, super perforationem reflexo, tenui, apert. dimidiam tantum attingente. Alt. 40—41. diam. max. 19 —20,. apert. long. 18, lat/1002% Schale bedeckt durchbohrt, getürmt eiformig, fest, doch nicht dickwandig, fein und dicht fadenstreifig, der Streifen wenigstens an den unteren Windungen obenher rippenfürmig vorspringend, durch feine aber deutliche und auch dem blossen Auge sichthare Reifen oder Furchen gekôrnelt, mit einer œelb- lichen oder gelblichbraunen, ziemlich festsitzenden Epidermis LANDSCHNECKEN 65 überzogen, auf den drei unteren Windungen mit unregelmäs- sigen, schmalen, braunen Striemen sezeichnet. Diese sind von verschiedener Länge und ganz leicht geflammt. Bei allen uns vorliegenden Exemplaren, etwa einem halben Dutzend, leider nicht alle gut erhalten, zeigt sich auf den unteren Windungen die Neigung zur Bildung einer Peripherialbinde, welche manchmal nur angedeutet ist, wie bei Fig. à, bald deutlich aus ausgeprägten Pfeilflecken, oder schrägen viereckigen Flecken besteht; die Nabelgæegend ist dunkler gefärbt. Die oberen Windungen sind einfarbie gelbbraun, die embryo- nalen in der unteren Hälfte dunkler, in der oberen heller. Es sind 7! Windungen vorhanden, leicht gewôlbt, lang- sam und regelmässie zunehmend, durch eine deutliche, kaum berandete Naht geschieden ; die leizte ist kaum so hoch, wie das Gewinde, nicht aufoæeblasen, nach vornen etwas herab- steigend. Die Mündung ist kaum schräg, schmal eifôrmig, oben spitz, auch unten deutlich verschmälert, im Gaumen schmutzig gelblichweiss, ohne durchscheinende Aussenzeich- nung; Mundsaum dünn, scharf, nach unten etwas zurück- weichend, die Ränder durch einen dünnen Callus verbunden, der Spindelrand nur halb so hoch wie die Mündung, oben etwas verbreitert und über die Perforation zurückgeschlagen, nach unten ganz schmal werdend. Eins der vorliegenden Exemplare hat keinerlei Zeichnung, eine teilweise erhaltene gelbliche Epidermis und auf der letz- ten Windung erheblich grübere Skulptur ; ich môchte aber auf das einzelne, obendrein schlecht erhaltene Stück keine beson- dere Varietät begründen. Auch das Fig. 6 abgebildete Exemplar kann trotz schlankerer Gestalt, kleinerer Mündung und dunkler gefärbter, schräg an- steigender Spindel meiner Ansicht nach nicht von ZL. kara- gwensis getrennt werden ; bei genauerer Betrachtung erkennt man sowohl die Kürnelung als die Andeutung der Binde. Ich hatte mich im Anfang durch die viel reichere und bis auf die vierte Windung hinaufreichende Striemenzeichnung irre führen lassen. 66 W. KOBELT 2, Limicolaria caroli n. sp. (DA 2 Pur) Testa elongate ovato-turrita, vix rimata, solida, crassa, sub- üilissime striatula, sculptura spirali in anfractibus mediis tan- tum sub vitro conspicua, alba, epidermide lenuissima induta, strigis confertis irregularibus castaneis ornala, in anfracubus inferis fascia suprasuturali alba lata regulariter oblique castaneo articulata, in ultimo mediana alteraque basali cineta. Spira fere regulariter conica, apice obtuso, unicolor fusca ; sutura impressa, subcrenulata, albomarginata. Anfractus 8, superi haud, infere vix leviter convexi, ultimus 7 altitudinis æquans, antice distincte descendens. Apertura irregulariter anguste ovata, utrinque acula; peristoma tenue, rectum, parum arcuatum, columella oblique ascendens, basi recedens, reflexa, umbilicum fere om- nino claudens. F5 mm Alt. 42, diam. max. 18, alt. apert. 18, diam. 15%". Auch diese hübsche Form schliesst sich durch die charakte- risüsche Striemenzeichnung eng an den Formenkreis der Z. karagwensis an und ich halte es nicht ausgeschlossen, dass sich bei reichlicherem Material Zwischenformen finden werden; aber einstweilen scheinen mir die Unterschiede doch noch er- heblich genug, um sie als gute Lokalform anerkennen zu müssen. Die Gestalt ist erheblich schlanker, getürmt eifôrmig, mit flacheren Windungen und stumpferem eingewundenem Apex. Die Schale ist erheblich stärker, die Naht tiefer eingedrüekt, weiss berandet, die Skulptur dagegen schwächer, die Kürne- lung nur auf den mittleren Windungen und auch da nur mit der Loupe sichthar. Die Striemenzeichnung tritt viel mehr hervor, ist viel dichter und die einzelnen Striemen sind zonen- weise gebogen, so dass die Zeichnung auf den ersten Blick einen ganz anderen Habitus zu haben scheint. Dazu trägt die auffallend breitere Binde mit schmalen, einen schrägen Winkel bildenden weissen Unterbrechungen zwischen den breiten LANDSCHNECKEN 67 kastanienbraunen Flecken noch mehr bei, welche auch auf den mittleren Windungen über der Naht noch in voller Breite er- scheint. Die letzte Windung hat auch an der Basis eine aus- gesprochene Binde. Die Mündung ist kleiner, die Spindel biegt sich unten nach links zurüek, so dass sie nicht senkrecht, sondern schräg emporsteigt; sie ist oben verbreitert und deckt den Nabel bis auf einen kaum merkbaren Ritz. Der Fundort ist Nyangwe in Central-Ruanda. 3. Limicolaria bedoti n. sp. {(Taf. 2, Fig. 4, 4a.) Testa fere omnino exumbilicata, vix obtecte rimata, ovalo tur- rita, solidula, parum crassa, subtiliter striata, in anfractibus superis 2 lævis, tertio ad quintum lineolis spiralibus subtilissimis minutissime granulata, in inferis 3 intra suturam costata, dein lævior, supra luteo-fusca vel grisea, in anfractibus inferis nigra, irregulariter luteo fulguratim strigata, strigis aperturam versus sensim evanescentibus. Spira regulariter conica, supra plane truncata, sutura linearis, impressa, in anfractibus inferis vix sub- tilissime crenulata. Anfractus 8 convexiuseuli, leniter regu- lariterque accrescentes, ultimus longitudinis 5 subæquans, haud inflatus, antice leniter descendens. Apertura vix obliqua, basi leviter recedens, ovata, supra vix acuminata, intus livide cœrulescens strigis vix translucentibus; peristoma acutum, tenue, marginibus callo tenuissimo fere inconspicuo vix junc- is, columellari super perforationem late reflexo, appresso, ni- srescente vel livide cœrulescente. Long. 42, diam. max. 21, alt. apert. 12, diam. 9". Schale beinahe vôllig entnabelt, kaum noch ganz eng bedeckt durchbohrt, getürmt eifürmig, festwandig, wenn auch wenig dickschalig, bis graugelb, die drei unteren fast schwarz mit sehr eigentüm- die oberen Windungen abgerieben, bräunlich gelb lichen gelben Zickzackstriemen, welche bei dem einzigen vor- liegenden Exemplare sehr verschiedenartig verlaufen: auf der 6S W. KOBELT vorletzten Windung sind sie oben zahlreicher, gegabelt, schmal und fliessen nach unten zusammen, auf der vorletzten verlaufen nur einige über die Mitte bis zur Basis und bleiben ganz schmal, auf der letzten Hälfte verschwinden sie fast gœanz. Auch die Skulptur ist, wie bei allen Arten dieser Gruppe auf den Win- dungen verschieden; die embryonalen 21/2 sind glatt, die 3—4 folgenden mit schrägen Langsrippehen und durch feine Spirallinien gekürnelt, auf den untersten schwinden die Spiral- linien und sind nur noch Längsrippehen vorhanden, welche unter der Naht stärker und leicht nach vorn gebogen erscheinen. Das Gewinde istregelmässig kegelfôrmig, oben flach abgestutzt; die Naht ist linear, eingedrückt, zwischen den untersten Win- dungen ganz leicht gekerbt. Es sind acht leicht gewôlbte, langsam zunehmende Windungen, die letzte etwa zwei Fünftel der Länge einnehmend, nicht aufgeblasen, vornen langsam herabsteigend. Die Mündung ist kaum schräg, eiformig, oben eltwas spitz, unten breit gerundet, innen bläulich Hintirt mit œanz undeutlich durchscheinenden Aussenstriemen, unten etwas abgestutzt — was aber von einer Verletzung herrühren kann. Mundsaum scharf, dünn. unten zurückweichend, die Ränder durch einen ganz dünnen glasartigen Beleg kaum ver- bunden, der Mundsaum über die enge Perforation zurück- seschlagen, fest angedrüekt, schwärzlich oder schmutzig bläulich. Ost-Ussuwi. 4. Limicolaria ussuwiensis n. sp. (Taf. 2, Fig. 5, 5a:) esta obtecte perforata, ovato-turrita, solidula, modice crassa, parum Lumida, vix nitens, subtiliter costata, in anfractibus me- dianis stris spiralibus subtilissime granulata, in inferis 3 infra suluram costis brevibus versus aperturam distinctioribus sculpta, lutescens, strigis castaneis varie undique irreculariter ornala. Spira conica, apice planiusculo. Anfractus 71/2—8 con- . LANDSCHNECKEN 69 vexiusculi, regulariter accrescentes, ultimus long. !/2 haud æquans, vix inflatus, antice descendens. Apertura ovata, supra acuminata, faucibus livide albo-cœruleis, strigis translucentibus ; columella stricta, livide hepatica. Alt. 43, diam. 19,:alt. apert. obl. 20". Schale im Gegensatz zu den übrigen Arten dieser Gruppe mit deutlicher Perforation, getürmt eif6rmig, fest, doch nur mässig dickwandig, ziemlich schlank, nur wenig aufœetrieben, kaum glänzend, fein gestreift, die oberen Windungen bis auf die vorletzte herab durch feine Spirallinien gekôrnelt, die unteren Windungen unter der Naht mit den kurzen Rippchen, die aber namentlich nach der Mündung hin stärker sind als bei den verwandten Arten. Die Zeichnung besteht aus sehr lebhaften, kastanienbraunen Striemen, die schon unimittelbar unter den apikalen Windungen beginnen und dann in den unregelmäs- sigslen Formen vertikal, schräg oder im Zickzack, und in der verschiedensten Breite verlaufen: auf der letzten Windung biegen sie sich an der Peripherie plôtzlich in einem scharfen Winkel um, so dass scheinbar eine Kante entsteht:; an der Basis verschmelzen sie ohne einen eigentlhichen Basalfleck zu bilden. Das Gewinde ist kegelfôrmig mit abgestutztem Apex und eingedrückter, nach der Naht hin leicht crenulierter Naht. Es sind 71/2—8 Windungen vorhanden, mässig gœ gœewôlbt, lang- sam und regelmässig zunehmend, die letzte nicht aufgetrieben, vornen herabsteigend. Die Mündung ist eif‘rmig, oben etwas zugespitzl, im Gaumen schmutzig bläulich weiss mit durch- scheinenden Striemen; die Spindel ist strack, relativ stark, leberbraun. Ost-Ussuwr. b) Formenkreis der Limicolaria godetiana. Gehäuse schlanker, mit spitzerem Apex, vüllig entnabelt, die Spindel gedreht, Spiralskulptur undeutlich, letzte Win- dung kurz. 7Ù W. KOBELT 5. Limicolaria godetiana A (Taf.2, Fig..8, 8a:) Testa omnino exumbilicata, elongato-conica, gracilis, solida, nitida, subtiliter striatula, striis infra suturam costiformibus, sculplura spirali parum conspicua sulco spirali unico tantum prope suturam majore, albido-carnea, in anfractibus superis fuscescente suffusa, maculis magnis saturate castaneis, supra acutis, ad suturam dilatatis, in anfractu ultimo a peripheria strigatim oblique antrorsum ad basin decurrentibus pulcher- rime ornata. Spira regulariter conica, apice vix obtusato, laevi. Anfractus St2 vix convexiuseuli, lente accrescentes, ultimus -/s altitudinis tantum occupans, antice valde descendens. Apertura anguste ovata, supra acuminata, parum obliqua, fau- cibus livide cœruleis fuscescenti lHimbatis: columella 12 alt. aperturae occupans, contorta, fuscescens, basi recedens. Alt. 37, diam. max 15,5 alta pert: 142 Schale vüllig entnabelt, lang kegelfôrmig, schlank, festwandig, glänzend, fein gestreift, die Streifen unter der Naht rippen- fürmig und diese Partie durch eine etwas deutlichere Spiral- furche begrenzt, die Spiralskulptur sonst wenig deutlich und eine Kürnelung mit blosem Auge nicht sichthar, weisslich fleischfarben, besonders auf den unteren Windungen sehr hübsch mit tief kastanienbraunen Flecken gezeichnet, welche oben spitz auslaufen und die obere Naht nicht erreichen, nach unten aber breit viereckig sind; auf der letzten Windung laufen sie in schräg nach vorn gerichtete breite Striemen aus, welche der Basis einen ganz anderen Färbungscharakter geben. Das Gewinde ist regelmässie kegelformig mit nur ganz wenig abgestumpftem glattem Apex. Es sind 81} kaum gewülbte Windungen vorhanden, welche sehr langsam zunehmen; die letzte macht nur zwei Fünftel der Gesamtlänge aus und steigt vornen stark herab. Die Mündung ist eiformig, oben spitz, wenig schief, im Gaumen schmutzig blau mit dunklem Saum ; LANDSCHNECKEN fil die Spindel ist gedreht, bräunlich, unten zurückweichend, sie nimmt nur die Hälfte der Mündungshôühe ein. Karagwe. G. Limicolaria substrigata n. Sp. (HE DA Hier. JA 9 "207: Testa omnino exumbilicata, elongate ovato-conica, solida, nitida, subtiliter striatula, striis infra suturam costiformibus, sculptura spirali sub vitro tantum conspicua, supra rufo-fusco suffusa, infra stramineo-alba, parce castaneo strigata, strigis angusts, irregularibus, vix flamimulatis. Spira conica, apice obtusulo, laevi, sutura impressa. Anfractus 8!/2 vix con- vexiusculi, lente ac regulariter accrescentes, ultimus ?/; alti- tudinis vix superans, antice distincte descendens. Apertura ovala, supra acuminala, intus nitide alba, labro subincrassato, columella oblique contorta, fuscescens. AL diam:-max. 16; alt tapert1572n Schale vüllig entnabelt, lang eikegelfürmig, fest, glänzend, fein gestreift, die Streifen unter der Naht rippenfôrmig, die Spiralskulptur nur unter der Lupe erkennbar, das obere Ge- winde leicht rôtlich-braun überlaufen, die unteren Windungen weisslich-gelb, miteinzelnen unregelmässigen kastanienbraunen Striemen, ähnlich wie bei der L. karagwensis, und blasseren Linien dazwischen. Gewinde kegelfôrmig, mit leicht abge- stumpftem Apex; Naht eingedrückt. 81} kaum gewülbte, langsam und regelmässig zunehmende Windangen, die letzte etwas mehr als ?/; der Gesamthôühe einnehmend, vorn deuthieh herabsteigend. Mündung eifôrmig, oben spitz, im Gaumen glänzend weiss, der Mundsaum innen leicht verdickt, ‘dreht, bräunlich. Spindel schräg 0 Karagwe. Hier schliesst sich das Fig. 9 abgebildete abgeriebene Exem- plar an, das 42"" Hôhe, 17" im grossen Durchmesser und 72 W. KOBELT 16% Mündungshôhe hat und, wenn auch nicht so ausgeprägt, ebenfalls an der Insertion des Mundsaumes einige schräge Striemen zeigt. Pseudoglessula ptycharis KE. Sm. var. (A2 Are LOU ADN) Differt a typo testa breviore, minus gracili. Es liegt mir nur ein an der Mündung zerbrochenes Exemplar vor, das bei 20" Länge einen grüssten Durchmesser von 9", eine Mündungshühe von 8"" Hôhe hat. Es 7ählt 8129 lang- sam zunehmende, stark gewôlbte Windungen, die mit dichten feinen regelmässigen Rippchen skulptiert sind; Spiralskulptur ist auch unter der Loupe nicht vorhanden. Der aus 212 Win- dungen bestehende Apex ist oben abgestutzt, eingewunden, nicht verdickt. Die letzte Windung nimmt mit dem Kanal knapp die Hälfte des Gehäuses ein, sie stergt vornen herab und verschmälert sich in einen engen Kanal, dessen Rand falten- artig verdickt vorspringt. Pseudoglessula (?} ussuwiensis n. sp. HA 2 Eee) Testa elongato-ovata, imperforata, vix subtilissime striatula, nilida, luteo-fusca, xnicolor. Spira Lurrila, apice obtusulo, al- bido: sutura impressa, inter anfractus inferos subtilissime albido marginata. Anfractus 7!/2 vix convexiusculi, leniter regulariterque accrescentes, ultimus haud dilatatus, postice alt. ?/5 parum superans, ad aperlturam descendens. Apertura basi leviter recedens, elongalo-ovata, supra acuminata, intus fus- cescenti-alba : margo externus tenuis, aculus, infra ultra apicem columellae productus, basalis rotundatus, columellaris valde arcuatus, albido-incrassatus, basi distincte truncatus. Alt. 18, diam. max. 8, alt. apert. 8". dt. tt LANDSCHNECKEN 73 Ein einzelnes tadellos erhaltenes Stück aus Ost-Ussuwi, der Glessula runssorina Martens {Besch.#Veichth. D. O. Afrikas, p. 414, Taf. 5, fig. 11, 12) nahe verwandt, aber erheblich schlanker, glätter, die letzte Windung anders geformt. Marrexs stellt seine Art zu den nordindischen Glessula, was mir einigermassen bedenklich erscheint; ich habe sie bei der Bearbeitung der EnLaxGer schen Ausbeute zu Pseudoglessula Bttg. gestellt, doch habe ich auch dagegen Bedenken, da die eigentümliche Skulptur der oberen Windungen fehlt. Eine besondere Gattung zu errichten, wage ich bei dem geringen mir vorlegenden Material nicht. Subulina victoriae n. Sp. HT 2 em M3) Testa elongato-turrita, oblique subtilissime striata, pallide lutescens, hic illic obsolete saturatius strigata, apice obtusulo. Anfractus 8—9 leniter regulariter accrescentes, convexi, sutura profunde impressa disereti, ultimus penultimo vix major, antice descendens. Apertura parva, ovata, parum obliqua:; margo ex- ternus acutus, basalis rotundatus, columella vix incrassata, infra oblique truncata. Fumer AMG diam maxim 5 M5 Lait: apert. 47,5. Von Busoga, in Uganda, hat Dr. CarL eine Anzahl Subulinen 54 D mitoebracht, welche ich mit keiner anderen ostafrikanischen Art vereinigen kann und deshalb mit einem eigenen Namen belege, ohne behaupten zu wollen, dass sie eine «gute» Art darstelle. Von Entebbe liegt eine ganz ähnliche Form vor, die sich durch etwas plumpere Gestalt, dünnere Schale und leicht abgeflachte Windungen unterscheidet. Pachylabra (gordont Sm. var?) 95 mm in einzisces kleines Exemplar von 32"" Hôhe und 2 E g Durchmesser und ohne bestimmten Fundort, wahrscheinlich "7L 1% W. KOBELT zu der für das Gebiet des Victoria charakteristischen Pachy- labra gordoni Smith gehôürend, wohl Jugendform, aber müg- licherweise auch eine Zwergform aus einem kleineren Gewässer. Manrexs (Beschalle Weichtiere Ost-Afrikas, p. 157) führt von seiner var, bulobae Formen von 42"" Hôühe aus einem kleinen Bache an, die er für ausgewachsen halten müchte. FIGURENERKLARUNG TAFEL 2. Fi. 1, La, 2, 2a. . Limicolaria karagwensis n. sp. Nat. Gr. Fic-3) Sa RP Erricolorarearolon Sp ES F1G. 4, ha. . . . + Limicolaria bedoti n. sp. D. Tai Fie 5, 542 PME Brraicolar aQussuwiensis mn Sp; » » Fi. 6, 6a. . . . . Limicolaria karagwensis n. sp. » » Hic7, 14... lice tatsnbStiéala ur Sp d'a Fic. 8, 8a. . . . . Limicolaria godetiana n. sp. da Fic. 9, 9a. . . . . Limicolaria substrigata n. sp. De nl Fic. 10, 10a. . . . Pseudoglessula ptychaxis E. Sm.var.» » Fic. 11, Ile. . . . Pseudoglessula (?j)ussuwiensis n. sp. » » Fig. 12, 124. . . . Martensia busuensis n. sp. SET F1G. 13, 134. . . . Subulina victoriæ n.sp. ZweifacheVergrüsserung. FiG. 14... . . . Ennea caroli n. sp. Dreifache Vergrôüsserung. Frce15. 2". .,.. Helitarion carohla sp Nan Gr: Rev. Suisse de Zool. T. 21. 1913. P£ 2. W. Kobelt AL Landschnecken REVUE SUISSE :DE ZOOLOGIE Vol. 21, n° 3, Février 1913. Recherches sur l'appareil génital des Gastéropodes pulmonés du genre Physa PAR Marja SLUGOCKA Avec les planches 3 et # Introduction. Ce travail a pour objet l’étude comparative des organes wénitaux de trois espèces du genre Physa : P. acuta (Drap.), P. fontinalis (Drap.) et P. kypnorum (L.), au point de vue mor- phologique, anatomique et histologique. Les Physidés ont été peu étudiés, quoiqu'ils soient abondants dans les eaux. On doit attribuer ce fait à la petite taille de l'animal, dont la dissection est fort difficile. Je me suis procuré le matériel de travail en pêchant au filet de toile dans Les eaux marécageuses et dans les fossés des envi- rons de Genève. Physa acuta provient d'Etrembières, Physa fontinalis du lac de Genève, Physa hypnorum d'un fossé du Lignon (près de Châtelaine). Tous ces animaux ont été conservés dans un aquarium du Laboratoire de zoologie; je les nourrissais de salades et des REX. "SUISSE DE ZOO0L.-T. 21, 4913. 6 76 M. SLUGOCKA feuilles mortes de Peuplier, d'Ormeau et de Saule. Il était né- cessaire de faire une ample provision de feuilles en automne, car Physa hypnorum ne se nourrit pas de salade. Pour servir de pâture à mes pensionnaires, je laissais les feuilles sécher, puis je les trempais plusieurs jours dans Peau jusqu'à ce qu'elles soient suflisamment ramollies. Malgré les multiples précautions prises tant pour la nourri- ture que pour les autres conditions d'existence de ces animaux, la mortalité a été énorme, même en changeant l’eau fréquem- ment. Ceci provenait probablement du fait que la température du Laboratoire restant presque constante, mes animaux ne pouvaient pas accomplir leur sommeil hivernal. Il s'agissait évidemment de troubles fonctionnels, car les coquilles deve- naient minces, perdaient leur périostracum et se résorbaient. Ce travail a été fait au Laboratoire de M. le professeur E. YuxG, auquel j’exprime ma profonde reconnaissance pour son aide bienveillante et les conseils judicieux qu'il ne n'a jamais épargnés. Le sujet de ce travail m'a été suggéré par M. le D' E. Axpre, chef des travaux de l’Institut: à lui aussi vont mes remerciements et ma reconnaissance. Je remercie également M. SrAUFFER, qui m'a procuré une partie du matériel et m'a indiqué les endroits de séjour favoris des Physidés. Historique. La bibliographie concernant les Physes est très restreinte. Les travaux relatifs à leur anatomie sont fragmentaires, el donnent souvent une interprétation erronée des organes. Dans mon exposé, je procéderai par ordre chronologique des travaux parus sur ce sujet. Le plus ancien travail sur les Physes a été publié par O.-F- MürLer (L); je me borne à le mentionner, n'ayant pu me pro- curer le périodique qui le renferme. En 1845, Paascn (2) publia un mémoire sur les organes géni- taux des Gastéropodes, et entre autres de Physa fontinalis. Son dessin est exact, mais l'interprétation qu'il en donne est actuel- EN Ve Borini asc sut dames. Fr, » Édinimot lite Là. ste, 2... APPAREIL GENITAL DES PHYSA 7i7 lement inadmissible. L'auteur décrit deux glandes génitales : une mâle, qui est en réalité le conduit efférent et la partie glan- dulaire du canal déférent; l’autre, femelle, qui est l'organe de la glaire ou glande de l'albumine. L'auteur n’a pas découvert la glande hermaphrodite, laquelle ne peut être vue que par la mé- thode des coupes, car sa couleur se confond avec celle du foie. PaascH nomme glandula prostatica la deuxième poche du cirrhe, qui est glandulaire dans cette espèce ; la première poche est appelée prépuce En 1855 parut l'Histoire naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles de France, Wavail publié par Moquin-Tanpon (3). On y trouve un croquis représentant l'appareil reproducteur de Physa acuta. Les explications sont justes, sauf en quelques points. Ce que l’auteur appelle le fourreau de la verge n’est que la première poche du cirrhe. La deuxième poche est con- fondue avec le conduit déférent. L'auteur n’a pas remarqué que c'est justement dans la deuxième poche qu'est logé le pénis. Moquix-TanDpon réunit la partie glandulaire du canal déférent avec l’oviducte et la prolonge jusqu'au canal efférent. Il fait partir le canal déférent du tiers inférieur de ce conduit, qu'il nomme la prostate déférente ou prostate proprement dite. La glande de l’albumine porte le nom d'organe en grappe. La papille formée par la deuxième poche du cirrhe dans la pre- mière poche est prise par l'auteur pour la verge contractée. La région des quatre canaux n'est point représentée En 1861, Moquix-Taxpon a publié un mémoire {4 sur les prostates des Gastéropodes hermaphrodites. Il distingue cinq espèces de prostates, entre autres la prostate prépucienne qu'il mentionne comme existant chez la Physa fontinalis. Dans mon travail je l'ai présentée comme la prostate de la première poche du cirrhe. G. PARKE (5) donne les résultats de ses observations sur Physa fontinalis dans les eaux stagnantes ; Gassies (6) consacre quel- ques lignes aux Physes en constatant leur présence dans l'aqua- rium de l'Exposition universelle; CLessix (7) décrit le mode de vie de Physa hypnorum. Ces trois derniers travaux ne traitant 78 M. SLUGOCKA pas des organes génitaux, je me borne à les mentionner. Il en est de même des travaux de DyBowskI et REGENSBERGER Set 9. Crampron (10) traite des premiers stades de division de l'œuf chez Physa heterostropha. Wixrzxiski pousse plus loin lem- bryogenèse de Physa fontinalis. Dans une série de monogra- phies (11, 12, 13, 14), il donne les résultats de ses recherches sur la segmentation de œuf en poursuivant la descendance de chaque blastomère, mais il n'arrive pas jusqu'aux organes définitifs. Enfin, les travaux de Backer (15) et BAKER (16) traitent, l’un des digitations du manteau, l’autre de la radule. En somme, il a été publié fort peu de chose sur les organes génitaux des Physidés. Les travaux sur ce sujet se réduisent à ceux, très anciens, de PaascH et à quelques notes disséminées dans les œuvres de MoquiN-TANDON. Technique. J'ai utilisé plus spécialement la méthode des coupes et j'ai eu recours également aux méthodes de dissection et de macé- ration, de même qu'à observation des tissus vivants. J'opérais les dissections à la loupe. Mais comme lanimal, très petit, est enroulé, je devais me servir de loupes à distance focale très courte, ce qui m'obligeait à faire des dissections partielles et à synthétiser les résultats, la dissection totale étant pratiquement impossible. La méthode des coupes se présentait donc seule pour l’étude anatomique. Pour la topographie, je mettais lanimal dans une solution de cocaïne fortement étendue d’eau distillée, afin qu'il meure étalé ; ensuite je le fixais soit au sublimé acétique, soit avec la solution faible de FLEMMING, soit au sublimé nitrique, soit enfin au formol acétique de la formule suivante : formol à 40°, 10 parties ; alcoo! à 95°, 35 parties; eau distillée, 50 parties; acide acétique, 5 parties. Formol et sublimé acétique ne décalcifient pas com- plétement, par conséquent il fallait enlever la coquille mécani- APPAREIL GENITAL DES PHYSA 79 quement après avoir employé ces fixateurs. Ce procédé peut réussir avec Physa hypnorum, dont la coquille peut être enlevée assez facilement; mais les deux autres espèces sont enroulées en spirale courte et serrée, ce qui fait qu’en enlevant la coquille on gâte forcément la préparation. La liqueur de FLEMMING décal- cifie très bien, mais la fixation n’est pas si bonne. Les meilleurs résultats ont été obtenus en fixant avec le su- blimé nitrique (acide nitrique à 3°/o) pendant 30 minutes et en laissant achever la décalcification par un bain de deux ou trois jours dans un mélange composé de 50 parties d'alcool absolu, de 50 parties d’eau distillée et de 2 parties d'acide nitrique. Pour colorer en bloc, j'ai employé soit Phémalun, soit le carmin boracique. L’hémalun est un colorant excellent pour les cellules glandulaires mucipares, carilne colore pas la mucine et permet ainsi de déceler la structure de la cellule. Selon les organes étudiés, je me suis servie avec avantage, pour la coloration plas- matique, du vert lumière, de safranine, d’éosine, de thionine, de « Kernschwarz », ete., en les combinant avec les colorations nucléaires et en les appliquant aux coupes sur lames. Je dois ajouter que la glande de lPalbumine se laisse difficile- ment fixer. La meilleure méthode est d'opérer au formol acé- uique. La macération m'a donné les meilleurs résultats avec lé bi- chromate de potasse à 0,2 %, c'est-à-dire ! centimètre cube de la solution à 2 °/o étendue de 100 ec. d’eau distullée. Il suffit de laisser la préparation dans cette solution 24 à 48 heures pour pouvoir ensuile dilacérer facilement. L’acide chromique à 0,02 % (1 cent. cube de la solution à 2°/ étendu de 1000 ce. d’eau distillée) ou l'alcool au tiers vont moins bien. Le bichro- male de potasse a encore l'avantage de différencier les éléments de la cellule sans employer des réactifs colorants. Pour colorer les produits de la dilacération, j'ai utilisé le vert de méthyle et le vert malachite. Dans beaucoup de cas, l'application de ces réactifs déforme les tissus, ou bien le mucus coagulé entre les éléments délicats dissimule leur présence. Il faut alors faire les recherches sur le su M. SLUGOCKA issu vivant. Ce fait concerne surtout les éléments glandulaires, l'épitheélium vibratile et lPépithélium pavimenteux du conduit efférent. Le mouvement vibratile est facilement constatable au micros- cope par l'examen du tissu vivant, tandis que dans les coupes les cils vibratiles s’effacent. En outre, on peut se rendre compte Ï par ce procédé de Ta direction du mouvement. Quant aux cel- lules sécrétrices, l'ai bien souvent observé que le produit de J Ï sécrétion se contracte dans l'alcool, laissant des vides dans le protoplasma, ce qui déforme la cellule. Enfin, je dois mentionner le procédé de la reconstruction linéaire que J'ai emplové pour la récion des quatre canaux. que, 8 Recherches personnelles. Avant d'aborder lexposé de l'étude des organes génitaux, je crois nécessaire de faire ressortir quelques points généraux concernant leur ressemblance avec ceux des autres Pulmonés. Les Physidés appartiennent au sous-ordre des Basommato- phores senestres. Is sont facilement reconnaissables parmi les Limnées dextres et les Planorbes à spirale plate, avec lesquels ils vivent. Leurs tentacules longs et eflilés portent à leur base les yeux. Le pied est arrondi antérieurement, aigu postérieure- ment. Physa acula se distingue des deux autres espèces par sa grandeur; elle peut atteindre jusqu'à 15" de longueur. Elle est d’une couleur gris cendré. La coquille est relativement épaisse, aiguë, à péristome bordé en dedans d’un bourrelet blanc. L'animal possède le manteau digité, mais les digitations sont petites et ne se retroussent jamais sur la coquille. C’est une espèce abondante dans les marais à eau stagnante, où elle vit sur les plantes aquatiques. En hiver, elle tombe au fond de l’eau et ne revient à la surface qu'au mois d'avril; c'est le cas du moins sous le climat de Geneve. La ponte commence au mois d'avril et se prolonge jusqu'au mois d'octobre ou même de novembre, si la saison est belle. J'ai obtenu aussi des pontes APPAREIL GÉNITAL DES PHYSA 01 hivernales provenant de sujets qui ont été gardés dans les aqua- riums. Les œufs sont pondus en paquets dans une substance translu- cide ayant la consistance de la gelée. La laitance est extériorée sous la forme d’un cylindre droit ou recourbé en fer à cheval, de 11 à 22%" de longueur. Chaque ponte contient un nombre d'œufs variant de 40 à 200. Les petits ont éclos à la température du laboratoire (15 à 20°) au bout de 15 à 18 jours. Physa fontinalis, aussi nommée Bulle d’eau, est pâle, peu pigmentée. Son manteau est découpé en plusieurs lanières qui peuvent être retroussées sur la coquille et la recouvrir incom- plètement. La coquille est lisse, brillante, transparente, à som- met obtus. L'espèce vit sur les plantes aquatiques (Potamogéton) dont les feuilles lui servent de nourriture. Elle pond des petits amas d'œufs, au nombre de 5 à 22, englobés dans une substance translucide de forme ovale ou cylindrique. Plhysa hypnorum ou Physe des mousses porte actuellement le nom générique d'Aplexa. Classée sous le nom de Bulla hypnorum par Line, elle a été rebaptisée Physa hypnorum par Draparnaup. Ensuite FLEMMING lui a attribué le nom géné- rique d'Aplexa et WEesrEeRLuND, le dernier, l’a nommée Aplexra kypnorum. Cette espèce se distingue des deux autres par sa couleur noire et par l'absence des digitations du manteau. La forme de la coquille est élégante, plus effilée. La Physe des mousses habite les fossés ombragés de Chênes et d'Ormeaux, dont l’eau est pure et froide. Les œufs sont inclus dans une matière géla- tineuse, dont la forme cylindrique est légèrement arquée. Chaque cylindre contient de 6 à 18 œufs. Les Physidés ont leurs orifices génitaux distinets, comme c'est le cas pour d’autres Basommatophores aquatiques. De même que chez ces derniers, le flagellum, le sac du dard et la vésicule multifide manquent. Les Physidés ont aussi une glande génitale androgyne, un conduit hermaphrodite et une prostate. La ségrégation des produits génésiques s'effectue près de la glande de lPalbumine. lei le canal hermaphrodite se divise en 82 M. SLUGOCKA deux conduits. dont l'un est le conduit déférent, l'autre oviducte. Le canal de la glande de l’albumine aboutit latéralement dans la même région. Ce dernier peut être long, ou bien se rac- courcir; alors la région de division du canal hermaphrodite est englobée par les follicules de la glande de l’albumine. Ce cas est réalisé chez les Physes. Physa acula. Chez cette espèce les ouvertures génitales se trouvent du côté gauche : l'ouverture mâle au-dessous du tentacule gauche, louverture femelle près du pneumostome (fes ts retro) Pour la description, j'orienterai l'animal de telle façon que la tête soit tournée du côté de l'observateur (fig. 2. Cette posi- tion facilite énormément la dissection: On découpe le manteau de droite à gauche et on le rabat à droite ; ensuite on fend la peau de la tête et du pédoncule, c'est-à-dire de la région du corps qui réunit le sac viscéral au pied. Dans cette position, les organes génitaux se trouvent placés à droite de l'observateur. ainsi que leurs ouvertures externes. La glande hermaphrodite est englobée dans le foie et ne peut pas être séparée, car les follicules du foie et de la glande sont très entremélés. Cette glande est de couleur blanc-crème (fig. 2 STE À (e] et 3, gl. h.). Elle est formée par des cæœcums (fo:-90, "ce: tous placés du côté externe de la glande ; de l'autre côté, la glande est élargie en un espace (esp. col.) qui lui sert de canal d'écoulement. C’est cet espace qui se prolonge en canal herma- phrodite. Dans la glande on trouve les éléments sexuels à diffé- rents stades de maturité. La figure 30 est prise sur un animal qui a été sacrifié en hiver. Si lon examine la glande au prin- temps, on trouve alors d’abondants amas dé spermatozoïdes, réunis par leurs têtes. Quant à la structure histologique de la glande génitale, je n'ai rien à ajouter aux travaux des : P. ANcez, C. BRUYNE, Gra- TIOLET, P. GaRNoOULT, Lams. J. NUSSBAUM, PLATNER, PRAVAZEK. Le canal hermaphrodite ou canal efférent est fortement cir- cn] APPAREIL GENITAL DES PHYSA S5 convolutionné (fig. 2, e. k.). Il présente des diverticules latéraux, dont le nombre et les dimensions, d’abord restreints, augmen- tent vers le milieu du canal, puis diminuent de nouveau. Les plus développés mesurent en moyenne 0,234"%* de longueur sur 0,152" de diamètre; le canal efférent, plus étroit qu'eux, ne mesure que 0,146"" de diamètre ". Les diverticules couvrent entièrement le conduit efférent comme des papilles. C’est un point de ressemblance avec les autres Pulmonés aquatiques. En effet, BaupeLor et LacazEe-Duüruiers ont trouvé ces expan- sions du canal hermaphrodite chez le Planorbe, la Limnée et l’'Ancyle. La paroi des diverticules où cœcums est constituée par lépi- thélium pavimenteux, dont les cellules polygonales présentent 24 à de diamètre sur 7 y de hauteur (fig. 34 et 29). Le proto- plasma est finement granulé, ainsi que le noyau qui est plus foncé. Le nucléole, placé au centre du noyau, est fort brillant. A l'extérieur de ces cellules on trouve une membrane très mince (fig. 29, 72. b.), dans laquelle on rencontre, de temps à autre, un petit amas représentant la substance nucléaire. Le conduit efférent est de même constitution, seulement les cellules de l’épithélium pavimenteux y sont de plus petite taille. Cet épithélium devient ensuite cylindrique et cilié par le chan- gement progressif de forme des cellules, lorsque le canal efFé- rent se transforme en conduit déférent. Les cils font défaut dans le canal efférent. Un épithélium semblable se modifiant suivant les régions et se transformant d'épithélium pavimenteux en cylindrique, a été décrit par Barezrt chez l'Escargot dans son canal efférent. Cet auteur, de même que SEmPER, n'y constate pas de cils vibra- tuiles. Il est à noter que, chez Physa acuta, la couche musculaire fait complètement défaut dans cette région. Le canal et les cœcums sont remplis à toutes les saisons de l'année par des spermatozoïdes entassés. Je n'ai jamais réusst à ! Toutes les mesures ont été prises sur un individu de 10mm de Ilongueur. S4 M. SLUGOCKA trouver d'ovules. Si on vide le canal hermaphrodite dans l’eau, on peut observer des mouvements très vifs de ces animalcules. On peut facilement commettre une erreur en prenant pour la tête le fil caudal enroulé à son extrémité proximale. L'anse formée ainsi présente alors un corps rond qui imite à s'y mé- prendre la tête d’un spermatozoïde, avec le fil caudal placé tangentiellement. Si on laisse quelques minutes le sperme dans l'eau, le déroulement est complet. La tête apparaît alors sous la forme d’un petit corps de 2 y de longueur sur 0,5 y de largeur. De face, la tête présente un corps piriforme sans cranulations lorsqu'elle est observée à l’état frais. Le canal efférent aboutit à la jonction de quatre canaux fig. 3, r. réun.). Ces canaux sont : le conduit hermaphrodite (e. h.), le conduit de la glande de lalbumine (non visible dans la figure 3), le canal déférent (c. d. gl.) et l’oviducte /ov.). Cette jonction ne peut pas être observée directement par dissection, car elle est cachée par les lobes de la glande de l'albumine. La même disposition existe chez la Limnée et le Planorbe, ainsi que nous l'ont appris Van BENEDEN et BAUDELOT. Le canal hermaphrodite se prolonge en canal déférent, en formant avec sa première direction un angle très aigu (fig. 27, (ce. déf. etc.ef.). Ce conduit de la glande de lalbumine converge vers le sommet de l'angle ainsi formé /c. gl. alb.) et, après s'être recourbé, aboutit à un système compliqué, dont les figures 27 et 33 représentent le schéma. C’est précisément l'endroit où s'effectue le triage entre les spermatozoïdes et les ovules. Pour cette raison on peut l'appeler le carrefour. Le canal de la glande de l’albumine forme un cœcum (c. ct.) * et s'élargit ensuite en une partie glandulaire /cc. gl.), dont les cellules présentent les mêmes caractères que les cellules de loviducte, sauf qu'elles sont de plus petite taille ; elles seront décrites avec le conduit femelle. Plus bas, le conduit en question forme encore un cœeum, deux fois plus long que le premier ({c:49.);"et enfin se prolonge en oviducte lov.). La structure. que je décrirai plus loin, est Les explications concernent les figures 27 et 33. APPAREIL GÉNITAL DES PHYSA 89 celle du canal de la glande de l’albumine, sauf dans la partie moyenne glandulaire. Le mécanisme du triage des éléments sexuels ne m'est pas connu; je n'ai jamais pu observer ni des spermatozoïdes, ni des ovules en train de passer vers les voies extérieures. Je crois que cela a lieu seulement pendant la copulation. La glande de lalbumine (2"",38 de longueur sur 1"",47 de diamètre) présente la forme d'un haricot (fig. 2 et 3, gl. alb.), de couleur jaune pâle. C’est un organe constant chez les Pul- monés, à l'exception de Limneus ovatus et Planorbis marginatus (SEMPER). La structure est très uniforme chez ces Mollusques. Partout la glande est composée de nombreux follicules serrés les uns contre les autres (fig. 20). Chaque follicule possède sa lumière propre, qui lui sert de canal d'écoulement, et son en- veloppe propre, l’ensemble des follicules n'étant pas entouré d’une membrane commune. Le canal des follicules n’est bordé d’abord que par des cellules glandulaires folliculaires (fig. 20). Celles-ci font place ensuite aux cellules cubiques de lépithé- lium vibratile (fig. 21, c. ep.). Les canalicules ffig. 21, c. L.), faisant suite aux follicules, traversent la glande dans le sens radial; ils sont très grèles et aboutissent tous au gros canal qui parcourt la glande dans le sens de sa longueur (fig. 21, c. pr.). Les cellules glandulaires sont appliquées par leur large base à la membrane transparente qui entoure chaque follicule d’un fourreau délicat (fig. 20). Cette membrane ne peut pas être observée dans des préparations fixées et colorées. Si on recourt à la macération par le sel marin à 10 °), elle se dessine nettement comme une double liyne autour de chaque follicule. Elle est composée de cellules fusiformes analogues à celles de la partie glandulaire du canal déférent (fig. 18, 72. c.). Elles sont incluses dans une substance fondamentale anhyste. Cavarié constate le même fait chez l'Escargot. La cellule glandulaire (fig. 18) est tellement remplie de sécré- lion albumineuse que. pour être observée à l’état non déformé, elle doit étre examinée vivante, car la sécrétion se contracte ou wonfle par l'effet des réactifs et déforme le réseau protoplas- 86 M. SLUGOCKA mique. Dans les préparations qui,ont subiun lavage à l’alcoo!l et ont été colorées à l’hémalun, la sécrétion laisse des vides incolores, tandis que le protoplasma se colore intensivement. La cellule glandulaire (fig. 18) est aplatie: du côté de: la mem- brane basilaire {7+. c), arrondie du côté de la lumière du folli- cule. Elle mesure 45 y de hauteur sur 34 u de diamètre. Près de la base de la cellule se trouve un grand noyau {n.); il con- tient de nombreuses granulations très fines, mais bien nettes, et un nucléole brillant /#£.). J'ai toujours trouvé un nucléole par noyau. CAVALIÉ, au contraire, observe plusieurs nucléoles chez l'Escargot. La sécrétion se rassemble en gouttelettes ar- rondies ; celles-ci, en se réunissant, donnent des gouttelettes plus grandes. Dans la figure 18 j'ai représenté une grosse goulte, qui fait bomber le protoplasma du côté du lumen et le réduit à l'état de mince lamelle qui peut éclater facilement sous la pression de cette goutte. Les:cœcums sont remplis d’albumine; on n'y trouve aucun élément cellulaire. Cependant CavaLiÉ a observé chez l'Escargot que le canalicule contient des cellules fusiformes, triangulaires ou étoilées, lesquelles quittent quelquefois la lumière du canal pour venir s'engager entre les grosses cellules glandulaires. Le canal collecteur principal est tapissé d'un épithélium vibratile festonné (fig. 21, c. ep... La membrane conjonctive s'épaissit {c. 71.-e.) et est formée de deux-ou trois strates des cellules fusiformes. Ces cellules semblent icr faire passage aux cellules musculaires. Le conduit femellé se compose de Poviducte (fig. 2 et 3, ov.), de l’utérus {ut.),et du:vagin (r.). L'oviducte est fortement plissé, bosselé, et forme un peloton de 2%" de diamètre (fig. 2, ov.). Comme la matière sécrétée par loviducte gonfle énormément dans l'eau, il faut prendre la précaution d'ajouter quelques gouttes de formol dans la euvelte de dissection pour que celle-ci réussisse. Autrement les cellules éclatent et tous les organes se recouvrent de cette matière gluante; il est alors impossible de discerner les organes. APPAREIL GENITAL DES PHYSA 87 L'oviducte fortement plissé n’est pas restreint à la famille des Physidés. Nous le retrouvons, d'après BauneLor, chez Limneus stagnalis, Planorbis et Helix pomatia. Chez cette dernière espèce, il a aussi la faculté de gonfler dans l’eau. L'utérus (fig. 3, ut) est aussi plissé et bosselé, mais il n’est pas enroulé, de sorte que tous les plis prennent une direction longitudinale. La paroi de l’oviducte, ainsi que de l'utérus, n'est pas par- tout identique ; elle est surtout glandulaire et épaisse (fig. 22, eps.). Mais là où les plis se touchent, elle s’amincit et perd le caractère sécréteur (fig. 22, 7m.) C'est surtout dans l’oviducte qu'on rencontre la paroi mince; l'utérus en possède en beau- coup moindre quantité. On peut facilement expliquer ce fait; en effet, l'utérus étant moins plissé, les endroits de rapproche- ment des deux parois sont forcément en nombre moindre. Le passage entre paroi mince et paroi épaisse se fait brusquement, sans gradation (fig. 22. La paroi épaisse est composée de trois espèces des cellules : 1° cellules glandulaires (fig. 24, e. gl.); 2° cellules tétraédriques {e. tr.); 3° cellules conjonctives /m». c.). Les cellules glandu- laires (120 y de hauteur sur 10 y de largeur, ont la forme cylindrique ; leur hauteur est à peu près de douze fois leur largeur. Leur extrémité, qui repose sur la membrane conjonc- üve, est plate; l’autre extrémité, qui donne dans la lumière de l'oviduete, est arrondie. Le noyau, placé à mi-hauteur, délimite deux espèces de protoplasma. La moitié interne est claire, com- posée d’un réseau de protoplasma dont les mailles sont rem- plies d’un liquide transparent (fig. 24, €. gl. 2); l'autre extrémité de la cellule est constituée par un protoplasma compact, à ré- seau de granulations (ec. gl. {. 1}. Ce protoplasma est identique à celui des cellules non sécrétrices de l’oviducte, qui se trouve dans la partie amincie de sa paroi. Les noyaux sont grands, bien apparents, à granulations chromatiques très fines, à nu- cléoles éosinophiles. Les cellules glandulaires sont très avides de la thionine, avec laquelle elles se colorent en violet tres foncé jusqu'à devenir opaques. Ce fait prouve que la substance ss M. SLUGOCKA sécrétée contient de la mucine. Elle prend la consistance d’une welée et sert à retenir les œufs en paquets, l'utérus servant de forme pour ce moulage. Les cellules tétraédriques sont disposées du côté de la lumière de l’oviducte. Elles sont placées entre les cellules glandulaires dans les angles formés par les extrémités de celles-ci (fig. 24, ce. tr. Dans les coupes transversales de la paroi, elles appa- raissent comme de très petites cellules en forme de triangle. Le noyau y est relativement grand, vu la petite taille de la cel- lule. Le nucléole est toujours présent. Les cellules tétraédriques portent des houppes de cils vibratiles qui ont leur origine exactement au-dessus du noyau. Si l’on observe les coupes transversales des cellules, coupes qui sont par conséquent horizontales par rapport à la paroi de l'oviducte, l'image change. Les cellules glandulaires sont déli- mitées à leur extrémité par un réseau de protoplasme plus foncé, qui forme de larges espaces délimités par trois ou quatre cellules glandulaires (fig. 25, ce. gl... Ceux-ci sont remplis d’un amas de protoplasma qui possède un noyau (fig. 25, €. 4r.. Tout est semblable à un syncylium disposé en réseau, dont les mailles sont occupées par les extrémités arrondies des cellules glandulaires. La petite cavité ainsi formée étant tétraédrique, les nœuds qui s'y moulent prennent la même forme. Par la ma- cération au bichromate de potasse, on peut réussir à détacher le réseau, y compris les cellules tétraédriques. Celui-ci apparaît alors fortement irrégulier du fait qu'il doit son origine au dépla- cement et à la déformation. La paroi mince est constituée par des cellules cylindriques deux fois plus hautes que larges: elles mesurent 24 y de hau- teur. Leurs noyaux sont logés à mi-hauteur de la cellule (fig. 23); le nucléole y est apparent. La paroi cellulaire se dessine par un double contour sous une couche de cils. Le protoplasma est granulé aux deux extrémités de la cellule, tandis que l’espace moyen, qui contient le noyau, est clair. La thionine ne colore pas ces cellules, qui rappellent beaucoup la structure de l'ovi- ducte d’autres Mollusques pulmonés. APPAREIL GÉNITAL DES PHYSA 89 L'oviduete et l'utérus sont entourés par une membrane très mince (fig. 23 et 24, m. c.), analogue à celle de la glande de l’albumine, c’est-à-dire qui contient des éléments fusiformes. L’utérus se prolonge par le vagin (fig. 2 et 3, 6.), canal simple, sans plis, mesurant 0"",55 de diamètre. Il est constitué par les mêmes éléments que la peau extérieure, c'est-à-dire des mus- cles, avec revêtement épithélial cilié interne. ILest à noter que, dans les conduits femelles, les fibres muscu- laires se trouvent seulement dans le vagin ; l'utérus et l’oviducte en sont privés complètement, ce qui peut paraitre extraordi- naire, car partout chez les Pulmonés les différents auteurs ont conslaté la présence de la couche musculaire. Je crois qu'on doit attribuer ce fait au phénomène du développement excessif de la fonction sécrétrice. Cette fonction ne manque presque à aucun Pulmoné (cependant SEmMPER ne mentionne pas les glandes), mais elle est réduite à une partie de la paroi du con- duit femelle (Bucaner, EisiG). Du vagin se détache un fin canalicule (51 x de diamètre, 19 » de lumière, qui aboutit à la vésicule séminale (fig. 2 et 3, o. s.. Celle-ci est placée au plafond de la cavité palléale et apparaît, grâce à la transparence du manteau, comme un corps piriforme de couleur orange. Cette couleur wi est communiquée par son contenu, car si on la vide, la paroi devient blanche. La vésicule mesure 1"",3 de longueur sur 1"" de diamètre. La dénomination de cet organe n’est pas encore bien établie; BaubeLzor l’a appelé poche copulatrice, Baker, réceptacle sé- minal. La paroi de la vésicule séminale est composée d'un épithé- lium cubique (fig. 28), qui s'amincit progressivement vers l’en- droit opposé au débouché du canal réunissant la vésicule au vagin ; il mesure là 17 y de hauteur. À l’endroit où le canal débouche dans l'organe en question, lépithélium de la vésicule possède des cellules de hauteur inégale (fig. 28, c. ep.). Elles sont arrondies à leur extrémité, donnant dans la lumière de la vésicule. On trouve aussi des cellules dont les surfaces libres forment un évidement concave en forme de cupule {cav.). Leur 90 M. SLUGOCKA cytoplasme est clair, finement granulé, le noyau à gros grains fortement chromophiles, à nucléole rond, qui prend les cou- leurs de la chromatine. Les cellules ne possèdent pas de cils vibratiles. A l'extérieur de la couche épithéliale se trouve une gaine de fibres musculaires disposées en deux strates ; la couche externe a ses éléments à angle droit avec ceux de la couche interne Hig. 28, c. m.). Ce croisement des éléments a été aussi observé par BareLLi et SEMPER. En dehors de la couche musculaire, se trouve une membrane anhyste à peine visible (fig. 28, m. an.). Le contenu de la vésieule séminale est rempli d’une substance visqueuse de couleur orange, dans laquelle on peut distinguer des points fortement chromophiles. Je considère cette substance comme le sperme en décomposition, car j'ai trouvé plusieurs fois une quantité de sperme frais au débouché du canal, sperme dans lequel on pouvait constater avec certitude la forme typique des spermatozoïdes. Le conduit de la vésicule séminale est construit d’après le mème type que le canal déférent, avec cette différence que l'épithélium n’y est pas vibratile. L'absence des cils vibratiles dans la vésicule séminale et son conduit d’une part, la présence constante de la matière orange d'autre part, semblent indiquer que le sperme qui y a pénétré ne peut plus être évacué. En effet, les spermatozoïdes doivent y entrer par leur propre mouvement, mais une fois morts, par leur séjour prolongé dans l'organe, ils ne peuvent plus être éliminés. On peut se demander alors comment l'animal évite le remplissement complet de l'organe. Jincline à croire que les cellules allongées de lépithélium (fig. 28), lesquelles res- semblent aux épithéliums digérants des animaux inférieurs, comme l'Hydre par exemple, contiennent certains ferments, qui histolysent le sperme pour le rendre absorbable. Le conduit mâle se compose du canal déférent (fig. 2, e. d. et fig. 3, c. d. gl. etc. d.), de la deuxième poche du cirrhe (fig. 2 et 3, 2p. c.) et de la première poche du cirrhe (1 p..c.). Le canal déférent débute par une portion élargie, qui repré- APPAREIL GENITAL DES PHYSA 91 sente sa partie glandulaire (fig. 3, c. d. gl.). Il reçoit en cet endroit de nombreux éœcums, dont l’agglomération augmente notablement son diametre, 1Pest possible qu'il s'agisse de cette partie du canal déférent chez Limneus glutinosus, que VAX BENEDEX décrit comme un organe attaché à fa partie supérieure de l’oviducte et qui présente deux lames grisâtres, qu'on peut déplisser, avec le canal déférent, au milieu. Le conduit déférent S'arrondit ensuite et se rétrécit 11 me- sure 58 y de diamètre sur 7 y de lumière, descend vers le vacin, pénètre entre les fibres du muscle columellaire et $'v perd (fig. 3, €. d.). Il est impossible de le suivre dans cet endroit, vu son étroilesse extrême; il faut, pour ÿ parvenir, recourir à une reconstruction basée sur une série de coupes. Après avoir quitté le muscle columellaire, le conduit déférent suit son chemin à l’intérieur de la peau du pédoneule pour en sortir près de l'ouverture génitale mâle fig. 2, 6. d. 1: là il se recourbe vers l'intérieur du corps, forme une anse embrassant la première poche du cirrhe, puis se dirige vers la deuxième poche du cirrhe (fig. 2, 2 p. c.), à laquelle il se réunit. La partie glandulaire du canal déférent comprend le canal proprement dit et les cœcums (fig. 16. Le canal est tapissé d’un épithélium vibratile, composé de cellules cylindriques à noyau central avec un nucléole représenté par un grain irrégulier. En dehors de la couche vibratile se trouve une couche con- jonctive à une strate de cellules fusiformes (fig. 16, €. c.. Leur protoplasma n’a pas les caractères des cellules musculaires, qu'on trouve plus bas dans la paroi du canal déférent. Ce fait est prouvé aussi par Bucuxer, lequel est d'avis que la partie supra-prostatique du vas deferens, chez les Planorbes, ne porte qu'une tunique pigmentaire. Les cæcums glandulaires sont plusieurs fois ramifiés, chaque cæcum se présentant en forme d’arbrisseau avec branches très rapprochées ; mais on trouve aussi des cœcums simples (fig. 17). La partie initiale du cœcum est tapissée de trois où quatre cellules vibratiles analogues à celles du canal déférent. Partout ailleurs le cœcum a sa paroi formée de cellules glandulaires REV SUISSE DE ZOOL. 21-1913: 7 9 M. SLUGOCKA fig. 16, ce. gl... Celles-ci sont grandes 20 y de diamètre sur 25 w de hauteur, claires, d’une couleur jaunâtre. de forme arrondie à base plate. Le noyau est logé vers la base de la cellule : il est rond, à granulations nettes de chromatine, avec un nucléole brillant. Les cœeums sont remplis par une sécrélion liquide et vis- queuse, qui sert de milieu aux spermatozoïdes. Chez les Pulmonés aquatiques, la partie initiale du canal dé- férent est toujours glandulaire, soit qu'elle porte des cœcums, soit que lPépithélium du conduit devienne Tui-méême glandu- & laire. Plus bas, la paroi du canal déférent gagne en épaisseur, grâce à la couche externe qui devient musculaire. Les fibres ont toutes la direction cireulaire. L'épithélium vibratile diminue progressivement de taille. Dès la sortie du muscle columellaire, le diamètre du canal augmente, et devient bientôt le double de ce qu'il était au début: sa lumière s'agrandit, sa couche de fibres musculaires devient puissante, tandis que la taille des cellules épithéliales reste toujours réduite. La couche musculaire ne comporte jamais des fibres longitudinales, fait qui rapproche les Physes des Planorbides ‘Bucnxer.. Les appareils copulateurs mâles sont très complexes. TS se composent de la deuxième poche du cirrhe, avec le cirrhe Tui- même à son intérieur, el de la première poche. Pour faciliter la description, jabandonnerai la voie suivie jus- qu'ici, c'est-à-dire que je commencerai par la première poche. Je donnerai aussi l'anatomie du complexe entier avant d'aborder la structure intime de chaque organe. La première poche du cirrhe est un organe cylindrique de gnm,3 de longueur sur 0,733 de diamètre, fortement pigmenté de noir (fig. 2 et 3, 1 p. c.). Elle porte latéralement un corps en forme de lentille, non pigmenté; c’est la prostate pr.) La deuxième poche du pénis est piriforme (2 p. c., d'une couleur blanche. Son diamètre varie suivant sa longueur: il comporte 0"",48 dans la partie la plus épaisse, 0"",26 dans la partie amincie. Sa longueur totale est de 2,3. APPAREIL GENITAL DES PHYSA 93 Les deux poches du cirrhe ont été décrites par BauDeLor chez Limneus glutinosus ; une plus petite correspond à la deuxième poche du cirrhe de Pysa; l'autre, plus grande, est homologue à la première poche. D’après Paascu, on ne trouve qu'une poche chez le Planorbe. Chez ces deux espèces, la glande pros- tatique se trouve sur le canal déférent et non sur la poche du pénis, comme chez les Physes. Les deux gaines sont munies de muscles protracteurs et ré- tracteurs, au nombre de trois : 1° un rétracteur de la deuxième poche, qui se fixe sur la partie élargie de cet organe ; 2° un rétracteur de la première poche, lequel se fixe à son extrémité près de la réunion de cet organe avec la deuxième poche; 3° un protracteur de la première poche, fixé un peu plus haut que son extrémité distale. Ces trois muscles se perdent, par leur autre extrémité, dans le muscle pédieux. Le muscle de la deuxième poche est le plus faible des trois. Il présente un ruban étroit de même diamètre dans toute sa longueur. Le muscle rétracteur de la première poche est élargi vers son point de fixation sur l'organe, où il s'attache en deux points après s'être bifurqué. Il prend ainsi la forme d’un Y allongé. Le muscle protacteur est triangulaire ; il s'attache par toute la largeur de sa base; sa forme est plus eflilée que celle du muscle précédent. La première poche du cirrhe débute par une invagination de la peau; c'est un prolongement interne de l'ouverture génitale mâle. Ce repli se sépare de la paroi extérieure, avec laquelle il a été confondu d’abord, et il forme de la sorte un canal cireu- laire au début, qui se plisse de plus en plus. Tous ces plis sont longitudinaux. La lumière décrit une courbure en S avec de nombreux prolongements latéraux ( 4 ig. 4). Ce plissement ca- ractérise non seulement les Physes, mais aussi les Limnées (EisiG). Vers lextrémité proximale, les plis diminuent. On voit apparaître une papille fixée par sa base élargie à l'extrémité de la première poche du cirrhe et dont la pointe arrondie est libre dans la lumière du canal (fig. 12, pap. et fig. 9). Ici com- mence la deuxième poche du cirrhe. La papille a été décrite 9% M. SLUGOCKA chez le Planorbe par BUCHXER, chez la Limnée par EisiG. La paroi de la première poche, à son extrémité distale, est composée de quatre couches de tissus différents : 1° d’un épi- thélium vibratile (fig. 4, ep.); 2° de fibres musculaires cireu- laires {4 c.); 3° de fibres longitudino-radiales (4. r. L.); 4° de fibres circulaires externes (fig. 6, /. €. er.). La couche des fibres circulaires internes (fig. 6, /. c. nm.) est très dense et mince; quelques fibres, en s'incurvant, prennent part à la formation des couches adiales et longitudinales plus externes. Cette dernière couche (fig. 6, f. L. r.) est tissée par des fibres dont le parcours n’est pas régulier ; elles s’entre- croisent, s'infléchissent dans différentes directions en formant un feutrage peu serré. C'est aussi par inflexion des fibres de celte couche que se forme un tissu circulaire superficiel (fig. 6. f: ce. ex.), dont les éléments n'ont pas la régularité de la couche circulaire interne. BAuDELOT a trouvé, chez la Limnée, deux couches musculaires dans cet organe : une externe, composée de fibres circulaires : l’autre interne, à fibres longitudinales. EtsiG a constaté, chez le mème genre, que les deux couches se confondent dans la pre- mière poche. Ce fait peut correspondre à la disposition de la couche circulaire interne, comme nous le verrons chez la Physe. SkMPER retrouve aussi la couche musculaire circulaire et lon- gitudinale dans la bourse copulatrice des Pulmonés, ainsi que la tunique conjonctive. Toutes les fibres musculaires sont composées d'un proto- plasma fortement réfringent. Elles sont de forme et de dimen- sion fort diverses. Leur longueur varie de 88 y à 340 y; leur diamètre comporte de 6 à 10 4. Les unes sont tres longues, efli- lées aux deux bouts (fig. 7, À et B), les autres, sont ramifiées en plusieurs fibrilles aux deux extrémités (fig. 8. Dans la couche musculaire longitudino-radiale, on trouve des grains de pigment et des cellules conjonctives de LevYniG (fig. 6; 3 et 4) Les grains pigmentaires ont un substratum protoplas- mique, dans lequel sont incorporées de fines granulations APPAREIL GÉNITAL DES PHYSA 95 brun-noirâtres très abondantes. Ce ne sont pas des cellules, car le noyau est absent, mais probablement des matériaux de déchet, ce que paraît prouver leur forme irrégulière. Les cellules conjonctives de LEeYbiG montrent des prolonge- ments amiboïdes ; leur noyau est très petit et se colore vive- ment par les colorants de la chromatine ; leur protoplasma est granulé. L'épithélium vibratile (fig. 6, ep. v.) est constitué par des cellules cylindriques de 7 y de hauteur, de 4 y de diamètre, qui portent des cils très grêles. Or, EisiG a trouvé chez la Limnée un épithélium non cilié dans le même organe ; SeMPER a fait la même observation chez les Pulmonés ; BAUDELOT à constaté, au contraire, chez Arion rufus, un épithélium cilié qui est restreint à des papilles glandulaires, c’est-à-dire non général. La structure de la première poche, analysée ci-dessus, doit être complétée par la description de la région des plis longi- tudinaux, visible seulement à la face interne de la poche. Extérieurement, le plissement est effacé par le tissu musculo- conjonctif (fig. 4, {. m. c.). Ce dernier est composé d'éléments réunis très lâchement et sans aucune régularité, parmi lesquels se retrouvent les mêmes fibres musculaires, citées plus haut, mais non disposées en couches. Les cellules conjonctives de LeypiG se trouvent en forte proportion, tandis que les grains pigmentaires sont rares. L'ensemble est séparé de la cavité du corps par le tissu plus dense des fibres circulaires. Vers le tiers inférieur de la première poche du cirrhe, la couche musculaire interne commence à se relâcher en certains endroits, le pigment l’envahit et, peu à peu, elle se confond avec la couche qui la recouvre extérieurement. Celle-ci devient plus dense et les fibres radiales délimitent des plages remplies de fibres longitudinales très serrées les unes contre les autres. Le pigment y est toujours présent. Dans la région de la prostate, la paroi de la première poche du cirrhe devient plus mince (fig. 5); le tissu circulaire interne existe encore par places, et la couche des fibres longitudinales et radiales s’amincit notablement. A cet endroit, se dessine un 96 M. SLUGOCKA grand repli rentrant fortement dans la partie médiane; celui-ci porte à l'intérieur la glande prostatique (pr.). Un peu plus haut se trouve la papille décrite précédemment et constituée d'un épithélium (fig. 9, ep. 1,ep. 2), de tissu musculo-conjonctif (7. L. r.) et de tissu musculaire circulaire {f: c.); ce dernier est une acqui- silion nouvelle par rapport à la structure de la première poche. Le tissu circulaire interne de la première poche, qui devrait se trouver ici immédiatement au-dessous de lépithélium (ep. 2), a disparu complètement. Dans la papille vient se loger l’extré- mité du pénis (pen.). La prostate est caractérisée par l'absence de pigment et se détache nettement sur le fond noir de la première poche du cirrhe (fig. 2 et 3, pr.). C’est une glande composée de grandes cellules claires (fig.5, pr), dont le protoplasma présente des granulations très fines. Chaque cellule est piriforme à bec très allongé (fig. 14). Son diamètre dans la partie élargie mesure 44 y, le diametre du col est de Gu. Le noyau, logé dans la partie renflée, est grand, à réseau chromatique net, à nucléole clair. La coloration par le carmin boracique fait ressortir le nucléole sous forme d'un corps rond, plus foncé que le reste du noyau. Le bec allongé de la cellule est traversé par un canal débouchant dans la lumière de la première poche du cirrhe d'une part, et se prolongeant d'autre part dans le protoplasma de la cellule jusqu'à une certaine distance du novau. Le dessin 14 a été fait d'après des coupes et d’après les observations de la cellule vivante. La cellule ne peut pas être observée toute entière dans les coupes, vu la grande longueur du canalicule ; tous deux ne se trouvent donc jamais dans un même plan. Une préparation par dilacération ne peut non plus réussir complètement, car le bec se casse dès qu'on veut isoler la cel- lule. Aussi mon dessin représente-t-1l un schéma basé sur des observations faites sur des parties seulement de la cellule. Le prolongement du canalicule à lPintérieur de la cellule peut provenir de la sécrétion qui fait une traînée dans le proto- plasma et le rend semblable à un fin canal intracellulaire arri- APPAREIL GENITAL DES PHYSA 97 vant jusqu'au milieu de la cellule. Chaque canalicule apparait dans une coupe transversale comme un espace à angles 1rré- guliers, délimité de la cellule glandulaire par une bordure de protoplasma (fig. 15,can.). Ces canaux sont donc intracellulaires. Les cellules prostatiques de cette forme n’ont été constatées chez aucun Pulmoné. CAVALIE a trouvé chez l'Escargot des cel- lules glandulaires, mais n'a décrit aucun canal excréteur. Chez d'autres Pulmonés, comme Limneus, Planorbis, Arion. rufus, la prostate se compose de cellules pluricellulaires. Or, BaubeLor observe chez la Planorbe la présence des petites glandules dé- bouchant par de petites ouvertures dans le canal déférent. Ce sont peut-être des cellules semblables à celles de Physa. Entre les cellules glandulaires courent des brides du tissu musculaire, disposées sans ordre apparent. Ces brides se com- posent de cellules fusiformes (fig. 19, /. m2.) Ce Ussu, par ses contractions, sert peut-être à comprimer les cellules glandu- laires, et, de la sorte, à éliminer la sécrélion. Le fait que SEMPER a trouvé des cellules musculaires dans la glande prostatique de la Limnée et Cavarié chez Helix pomatia et hortensis, semble confirmer cette interprétation. La deuxième poche du cirrhe (fig. 2 et 3,2 p. c.) est, au début, très étroite et loge un pénis très mince (fig. 12, pén.. Ensuite son diamètre s’élargit, ainsi que celui du pénis, qui, dans sa portion la plus renflée, est trois fois plus large que le canal déférent près de sa réunion avec le pénis (fig. 12, pén. et c. d. Le diamètre du pénis, qui est de 38 y à son extrémité libre, augmente jusqu à 400 y dans la partie renflée. Vers le tiers de la longueur de l'extrémité libre du pénis, apparait une gaine {g. pén.) résultant du dédoublement de la paroi musculaire de cet organe. Celle-ci finit par se réunir de nouveau au pénis vers son extrémité proximale. La deuxième poche procède exactement de la même manière. Ainsi le pénis, avec ses deux gaines, se transforme en canal déférent. Contrairement à ce que nous trouvons chez la Planorbe (BucaxEer), le pénis est inerme chez la Physe, c’est-à-dire ne possède pas de stylet. 98 M. SLUGOCKA La deuxième poche du cirrhe est tapissée à son extrémité dis- tale par l'épithélium non vibratile (fig. 9, ép. 3), qui disparaît vers le tiers de la longueur de lorgane. Sa paroi s’'amineit pro- gressivement et ne présente, depuis le lieu de disparition de l’épithélium, qu'une membrane transparente peu pigmentée Hg. 10, 2 p. c.. Elle est composée de fibres longitudinales et circulaires entrecroisées. À son extrémité distale seulement, cette couche est entourée d’un tissu mixte, riche en cellules conjonctives de LEyniG, qui remplissent les mailles entre les fibres radiales. Les cellules conjonctives délimitent la surface libre en donnant l'aspect velouté que présente la paroi vue de l'extérieur (fig. 11, 2 p: c.). Les fibres musculaires sont partout les mêmes, minces et eflilées. On n'y trouve pas les formes cellulaires variées qui caractérisent la paroi musculaire de la premiere poche. Elles y sont plus petites, par conséquent les noyaux sont plus fréquents et plus faciles à distinguer dans les coupes transversales. Le pénis (fig. 12, pén.) se présente d'abord comme un tube très étroit, composé par l'épithélium cylindrique vibratile et une membrane anhyste mince, où se trouvent de rares noyaux (fig. 13. La membrane anhyste s’épaissit ensuite, les fibres musculaires y apparaissent, et le pénis gagne en épaisseur. L'épithélium dessine, dans la partie épaissie de l'organe, des replis longitudinaux (fig. 10, ép.). Le tissu musculaire du pénis est composé de fibres circulaires et longitudinales, lesquelles forment d'abord une couche bien serrée (fig. 10, c. m. £.), puis se relàchent un peu /c. m. m.) pour se resserrer de nouveau (CLIN. 187: La gaine du pénis (fig. 10, g. pén.) est constituée par des fibres circulaires serrées. Elle adhère par place au pénis par des brides musculaires. L'innervation des organes génitaux, ainsi que de l'animal entier, a été étudiée par Lacaze-Durnier chez Physa fontinalis. Son travail donne même des détails sur les ramifications ultimes des nerfs, de sorte que je ne puis rien ajouter sur ce point. APPAREIL GÉNITAL DES PHYSA 99 Physa fontinalis. L'appareil génital de cette espèce diffère essentiellement de celui de l'espèce précédente par l’organisation du canal effé- rent, par les dimensions relatives du conduit femelle et par la constitution de la deuxième poche. Les autres organes ne pré- sentent rien de particulier et peuvent être passés sous silence. Le canal hermaphrodite présente des cœcums très grands. Leur longueur moyenne est de 0,5 sur 0%",2 de diametre ; le diamètre du canal hermaphrodite est de 0"",21, La structure de ces cœcums est la même que celle de Physa acuta, mais la taille des cellules est passablement plus grande ; elles compor- tent 60 y de diamètre sur 22 y de hauteur. Ce sont des cellules géantes. Dans le canal efférent elles diminuent de taille, puis changent progressivement de forme pour devenir cylindriques et vibratiles dans le canal déférent. L'oviducte et l'utérus sont relativement plus petits que chez la Physe aiguë. La longueur totale de l’oviducte, de l'utérus et du vagin représente la moitié de la longueur du corps, tandis que chez la Physe aiguë elle n'est que les 0,6 de la même lon- œueur. L'appareil copulateur mâle est composé du cirrhe et de ses deux poches. La première poche a 2°" de longueur sur 0"",3 de diamètre, la deuxième 4"" de longueur sur 0"",6 de dia- mètre. J’attire l'attention sur ces proportions : chez la Physe des fontaines, la deuxième poche est deux fois plus longue que la première, tandis que chez Physa acuta c'est la premiere poche qui est la plus grande. La première poche n’est pas si copieusement pigmentée que chez P. acuta. Sa couleur est jaune foncé passant un peu au gris. Elle porte la glande prostatique, dont les dimensions sont petites, vu la petite taille de la poche elle-même. La deuxième poche commence par une papille analogue à celle qui est représentée dans la figure 12. 1 Les-mesures ont été effectuées sur l'animal de 6mm de longueur. 100 M. SLUGOCKA La structure de la deuxième poche diffère notablement de celle qui a été décrite chez P. acuta. Sa paroi, très épaisse à l'extrémité proximale, s’aminéit à l'extrémité distale. Elle est composée de trois couches : 1° la couche de cellules glandu- laires (fig. 32, c. gl.); 2° la couche de cellules musculaires (c. m.); 3° la couche canaliculaire /e. c.). L'épaississement de la paroi, à l'extrémité proximale, provient du fait que la couche glandu- laire et canaliculaire s’élargit, tandis que la couche des fibres musculaires reste partout la même. Les cellules de la couche glandulaire sont analogues à celles de la prostate de Physa acula. Elles sont placées de telle sorte que leur axe longitu- dinal est radial par rapport à l'axe de la deuxième poche. Les canalicules d'écoulement, avant d'arriver à déboucher dans la lumière de la deuxième poche, doivent traverser la couche des fibres musculaires circulaires et longitudinales très serrées, de sorte qu'il en résulte un tissu très compact. Les cellules glan- dulaires sont piriformes. Le protoplasma est granulé et montre une grande aflinité pour les matières colorantes de la mucine. Le noyau est grand et renferme un nueléole clair. Les canali- cules d’'excrétion sont intracellulaires. Les cellules glandulaires. mesurent, dans la partie la plus large, 14 u de diamètre et 31 x de longueur. La partie du canalicule qui se trouve du côté in- terne de la couche musculaire (fig. 32, c. c.) est facilement visi- ble dans les coupes. On y constate nettement que les canali- cules sont intracellulaires. Dans les coupes longitudinales fig. 35) on voit de minces lames protoplasmiques {/. pr.), un peu épaissies au milieu par la présence du noyau. Dans les coupes transversales on observe que chaque nœud, qui réunit plusieurs lamelles protoplasmiques, contient un noyau (fig. 26, Le pénis (fig. 31) est un organe très étroit (fig. 32, pén.), de 3% de longueur sur 0"",4 de diamètre. Son extrémité libre est épaissie en un corps ovalaire qu'on peut appeler le gland fig. 31, g/.. La lumière du pénis est lapissée par des cellules cylindriques ciliées. Celles-ci sont entourées de fibres muscu- laires longitudinales. Le gland est formé par du tissu conjonc- if, dont les grandes cellules, à noyau net, sont entrecroisées APPAREIL GÉNITAL DES PHYSA 101 par des fibres. En dedans de la couche conjonctive, la couche musculaire longitudinale de la partie supérieure du pénis se prolonge aussi dans le gland. Extérieurement, le gland est recouvert de l’épithélium pavimenteux. Le pénis est entouré par une gaine provenant de la délamina- tion de son tissu musculaire. Elle commence à l'extrémité pos- térieure du gland (fig. 31, g. pén.) et finit par se souder au pénis vers la base de celui-ci. La gaine péniale est composée de fibres musculaires longitudinales. Bucuxer décrit, chez les Planorbides, un épaisissement de l'extrémité du pénis, qu'il appelle aussi le gland. Cet organe, d'une conformation un peu autre que chez Physa fontinalis, le rappelle cependant. Physa (Aplexa) hypnorum. Cette espèce diffère de Physa acuta et de Physa fontinalis, par les mêmes caractères, c’est-à-dire par les dimensions des organes et par la structure de la deuxième poche. Mais il faut ajouter encore une forte pigmentation qui rend tous les organes grisätres ou noirs. Le pigment est concentré dans la tunique con- Jonctive qui entoure les organes. Dans la première poche, qui est noire, il est logé dans tous les tissus, à exception de lépi- thélium vibratile. Le canal efférent a des cœcums très petits, qui ont un dia- mètre égal à leur hauteur. Etant peu abondants, ils laissent le conduit hermaphrodite à découvert. Les cellules de lépithélium pavimenteux ont 35 y de diamètre. Le conduit femelle mesure les 0,6 de la longueur totale du corps. C'est l’élément le plus volumineux parmi les organes génitaux. L'utérus, peu plissé, forme un tube étroit et fort long. La partie glandulaire du canal déférent présente des cœcums qui sont trois fois moins longs que ceux de P. acuta, mais de même largeur. La première poche du cirrhe est caractérisée par l'absence 102 M. SLUGOCKA de la glande prostatique; la deuxième, par l'absence du pig- ment. Lorsqu'on ouvre un animal, on est frappé par le fait que l'appareil copulateur mâle, au lieu d’être logé à peu près des deux côtés de la ligne médiane du corps, comme le représente la figure 2, est caché latéralement sous la peau, du côté gauche. Les deux poches sont à peu près de longueur égale, [ue 5 en viron. La première mesure de 0"",3 à 0"",5 de diamètre ; la deuxième, 0m 41, La deuxième poche est glandulaire et de structure identique à celle de Physa fontinalis. Les dimensions des cellules glan- dulaires sont aussi les mêmes. Je tiens pour probable qu'il existe une corrélation entre la crandeur de la glande prostatique de la première poche et le développement du caractère glandulaire de la deuxième. En effet, dans les deux glandes les cellules sécrétrices sont non seulement de mème conformation, mais présentent les mêmes réactions chimiques, c’est-à-dire une grande aflinité pour la thionine. On constate que Physa acuta, qui a une glande pros- latique volumineuse, n'a pas de glandes dans la deuxième poche; que chez Physa fontinalis, où la glande prostatique est petite, la deuxième poche développe considérablement son ca- ractère glandulaire; que Physa hypnorum, enfin, caractérisée par l'absence de la prostate. porte des glandes mucipares dans la paroi de la deuxième poche. Je suppose qu'il s'agit ici du transfert de la fonction sécrétrice mucipare de la glande prosta- tique dans la partie glandulaire de la deuxième poche. Quant à la raison de ce transfert, elle reste obscure. Le pénis est un organe cylindrique avec épaississement médian, lequel représente l’ébauche du gland (fig. 36, eps.). Il mesure 0"",9 de longueur sur 0"",2-0"",1 de diamètre. La gaine péniale commence immédiatement au-dessus de lorifice du pénis (g. pén.) et se prolonge, ainsi que chez les deux espèces précédentes, vers la base de l'organe, pour se souder avec celui-ci. ! Pour les mesures, on a utilisé un exemplaire -de-6mm de longueur. APPAREIL GENITAL DES PHYSA 103 Nous voyons que partout, chez les Physidés, le pénis se pré- sente sous la forme d'un organe bien défini. Chez d’autres Mol- lusques, comme par exemple Limneus, c’est la partie inférieure du vas deferens qui se dévagine et fonctionne comme pénis. Conclusions. 1° Les ouvertures génitales sont distinctes. 2 La glande génitale a une structure folliculaire. 3° Le conduit efférent porte des diverticules latéraux ; diver- ticules et canal efférent sont tapissés par un épithélium pavi- menteux non vibratile. 4 Le conduit efférent se transforme d’un côté en canal défé- rent, de l’autre en oviducte. 5° La glande de l’albumine a une structure folliculaire. 6° Les cæœcums de la glande de l'albumine sont tapissés par de grandes cellules sécrétrices. 7° L'oviducte et l’utérus sont formés de cellules allongées glandulaires et de cellules tétraédriques vibratiles. 8 Le vagin a la même constitution que la peau extérieure. 9 Le canal déférent porte, à son origine, des cœcums glan- dulaires, tapissés par de grandes cellules sécrétrices, puis se transforme en un conduit à forte musculature circulaire. 10° La deuxième poche du cirrhe est musculaire, avec des fibres circulaires et longitudinales ; elle contient, en outre, des glandes chez Physa fontinalis et chez Physa hypnorum. 11° La première poche du cirrhe porte des plis longitudinaux, ainsi que la glande prostatique; celle-ci fait défaut chez Physa hypnorum. 12° La paroi de la première poche du cirrhe est composée d’un épithélium vibratile, d’une couche musculaire circulaire, d’une couche de fibres longitudino-radiales avec inclusion de cellules de Leypi& et de grains pigmentaires, d’une couche externe de fibres circulaires lâches. 13° La prostate se compose de cellules piriformes à long col: 104 M. SLUGOCKA les canaux d'écoulement sont intracellulaires et débouchent dans la lumière de la première poche du cirrhe. 14° Le pénis, logé dans la deuxième poche, est un organe bien défini, de forme particulière dans chaque espèce. 15° Le pénis forme une gaine de hauteur différente suivant l'espèce considérée. 16° Le conduit déférent et le pénis sont tapissés d’un épithé- lium vibratile. 17° La vésicule séminale est réunie par un fin canal avec le vagin. 18° La paroi de la vésicule est composée d’un épithélium non vibratile, d'une tunique musculaire et d’une tunique conjonc- tive. 2E 10. at 12: 14. 15. 16. APPAREIL GENITAL DES PHYSA 105 BIBLIOGRAPHIE Mëüzzer, O. F. Geschichte der Perlenblase. Der Naturforscher, St. 15. 4781,p.21-20; Paasca. Beiträge zur genaueren Kenntnis der Molluskentypus. Wiegm. Arch. 1845, p. 43. . Moquin-Tannon, A. Histoire naturelle des Mollusques terrestres et flusiatiles de France, 1855, Paris. In. Observations sur les prostates des Gastéropodes androgynes. 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ZLool., Bd. 83. 1905. Ip. Ueber die Entwickelung des Mesoderms bei Physa fontinalis. Biol. Centr., 17. Bd., 1897, p. 388-394. (Ausz.). Backer. The ‘digitations of the mantle in Physa. Bull. Chicago Acad. Sc., 1911, p. 225-228. Baker. Physa gyringa. Nautilus, vol. 13, 1906, p. 16-24. 106 M. SLUGOCKA EXPLICATION DES PLANCHES ) (Les figures 26, 31, 32, 35 se rapportent à Physa fontinalis, 36 à Physa hypnorum. le reste à Physa acuta.) Fic. s FrG. Fi. . FrG. F1. Il fl 0100 RE NL Abréviations. canal déférent. TL partie glandulaire du ca- 0v. nal déférent. Dpt canal hermaphrodite. 2 cellules tétraédriques. pen. épithélium. pr. épithélium vibratile. LC: fibres musculaires. UE glande de l’albumine. ut. glande hermaphrodite. v. gaine péniale. DES noyau. PLANCHE 3. nucléole. oviducte. ler poche du cirrhé. 2me poche du cirrhe. pénis. prostate. tissu circulaire. tissu longitudino-radial. utérus. vagin. vésicule séminale. 1. — La partie antérieure de Physa acuta (gr. XX 5). Q ouverture génitale femelle. male. ei » » col. collier, pr. pneumostome, ped. pédoncule, ten. ten- tacule, pd. pied. 2, — Les organes génitaux en place igr. x 14). c. ». s. conduit de la vésicule séminale, or. m. orifice gé- nital mâle, est. estomac, c. cœur, r. rein, én. intestin. 3. — Les organes génitaux étalés (gr. x 14). r. réun. région de la réunion des quatre conduits. 4. — Coupe transversale de la première poche du cirrhe au- dessous de la prostate (gr. >< 60). £. m. c. issu musculo-conjonctif. 5. — Coupe transversale de la première poche du cirrhe dans la région de la prostate (gr. >< 60! c. pr. canaux des cellules prostatiques. F6. Hrc. Frc. Fic. Fi. Fi. Fr. Fi. Fic. Fic. Fic. FrG. APPAREIL GENITAL DES PHYSA 107 6. — Représentation plus détaillée de la fig. 4 (gr. >x< 500). f. c. m. couche interne des fibres musculaires, /: /. r. fibres longitudinales radiales, /. c. ex. couche externe des fibres circulaires, 1 fibre coupée obliquement, 2 fibre coupée transversalement, 3 cellule conjonctive de LeyniG, 4 grain pigmentaire. 7. — Fibres musculaires de la paroi de la première poche du cirrhe (gr. >< 1000). 8. — Fibre musculaire ramifiée {gr. >< 1000). 9. — Papille formée par la deuxième poche dans la lumiere de la première poche {gr. >< 85). ep. 1. épithélium de la lumière de la première poche du cirrhe, ep. ? épithélium externe de la papille, ep. 5 épithélium interne de la papille, /. £. r. fibres longitu- dino-radiales, jf. c. fibres circulaires. 10. — Coupe transversale de la deuxième poche dans la partie la plus épaisse (gr. >< 50). c. m. 1. couche musculaire interne, c. 2. m. couche mus- culaire moyenne, c. mn. ex. couche musculaire externe. 11. — Coupe transversale de la deuxième poche à son extrémité étroite (gr. x 86). 12. — Coupe longitudinale de la deuxième poche et du pénis (er cat) L. d. lumière du canal déférent, /. p. lumière du pénis, D. ÉD. ? p. paroi épaissie de la deuxième poche, pap. ! ; papille. 13. — Coupe transversale du pénis à son extrémité libre (gr. >X< 340). / m. ce. couche musculaire circulaire. 14. — Cellule isolée de la prostate (gr. >< 550). e. e. pr. corps de la cellule prostatique, can. canalicule d'écoulement. 15. — Coupe transversale des canaux prostatiques (gr. x 550). séc. sécrétion coagulée, can. paroi du canalicule. 16. — Canal déférent glandulaire (gr. >< 70). ce. gl. cellules glandulaires, 22. c. membrane conjonctive. 17. — Conduit déférent glandulaire (gr. >< 40). ce. gl. cœcums glandulaires. + Q LOS M. SLUGOCKA Fic. 18. — Cellule isolée de la glande de l’albumine (gr. >x< 1000). #. s. gouttelette de la sécrétion, ». pr. membrane proto- plasmique, ». c. membrane conjonctive. F1c. 19. — Une partie de la prostate (gr. x 250). c. pr. cellules prostatiques. PLANCHE 4. Fic. 20. — Plusieurs cœcums de la glande de l’albumine (gr. x< 70). Fig. 21. — Conduit principal et conduit latéral de la glande de l’al- bumine (gr. x 250). c. ep. cellules épithéliales, c. m». c. cellules musculo- conjonctives, c. gl. cellules glandulaires, c. pr. con- duit principal, c. /. conduit latéral. Fire. 22. — Coupe transversale de l’oviducte (gr. x 125:. eps. paroi épaisse, 72. paroi mince. Fré. 23. — Coupe transversale d’un repli rentrant de l’oviducte (paroi mince) (gr. >< 1000). m. ce. membrane conjonctive. Fi. 24. — Coupe transversale de la paroi épaisse de loviducte (gr. >< 1000). m. ec. membrane conjonctive, cgl. 1 partie basilaire de la cellule glandulaire, €. gl. ? sa partie claire. Fire. 25. — Coupe tangentielle de la paroi de l’oviduete [gr. >< 1000. ce. gl. cellules glandulaires. Fic. 26. — Coupe transversale des canaux intracellulaires de la deuxième poche du cirrhe (gr. x 500). L. pr. lamelle protoplasmique, c. lumière du canal. Fic. 27. — Région de la réunion de quatre canaux (schéma). ce. gl. cœcum glandulaire, c. def. canal déférent, c. ef. canal efférent, ce. cl. cœcum court, ce. lg. cœcum long, e. gl. alb. canal de la glande de l’albumine. Fic. 28. — Coupe transversale de la paroi de la vésicule séminale (gr. x 550). c. ep. cellules épithéliales, c. ». deux couches muscu- laires, cap. cavité dans l’épithélium, 77. an. membrane anhyste. APPAREIL GÉNITAL DES PHYSA 109 Fic. 29, — Coupe transversale de la paroï du ecœcum du eanal effé- rent (gr. x 1000). m. b. membrane conjonctive, ep. p. épithélium pavimen- teux. F1G. 30. — Coupe transversale de la glande génitale (gr. x 50). c. €. f. cœcums du foie, esp. col. espace collecteur, ce. c. gl. cœæcums de la glande. Fire. 31. — Pénis. g/. gland. Fic. 32. — Coupe transversale de la deuxième poche du cirrhe dans la partie étroite (gr. >< 21,5). c. gl. cellules glandulaires, €. ». couche musculaire, c. c. couche canaliculaire. Fi. 335. — Coupe transversale de la région de la réunion du canal de la glande de l’albumine avec l’oviducte (gr. >< 3001. e. ec. gl. lumiere de la partie moyenne glandulaire, «. gl. alb. canal de la glande de l’albumine, €. mn, c. couche musculaire circulaire, c. ep. couche épithéliale, ep. gl. épithélium glandulaire. Fic. 34. — Une partie du cœcum du canal efférent (gr. >< 1000). c. p. cellules de l'épithélium pavimenteux. Fic. 35. — Coupe longitudinale de la région canaliculaire de la deuxième poche du cirrhe (gr. >< 500). ent. canalicule, Z. pr. lamelle protoplasmique. Frc. 36. — Pénis. eps. épaississement. , 4! U re rails VIRUS N 4 | LT DR AU) FL af j ue A Li | ED AVR D ne à ww TER £ RRQ PR Pa MALE El NT | LE MUR bat Nr MT PRE LE \ A Ve DAS TENTE ) Gi 64 DE dy 4, | L | EU B KA k 2 . : Le CE f , . "7 2 , ré * : L n: | “1 uisl. - \ hs >: , Car ; . À | SC { j , à d'ENP UNE LR EUTS TU s NN 1 CL ARTS " ETTTE , er S a LA » Le La, : che y EN NT . p + , ; w% s'a de . Le LS Lg : A4 | At nl ? Lg L s LL VPCRNN e LIL l £ ( . ‘ — : e F. L Lith.Becke Breir.Cenère. del. nico ge e M PR 1% di LH PUR gén ED a LS == , L,4 re ZT » LE ee Eee AU. M Slugocka del. M.Slugocka. Phyea Lith. Beck & Brun Geneve ” AR] Vis : ï TR 247! n + ù U L x MT. En » L - REMUEMSUIS SE DE" Z0IO0MOIGRE Mol NT ars 915: Notes sur les Oligochètes PAR Emile PIGUET Doct. ès sciences. {Avec 12 figures dans le texte.) En collaborant au Catalogue des Invertébrés de la Suisse (fascic. Oligochèles), j'ai recueilli des observations qui sortent du cadre adopté pour ce Catalogue; je les publie donc à part, sous forme de notes: on y trouvera des revisions systématiques, des diagnoses et des descriptions corrigées ou complétées, et aussi des détails sur trois espèces nouvelles, dont l'une appar- tient à un genre nouveau. Outre le matériel que j'ai récolté moi-même, j'ai eu l'avantage d'étudier plusieurs collections qui présentaient un réel intérêt; voici leur provenance Grandes profondeurs du lac Léman (dragages E. YuüxG). Grandes profondeurs du lac de Lugano (dragages \V. FEeHL- MANN). Lacs et mares de la chaîne du Faulhorn collection G. STEINER). Lünersee, chaine du Rhaetikon; lac de St-Moritz, Engadine (dragages W. SCHMASSMANN). Sources des environs de Bâle (collection K. BORNHAUSER). Grandes profondeurs du lac Vättern en Suède (dragages S. Ekmax). REV SUISSE DE ZOoor. «1 21-219119 ) 112 E. PIGUET Lacs, mares, etce., du massif des Sarekgebirge ! en Suède collections $S. Ekmaxet N. von HorsTEN: E. BERGSTRÔM; N. von Horsrex et G. ALM). Enfin, précieux secours, j'ai pu examiner un grand nombre d'originaux, grâce à Mademoiselle E. MUunNsTERHIELM et à MM. K.Brerscuer, A. DiTLEVSEN, C. H. MARTIN, W. MICHAELSEN, U. PrEeraNToONI et J. STEPHENSON. Ces notes ont trait aux espèces suivantes : Aeolosoma hemprichi Ehrenberg. Naïs communis Piguet. Aulodrilus pluriseta (Piguet). Rlyacodrilus falciformis Bretscher. Tubifex (IHyodrilus) bedoti n. sp. » » heuscherti Bretscher. ) » hammoniensis (Michaelsen|. » {Peloscolex) velutinus (Grube). ) » fero:x (Eisen). Limnodrilus udekemianus .Claparède. » helvelicus n. sp. » hoffmeisteri Claparède. » claparèdeanus Ratzel. Stylodrilus heringianus Claparède. Trichodrilus sanguineus (Bretscher.. Dorydrilus michaelseni n. gen., n. sp. oo D AEOLOSOMATIDAE. Genre Aeolosoma Ehrenbero:. Aeolosoma hemprichi KEhrenberg. Les descriptions publiées jusqu'à présent sont d'accord pour placer la première paire de néphridies dans le 2° segment, derrière la première paire de faisceaux sétigères, et seulement 1 Une relation détaillée sur les Oligochètes de la Torne Lappmark et des Sarekgebirge paraïtra dans : Naturwiss. Untersuch. des Sarekgebirges in Schwe- disch-Lappland, geleitet von D' Axel HamserG (Uppsala). NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 115 3 par exception dans le 3° segment; mais les nombreux exem- plaires indigènes que j'ai examinés avaient tous la 1" paire de néphridies en 3, immédiatement en arrière des soies de ce segment, à l'endroit où commence la dilatation intestinale. CocGnerri pe Marris! a étudié en Sardaigne un Aeolosoma qu'il a cru devoir séparer d'A. Lemprichi, sous lenom d'A. maggtr, surtout parce que chez ce Ver les néphridies commencent en 3. Cocxerri be Marius fait aussi état de ce que le lobe céphalique n'est pas plus large que les segments suivants. Il n'a examiné à fond qu'un échantillon. Mais le caractère tiré de la position des premières néphridies n'a pas une grande importance, vu son instabilité; ensuite, chez A. Lemprichi, le lobe céphalique n'est pas toujours très neltement plus large que la partie du corps qui lui fait suite ; ce dernier caractère varie avec l’état d'extension, et sans doute aussi avec le temps qui s'est écoulé depuis la séparation des Vers d’avec les chaines qui leur ont donné naissance. Il faut en somme admettre qu'A. maggti est identique à A. kemprich, d'autant plus que l'aire de dispersion de cette dernière espèce est immense, et qu'on la signalée en Europe, en Afrique (Dongola et Zanzibar, dans l'Amérique du Nord et aux Indes. Longueur, de 2 à 5"": les individus simples ont jusqu'à 14 segments. NAIDIDAE. Dans le genre Naïs, on voit des chaines doubles, triples, quadruples, quintuples et sextuples (les quintuples et sextuples seulement jusqu'ici chez N. elinguis). Chez un individu simple, il apparaitra une zone de bourgeonnement entre deux seg- ments, vers le tiers postérieur du corps en général?, et 1l en 1 Cocxerri 1901, p. 2, 3. ? Chez nos Vais, la valeur de n (nombre de segments primitifs précédant la zone), variable d'une espèce à l’autre et dans une même espèce, oscille, selon nos chiffres, entre 10 et 24, la situation la plus antérieure de la zone pouvant done être entre le 10e et le 11° segment, et sa situation la plus postérieure entre le 24e et le 25e. Nous avons aussi trouvé » essentiellement variable chez les autres Naïdidées ; 114 E. PIGUET résultera une chaîne double composée de l'individu mére, plus un zooïde. L'activité du bourgeonnement, comparable aux phénomènes de régénérescence des Oligochètes mutilés, a un double but: refaire la partie caudale de l'individu mère, et créer la partie antérieure du zooïde. Le segment primitif qui fait immédiatement suite à la zone deviendra le 6° segment de l'individu fille, qui sera donc composé de 5 segments nou- veaux dus à la prolifération de la zone, plus + segments primi- ufs de lindividu mere, plus enfin + segments formés par la prolifération à la partie terminale du corps. La séparation peut avoir lieu à ce moment, et alors la chaine double se résoudra en deux individus simples. Mais, quand le bourgeonnement est plus intense, on voit bientôt se constiluer, entre la zone et le seoment terminal de l'individu mère, une 2° zone dont l’acti- vité donnera naissance à un 3° individu composé entièrement de segments nouveaux; nous avons alors une chaîne triple, pouvant se résoudre en une chaine double et un individu simple (le 2°). Si au contraire la chaîne triple doit devenir qua- druple, il apparaît une 3° zone vers le tiers postérieur du n° 2, el cette chaine peut se scinder en 2 chaînes doubles. Mais elle peut aussi devenir quintuple par la formation d'une 4° zone siluée immédiatement en avant du zooïde n° 3, zone qui pro- duira un 5° zooïde entièrement composé de segments nou- veaux ; si la chaine se scinde alors, elle donnera une chaîne triple et une chaîne double. Mais si elle continue à s’allonger, elle deviendra sextuple par la naissance d’une 5° zone située vers le tiers postérieur du zooïde n° 3. Il y a donc, en partant d’un individu simple, alternativement formation d'un zooïde par division d’un individu préexistant {zooïde dont les 5 premiers segments seuls sont nouveaux), et formation d’un zooïde tout à fait nouveau. L'ordre d'apparition des unités d’une chaîne sextuple est par conséquent le suivant, 1 représentant l'individu mère (en chiffres arabes, zooïdes dont en 1906 et en 1909, nous avons donné les statistiques détaillées établies pour toutes les espèces étudiées. NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 11 les 5 premiers segments seuls sont dus à l'activité d’une zone; en chiffres romains, zooïdes intégralement dus à cette activité) : ou I+HV+HIIT+6+2+4 Le n° 1 sera lui-même tantôt d’une catégorie, tantôt de l’autre. On voit que cette chaîne est décomposable en 3 groupes de 2 unités; le groupe 2 + 4 se détachera d'abord, formant une chaîne double; il restera une chaîne quadruple, continuant à s'augmenter avec la méme alternance, et à mettre à sa partie postérieure des chaînes doubles en liberté. Chez les Nats, le groupe de 2 individus est done la plus forte unité de libération. Chez Stylaria lacustris, les plus grandes chaines observées étaient quintuples : Elles diffèrent des chaines du même ordre chez les Mais : chaque groupe se complète par 2 zones apparaissant successi- vement en avant de la l'* zone, entre le dernier et l’avant- dernier segment de l'individu mère, puis entre l’avant-dernier et celui qui le précède, la valeur de 7 diminuant ainsi chaque fois de un ; il y a alternativement une fissiparité (chaine double) et deux intercalations de nouveaux zooïdes ; le groupe de 3 indi- vidus est donc la plus forte unité de libération ; mais, chez les Stylaria, les zooïdes IT et IV ne sont pas entièrement nou- veaux, puisqu'ils contiennent chacun un segment de lindividu mère, leur 6° segment. Nais communis Piguet. Picus1906, p.2%7--253; pl.10,.fie. 9: pl. 11, fig.14-17 et 19 ; pl. 12, le) fig. 11. — Picuer 1909, p. 198-202 ; fig. dans le texte. Dans son intéressante étude sur les Oligochètes du lac craté- rique d’Astroni (Champs Phlégréens), PreranToNI? crée un 1 Preraxront 1911, p. 3-6; pl. 4, fig. 1-12. 116 E. PIGUET genre Plerochaeta (pour une espèce, P. astronensis), et le caractérise comme suit : 1° les soies dorsales commencent en 8 seulement; 2° les soies capillaires portent des barbules très fines disposées sans ordre tout autour de la soie. Or, chez toutes les Nais sexuellement mûres, les soies dorsales disparaissent dans la région clitellienne, et se trouvent alors débuter en 8; tel était justement le cas chez les échantillons étudiés par PisraNToNt, tous dans leur période de ponte. Quant au second caractère, les barbules des soies capillaires. cette toison irréguliere est formée d'Algues microscopiques se développant très fréquemment sur les soies capillaires de toutes sortes d'Oligochètes (voir Piauer 1909, p. 199, 200). Donc, aussi bien d'après l'examen des originaux que d’après la description de mon distingué collègue napolitain, Pterochaeta astronensis nest autre que Nais communis, espèce connue actuellement en Suisse, en Autriche, dans le midi de la France, et même aux Indes par sa var. punjabensis. C'est tout à fait notre N. communis indigène, avec sa physionomie particulière. ses taches de pigment aux segments antérieurs, ses soies ; les organes génitaux des exemplaires du sud de Pltalie sont les mémes que ceux des nôtres; il faut remarquer que la fig. 9 de PiERANTONI est un peu schémalisée, et que, dans cette figure. c'est sans doute par erreur que le sac spermatique a été repré- senté comme débutant au dissépiment L . Car ce Sac commence toujours (chez les Naïdidées dont l'appareil déférent est au 6° segment), au niveau des pavillons vibratiles, c'est-à-dire au . Dans la même fig. 9, PrEeRANTONI représente sous | 2 dissépiment pf des pores © ventraux, tandis que chez les Naïdidées ces pores sont latéraux !. Enfin, dans les fig. 10 et 11 de la même planche, les coupes transversales passent dans la région des pores des spermathè- ques, et ne peuvent par conséquent pas rencontrer le sac spermatique ; il s'ensuit que tous les organes indiqués sous sp1 et ssp devraient porter la désignation unique de spf, car tous 1 Voir Preuer 1909, p. 181-183; pl. 3, fig. 4 et 17. NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 15107 sont des sections des ampoules des spermathèques; celles-ci sont un peu enroulées sur elles-mêmes, dans cette région, lors de la maturité, par suite de l’abondance des produits sexuels, et c'est pourquoi une coupe peut rencontrer plus d'une fois la mème ampoule. Pourvlesndividus-simples :-longueur, de 178,5 à 6r%:5; nombre de segments, de 12 à 32. Pour les chaînes : longueur, de 11,8 à 12%": valeur de n, de 10 à 21 segments. TuBiriciDAE. Parmiles ennemis des Tubificidées, on peut citer un Turbella- rié, le Derostomum unipunclatum; dans un aquarium où il s'était multiplié, il faisait une guerre acharnée à divers Tubifex, même de grande taille. Il arrivait souvent qu'un de ceux-ci, qui balan- çait paisiblement son extrémité postérieure, commençait tout à coup à se tordre convulsivement et à s’'empelotonner sans se retirer dans son tube; c'est qu'il était attaqué sous la vase par un Derostomum. De grosses Tubificidées furent assaillies simul- tanément par trois ou quatre Turbellariés, et complètement vidées. Tandis que les Derostomum à jeun étaient blanchâtres, ceux qui venaient de faire un repas étaient rougeûtres, le sang de leur victime les colorant par transparence. Genre Aulodrilus Bretscher. Brerscner 1899, p. 388. Ce genre peut actuellement être caractérisé comme suit crochets nombreux, à dent supérieure plus courte et plus mince que l’inférieure ; dans les faisceaux dorsaux, les crochets sont, selon les espèces, accompagnés ou non de courtes soies capil- laires. Tube digestif se dilatant très fortement dès le commen- cement du 8° segment. Cœurs latéraux en 6; dans les segments 2-5, anses latérales anastomosées; depuis le 7°, une paire d'ansessegmentaires. Organes reproducteurs encore inconnus (cependant un Awlodrilus du midi de la France, d’une espèce sans soies capillaires, dont l'étude est encore inachevée, possède 118 E. PIGUET des pénis rétractiles devant les soies ventrales du 7° segment). J'incorpore au genre Aulodrilus le Ver que j'ai décrit en 1906 sous le nom de Naidium pluriseta, et que j'ai retrouvé récemment en assez grande abondance, ce qui me permet de compléter sa description. Le fait qu'il porte des soies capillaires, tandis qu'A. limnobius Breischer n’en possède pas, n'a qu’une importance spécifique, et ces diverses espèces n’en forment pas moins un groupe générique très naturel. Aulodrilus pluriseta (Piguet). Naidium pluriseta. Picuer 1906, p. 218-219. Se construit un tube faisant fortement saillie (d’un centimètre. environ, un peu plus ou un peu moins) à la surface de la vase; ce tube, formé de particules agglomérées de limon (fonction de Vyv fs Fic. 1. — Aulodrilus pluriseta ; exemplaire du Seyon. A. Segments V-VIIT; — cd, cg = cœur droit, cœur gauche; — vd — vaisseau dorsal ; — y — vais- seau ventral; — 1 — intestin. B. Partie terminale du corps ; — vd — vaisseau dorsal; — vy — vaisseau ventral; — fs — région où la segmentation devient indistincte et parait cesser. Gross. 80 fois. NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 119 la viscosité des téguments),, est assez résistant pour que le tamisage ne réussisse pas toujours à en débarrasser l'animal. Ver d'un rose blanchâtre pâle, de consistance délicate, un peu visqueux, très transparent, ne s'enroulant pas en spirale quand on cherche à le saisir, mais se débattant parfois en s'arquant alternativement à gauche et à droite. Lobe céphalique court et conique. Région préanale remarquable (fig. 1, B) : un peu avant l’anus, là où la segmentation devient indistincte, on voit les téguments s'épaissir et le corps présenter les caractères d’une zone de prolifération ; après cette zone, le corps diminue tout à coup un peu d'épaisseur, change de nature et se prolonge en une délicate et fine région anale, sans segmentation visible, à tissus très fragiles, et qu'on peut considérer physiologique- ment comme une véritable branchie ; elle est parcourue jusqu’au bout par les vaisseaux dorsal et ventral et munie en outre d’une riche vascularisation cutanée. L'ouverture anale est circulaire, à bords un peu festonnés ; elle peut se dilater etavoir un diamètre plus grand que celui de la partie qui la précède, prenant alors un faux air de ventouse; c'est là en somme une vraie fosse branchiale, dans laquelle des replis augmentent la surface respiratoire; je n'ai pas encore vu ces replis faire saillie chez les animaux vivants, mais chez certains individus tués à la solution bouillante de sublimé, les parois internes de la cavité, c'est-à-dire la fin de l'intestin, ont été projetées au dehors et forment une sorte de roselte symétrique à plis peu marqués et arrondis, entourant l’orifice. Il y a dans cette modification toute spéciale de lextrémité anale en branchie une analogie fort intéressante avec les Dero; ceux-ci, comme A. plurisela, habitent un tube d’où ne sort qu'une faible étendue de la région finale du corps; il faut done que, dans la courte portion libre de ces différents Vers, la fonction respiratoire soit renforcée par une adaptation particulière! Chez d'autres Oligochètes ! Chez l’Aulodrilus sans soies capillaires du Rhôni (département du Gard), la région anale à la même conformation que chez 4. pluriseta. Il en est sans doute de même chez À. limnobius, dont M. le Dr Brerscuer n'a malheureusement pas conservé d'exemplaires. 120 E. PIGUET tubicoles, toute la partie postérieure de l'animal sort ibrement de la vase, sur une grande longueur, ce qui fait que la fonction respiratoire est suflisamment eflicace sans qu'une différencia- tion morphologique aussi importante de la région anale soit nécessaire. Dans les faisceaux de la région an- térieure, il y a jusqu'à 13 crochets ven- traux, 9 dorsaux et 8 soies capillaires: dans la région moyenne, jusqu'à 8 cro- chets ventraux, 6 dorsaux et #4 soies capillaires; dans la région postérieure, jusqu'à 4 crochets ventraux, 3 dorsaux à b el 2 soies capillaires; ces chiffres vont \ AGE ae encore en diminuant vers la région ter- \ minale à segments incomplètement for- . més. Les crochets ventraux (fig. 2, b Fic. 2. — Aulodrilus pluriseta; exemplaire du sont assez fortement recourbés, surtout Seyon; — a — un crochet dans leur moitié proximale ; le nodule A es use LR est distal, vers le tiers à partir de Îa 5e segment. Gross. 466 fois. Pointe; la dent supérieure est plus courte et beaucoup plus mince que lin- férieure ; ces crochets ventraux sont longs de 51 à 854%; les plus courts sont ceux du 2° segment; ils vont en augmentant de longueur jusque dans le 4° segment, où sont les plus longs de tous; de là, ils diminuent un peu jusque dans le 7° segment. Les crochets dorsaux (fig. 2, &) sont plus droits, plus fins, plus également dentés et un peu plus longs que les ventraux ; la dent supérieure est moins grande que l'autre; le nodule est aussi vers le tiers distal; ces crochets sont longs de 60 à 95 y; ceux du 2° segment sont plus courts que les suivants. Les soies capillaires sont relativement très courtes, mesurant de 115 à 222 y, soit guere plus du double des crochets dorsaux avec lesquels elles alternent; leur partie libre est à peine égale au cinquième du diamètre du corps, du moins quand le Ver est contracté ; elles existent jusque dans la région terminale. Les cellules chloragogènes débutent d’une manière très dis- NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 194. tincte au dissépiment = ; l'intestin reste mince dans le 7° seg- ment, puis se dilate très brusquement et très fortement en 8, remplissant dès lors presque entièrement la cavité du corps dans toute la région moyenne (fig. 1, A, &); cet intestin est comme ballonné, distendu, bien qu'étranglé aux dissépiments. Ilest d’un brun jaunâtre clair (olivâtre chez lexemplaire de 1906), faiblement pigmenté, à surface unie, les cellules chlora- gogènes étant très basses et clairsemées. Le sang est d’un rouge assez vif là où il est en masse, dans les gros vaisseaux; mais, vu sous une faible épaisseur, il est tres pâle et les petits vaisseaux sont difficiles à suivre. Dans les régions postérieure et moyenne, le vaisseau dorsal (fig. 1, A, vd), très volumineux, n'est dorsal que de nom ;ilse dirige d’arrière en avant dans une situation ventro-latérale gauche, placé donc parallèlement au vaisseau ventral, à gauche de celui-ci. Arrivé au 7° segment, 1l monte obliquement à gauche de l'intestin de ce segment, et atteint la ligne dorsale médiane du tube digestif; à son arrivée dans le 6° segment, il donne naissance à une paire de puissants cœurs latéraux énergiquement pul- satiles (fig. 1, À, cd, cg), en forme de massue fortement repliée sur elle-même. La partie dorsale de chaque cœur, très grosse. se dirige vers l'avant du 6° segment en diminuant de volume ; là, le cœur décrit une courbe brusque et revient en arrière pour aboutir au vaisseau ventral (fig. 1, À, ov), dans la région postérieure du segment. Dans les segments 5 à 2, les vais- seaux dorsal et ventral sont reliés par des anses très anas- tomosées. Aucun exemplaire ne présentait la moindre ébauche des génitaux. organes Longueur, de 10 à 17""; nombre de segments, de 65 à 83 Gil y a comme d'habitude un assez grand nombre de segments terminaux peu distincts). Habitat. L'exemplaire de 1906 provenait de la Seime (canton de Genève); nouvelles stations : le Sevon (canton de Neuchâtel): le Rhôni (département du Gard, où vit aussi une seconde espèce sans soies capillaires. 122 E. PIGUET Genre Æhyacodrilus Bretscher. Cavité du corps contenant de nombreux corpuscules Iympha- tiques. Faisceaux ventraux composés de crochets bidentés ; faisceaux dorsaux comprenant des crochets bidentés accompa- nés ou non de soies capillaires, selon les espèces. Spermathè- ques dans le 10° segment, contenant après l’accouplement des spermatozoïdes non groupés en spermalophores. Appareils déférents G en 11, avec soies copulatrices mâles; atrium oœlanduleux, sans prostate différenciée ; pas de véritable pénis. Oviductes devant le dissépiment D « Vu les nombreuses lacunes existant dans la description de R. falciformis Bretscher, MicHaELsEN ! (1908) avait adopté provi- soirement pour ce genre le nom de Taupodrilus, créé par BENHAM ; mais l'examen du matériel original de BRETSCHER m'a montré que À. falciformis est une bonne espèce, et aussi que son auteur a certainement étudié des Vers appartenant au même genre que les Taupodrilus de BENHam. Cela étant, et le nom proposé par BRETSCHER ayant la priorité, le genre Taupo- drilus devient le genre Rhyacodrilus, comme MIcHAELSEN en admettait la possibilité ?. Les Vers décrits par DiTLEvsex * (1904) sous le nom d’//yo- drilus filiformis, et par moi (1906*), sous le nom de Rhyaco- drilus lemani, doivent s'appeler tous deux À. falciformis, comme l’a prouvé létude comparative des originaux que m'ont aimablement envoyés MM. Brerscher et Dircevsex; les descrip- ions et les figures de ces auteurs ne permettaient aucunement de prévoir qu'il s'agissait en réalité d’une seule et même espèce. Dans une de mes figures de 1906", les spermathèques du Ver alors dénommé À. lemani se distinguaient par un canal de sortie sensiblement plus long; mais il est certain que le canal 1 Micuaëzsex 1908, p. 142-144 ? Taupodrilus coccineus Vejd., non encore signalé en Suisse, mais qui y existe sans doute, devient #hyacodrilus coccineus ; T. palustris Ditlevsen devient R. palustris ; ete. % Drreevsen 190%, p. 408, 409; pl. 16 ’ NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 193 des spermathèques de lunique spécimen d'alors avait été étiré et allongé par une forte compression. Je viens, en effet, de retrouver l’espèce, de nouveau dans le Léman, à 305 m. (dra- gaces Emile YüxG, sur l'EbouarDb-CLAPAREDE), el me suis assuré que ses spermathèques sont conformées et si tuées comme celles des À. falciformis d'autre provenance. Ce Ver fait aussi partie de la faune profonde du lac Vättern en Suède (matériel S. Ekmax. Rhyacodrilus falciformis Bretscher. R. falciformis. Brerscuer 1901, p. 205, 206, pl. 14, fig. 4, 5; 1903, p. 13, pl. 1, fig. 2,3. — À. lemani. Piquet 1906*, p. 396-401, et fig. dans Île texte. Voici quelques détails complétant les descriptions précé- dentes. Les exemplaires des grandes profondeurs du Léman sont d’un blanc brunâtre très pâle, tandis que les individus fluviatiles sont, d’après BrerscHEr, d’un rouge brun. Sur les flancs du Ver, ligne très apparente et nettement déli- mitée de cellules sensorielles. Dans la région antérieure, cette bHgne est large de 152; plus en arrière, elle devient plus étroite. Chez les exemplaires du Léman, les corpuscules Iyÿmpha- tiques sont d’un gris brun assez foncé, diminuant la transpa- rence chez l'animal vivant. L'examen des originaux que M.le D' Brerscner a bien voulu me confier me permet de compléter et de corriger sur certains points les données de l’auteur de lespèce. Le clitellum s'étend sur la moitié du 10°, sur le 11° et sur le 12° segment (et non + 9, 10 et 11). Testicules dans le 10° segment, ovaires dans le 11°. Spermathèques en 10 (et non en 9, appareils déférents G en 11 (et non en 10). Les spermathèques (fig. 3) ont une ampoule massivement piriforme, à cavité globuleuse; le canal de sortie, à parois musculeuses épaisses, n'est guère plus long que large el va en s’alténuant un peu jusqu'au pore Q. A la limite de 124 E. PIGUET l’'ampoule et du canal de sortie, diverticule arrondi traversé par un canal mettant en communication la spermathèque et l’in- teslin. Les spermathèques sont remarqua- bles par leur situation : leurs ampoules sont placées fond contre fond, au-des- sus de lintestin du 10° segment, et les canaux de sortie débouchent à l'extérieur dans la partie antérieure de ce segment, au niveau de la ligne sensorielle laté- rale ouimmédiatementau-dessous, donc bien au-dessus des soies ventrales, et in tout à fait sur les côtés de Panimalt: F1G. 8. — Rhyacodrilus k æ ‘ ; falciformis: exemplaire ori- ceile singulière conformation est cons- ginal de Brerscner, de la tante chez les spécimens de toute pro- Fürstenalp. Une sperma- 2 = re VéRance: thèque. Gross. 220 fois. ; Les soies œénitales (une, très rare- ment deux), qui accompagnent l'appareil déférent gf et se trou- vent par conséquent dans le 11° segment, peuvent atteindre jusqu'à 138 y de longueur; elles sont six fois plus larges et souvent presque deux fois aussi longues que les crochets ordi- naires; leur forme varie légèrement selon la provenance des Vers; leur crochet distal, fortement arqué en faucille, est excavé en cuiller. Longueur, de 8-10": nombre de segments, environ 44. Genre Zubifex Lin. Sous-genre /lyodrilus Eisen. l'ubifex (Iyodrilus) bedoti, n. sp. Ver de couleur rose, ressemblant beaucoup à un jeune T. lubifex, assez délicat, s’écrasant facilement quand on le comprime sous le couvre-objet, surtout la région œénitale, les 1 Bexuau (1907, p. 256-259; pl. 46, fig. 7-12) signale la même particularité dans la situation des spermathèques de son À, pleurotheca d'Australie: mais par d'autres caractères ce Ver se distingue facilement de A. falcifornus. NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 125 spermathèques pleines étant alors expulsées à œauche et à droite. Dans la région antérieure, il y a jusqu'à 5 crochets ventraux, 4 dorsaux et 4 (le plus souvent.3) soies capillaires. Les crochets ventraux (fig. 4, d), longs de 102 à 113 y, ne sont que faiblement arqués, à dent supérieure plus longue et un peu plus mince que l’autre. Les crochets dorsaux (fig. 4, c), longs de 102 à 115 v, sont fins, à hampe presque droite jusqu'au nodule, à partie distale légèrement en faucille et terminée par deux dents dont la supérieure est un peu plus longue et à peine plus mince que l'inférieure ; ces dents divergent à angle aigu; sur les crochets dorsaux antérieurs, on voit dans l'angle quelques très fines dents médianes, comme chez T. tubifex et T. hammontensis. Les soies capillaires sont longues de 360 à 382% dans les pre- miers segments, où elles surpassent un peu en longueur Île diamètre du corps; mais elles deviennent graduellement plus courtes, et dans la région génitale déjà, elles sont inférieures au diamètre de l'animal; dans les régions moyenne el posté- rieure, elles n’en égalentapproximativement que la moitié. Ces soies capillaires vont assez loin en arrière, par exemple jusque dans le 58° segment. Le sang est rouge ; il y a en 8 une paire de cœurs latéraux partant non point du vaisseau dorsal pulsatile qui se rend à la tête, mais du vaisseau supra-intestinal qui est étroitement appliqué sur le dos de l'intestin. Le vaisseau dorsal pulsatile a un parcours assez sinueux, En ventro-latéral. Ce qui fait le sérieux intérêt de 7. } bedoti, c'est que chez lui, Tubificidée typique pourtant, la région génitale comprend les segments 8 et 9 (au lieu de:10 et 11), et que.ce Vera des soies copulatrices dans ces deux segments, accompagnant donc aussi bien Pappareil copulateur mâle que les spermathèques. Or, on sait que jusqu'à présent on considérait la situation des organes génitaux dans les segments 10 et 11 comme un des caractères les mieux acquis ettout à fait constant de nos Tubifici- dées !. Chez T. (L.) bedolti, la position relative des organes 1 Le cas de T'ubifex blanchardi Vejdovsky, d'Algérie, est douteux, son auteur se contredisant lui-même sur le point de l'emplacement des organes génitaux de ce Ver (Vespovsky, Mémoires de la Société Zool. de France, p. 996-605, et 126 E. PIGUET reproducteurs est la même que chez les Tubificidées typiques, mais ce qui chez celles-ci occupe les segments 10 et 11 se trouve respectivement dans les segments 8 et, de la nouvelle espèce; par conséquent, son 8° segment, celui des cœurs latéraux, contient les testicules, les spermathèques et, devant le dissépi- men , les entonnoirs ciliés déférents ; tandis que son 9° seg- ment contient le reste de l'appareil déférent get les ovaires. Les spermathèques sont remplies de spermatophores. Les pavil- lons déférents ont la forme de gros entonnoirs três évasés ; un le canal déférent s’é- laroit et devient glanduleux (atrium). Les soies sexuelles (fig. 4.e (æ) D À © « . : . r. . 8 peu après avoir traversé le dissépiment = 9 ° des spermathèques et celles des appareils déférents G° sont identiques; elles sont notablement plus longues et plis épaisses que les crochets ventraux ordinaires; elles mesurent de 138 à 140 y. la hampe est recourbée surtout dans sa partie proximale, et après le nodule vient une pointe évidée très élargie ayant le profil caractéristique d’un bec d'Oiseau. Une publication ulté- rieure donnera de nouveaux détails sur les organes reproduc- teurs de T. /Z.) bedoti. Longueur, de 10 à 18": nombre de segments, de 70 à 90. Je dédie cette espèce, en témoignage de cordiale collabora- üon, à M. le Professeur D' M. Bepor., directeur de la Revue suisse de Zoologie et du Catalogue des Invertébrés de la Suisse, Habitat. Vaud : lac de Bret, 16 m.; Neuchâtel : le Sevon. PI. XV, 1891). En effet, Veypovsky dit expressément, à la page 597, que « les orifices sexuels, notamment ceux des réservoirs séminaux (fig. 2 et 3, rs) et des pénis (fig. 2 et 3, p}, ont exactement la même situation que chez 7, rivulorum » (aujourd'hui 7. tubifex) ; or, dans les dites figures, Vespovsky place ces orifices en Jet en 10, et non en 10 et en 11 comme chez T. tubifex. D'après Vesnovsky, T. blanchardi aurait les spermathèques et les pénis pourvus de soies copula- trices, mais les soies étaient brisées, et il y a là aussi une réserve à faire; par contre, ce dernier caractère est cerlain en ce qui concerne Potamothrix molda- viensis Vejd. et Mrazek, dont les organes reproducteurs sont du reste normale- ment placés en 10 et en 11. Nous avons vu précédemment que le genre Aulodrilus se séparait des Tubi- ficidées typiques sous le rapport de l'emplacement de la région génitale ; mais, à part l'existence de pénis, l'appareil reproducteur de ce genre est encore inconnu, et ce n'est que lorsque son étude aura été faite qu'il sera possible de se prononcer sur la position systématique définitive des Aulodrilus. NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 127 Tubifex (Ilyodrilus) heuscheri Bretscher. Brerscuer 1900, p. 11-13; pl. 1, fig. 1-4. Les détails complémentaires qui suivent ont été étudiés sur les exemplaires originaux que M. le D' Brerscner a bien voulu mettre à ma disposition. Clitellum s'étendant des soies du 9° segment à celles du 11°. Les spermathèques occupent le 10° segment et contiennent des spermatophores longue- ment fusiformes, sou- vent 10 fois aussi longs que larges (et non 4 fois). Chaque sperma- thèque estaccompagnée d'une soie copulatrice (fig. 4, a), mesurant de 151 à 174 u, tandis que les crochets ventraux (fig. 4, b) de la même région ont de 121 à 131 y. Jes soies génitales sont ( D minces etlongues, assez fortement recourbées c d proximalement(plusque dans les fig. 1 et 2 de BRETSCHER), landis que leur partie distale est , NES ï FiG. #. — Soies de Tubifex (Ib'odrilus) heus- droite sautel'extrémen,, "ds ; Te # cherr, d'après un exemplaire original de pointe ; dans leur région BRETSCHER : 4 — une soie génitale; — b — pointe d’un crochet ventral du 9e segment. ès | k Lars Soie de Tubifex (Ilyodrilus) bedoti, d'après pres la meme epalsseul un exemplaire du lac de Bret : € — un crochet que les crochets ordi- dorsal du 3° segment; d — un crochet ventral du 2e segment; e == une soie génitale, en moyenne, elles ont à peu naires, mais leur pointe, ; L : ; , coupe optique. qui est creusée d'un sil- Cross foie lon, est un peu plus fine. Les appareils déférents G', dans le 11° segment, REY. SUISSE Dr Zo0or. 1-21, 1913 9 125 E. PIGUET ee 10 : débutent chacun devant le dissépiment + par un entonnoir 11 volumineux, d'où part un canal déférent très court, presque rudimentaire, se transformant, peu après le dissépiment, en un atrium tubuleux, long, épais et glanduleux. Tnmédiatement après le canal déférent, Fatrium porte une assez pelile prostate se greffant sur sa face ventrale. L'atrium se termine par un appareil pénien sans armalure chitineuse, el qui n'est pas encore étudié. Le pore q est une ouverture irréculiérement éloilée et lobée : les crochets ventraux qui lavoisinent ne se distinguent pas des autres. Longueur, de 8 à 15"; 60 segments environ. Tubife.r (Hyodrilus) hammontensis (Michaelsen). [yodrilus hammoniensis. MicaeLsex 1901, p. 1-3. — Tubifex cameranoi. De Visarr 1901, p. 1-4, et figures dans le texte. — T. {[lyo- drilus) hammoniensis. MicHaELsEN 1903, p. 188-193 ; fig. 10. — Psam- moryctes fossor. Drrcevsex 1904, p. 417-419; pl. 16, fig. 13-17: pl. 18, fief. Grâce à l'obligeance de M. le Prof. D'MICHAELSEN, J'ai pu examiner ses exemplaires de 7, {7.7 kammoniensts ; ils sont semblables à nos représentants indigènes. Le musée de Turin ne possède pas d'originaux de TL. cameranoi de bE VISART, mais T.{1.) hammontiensis pullule dans le lac de Lugano, ainsi que je lai constaté en étudiant le produit des très nombreux dragages de M. le D' W. FEazuanxx. Ce Ver fait done également partie de la faune des lacs italiens et il est certain que €'est bien lui que DE Visarr à observé au Piémont et déerit sous le nom de T. cameranoi; la publication de pe Visarr en fait du reste for. Les spécimens originaux de Psammorycles fossor, que M. A. DirLevsEex n'a aimablement envoyés, ne se distinguent pas de T. (1.) hammoniensis. Nous sommes done en présence d'une espèce très répandue, que je viens également de reconnaitre dans du matériel dragué par M. le D'S. Ekmax dans le lac Vättern en Suëde. Les spermalophores de ce Ver sont assez longuement fusi- formes, avec lune des extrémités beaucoup plus eflilée que NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 129 l'autre. On voit quelquefois les queues des spermatozoïdes onduler à leur surface, dans un sens uniforme, comme des cils vibratiles. Parfois les spermatophores eux-mêmes se meuvent sur place en ondoyant d'un mouvement régulier. Lors d’une dissection des segments génitaux, je vis même un spermato- phore se mettre dans une position parfaitement rectiligne et, toutes les queues de spermatozoïdes fouettant l’eau dans la direction de l'extrémité la plus épaisse, il partit assez rapide- ment, le bout eflilé en avant, semblable à un énorme Infusoire cilié ; il finit par traverser des amas de cellules dissociées et ne s'arrêta que quand ces débris de- vinrent trop denses et Pimmobili- serent. J'avais déjà été témoin des mou- vements vibratiles des spermato- zoïdes sur les spermatophores de Limnodrilus hoffmeisteri, mais sans jamais assister à des ondula- tions de spermatophores ni à leur déplacement. Il semble évident que la faculté de locomotion de ces organes doit jouer quelque rôle lors de la fécondation. Les spermathèques sont accom- pagnées chacune d’une grosse soie b génitale (fig. 5, d), avec laquelle il s'en trouve souvent une ou deux autres incomplètement dévelop- pées. Ces soies sont longues de s ve Te | 175 à 256 É Fic. 5. — Tubifex (lIlyodrilus) 15 à 290 u, presque droites, plus hammoniensis : a = Soie dorsale épaisses que les crochets ventraux. du 3% segment (lac de Neuchâtel); : ae see — b = soie ventrale du 3e seg- à nodule distinet, et terminées par en dE 3 Her ment (lac de Neuchâtel); — € = une pointe évidée ouverte en long soie dorsale du 5° segment d'un sur la face postérieure ; leur forme exemplaire du lac Léman ; —d=— re soie génitale, vue latéralement, varie quelque peu avec la prove- | à d'un très gros exemplaire du lac nance des Vers. Il ne faut pas ou- de Lugano. Gross, 332 fois. Q * 130 E. PIGUET blier non plus que cette forme est assez différente selon que les soies sont vues de face ou de profil; autour de leur lieu d'émer- gence on voit une aire circulaire de cellules glandulaires. Longueur, de 25 à 40"*; 75 segments environ, mais ce nombre est certainement plus élevé chez les très gros individus. Sous-genre Peloscolex Leidy. Tubifex (Peloscolex) velutinus (Grube). Crochets ventraux (fig. 6, d) au nombre de 2 par faisceau, de forme extrémement variable chez un même individu et souvent dans un méme faisceau. Ces crochets sont longs de 150 à 196, modérément arqués, à nodule près du milieu, un peu proximal cependant: leur pointe est en général simple, recourbée en corne de chèvre, où plus ou moins inégalement dentée, la dent supérieure étant alors de beaucoup la plus petite et pouvant même devenir rudimentaire. Mais on trouve aussi quel- quefois des pointes longue- ment bidentées, à dents ai- œuës el égales ou presque égales; du reste, tous les à intermédiaires existent entre ces types de denture. Chez < des jeunes du lac de Neu- o châtel, presque tous les cro- a chets étaient à dents longues, fines et pointues. Les crochets du 2 segment sont un peu F16.6.— Soies de Tubifex{Peloscolex) plus minces que les suivants. velutinus : a — partie distale d'une soie Dansles faisceaux dorsaux : De le de pro pen eue Re et, jusqu'à 4 soies capillaires, exemplaire du Léman; gross. 732 fois; C — bb = variations de la pointe des cro- longues de 270 à 327 L; b) chets ventraux ; exemplaires du Léman et jusqu'à A crochets dentés du lac de Neuchâtel : gross. 332 fois; — ‘,n ; : "S es fie. 6, ec), complètement dif- ec — un crochet dorsal; exemplaire du D lac de Neuchätel; gross. 332 fois. férents des soies ventrales, NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 131 longs de 62 à 105 uw, el approximalivement d'un: tiers plus minces que les soies capillaires: ils se composent d'une hampe faiblement recourbée, formant les _ à peu près de la soie, et se rétrécissant en une partie distale lout à fait fine et terminée par deux très petites dents divergeant à angle aigu ; 11 y a probablement des dents intermédiaires ou une palmure, au moins dans les segments antérieurs, mais ce caractère est difficile à établir à cause de la peine qu’on éprouve à isoler ces crochets des débris de téguments: ils ne sont pas visibles sur lanimal vivant, mais il est facile de constater leur existence dans les préparations au baume du Canada. Pour bien les voir, le mieux est de laisser pourrir un Ver dans l’eau, puis le dissocier ; la cuisson dans la solution de potasse caustique a l’inconvénient de gonfler les soies. Il faut souligner la présence de ces crochets dans les faisceaux dorsaux, car jusqu'à présent les diagnoses disaient que 7. {P.) velutinus n'avait que des soies capillaires dans ces faisceaux ; c'était un des principaux critères servant à distinguer cette éspeceide 7. (P.) ferox. Dans le segment des spermathèques, c'est-à-dire dans Le 10°, les crochets ventraux ordinaires sont remplacés, lors de la maturité sexuelle, par des soies copulatrices femelles, au nombre d'une ou deux, longues de 187 à 198 y. Ces soies génitales sont, ainsi que les crochets ventraux, de forme variable ; les unes vont en seffilant régulièrement dans leur partie distale, se terminant à la facon d’une soie capillaire par une pointe très fine, et sont plus ou moins recourbées !; les autres au contraire s’élargissent D . un peu vers les + de leur longueur, et se terminent par une 6 pointe évidée (fig. 6, a); vue de face, leur partie évidée est longuement et étroitement fusiforme, un peu plus large que la hampe. Dans un même faisceau, on peut trouver 2 soies de l’un ou l’autre type, ou une soie d’un lype et une seconde de l'autre. Longueur, de 25 à 35%; de 50 à 70 segments. ! C'est ce type de soie génitale qui a été décrit et figuré par MIcuAELSEN : 1903, p. 201 ; fig. 9; — 1909, p. 39 ; fig. 77. — Raxporpu (1892, p. 468; pl. 18, fig. 19, a-d) ne précise pas la forme des soies génitales. 132 E. PIGUET Tubifex (Peloscolex) ferox (Eisen). Spirosperma ferox. Eisex 1885, p. 884-886 ; pl. 2 et 3, fig. a-qg. — SroLc 1888, p. 40; plLAi;fet5 ; pl 3, fig, 4, 40-12" pl A4 Me. 5; 13 a. — Embolocephalus plicatus. Raxvorrn 1892, p. 469-473; pl. 19, fig. 25-36. Les soies de cet Oligochète ont été soigneusement étudiées par plusieurs auteurs. Dans les faisceaux ventraux, ily a jusqu’à 5 crochets (fig. 7, &, b), longs de 149 à 1664 ; en coupe optique, on voit qu'ils sont creux. Dans les faisceaux dorsaux, jusqu’à 5 crochets, longs de 138 à 150y, et jusqu'à 7 soies capillaires, atteignant au maximum 450 IE La variété pectinatus (BReTScHER 1900, p. 446, 447) ne peut pas être maintenue; elle doit sa création à une omission de la distinction à faire entre les crochets antéclitelliens et posteli- telliens, tant dorsaux que ventraux. Un point mérite d’être relevé, touchant les soies ventrales des segments antécli- telliens. Les trois auteurs nommés en tête décrivent et dessinent tous, à côté de cro- chets bidentés normaux, des crochets ter- minés par 3 à 5 dents irrégulières. Selon E1sEN (1885, p. 885), la dent inférieure des des crochets ventraux antéclitelliens est quelquefois simple, mais plus souvent double ou triple, ce qui revient à dire que ces crochets sont, dans la majorité des cas, tridentés ou quadridentés. Les spécimens d'Eisex provenaient de la rivière Motala FrG.7.-Soies ventrales de L lo ed ORNE VAE ’ n° à A ( à ; à a, x 7 & & à, de Tubifex (Peloscolex) et du lac Hô, en suede r, Je viens Juste ferox ; exemplaire du ment d'examiner des centaines de 7. /P.) LEA — 4— ponte £rox suédois : du lac Vättern, 44 stations; d'un cerochet ventraldela ve à £ région antéclitellienne: des lacs de la Torne Lappmark, 8 stations ; — b — un crochet du massif des Sarekgebirge, 26 stations; ventral de Ja région : es 2 RER. e soit un total de 78 stations pour cette postelitellienne. A Gross. 332 fois. espèce. Sur la foi de la description NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 133 d'Eisen, je m'attendais à voir beaucoup de T. {P.) ferox avec crochets ventraux préclitelliens à plus de 2 dents, tandis qu'en réalité j'ai été surpris de n'en trouver qu'une propor- tion insignifiante; quelques rares individus possédaient un ou deux crochets à pointe anormale, tandis que le reste des crochets était normalement bidenté. Il était naturellement impossible d'étudier en détail les soies ventrales de cette masse de spécimens, mais j'ai procédé à un nombre de vérifications suffisant pour en ürer des conclusions valables. Avant de rédiger ces lignes, j'ai encore examiné une vingtaine d’exem- plaires suédois, choisis dans des stations variées, et j'ai eu de la peine à apercevoir trois crochets anormaux. On peut en dire autant de nos T. {P., feroxindigèenes. Et pourtant les assertions d'Eisex prouvent qu'il existe des stations où les individus à crochets antéclitelliens anormaux sontassez nombreux et même en majorité; il ne s’agit du reste que d’une infime variation individuelle, sans la moindre importance spécifique, et on ne peut en aucune manière parler de races, ni même de sous-races locales. Le clitellum occupe les segments 10-12, parfois avec le com- mencement du 10° seoment en moins, ou le commencement du 13° en plus; il'est dépourvu de papilles. Longueur, jusqu à 40%: 50 segments environ. Genre ZLimnodrilus Cla pa rède. Il s’est.introduit une grande confusion dans la distinction entre les espèces de Limnodriles, grâce à lincorrection partielle des diagnoses, principalement en ce qui concerne le pharynx et le tube du pénis. Chez toutes nos espèces, le pharynx propre- ment dit, massif et bombé, va jusqu'au fond du 3° segment: il est suivi d’un æsophage un peu sinueux; les cellules chlorago- gènes commencent au dissépiment = chez L. hoffmeistert et L. claparèdeanus, et au dissépiment £ chez L. udekemianus. Chez L. helveticus, il y a dans le 5° segment des cellules chlo- ragogèenes, en général denses, plus rarement clairsemées. 134 E. PIGUET Limnodrilus udekemianus Claparède. CrAPARÈDE 1862, p. 243-247: pl. 1; (ip 4/5 MES 0 US IAE pl. Dpt Le pharynx va jusqu'au fond du 3° segment, les cellules chloragogènes revétent le tube digestif à partir du dissépiment =. Le tube du pénis fig. 10, «) est faiblement renflé dans sa partie proximale, et s'évase quelque peu à l’autre bout: sa longueur (121 y) égale 4 fois sa largeur basilaire. Longueur, de 35 à 60%": 160 segments environ. Limnodrilus helveticus n. Sp. Grande et belle espèce, très caractéristique, assez commune dans nos lacs, d’un rouge vineux. Très peu de pigment dans la partie postérieure du COFPS ; cependant nous verrons que chez L. hoffmeisteri ce dernier caractère est extrêmement variable, et il se peut qu'il v ait aussi des ZL. helveticus bien pigmentés. Faisceaux sétligères comptant Jusqu'à 8 crochets, à dent supérieure un peu plus longue que l'autre. Chez les exem- plaires des lacs Léman et de Neuchâtel ces dents sont, dans une partie des soies antérieures, plus courtes, arrondies, au moins dans les faisceaux dorsaux (fig. 8, À, a); plus en arrière, les dents sont moins obtuses. Chez les spécimens fluviatiles, les dents sont assez aiguës, seulement quelquefois un peu mousses dans certaines soies des faisceaux antérieurs (fig. 8, À, b). Le pharynxs'étend jusqu'au fond du 3° segment; lPintestin = ; mais parfois ces cellules ne sont que clairsemées dans le est revêtu de cellules chloragogèenes des le dissépiment 5° segment. Dans chacun des segments 8et9, une paire d’anses vasculaires latérales dilatées en cœurs pulsatiles ; dans la région caudale, riche vascularisation cutanée. Clitellum très nettement délimité, allant du commencement du 11° segment aux soies du 12° dépassant faiblement ces soies); les glandes hypodermiques du cliteHlum sont petites, serrées : chez un exemplaire elles étaient noirâtres (sous le microscope), ce qui correspond probablement à une phase du développe- NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 135 ment clitellien. Dans le 10° segment, une paire de spermathèques (fig. 8, B) à ampoule en forme de sac lorsqu'elle est vide, mais augmentant de volume et devenant ovoïde ou globuleuse quand elle est pleine de spermatophores: conduit de sortie d’abord A B a b F1G. 8. — A. Limnodrilus helveticus ; a — crochets dorsaux du 6e segment ; exemplaire du lac de Neuchâtel; b — un crochet dorsal du 6e segment; exem- plaire fluviatile. Gross. 700 fois. B. Spermathèque-de Limnodrilus helveticus ; — spt— spermatophores étroi- tement serrés les uns contre les autres ; — sv— soies ventrales du 10e segment ; — psp = pore de la spermathèque. Gross. 150 fois. étroit, puis s'élargissant très fortement; pore externe en forme de boutonnière transversale, situé vers le milieu du segment, en avant des soies ventrales. Les appareils déférents sont dans le 11° segment; ils débutent chacun par un pavillon cilié situé devant le dissépiment ï et se continuant par un long anal déférent (fig. 9, cd) assez mince, s’élargissant graduelle- ment en un atrium à lumière peu spacieuse (fig. 9, 4). L'atrium porte une prostate (fig. 9. pr) qui se grefle sur lui par un court pédoncule. À son extrémité distale l’atrium passe, graduelle- ment aussi, au canal déférent terminal, qui est plus large que le canal déférent préatrial. L'appareil copulateur G contient un 136 E. PIGUET tube pénien (fig. 10, d) chitineux, à contours bien distincts, en moyenne 5 fois aussi long que large, droit ou à peine sinueux, allant en diminuant un peu de diamètre jusqu'à son extrémité distale, où il s'évase brusquement en un pavillon à bords forte- ment réfléchis et s’infléchissant même vers le tube; le pavillon coupe presque perpendiculairement lPaxe du tube. En moyenne, le tube pénien a une longueur de 206% (maximum 264, mini- mum 148), une largeur basilaire de 4ly, une largeur distale minima de 294, et le diamètre du pavillon est de 694. Le pénis est entouré d’un épais manchon de muscles annulaires. Les périodes de ponte observées pour L. helvelicus sont, jusqu'à présent, février, avril et novembre; mais il est probable que ceux qui habitent la profondeur des lacs se reproduisent pendant toute l’année. Longueur, de 25 à 40m; de 50 à 65 segments. Habitat. Lac Léman, à 55 m; lac de Neuchâtel, à 6 et à 28 m; étang à Prilly près de Lausanne. Je viens aussi de cons- tater la présence de Z. helveticus dans le lac Vättern-en Suëde, à des profondeurs de 91 à 112 m (matériel S. Ex- MAN). C’est un habitant de la vase et du sable mélé de vase, où 1l s'entoure d'un tube mince, mem- braneux, sorte de four- reau de limon agglutiné, F1G. 9.— Atrium de Limnodrilus helveticus ; tres flexible, revêtant ie atrium; — pr, — prostate; — cd =, étroitement l'animal et canal déférent avant et après l'atrium ; — pe . : Rs = : I . ff: à c'em- partie proximale du pénis. Exemplaire du lac lui PET ant de sem de Neuchâtel. pelotonner. NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 137 Limnodrilus hoffmeisteri Claparède. CLaPARÈDE 1862, p. 248-252; pl. 1, fig. 1-3 ; pl. 3, fig. 12; pl. 4, fig. 6. La partie caudale peut avoir beaucoup, ‘peu ou point de pigment. Le tube du pénis (fig. 10, c) est en moyenne 11 à 12 fois aussi long que large à la base. On a donné sur ce point des chiffres assez différents, qui ont amené bien des confusions entre cette espèce et L. clapa- rèdeanus : CLAPARÈDE (1862) lui- même dit « cinq ou six fois », mais 11 y a évidemment là une erreur d'appréciation, car le tube de sa fig. 1 de la pl. 1 est 11 fois aussi long que large. J'ai établi le chiffre « de 11 à 12 fois » à la suite de nombreuses mesu- res, et avec du matériel péché dans la Seime, près de Villette, à l'endroit méme où CLAPARÈDE a découvert l'espèce. La lon- gueur moyenne du tube est de H4u, sa largeur moyenne à la base de 35 pu, et sa largeur minima, un peuavantlextrémité distale, de 18%. Il est faiblement a b d FiG. 10. — Tubes péniens de Bimnodniles "3 "eZ ude- kemianus ; — b — de L. helveticus ; — = de Z. hoffmeisteri; — d = de L. claparèdeanus. Exemplaires indi- gènes. Gross. 66 fois. arqué, souvent droit où presque droit jusque vers son tiers ou son quart distal, où il devient fréquemment plus recourbé ; son diamètre va en diminuant œ ‘aduellement jusque lout près de l'extrémité distale, où il se renfle ou s’évase légèrement; le bord peut étre plus où moins réfléchi en dehors, surtout au- dessous de lorifice; cette extrémité est quelque peu variable d’un Ver à l’autre dans ses détails. Longueur, de 25 à 40": de 55 à 95 secments. 138 E. PIGUET Nouvel habitat : Lac Vättern en Suëde, à des profondeurs de 15 à 36 m (matériel S. EKkmaw.. Limnodrilus claparèdeanus Ratzel. L. claparedianus. Rarzez 1868, p.590; pl. 42, fig. 24. — ZL. longus. Brerscaer 1901, p. 204, 205; pl. 14, fig. 2,3. En remontant à l'origine de cette espèce, c'est-à-dire à la publication de Rarzez en 1868, on constate que ZL. longus Bretscher n'est autre chose que L. claparèdeanus * Ratzel; la confusion est due à des erreurs de diagnose. Le pharynx ne va pas jusque dans le 5° segment, mais seule- ment jusqu'au fond du 3°. Le tube du pénis n’est pas de 8 à 10 fois plus long que large, mais entre 26 et 27 fois en moyenne. RarzeL dit expressément que cet organe atteint un millimètre de longueur, et une largeur maxima de 35u: pour l'auteur de l’espèce, le pénis était donc de 28 à 29 fois plus long que large. Rarzez décrit lextrémité distale du pénis : «... zu einem abgerundet dreieckigen Rande aufgewülstet », caractère s’'appliquantavec précision à L. longus. Il en est de même de toute la description de Rarzez, et L. longus doit être abandonné. Les tubes du pénis (fig. 10, d) sont droits ou presque droits, sauf à leur partie distale où ils se recourbent plus où moins, selon la position de l'animal. Ces tubes, qui s'étendent de la partie dorsale postérieure du 12° segment jusqu'aux pores cf du 11° segment, doivent présenter une certaine flexibilité. Is sont longs en moyenne de 1,066 (au maximum, 1"",302, au minimum 0,798); leurs autres dimensions moyennes sont 40 y pour la largeur basilaire et 19 y pour la largeur distale minima. Ils sont entre 26 et 27 fois plus longs que iarges (au maximum 31 fois, au minimum 23. Leur extrémité distale s’élargit brus- quement en un pavillon qui a la forme d’un plateau triangulaire à angles arrondis, assez fortement incliné sur Paxe du tube. Ce ! Il vaut mieux écrire ainsi ce nom spécifique, claparèdeianus ne se Jjusti- fiant pas au point de vue linguistique. NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 139 plateau peut être presque plan, ou plus ou moins ondulé; son diamètre moyen est de 68 y. Ver de couleur rougeâtre: dans les segments 2 à 4, les téguments présentent quelques taches arrondies d'un orangé foncé, ayant l'apparence de glandes unicellulaires. Cellules chloragogènes débutant au dissépiment — En avant des soies, ceinture de rugosités cuticulaires très marquée dans chaque segment à observer sur l'animal vivant. La partie terminale du corps est jaunâtre, grâce à une forte pigmentation. Ce pigment est assez abondant dans la région des dissépiments pour que la segmentation en soit rendue très apparente à l'œil nu, les anneaux de toute cette région étant séparés par de fines lignes claires qui raient transversalement le Ver. Au micros- cope la pigmentation se résout en taches brunes. Longueur, 40""; Rarzez indique 60", chiffre qui doit être un maximum mesuré pendant la reptation. Nombre de segments, de 78 à 118. LUMBRICULIDAE. Genre Stylodrilus Claparède. Stylodrilus heringianus Claparède. S. heringianus. CLabArkDE 1862, p. 263-266; pl. 3, fig. 11, 11 &, db; pl. 4, fig. 2, 13-17. — S. zschokkeï. Brerscuer 1905, p. 671. Dans la description des soies, il faut faire une distinction entre la soie interne de chaque faisceau, c’est-à-dire celle qui est la plus rapprochée de la ligne médiane dorsale ou médiane ventrale, et la soie externe : dans chaque faisceau, la soie externe est plus courte et mieux bidentée que l’interne, et sa partie distale est un peu plus recourbée. En coupe optique, les soies sont creuses. Soies ventrales (fig. 11, e, f, 9, L) : dans la région antérieure, les soies internes ont une dent supérieure extrêmement petite, rudimentaire, et souvent même on voit çà et là des soies internes à pointe simple : dans la même région, les soies externes sont faiblement mais distinetement bidentées. Dans les régions moyenne et postérieure, les soies internes et externes ont des 140 PIGUET dents plus accentuées, la dent supérieure étant toujours de beaucoup la plus petite ; on voit cépendant, par-ci par-là, des soies internes à dent supérieure rudimentaire, ou même exceptionnellement à pointe simple. Les soies ventrales antérieures sont longues de 128 à 140 u; celles de la région moyenne, de 98 à 119 w. 8 Fi. 11. — Stylodrilus heringia- nus; exemplaire du lac de Neu- châtel;: — a-d — crochets dor- Saux; — e-h — crochets ven- traux. — à — un crochet dorsal du 6e segment: — 4 — crochets dorsaux du 7e segment; — c — crochets dorsaux du 8e segment: — d = crochets dorsaux du 44e segment; — e —= crochets ven- traux du 8° segment ; — f — cro- chets ventraux du 10e segment ; — g—= crochets ventraux du 10€ seg- ment; — } — crochets ventraux du 62e sewment, Les soies les plus longues sont partout les soies internes. — Gross. 332 fois. Soies dorsales (fig. 11, «, b, e, d): dans la région antérieure, les soies internes ont dans la règle une dent supérieure rudimentaire, et les soies externes une dent supérieure très petite aussi, mais cependant plus distincte que chez les soies internes. Dansles régions moyenne et postérieure, les soies internes ontune dent supérieure très faible, souvent rudimentaire, et les soies externes une dent supérieure bien accusée, mais très petite cepen- dant. Les soies dorsales antérieures sont longues de 132 à 145 y; celles de la région moyenne, de 109 à 119 En somme, dans les faisceaux ventraux aussi bien que dans les dorsaux, la denture va en s'accen- tuant graduellement d'avant en ar- rière. Longueur, de 25 à 40°” ; de 70 à 110 segments. Nouveaux habitats. Très répandu en Scandinavie (lac Vät- tern; lacs de la Torne Lappmark: région des Sarekgebirge). S. zschokkei Bretscher n'est autre chose que S. Leringianus dont les soies ont été insuflisamment étudiées sur des exem- plaires conservés. NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 141 Genre Trichodrilus Claparède. Trichodrilus sanguineus (Bretscher). Bichaeta sanguinea. Brerscaer 1900%, p. 444, 445 ; pl. 33, fig. 1. — 1903, p. L4, 15 ; pl. 1, fig. 4. ï D'après la position de ses spermathèques, cette espèce doit se ranger dans le genre Trichodrilus ; le genre Bichaeta disparait donc de la nomenclature. Clitellum commençant un peu avant les soies du 9° segment et finissant un peu après celles du 12°. Spermathèques (fig. 12, A, sg, sd) dans le 11° segment, c'est-à-dire dans le segment faisant suite à celui qui contient l'appareil déférent G pair (y a- t-il aussi une paire de spermathèques atrophiées en 12 ?) Appa- reils déférents ©‘ (fig. 12, À, ag, ad) dans le 10° segment, composés chacun d’un gros atrium globuleux-piriforme, à revêtement glanduleux externe, à paroi musculeuse très épaisse, à lumière très étroite munie d'un épithélium vibratile; la largeur de latrium (sans tenir compte du revêtement glanduleux externe qui est variable selon l’état de maturité et difficile à apprécier exactement sur l'animal entier) est en moyenne de 122 y; la largeur moyenne de la lumière est de 33 y, soit seule- ment le quart de la largeur totale de l'organe. Chaque atrium . » fr, , pate » . reçoit deux canaux déférents, dont l’antérieur a son entonnoir 9 = HE le postérieur devant le dissépiment devant le dissépiment 10. 11 , leur forme. ces entonnoirs rappellent un peu des capsules de pavot par Longueur, de 9 à 13"; de 50 à 72 segments. Habitat. Lac Léman, lac Majeur, ruisseau près d'Oerlikon (BRETSCHER); lac de Neuchâtel, 28 m (Piauer). Genre Dorydrilus n. gen. Une paire de spermathèques, dans le 10° segment, par conséquent dans le même segment que la paire d’atriums ; les spermathèques sont devant les atriums. Pénis rétractiles, très longs chez la seule espèce connue et justifiant bien le nom 142 E. PIGUET générique de Ver porteur de lance. Il est impossible de faire rentrer celle espèce dans aucun des genres déjà existants, à moins d'élargir tellement leurs diagnoses qu'une fusion entre F1G. 12, — Croquis pour servir à la détermination! de Trichodrilus sangui- neus et de Dorydrilus michaelsent. A. Région génitale de 7. sanguineus, Vue dorso-latéralement, d'après un ori- ginal de BreTscuER; — sg, sd — spermathèques gauche et droite; — ag, ad — atriums gauche et droit ; — : —= intestin. B. Région génitale de 2. michaelseni, vue dorsalement, d'après un exemplaire du lac de Neuchâtel; — sg, sd — spermathèques gauche et droite ; — cs — point où le canal des spermathèques change de direction pour gagner la face ventrale ; — ag, ad — atriums gauche et droit; — e— paire antérieure d’entonnoirs défé- rents avec spermalozoïdes; — pg — pénis gauche. C. Une spermathèque de D. michaelsent, d'après un exemplaire du lac de Neuchâtel. — Gross, 80 fois. cerlains de ces genres deviendrait nécessaire; en effet, les 1 Ces croquis, qui permettront une détermination rapide et sûre, ont été faits d'après des préparations; les Vers ont été tués à la solution bouillante de NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 143 diagnoses étant ce qu'elles sont, D. michaelseni se sépare des Stylodrilus par la rétractilité des pénis, et de tous les genres par la position des spermathèques. Dorydrilus michaelsent n. sp. Ver d’un rose pâle, un peu jaunâtre, se débattant avec de brusques mouvements d’ondulations latérales, délicat, s’écra- sant facilement quand il est comprimé sous le couvre-objet. Ceux des grandes profondeurs sont encore plus pâles, plus écrasables, et ont des mouvements moins vifs. Lobe céphalique conique arrondi. Segments antérieurs composés de deux anneaux dont celui de devant occupe approximativement Île cinquième de la longueur totale du segment; un peu après la région génitale, cette double annellation devient moins distincte, puis disparait. Soies fines, assez faiblement arquées, faisant bien saillie hors des téguments. Chez un même individu, on trouve des soies bidentées et des soies simples; la dent supé- rieure, rudimentaire dans certains crochets, est toujours beau- coup plus petite que l'inférieure; la distribution de ces divers tvpes de soies est encore à établir. Cellules chloragogènes commencant au dissépiment — Cerveau plus large que long, à échancrures arrondies, celle de devant faible et celle de derrière forte. Une paire de spermathèques (fig. 12, B, sg, sd, es, et C), dans le même segment que l'appareil déférent Œ, immédiatement devant les atriums, c'est-à-dire dans Le 10°. Les pores des spermathèques s'ouvrent tout de suite après les soies ventrales de ce segment; le canal est de nature musculeuse, el remarquablement long; il y a naturellement une corrélation entre la longueur de cet organe el celle non moins frappante du pénis. Les deux canaux s'élèvent d’abord assez directemenE, sublimé et se sont contractés dans le sens de la longueur (chez les individus vivants, les segments sont plus longs que larges). Des entonnoirs séminaux et des canaux déférents, on ne voyait qu'une paire d'entonnoirs : ces organes sS étu- dient sur les Vers vivants et dans les coupes. 144 E. PIGUET ou plus rarement avec quelques courbes, jusqu'au niveau du sommet des atriums; là, chaque canal décrit un coude et se dirige horizontalement et plus ou moins directement ou obli- quement en arrière, s’'amincit bientôt, puis atteint l’'ampoule dont la base forme autour de son embouchure un anneau très caractéristique. Les ampoules, irrégulièrement ovoïdes, sont dans la règle situées dorsalement, au-dessus des atriums. Quand elles sont bourrées de spermatozoïdes, elles peuvent s'allonger en sac (voir dans la fig. 12, B, l’ampoule droite longuement sacciforme et repliée sur elle-même). Chaque appareil déférent d comprend un atrium, globuleux quand il est vu de face et ovoïde quand il se présente de profil (fig. 12, B, ag, ad). L'atrium (sans le revêtement glanduleux externe d'importance variable selon l’état de maturité) a, chez les exem- plaires de ma collection, un diamètre moyen de 158u; la lumière est large en moyenne de 112 y, dépassant donc nota- blement la moitié du diamètre total de l'organe. La paroi atriale est formée, au-dessous du revêtement glanduleux externe, d’une forte couche de fibres musculaires annulaires, tapissée elle-même d’un épithélium interne. Chaque atrium reçoit deux canaux déférents dont l’antérieur a son entonnoir devant le dissépiment Fi fig. 12, B,e) et le postérieur devant le dissépi- 10. 11 , La chambre atriale aboutit au pore G', situé un peu en arrière ment ces entonnoirs sont grands et très largement évasés. du pore de la spermathèque précédant l’atrium. L'atrium est pourvu d'un pénis très long, entièrement rétractile, mais le plus souvent en protraction totale ou partielle (fig. 12, B, pg). On voit ces pénis rentrer et sortir, indépendamment l’un de l’autre; ils sont flexibles, et peuvent prendre des positions variées; quand ils sont en partie retirés, ils sont plissés trans- versalement; sur l'animal vivant, et complètement évaginés, ils doivent égaler le diamètre du corps (dans la fig. 12, B, le Ver est très contracté, n'a pas son diamètre normal, et en outre le pénis n’a peut-être pas toute sa longueur). De nouvelles mesures fixeront ce caractere. Longueur, de 8 à 15", Nombre de segments, de 53 à 65. NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 145 Je dédie cette espèce à mon distingué et excellent collègue en oligochétologie, M. le Professeur D" W: MicHaELsEN, de Hambourg. Habitat. Lac Léman, 80-120m ; lac de Neuchâtel, 18-104m. BIBLIOGRAPHIE 1907. Bennau, W.B. On the Olisochaeta from the Blue lake, Mount Kosciusko. Records of the Austral. Mus., vol. 6, part 4. 1899. Brerscuer, K. Beitrag zur Kenntnis der Oligochaetenfauna der Schweiz. Rev. suisse de Zool., vol. 6. 1900. In. 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Ges. d. Wiss., mathem.-naturwiss. Klasse. VisarrT, E. bE. Res rtalicae. Boll. dei Mus. di Zool. ed Anat. comp. R. Univ. Torino, vol. 16. RSÉAIURE RS ICS SIENDIE ZOO MOICAIRE Mol. 21, n0 5— Mars 1913. Parasitische Copepoden auf Coregonen. Ein Beitrag zur Kenntnis der parasitischen Copepoden der Schweiz VON Dr. F. BAUMANN Hiezu Tafel de Die Kenntnis der parasitischen Copepoden unserer schwei- zerischen Fischfauna ist, im Vergleich zu derjenigen anderer Länder, eine geringe. Wenn wir absehen von der ältern Lite- ratur, wo vor allem NorbMANxN und CLAUS mit ihren klassischen Arbeiten zu nennen wären, so sind es gegenwärtig vorzüglich norwegische, schwedische, englische und nordamerikanische Forscher, die uns in der Kenntnis der parasitischen Copepoden ihrer Länder weit voraus sind. Ohne nun aber auf diese für uns wichtigen Untersuchungen weiter einzutreten, müchte ich hier nur die wenigen in der Schweiz gemachten Beobachtungen anführen. Als erster beschreibt C. Vocr in seinen Beiträgen zur Natur- geschichte der schueizerischen Crustaceen den Argulus folia- ceus Jurine, den er in einem Haufen Barschlaich beobachtete, 1 C.Vocr, Denkschr. allg. schweiz. Gesell. gesamt. Naturwissenschaft, Bd. VIT, 1845, pp. 1-16. Rev. Suisse DE Zoo. T. 21. 1913. 10 148 F. BAUMANN ohne jedoch irgend welche weitern Angaben über den Fundort zu machen. Fario ! führt in seinem Fischwerk eine ganze Anzahl von parasitischen Copepoden an; doch dürfte er nur den kleinsten Teil selbst beobachtet haben, während er für die andern ver- mutet, dass sie in der Schweiz vorkommen. Auch er gibt keine Fundorte an, doch haben seine Angaben in der Hinsichteinigen Wert, als man daraus ersehen kann, was an parasitischen Co- pepoden in der Schweiz alles zu erwarten ist. Er führt folgende Arten an : 1. Argulus foliaceus Jurine auf: Gasterosteus aculealtus, Cyprinus carpio, Tinca vulgaris, Esox lucius. 2. Ergasilus sieboldi Nordm. auf : Cyprinus carpio, Abramis brama, Coregonus wartmanni coeruleus, Coregonus wartmanni dolosus, Coregonus acronius, Esox lucius. Es sind nur diejenigen der Coregonen von ihm selbst beob- achtet worden, und da führt er dann, wie wir später sehen werden, an, dass sie wahrscheinlich zu Ergasilus sieboldi zu rechnen seien. 3. Ergasilus gibbus Nordm. auf Anguilla vulgaris. 4. Ergasilus trisetaceus Nordm. auf Silurus glanis. ». Lernaeocera cyprinacea L. auf Cyprinus carpio, Barbus [luviatilis, Phoxinus laevis, Chondrostoma nasus (wo er ôüfters auf dem Kopf des Fisches einen Parasiten fand, der ihm diese Art zu sein schien.. 6. Lernaeocera esocina Burm. auf Esox lucius. 7. Lernaea gobina Hartm. auf Cottus gobio, nach HARTMANN (Helvet. Ichthyol.). 8. Lernaea lolae, auf Lota vulgaris. 9. Achtheres percarum Nordm. auf Perca fluviatilis. 10. Tracheliastes maculatus Kollar. auf Abramis brama. 11. Tracheliastes stellifer Kollar. auf Sélurus glants. 12. Lernaeopoda salmonea L. auf Salvellinus umbla. 1 Fario, Faune des Vertébrés de la Suisse, vol. IV, V, Poissons. Genève et Bâle, 1882, 1890. PARASITISCHE COPEPODEN 149 Diesen 12 von Fario angeführten Arten kônnten mit grosser Wahrscheinlichkeit noch einige, nach NERESHEIMER lin Deutsch- land bekannte, beigefügt werden. Eine weitere Angabe über parasitische Copepoden in der Schweiz macht Nurer? in seiner im Jahre 1905 erschienenen Arbeit : Die Fische des Vierwaldstättersees und ihre Parasiten. Er führt als einzigen von ihm beobachteten Vertreter der Gruppe £rgasilus sieboldi aus den Kiemen von 19 Fischspecies an. Ob wir es hier wirklich mit Ergasilus steboldi, oder auch wie bei den Angaben von Fario, wo es mir sehr wahrschein- lich erscheint, mit der noch zu beschreibenden neuen Art E. surbecki zu tun haben, mag vorläufig dahin gestellt bleiben, bis es mir môglich ist, Material aus dem Vierwaldstättersee zur Untersuchung zu bekommen. Dass Nürer Männchen beob- achtet haben will, wage ich anzuzweifeln. Die Beschreibung der Männchen von Ergasilus sieboldi, Wenigstens eine genaue, fehlt, wegen ihrer grossen Seltenheit, bis jetzt vollständig. Wabhrscheinlich wenigstens für mich ist, dass er junge noch nicht geschlechtsreife Weïbchen für Männchen angesehen hat. Weitere Beobachtungen über parasitische Copepoden in der Schweiz sind mir nicht bekannt. Wert für uns, wenigstens in tiergeographischer Hinsicht, haben allein diejenigen von Nurer, während Fario's Angaben aus schon weiter oben erwähnten Gründen für uns kaum in Betracht fallen künnen. Hier hat das Studium der Fauna der Schweiz und ihrer biolo- gischen Verhältnisse ein grosses bis jetzt vernachlässigtes Ge- biet vor sich, dass sicherlich bei genauem Eintreten manche interessante Tatsache zoologischer, biologischer und tiergeo- graphischer Natur, aber auch in Hinsicht auf Fischerkrankun- gen, zu Tage fôrdert, oder ihrer Erklärung näher bringt. Den Anstoss zu nachfolgender Arbeit gab das mir von Herrn Dr. G. SurBeck, eidgenôssischer Fischereïinspektor in Bern, 1 NERFSHEIMER, Süsswasserfauna Deutschlands, herausg. v. Brauer, Heft XT, Jena, 1909, ? Nurer, W., Dissert. Basel, Mittéil, nat. Gesellsch,, Luzern, 1905. 150 F. BAUMANN zur Bearbeitung überlassene Achtheres-Material von der Rücken- flosse der Blaufelchen des Thunersees (Coregonus wartmanni alpinus Fato), das mich, da es sich um eine neue Art handelt, zu einer kurzen Mitteilung in der Wintersitzung der Schweize- rischen Zoologischen Gesellschaft im Dezember 1910 in Bern veranlasste. Material der gleichen Art erhielt ich dann zur Vergleichung von Herrn Prof. Dr. HEuscHER in Zürich, der sie schon im Jahre 1893 auf Coregonen (Albeli) des Zürichsees beobachtet hatte. Im Januar 1912 kam dann durch Vermittlung von Herrn Dr. SurBEecx das Ergasilus- und Basanistes-Material aus dem Zugersee dazu und fast um die gleiche Zeit erhielt ich von Herrn Prof. Dr. O. FuarMann in Neuenburg die gleiche Ergasilus-Art aus dem Neuenburgersee. Den Herren Dr. G. Sur8eck, Prof. Dr. HEuscHER und Prof. Dr. O. FunrMaxx, die mir durch gütiges Ueberlassen ihres Materials die nachfolgenden Untersuchungen ermôglichten, môochte ich an dieser Stelle meinen wärmsten Dank aus- sprechen. Alle drei zu besprechenden Vertreter der parasitischen Co- pepoden gehüren der Unterordnung der Siphonostomaten an und zwar Ergasilus surbecki der Familie der Ergasiliden, Achtheres coregoni und Basanistes coregoni der Familie der Lernaeopodiden. EÉrgasilus surbeckt nov. sp. (Fig. 1-7.) Die ersten Exemplare diser Art erhielt ich, wie schon weiter oben ausgeführt wurde, durch Herrn Dr. SuRBEcK aus dem Zugersee, wo die Tiere im Januar 1912, während der Laichzeit der Coregonen, in grossen Mengen epidemisch auftraten und das Eingehen von etwa 10 Zentner Bläuler (Coregonus wart- manni, compactus F.) verursachten. Durch das massenhafte Auf- treten der Parasiten wurden die Kiemen der Wirtstiere stark gereizt, die Folge war starke Entzündung, dann eine enorme PARASITISCHE COPEPODEN 151 Schleimabsonderung, die die Kiemen aller von Dr. SURBECK und mir untersuchten Tiere als dicker Belag bedeckte und ihnen das Atmen ausserordentlich erschwerte, wenn nicht zur Unmôglichkeit machte. Die Tiere gingen an Erstüickungs- erscheinungen zu Grunde. Die Parasiten, von denen die meisten geschlechtsreif Waren, hatten sich vor allem die hintere Seite der beiden letzten Kiemen als Anheftungsstelle ausgewählt und da mit Vorliebe die Peripherie der Kiemen, während die Kiemenbogen selbst und die Reusenzähne von ihnen gemieden wurden. Diese Beob- achtung weicht ein wenig von derjenigen NuUrERs ab. der seinen EÉrgasilus sieboldi, in der Mehrzabhl der Fälle, an der Basis der Kiemenstrahlen oder in den Winkeln der Kiemenbogen ange- troffen hat: doch auch er führt an, dass sie vor allem den äussersten Kiemenbogen bevorzugen. Starke Entzündungen der Kiemen werden von ihm ebenfalls erwähnt., Nach den Aussagen des Fischereiaufsehers des Zugersees sollen die Parasiten nur auf den Kiemen weiblicher Fische vorkommen, was mir jedoch ziemlich fraglich erscheint. Leider haben Dr. Surgeck und ich bei den von uns untersuchten Fischen das Geschlecht nicht festwestellt. Im November 1910 wurde der Parasit, während der Laichzeit der Palée (Coregonus schinzi palea, Cuv.), von Herrn Prof. Dr. Funruaxx in Neuenburg auch auf den Kiemen dieser Core- gonen nachgewiesen, doch wurde er nur an zwei von zWôl{ untersuchten Laichfischen beobachtet. Es handelte sich hier also nicht um eine Epidemie. Aus der Literatur kenne ich ausser der schon oben erwähn- ten Beobachtung Nurers nur eine einzige weitere, die sich wahrscheinlich auch auf diesen Parasiten der Coregonen der Schweiz bezieht. Es ist, wie auch schon ausgeführt wurde, diejenige von Faro. Er führt im Il. Band seines Fischwerkes, Seite 70, über diesen £rgasilus, der mit Ærgasilus steboldi wenigstens nahe verwandt sei, aus, dass er vor allem auf den Kiemen der Coregonen der Ostschweiz vorkomme und glaub! sogar, dass durch ihre intensive Saugwirkung Deformationen 152 F. BAUMANN der Reusensähne, wie er sie in einigen Fällen beobachten konnte, hervorgerufen werden. Die genaue mikroskopische Untersuchung hat nun gezelgt, dass wir es in der vorliegenden £rgasilus-Art mit einer aller- dings Ærgasilus sieboldi Yerwandten zu tun haben, die aber in mancher Beziehung so stark von den Beschreibungen und Abbildungen, die mir von Æ. steboldi zur Verfügung standen, abweicht, dass mir, wie aus dem folgenden ersichtlich, die Aufstellung einer eigenen Art gerechtfertigt erscheint. Leider war es mir nicht môglich, die wahrscheinlich grüsstenteils pelagisch Tlebenden Männechen zu beobachten, so dass ich nur auf die Beschreibung der Weibchen eintreten kann. Die Tiere (Fig. 1}, die 1m Leben von gelblicher bis milch- weisser Farbe sind und sich von den dunkelrotgefärbten Kie- men gut abheben, weisen auf der Bauchseite unregelmässig angeordnetes, aber sich hauptsächlich um die Mundôffnung concentrierendes blauschwarzes Pigment auf, wie es übrigens den meisten Ergasiliden eigentümlich ist. Ihre Länge schwankt = zwischen 1"%,6 und 1,7: die KEiersickchen messen dann noch für sich 0"",7. In der Kôrperlänge sind allerdings die Schwanzborsten inbegriffen. Die Kürperform zeigt wenig cha- rakteristisches für die Art. Der Cephalothorax hat seine grüsste Breite, die ?/; der grüssten Länge ausmacht, weiter hinten als aus den Abbildungen für Æ. steboldi ersichtlich ist. Die Rücken- seite ist gewülbt, doch nicht bei allen Exemplaren gleich stark; die Bauchseite abgeplattet, nur die Mundpartie, die ziemlich zentral gelegen ist, steht etwas vor. Die Schwimmfüsse tragen- den Segmente, die ungefähr von gleicher Länge sind, nehmen gleichmässig an Breite ab. Die geringste Breite hat das Genital- segment, es ist aber so lang wie breit und länger als die eben angeführten., Es trägt, wie auch die Abdominalsegmente Fig) am Hinterrand der Unterseite eine Reiïihe von kurzen starken Stacheln und zwei weitere Reihen solcher, die jedoch nicht so regelmässig angeordnet sind, in seiner hintern Hälfte. Die Abdominalsegmente sind bedeutend schmäler als das Genital- segment und zusammen etwas kürzer als dieses. Ihre Stachel- PARASITISCHE COPEPODEN 153 reihen, die ohne Unterbrechung der ganzen Unterseite entlang gehen, sind bald ganz am Rande, wie Fig. 2 zeigt, bald etwas weiter innen inseriert. Diejenige des dritten Segmentes beginnt aussen Jederseits mit einem grüssern Stachel. Die beiden Aeste der Furca sind so lang wie die beiden letzten Abdominalsegmente zusammen und demnach länger als sie für £. steboldi angegeben werden. Sie tragen an ihrem hintern Ende vier Borsten, wovon die innerste die längste ist. Die beiden kürzesten entsprmgen auf der Bauchseite, nicht ganz am Ende der Furcalglieder, gewühnlich am äussern Rand der lângern dorsalen Borsten, doch ist ihre Lage nicht ganz konstant. Ihre Basis ist gewühn- lich etwas verdickt und umgeben von einem Stachelkranz, bestehend aus vier winzigen Stachelchen. Die beiden äussern grossen Borsten inserieren am hintern Ende der beiden Furcal- àste. Diese von den Verhältnissen bei £rgasilus sieboldi Stark sich unterscheidenden Verhältnisse der Furca und der Bau der Mundgliedmassen, der, wie wir sehen werden, von dem- jenigen von Ergasilus sieboldi ebenfalls stark abweicht, waren mir bei der Aufstellung der neuen Art vor allen Dingen mass- gebend. Die erste Antenne ist sechsgliedrig, mittellang, die Glieder ungefahr von gleicher Länge, nach dem freien Ende zu an Durchmesser abnehmend und stark mit Borsten besetzt. Das Basalglied trägt 3, das zweite 5, das dritte 3, das vierte und fünfte 2 und das sechste 5 Borsten. Wenn wir dieser Bebor- stung, Neuenburgersee wie bei denen aus dem Zugersee, in konstanter die bei meinen Exemplaren, sowohl bei denen aus dem Anprdnung vorhanden ist, einen systematischen Wert bei- pflichten wollen, so haben wir ein neues Unterscheidungs- merkmal zwischen den beiden Arten Æ. sieboldr und £. sur- becki vor uns. Ein Vergleich meiner Abbildung mit derjenigen von Craus ! oder Norbuanx ?, die allerdings auch nicht genau MCraus, Zeitsch. Fewiss. Zool., Bd. XXWV,-1875. p. 339, Taf. XXIIT. ? NorpMaAnx, Mikrographische Beiträge zur Naturgesch. d. wirbell. Tiere, 1832, p. 9, Taf. II. 154 F. BAUMANN übereinstimmen, zeigt dies mit Deutlichkeit. Auch die Be- schreibung Norpuaxxs ist eine abweichende. Die zweite Antenne (Fig. 3) ist zu einem starken Klammer- organ umgewandelt und besteht aus vier Gliedern, von denen sich keines durch starke Auftreibung auszeichnet; der ganze Apparat ist im Gegenteil eher lang und schlank. Starke Muskel- bäinder durchziehen die beiden basalen Glieder, während in den beiden Endgliedern, die eher durchsichtig und stark chitinisiert sind, nichts mehr davon wahrzunehinen ist. Eine merkwürdige Eigentümlchkeit des zweiten und dritten Gliedes, die jedoch nur mit stärkern Vergrôüsserungen beobachtet werden konnte, müchte ich hier nicht unerwähnt lassen. Die Innenränder dieser beiden Glieder tragen, mehr ihrer gelenkigen Verbindung zu selegen, je eine kleine kegelfôrmige Erhebung. Es kônnten dies nun zwei die Funktionen von Widerhacken ausüubende Erhebungen der Cuticula sein, wie Wirsox ! eine allerdings knopfartige für Ærgasilus caeruleus anführt, doch spricht das Fehlen eines dichten Chitinbelages wenig dafür. Eher haben wir es hier mit Tastorganen zu tun, wie sie als Sinneskolben bei freischwimmenden Copepoden vor allem an den Antennen allgemein verbreitet sind. Bei der Benennung der Mundoliedmassen halte ieh mich an die von Wiisox ? eingefüuhrte, die für mich die grôsste Berech- üigung zu haben scheint. Der Bau der Mundgliedmassen (Fig. 4), dem ein systematischer Wert zuzurechnen ist, weicht bei £rga- silus surbecki slark von demjenigen bei Ærgasilus sieboldi, wie ihn CLaus * und auch Gapp { abbildet, ab. Die Mandibeln (Fig. 4, &), die sich in der Mittellinie einander nähern und nach vorn gerichtet sind, bestehen aus einem starken etwas länglichen Basalglied, an welches sich, an einem Mittel- ! Wüicsox, North American Paras. Cop. bel. to Fam. Ergasilidae, Proc. Nat. Mus., vol. 39, 1911, p. 334, Taf. 43. JONVIESON lc, p2275. MOrATSAUR EC, Dal eNXITIT Gap, Parasit-Copepoder i Finland, Ace. Soc. Fauna, Flora Fennica XXVI, 190% Taf1/"Rre 29. PARASITISCHE COPEPODEN 155 stück sitzend, ein blattf‘rmiges Endglied und ein Mandibular- laster anreihen. Ob nun dieses Mittelstück ein Ghed für sich, oder nur einen Teil des Basalgliedes darstellt, der dann aller- dings durch eine starke Chitinleiste von diesem getrennt würde, konnte nicht genau festgestellt werden. Fig. 4a befür- wortet mehr die erste Auffassung. Das blattfürmige Endglied und der Mandibulartaster. die in der Form stark von den Abbildungen von Craus abweichen, sind ringsum mit dicht- stehenden kleinen borstenfürmigen Stacheln besetzt. Die ersten Maxillen (Fig. 4, b) bestehen aus einem länglich- runden kleinen Glied, das mit zwei kräftigen nach aussen und hinten gerichteten Stacheln bewehrtist, von denen der äussere den innern an Länge überragt. Von einer Befiederung, wie sie Wizsox für die Maxillarstacheln einiger seiner nordamerika- nischen Ergasiliden anführt, konnte nichts nachgewiesen werden. Für Æ. steboldi sind nun die ersten Maxillen nach Craus tasterf‘rmig, aber nur mit einer einzigen schwachen Borste besetzt, doch ist wahrscheinlich die zweite Borste von ihm üubersehen worden, da mir aus der Literatur keine £rgastlus- Art bekannt ist, die nur eine einzige Maxillarborste aufweist. Gross und kräftig entwickelt folgen auf die ersten die zweiten Maxillen (Fig. 4e). Sie bestehen aus einem grossen, stark chiti- nisierten, fast dreieckigen Basalglied, das am innern Ende seines Hinterrandes einen stark vorspringenden Chitinhôücker trägt und durchzogen wird von den kräftigen Muskeln, die zur Bewegung des nach vorn gerichteten lüffelfürmigen zweiten Gliedes dienen. Das letztere trägt an seinem vordern Ende einen dichten Kranz kleiner Stacheln. Zwischen den Endgliedern der zweiten Maxillen liegt das Labium, eine breite schaufelfürmige, mit einem dicken Chitin- rand versehene Platte. Kieferfüsse fehlen vollständig. Die Schwimmfusspaare weisen im Bau und in der Zahlihrer Glieder grosse Aehnlichkeiten mit denjenigen von Æ. steboldi auf. Vor allem sei schon hier bemerkt, dass der Exopodit des 156 EF. BAUMANN vierten Fusspaares, wie bei jenem, auch nur aus zwei Gliedern besteht, und dass das fünfte ganz rudimentär'geworden ist. Die Beborstung ist aber von der für Æ,. sieboldi angegebenen verschieden. Der erste Schwimmfuss (Fig. 5) besteht aus einem grossen Basalglied, einem dreigliedrigen Exopodit und einem aus gleich viel Gliedern gebildeten Endopodit. Das Basalglied Wägl an seinem äussern Rand eine haarfôrmige Borste. Das erste Glied des Exopodits, das an seinem Aussenrand mit einer Reihe feiner Stacheln versehen ist, trägt eine weitere solche, schräg über die Mitte verlaufend, und an seinem vordern Ende einen kurzen nach aussen gerichteten Stachel. Das kürzere zweile Glied weist, neben einer grossen am Innenrand inse- rierten Borste, am Aussenrand einen ähnlichen wenn auch etwas kleinern Stachel, wie er für das erste Glied beschrieben wurde, und daneben drei Reihen nach aussen gerichteter Stacheln auf. Das kurze breite Endglied ist mit fünf langen Ruderborsten und zwei nach aussen weisenden Stacheln ver- sehen. Die Innenränder der Glieder des Endopodits sind ihrer ganzen Länge nach mit feinen Stachelreihen armiert. Das erste und zweite Glied tragen am Aussenrand jedes eine lange Schwimmborste und das kürzere Endglied, neben vier langen Schwimmborsten, zwei mit Bürsten versehene kurze Stacheln. Die nun folæenden Schwimmfusspaare (Fig. 6), das zweite und das dritte, stimmen in ihrem Bau überein. Das Basal- glied, das hier eine längere Form besitzt als beim ersten, aol an seinem Innenrand zwei Reihen kleiner starker Dornen. Am ersten grüssten Glied des Exopodits ist am Aussenrand ein kleiner Stachel, am zweiten Glied am Innenrand eine starke Schwimmbhorste und am dritten sechs solcher zu beobachten. Die Glieder des Endopodits, deren Innenränder ebenfalls mit feinen dicht stehenden Dornen versehen sind, tragen, das erste eine am Aussenrand inserierte Schwimmborste, das zweite zwei und das dritte, neben einem endständigen Stachel, vier Schwimmborsten. Der Bau des vierten Schwimmlusses (Fig. 7) stellt vor allen PARASITISCHE COPEPODEN 457 4 Dingen Æ£. surbecki systematisch in die Nähe von Æ. sieboldi. Beide haben einen nur aus zwei Gliedern bestehenden Exopo- _diten. Das grosse Basalglied trägt hier, wie beim zweiten und dritten Schwimmfusspaar, am innern Rand zwei deutliche Stachelreihen. Das erste lange Glied des Exopodits besitzt am Aussenrand nur drei kleine Dornen. das zweite an seinem hintern Ende fünf lange krältüige Schwimmborsten. Der Innen- rand des dreigliedrigen Endopodits ist wieder vollständig bedornt. Das erste Glied ist mit einer, das zweile mit zwei und das dritte, neben einem endständigen Stachel, mit drei Schwimmbhorsten versehen. Der rudimentäre füunfte Schwimmfuss (Fig. 2, der beim Stützen der Eiersäckchen mithilft, besteht nur noch aus einem mit drei Borsten versehenen Glied. Von diesen inseriert die längste an seinem freien Ende, eine etwas kürzere mehr auf die Innenseite verschoben und die dritte an der Mitte der 3aSis. Der innere Bau der ganzen Familie der Ergasiliden wurde von Wizsox in seiner schon weiter oben angeführten Arbeit über North American Ergasilidae in mustergültiger Art be- schrieben, so dass ich bei Æ. surbecki auf seine Behandlung verzichten kann. Nach Fertigstellung dieser Beschreibung, kam mir eme Ar- beit von T. FreibeNrezr betitelt : Morphologisch-systematische Bemerkungen über Ergasilus Sieboldi Nordm., nebst vorläu- gen Mitlleilungen über die Lebensgeschichte des Tieres, zu Gesicht., die in Lunds Univ. Arsskr. N. F.' Afd. 2 Bd. 6. N° 3 erschienen ist. Es steht ausser allem Zweifel, dass es sich bei der von dem Verfasser unter dem Namen £. sieboldi beschrie- benen Art, die er zuerst an den Kiemen von Æsox lucius, dann aber auch in der Ostsee und in verschiedenen Binnengewässern Schwedens nachweisen konnte, um das vleiche Tier handelt. das von mir im obigen unter dem Namen £. surbecki angefübrt und beschrieben wurde. Er behandelt in seiner Arbeit aller- dings nur den Bau des Abdomens und die Genitalüffinungen und verweist im übrigen auf eine noch zu erscheinende Arbeïit. 158 EF. BAUMANN à Seine Abbildung des Abdomens weicht von meiner darin etwas ab, dass die Stachelreihen an den hintern Rändern der Abdo- minalsegmente nach ibm in der Mitte unterbrochen, während sie bei allen von mir untersuchten Exemplaren durchgehend sind, wie ich es abgebildet habe (Fig. 2. Der Verfasser hat, wie ich, vier Abdominalborsten an den beiden Furcalästen beobachtet und glaubt nun, dass die beiden innern von den altern Forschern infolge ungenügender optischer Hülfsmittel ubersehen worden seien, so von Norpuanx, KRÔYER, MIILNE- Ebwarps, CLAUs, Gapp, und dass dann ihre Beschreibungen in die Zusammenstellungen von Horer, Lamperr und Neres- HEIMER aufoenommen worden seien. Hierher wäre dann auch WiLson 1911 mit seiner Beschreibung zu zählen. Von Craus glaubt FretbexFELT nicht. dass er wirklich Æ. sieboldi unter- sucht habe. Zur Stützung seiner Annahme führt er drei Auto- ren, THORELL. Sas und OLSsSON an. TnoreLzz bildet in seiner Arbeit über ascidicole Copepoden ein mit drei Borsten verse- henes £Ergasilus-Abdomen ab, doch bezweifelt FREIDENFELT selbst, dass es zu Æ. sieboldi zu rechnen sei. Sars beschreiïbt einen Æ£. depressus, der wahrscheinlich eine Jugendform von E. sieboldi sei und von dem Verfasser annimmt, dass es sich « ziemlich unzweifelhaft so verhalte », der auch drei Furcal- borsten besitzt. Der dritte, OLssox, glaubt mit Sicherheit an einem einzigen Exemplar auf Abramis alburnus drei Borsten wahroæenommen zu haben, bei allen übrigen nur zwei. Von allen Autoren, die sich mit Æ. stebol/di beschäftigt haben, hätte also bis jetzt keiner vier Abdominalborsten an jedem Furealast nachweisen künnen ; FReIDENFELT wäre der erste gewesen und seine Beobachtungen würden durch meine bestärkt. Dass Norp- MANN, trotzdem er ein ausserordentlich genauer Beobachter war, die zwei weitern Abdominalborsten übersehen haben künnte, gebe ich zu. Dass diese Annahme auch für CLaus zu- treffend set, môchte ich bezweifeln, und zu behaupten, er hätte eine andere Art untersucht, ist ziemlich einfach. Was nun die drei Stützen seiner Ansicht anbetrifft, so môüchte ich bemerken, dass die vierte Borste nur wenig kleiner ist als die dritte, und PARASITISCHE COPEPODEN 159 dass nach meiner Meinung ein Uebersehen der vierten, wenn man die dritte beobachtet, wenig wahrscheinhich ist. Zudem bezweifelt Verfasser selbst, dass TaoreLzz Æ. steboldi untersucht habe: Sars beschreibt eine neue Art. die von FREIDENFELT als Jugendform von Æ. steboldi angesehen wird; verbliebe noch Ozssox, der ein einziges Exemplar kennt. Ist es nun nicht wahrscheinlicher, dass diese drei Autoren eben eine Art mit drei Furcalborsten untersucht haben, wie solche durch Wirzsox mit Sicherheit aus Amerika bekannt sind, um nicht £. triseta- ceus, den der Verfasser auch anzweifelt, anführen zu müssen. Es war mir bis jetzt allerdings auch noch nicht môglich, einen richtigen Æ. steboldi zu untersuchen; doch glaube ich in der obigen Beschreibung gezeigt zu haben, dass die Tiere, die mich zur Aufstellung einer neuen Art bewogen haben und die mit den Exemplaren von FREIDENFELT zwWeifellos übereinstimmen, abgesehen vom Abdomen, auch in verschiedenen andern Punk- ten von den mir zur Verfügung stehenden Beschreibungen und Abbildungen von Æ. sieboldi abweichen. Bis mir Untersuchun- gen des Originalmaterials ihre Unrichtigkeit nachweisen, glaube ich an meiner Auffassung festhalten zu dürfen. Die Untersuchungen FreipexreLrs über die dorsalgelegenen Genitalüffnungen sind von grosser Genauigkeit und stimmen überein mit den Beobachtungen von Wirsox, der bei seinen amerikanischen Ergasiliden ähnliche Verhältnisse findet. Sie sind in meiner Abbildung des Abdomens von £. surbecki nur schematisch angedeutet worden. Seine Hypothese, dass die Vierzahl der terminalen Furcal- borsten, die bei den freien Copepoden das gewühnliche ist, auch bei Ergasiliden grosse Verbreitung geniessen dürfte, hat vieles für sich. Doch môchte ich nur anführen, dass Wirsox. dem man sicher nicht Ungenauigkeit in seinen Untersuchungen vorwerfen darf, bei keiner amerikanischen Art vier Borsten beobachtet hat. In allen Fällen waren es zwei oder drei. 160 F. BAUMANN Achtheres coregont nov. Sp. (Fig. 8-12.) Das Material stammt zum Teii aus dem Thunersee, zum Teil aus dem Zürichsee und wurde mir, wie schon oben angeführt wurde, von Herrn Dr. SurBeck und Herrn Prof. Dr. HEUSCHER in lebenswürdiger Weise zur Bearbeitung überlassen. Aus mündlichen Mitteilungen, die mir von Dr. SurBEeck œemacht wurden, und aus der Publikation seines 1m November 1910 in der Bernischen Naturforschenden Gesellschaft gehal- tenen Vortrages über : £rne auflallende Parasitenhäufung bei Coregonen, in der Fischereizeitung, geht für die Biologie der Tiere folgendes hervor : Sie wurden von ihm nn Herbst des Jahres 1910 für die Coregonen des Thunersees nachgewiesen, wo sie ausschliesslich an der Basis der Rückenflosse von Core- gonus wartmannt alpinus Fatio vorkommen. Er glaubt mit Recht, dass die Bevorzugung der Rückenflosse darin seinen Grund hat, dass die Tiere hier am besten vor dem Abgestreift- und Abgeschütteltwerden geschützt sind, viel besser als an den paarigen oder an der Schwanzflosse. Nach den Beobachtungen von Prof. HEeUscHER aus dem Jahre 1893 kommt der Parasit bei Coregonen (Albeli) des Zürichsees in den meisten Fällen auch an der Basis der Rückenflosse vor, lindet sich aber auch nicht selten an der Basis der paarigen Flossen ; an andern Kôrperstellen hüchst selten. Er konnte manchmal an einem Fisch zwei, drei bis vier Exemplare beob- achten. In einzelnen Fällen war eine entzündete Umgebung der Ansatzstelle zu beobachten, in der Regel aber ist keine Entzüundung bemerkbar. Der Parasit ist beim Albeli nicht gerade häufig, doch kann er auch nicht als selten bezeichnet werden. Die Tiere haflen sehr fest an ihren Wirten:; will man sie mit Gewalt entfernen, so reisst gewôhnlich der tief in der Haut steckende Chitinknopf oft mit ihm sogar Stücke der Arme ab. PARASITISCHE COPEPODEN 161 Die Art gehôürt ihrem Bau nach in die Familie der Lernae- opodiden. Ihre Unterbringung in eine Gattung machte mir einiges Kopfzerbrechen, endlich entschloss ich mich aber doch das Tier, trotz des abweichenden Baues seines Chitinknopfes, der Mundgliedmassen und seines ganz verschiedenen Aufent- haltsortes, wegen des gegliederten Baues des Abdomens, als neue Art der Gattung Achtheres zuzuteilen. Eine Vergleichung mit der Beschreibung des am besten bekannten Vertreters der Gattung Achtheres, A. percarum Nordm., begründet meine Zweifel. Auch ist mir bis jetzt keine Achtheres-Art bekannt, die auf der Kürperoberfläche ihrer Wirtstiere schmarozt. Achteres percarum, der gewüôhnlich in der Mundhôühle, am Gaumen und an der Zunge von Perca fluviatilis und Lucioperca vorkommt, wurde allerdings in Ausnahmefällen auch auf der Haut von Barschen beobachtet. Andere von Gabp ‘und WiLson ? beschriebene Arten schmarotzen nur in den Kiemen ihrer Wirtstiere. Leider muss ich mich auch hier auf die Beschreibung der Weibchen beschränken, da es mir nicht môglich war Männchen zu erhalten. Auf den ersten Blick fällt die langgestreckte Kürpergestalt der Tiere auf (Fig. 9). Das Vorderende des Cephalothorax ist lang ausgezogen; der Hinterleib besteht wie bei Achtheres per- carum aus füunf Segmenten, ist aber viel schlanker als bei ihm. Lang und schlank wie der Kôrper sind auch die Eiersäckchen. Sie zeigen in ihrem Bau keine nennenswerten Schwankungen, stüimmen im Gegenteil bei den Exemplaren der beiden Seen überein. Diese Beobachtung für die neue Art steht im Gegen- satz zu solchen von Norpuanx * und Craus #, die bei A. percarum grosse Verschiedenheiten im Bau und Grüsse der Eiersäckchen WGADD, L:.c:, p. 22:pl. 1, fig. 1-Us 2? Wizsow, Vorth American parasitic Copepods. Part 9. The Lernaeopodidae. Proc USE Nat. Mus., 4917, p. 189. # NorDManN, L. c., p. 76. * CLaus, Ueber den Bau und die Entwicklung von Achtheres percarum, Zeit. wiss. Zool., Bd. XI, 1862, p. 288. 162 F. BAUMANN beobachteten. Auch Gapp'! führt solche für A. sandrae an. Die Eier von À. coregonti Waren gewôhnlich in 7-8 Reïhen an- geordnet. Die Länge des ganzen Tieres, die Eiersäckchen nicht mitserechnet, beträgt im Mittel 7-8"; die Eiersäckchen allein messen dann noch 5-6"". Die andern Achtheres-Arten sind bedeutend kleiner, A. percarum ist nur 4-5"" lang und seine Eiersickchen messen nur 2-3"", À, sandrae nach Gap 3,5. Wichtiger als diese mehr schwankenden Merkmale ist der charakteristische, von dem der übrigen Achtheres-Arten stark abweichende Bau der Mundgliedmassen, des Chitinknopfes und der innern Maxillarfusse. Die ersten Antennen oder Tastantennen bestehen aus drei Gliedern und inserieren zu beiden Seilen des Saugrüssels. An ihren Enden konnten gewôhnlich nur zwei häckchenfôormige Gebilde beobachtet werden, die vielleicht den Rest abgebro- chener Borsten repräsentieren. Wenn wir die Antennen von A. percarum zum Vergleich heranziehen, so sind diese auch dreigliedrig, haben aber am Endglied drei endständige Borsten. Die zweiten Antennen (Fig. 8, a) sind von kräftigem aber plumpem Bau und überragen den Saugrüssel zu beiden Seiten. Sie bestehen aus einem Basalglied, einem mittlern Glied, einem äussern und einem innern Endglied. Der äussere Ast ist gross, merkwürdig kolbig aufgetrieben und zeigt eine viel weitergehende Bewehrung, als z. B. der von A. percarum. Anstalt 3-4 kurze zahnfôrmige Spitzen finden wir hier etwa 50 kleine Chitinstacheln, deren Spitzen alle nach aussen ge- richtet sind. Auch das massige Mittelglied weist am Aussen- rande Stacheln auf. Ein Maximum der Bewehrung zeigt der Innenast. Er besteht eigentlich aus zwei Teilen, aus einer mehr nach der Bauchseite verschobenen kugeligen Ausstülpung, die über und über mit nach aussen gerichteten Dornen bedeckt ist und aus dem eigentlichen Endglied, das, neben zwei grüssern E Izäl à ina ra y for 1 ps | ‘CA rRIQ d H AW Le. snazannen, eine warzenioI m1ge nacn aussen welIsendae ervol AGADD, l'es lai, Eli. 1. PARASITISCHE COPEPODEN 163 ragung trägt, die an ihrer Spitze mit einem kräftigen Dorn versehen ist und über ihre ganze Oberfläche zerstreute Stacheln tragt. Die ganze Anhäufung von Zähnen und Stacheln, die uns bei der Untersuchung des Tieres sofort auffällt, haben wir sicher als Anpassungserscheinung an die Lebensbedingungen und den Aufenthaltsort der Art aufzufassen. Es ist von vorne herein klar, dass ein Tier, das auf der äussern Kôürperoberfläche eines an- dern schmarozt, einen viel ausgebildeteren Anheftungsapparat nôtig hat, um sich festhalten zu künnen, als ein anderes, das sich in der Mundhühle, am Gaumen oder an der Zunge seines Wirtstieres aufhält. Besonders unsere neue Art, die auf einem schnellschwimmenden Fisch schmarozt, bedarf eines ausge- zeichneten Anheftungsapparates und da leisten dann die vielen Dornen, die beim Festhalten die Funktionen von Widerhacken ausüben, ausgezeichnete Dienste. Es ist auch begreiflich, wenn die Tiere die Rückenflosse bevorzugen; auf diesen Punkt hat schon SurBeck aufmerksam gemacht. Die Gefahr des Abge- streiftwerdens ist hier die kleinste, wenigstens kleiner, als an den vielbewegten paarigen Flossen oder an der Schwanzflosse. Aus den gleichen Gründen, bedingt durch die gleichen Ur- sachen, weist auch, wie wir später sehen werden, das innere Maxillarfusspaar eine viel stärkere Ausbildung auf. Der Saugrüssel (Fig. 8, D) stellt, ähnlich wie bei À. percarum, eine kegelfürmige Erhebung zwischen den zweiten Antennen dar. An seinem vordern Ende, etwas auf die Bauchseite ver- schoben, liegt die Mundüffnung, umgeben von einem wulstigen mit Borsten bedeckten Rand und gestützt von zwei seitlich gelegenen grossen Chitinplatten. Borsten, wie wir sie auf dem Mundrand beobachten., kommen auch im Innern der Mundhôübhle vor. Die Mandibeln (Fig. 8, c. Fig. 11) Hegen im Innern der Saugrôhre und tragen an ihrem vordern Ende nach unten gerichtete Zähne, die, wie schon Craus ausführt, zum Ver- wunden der Wirtstiere dienen. Sie sind bei A. coregoni in der Zahl von 4 grüssern und 4 kleinern vorhanden. Auf die durch sie verursachte Wunde wird dann der Saugrüssel aufseselzt. Rev. Suisse DE Zoo. L. 21. 1913. 11 164 F. BAUMANN Von dem vordern Maxillenpaar der freilebenden Copepoden bleiben bei den Schmarotzerkrebsen aus der Familie der Ler- naeopodiden nur zwei tasterfôrmige Hückerchen (Fig. 8, d) übrig, die ausserhalb der Saugrôühre liegen. So stellen sie nach Czraus bei À. percarum handfôrmige, mit drei borstentragenden Fortsätzen versehene Gliedmassen dar. Bei A. coregonti sind es längliche keulenfôrmige Gebilde, die an ihrem vordern Ende auf zwei kleinen Erhebungen je einen Stachel tragen. In einzel- nen Fällen konnte ich mit starken Vergrüsserungen am äussern Rand ein weiteres kleines Zähnchen beobachten. Das hintere Maxillenpaar zerfällt nach CLaus in seine beiden este und dient bei den Lernaeopodiden nur noch zum An- klammern. Die innern Maxillarfüsse (Fig. 10), die Klammerfüsse blei- ben, tragen nach Craus bei À. percarum, Wenn wir diese best- bekannte Form wieder zum Vergleiche heranziehen wollen, einen langæestreckten scharfen Hacken, welcher nach dem innern Rande des umfangreichen Mittelgliedes eingeschlagen werden kann. Bei A. coregoni ist das stark chitinisierte End- glied, das auch eingeschlagen werden kann, nicht hackenfür- mig, sondern eher keulenfürmig, und trägt an seinem vordern Ende zwei mit den Spitzen einander zugerichtete starke Zähn- chen. Das zweite und dritte Glied verden hauptsächlich aus- gefüllt von der ausserordentlich starken Bewegungsmuskulatur fur das Endglied. Starke Chitinleisten bieten den Muskeln aussezeichnete Anheftungspunkte. Die Basalglieder stossen in der Mittellinie zusammen und sind fest mit einander ver- bunden. Die äussern armfôrmigen Maxillarfüsse sind am Vorderende verwachsen, doch so, dass man eine deutliche Trennungsnaht beobachten kann, und tragen den Chitinknopf (Fig. 12). Diese armfôormigen Gebilde, die von einer Menge Längsmuskeln durchzogen werden und viele Querrunzeln tragen, sind bei A. coregont kürzer als bei À. percarum, wenn sie sich nicht beim Conservieren contrahiert haben, was man vielleicht aus den wulstartigen Enden schliessen kann. Ueber die Stellung PARASITISCHE COPEPODEN 165 der Arme beim lebenden Tier kannn ich keine genauen An- gaben machen. Bei meinen conservierten Exemplaren waren sie in den meisten Fällen schräg nach hinten gerichtet und wurden nur zur bessern Vergleichung mit A. percarum nach vorn über den Kopf hinaus gelegt. Der Chitinknopf zeigt in seinem Bau grosse Abweichungen von dem der andern Achtheres-Arten. À. coregoni ägt an den verwachsenen Armen einen kugeligen oder zwiebelf6rmigen Knopf mit kurzem Hals, der ganz aus homogenem Chitin be- steht und weder Einstülpungen noch Knôtchen zeigt. In das Innere der Kugel treten, aus den Armen kommend, zwei am vordern Ende blindgeschlossene Kanäle ein. Bevor wir die Maxillarfüusse verlassen, seien noch die vier Drüsen erwähnt, die Craus schon bei ganz jungen Larven- stadien von À. percarum beobachtet hat. Sie liegen an der Basis der Maxillarfüsse und werden von ihm als Excretionsorgane bezeichnet. Sie waren alle vier bei meiner Art vorhanden. Die zwei innern finden wir, dem Darm aufliegend, zwischen den innern Maxillarfüssen. Ihre Ausführungsgänge münden nahe zusammen an der Stelle, wo sich die Basalglieder der innern Maxillarfüsse berühren. Die äussern stellen langgestreckte Gebilde dar, die wahrscheinlich an der Basis der äussern Maxillarfüsse ausmünden. Der innere Bau, vor allem der des Hinterleibes, zeigt grosse Analogien mit den Verhältnissen bei A. percarum, die von Norpmanxx und Craus in mustergültiger Weise beschrieben und abgebildet werden. Der Darm verläuft ohne Windungen und ohne Anhangs- organe als gerades dünnwandiges Rohr durch den ganzen Kôürper. Die Mundôffnung, die schon bei der Besprechung des Saugrüssels beschrieben wurde, liegt, wie die After6finung auch, etwas auf die Unterseite verschoben. Von der Mund- üffnung führt ein kurzer Oesophagus in den etwas erweiterten Magenabschnitt des Darmes, dessen Bau aber, wie aus Quer- schnitten deutlich zu erkennen ist, keine nennenswerten Unterschiede von den andern Darmteilen erkennen lästs. 166 F. BAUMANN Beim Eintritt in den Hinterleib verengert sich das Darmlumen, um dann gegen das Hinterende zu wieder stark an Durchmesser zuzunehmen. Der Darm bildet hier, bevor er in den wieder engern Endabschnitt übergeht, eine zweite Anschwellung. Hauptsächlich in seinem hintern Teile zeichnet er sich durch eine grosse Zahl regelmässig aufernander folgender Querrun- zeln aus. Magen und Enddarm von A. percarum sollen nach CLats musculôse Wandungen besitzen, die sich wellenfôrmig in peristaltischen Bewegungen contrahieren. Sie sind an Quer- schnitten von À. coregont deutlich zu erkennen. In das Darm- lumen springen, hauptsächlieh im hintern Abschnitt, eine grosse Zahl von Darmzotten weit ins Innere vor. An der zweiten An- schwellung des Darmes, etwas hinter der Mitte des Hinter- leibes, setzen sich quergestellte Muskeln an, die wahrschein- lich den Darm, wie bei A. percarum und'andern, in rythmischen Bewegungen im Kôrper hin und her bewegen. Der Aussenwand des Darmes folgen vereinzelte grüssere Längsmuskelbündel, die voraussichtlich eine Kontraktion des Darmes von vorn nach hinten lebhaft unterstützen. Leider war ich nie 1m Besitz von lebenden Exemplaren, um diese Bewegungen des Darmes beobachten zu kônnen. Die Längsmuskelbündel liegen in einer cavernüsen Serosa, die durch unregelmässige faserige oft kreuzfürmig angeordnete Ausläufer mit andern Organen, vor allem aber mit der Leibes- wand in Verbindung steht. Der ganze Hinterleib ist durchsetzt von einem aus längs- und querverlaufenden Muskeln bestehenden Muskelnetz, das wahr- scheinlich dazu dient denselben auszudehnen und zu verkürzen. Zwei starke Muskelbündel verlaufen zu beiden Seiten des Darmkanals und verbreiten sich an den Grenzen der einzelnen Segmente, künnen sich sogar in einzelne Partien auflüsen. An den Segmentgrenzen selbst sind quergestellte Muskeln zu beobachten. Die rythmischen Bewegungen des Darmes, seine Kontrak- tionen und diejenigen des ganzen Hinterleibes bedingen eine Blutcirkulation im ganzen Kürper. Das dünnwandige, lang- PARASITISCHE COPEPODEN 167 sestreckte, sackartige Herz liegt in der dorsalen Hälfte des Cephalothorax und steht wahrscheinlich durch zwei Stigmata, ein vorderes und ein hinteres, in Verbindung mit dem Blut- lagunensystem des Kôürpers. Seine Wandungen sind von Mus- kelfasern durchzogen, so dass angenommen- werden kann, dass das Herz durch rythmische Kontraktionen der Cirkulation des Blutes Vorschub leistet. Bluthahnen sind vor allem wahr- zunehmen im stark entwickelten, fettartig durchsetzten Binde- gewebe des Rückens, dann aber auch in den Aufhängebändern des Darmes. Das Nervensystem ist äusserst schwierig zu beobachten, weist aber ebenfalls grosse Aehnlichkeit mit demjenigen von A. percarum auf. Es besteht auch hier aus einer grossen Ganglienmasse um den Schlund herum und aus einer Bauch- ganglienkette, besser einem Bauchmark. Die erstere setzt sich zusammen aus den verschmolzenen Gehirn- und Schlund- vanglien. Das Gehirnganglion bildet nur einen geringen Teil des ganzen Ringes, während der weitaus grüsste Teil dem untern Schlundganglion zufällt, an den man in einigen Quer- schnitten deutlich erkennen kann, dass es aus zwei zusammen verwachsenen Ganglienmassen besteht, ohne dass es müglich wäre äusserlich noch eine Trennung wahrzunehmen. Allem Anscheine nach ist das untere Schlundganglion auch hier aus der Verschmelzung der einzelnen Ganglien der Mundglied- massen hervorgegangen, wie es auch Wirsox für seine Erga- siliden annimmt. Die Ganglienzellen sind überall peripher angeordnet, während das Innere von faserigen Nervenzellen vebildet wird. Den Verlauf der abgehenden Nerven zu beobachten, ist an konserviertem Material fast unmôglich. Annehmen darf man, wie dies auch CLaus für das letzte Larvenstadium von A. per- carum angiebt, dass «eine Reïihe von paarigen Nerven nach den Antennen, Mundteilen und Kieferfüssen laufen. » Die Antennennerven entspringen dann wahrscheinlich am obern Schlundganglion, diejenigen der Mandibeln, Maxillen und Kieferfusse am untern Schlundganglion. Es lassen sich nun 168 F. BAUMANN auch auf Schnitten nervôüse Partien erkennen, die zu Antennen und Mundteilen verlaufen, doch fehlt ein Zusammenhang voll- ständig. Aufgefallen sind mir einige gangliüse Massen im vordern Teil des Saugrüssels. Es ist nach meinem Dafürhalten nicht ausgeschlossen, dass wir es hier mit gangliôsen An- schwellungen an der Basis der Antennen, der Mundteile und der Kieferfüsse zu tun haben. Nach hinten giebt die grosse Schlundganglionmasse das Bauchmark ab, das man auf OQuerschnitten ziemlich weit in den Hinterleib hinein verfolgen kann. In einigen wenigen ist es môglich, seine Zusammensetzung aus zwei Längsnerven zu beobachten, ferner auch seitlich abgehende Nerven, doch kann man hier kaum von einer Bauchganglienkette sprechen. An Totalpräparaten ist es unmôglich unter dem stark ver- zWeiglen nach allen Seiten traubig auféetriebenen Eïleiter den Eierstock wabhrzunehmen. Aus Schnittserien geht hervor, dass er, überlagert vom Eïleiter, im vordern Drittel des Hinter- leibes, aber mehr auf die Unterseite verschoben, liegt. Er setzt sich aus einer grôüssern Anzahl Schläuche und Lappen zusam- men, in denen eine Menge grüsserer und kleinerer Eïer wahr- zunehmen ist, und geht nicht einfach in den Eileiter über. An den in diesen Schläuchen und Ausläufern enthaltenen Eikei- men, die mit ihren Membranen in Reïihen aneinander liegen, kann man ein deutliches Keimbläschen und einen grossen Keimfleck beobachten. Man trifft nun diese schnurartigen Eireihen im ganzen Lumen des Eileiters, aber immer im Ge- folge eines geschlechtsreifen, dotterreichen Eies, an. Nach CLaus! müssen wir diese Schnüre als Sprossen des Keim- stockes auffassen, die sich nicht frei in die Leibeshôhle hinein verzweisen konnten, sondern in das Lumen des weiten Eier- behälters hineinwucherten. Sie sollen mit dem Eierstock in Zusammenhang stehen bleiben. Eine andere Auffassung ver- tit Wizsox?, der diese Verhältnisse an 4. ambloplitis Kellicott l Craus, Zeitschr. wiss. Zoologie, 11. Bd., 1862, p. 305. 2 Wrusox, Morth American Parasitic Copepods, Part 9: The Lernaeopodidue, Proc. U: St-Nat: Mus:,1911,-p- 194 PARASITISCHE COPEPODEN 169 untersucht hat. Nach ihm werden diese Eizellenfilamente vom Eierstock abgestossen, gelangen in den Eileiter und stehen in keinem Zusammenhang mehr mit ersterem. Immer die letzte Zelle, also die im Eierstock zuerst gebil- dete, entwickelt sich zum geschlechtsreifen, grossen, dotter- reichen Et, das dann in die Eiïersäckchen abgestossen wird, um der Entwicklung der nächsten Platz zu machen. Nach Wirsox entwickelt sich nun eine Zelle nach der andern der ganzen Eizellenfilamente auf diese Weise. Aehnliche Verhältnisse führt er auch für die Ergasiliden an. An keinem einzigen Schnitt durch den Hinterleib von A. coregoni War es mir môüglich einen Zusammenhang der Eizellenfilamente mit dem Eierstock zu beobachten, so dass ich mich auch genûütigt sehe, der Auffas- sung WiLsows trotz ihrer Sonderbarkeit den Vorrang zu geben. In einigen Fällen war die auf die Eizelle folgende Filamentzelle stark vergrôüssert, ein Zeichen dass die erste bald abgestossen wird, um der Entwicklung der zweiten Platz zu machen. Der Bau der Eier selbst stimmt im grossen und ganzen mil dem von Wizson für diejenigen von A. ambloplitis beschrie- benen überein. Die grossen, reifen Eier umgeben sich vor der Ablüsung von ihren Filamenten mit einer deutlichen, sehr dünnen strukturlosen Menibran. Das ganze Innere. ist erfüllt von einer grossen Zah]l rundlicher oder ovaler Dotterkugeln, die, wo sie zusammenstossen, oft etwas abgeplattet sind. Im ganzen Ei zerstreut treffen wir eine grüssere Anzahl in ihrer Grüsse stark schwankender Vacuolen an. Die grüssten sind etwa 5-6 Mal grüsser als die Dotterkugeln, andere dagegen kaum grôsser als diese. Der Eikern ist ungefähr von der Grüsse der grôssten Vacuole, von rundlicher oder ovaler Form, und mit einer deutlichen Membran versehen. Er enthält einen gut wahrnehmbaren, mit Haematoxylin sich dunkel färbenden Nucleolus, und auch das übrige im Kern verteilte Chromatin- material farbt sich in diesem Farbstoff dunkel. Das Cytoplasma liegt als dünne Schicht der Eimembran an und färbt sich bei Jüngern Eiern im Haematoxylin bläulich. Die Eier werden wahrscheinlich auch hier in der Nähe des 170 F. BAUMANN Receptaculum seminis befruchtet, dann mit einer dichten, von der Cementdrüse gelieferten Membran umgeben und gelangen durch die seitlichen, oberhalb der Mitte des Genitalsegmentes selegenen, von Chiünleisten gestützten Geschlechtsüffnungen in die äussern Eiersäckchen, wo sie einen Teil ihrer weitern Entwicklung durchmachen. Als Anhangsorgane des Geschlechtsapparates sind im wei- tern die Cement- oder Kittdrüsen und der Begattungsapparat zu besprechen. Die Kittdrüsen liegen, wie bei den andern Achtheres-Arten, zu beiden Seiten des Hinterleibes ausserhalb der Eileiter. Im dritten Kôürpersegment, in einem dünnern abgerundeten mehr dorsalwärts gelegenen Ende beginnend, verlaufen sie schräg durch den Kôrper, um auf der Unterseite am obern Ende des Genitalsegmentes in den Eïleiter zu mün- den, nachdem sie im letzten Abschnitt eine starke Anschwel- lung erlitten haben. Von Einschnürungen, Quercontouren und Ringelungen, wie sie NorbMaxx und CLaUS für die Kittdrüsen von À. percarum anführen, ist bei À. coregoni wenig oder nichts zu beobachten. Der Querschnitt des längsgerichteten nicht angeschwollenen Teiles der Kittdrüsen zeigt eine fast kreisrunde Form, doch liegt das Lumen etwas excentrisch, indem die secretabson- dernden Zellen in einer dicken Schicht auf der Aussenseite angeordnet sind. Die innere Seite wird nur durch eine dünne Wand gebildet, an der sich die Aufhängebänder für das ganze Organ anheften. In der Drüsenschicht der Aussenseite erschei- nen vor allem die nach der Bauchseite hin gelegenen Zellen stark aufsetrieben und sind wahrscheinlich die Hauptprodu- zeuten der Kittmasse. Thr Protoplasma und ihre Kerne sind nur noch als dünne Wandbelege zu beobachten, doch muss auch für die andern angeführt werden, dass Kerne nur schwierig nachzuweisen sind. Der kugelige aufsetriebene Endteil vor der Ausmündung in den Eileiter hat nun, im Gegenstaz zum an- dern, seine Drüsenschicht hauptsächlich auf der Innenseite, doch ist sie hier lange nicht so stark entwickelt. Die Kittmasse selbst ist im obern Teil homogen und wahr- PARASITISCHE COPEPODEN y! scheinlich ziemlich dünnflüssig. Beim lebenden Tier das Lumen der Drüse vollständig ausfüllend, schrumpft sie bei der Con- servierung stark ein und farbt sich intensiv mit Eosin und Säure- fuchsin. Im Endteil zeigt sie eine deutliche wabige Stuktur, was auf eine dichtere Konsistenz schliessen ‘lisst. Der Begattungsapparat besteht aus den gleichen Teilen, wie sie Craus für A. percarum anführt. Die kleinen dunkelroten, mit dicken Chitinwandungen versehenen Kügelchen an den Spitzen des Hinterendes konnten fast bei allen geschlechts- reifen Exemplaren beobachtet werden. An sie setzen sich dann die Spermatophoren der Männchen an, deren Inhalt sich in das Lumen der Kügelchen ergiesst, in den beiden langen dünnen Kanälen emporsteigt, um endhch in den weiten, dickwandigen. unterhalb des Darmes liegenden Querkanal zu gelangen. Dieser verbindet die beiden Endstücke der Eileiter und durch ihn treten dann die Spermatozoen in diese ein. Ihm allein künnte der Name Receptaculum seminis gegeben werden, wenn man diesen Ausdruck auf die vorliegenden Verhälinisse überhaupt anwenden will. Bei Achtheres percarum hat er das kleinste Lumen in der Mitte und erweitert sich nach den Ausmündungs- stellen in die Eïleiter trichterfôrmig; bei A. coregoni Weist er den grüssten Querschnitt in der Mitte auf und zeigt keine Erweiterungen an den Enden. In diesem Querkanal konnten nun mit den stärksten Ver- grüsserungen bei einigen Exemplaren Spermatozoiden nach- gewiesen werden. Sie sind ausserordentlich klein, von rund- licher oder ovaler Gestalt, mit grossem Kern, der sich in Haematoxylin intensiv färbt, und zu länglichen Paketen verei- nigt, die den Ausmündungsstellen in die Eileiter vorgelagert sind, Sogar mit einem Ende in diese hineinragen künnen. In den rundlichen Kügelchen und in den beiden längsverlaufen- den Kanälen konnte ich sie nicht nachweisen. 172 F. BAUMANN Basanistes Coregont Neresheimer. (Fig. 13-15). Das Material, das NeRESsuEIMER ‘zur Verfügung stand, als er die Art aufstellte, stammt aus dem Bodensee. Ein Teil davon sehôrt der Siksozv'schen Sammlung des Zoologischen Museums in München an und wurde nach den handschriftlichen Angaben von SIEBOLD im Oktober 1857 auf den Kiemen von Coregonus wartmanni gefunden. NERESHEIMER selbst kam dann im Novem- ber 1908 in den Besilz zweier weiterer Exemplare aus den Kiemen des Gangfisches (Coregonus macrophthalmus Nüssl.). Er glaubt nun, dass das Siegozp'sche Material auch aus Gang- fischkiemen stamme, da Siesozb den Gangfisch nicht als eigene Art unterschied, sondern als junges Blaufelchen betrachtete. Nach seinen Beobachtungen sitzen die Exemplare von 2. core- goni meist an den Reusenzähnen fest verankert. Meine Exemplare stammen alle aus dem Zugersee, wo sie, vergesellschaftet mit dem oben beschriebenen Æ£rgasilus sur- becki, auf den Kiemen des Bläulers (Coregonus «'artmanni com- pactus F.) vorkamen und wie dieser im Januar 1912 gefangen wurden. Sie sassen bei den von mir untersuchten Fischen bald an den Reusenzähnen, bald an den Kiemenbogen selbst und waren nie mehr als in der Zahl von zwei oder drei Exemplaren auf einem Wirtstier vorhanden. Ein einziges Exemplar sass in der Mundhôhle hinter der Zunge festweheftet. Die Ansatzstelle der Tiere war in der Mebhrzahl der Fälle stark entzündet und von einér grossen Schleimabsonderung umgeben. Die Identität meiner Exemplare mit denjenigen von Neres- HEIMER stützt sich allein auf die Uebereinstimmung in der Kôrperform und im Bau des Chitinknopfes. Es sind dies die 1 Nerrsurimer, Studien über Süsswasser-Lernaeopodiden, Ber. Bayr. Biol. Versuchsst. München, Bd. TE, pp. 1-9, Taf. 1, 1. Textfig. PARASITISCHE COPEPODEN 173 einzigen Merkmale die von NERESHEIMER beschrieben werden, während er auf den Bau der Mundgliedmassen, der Maxillar- füsse und des Abdomens nicht eingetreten ist. Es soll dies hier nachgeholt werden. Die Kürperlänge meiner Exemplare schwankt zwischen 4"" und 4"%,5; die Eiersäckchen sind im Mittel 3"" lang. Diese Masse überschreiten diejenigen des SteBozn'schen Materials, während diejenigen der Exemplare aus den Gangfischkiemen ihnen nicht nachstehen. Der von NEREsHEIMER gegebenen Beschreibung der Kôrper- form ist beizufügen, dass der Cephalothorax bei allen Exem- plaren durch einen deutlich verengten « Halsteil » vom Hinter- leib abgetrennt ist und dass der Hinterleib immer linger istals breit. Die Enden der beiden Aeste des Doppelarmes sind in beiden Fällen angeschwollen. Die langgestreckten Eiersäckchen enthalten die Eier in 8 Reihen. Leider fehlen mir auch hier männliche Exemplare vollständig. Die ersten Antennen sind dreigliedrig und entspringen zu beiden Seiten des Saugrüssels, etwas auf der Dorsalseite. Das Endglied trägt eine einzige stachelfürmige Borste. Die grosse, kräftige, aus zwei Aesten bestehende zweite Antenne (Fig. 14, a) zeigt einen ähnlichen Bau, wie er für die- jenige von A. coregoni beschrieben wurde. Hier wie dort haben wir einen ausgezeichneten Anheftungsapparat vor uns. Der Grôssenunterschied zwischen den beiden Aesten ist allerdings hier kein so grosser. Ihre Bedornung ist ebenfalls ähnlich wie bei À. coreszont, doch sind die nach aussen gerichteten Sta- cheln des äussern Endgliedes in viel geringerer Zahl vorhanden und das Endglied selbst ist auch viel kleiner. Der Innenast zeigt neben einer kugeligen, mit nach aussen weisenden Dor- nen über und über bedeckten Anschwellung, am Endglied fünf Stacheln, von denen der längste endständig und nach aussen gerichtet ist. | Zwischen den beiden Antennen, etwas gegen die Bauchseite verschoben, liegt der kegelfôrmige Saugrüssel (Fig. 1%, b). Die etwas ventral celesgene Mundôffnune ist von einem dichten tel (o) D 174 F. BAUMANN Borstenkranz umgeben, der aber auf den Mundrand beschränkt ist und nicht in die Mundhôhle hineingeht. Die Mandibeln (Fig. 14, €) weichen im Bau wenig von denen der ubrigen Lernaeopodiden ab. Es sind zwei in der Saugrühre lieswende, am Vorderende mit nach unten verichteten scharfen Zähnchen versehene Chitinleisten, die zum Verwunden des \Wiristeres dienen. Vier grôüssere Zähnchen waren deutlich wahrzunehmen:; die Zahl der kleinern konnte nicht genau fest- sestellt werden. Das vordere, tasterfürmige Maxillenpaar (Fig. 14, d)1st drei- lappig. Jeder Lappen tägt einen nach innen gerichteten starken Stachel. Das ganze Gebilde ist lange nicht-so verkümmert wie bei À. coregont. Die innern Maxillarfüsse (Fig. 15) sind dreigliedrig und von kräftigem Bau. Das Endglied, das mit Hilfe der Muskulatur des zWeilen und dritten Gliedes nach innen eingeschlagen werden kann, ist hackenfôrmig und trägt einen kräfügen Chitinpanzer mit gewellten Rändern, der einem festen Anhaften am Wiris- üer in jeder Beziehung fôrderlich ist. Das zweite Glied ist am Innenrand mit einem grossen, dem Endglied entsegengerich- teten Chitinzapfen versehen. Beide zusammen geben dem in- nern Maxillarfuss die Bedeutung einer ausserordentlich zweck- mässig gœebauten Zange, die dem Tier beim Festhalten gute Dienste leistet. Die äussern, armfôrmigen Maxillarfüsse sind am vordern Ende kolbig aufsetrieben, verwachsen und tragen den für die Galtung Basanistes charakteristischen Chitinknopf (Fig. 13. Sie sind kurz und gedrungen gebaut und durchzogen von einer grossen Zahl von Längsmuskelbündeln. Der Chiinknopf ist, wie ihn auch NeresneImer beschreibt, keulenfürmig, seitlich jedoch stark abgeplattet und durchzogen von zwei aus den Armen kommenden Kanälen, die sich an der Spitze vereinigen. Von einer kreisrunden, nach aussen mündenden Oeffnung am vordern Ende konnte ich nichts beobachten. Der innere Bau des ungeteilten Hinterleibes zeigt das typische Verhalten der ganzen Familie der Lernaeopodiden, wie es ge- PARASITISCHE COPEPODEN 175 nauer bei Achtheres coregoni beschrieben wurde. Ich môchte hier nur in grossen Zügen darauf eintreten und nur einige kleinere Abweichungen genauer anführen. Wohlist der Hinterleib nicht segmentiert, wenigstens nicht äusserlich, doch zeigt das den ganzen Kôrper durchziehende Muskelnetz eine segmentale Anordnung, wie bei A. coregoni, so dass man fast von einer innern Segmentation zu sprechen sezwungen ist. Môüglicherweise sind die letzten Larvenstadien, die in den meisten Fällen noch nicht so stark rüekgebildet sind, wie das geschlechtsreife Tier, noch segmentiert. Der Darm hat den gewôhnlichen geraden Verlauf, mit einer Anschwellung im Cephalothorax, die man als Magen bezeichnen kann, und einer zweiten im Hinterleib, an der sich die quer- verlaufenden Muskeln anheften, die durch ihre Kontraktionen die rythmischen seitlichen Bewegungen des Darmes auslüsen. Circulationsorgane und Nervensystem wurden nicht genauer untersucht, doch werden sie in ihrem Bau wenig Abweichaungen zeigen von demjenigen der andern Vertreter der Familie, z. B. von À. coregont. Mit einigen Worten môüchte ich noch auf die Verhältnisse des Geschlechtsapparates eintreten. Der Eileiter ist nicht sehr stark verzweigt und enthält grüssere Eier als z. B. der von 4. coregont. Die Kittdrüsen sind kürzer, dafür aber von grüsserm Querschnitt als bei jenem, münden aber hier wie dort in den letzten Abschnitt des Eïleiters, der dann als dünner gewun- dener Kanal in die schräg nach aussen führenden, von Chi- tinleisten und Muskulatur gestützten Geschlechtsüffnungen übergeht. Der längsgerichtete Teil der Kittdrüsen weist eine Menge Ringelungen und Querkonturen auf, ähnlich wie sie Norpuanxx und Craus für A. percarum beschreiben und ab- bilden. Der Begattungsapparat zeigt den gewôhnlichen Bau, wie er wahrscheinlich für alle Lernaeopodiden als Regel angenommen werden kann. Nur die beiden längsgerichteten Kanäle weisen eine kleine Abweichung auf. Sie sind nämlich in der Ausstül- pung, auf der die roten Kügelchen sitzen, stark angeschwollen. 176 F. BRAUMANN Dann ist ferner auch der Querkanal, in den sie einmünden und der die beiden Eïleiter verbindet, überall von gleichem Quer- schnitt. In den Coregonen unserer Alpenrandseen haben wir typische stenotherme Glacialrelikte vor uns. Ihre Heimat ist der hohe Norden, Der Schluss liegt nahe, dass die auf ihnen schma- rotzenden Copepoden erst durch sie postglacial nach Mittel- Europa und in die Tiefe der Alpenrandseen eingeschleppt worden sind. Auch für sie kann die Bezeichnung stenotherme Glacialrelikte mit nordischem Ursprung beansprucht werden. Der nordische Charakter von Ergasilus surbecki geht aus der schon weiter oben angeführten Arbeit von FREIDENFELT hervor, der den Parasiten auf den Kiemen des Hechtes, dann aber auch auf Fischen der Ostsee und verschiedener Binnengewässer Schwedens häufig nachweisen konnte. Für die beiden andern Arten kenne ich allerdings keine ähnlichen Beobachtungen, doch schmarotzen auch ihre verwandten Arten auf kaltwasser- liebenden Fischen, wenn auch nicht von ausgesprochenem nor- dischen Charakter. Es kommt Achtheres percarum, der ziemlich weitverbreitet ist, weniger in Betracht, als Achtheres sandrae nach Gapp auf Lucioperca sandra von Schweden und Basa- nistes huchonis auf Salmo hucho und Thymatllus thymallus, die beide das kalte Wasser von Gebirgsbächen oder von rasch- fliessenden Flüssen und Strômen bewohnen. 1 1 PARASITISCHE COPEPODEN ] NACHTRAG Auf eine kurze vorläufige Mitteilung im Zoologischen An- zeiger ! über die beschriebenen parasitischen Copepoden auf Coregonen, macht mich Charles B. Wirsow, der bekannte amerikanische Kenner der parasitischen Copepoden, auf zwei Publikationen über eine amerikanische Lernaeopoda coregoni aufmerksam. Die eine ist betitelt The Crustacean Parasites of the Fresh-water Fishes of the U. S., verfasst vonS. J. Smira. Sie ist erschienen in «Report U. S. Com. Fish and Fisheries », 1872-73, part. Il, pp. 661-665 und enthält auf Seite 664 und auf Tafel III, Fig. 17, die Beschreibung und Abbildung einer Lernaeopoda coregoni. Der Titel der andern lautet : On certain Crustacea parasilic on Fishes from the Great Lakes, von D. S. KEerricorT, und ist erschienen in Proc. Amer, Society Microscopists 1, 1880. Sie soll auf Seite 55, auf der Tafel IT, in Fig. 4 und 5, die Beschreibung und Abbildungen der gleichen Art enthalten. Wizsox teilt mir dann ferner mit, dass die fragliche Art nicht zu der Gattung Lernaeopoda zu rechnen sei, sondern zu Achtheres, dann den Namen A. coregont (Smith) bekommen würde und wahrschein- ich mit meinem Achtheres coregoni übereinstimme. Von den beiden Publikationen, die ich dem Namen nach kannte, ist mir die erste nirgends zugänglich, während ich endlhich durch Herrn D' Th. Sreck in Bern erfahren konnte, dass die zweite in der Bibliothek des Genfer Naturhistorischen Museums aufliegt. Herr Prof. Dr. M. Bepor, der Direktor des Genfer Naturhistorischen Museums, war auf mein Ersuchen auch so freundlich, mir den betreffenden Band für einige Zeit zu überlassen. ? Baumanx, F. : Parasitische Copepoden auf Coregonen, ein Beitrag zur Kenntnis der parasitischen Copepoden der Schweiz. Zoo. Anz., Bd. XL, Nr. 2-3, 20. Aug. 1912, pp. 55-57, 2 Fig. 178 F. BAUMANN Nach der allerdings kurzen Beschreibung und der Abbildung des ganzen Tieres und derjenigen der Mundgliedmassen von KELLICOTT ist es auch für mich kaum mehr zweifelhaft, dass es sich hier um eine Achtheres-Art handelt. KezLicorr beobachtete sie auf Coregonus artedi des Niagara und zwar an den Flossen und auf der übrigen Kôrperoberfläche, doch scheint sie die Flossen als Aufenthaltsort vorzuziehen. Er bezeichnet den Para- siten als € External Herring Sucker » und rechnet ihn zu den Lernaeopodadae. Eine genauere Bezeichnung und auch der Name Lernaeopoda coregoni Wird nicht angegeben. Die fragliche Acktheres-Art hat nun allerdings den gleichen Aufenthaltsort und eine entfernte Aehnlichkeit mit der von mir beschriebenen, zeigt aber im Bau der Mundgliedmassen Ab- weichungen, auf die einzutreten mich zu weit führen würde, die es mir aber unmôglich machen, die beiden Arten zu ver- einigen. FIGURENERK LÂRUNG PAPE" Fic. 1. — Ærgasilus surbecki n. sp. F1G. 2. — Abdomen von Æ. surbecki. FiG. 3. — Zweite Antenne von Æ. surbecki. F6. 4. — Mundgliedmassen von Æ. surbeckr. a) Mandibel. b) 1. Maxille. c) Il. Maxille. d) Labium. Fic. 5. — T. Schwimmfuss von £. surbecki. FiG. 6. — IT. Schwimmfuss von Æ. surbecki. Fic. 7. — IV. Schwimmfuss von Æ. surbhecki. Fc. 8. — Mundgliedmassen von A. coregont. a)Il. Antenne. b) Saugrüssel. c) Mandibel. 41. Maxille. FxG.-- 9 Achtheres coregoni n. sp. Fi. 10. — Innerer Maxillarfuss von A. coregoni. FiG. 11. — Mandibel von A. coregont (stark vergrüssert). Fi. 12. — Chitinknopf von À. coregont. F1G. 13. — Chitinknopf von Basanistes coregont. Fi. 14. — Mundgliedmassen von B. coregoni Neresheimer. a)If. Antenne. b) Saugrüssel. c) Mandibel. d)1. Maxille. F1G. 15. — Innerer Maxillarfuss von B. coregont. bide secs Te Lich Beka Brun Cerêve FE Baurmanr del F.Baumann - Copepoden REVUE "SUISSE: DE ZOOLOGIE Vol. 21, n° 6, Mai 1913. Recherches parasitologiques sur les Amphibiens de la Suisse Emile ANDRÉ (Genève) IT ! Avec la planche 6. Rana temporaria L. Les Grenouilles rousses que nous avons examinées au point de vue des parasites provenaient toutes du Jura bernois; elles étaient au nombre de 233, dont 138 G‘ (59,2 %) et 95 Q (40,8 1/0). Elles ont été disséquées surtout pendant les mois de janvier, avril, mai, juin, juillet, novembre et décembre, c’est-à-dire dans toutes les saisons; de même que pour Bufo vulgaris, nous n'avons pas constaté, chez cette espèce, des variations de la faune parasitaire que l’on puisse considérer comme des varia- tions saisonnières. Faute de temps, nous n'avons pas essayé de déterminer les Flagellés, ni recherché les Entamæbiens et les parasites du sang. Tous les individus examinés étaient para- sités. 1 Pour la Ire Partie, concernant Bufo vulgaris et Salamandra maculosa, voir Rev. suisse zool., vol. 20, p. 471, 1912. Rev. Suisse DE Zoo. T. 21. 1913. 12 180 E. ANDRE Opalines. Ce genre était représenté chez nos Grenouilles par l'Opalina ranarum (ŒEbhrbg.); une fois cependant, chez une 9, celle-ci était remplacée par ©. dimidiata Stein. Tandis que MercaLr ! n’a jamais trouvé que l'O. ranarum. Les R. tempo- raria examinées par cet auteur étaient parasitées dans la pro- portion de 66,6 °°. Ce chiffre est un peu plus élevé pour nos Grenouilles : 173 sur-233, soit le 74,2 % (5 73,9%; Q 74:7. 1): De même que METCALF, nous avons constaté, en examinant des coupes de rectum habité par des Opalines, que celles-ci se tiennent presque exclusivement dans la portion initiale du rec- tum, quelques individus se trouvant dans la partie terminale de cet organe. Quand elles sont abondantes — ce qui est presque toujours le cas — elles forment un véritable bouchon (PL. 6, fig. 1 et 2) obstruant le rectum. Ce bouchon contient aussi d’autres parasites, des Nematoxys (Ne), des Nyctotherus cordi- formis (Ny) et des Balantidium. Sans vouloir prétendre qu'il y ait incompatibilité complète entre les Flagellés et les Opalines, nous devons cependant faire remarquer qu'il y a presque tou- jours un rapport quantitatif inverse entre ces deux groupes de Protistes : quand les Opalines sont abondantes, 1l n'y a en gé- néral pas de Flagellés, lorsqu'elles sont peu nombreuses, elles sont accompagnées de Flagellés, et lorsque ces derniers pullu- lent, les Opalines font défaut. NERESHEIMER ? et METCALr * ad- mettent que les Opalines n’habitent que l'intestin sain et que leur présence est un signe de la bonne santé de l'hôte. D'autre part, il est reconnu que certains Flagellés — chez l'Homme en particulier — ne peuvent se multiplier dans le tube digestif que lorsque le chimisme de celui-ci est anormal, lorsque, par exemple, la réaction du contenu intestinal est neutre ou alca- 1 Mercarr, M., Opalina. Its Anatomy and Reproduction, with a Description of Infection Experiments and a chronological Review of the Litterature. Archiv f. Protistenkde, vol. 13, p. 207, 1909. 2 NeresneiMER., E., Die Fortpflanzung der Opalinen. Archiv für Protis- tenkde, Supplément 1, p. 6, 1907. Doc Let, RECHERCHES PARASITOLOGIQUES 181 line. Notre observation semble donc confirmer l'opinion de NERESHEIMER et METrcaALF et montrer que, chez 2. Lemporaria aussi, les Flagellés ne se multiplient pas dans un intestin sain. Dans le paragraphe consacré plus loin aux Flagellés, on trou- vera d’autres indications à ce sujet. Nyctotherus cordiformis (Ehrbg.). Cet Hétérotriche, hôte habituel du rectum des Grenouilles, s’est rencontré très fré- quemment : chez 166 individus sur 233, soit le 71,2 ©. Les deux sexes sont parasites exactement dans la même pro- portion (SG 71 %; ® 71,6 °/). Nous avons trouvé le N. cordi- formis avec tous les autres parasites du rectum ; ces Infusoires sont même mélangés d’une façon très intime avec les Opalines (PI. 6, fig. 1, Ny.). Ils peuvent quitter le rectum, et passer dans la partie terminale de l'intestin grêle. Balantidium entozoon (Ehrb.) et Balantidium elongatum Stein. De ces deux formes, la première s’est montrée de beau- coup la plus fréquente. Nous ne faisons pas le décompte de ces deux espèces, parce qu'elles sont très proches parentes, que parfois il est assez diflicile de les différencier et que, en outre, on les rencontre quelquefois ensemble. 61 individus parasités sur 233, soit le 26 °% (@ 21,7 °); Q32:6 ‘}b). Ces Infusoires se trouvent non seulement dans le rectum, mais fréquemment aussi dans l'intestin grêle. Balantidiopsis duodent (Stein). Cet Hétérotriche, beaucoup plus rare que les précédents, n’a été trouvé que 3 fois (1 fois chez G'; 2 fois chez ®), ce qui ne représente que le 1,3 %. De ces trois Grenouilles, deux étaient aussi parasitées par des Balantidium. Nous l'avons déjà constaté pour Bufo vulgaris ?, et nous le ferons remarquer plus loin à propos de ana escu- lata : la présence de cette espèce coïncide presque toujours * ANDRE, loc. cit., p. 475. 182 FE. ANDRE avec celle des Balantidium. y a certainement, dans ce fait, autre chose qu'un simple hasard ; mais quelle corrélation y a-t-1l entre ces deux genres ? C’est ce que nous ne pouvons pas dire pour le moment. Nous poursuivons nos recherches sur les Balantidium des Amphibiens, et celles-ci pourront peut-être nous conduire à la solution de ce problème. Flagellés. Nous n'avons recherché ces Protistes que dans nos derniers lots de À. temporaria, comprenant 138 individus (89 GS et 49 ©), dont 25 hébergeaient des Flagellés, soit le 18,1 %.(S 15,6 2/03! © 22,8 1/5): Sur! ces: 2h Grenouilles/8%ne présentaient pas d'Opalines, 7 en contenaient très peu; en re- vanche, les Flagellés étaient dans la plupart de ces cas, très abondants, en particulier chez trois Grenouilles où ils formaient un véritable nuage. Opisthioglyphe ranae (Frôl.) (= Distomum endolobum Duy.). Ce Trématode, fréquent chez À. esculenta, est beaucoup plus rare chez la Grenouille rousse : nous ne l'avons observé que 5 fois (3 fois chez &'; 2 fois chez 9), ce qui représente le 2,1 °/o. L'’hôte le plus parasité ne logeait que 7 de ces Vers. Pleurogenes claviger (Rud.) (= Distomum clavigerum Rud.). Le Catalogue du Musée de Vienne, cité par DusarniN", indique cette espèce comme trouvée 46 fois sur 427 Grenouilles rousses, soit chez le 10,8 %9. Tandis que nous ne l'avons rencontré que 3 fois (2 fois chez G'; 1 fois chez 9 ); ce qui représente le 1,3 *o. Ajoutons que les chiffres du Catalogue du Musée de Vienne, ont paru trop élevés à DuyaRDiN, puisque cet auteur ajoute qu'il est probable qu'on aura confondu plusieurs espèces. Les indi- vidus que nous avons observés étaient de petite taille et ne dépassaient guère 1"",5, tandis que ce Distome atteint fré- quemment 3%, Le plus grand nombre de ces parasites chez le même hôte était de 20. ! Dusarnix, Histoire des Helminthes, p. 40%, Paris, 1845. RECHERCHES PARASITOLOGIQUES 183 Haplometra cylindracea (Zed.) (= Distomum cylindraceum Zed.). La fréquence de cette espèce parait varier beaucoup sui- vant les localités. Dusarpix ! l’a trouvée dans les environs de Reims chez le 17 * des Grenouilles rousses, RunozPHit le dit très abondant, le Catalogue du Musée de Vienne ! donne la pro- portion de 3,7 ‘ et d’après Looss?, pour les environs de Chemnitz, cette proportion serait de 17 °%. Nous n'avons ren- contré que 4 À. temporaria (2 Set 2 ®), soit le 1,7 °/o, abritant cet Helminthe, et celui-ci au nombre maximal de 3 individus, tandis que Looss en a observé 17 chez le même hôte. Rappelons que la cercaire de ce Distome habite un Coléoptere très abon- dant en Suisse, l’/lybius fuliginosus. Polystomum integerrimum Rud. Cette espèce parait chez nous plus abondante qu'ailleurs, puisque nous l’avons trouvée 46 fois sur 233 Grenouilles rousses, soit Le 19,1 2/6 (& 19,1 %, ? 20°), tandis que Dusarpix * l’a observée 1 fois sur 71 Grenouilles vertes et rousses (1,4 %), et que MüxLiNG ‘ ne l’a pas trouvée une seule fois. Cependant, vox BÆR, cité par MÜHLING #, a constaté sa pré- sence chez le 16,25 ® o des Grenouilles. La vessie urinaire d’un d de nos Grenouilles logeait 9 de ces Vers et sur ceux-ci nous avons pu faire une fois de plus la constatation, que parfois la taille des parasites est en raison inverse de leur nombre dans le même organe. En effet, ces 9 Polystomes étaient en moyenne d’un tiers au-dessous des dimensions ordinaires. Nous avons pratiqué des coupes au travers de vessies urinaires hébergeant ces Helminthes. Nous avons d’abord observé que, sous l’action du liquide fixateur (sublimé acétique), le Polystome se détache de la paroi de la vessie, et qu'il ne semble donc pas qu'il y adhère d’une facon bien solide. Cependant, en opérant sur une > Op:rcit., p. 396. * A. Looss, Die Distorien unserer Fische und Früsche. Neue Untersuchungen über Bau und Entwickelung des Distomenkürpers. Bibliotheca Zoologica, vol. 6, p- 65, 1894-1895. MOP: CLS, pr'320. # Müniuixc, Die Helminthen-Fauna der Wirbelthiere Ostpreussens, Arch. f. Naturgesch., Jhg. 64, vol. 1, p. 18, 1898. 184 E. ANDRÉ vessie serrée entre deux porte-objet, le Polystome se maintient en place. Sur les coupes, on constate alors que les ventouses postérieures de lanimal embrassent fortement la paroi de la vessie qui fait, à l’intérieur de la ventouse, un bouton presque sphérique, pédiculé à sa base. Les crochets font saillie, mais ils ne perforent pas la paroi de la vessie ; ils ne font qu'y creu- ser une dépression. Au point où est attaché le Polystome, la structure histologique de la vessie, même celle de l'épithélium, n'est nullement modifiée, ce qui semble prouver que le Ver est vagabond dans la vessie de son hôte, et qu'il n’y est pas fixé d'une facon définitive. Gorgodera cygnoides (Led). (— Distomum cygnoides Zed.). Nous n'avons observé que l'espèce type et non pas les formes voisines, G. pagenstecheri Ssin. et G. varsoviensis Ssin. Trois Grenouilles seulement étaient parasitées par cette espece (2 Œ et 1 Q), c'est-à-dire le 1,3 %, avec un maximum de 4 individus chez le même hôte. Distoma spec ? juv. Chez trois À. temporaria ®, nous avons trouvé les kystes représentés fig. 8, contenant chacun un Dis- tome (fig. 7). Chez l'une des Grenouilles, les kystes se trouvaient sur l'intestin, chez l’autre dans le foie et les muscles du tronc et des membres, etchez la troisième sur le rein et sur les mus- cles de l'abdomen et de la cuisse. Les Distomes provenant de ces trois Grenouilles variaient un peu par la longueur du corps, de 0"%,8 à 2"%,5, et par la longueur de l’æsophage; cette der- nière élait due probablement à l'extension plus ou moins grande du Trématode. Par la forme et l’opacité du système excréteur, par la disposition de l'intestin et par les dimensions relatives des ventouses, ces Distomes étaient identiques. L'in- dividu figuré est de dimensions moyennes : longueur 1%",40, ventouse buccale 0%" 140, ventouse ventrale 0",115; l’œso- phage est plus court que chez les autres individus. La peau est munie de trois fines épines qui disparaissent lorsqu'on fixe l'animal dans un réactif acide {sublimé acétique). Ces Distomes RECHERCHES PARASITOLOGIQUES 135 ne peuvent être identifiés à ceux qui ont été décrits chez les Amphibiens par Gasrazpr!, ErcoLanI? et Linsrow®. Ils se rap- prochent cependant de ceux qui ont été décrits et figurés d’une facon un peu sommaire par GÜNTHER *, mais qui ont la cuticule lisse, des dimensions plus faibles, et, en avant de la ventouse, ventrale, un organe dont nous n'avons pas trouvé d’homologue. Strongylus auricularis Zed. Ce Nématode qui, d’après le Ca- talogue du Musée de Vienne”, se rencontre chez le 11,5%, des Rana temporaria, Sest montré pour nous beaucoup plus fré- quent, 171 Grenouilles rousses, sur 233, en hébergeaient, soit 1887224000 .(60,69,6 0/05 20%78,900/0)" Der Tlintestin®gréle “ce Strongle passe assez souvent dans le rectum. Nematoxys commutatus Rud., Nematoxys ol'nalus Du. et Oxysoma brevicaudatum Zed. Nous réunissons dans le même paragraphe ces trois espèces, parce que le temps nous a souvent manqué pour les différencier; elles sont d’ailleurs proches parentes et vivent dans les mêmes conditions. La dernière de ces trois formes paraît moins fréquente que les autres. La pro- portion des À. temporaria parasitées est de 72 %0 (°° 70,3 o; © 74,7 %). MÈHLING donne, pour le Nematoxys ornatus, le 40 ° et, pour Oxrysoma brevicaudatum, le 48 9/0. D'après NERESHEIMER ?, la présence de jeunes Nematoxys dans ? GasraLDi, Cenni sopra alcuni nuovt Elminti, p. 6 et 10; pl. 1, fig. 4-5, 6-9, Turin, 1854. ? Ercocanr, G., Dell'addatamente delle specie all'ambiente. Nuove ricerche sulla storia genetica dei Trematodi, 11, Mem. Accad. Se. Istit. Bologna, Ser. 4; vol. 3, p. 31-38, DIET, fig. 7, 11-14. 1882. 3 Lixsrow, O. vox, ÆEnthelminthologica, Arch. f. Naturgesch., 43. Jahrg., vol. 1, p. 185, 1877. Helminthologisches. Ibid., 50. Jahrg., p. 141-142, pl. 10, fig. 27-28, 1884. Voir aussi : Die Süsswasserfauna Deutschlands, Meft 17, M. Lüne, Trema- todes, p. 148, Jena, 1909. | 4 GüNTHER, A., Ueber den Puppenzustand eines Distoma, Jahresheft d. Ver. f. vaterl. Naturkunde in Wurtemberg, vol. 9, p. 95-99, pl. 1, 1855. 5 DusarDin, op. cit., p. 132. # Op. Cu pra MOpricit.;pi6: 186 E. ANDRÉ le rectum excluerait celle des Opalines. Cette observation s'est vérifiée fréquemment chez nos Grenouilles; cependant, dans quelques cas, le rectum fourmillait à la fois de jeunes Nema- toxys et d'Opalines. Mais il n’y a certainement pas incompati- bilité entre les Opalines et les Nematoxys adultes ; ces derniers sont presque toujours dans la masse même des Opalines (PI. 6, fs. {et 2°%Ne); Angiostoma nigrovenosum (Rub.) et Angiostoma rubrovenosum Schneid. Cette seconde espèce n’a été trouvée qu'une fois et, dans les chiffres ci-dessous, elle à été comptée avec la pre- mière. 64 individus parasités sur 233, soit le 27,5 °/o (G' 31,9 ‘; ® 21,1 °%). D’après le Catalogue du Musée de Vienne :, cette proportion serait de 29 °/o, et d’après MünarixG?, de 50 °. Ce dernier auteur a observé une fois 20 de ces Nématodes dans un poumon ; le chiffre le plus fort que nous ayons constaté est 18: 10 Vers dans un poumon et 8 dans l’autre. Nous avons débité en coupes un poumon de À. temporaria abondamment peuplé de ce Ver, mais nous n'avons observé aucune altération patho- logique en rapport avec la présence de cet Helminthe. Acanthocephalus ranae Schr. (= Echinorhynchus haeruca Rud.). Sur les 233 Grenouilles rousses, 116 étaient parasitées par ces Vers, soit dans la proportion de 49,8 %o (S 53,6 °; ® 43,1 oo). Le nombre des Echinorhynques variait de 1 à 15; ceux-ci formaient une fois un paquet serré de 13 individus, obstruant l'intestin et le distendant beaucoup. Nous avons représenté (PL 6, fig. 5) une coupe d'intestin de R. temporaria habité par cet Echinorhynque. Comme on le voit, la trompe est enfouie de toute sa longueur dans la paroi du tube digestif et les crochets pénètrent même dans les tissus. Au point de fixation du parasite, l’épithélium intestinal a dis- paru, et cette destruction de l’épithélium s'étend même dans 1 Dusarpix, op. CID pal 7e: 2 Op. \ctt;,2p..08. RECHERCHES PARASITOLOGIQUES 187 le voisinage de ce point. La couche épithéliale ne cesse pas prusquement, mais ses éléments diminuent graduellement de nauteur (PI. 6, fig. 6). La couche conjonctive sous-épithéliale prolifère dans la région attaquée par le parasite, et son épais- seur peut augmenter notablement. Nous n'avons pas constate, dans les trois cas que nous avons étudiés, que l'attaque de la paroi intestinale par les Acanthocéphales produisit la nécrose ou l'infiltration des tissus, modifications pathologiques que WEINBERG et RomanowiTex ! ont observées, dans la paroï intes- üinale du Porc, au point de fixation du Gigantorhynchus gigas. Nous avons recherché sur des coupes, en employant divers colorants appropriés, si la région de lintestin lésée par les Acanthocéphales était envahie par des Bactéries, mais cela sans résultat. De sorte que l’on peut admettre que, dans la géné- ralité des cas du moins, la perforation de l'intestin des Gre- nouilles par les Echinorhynques n’entraiîne aucune inflamma- tion, ni aucune infection. En revanche, nous avons toujours remarqué que, à l'endroit de la couche conjonctive qui corres- pond avec l'extrémité de la trompe du Ver, se dépose du pig- ment noir en plus ou moins grande abondance (fig. 5, pg.. Chez une Grenouille, un de ces Vers avait perforé de part en part la paroi de l'intestin et pendait dans la cavité du corps. Bien que la fixation des Echinorhynques soit, comme on vient de le voir, assez complète, ces parasites se détachent peu de temps après la mort de leur hôte, passent dans le rectum et même arrivent à l'extérieur. Divers. Dans l'intestin d’une ®, un kyste renfermant 4 vési- cules, contenant chacune un petit Trématode. Ceux-ci ont été écrasés avant que nous ayons pu les examiner. Dans le rectum d’une Q, 2 kystes libres contenant chacun un petit Nématode filiforme. Sur le rectum d’une ©, quelques kystes contenant chacun deux petits Nématodes. ! WEINgerG et Romaxowireu, Lésions de l'intestin gréle du porc produites par l'Echinorhynque géant. Ann. Institut Pasteur, vol. 21, p. 966, 1907. 188 E. ANDRE Sur l'intestin grêle d’une Q et dans la paroi de l'estomac et du rectum, kystes de 0®®,7 à 1%", renfermant chacun un petit Nématode. Chez un G', un petit Nématode enkysté dans la paroi de la vessie urinaire. Rana esculenta L. Bien que cette espece soit réputée aussi abondante que la précédente, nous n'avons pu en examiner qu'un nombre beau- coup plus faible d'exemplaires, soit 88, dont 51 proviennent de diverses localités de la Suisse romande, en particulier des environs de Genève et du Jura bernois, et 37, du Tessin. Ces chiffres sont trop faibles pour que cela puisse présenter quel- que intérêt de donner des indications statistiques relatives aux sexes. En revanche, nous tiendrons compte des localités, car nous avons reconnu que, de même que pour Bufo vulgaris \, il y a des différences notables, quant à la faune parasitaire, entre les Grenouilles vertes du N. des Alpes et celles du S. de cette chaîne de montagnes. Ce que nous disions plus haut, pour R. temporaria, relativement à l'absence de variations saison- nières de la faune parasitaire, aux Entamæbiens, aux Flagellés et aux parasites du sang, peut s'appliquer aussi à l'espèce dont nous allons nous occuper. Chez cette dernière, comme chez R. temporaria, tous les individus étaient parasités. Opalines. Dans les Grenouilles vertes de la Suisse romande nous avons rencontré Opalina dimidiata Stein, quelquefois Opalina ranarum (Ehrbg.) et une seule fois Opalina intestinalis (ŒEhrbg.), tandis que celles du Tessin n’hébergeaient que la première de ces formes. Suisse romande : 43 individus parasités sur 51, soit le 84 ‘); Tessin : 33 individus parasités sur 37, soit Le 89,2 9/0. D'après Mercazr?, celte proportion serait de 79,2 °/. Nous n'avons pas constaté chez la À. esculenta, qui héberge donc l'ANDRÉ, Op. cit., p. 472-482. 3 Op. cut...p: 209. RECHERCHES PARASITOLOGIQUES 189 presque uniquement Opalina dimidiata, cette relation entre le développement des Opalines et celui des Flagellés; on pourrait donc admettre une moindre résistance chez ©. rana- rum que chez O. dimidiata. Ces Opalines peuvent cohabiter avec tous les autres hôtes du rectum. Nyctotherus cordiformis (Ehrbg.. Les chiffres ci-dessous montrent qu'il y a, relativement à la fréquence de ce parasite, une différence assez sensible entre les Grenouilles vertes de la Suisse romande et du Tessin : Suisse romande : 29 individus parasilés sur 51, soit le 57 0; Tessin : 4 individus parasités sur 37, soit le 10,8 °/0. Dans deux de ces quatre derniers cas, les Nyctotherus étaient très peu nombreux. Comme nous l'avons constaté ailleurs, cet Infusoire peut passer dans l'intestin grêle, et il peut vivre avec tous les autres parasites du rectum. Balantidium entozoon (Ehrbg.) et Balantidium elongatum Stein. Dans les Grenouilles de la Suisse romande, nous n'avons jamais rencontré que la première de ces formes, tandis que pour le Tessin, c'est la deuxième qui prédomine : le B. ento- zoon n'ayant été trouvé que dans 5 cas. Dans 4 de ceux-ci, les deux espèces se sont trouvées ensemble. { = ‘0 ; Suisse romande : 30 individus parasités sur 51, soit le 58, Tessin : 37 individus parasités sur 37, soit le 100 °/0. Les deux formes habitent plus généralement le rectum, mais elles se rencontrent néanmoins dans l'intestin grêle; elles peuvent s’accommoder de la présence de tous les autres para- sites du tube digestif. Balantidiopsis duodeni (Stein). Nos observations sur la R. esculenta viennent confirmer, relativement à ce parasite, ce que nous disions plus haut (p. 181), c'est-à-dire que sa présence coïncide presque toujours avec celle des Balantidium. En effet, nous l'avons rencontré dans 13 individus, et 12 de ceux-ci hé- bergeaient aussi des Balantidium. 190 E. ANDRÉ Suisse romande : 11 individus parasités sur 51, soit le 21,6% ; Tessin : 2 individus parasités sur 37, soit le 5,4 1/0. Dans un de ces cas, les Balantidiopsis avaient passé dans le rectum, où ils étaient en très grand nombre. Trichodina pediculus (0.F.M.). Cette Urcéolaire a été déjà signalée par plusieurs auteurs comme hôte de la vessie uri- naire des Amphibiens : Menobranchus, Triton cristatus et Rana esculenta. Nous l'avons trouvée une fois dans les environs de Genève et quatre fois chez les Grenouilles vertes du Tessin, en mai et Juin. Suisse romande : { individu parasité sur 51, soit le 2 % ; Tessin : 4 individus parasités sur 37, soit le 10,8 Jo. Tous les individus parasités étaient des ®, mais les obser- vations n'ont pas été en nombre suffisant pour qu'on puisse, de ce fait, tirer quelque déduction. Les Trichodines peuvent être peu nombreuses ou littéralement fourmiller. Nous avons fait des coupes au travers d’une vessie urinaire abondamment peu- plée de ces Infusoires et nous avons constaté que la présence de ceux-ci n’entraîine aucune altération pathologique de lor- wane. Les Trichodines sont fixées par leur disque adhésif aux parois de la vessie, ou bien elles nagent librement dans sa cavité; elles passent parfois dans le rectum. Dans un cas, elles cohabitaient avec Gorgodera cygnoides. Flagellés. Ces Protistes du rectum ont été rencontrés avec tous les autres parasites de cet organe. Suisse romande : 6 individus parasités sur 51, soit le 12 % ; Tessin : 11 individus parasités sur 37, soit le 30 °o. Opisthioglyphe ranae (Frôl.) (— Distomum endolobum Duj.). La cercaire de cette espèce habite la Limnæa stagnalis; ce fait pourrait expliquer pourquoi ce Trématode est beaucoup plus fréquent chez À. esculenta que chez la Grenouille rousse, espèce plus volontiers terrestre. Suisse romande : 17 individus parasités sur 51, soit le 33 %,0: RECHERCHES PARASITOLOGIQUES 191 Tessin : 20 individus parasités sur 37, soit le 54 0/0. D’après MüarziNG !, cette proportion serait, pour la Prusse orientale de 22,5 %; pour J. Hozrack ?, dont le matériel pro- venait aussi de la Prusse orientale, la proportion s'élève à 30,1 °/. Nous avons trouvé, chez le même hôte, de 1 à 17 indi- vidus, seuls ou accompagnés de Balantidiopsis duodent, Stron- gylus auricularis, Pleurogenes medians, Prosotocus confusus, Echinorhynchus. Pleurogenes claviger (Rud.) (= Distomum clavigerum Rud.). Nous n'avons pas observé cette espèce chez les Grenouilles vertes de la Suisse romande et dans le Tessin elle paraît aussi assez rare : 5 individus parasités sur 37; soit le 13,5°/o, propor- tion plus faible que celles données par MüÜnriNG* (25 °/o), par J. Hozzracx “ (56,7 °/), par le Catalogue du Musée de Vienne* (22 0%). Nous avons trouvé ce Trématode avec Opisthioglyphe ranae et avec l'espèce suivante. Pleurogenes medians (Olss.) (— Distomum medians Olss.). Get Helminthe qui paraît faire défaut dans la Suisse romande, a été rencontré fréquemment dans le Tessin, cohabitant avec les autres parasites de l'intestin. Tessin : 19 individus parasités sur 37, soit le 51,3 9/0. Proportion plus forte que celles indiquées par MEHLING (4,8 °/0) et par J. Hozrack ? (15,6 °/). Le plus grand nombre d'individus trouvés par nous dans le même hôte est d’une cinquantaine. Nous avons débité en coupes transversales un intestin de R. esculenta encombré de ces parasites ; l'examen de ces coupes ne nous à révélé aucune altération pathologique. Les : Op. CIt pie 29: 2 J. Hozrack, Die Häufigkeit der Trematoden bei Rana esculenta, Centralbl. f. Bakter. Parasitenkde., I Abt., vol. 38, p. 199, 1905. # Op. cit., p. 23. MOp- ci 1p199: ® Dusarpix, 0p. cit. p. 40%. One, p+2% Op. cit. p. 200. ET 192 E. ANDRÉ Distomes se trouvaient au milieu du lumen de l'intestin, ou bien ils étaient tapis dans les replis de la muqueuse. Je n'ai pas vu la ventouse fixée sur la paroi de l'intestin, pour la raison peut- être que les Vers se sont détachés au moment où ils ont été atteints par le réactif fixateur (sublimé acétique). Prosotocus confusus Looss (— Distomum confusum Looss). Ce Distome, que nous avons trouvé, comme nos prédécesseurs, dans la portion initiale de l’intestin grêle, paraît plus rare en Suisse qu'en Allemagne. Suisse romande : 1 individu parasité sur 51, soit le 2 °» : Tessin : 8 individus parasités sur 37, soit le 21,6 °/o. Tandis que, pour la Prusse orientale, MünriNG ! donne le 62 % et J. HozLack ?, le 30,1 °0. La Grenouille la plus infectée en abritait 33. Ces Trématodes ont été rencontrés dans des intestins habités aussi par Opisthioglyphe ranae, Pleurogenes medians et Strogylus auricularts. Diplodiscus subclavatus (Gze.) (— Amphistomum subclavatum (Gze.). Nous n'avons donc pas rencontré cet Amphistome chez la Grenouille rousse, bien qu'il y ait été déjà signalé ; en re- vanche il s’est montré assez abondant chez À. esculenta. Suisse romande : 15 individus parasités sur 51, soit le 29,8 %o; Tessin : 20 individus parasités sur 37, soit le 54 °/o. Les proportions données par les auteurs que nous avons déja mentionnés sont les suivantes : Catalogue du Musée de Vienne *, 2,6 °Jo; MüinG “, 13%; J. Hozzacx °, 53 °/o. La Gre- nouille la plus parasitée, une Q du Tessin, abritait 8 de ces Vers. Chez une À. esculenta œ, des environs de Genève, nous avons trouvé, enkysté sur le rein gauche, un Diplodiscus sub- clavatus adulte, d'environ 4"" à 5"" de long. Sorti de l’enve- Op: ot.,.p. 23: “Op, Cr 190: * Dusarpix, op. cit., p. 338. * Op. cit, p. 20. *Op:"cit.,; p.199; RECHERCHES PARASITOLOGIQUES 193 loppe du kyste, qui était souple et mince, l’animal s’est mis à exécuter quelques mouvements. Ce fait n’est guère explicable ; on pourrait supposer néanmoins que la cercaire a traversé la paroi de l'intestin et qu'elle est arrivée dans la cavité du corps; elle aura ensuite élu domicile sur le rein ou, par réaction défensive de l'hôte, elle aura été enveloppée par un kyste. La sérosité péritonéale lui aura fourni les substances nutritives nécessaires à son accroissement. Nous avons étudié, sur des coupes transversales du rectum habité par les Amphistomes, le mode de fixation de ces Vers (PI. 6, fig. 3 et 4). Sur ces figures, on remarquera que c’est le disque central de la ventouse postérieure, fortement proémi- nent, qui joue le principal rôle dans la fixation, tandis que les bords de la ventouse adhèrent d’une façon beaucoup moins solide. La fixation du disque central a provoqué la destruction de l’épithélium du rectum ; celui-ci ne disparaît cependant pas brusquement. On voit ses cellules diminuer rapidement de hauteur, puis on trouve, en se rapprochant de la région dé- pourvue d’épithélium, quelques cellules dont la membrane a disparu, sur leur face libre, et dont le cytoplasma paraît se mélanger avec les mucosités qui existent entre le parasite et la paroi de l'intestin. Cette action, exercée par l'Amphistome au point où il se fixe, laisse supposer que celui-ci ne vagabonde pas dans le rectum de son hôte. Dans les cas que nous avons examinés, les Diplodiscus n'étaient fixés que par leur ventouse postérieure et la tête était dirigée vers l'anus. Pneumonœæces variegatus (Rud.) (— Distomum variegatum Rud.). Les espèces voisines, P. similis Looss et P. asper Looss, n'ont pas été rencontrées, bien que la première paraisse, d’après J. Horrack !, presque aussi abondante (19,2 0) que l'espèce variegatus (24 %/o). Suisse romande : 2 individus parasités sur 51, soit le 3,9 Tessin : 20 individus parasités sur 37, soit le 54 °/o. loc cit, (p.200: 194 E. ANDRE La proportion indiquée par MünuxG ! est de 47,5 °/o; par Looss?, de 17 °. Le plus grand nombre de ces Distomes trouvé chez le même hôte, un Gç' du Tessin, est de 11, 5 dans un poumon et 6 dans l’autre ; chiffres faibles si on les compare à ceux donnés par Looss $ : 17 en tout, soit 11 dans un poumon et 6 dans l’autre. Ce n’est qu’au mois de juin que nous avons trouvé des jeunes. Ainsi que nous l'avons remarqué à plusieurs reprises, la présence des Angiostomum nigrovenosum, même en abondance, n'exclut pas celle des P. variegatus. Ceux-ci, comme on peut l'observer en examinant des coupes d'un poumon parasité, ne sont pas toujours fixés à la paroi de cet organe ; ils peuvent être libres, avec la ventouse ventrale tour- née vers l’intérieur, ce qui prouve que ce n’est pas le réactif fixateur qui les a fait se détacher. Sur les mêmes coupes, nous avons pu étudier un de ces Trématodes qui était fixé par sa ventouse buccale au fond du poumon. La paroi de cet organe formait une sorte de mamelon, assez allongé, qui pénétrait jusqu'au fond de la bouche du parasite. La structure histolo- gique du poumon ne semblait pas avoir subi de modification, quand bien même la présence de globules sanguins dans l’in- testin du Distome dénotait que celui-ci avait dû sucer le sang de son hôte. Polystomum integerrimum Rud. Cette espèce paraît très rare chez À. esculenta; RünozPHi, ZEDER, CREPLIN, cités par Duyar- pixS, J. HozLack #, MünziNG © ne la signalent pas chez la Gre- nouille verte ou disent ne l'avoir trouvée que chez À. tempo- raria. En Suisse, nous n'avons rencontré ce Polystome, comme hôte de la Grenouille verte, ni dans les environs de Genève, ni dans le Tessin, mais seulement dans le Jura bernois, dans un lot de 19 Grenouilles, dont 4 hébergeaient cet Helminthe. Pour L'Opcit., p. 26: Op ets, 1p> 65- 3 Op. cit., p. 320. * Op. cit., p. 199. Op. cüt., p.18. *: ÈS A RECHERCHES PARASITOLOGIQUES 195 cette région, la proportion d'individus parasités serait de 21 0); mais si nous rapportons ces cas à la Suisse romande, cette pro- portion s'abaisserait à 7,9 /o. Gorgodera cygnoides (Led). (— Distomum cygnoides Zed.). Ce n’est également que l'espèce typique que nous avons rencontrée chez À. esculenta, à raison de : Suisse romande : 12 individus parasités sur 51, soit le 23,5‘); Tessin : 15 individus parasités sur 37, soit le 40,5 ‘/o. Voici les chiffres donnés par d’autres auteurs : Catalogue du Musée de Vienne !, 3,6 %; MüuzinG*?, 45,5 ‘Jo; J. Horracx*, 49,4 %/0. SGHAUINSLAND { a constaté une fois la présence de 28 in- dividus dans la même vessie ; pour nos Grenouilles, ce maximum n'a été que de 7, chez une 9 du Tessin. Les G. cygnoides sont fixés solidement à la paroi de la vessie urinaire (PI. 6, fig. 10) par leur ventouse ventrale. A l’intérieur de celle-ci, la paroi de la vessie forme un mamelon pédiculé, arrondi; dans cette partie-là et dans la région avoisinante, l’épithélium vésical a disparu. Entre ce mamelon, sur l'hémisphère regardant le fond de la ventouse ventrale, et celle-ci, se trouve une couche anhiste de 5 y d'épaisseur, qui se colore par les teintures de carmin. Cette couche est peut-être le produit de la désagré- gation de l'épithélium vésical, ou peut-être simplement du mucus. Codonocephalus urnigerus (Rud.. Nous avons rencontré à plusieurs reprises cette larve, enkystée sous le péritoine de Grenouilles vertes provenant des marais de Villeneuve (Vaud); nous ne l’avons jamais trouvée dans d'autres localités. Les Grenouilles de cette provenance n’ont pas été comptées, ni examinées d’une facon complète au point de vue parasitolo- 1 DuyaRDIN, 0p- cit., p. 395. = Op. cit., p. 23. FrOprct:; p.199: * ScHauINsLaND, Beiträge zur Kenntniss der Embryonalentwickelung der Tre- matoden, Jenaische Zeitschr. f. Med. u. Naturw., N.f., vol. 9, p- 488, 1883. Rev. Suisse DE Zoo. TL. 21. 1913. 13 196 E. ANDRE gique, c'est pourquoi nous les laissons de côté dans nos statis- tiques. La Grenouille la plus infectée, un c', contenait 173 kystes de ce Trématode; les reins, le cœur, les muscles de l'abdomen et les nerfs lombaires en étaient couverts. Cette espèce n'est mentionnée ni par MÜHLING, ni par HorLack. Tetracotyle crystallina (Rud.). Cette larve n’a pas été trouvée en Suisse romande: en revanche, elle s'est montrée abondante dans le Tessin : 13 individus parasités sur 37, soit le 13 °. Les kystes, au nombre maximum d'environ 200, se trouvaient dans le mésentère et sous le péritoine, sur les poumons, les reins, le tube digestif et les vaisseaux sanguins. J. Horrack ne fait pas mention de cette forme. Distoma spec.? juv. Dans le foie de 9 R. esculenta du Tessin, soit dans le 24 °/o, nous avons trouvé des Distomes enkystés. Les kystes étaient sphériques, blancs, d’un diamètre approximatif de 2"%, et se trouvaient à la surface du foie. Cet organe en portait un, deux ou trois. Nous identifions le Trématode contenu dans ces kystes avec le Distome décrit par PERRONGITO !, trouvé par cet auteur dans le foie d’une Grenouille verte du N. de l'Italie. La disposition des organes et les dimensions de ces deux formes correspondent assez exactement. Voici les résultats de nos mensurations, à la suite desquels nous mettons entre parenthèses les chiffres donnés par PERRONGITO : long. du corps, 3m 3 (3.49): diamètre de la ventouse buccale, 0"",35-0"",45 (0,35-0,40); diamètre de la ventouse ventrale, 0"",40-0"%,45 (0,44-0,50). Cependant, en comparant notre dessin (PL 6, fig. 9) avec celui de PERRONCITO, on constatera de grandes différences dans le pharynx. Celles-ci pourraient néanmoins s'expliquer par le fait que, chez la forme décrite par PerroNciro, le pharynx était peu visible, tandis que, pour notre dessin, nous avons ? Perronciro, E., Cercaria senza coda incistidata nel fegato di una rana (R. esculenta), Annali della R. Acecad. et Agricolt. di Torino, vol. 21, p. 7-9, pl. 1, 1878. RECHERCHES PARASITOLOGIQUES 197 choisi celui des individus chez lequel le pharynx se montrait avec le plus de netteté. Strongylus auricularis Zed. Ni MÜHLING, ni J. HozLAck n'ont rencontré ce Nématode chez À. esculenta: le Catalogue du Musée de Vienne !ne l'indique que 7 fois pour 1290 Grenouilles, c'est-à-dire chez le 0,54 %. En Suisse, il paraïîtrait plus abondant. Suisse romande : 15 individus parasités sur 51, soit le 29,40; Tessin : 5 individus parasités sur 37, soit le 13,5 ‘/o. Ces Vers passent parfois dans le rectum. Nematoxys ornatus (Duj... Faute de temps nous n'avons pas déterminé tous les Nematoxys que nous avons rencontrés et il est probable que le N. commutatus (Rud.), déjà signalé chez R. esculenta, parasite aussi les Grenouilles vertes de la Suisse. Chez celles qui provenaient du Tessin, nous n'avons jamais observé ce Nématode, tandis qu'il y avait en Suisse romande : 39 individus parasités sur 51, soit le 68,6/. D’après J. HozLack?, cette proportion est de 1,2%. MünLiN& Ÿ a reconnu que ce Né- matode est plus rare chez À. esculenta que chez À. Lemporarta ; cependant plus loin, confondant probablement avec À. tempo- raria, il donne le chiffre de 40%, pour la Grenouille verte. Le plus grand nombre de ces Vers, observé chez le même hôte était de 17. Ces Nématodes se trouvent surtout dans le rectum, mais parfois aussi dans l'intestin gréle. | Angiostoma nigrovenosum (Rud.). J. HozLack ne fait pas mention de ce Nématode et MüaziNG ne l’a pas non plus trouvé chez À. esculenta; cette espèce serait, d’après le Catalogue du Musée de Vienne #, parasitée dans la proportion de 1,25 °. Pour la Suisse, ce chiffre est beaucoup plus fort. Suisse romande : 47 individus parasités sur 51, soit le 13,7 °; DusarDix, Op. cit. p. 131. Op. cit. p. 200. Op: cit./1p..921et 169: Dusarnix, op. cit., p. 178. LE 198 ; E. ANDRÉ Tessin : 20 individus parasités sur 37, soit le 54 °/o. Le plus grand nombre de ces Vers, chez le même hôte, a été de 14. Ce Nématode a été rencontré avec Pneumonæces varie- gatus et, de même que chez R. temporaria, il ne produit pas dans le poumon de lésions visibles. Acanthocephalus ranae (Schrank) (= Echinorhynchus haeruca Rud.). Nous n'avons pas examiné très attentivement tous les Echinorhynques trouvés chez R. esculenta, mais ceux que nous avons déterminés se rapportaient bien à l'espèce ranae. Nous les avons rencontrés dans la proportion de : Suisse romande : 10 individus parasités sur 51, soit le 19,6‘; Tessin : 7 individus parasités sur 37, soit le 19 jo. Pour la Prusse orientale, la proportion est de 50 ° d’après MüainG !, ou de 67,4 °/o selon J. HozLrackx ?. Chez la Grenouille la plus infectée, ces Vers formaient, mélangés à des Strongylus auricularis, un paquet de 30 individus qui distendait l'intestin. OPEL Ip 00: ? Op. cit., p. 199. 199 RECHERCHES PARASITOLOGIQUES T< 06 Ga TT 0 = Û »G 0 0 Er 0 De 0 9ù€ G Gy =. (] == 0 = 0 ne 0 er G Ly va (D 9 & GI CET &9 a 0 Aus 8 y rare ré SE G ac 0 “Sn np ep (oO) |( £c L'0£ 0 9'C] L'9G T 08 HOVA10F)| (HHANY) AUUYI A 2[PJUIII10 2SSD 4 UISSAT, EJU9INIS9 EUEYH CE EEEEZEZEZEZEZEZpZpZp——2————————— 9 61 == 8 6% L'£Y a C'LG 89 68 &L 6& GTI ÿ £L 0 a 0 u == 0 3 8& = £'I 6 L sr T'6E 0 un 0 0 a 0 0 RE 0 6 £ = 0 0 le L° 8 6& 7 0 ré AE 0 0 ms 0 0 RES 0 (0 cg OT ST g£ 13 0 = 0 0 a 0 rai = L'8r & = 0 LG LA & TL 9 TG FES CAT VAT Fe see 0/4 8 pu: (Pr 2 L (Ha) |'Snjf np 10) se e1I1P10dW9) euey & 0 & OL &£ AA) l LE 1 G8 £'g 0 0 0 0 0 9°0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 PAG 0 0 6 Z 90 0 ] 0 £'& 0 0 Pal & 9€ G'0 0 0 £ 09 6'G £'0 0 £°0 0 %oT9%| 0 (auax y) | (Han y) O1 9SSÇ| ouuotÀ [soma enf| uissar, | oaguor) siefna opng * * sngpydesoyqumop É # É WnSOU9$04 -N4i °F 79 UNSOUDIOISIU UNUOISOISUF Ne Duos{xo 32 SÂxoznwuan SI4DINILIND SN]{SUOAIS 7 Puis 2709479] ENS TO SIT snyvydo: 20U0POT SAR RD AP AO saprouÿ. 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Gross. 10 fois. 3. — Coupe transversale du rectum de ÆRana esculenta avec Diplodiscus subclavatus. br — bord de la ventouse postérieure du parasite ; de — son disque central; ep — épithélium du rectum; c — couche conjonctive. Gross. 42 fois. h. — Portion de la coupe précédente. do, ep etc comme ci-dessus; » — mucus. Gross. 180 fois. 5. — Coupe transversale de l'intestin grêle de Rana temporaria avec Echinorhynque. ec = corps de l'Echinorhynque ; 4° — sa trompe; pg = pig- ment; ep — épithélium de l'intestin; « — couche conjonc- tive. Gross. 50 fois. 6. — Portion de la coupe précédente. cet ep comme ci-dessus. Gross. 300 fois. 7. — Distomum spec.? juv. enkysté dans les muscles de Rana temporaria. Gross. 46 fois. 8. — Le kyste du même. Gross. 46 fois. 9. — Distomum spec. ? juv. enkysté sur le foie de Rana escu- lata. Gross. 22 fois. 10. — Coupe de la vessie urinaire de Rana esculata, avec Gor- godera cygnoïides. » — ventouse ventrale du parasite; » — mamelon formé par la paroi de la vessie; ep — épithélium de la vessie ; c — couche conjonctive. Gross. 42 fois. d # 1 Véro 4 CR = tk Becke Brun. Geneve Zi näré del ” A: 7 # E. André - Parasites SE AD be REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 21, no 7. — Mai 1913. Westatrikanische Diplopoden Dr. J. CARL Assistent am Naturhist. Museum in Genf,. Hierzu 18 Figuren im Text. I. Dr. WALTER VoLZ AUSBEUTE IN SIERRA-LEONE. Dr. W. Vorz, den ein tragisches Geschick mitten in seimer Forschertätigkeit in Westafrika ereilte, hatte dem Naturhisto- rischen Museum in Bern eine kleine Diplopodensammlung aus Sierra-Leone zugesandt, die Herr Prof. Dr. STrubER mir zur Bearbeitung überwies. go, bean- sprucht Vorz' Ausbeute ein gewisses Interesse, insofern die Obwohl weder qualitativ noch quantitativ reichhalti Diplopodenfauna der westafrikanischen Küstenländer in dieser Breite noch fast vollkommen unbekannt war, wenn man von einzelnen durch Arrems und SiLzvesrri aus Portugiesisch-Guinea gut beschriebenen Arten absieht. Zwar hat Cook die Polydes- midenfauna von Liberia zum Gegenstand zweier Publikationen gemacht, in deren erster! er eine Anzahl neuer « Familien » aufstellt und in deren zweiter? die Arten sehr kurz und ober- 1 À new Diplod Fauna in Liberia. Amer. Natur., XXX, p. 413-420, 1896. ? Summary of new Liberian Polydesmoidea. Proc. Acad. Nat. Sc. Philadel- phia, 1896, p. 257-262. 1897 (Arrems berücksichtigt in seinem System der Poly- desmiden die hier von Cook gegebenen Artbeschreibungen nicht.) Rev. Suisse DE Zoor. T. 21. 1913. 14 202 TACART flichlich behandelt werden. Gattungsdiagnosen und Abbil- dungen fehlen, und die in Aussicht gestellte, ausführliche, von Tafeln begleitete Arbeit lässt heute noch auf sich warten. Aus diesen vorläufigen Mitteilungen geht jedoch so viel hervor, dass Liberia und die Nachbargebiete an Reichtum und Mannig- falügkeit ihrer Diplopodenfauna kaum hinter Kamerun zurück- stehen werden. Leider kann der Vergleich mit diesen südli- cheren Faunen, wegen der hôchst mangelhaften Analyse der liberischen Formen, nicht ins Einzelne gehen. In dieser Hin- sicht ist nun Vorz kleine Ausbeute von Interesse, indem sie zeigt, dass es z. T. dieselben Gattungen sind, die in Kamerun oder Spanisch-Guinea und in Sierra-Leone dominieren /Stron- gylosoma, Cordyloporus, Cryptodesmus, Oxydesmus) und dass mehrere Arten von Kamerun längs der ganzen Guinea-Küste bis Sierra-Leone und vielleicht noch weiter nôrdlich verbreitet sind [Strongylosoma iuliforme Carl (— scutigerinum Por.? Oxydesmus granulosus Pal, Cryptodesmus subrectangulus Por., Alloporus sulcatus Voges]. Gründlichere Sammeltätigkeit und Revision vieler Artheschreibungen müssen erst lehren, ob die zahlreichen, bisher nur aus dem aequatorialen West- afrika einer- oder aus Liberia, Sierra-Leone und Portugie- sisch-Guinea andrerseits bekannten Formen nicht in Wirk- lichkeit eine weit grüssere Verbreitung haben. Es ist nicht unwahrscheinlich, dass die bis heute nur von Portugiesisch- Guinea und Sierra-Leone bekannte Gattung Peridontopyge auch (unter dem Gattungsnamen Odontopyge) aus südlicheren Brei- ten beschriebene Arten umfasse. Fam. PoLYDESMIDAE. Strongylosoma iuliforme Carl". Subsp. volzi n. subsp. (Fig. 1.) Die Exemplare von Sierra-Leone unterscheiden sich von denjenigen von Spanisch-Guinea in folgenden Punkten : PACARTe Diplopodes de la LG Espagnole. Mém. Soc. Esp. Hist. nat., t. 1, p. 262-264, pl, VI, fig. 2, , 1905: WESTAFRIKANISCHE DIPLOPODEN 203 Sie sind bedeutend grôsser und weisen folgende Durch- schnittsmasse auf : Linge COMENT HABreite cames (®) gmm . Die Färbung ist oberseits tief braun, sehr selten gelb (unaus- gefarbte Exemplare); die untere Hälfte der Seiten, der Bauch , und die Basalglieder der Beine sind schmutzig hell-gelb, die distalen Beinglieder mehr oder weniger stark gebräunt; Kopf und Antennen sind meistens rothraun. Die Gonopoden unterscheiden sich in der Form des Hakens (k) am Grunde des Tibialteils, der meist lâänger ist und auf breiterer Basis entspringt, sowie durch schlankeren geraderen Tarsus {Ta) mit schmälerem Zahn auf der Konkavseite. Dieser Zahn kann auch sehr reduziert sein oder ganz fehlen ; in letzte- rem Fall gleichen die Gonopoden sehr denjenigen von $S. ehrhardti Att. Viele go. 9 © von Yonni und Fa- laba (nordôstliches Sierra-Leone) Môglicherweise aber fallen diese Unterschiede in den Bereich der in- dividuellen Variation von $.éuliforme und finden sich auch anderwärts im Wohngebiet dieser Art. Auf das Verhältnis von $. zuliforme zu der der Wiederbeschreibung drin- gend bedürftigen S. scutigerinum Por., aus Kamerun, habe ich mich 1 a 21 OI £ er Te AT reù : : ? schon in der Originalbeschreibung SR Sn ne ausgesprochen. Auch S. ehrhardti forme Carl, subsp. volzi n. Att. 1, aus Portugiesisch-Guinea, ge- subsp. Endteil eines Gonopo- ù . s É den. hôürt den Gonopoden nach in die F— Femur. Sr — Samenrinne. nächste Nähe unserer beiden Formen. Merkwürdigerweise bemerkt Arrems nichts über die auffallende Länge der Beine, besonders der hinteren, wodurch unsere Art und scutigerinum Por. an gewisse Chilopoden erinnern. ! Arrems, Neue Polydesmiden des Hamburger Museums, Mitteil. aus d. Na- turh. Museum Hamburg, Bd. XVIII, S. 86, Taf. 1, Fig. 1, 2. 204 JICARL Eine erneute Untersuchung von S$. scutigerinum Por. wird wahrscheinlich ergeben, dass sowohl iuliforme Carl als volzr Carl und ehkrhardti Att. nur geographische Subspecies der Porar'schen Art darstellen, die dann längs der tropischen Küste von Westafrika weit verbreitet wäre. Strongylosoma dimorphum n. sp. (Fig. 2, 3.) œ einfarbig gelbbraun, nur die zwei letzten Glieder der Antennen und manchmal noch der Scheitel zwischen den An- tennen dunkelgrau. ® oben russigschwarz, die Metazoniten gegen die Kiele hin diffus gelblich aufgehellt, das Hinterende der porentragenden Kiele und manchmal auch ein schmaler Hinterrandsaum der Metazoniten gelblich. Seiten des Kürpers oben schwärzlich, unten allmählich in das Gelbbraun des Bauches und der Beine übergehend. Kopftief braun bis russschwarz; Antennen dunkel- braun, mit dunkleren Endgliedern. Der Färbungsdimorphismus der beiden Geschlechter ist konstant. Von 16 Go zeigt keines irgendwelche Andeutung der weiblichen Färbung, während unter 27 ®Q allerdings 6 verblichen oder fast einfarbig sind; doch lässt sich dies teils auf die Konservierung zurückführen, teils durch die Annahme erklären, dass es frisch gehäutete und unausgefärbte Exemplare sind ; das eine davon hat erst 19 Segmente. Länge : 34"m_37Mm; Breite ‘eines Metazoniten : OC! 37",5, Q 4mm5, Das œ ist bedeutend schlanker und knotiger als das ©. Kopf nur ganz vorn kurz beborstet; Scheitel nackt, mit scharfer Furche. Antennen schlank, zurückgelegt bis zum Hin- terrand des 4. Segmentes reichend; das 5. Glied am Ende, aussen, bei beiden Geschlechtern etwas knotig verdickt. Halsschild mit gerundeten Seitenlappen, flach gebogenem Vorder- und in der Mitte seicht eingebuchtetem Hinterrande. Rücken glatt, schwach glänzend. 2 ol rene dim ipai triés Li parace png ehhotnan: ds “à ter ne Mau à arf fr Be WESTAFRIKANISCHE DIPLOPODEN 205 Quernaht zwischen Pro- und Metazoniten nicht geperlt. Metazoniten 5-16 mit scharfer Querfurche, die die Kiele lange nicht erreicht. Die drei ersten Kiele sind ziemlich scharfe Leisten, der erste mit deutlich vorspringendem Vordereck ; die übrigen porenlosen Kiele sind fast nur durch eine etwas gebogene obere Furchenlinie angedeutet. Die porentragenden Kiele sind ganz flache Wäülste, die sich vom ersten Viertel des Metazoniten an nach hinten ganz unbedeutend erheben, von der Seite gesehen hinten sich ziemlich spitz verschmälern, von oben gesehen aber sehr flach und stumpf enden und nur auf den Segmenten 16-19 hinten als kleine Zacke den Hinterrand HG 2 Strongylosoma dimorphum G. Fc. 3: Fic. 2. Gonopode, von innen. — Fic. 3. Endteil desselben, von aussen. des Segmentes überragen ; auch die porentragenden Kiele sind nur oben ihrer ganzen Länge nach durch eine Furchenlinie abgegrenzt. Die Saftlücher stehen weit hinten und ganz seitlich auf den Kielen. Pleuralkiele ungewôhnlich stark entwickelt, scharfe und in ihrem hintern Teile erhôhte Leisten, die vorne und hinten kurz nach oben umbiegen, aber auf den Segmenten 16 und 17 hinten als stumpfes Zähnchen vorragen und nur den Segmenten 18 und 19 fast ganz fehlen. Ventralplatten unvollständig quer- aber nicht längseinge- 206 TACART drückt, sehr kurz behaart oder fast ganz glatt; alle, auch die des 5. Segments beim G', ohne Fortsätze. Beine ziemlich lang, nach hinten hin nicht auffällig länger werdend ; diejenigen des c', besonders die vordern, stärker als diejenigen des Q. Die Beine des cg vom 1. bis etwa zum 12. Paar tragen auf der Unterseite des 5. und 6. Gliedes eine dichte Bürste ; sonst sind die Beine im Basalglied unterseits nur ganz kurz und fein, im distalen Teil etwas dichter und linger be- borstet.Ueber derKralle stehen zwei sehr kurze dicke Bürstchen. Gonopoden einfach. Endteil sichelf6rmig gekrümmt, der Tarsus (Nebenast) eine am Ende zweilappige und innen mit einem Zähnchen (+) versehene, an der Basis auf der Konkavseite einen kurzen, dünnen, schlauchfôrmigen Ast /a) tragende La- melle, längs welcher der dünne spitze Tibialfortsatz (Tb) gleitet (in der Figur herausgelôst. go, 99. Yonni, Sierra-Leone. Vorliegende Art hat vieles gemeinsam mit S. vagans Carl aus den Ländern westlich vom Victoria-Nyanza, und mit S. physkon Att?, von Sierra-Leone, nämlich stark entwickelten Pleuralkiel, glatte Quernaht, Querfurche auf den Metazoniten, Bürsten auf den vorderen Beinen des &, Fehlen von Fortsätzen an Ventralplatte 5 beim o', allgemeiner Bau der Gonopoden, mit letzterer Art auch noch grosse Aehnlichkeit in der Färbung des €, der Statur und der schwachen Ausbildung der Kiele. Von beiden Arten unterscheidet sie der Färbungsdimorphis- mus der Geschlechter, sowie einzelnes im Bau des Tarsus der Gonopoden, besonders der kleine Zahn (x) vor der apicalen Teilung und das schlauchfürmige Aestchen /a) an der Basis. Strongylosoma monomorphum n. SP. Mit S. démorphum nahe verwandt und in den meisten Form- merkmalen mit ihr übereinstimmend. Die Gonopoden vollstän- dig identisch mit denjenigen von $S. dimorphum. 1 Reise von Dr. J. CarL etc., Diplopoden, Rev. Suisse Zool., t. 17, p. 291-293, Tak 6, 18.3; 4909. 2? System der Polydesmiden, X, p. [315], Taf. IT, Fig. 3%, 1898. WESTAFRIKANISCHE DIPLOPODEN 207 Färbung bei beiden Geschlechtern gleich und konstant : Kôrper bräunlichgelb mit einer breiten russfarbigen Flecken- binde längs der Rückenmitte; die obere Hälfte der Pleuren vorn ebenfalls geschwärzt, aber hinten wieder gelbbraun auf- gehellt, ebenso die Kiele. Beine braun, das ‘3. Glied gegen die Basis hin heller. Gestalt kleiner als bei S. dimorphum. Länge : 277-307; Breite eines Metazoniten : cg 32,5: © 4mn, In den Kôrperformen bestehen nur folgende schwache Un- terschiede gegen $S. dimorphum : Die Kiele sind etwas stärker entwickelt, was dadurch zum Ausdruck kommt, dass die sie oben begrenzende Furchenlinie schärfer und etwas breiter ist und etwas weiter nach vorne reicht. Der Pleuralkiel ist weniger gebogen, besonders hinten weniger stark nach oben umgebo- gen und mehr in Form eines stumpfen Zähnchens endend. Die Beine und Antennen sind relativ länger als bei S. dimorphum, letztere zurückgelegt reichlich bis zum Hinterrand des 5. Seg- ments reichend. 15 oo und 9Q. « Weg zwischen Baïima und Pendambo (üstliches Sierra-Leone); 18. VI. 06; in copula, häufig. » Bei der grossen Uebereinstimmung in den Formmerkmalen und besonders bei der vollkommenen Identität der Gonopoden kônnte es vielleicht richtiger erscheinen, die vorliegenden Tiere nur als Subspecies von S. dimorphum zu betrachten. Die Färbung beider Geschlechter lässt sich auch leicht von derjeni- gen des © letzterer Art ableiten durch Annahme geringerer Ausdehnung des Russschwarz auf dem Rücken. Allein die Un- terschiede in der Grüsse sind trotz reichlichem Material sehr konstant und der bei $S. dimorphum so auffällige sexuelle Fär- bungsdimorphismus fehlt bei S. monomorphum vollkommen. Cordyloporus studeri n. Sp. (Fig. 4, 5.) Die allgemeine Färbung ist graubraun oder gelbbraun; Kopf schwarzbraun ; Halsschild heller oder dunkler braun, mit weiss- gelber mittlerer Partie des Vorderrandes, von der in der Mitte 208 T2 ICARL ein heller zahnfürmiger Fleck oder ein Streifen nach hinten geht; die porenlosen Metazoniten sind einfarbig dunkel oder hôüchstens in der Rückenmitte leicht aufgehellt, an den poren- tragenden und an den 4 vorderen Metazoniten dagegen haben die Kiele eine gelbliche äussere Partie, und an den 5 hinter- sten ist die hintere äussere Kielpartie gelblich ; Prozoniten mit einem unscharfen, hellen, mit der Spitze nach hinten gerich- teten, dreieckigen Fleck auf der Rückenmitte. Antennen und Beine hell gelbbraun. Lanmes 3324-50: Brerte.: SNS 5: Kopfschild sehr kurz und fein weiss beborstet; Scheitel glatt und unbehaart, mit ziemlich scharfer Scheitelfurche. Antennen schlank, am Ende nur ganz wenig verdickt, zurückgelegt bis zum 5. Segment reichend. Halsschild mit spitzwinkligen, aber zugestumpften Ecken : der Vorderrand in der Mitte ganz flach, auf den Seiten etwas stärker gebogen:; Hinterrand auf dem Rücken stärker, auf den Seiten schwächer ausgebuchtet. Rücken flach. die Kiele horizontal. Die drei vordersten Kiele nach vorn vorgezogen, mit zugestumpften Ecken; das Vordereck kleiner, das Hintereck grôsser als ein rechter Winkel. Die fol- genden Kiele bis zum 10. mit breiter gerundetem Vorder- und schmäler gerundetem Hintereck, vom 14. an mit immer stärker in einen spitzwinkligen Zacken ausgezogenem Hintereck, aber zugerundetem Vordereck. Alle Kielränder fein gesäumt; die Porenbeule vom übrigen Kielrand vorn und hinten ziemlich scharf abgesetzt, besonders auf den Kielen 17-18, wo ihr bei manchen Exemplaren vorn eine leichte Einkerbung vorangeht und ibhr Hinterende in einiger Entfernung vom Hintereck einen deutlichen Zahn bildet. Die Saftlôcher üffnen sich seitlich auf den Porenbeulen. Hinterrand aller Kiele glatt, zahnlos. Metazoniten sammt den Kielen oben dicht und regelmässig fein, seitlich etwas sparsamer granuliert. Querfurche scharf. Prozoniten ganz glatt. Pleuralkiel nur durch Anhäufungen von Tuberkelchen über den Beinen angedeutet. WESTAFRIKANISCHE DIPLOPODEN 209 Ventralplatten fast glatt, zerstreut fein beborstet, auch beim g ohne Fortsätze. Schwänzchen endwärts stark verschmälert, am Ende gestutzt, mit je einem sehr kleinen Borstenhôücker an jeder Ecke, aber je einem längeren zitzenfürmigen Hôücker jederseits etwas vor dem Ende. Analschuppe stumpfdreieckig, mit zwei sehr kleinen subapicalen Borstenhückerchen. Beine lang, ganz kurz und fein behaart, ohne sekundäre Sexualcharaktere. Rire. 4. re 15: Cordyloporus studeri n. sp. FiG. 4. Gonopode, von innen. — F1ic. 5. Gonopode, von aussen. Gonopoden (Fig. 4, 5) denjenigen von C. liberiensis (Peters)? ähnlich, mit tiefgespaltenem Telopoditen, bei dem jedoch der Tarsalteil /Ta) am Ende etwas anders gestaltet ist und an Stelle des unpaaren rundlichen Fortsatzes von C. liberiensis 2 schlan- kere spitze Fortsätze (4 und # 1) abgibt, die den Tibialteil mit der Samenrinne zwischen sich fassen. 2 GS, 2 90. Yonni. Sierra-Leone : zwischen Laub im Wald. Von der nächstverwandten Art, C. liberiensis (Pet.), unter- ! Arrems, System der Polydesmiden 1, S. 148 [368], Taf. V, Fig. 107. 1908. 210 I. /CARL scheidet sich die vorliegende, ausser durch die erwähnten Ein- zelheiten in den Gonopoden, noch durch den breiteren Kürper und durch die Färbung. Die verschiedene Färbung der poren- losen und der porentragenden Kiele hat sie mit C. aubryi (Lucas) und mechowi Karsch gemein, die aber anders gestaltete Gonopoden haben, ersterer ausserdem gerundete Seitenlappen des Halsschildes, letzterer ganz anders geformte Kiele. Oxydesmus (Euoxydesmus) granulosus (Pal.). { G Yonni, 1 G' Yonni-Falaba, nordôstliches Sierra-Leone. Cryptodesmus volzi n. sp. (Fig. 6, 7.) Einfarbig gelblichweiss, die Beine nicht heller als der Rücken. anse son en O0 Breite Soc HR5, OS Kopf glatt und glänzend, unbehaart, mit scharfer Scheitel- furche. Antennen nur ganz schwach keulig verdickt, das 5. und Glied ohne seitliche Lappen. Halsschild den Kopf von oben vollständig bedeckend, mit gleichmässig gebogenem Vorderrand, spitzen Seitenecken und in der Mitte stärker, seitlich seichter eingebuchtetem Hinter- rand. Die Oberseite mit durch die Radiärfurchen abgegrenzten Feldern längs des Vorderrandes und kleinen Beulen auf der üubrigen Fläche. Prozoniten vorn matt, vor den Metazoniten in einer ziemlich breiten, eingeschnürten Zone glatt und glän- zend. Metazoniten glatt und glänzend, mit drei Reihen flacher Beulen, die jede ein Bürstchen tragen und in der Mitte der zwei vorderen Reihen fast zu Hôückern erhoben sind. Kiele nach aussen und besonders gegen das Hintereck leicht aufsteigend, sodass der Kürper auf beiden Seiten des Rückens über der Basis der Kiele leicht eingesenkt und in der Mitte sanft gewülbt erscheint. Vorderrand der Kiele ganz schwach konvex, glatt ; das Vordereck ist bogig gerundet, der Seitenrand trägt 4 win- WESTAFRIKANISCHE DIPLOPODEN 2m zige je ein Bôrstchen tragende Zähnchen, entsprechend den flachen Wülsten der Kieloberseite; das Hintereck aller Kiele springt wie bei C. gabonicus in einen scharfen Zahn vor; aber der Hinterrand ist nicht wie dort deutlich geschwungen, son- dern fast gerade oder ganz leicht konkav und erst auf den hinteren Kielen stärker konkav; er verschärft demnach das Hintereck nicht in dem Masse wie bei gabonicus; die 5 den Furchen der Oberseite entsprechenden Einkerbungen sind bedeutend stärker als bei gabonicus. Saftlücher und Schwänzchen wie bei gabonicus. Ventralplatten wie bei dieser Art, mit einem stumpfen Kegel jederseits am Hinterrand, der an den hinteren Segmenten deut- ÉrG 0: re 7: Cryptodesmus volzi n. sp. Fic. 6. Gonopode, von innen. — F16. 7. Gonopode, von aussen. licher istals an den vorderen und beim g' deutlicher als beim ©. Analschuppe trapezfôrmig, mit je einem winzigen Borsten- wärzchen an jeder Ecke. Beine fein und kurz behaart, bei G und Q gleich gebaut. Die Gonopoden (Fig. 6,7) sind durch die gestrecktere und kompliziertere Form ihres Telopodits von denjenigen von C. ga- bonicus(Luc.) und C.sellae (Silv.) recht verschieden. Die Hüfte/€C) springt an der Aussenseite mit einem grossen unregelmässigen Lappen ihres distalen Randes vor. Das Femur ist zugerundet 212 J:CARE und aussen nicht deutlich vom Endteil abgegrenzt. Letzteres ist bis zum Grunde in drei Abschnitte geteilt : 1. einen die Samenrinne führenden geisself‘rmigen, spitzen « Hauptast » H); 2. einen stärkeren und komplizierteren «Nebenast » Tarsus ?)}, der als breiter komprimierter Kegel mit einem haïnmerformigen Fortsatz {M)aufsteigt, dann scharf basalwärts und einwärts umbiegt und in eine dünne an ihrem abgerun- deten Ende viele spitze Zähnchen tragende Lamelle /T) über- seht; 3. eine hyaline spitz auslaufende Lamelle, die sich in Form einer Kapuze über den aufsteigenden Teil des Nebenastes auf der Konvexseite herlegt/L). Diese letztere entspricht offen- bar dem von Arrems als Schenkelfortsatz gedeuteten ähnlichen Gebilde bei C. weberi (Javan. Myriopoden, 1906, p. 115, Taf. IF, Fig. 44, F. f.). 00,2 g Yonni, Sierra-Leone. Auf die Unterschiede gegenüber C. gabonicus ist in der Be- schreibung direkt hingewiesen. Die übrigen westafrikanischen Cryptodesmus-Arten sind zu unvollständig beschrieben, um einen eingehenden Vergleich zu gestatten. An C. knutsont Porat erinnert die Aufbiegung und die Form der Kiele ; auch dürften die Gonopoden dieser Art sich mehr denjenigen von Ænutsont als von gabonicus und sellae nähern; aber aus dem, was Porar darüber sagt, lässt sich keine genauere Vorstellung davon machen. Hingegen bemerkt Porar ausdrücklich, dass die Ventralplatten von C. knutsont hinten keine vorspringenden Hôcker tragen. Cryptodesmus subrectangulus Porat. Der Form der Kiele nach gehôüren einige Exemplare (Q ®) zu C. subrectangulus Porat, bei dem der Hinterrand der Kiele fast gerade und das Hintereck rechtwinklig zugestumpft ist. Auch die sonstigen Angaben für C. gabonicus subrectangulus Porat und die Abbildungen von Porar ? passen auf unsere Exemplare. Porar's Exemplare stammten aus Kamerun; aber die Verbrei- Ÿ Zur Myriopodenfauna Kameruns, Bih. K. Vet. Akad. Handl., Bd. 20, Afd. IV, No 5, pag. 42, Taf. 2, Fig. 13-13 c. WESTAFRIKANISCHE. DIPLOPODEN Pile tung einer Art über 10 Breitengrade längs der westafrikani- schen Küste hat bei den Diplopoden nach unserer Erfahrung nichts Befremdendes: mehrere Arten der Vorz schen Ausbeute weisen übrigens dieselbe Verbreitung auf. 5 QQ Yonni, Sierra-Leone, 8. VIII. 1906. Cyphozonus costatus n. gen. n. sp. (Fig. 8, 9, 10.) Die Sammlung Vorz’ enthält nur 2 wahrscheinlich unaus- gewachsene ® einer Art, die im allgemeinen Habitus etwas an die Arten der südamerikanischen Gattung Trigonostylus Brül. und besonders an Tr. spinosus Brôl.! erinnern. Da sich auf diese 2 Exemplare keine einigermassen befriedigende Gat- tungsdiagnose gründen lässt, die Art aber dennoch sehr leicht Pic 2L0} Cyphozonus costatus n. sp. Fic. 8. Vorderende des Kôrpers, von der Seite. — F1c. 9. Antenne. F1G. 10. 6. Segment, im Querschmitt. wiederzuerkennen sein wird, begnügen wir uns mit einer môglichst vollständigen Artheschreibung. Die Gattung kann erst nach Bekanntwerden reifer Œ charakterisiert werden. Den äusseren Formen nach würde es sich um Verwandte von T7ri- gonostylus, der Grüsse und Skulptur nach um Verwandte der durch Cook? aus Liberia hôüchst mangelhaft beschriebenen Campodesmus carbonarius und Tropidesmus jugosus handeln. Da letztere beiden Gattungen in keiner Weise charakterisiert 1 Vol, Brôzemanx, Voyage de M. E. Simon au Venezuela. Myriapodes, Ann. Soc. ent. de France, vol. LXVII, 1898, p. 273, pl. 22, fig. 32-45. * Proceed. Acad. Sc. nat. Philadelphia, 1896, p. 257. 214 JCARE sind, dürfen wir unsere Art auch keiner derselben zuweisen. Ob die erwähnte Aehnlichkeit mit Trigonostylus auf Ver- wandtschaft oder Konvergenz (beginnendes Kugelungsver- môügen) beruht, müssen erst die Gonopoden von Cyphozonus lehren. Färbung erdbraun bis gelbbraun ; Prozoniten trübweiss, mit 4 diffusen dunklen Flecken, je einem auf jeder Seite vom Rücken und vom Bauch. Beine bräunlichgelb. Länge : 20%": Breite eines mittleren Metazoniten an den Kielen.: 4", Kopfschild vorn kurz behaart; Scheitel mit vereinzelten Bôürstchen, rauh, mit ziemlich tiefer Medianfurche. Antennen kurz und dick, endwärts leicht keulig, mit breiten Gliedern; Glied 5 grôüsser als Glied 6. Halsschild so breit wie der Kopf mit den Backen, etwa zwei- mal so breit wie lang, seitlich spitzwinklig verschmälert: der Vorderrand stellt eine ganz flache Kurve von einer Spitze zur andern dar: am Hinterrand ist die Grenze zwischen dem schwach gebogenen mittleren Teil und den leicht nach vorn gezogenen seitlichen Teilen etwas deutlicher; Oberfläche mit drei Querreihen ganz kurzer, aber ziemlich scharfer tuberkel- ähnlicher Längsrippchen, wovon 8 flachere in der ersten, 8 etwas hôhere in der mittleren und 6 in der hinteren Reïhe. Die Rippchen der drei letzten Querreihen alternieren mehr oder weniger deutlich miteinander. Rücken hochgewôlbt, mit steil abfallenden Seiten. Prozoniten matt, bei starker Vergrüsserung sehr fein chagri- niert. Metazoniten etwas hôher als die Prozoniten. Jeder Metazonit ist durch eine seichte Querfurche, die nicht ganz bis zur Basis der Kiele herunterreicht, in eine vordere und eine hintere Hälfte geteilt, deren jede eine Anzahl ziemlich scharfer kurzer Längsrippen trägt. Es sind meist 3 Rippchen jederseits auf der vorderen und 4 auf der hinteren Metazonitenhälfte und ein unpaares Rippchen oder Tuberkelchen zwischen beiden am Ausgang der Querfurche. Die Rippen der beiden Hälften alter- WESTAFRIKANISCHE DIPLOPODEN 245 nieren mehr oder weniger deutlich, mit Ausnahme der der Rückenmitte nächstgelegenen, die jederseits als eine unregel- mässisge durch den ganzen Metazoniten ziehende und durch die Querfurche unterbrochene Rippe erscheinen. Die Rippen der hinteren Metazonitenhälfte sind etwas schärfer als die der vorderen. Kiele tief angesetzt, an der Basis etwas weniger steil herun- tersteigend als die Seiten des Rückens, aber nach aussen hin abwärts gekrümmt; diese Krümmung ist am stärksten am Kiel des 2. Segments, recht deutlich auf den nächstfolgenden, aber kaum merklich auf den Kielen der hinteren Kôrperhälfte. Kiel des 2. Segments viel weiter herunterragend als die nächst- folgenden und dabei breiter und länger, mit stark konvexem, bogig mit dem ebenfalls konvexen Seitenrand verbundenem Vorderrand und stumpfwinkligem Hintereck. Die beiden nächstfolgenden Kiele sind von allen die kürzesten (in der Längsrichtung des Tieres), nach aussen verschmälert, mit ge- rundeten Ecken. Vom 5. Segment an sind die Kiele immer deutlicher als ganzes etwas nach hinten gezogen, bis zum 12. Segment nach aussen leicht verschmälerte Rechtecke mit leicht convergierendem Hinter-und Vorderrand, vom 12.—16.Segment fast regelmässige Rechtecke, auf den letzten Segmenten immer stärker zugerundet und zuletzt nur kleine rundliche Lappen, die das Analsegment nicht umfassen. Vorder- und Hinterrand der Kiele fast gerade und glatt, der Seitenrand fein stumpf gezähnelt, auf dem Kiel des 2. Segments auch der Vorderrand ; der Vorderrand an der Basis sehr deutlich geschultert. Die Oberfläche der Kiele trägt 3 oder 4 kleine Tuberkelchen, wovon das äusserste immer elwas ausserhalb der Mitte, gleich weit vom Vorder- und Hinterrande liegt; vielleicht trägt dieser Tuberkel auf gewissen Segmenten. das Saftloch. Doch konnte ich das Vorkommen von Saftlüchern nicht direkt nachweïisen. Ventralplatten sehr schmal, lâängseingesenkt und querge- furcht, ohne Dornen. Pleuralkiel nicht vorhanden. Beine dünn, ganz unter dem Kürper und den Kielen verbor- 216 J. CARL gen, gleichmässig kurz und steif beborstet, etwas dichter auf den distalen, spärlich auf den basalen Gliedern. Analschuppe trapezfôrmig, mit winzigem Borstenhücker an jeder Ecke. Schwänzchen kurz und breit, gestutzt-dreieckig, auf jeder Seite mit je einem basalen und einem subapicalen stumpfen Hücker, oberseits mit einer Querreihe von 4 zu Tuberkelchen verkürzten dicken Rippchen. 1 Q mit 19 und 1 ® mit 18 Segmenten. Yonni, Sierra-Leone. Fam. SPIROSTREPTIDAE. Atloporus sulcatus (Voges). œ. ©. Freetown, Sierra-Leone. Atloporus spec. Von einer A/loporus-Art, die von À. sulcatus (Voges) spezi- fisch verschieden scheint, liegen nur 2 unreife 9 @ vor. Bonthe, Sierra-Leone. Fam. ODpoNTOPYGIDAE. Gattung Peridontopyge Six. Ausser dem Vorhandenseirn eines Porus auf dem 5. Segment und den übrigen von SILVESTRI angesgebenen Gattungsmerk- malen muss noch hervorgehoben werden, dass an den hinter- sten Gonopoden der Femur nicht von der Coxa abgegliedert ist, Die Auffindung einer von den bisher bekannten Peridonto- pyge-Arten in mehreren Pankten und besonders in der Form der hinteren Gonopoden abweichenden Art veranlasst mich, die Gattung in zwei Untergattungen zu teilen, die sich folgen- derweise unterscheiden : 1. Grosse Arten. Prozoniten im bedeckten Teil mit concen- trischen Ringfurchen. Analklappen flach gewôlbt, ihre Endrän- der nicht deutlich von der Fläche abgesetzt und innen direkt zusammenschliessend (Carz 1909, Typus IT) !. Hintere Gonopo- 1 Vgl. Car, Reise von Dr. J. Care etc., Diplopoden, Rev. Suisse Zool.,t. 17, 1909, S. 326, 327, l'af. 8, Fig. 69. WESTAFRIKANISCHE DIPLOPODEN AA LT! den mit Tibialdorn und 1 oder 2 Tarsaldornen; Tibialfortsatz spitz, mit lappigem Anhang: Subgen. Peridontopyge Silv. 2. Kleine, schlanke Arten: Prozoniten im bedeckten Teil ohne Ringfurchen. Analklappen stark gewôülbt, mit abgesetzten Rändern, die innen nicht direkt zusammenschliessen (CaRL 1909, Typus V)'. Hintere Gonopoden sehr einfach, nur mit lappenfôrmigem Tibialdorn, ohne Tarsaldornen ; Tibialfortsatz bandfôrmig, ohne lappigen Anhang : Subgen. Neodontopyge n. subgen. Peridontopyge (Peridontopyge) volzi n. sp. (Fig. 11, 12.) d'. Umbrabraun, mit etwas dunkleren Prozoniten ; Kopf, An- tennen und Beine rotbraun. Fénsec car "r0 M Breltess5 Segmentzahl : 71. Kürper hinten erst im Bereich der 5 letzten Segmente ver- schmälert und schwach komprimiert. Kopf auch vorn ganz glatt und glänzend, mit 4 Labralporen: Scheitelfurche sehr fein und undeutlich. Antennen kurz, zurück- gelegt das 2. Segment wenig überragend. Augenhaufen um etwas mehr als das 1 /-fache ihres Querdurchmessers ausein- anderliegend. Halsschild seitlich fast rechteckig gestutzt, mit kurz zugerun- detem, nicht vorspringendem Vorder- und etwas schärferem Hintereck ; auf der Fläche, ausser der feinen Furche längs des Seitenrandes und ums Vordereck, mit 2 breiten tiefen Schräg- furchen. Prozoniten im bedeckten Teil mit (6-7) regelmässigen Ring- furchen; der freie Segmentteil stark glänzend, anscheinend glatt, aber bei starker Vergrüsserung sehr seicht punktiert und gestrichelt, namentlich auf dem freien Prozonitenteil. Quernaht zwischen Pro- und Metazoniten ringsum sehr scharf. Metazoniten nur ganz unten der ganzen Länge nach lLoc:eit., Taf. 8, Kig. 72, REV: SUISSE DE ZOOL. FE. 21. 1913: 15 218 TACARE fein lingsgestreift; dann verkürzen sich die Streifen rasch bis auf ganz kurze Striche, die die Quernaht eine Strecke weit rückenwärts begleiten. Saftlôcher winzig klein und schwer sichthar, auf den vor- deren Segmenten unmittelbar an der Quernaht, weiter hinten immer mehr von derselben abgerückt und schliesslich um etwa !/4 der Metazonitenlänge von der Naht entfernt. Analsegment deutlich eingestochen punktiert, in der Mitte schwach stumpfwinklig ausgezogen und davor mit einer seich- ten, in der Mitte unterbrochenen Querfurche. F1ic. 11. Erc 412 Peridontoprge volzi n. sp. F1G. 11. Bein des 7. Paares, G'. — Fic. 12. Gonopoden. Analklappen dicht eingestochen punktiert, schwach gewülbt; die Endränder nicht scharf abgesetzt, weder komprimiert noch vorspringend, oben mit kurzem, spitzem Zahn, unten ohne Zahn. Analschuppe dreieckig. Ventralplatten glatt. Beine des g' auf der Unterseite des 4. und 5. Gliedes mit am Ende spitz ausgezogenem Tarsalpolster; am 7. Paar ist das Hüftglied verlängert, am Ende stark verbreitert und springt WESTAFRIKANISCHE DIPLOPODEN 219 unterseits mit einem breiten abgerundetem Knopf vor (Fig. 11). Gonopoden des 1. Paares am Ende schräg zugestutzt und vorgewôlbt, das mediane Eck in einen schräg gerichteten stumpfen Kegel ausgezogen, das laterale Eck mit einem Häck- chen. An den hinteren Gonopoden ! ist der Femur basalwärts nicht abgegrenzt, der Tibiotarsalteil trägt an der Basis einen apicalwärts umgebogenen starken Dorn (1) und auf der andern Seite zwei schlankere, einander entgegen gebogene Dornen (G und G 1). Die Tibia (F) ist geisself‘rmig, an der Basis mit einem lappenfôrmigen Anhang (a). Der Tarsus (list eine breite, unregelmässig begrenzte Lamelle. 1 o'. Freetown., Sierra-Leone. Vorliegende Art ist nahe verwandt mit den durch SILVESTRI aus Portugiesisch-Guinea beschriebenen Peridontopyge-Arten und zwar besonders auch hinsichtlich der Gonopoden. Die hin- teren Gonopoden ähneln am meisten denjenigen von P. traunt Silv.: doch fehlt ihnen der bei trauni mit H bezeichnete Lap- pen, während letzterer Art der Dorn G 1 fehlt. Das Ende der vorderen Gonopoden ist in beiden Arten ziemlich verschieden gestaltet. Modifizierte Hüften am 7. Beinpaar des G° werden von SiLvesTRi für P. trauni nicht angegeben, wohl aber für P. guineae, die im Halsschild, in den Gonopoden und in der Grüsse wieder deutlicher von unserer Art abweicht. Peridontopyge (Neodontopyge) gracilis n. sp. (Fig. 13.) Schwarzbraun, mit goldglänzendem Hinterrand der Metazo- niten, bauchwärts etwas heller; Antennen und Beine dunkel rothraun. Kôrper schlank, am Ende ganz sechwach komprimiert und verschmälert. 1 Um den Vergleich zu erleichtern und wegen der etwas unsicheren Hoimo- logien der Dornen wählen wir für die einzelnen Teile der Gonopoden die- selben Buchstaben wie in Sicvesrrrs Figuren der Gonopoden der übrigen Peridontopyge-Arten (Mitt. Mus. Hamburg, 1906). 2920 J. CARL Lange : g' 31%, Q 35m: Breite : G' 2", © 2mm,33, Segmentzahl : 55-56. Kopf vorn glatt oder (g') etwas rissig, unbehaart, mit 4 mitt- leren Labralporen. Scheitel sehr glatt und glänzend, ohne Scheitelfurche. Augenhaufen um beinahe das Doppelte ihres Querdurchmessers auseinanderliegend. Antennen von der- selben Form wie bei den Arten des Subgenus Peridontopyge (vgl. Sizvesrri, loc. cit., S. 235, Fig. 17), verhältnismässig dicker als dort, mit an der Basis stärker eingeschnürtem 4., 5. und 6. Gled. Halsschild seitlich fast gerade gestutzt, mit rechtwinkligem Hinter- und zugestumpftem, nicht vorspringendem Vordereck; Fic. 13. Peridontopyge (Neodontopyge) gracilis n. sp. Gonopoden. auf der Fläche mit je drei Schrägfalten, wovon die unterste fast parallel mit dem Seitenrand verläuft. Die ganze Oberfläche des Halsschildes fein und nicht sehr dicht eingestochen punktiert. Metazoniten dichter eingestochen punktiert und daneben fein und seicht gestrichelt, seitlich nur weit unten bauchwärts der ganzen Länge nach gestreift. Der hyaline Saum am Hinterrand der Metazoniten ganzrandig (nicht wie bei den meisten Odonto- pygiden mit Zähnen oder Fransen), mit dichter Längsstreifung aber ohne Querstreifung. Die Saftlücher beginnen auf dem 5. WESTAFRIKANISCHE DIPLOPODEN 221 Segment und reichen bis zum Präanalsegment. Sie sind auch auf den vorderen Segmenten deutlich von der Quernaht enfernt, wenn auch etwas näher zu ihr als auf den hinteren. Quernaht ringsum scharf, undeutlich punktiert. Analsegment, besonders oben, sehr dicht und ziemlich grob punktiert, in der Mitte mit Andeutung eines sehr stumpfen Längskiels, hinten äusserst schwach in sehr stumpfen Winkel vorgezogen. Analklappen eingestochen punktiert, gewôülbt, mit bestimmt abgesetzten, etwas verdickten und schwach vorsprin- genden Endrändern, die innen vor dem Zusammenschluss noch eine Furche tragen; jeder Rand endet oben und unten mit einem kleinen Zähnchen. Analschuppe stumpf dreieckig. Ventralplatten glatt. Beine des G mit spitz auslaufendem Tarsalpolster am 4. und 5. Glied. Gonopoden des vorderen Paares (Fig. 13) am Ende gestutzt, mit winklig vorspringenden Ecken, vor dem Ende medialwärts mit zwei starken vorspringenden Zähnen, einem breiten zwei- hôckrigen und einem spitzeren einfachen Zahn, lateralwärts miteinem starken, in zwei ungleiche Zinken gegabelten, distal- wärts gekrümmten Spiess. Hintere Gonopoden sehr einfach : ein Femur ist nicht abgesetzt und ein Femoraldorn nicht vor- handen ; der Fuss teilt sich gleich nach dem Austritt in einen bandfürmigen ungeteilten Tibialteil und einen breiteren Tarsal- teil, der sich in der Mitte in eine breitere, am Ende abgerun- dete und in eine schmälere Lamelle teilt, von denen letztere das Ende der Tibia eng umwickelt; Tarsaldornen fehlen; hin- gegen ist an der Basis der Tibia ein kleiner anliegender Lappen abgetrennt, der vielleicht einem Tibialdorn entspricht. 1 G', 1 ©. Freetown, Sierra-Leone. 222 TNACABL Il. Ex never CorpyLoporus Aus KAMERUN. Cordyloporus longipes n. sp. (Fig. 14-18.) Sehr bleich grau mit leicht grünlichem oder fleischfarbigem Ton. Beine trübweiss. Das lebende Tier ist wahrscheinlich stärker grünlich oder fleischfarbig. Länge : 30"%.35%"%, Breite eines Metazoniten der Kôrpermitte mit den Kielen : 5"",5-6"", Kopf vorn ganz kurz und fein beborstet; Scheitel nackt, mit Furche ; Antennen schlank und dünn, zurückgelegt bis zum 5. Segment reichend, am Ende sehr werig verdiekt. Halssehild mit in der Mitte ganz flachem, seitlich etwas stärker sgebogenem Vorderrand, in der Mitte seicht eingebuchtetem aber beiderseits ganz geradem und schräg nach vorn gerichte- tem Hinterrand: Seitenecken spitzwinklig, aber zugestumpft. Prozoniten matt. Die sehr schmale Quernaht zwischen Pro- und Metazoniten glänzend und sehr undeutlich fein gestrichelt. Metazoniten schwach glanzend, auf der Hôhe des Rückens fast glatt, gegen die Kiele hin und auf denselben ziemlich dicht flach gekôrnelt; an der Kielbasis bringen die unregelmässige Ver- längerung der Metazoni- tenquerfurche und vorn Fic. 14. Fic. 16. und hinten senkrecht Cordyloporus longipes n. sp. Fic. 14. Bein des 3. Paares vom CG, Un- : 4 terseite der zwei Basalglieder mit der charak- chen eine unregelmäs- teristischen Beborstung. sige Felderung hervor. Fic. 15. Einzelne Borste davon. von ihr abgehende Fur- RE ie vordersten Kiele Fic. 16. Bein des 12. Segments vom c.. Di han ; ie sind deutlich herab- gebogen, die mittleren folgen der schwachen Wôlbung des Rückens und die hinteren sind fast horizontal. Kiele des 2.-4. \VESTAFRIKANISCHE DIPLOPODEN 225 Segments nach vorn gezogen, mit spitzwinkligem Vordereck, stumpfwinklig zugerundetem Hintereck und schrägem Seiten- rand ; die folgenden Kiele bis zum 10. Segment mit zugerun- detem Vorder- und Hintereck; vom 10. an wird das Vordereck immer flacher bogig, das Hintereck zunächst rechtwinklig und dann vom 15. Segment an immer spitzwinkliger, indem die Kiele 15-19 hinten eine breite Zacke bilden. Der Hinterrand aller Kiele ist glatt, unbezahnt. Die Porenbeule der Segmente 5, 7, 9 und 12 ist kurz und breit, aber vorn und hinten deutlich abgesetzt, vom 15.-19. Segment streckt sie sich in die Länge, verschmilzt aber hinten nicht mit dem Kielsaum und bildet nur auf den Segmenten 18 und 19 das Hintereck des Kieles: vor der Porusbeule bildet der schmale Saum des Seitenrandes einen kleinen Absatz und auf den letzten Segmenten ein Zähnchen. Saftlücher ganz seit- lich, etwas hinter der Mitte der Beule. Am porenlosen Kiel 14 Fic. 17: Fic. 18. Cordyloporus longipes n. sp. ©. F1G. 17. Gonopode von innen. — Fi. 18. Gonopode von aussen. trägt der Seitenrand zwei deutliche stumpfe Zähnchen, an den Kielen 9 und 11 nur zwei ganz schwache knôtchenartige Ver- dickungen des Saumes. Pleuren der Metazoniten dicht gekürnelt; die Kürnelung nach 224 TIICARE hinten zu schwächer werdend und die drei letzten Pleuren fast glatt. Längs des Hinterrandes auf den vorderen Segmenten eine Reihe etwas grüsserer Kôrner, die allmählich vom 10. Segment an nach hinten zu immer längeren und schärferen Spitzen werden. Ventralplatten ganz kurz beborstet, fast glatt, ohne Dornen ; alle, auch die vorderen beim &, ohne Fortsätze. Die Ventral- platten des c' sind kaum zweimal breiter als lang, diejenigen des Q viel breiter und kürzer, gut dreimal breiter als lang. Beine lang und zwar vom 1. Paare an rasch länger werdend und dann ziemlich gleich lang bleibend, die letzten nicht verlängert; die Beine des c dicker als diejenigen des Q. Die distalen Glieder ringsum dicht behaart, unterseits noch etwas dichter, aber auch beim c‘ ohne eigentliche Bürsten. Hingegen tragen die zwei Basalglieder der vorderen Beine des G' einen fast bürstenartigen Besatz kurzer, endwärts gebogener und am Ende stumpfer, gleich langer Borstenhaare (Fig. 14, 15). Fort- sätze fehlen auch den Gliedern der vorderen Beine des c. Schwänzchen jederseits vor dem gestutzten Ende mit je einem hohen Borstenhôücker. Analschuppe dreieckig, mit etwas convexen Seiten, die hinter der Mitte je ein winziges Borstenhôckerchen tragen. Gonopoden (fig.17,18) : Hüfte und Schenkelohne Besonderhei- ten; der Endteil bis auf den Schenkel herunter gespalten, gebildet von zwei breiten Laméllen, von denendie eine am Ende gezähnelt und die andere, etwas längere, am Ende zugerundet und leicht übergeschlagen ist, und zwischen beiden dem kürzeren schlan- ken Tibialteil (Hauptast), der in zwei Zähnen endet, auf deren einem die Samenrinne ausmündet; am Grunde tritt der Ti- bialteil zwischen den Lamellen von der Innen- auf die Aussen- seite über. S, ®. Idenau, Kamerun. Museum Senkenberg (0. VoreY). RENUE-SUISSE D'E Z2O'O'LO'GTE Vol. 21, n° 8. — Mai 1913. Cestoden aus Hyrax C. R. BISCHOFF (Basel). Hiezu Tafel 7-9. Gestützt auf die anatomische und histologische Untersuchung der Cestoden aus Procavia, welche die Scxurrze’sche Expedi- tion nach Südafrika dort gesammelt hat, gründete Janickt das neue Genus /nermicapsifer. Zugleich unterzog er die bisher von PALLAS, PAGENSTECHER, PARONA, MoniEZz, SETTI, V. LINSTOW, Nassoxow und Kzarrocz beschriebenen Cestoden aus /yrax an Hand der Literatur einer Revision. und kam zum Schluss, dass vier Species sicher zum Genus /nermicapsifer zusammenzu- fassen seien, nämlich /. kyracis Rud., I. interpositus Janicki, I. settit Janicki und 7. pagenstecheri Setti, dass ferner bei drei weitern, Anoplocephala critica Pagenstecher, Anoploc. hyracis var. hepatica Nassonow ex parte und Taenia [Anopl.] gondo- korensis Klaptocz, eine genauere anatomische Kenntnis ihre Zugehôrigkeit zu diesem Genus ohne Zweifel sicherstellen müsste, und dass endlich Taenia paronai Moniez, die einzige bewaffnete Form, die als Schmarotzer des Klippdachses bis jetzt bekannt geworden ist, hinsichtlich ihrer Genuszugehôrigkeit noch näherer, hauptsächlich anatomischer Untersuchungen be- dürfe. Eine weitere, durch v. Lixsrow beschriebene Anoplo- cephalidenspecies aus Heterohyrax, Anoplocephala spatula v. Linst., glaubt Jaxickr wegen Abweichungen in den Genital- organen vom Genus /nermicapsifer ausschliessen zu müssen. Rev: Suisse DE Zoo. T. 21. 1915. 16 226 C. R. BISCHOFF Die neue Gattung wird folgendermassen umschrieben : « Scolex mit vier am Grunde von mehr oder weniger musku- lôsen Taschen gelegenen Saugnäpfen. Glieder im allgemeinen breiter als lang, doch ist die Strobila nicht extrem kurzgliedrig, die letzten Glieder oft quadratisch. Genitalpori einseitig ; Rinden- und Markschicht des Parenchyms gleichmässig ent- wickelt. Die dorsalen Hauptexcretionsstämme liegen ausser- halb der ventralen : sowohl auf der obern wie auf der untern Grenze der Markschicht findet sich ein System reich verzweigter Gefässe, welche mit den Hauptventralstämmen direct, mit den Hauptdorsalstämmen nur durch Vermittlung anderer Gefässe in Beziehung stehen. Die Geschlechtsgänge ziehen zwischen dem ventralen und dem dorsalen Hauptstamme durch und dorsal über den Nervenstamm. Cirrhusbeutel schwach ; Hoden entweder in der hintern Gliedhälfte, oder in zwei seitlichen Gruppen, immer eine grôüssere Hodengruppe an der porus- freien Gliedseite. Die weiblichen Drüsen sind nach der Porus- seite verschoben; der Uterus lôst sich in Eikapseln auf, deren jeweilen mehrere [5-15] unter hüllenartiger Differenzierung des umgebenden Gewebes zu ballenfürmigen Parenchymeikapseln zusammentreten. In Säugetieren. Typische Art: /nermicapsifer hyracis Rud. » Die Vermutung Janickis, dass bei eingehender Bearbeitung des reichlich vorhandenen Materials in anatomischer Hinsicht die Zahl der im Klippschliefer schmarotzenden Arten dieses Genus sich vermehren lasse, und seine Annahme, in der Gat- tung /nermicapsifer eine scharf umschriebene Cestodengruppe als ausgesprochene Parasiten der Ayracoidea vor sich zu sehen, wird durch die vorliegende Arbeit bestätigt werden. Das meinen Untersuchungen zu Grunde liegende Material umfasst sieben Flaschen aus der reichhaltigen Sammlung von Professor C. PARONA in Genua, und elf Flaschen, die mir vom Conservator des Kôniglichen zoologischen Museum in Berlin, Herrn Professor CoLLiN, in zuvorkommender Weise zur Ver- fügung gestellt wurden. CESTODEN AUS HYRAX 227 Die Cestoden aus der Sammlung ParONas stammen aus Eri- threa und Schoa, die in Berlin aufbewahrten von verschiedenen Fundorten in Central- und Westafrika, aus Ostafrika und vom Sinaï. à Es sei mir gestattet, den genannten Herren an dieser Stelle meinen besten Dank auszusprechen, für die zuvorkommende Ueberlassung des Materials. Zu vielem Dank verpflichtet bin ich ferner Herrn Prof. Dr. F. Zscnokke, unter dessen Leitung die vorliegende Arbeit ent- standen ist, sowie Herrn Dr. C. Janickr, der bei meinen Unter- suchungen mir mit Rat und Tat zur Seite gestanden ist, sowie Herrn Dr. P. STEINMANN. Inermicapsifer hyracis Rud. Mit Janickis Beschreibung von /nermicapsifer hyracis [Rud.] in der Anordnung und allen Einzelheiten des Genitalapparats übereinstimmende Würmer enthielt Glas Nr. 6 der Sammlung Parona unter der Bezeichnung : « Anoplocephala nov. spec. Hyrax spec. A. Keren abyssin. racc. Dr. E. ANDREINI. » Der Scolex der vorliegenden Form mass 0®",8-1%%,0. Er trug vier in deutlichen Taschen liegende, 0"",16-0"",18 im Durch- messer zählende Saugnäple. Knopflôrmig, zeigte er sich von den vordersten Proglottiden etwas deutlicher abgesetzt, als Jaxick1 für seinen Typus angiebt. Die GLIEDER, auch die reifen, sind breiter als lang, 4-5" breit, ausnahmsweise fanden sich solche die bis 7"" breit waren. Ohne auf diese äusserlichen Unterschiede viel Gewicht zu legen, sehe ich diese Würmer für identisch an mit /nermicapsifer hyracis Rud., in Rücksicht darauf, dass in der Anatomie der Glieder keinerlei Differenz besteht. Wir treffen auch bei dieser Form einen kleinen, nur etwa 0"%%,16-0%%20 langen Cirrhusbeutel, der in den an der Mitte des seitlichen Gliedrandes sich ôffnenden Genitalporus mündet, finden ca. 100-120 im grôssern Durchmesser 0"",06- 0% 08 grosse Hodenbläschen in der typischen Anordnung, und sehen endlich die reifen Glieder angefüllt mit 250-300 Paren- 228 C. R. BISCHOFF chymeikapseln von elliptischer Gestalt mit einem grôssten Durchmesser von 0% 12-0"% 15. Jede derselben enthält ca. 6 Eier. Mit /nermicapsifer hyracis Sÿnonym nahm Janickt auf Grund der Beschreibung E. Serris dessen Anoplocephala ragazzti, die in Schoa gefunden worden ist, an. Die Typen dieser Species enthält Glas Nr. 2 von Paronas Sammlung. Reife Glieder mit Eikapseln sind nicht vorhanden, auch Serri erwähnt solche nicht. In den Grüssenverhältnissen konnte ich dagegen vollkommene Uebereinstimmung mit /nermicapsifer hyracis feststellen. Insbesondere passt die Beschreibung Janr- cris besser auf den Scolex der vorliegenden Form als auf den der oben behandelten aus Glas Nr. 6. Die Anatomie des Geni- talapparats zeigte keine Besonderheiten. Erwähnen muss ich, dass der Cirrhusbeutel im allgemeinen eine Länge von nur etwa OM 14 erreicht, somit etwas kleiner erscheint als bei der typi- schen Species. Die von Janicki aufgenommene Synonymie von /nermicapsifer hyracis Rud. und Anoplocephala ragazzii Setti bleibt somit, wenigstens, wie im folgenden näher auszuführen sein wird, vorläufig bestehen. Ein drittes Glas der Sammlung Paronas, als Nr. 4 bezeichnet, enthält mehrere Stücke von Strobilae, die vielfach zusammen- gefaltet und verdreht sind. Scolices und ganz junge Stadien der Glieder sind keine vorhanden. Ueber Wirt und Fundort besagt die Etikette : « Intestino di un Hyrax. Entota. » Im ganzen mügen zusammengehôrende Stücke einer Kette von etwa 25°" Länge vorhanden sein. Die grüsste Breite eines Stückes betrug 5"". Die Grüssenverhältnisse der Glieder, die Lage und der Bau der Genitalorgane lassen die Zugehôrigkeit zur Species hyracis ausser Zweifel erscheinen. Andererseits lässt die geringe Anzahl von nur etwa 100 Parenchymeikapseln in reifen Gliedern, ein Unterschied gegenüber der typischen Species, der kaum mehr auf individuelle Verschiedenheit zu- rückgeführt werden kann, die Abtrennung dieser Form als be- sondere Varietät ins Auge fassen. Ich müchte es unterlassen, CESTODEN AUS HYRAX 229 diesen Punkt schon jetzt zu entscheiden, hauptsächlich aus fol- genden Gründen : Einmal fehlen die zu diesen Ketten mit ge- ringer Eikapselzahl gehürenden Scolices. Dann ergaben Messun- gen des Cirrhusbeutels eine Länge desselben von nur 0"",1%. In diesem Punkte treffen diese Form und die vorläufig mit Inermicapsifer hyracis Rud. vereinigt belassene Anoplocephala ragazzii Seiti zusammen. Sollten spätere Befunde vollkommen reife Exemplare der letztgenannten Form zu Tage fôordern, so künnte sich müglicherweise eine Uebereinstimmung auch in der Zahl der Eikapseln herausstellen, und eine Vereinigung der vorliegenden Form Nr. 4 mit SETTIS A. ragazzit als Varietät von Inermicapsifer hyracis am Platze sein. Vorläufig sei blos auf die abweichende Anzahl der Eikapseln bei dieser sonst mit /nermicapsifer hyracis identischen Form hingewiesen. Nach den bisherigen Beobachtungen sind als Fundorte für Inermicapsifer hyracis Rud. zu verzeichnen : Südafrika [Scnurr- ze's Expedition], Keren in Abyssinien [Dr. ANbReINI] und Entota. Inermicapsifer abyssinicus n. sp. Das Glas Nr. 1 aus Prof. ParoNaS Sammlung enthält die Typen der von Serri als Anoplocephala critica Pagenstecher beschrie- benen Würmer. Janicki hat nach Serris Beschreibung diese Art für identisch angesehen mit dem von ihm neu beschriebenen Inermicapsifer interpositus, immerhin unter Vorbehalt von Un- terschieden in der Zahl der reifen Eiïkapseln, die nach Serris Zeichnung etwa 30 beträgt, für /nermicapsifer interpositus da- gegen auf 75 angegeben wird. Dagegen stellte er es als ausge- schlossen hin, dass die von Serr: beschriebenen Würmer mit Arynchotænia critica Pagenstecher identifiziert werden künn- ten, was Serri selbst auch nur mit Vorbehalt getan hat. Die Untersuchung der vorliegenden Typen Serris erwies de- ren nahe Verwandtschaft mit/nermicapsifer interpositus Janickr, doch ergaben sich auch Unterschiede gegenüber dieser Species. Bei einer Anzahl von etwa 80 Gliedern sind die Würmer durch- 230 C. R. BISCHOFF schnittlich 25-30"" lang. Das kleinste Exemplar mass 17", das längste 40". Thre grôüsste Breite erreichten die Glieder einer Kette mit 3", Die Masse stimmen überein mit denen die Janicki für /nermicapsifer interpositus angiebt. Dagegen fand ich den Scolex der SerriscHex Formen durchgehends grôs- ser, nämlich 1"%5-{0m 7 jm Durchmesser. Die muskulôsen Saugnapftaschen zeigen dasselbe Verhalten wie bei /. interpo- silus. Die Lage der Geschlechtsorgane in den Proglottiden weist bei den beiden Formen keine Unterschiede auf. Der0"",15 lange Cirrhusbeutel zeigt bezüglich seines Verhaltens dem in der Mitte des seitlichen Gliedrandes gelegenen Genitalporus gegenüber dieselben Verhältnisse. Die Anzahl der Hodenbläschen, 50-60 in einem Glied, ist dagegen bei der vorliegenden Form gerin- ger als bei /. interpostitus. Woraufich besonderes Gewicht legen môchte, das ist die Zahl der Parenchymeikapseln in reifen Gliedern. Diese beträgt, wie Serris Figur richtig erkennen lässt, im Maximum etwa 30, also weniger als die Hälfte der von Janicekr bei /. interpositus kon- statierten Zahl. Unter vier Exemplaren fand ich im Durchschnitt pro Glied 24, das Minimum betrug 22, in einem einzigen Glied zählte ich über 29, nämlich 35 Eikapseln. Bei Berücksichtigung dieser Unterschiede kann diese Form nicht mit /nermicapsifer interpositus Janieki vereinigt belassen werden. Ebensowenig kann ich mich entschliessen, nach Serris Vorschlag sie für identisch mit Anoplocephala critica Pagenste- cher anzusehen, mit der in weit geringerm Masse eine Ver- wandtschaft vorliegt als mit /. interpositus. Von einer unten zu beschreibenden weitern Species vom Typus /. énterpositus [[. prionodes mihi], mit der sie die gleiche Anzahl von Eikapseln gemein hat, unterscheidet sich die vorlie- gende Form in der Grüsse des Scolex und in der Lage der Ge- nitalpori. Die beschriebenen Würmer stammen aus Erithrea. Die oben erwähnten Tatsachen lassen mich in der vorliegenden Form eine neue Species sehen, die ich nach ihrem Fundort /nermicap- CESTODEN AUS HYRAX 21 sifer abyssinicus nennen môchte. Wie bereits gesagt wurde, ist sie synonym mit Anoplocephala critica Setti nec Pagenstecher, und zum Teil also auch mit /. interpositus Jan. Inermicapsifer interpositus Jan. n. var. sénattica. Mit /nermicapsifer interpositus Janicki nahe verwandt sind die Würmer, die das Glas Nr. 3194 des Berliner Museum ent- hält. Die Strobila der grossern Exemplare erreicht eine Länge von etwa 65" bei einer maximalen Breite von 5". Der kuge- lige Scolex misst 0"",88 in der Breite und ist knopffôrmig von dem etwas schmälern Ende der Kette abgesetzt. Er trägtvier nur 0" 26 grosse Saugnäpfe, deren Lage in den charakteristischen Taschen an nicht zu stark aufgehellten Präparaten deutlich zu erkennen ist. Die Zahl der Glieder, die eine Kette zusammen:- setzen, beträgt etwa 200 ; alle sind bedeutend breiter als lang; das Verhältnis von Länge zur Breite stellt sich im mittlern Teil der Strobila auf etwa 1 : 12. Die Genitalpori liegen am seitlichen Gliedrande, wenig hin- ter der Mitte desselben. Der Cirrhusbeutelist kräftig entwickelt, von walzenfürmiger Gestalt, seine Länge misst 0,4. Die Ho- den breiten sich wie bei /. interpositus Jan. in einer schmalen Schicht längst dem Hinterrand des Gliedes über dessen ganze Breite aus. Die Vagina mündet hinter dem Cirrhusbeutel mit einer deutlichen Krümmung nach vorne in den Porus ein. Die weiblichen Genitaldrüsen und der Uterus zeigen nichts von dem für /. énterpositus charakteristischen Verhalten Abweï- chendes. Reife Glieder enthalten 70-80 typisch gebaute Parenchymei- kapseln, von denen jede 5-7 Eier einschliesst. Der grüssere Durchmesser einer Kapsel beträgt ea. 0,15. Die Anordnung der Genitalorgane und die Zahl der Eikapseln weist auf die Zugehôrigkeit dieser Form zu /nermicapsifer inter positus Jan. hin. Anderseits zeigen die Grüssenverhältnisse von Strobila und Scolex Abweichungen. Die Kette erreicht eine grüssere Länge bei einer beträchtlich grüssern Anzahl von Le 232 C. R. BISCHOFF Gliedern. Ausserdem ist der Cirrhusbeutel kräftiger ausgebil- det als bei der Species JANIGKkIS. Auf diese Unterschiede gestützt und im Hinblick auf die iso- lierte Lage des Fundortes môchte ich diese Form als neue Va- rietät von /. interpositus betrachten und schlage für sie den Na- men var. S{A4ëiliCA VOT. Inermicapsifer interpositus Janicki var. sinailica nov. var. ex Hyrace Sp. Sinaï. Inermicapsifer prionodes n. Sp. (Fig. 6.) Das Glas Nr. 4010 der Berliner Sammlung enthält mehrere Exemplare einer im äusseren Aussehen /rermicapsifer interpo- situs Janicki ähnlichen Species, neben zwei kleinern Formen, die weiter unten beschrieben werden sollen. Das Material stammt vom Rikwa-See, und ist sehr gut konserviert. Die Würmer erreichen eine Länge von 20"" und werden im Maximum 2" 5 breit. Der Scolex ist knopflürmig, misst 0"",78 in der Breite, und trägt die vier in Taschen liegenden Saugnäpfe, deren Durch- messer 0"%,34 beträgt. Eine Kette setzt sich aus ca. 90 Gliedern zusammen. Diese sind sämtlich breiter als lang, und regelmässig trapezformig, wodurch der Rand der Kette fein gezähnelt erscheint. Die im Vergleich zur Länge beträchtliche Breite der Glieder wird auch in den hintersten Proglottiden beibehalten. Ist das Verhältnis von Länge zur Breite von etwa 1 : 10, ein Verhältnis, das übrigens durch eine beträchtliche Strecke der Kette ziemlich konstant beibehalten wird, so werden die hintersten Glieder bei geringer Zunahme der absoluten Länge wieder etwas schmäler, bis bei den letzten ein Verhältnis von annähernd 1 : 6 erreicht wird. Eine Abweichung von dem für /nermicapsifer interposilus Jan. normalen Verhalten weist das Gefässsystem auf. Die bei- den Hauptexcretionsgefässe jeder Seite besitzen in Gliedern, in denen eine Anlage von Geschlechtsorganen (am Totalpräparat) CESTODEN AUS HYRAX 233 noch nicht zu erkennen ist, ein gleiches Lumen von etwa 0,02. Das äussere ziehtin der Folge unter Beibehaltung dieses Lumens in leicht geschlängeltem Verlauf nach hinten. Der innere Stamm bleibt mehr gestreckt und entsendet zahlreiche Seitenäste. Im weitern Verlauf wächst sein Durchmesser nur noch in geringem Masse, sodass in reifen-Gliedern jederseits zwei Längsstämme von annähernd gleichem Lumen angetroffen werden. Der äus- sere, geschlängelte, weist einen Durchmesser von 0"",02, der innere, mehr gestreckt verlaufende einen solchen von 0"",026 auf. Auf Querschnitten ist die mehr ventrale Lage des innern Längsgefasses und die ausgesprochen dorsale Lage des äussern deutlich ersichthich. Die Genitalorgane erreichen ihre volle Entwicklung etwa am Ende des vordern Drittels der Strobila. Die Genitalpori münden am Scheitel der hintern Ecken des Seitenrandes aus. Cirrhusbeutel und Vagina beschreiben in ihrem distalen Abschnitt eine deutliche Krümmung nach hinten. Die Längsachse des Cirrhusbeutels misst 0"®,12 und legt an- nähernd parallel dem seitlichen Gliedrand. Der Beutel selbst ist langgestreckt eiformig. Das dünne Vas deferens zieht in zahlreichen Windungen ins'Innere des Gliedes. Die Hoden bilden etwas hinter der Mitte des Gliedes eine schmale Schicht, die von der medianen Grenze des Keimstockes zur Grenze der Markschicht an der porusfreien Gliedseite sich hinzieht. Nur wenige liegen hinter den weiblichen Drüsen oder poruswärts von diesen. Vagina, Keimstock und Dotterstock bieten nichts vom typi- schen Verhalten abweichendes. Reife Glieder enthalten etwa 26-28 Parenchymeikapseln. Der Durchmesser einer Kapsel beträgt 0%%,13-0%%,15, ihren Inhalt bilden 5 Eier. Die Form steht hinsichtlich ihrer äusseren Gestalt und in ihren anatomischen Verhältnissen /nermicapsifer interpositus Janicki nahe. In der Anzahl der Eikapseln stimmt sie mit /. abys- sinicus mihi überein. Sie lässt sich hinsichtlich der folgenden Punkte von diesen beiden Arten hinreichend unterscheiden. 234 C. R. BISCHOFF |. /. prionodes besitzt verhältnismässig kürzere Glieder, be- sonders im hintern Teil der Kette; sein Bau ist überhaupt im Ganzen feiner als der der genannten Arten. 2, Die Genitalpori finden wir konstant deutlich an der hintern Ecke des Gliedrandes ; mit dieser Lage des Porus hängt es auch zusammen, dass Vagina und Cirrhusbeutel vor ihrer Ausmün- dung eine deutliche Krümmung nach hinten beschreiben. In diesen Merkmalen ist der Hauptunterschied gegenüber /.inter- positus und /. abyssinicus gegeben. Eine Genitalkloake tritt nicht besonders deutlich auf. 3. Bei der vorliegenden Art zähle ich ferner nur etwa halb so viele Hodenbläschen als Janickt für /. interpositus angiebt, die Anzahl derselben ist auch noch kleiner als bei 7. abyssini- cus. Abweichend zeigt sich auch ihre Anordnung, indem sie nicht die ganze Breite der Markschicht gleichmässig einneh- men. 4. Endlich weisen die beiden Hauptlängsstämme des Excre- tionssystems jeder Seite auch in geschiechtsreifen Gliedern ein annähernd gleiches Lumen auf. Gestützt auf diese Unterschiede môchte ich diese Form als eine neue Art ansprechen und ihr den Namen /nermicapsifer prionodes beilegen, nach dem sägefôrmigen Aussehen des Sei- tenrandes. Inermicapsifer prionodes var. éntermedia. (Fig. 6bis.) Im Glas Nr. 3261 des Berliner Museum sind neun bräunlich- schwarz gefarbte Würmer von Msalala (Ostafrika) enthalten. Schon im Aeussern weisen diese Exemplare verwandte Ver- hältnisse auf mit den verschiedenen énterpositus-ähnlichen Ar- ten. Die Ketten erreichen eine Länge von 40"", die kleinste misst 25%%, Die gœrüsste Gliedbreite mass ich mit 3"",5. Der Scolex wächst unmittelbar aus dem Vorderende der Stro- bila heraus, nur unwesentlich breiter als diese. Sein Durchmes- ser beträgt0"",93, er weist einen schwach vorgewülbten Scheiï- tel auf, und vier in Taschen liegende, 0"",23 grosse Saugnäpfe. CESTODEN AUS HYRAX 235 Die Glieder sind wie bei /. prionodes verhältnissmässig sehr kurz, auch hier erreichen die hintersten keine die Breite über- treffende oder auch nur annähernd erreichende Länge. Im Hinblick auf die Anatomie der Proglottiden fällt uns die nahe Verwandtschaft mit /. prionodes auf. Das bei der genannten Art geschilderte Verhalten der Hauptlängsgefässe treffen wir auch hier an. Der Unterschied im Lumen der beiden Stämme einer Seite ist hier immerhin etwas grüsser, erreicht aber noch nicht das sonst normale Mass. Der Geschlechtsapparat zeigt sich ähnlich dem von /. prio- nodes gebaut, mit folgenden Unterschieden. 1. Cirrhusbeuttel und Vagina verlaufen etwas schräg nach hinten gerichtet zum seitlichen Gliedrande und münden ohne die für /. prionodes charakteristische Krümmung nach hinten in den Porus aus. 2. Der Genitalporus hat seine Lage etwas vor der Hinterecke des seitlichen Gliedrandes. 3. Die Zahl der in reifen Gliedern vorhandenen Eikapseln beträgt etwa 40, ist also bedeutend grüsser als bei Z. prionodes, ohne jedoch der von /. énterpositus angegebenen nahe zu kommen. Gegenüber den andern Formen vom Typus /. interpositus unterscheidet sich die vorliegende in allen an /. prionodes sich anschliessenden Verhältnissen der Genitalorgane. Die Lage des Porus und die damit verbundene Art der Ausmündung von Cirrhusbeutel und Vagina weisen diesen Würmern eine Stel- lung zwischen /. interpositus und /. prionodes zu, die gering- fügisen Unterschiede gegenüber dem letzteren, ausgenommen die abweichende Anzahl der Eikapseln, würde die Aufstellung einern besondern Species kaum rechtfertigen. Hingegen sehe ich sie als eine Varietät dieser Species an, und schlage für sie den Namen /. prionodes var. intermedia nov. var. vor. In Anschluss an die Formen vom Typus des /nermicapsifer interpositus muss ich einen in mehrfacher Hinsicht interes- santen Fund erwähnen. 236 C. R. BISCHOFF Glas F. 1617 des Berliner Museum enthält vier Stücke eines Bandwurms, die sämtlich sehr hart und brüchig sind, eines ist zudem stark verknäuelt und zusammengefaltet. Ein beiliegender, mit Bleistift geschriebener Zeddel besagt : « Glas Nr. 3. Drei Bandwürmer aus dem Muskel eines Hinterschenkels von einem Klippschliefer. « Station Basari, T... lunleserlich) bei Tesi. «22. 8. 98. sig. Dr. KERSTING. « Der Boy behauptet und bringt Zeugen, dass die Würmer nicht im Darm waren. » Die Stücke sind etwa 5°" lang. Der an dem verknäuelten Exemplar befindliche Scolex war geschrumpft und deformiert, sodass daran weder Saugnäpfe noch Taschen zu erkennen waren. Soviel an dem ungünstigen Material zu ersehen war, beträgt die grüsste Gliedbreite etwa 3%, Die Lage der Genitalpori und die Ausmündung des 0"",12 langen Cirrhusbeutels sowie die Anordnung der 0"",02-0%%,03 grossen Hodenbläschen weisen auf einen mit /nermicapsifer interpositus Jan. verwandten Cestoden hin. Insbesondere die Verhältnisse der weiblichen Genitalorgane machen die Zugehôrigkeit dieser Form zum Genus /nermicapsifer wWahrscheinlich, wenn auch der Mangel von Gliedern mit reifen Eikapseln die bestimmte Entscheidung dieser Frage nicht zulässt. Wie die Würmer an ihren gewiss anormalen Aufenthaltsort gelangten, ist nicht leicht ersichtlich. Die Geschlechtsorgane zeigen eine vollkommen normale Entwicklung, so dass ich ge- neigt bin anzunehmen, dass die Würmer an einem normalen Wohnort, sei es im Darm oder in den Gallengängen der Leber, wie es bei Hyrax-Cestoden etwa der Fall ist, ihre Geschlechts- reife erlangt haben, und erst secundär in die Muskulatur ge- langt sind. Interesse beansprucht hauptsächlich die Tatsache, dass in diesem Fund eines Hyrax-Cestoden aus Togo ohne Zweifel ein Vertreter des Genus /nermicapsifer vorliegt, indem ich einen Verwandten des auch sonst weit verbreiteten Typus znterpo- situs zu erkennen glaube. CESTODEN AUS HYRAX 281 Inermicapsifer paronae n. SP. (Fig. 1 und 7.) Als « essemplari devianti della forma tipica » bezeichnet, bilden 12 Exemplare eines im äussern schon von /. abyssinicus verschiedenen Cestoden den Inhalt von Flasche 1bis aus PA- RoNAS Sammlung. Die nähere anatomische Untersuchung ergab, dass diese Würmer nicht zur eben genannten Species, sondern in die Nähe von /. pagenstecheri Setti zu stellen sind, von wel- chem sie sich jedoch in wesentlichen Punkten unterscheiden. Die Gesamtlänge einer Strobila beträgt durchschnittlich 15%m_20%m, an der Stelle ihrer grüssten Breite mass ich 3"". Eine Kette setzt sich aus 40-50 Gliedern zusammen. Der Scolex ist deutlich knopffürmig vom Vorderende der Kette abgesetzt, etwa 0"",55-0"%,75 breit, und trägt vier in der charakteristischen Weise nach vorn sich ôffnende, in Taschen untergebrachte Saugnäpfe. Ein Saugnapf misst in seiner län- gern Achse etwa 0"",23. Die einzelnen Proglottiden, mit Ausnahme der hintersten sämtlich breiter als lang, sind ausgezeichnet durch ihre beinahe rechteckige Gestalt, welche besonders in den hintern und mitt- leren Partien der Kette deutlich zutage tritt. Schon nahe hinter dem Scolex nimmt die Breite der Glieder rasch zu, und bleibt in der ganzen mittleren Strecke der Strobila annähernd con- stant, während die Länge von vorne nach hinten langsam wächst. Die hintersten Glieder verschmälern sich wieder etwas. Zu Beginn des hintern Drittels einer Kette, wo die Glieder ihre grüsste Breite von 3" erreicht haben, beträgt ihre Länge etwa Om“ 91; das hinterste ist beinahe quadratisch mit einer Seiten- länge von ca. 1". Die ersten Anlagen von Genitalorganen sind schon etwa 5" hinter dem Scolex deutlich zu erkennen. Die Glieder erreichen hierauf sehr rasch ihre Geschlechtsreife. Die Genitalpori ôffnen sich nahe der Hinterecke des seitlichen Gliedrandes. Ihre Lage fand ich so constant etwas vor dieser Ecke, dass es ausgeschlossen ist, dass ihre Stellung von irgend- 238 C. R. BISCHOFF welchen Contractionszuständen der Proglottiden hervorgerufen wird. In den Porus münden der Cirrhusbeutel, und hinter ihm und etwas mehr ventral gelegen, die Vagina. Der Cirrhusbeutel ist beträchtlich gross, birnfôrmig, seine Länge beträgt etwa 0,27. Er liegt, mit seinem schmälern Ende nach unten gekehrt, in der Hauptsache parallel zum Seitenrand der Proglottis. Seine dem Gliedrand zugekehrte Seite ist concav gekrümmt. in star- ken Windungen zieht sich das weitlumige Vas deferens etwas nach schräg vorwärts ins Innere des Gliedes. Die Hoden sind in einer dorsoventralen Lage über die ganze Mittelschicht des Parenchyms verteilt mit Ausnahme der Stelle, wo dem poralen Rande genähert die weiblicher Drüsen, die Vagina und die Schlingen des Vas deferens liegen. Seitlich erstrecken sie sich über die Hauptlängsstämme des Wasser- gefasssystems hinaus bis an die Längsnerven. Die Vagina findet ihren Platz hinter dem Cirrhusbeutel und dem Vas deferens. Mit diesem parallel zieht sie ins Innere des Gliedes, in ihrem weitern Verlauf zu einem dünnwandigen, langgestreckten Re- ceptaculum seminis sich erweiternd. Keimstock und Dotterstock sind hinter einander unmittelbar nach Innen zu vom poralen Hauptventralgefäss gelegen. Der Uterus, der sich auf jüngerem Stadium unregelmässig zwischen die Hoden einschiebt, lôst sich etwa im letzten Viertel der Strobila sehr rasch in Eikapseln auf, deren je 6 zu typisch gebauten Parenchymeikapseln zusammentreten. Gleich rasch verschwinden die bisher noch sichtharen Hoden, sodass in reifen Gliedern ausser den Eikapseln nur noch der Cirrhus- beutel und das mit Sperma erfüllte Receptaculum seminis übrigbleiben. Ein reifes Glied enthält etwa 30-50 Parenchym- eikapseln von elliptischer Gestalt; ihre längere Achse misst etwa 0m 15. Die vorliegende Form hat die Art, wie die Hoden über das ganze Glied zerstreut sind, einzig mit /nermicapsifer pagen- stecherti (Setti) gemein, unterscheidet sich jedoch von dieser D einmal in der geringern Gesamtlänge und der kleinern Anzahl œ te) CESTODEN AUS HYRAX 239 von Gliedern einer Kette. Serrr misst bis 70"" lange Exemplare mit 70-80 Proglottiden, seine kleinsten Würmer sind noch 30°" lang. Dann ist die Gestalt der Glieder eme wesentlich verschie- dene, die rechteckige Form tritt bei /. pagenstechert, wie ich mich an Serris Originalmaterial überzeugen konnte, nie auf. Als bedeutsameres Merkmal der Anatomie ist die Lage der Genitalpori zu erwähnen, die bei der vorliegenden Form nie «ausgesprochen am Scheitel der hintern Ecke des seitlichen Gliedrandes gelegen » sind, wie das Sermi für /. pagenstechert angiebt, sondern immer etwas vor denselben verschoben sind. Endlich kann die Zahl der Eikapseln in reifen Gliedern trotz der später zu erwähnenden Môglichkeit grosser individueller Schwankungen als weiteres spezifisches Merkmal Verwendung finden. Das Mittel von 40 Eikapseln im Glied kann sehr wohl den von Serri erwähnten und durch eigene Zählungen bestä- tigten 70-80 von /. pagenstecheri entsegengestellt werden. Damit glaube ich die vorliegende Species genügend charak- terisiert zu haben, um sie zu Ehren von Prof. C. Parona, dem verdienten Helminthologen, mit dem Namen /nermicapsifer paronae zu belegen. [Um Irrtümer in Hinsicht auf die unten zu erwähnende Taenia paronai Moniez zu vermeiden, ist mit Absicht der nach der lateinischen Conjugation auf -4 gebildete Genitiv dieses Eigennamens verwendet werden.] Inermicapsifer apospasmation n. SP. (Fig. 2 und 8.) Von dieser, schon durch ihre äussere Erscheinung charakte- risierten Species bilden fünf Exemplare den Inhalt der Flasche Nr. 0760 des Berliner Museums. Die Strobila erreicht eine Länge von 10""-18"%, ïhre grüsste Breite beträagt 2"",75 bis 377,0. Die Glieder sind mit Ausnahme der hintersten sämtlich breiter als lang, ihre Grundform ist ein Trapez, die Seiten- flächen sind an ihren hintern Ecken zu zipfelférmigen Fort- sätzen verlängert, was den Würmern schon beim Anblick mit 240 C. R. BISCHOFF blossem Auge ein gezahntes Aussehen verleiht. In den mittle- ren Partien der Strobila beträgt das Verhältnis der Länge zur Breite der Glieder constant etwa 1 : 3, nach dem Ende zu nimmt die Breite langsam wieder ab. Der Scolex ist knopffürmig, von den vordersten Gliedern jedoch nur wenig abgesetzt. Er ist 0"",5 breit und trägt vier in Taschen liegende Saugnäpfe von 0"",27 Durchmesser. Die Eingänge in die Taschen sind am Totalpräparat leicht zu er- kennen. Eine Kette setzt sich aus 40-50 Gliedern zusammen. Die Genitalpori liegen in der Mitte des seitlichen Glied- randes. Der Cirrhusbeutel ist eiférmig und liegt, mit dem schmälern Teil nach abwärts gegen den Porus gerichtet, etwas schräg zur Querachse des Gliedes. Seine Länge beträgt 0"",15. In der gleichen Richtung wendet sich das in grosse Schlingen gelegte Vas deferens ins Innere der Proglottis. Die Hoden sind durch den Complex der poruswärts verscho- benen weiblichen Genitaldrüsen in zwei ungleich grosse Grup- pen getrennt. Die grüssere, die antiporale Gliedseite einneh- mende erstreckt sich von der Medianlinie des Gliedes, wo sie den Rand des Keimstockes erreicht, bis über die Längsgeräss- stämme der betreffenden Gliedseite hinaus; die kleinere liegt poruswärts vom Dotterstock hinter der Vagina : sie besteht nur aus einer kleinern Anzahl von Hoden. Die Vagina verläuft unmittelbar hinter dem Cirrhusbeutel und den Schlingen des Vas deferens ; sie erweitert sich in ihrem proximalen Abschnitt zu einem dünnwandigen Recepta- culum seminis. Der Keimstock und der unmittelbar hinter ihm befindliche Dotterstock nehmen die bei allen /nermicapsifer-Species übliche Lage ein, unmittelbar nach innen zu vom ventralen Hauptgefäss- stamm der Porusseite, Der Uterus breitet sich zuerst in den medianen Partien der Proglottis, unmittelbar vor der grôüssern Hodengruppen aus. Reife Glieder sind vollständig erfüllt von etwa 20 Parenchym- CESTODEN AUS HYRAX 241 eikapseln. Diese sind 0"",20 lang, von elliptischer Gestalt und umschliessen je ca. 10 Eier. Die Form unterscheidet sich zunächst von allen bekannten Inermicapsifer-Species durch die Gestalt ihrer Proglottiden. In den anatomischen Verhältnissen erinnert sie am besten an 1. settii Janicki. Als unterscheidende Merkmale dieser letztern Art gegenüber fallen die folgenden in Betracht : 1. Der Cirrhusbeutel liegt in der Mitte des seitlichen Glied- randes, nicht dessen Hinterecke genähert wie bei 7. settir. 2. Die grüssere Hodengruppe gehôrt bei /. settit viel ausge- sprochener der antiporalen Gliedseite an und erstreckt sich nicht so weit gegen die Medianlinie wie bei der vorliegenden Species. Ich môchte daher diese Form als eine neue Art ansehen und für sie den Namen /nermicapsifer apospasmation einführen, veranlasst dureh die zipfelf‘rmigen Forsätze der hintern Glied- ecken. Inermicapsifer parvulus n. sp. (Fig. 3 und 9, 9 bis.) Mit /nermicapsifer prionodes mihi und einer nachher noch zu beschreibenden kleinern Art zusammen bilden einzelne ganze Ketten, hauptsächlich viele Scolices und viele einzelne oder zu mehreren noch zusammenhängende Proglottiden einer ausnehmend kleinen /rermicapsifer-Art den Inhalt von Flasche Nr. 4010 der Berliner Sammlung. Das Material ist, wie bereits oben erwähnt wurde, am Rikwa-See gesammelt worden. Die Gesamtlänge einer Strobila geht nicht über 7°" hinaus, im Durchschnitt mag sie 5"" betragen. Ihre grüsste Breite er- reichen die Glieder mit 1"",09. In der Gestallt zeigen die ein- zelnen Proglottiden Aehnlichkeit mit denen von /. apospasma- tion mihi, indem die Hinterecken der Seitenränder dieselben zu Zipfeln ausgezogenen Fortsätze bilden. Etwa 25 bis 28 Pro- glottiden bilden eine Strobila. Der Scolex ist verhältnismässig gross, nämlich 0"",5 breit Rev. Suisse DE Z001. L. 21. 1913. cor 242 C. R. BISCHOFF und setzt sich als rundlicher Knopf vom Vorderende der Kette deutlich ab. An ihm sind die vier etwa 0"" 21 messenden Saug- näpfe und die sie bedeckenden Taschen mit ihren Eingängen zu bemerken. Die einzelnen Glieder sind breiter als lang, im Vergleich mit 7. apospasmation jedoch etwas linger, indem das Verhältnis von Länge zur Breite bei véllig geschlechtsreifen Proglottiden etwa 1: 2,5 beträgt. Die seitlichen Gliedränder wôlben sich stark convex nach aussen, und laufen in geschwun- gener Linie in die auf beiden Seiten gleich stark auftretenden Zipfel aus. Die Genitalorgane erscheinen schon im vordern Viertel der Strobila und entwickeln sich rasch. In der Mitte der Kette haben sie bereits ihre functionsfähige Ausbildung erreicht. Die Pori liegen einseitig in der Mitte des vorgewülbten Gliedrandes. Der Cirrhusbeutel ist klein, seine längere Achse misst nur 0,12 und verläuft in der Querrichtung des Gliedes. Die Hoden, im Ganzen etwa 20, liegen in zwei ungleiche Gruppen getrennt jederseits der weiblichen Drüsen. Die grüs- sere dieser Gruppen erstreckt sich in der hintern Hälfte der antiporalen Gliedseite von der Medianlinie bis zur Markschicht- ogrenze. Auf der Porusseite bilden nur etwa 6-8 Hoden hinter der Vagina die kleinere Gruppe. Die Lage der Hoden erinnert an diejenige, die wir bei [. apospasmation angetroffen haben. Auch hier ist die grüssere Hodengruppe weniger ausgesprochen dem antiporalen Seiten- rande genühert als bei Z. settit, was in diesem Falle mit der Kleinheit der Proglottiden in Zusammenhang zu bringen ist. Als charakteristisch kommit für die vorliegende Art noch hinzu, dass die Hoden ausgesprochen der hintern Gliedhälfte ange- hôren, während bei /. settii sowohl als bei /. apospasmation auf der antiporalen Seite die Hoden über die Mittellinie hinaus auch nach vorn sich ausbreiten. Die hintersten Glieder sind angefüllt mit den reifen Paren- chymeikapseln. Ihre Zahl unterliegt starken Schwankungen ; in vielen einzelnen Gliedern zählte ich 18-24, als Grenzwerte konnte ich in je einem Falle 12 resp. 34 beobachten. Die Eikapsel h de ddr Me, M te mnt tn té dames à ir mtrinf CESTODEN AUS HYRAX 243 ist von rundlicher Gestalt, misst etwa 0"%,12 und umschliesst 5 bis 7 Eier. Die vorliegende Art ist durch ihre geringe Grüsse, welche vollkommen geschlechtsreife Individuen erlangen, allen bisher beschriebenen gegenüber gut charakterisiert. Ihre nächsten Verwandten dürfte sie in /. settii Janicki und 7. apospasmation mihi finden. Die Punkte, in denen sie sich von diesen ins- besondere unterscheidet, sind ausser den bereits erwähnten, einmal die kleinere Anzahl von Hodenbläschen und dann die Länge des Cirrhusbeutels, die mit nur 0"",13 hinter den für die genannten Arten gefundenen Zahlen zurückbleibt. Die geringe Grôsse dieser Cestoden hat mich veranlasst, für sie den Namen /nermicapsifer parvulus zu wählen. Inermicapsifer lopas n. sp. (Fig. #, 9 und 10.) Die dritte Form aus dem Glas 4010 des Berliner Museums zeichnet sich ebenfalls durch ihre geringe Grôsse aus. Voll- kommen reife Ketten erreichen eine Länge von hôchstens 10" bei einer maximalen Breite von etwa 1%", 12 bis 15 Glieder setzen eine Strobila zusammen. Der rundliche Scolex setzt sich mit einer Breite von 0"",48 deutlich knopflürmig von den vordersten Proglottiden ab. Die Saugnäpfe besitzen einen Durchmesser von 0"",21. Sie liegen in Taschen, die jedoch bei dieser Form schwer zu erkennen sind. Die Kôpfe lüsen sich leicht von der Kette ab, sie werden auch beim Präparieren leicht beschädigt, was auf eine zarte Beschaffenheit ihres Gewebes schliessen läisst. Die Glieder beginnen unmittelbar hinter dem Scolex sich abzuschnüren und erreichen sehr bald ihre definitive Gestalt. Schon die ersten Proglottiden sind im Verhältnis zur Breite lang, doch überwiegt die Breite durch die ganze Kette mit Ausnahme des hintersten Gliedes über die Länge. Die ein- zelnen Glieder sind als trapezfôrmig mit abgæerundeten Hinter- ecken zu bezeichnen; die ganze Strobila lässt sich einer Reïhe 244 C. R. BISCHOFF teilweise ineinander geschobener Schüsseln vergleichen, deren Rand nach hinten gekehrt ist. Die Anlage und Entwicklung der Genitalorgane geht ausserordentlich rasch vor sich, wie es sonst noch bei keiner /nermicapsifer-Species beobachtet worden ist. In den ersten Gliedern erscheinen schon Anhäu- fungen von Zellen wo später die Vagina und die männlichen Ausführgänge zu liegen kommen. Im sechsten Glied einer Kette fand ich bereits die Hoden, im darauf folgenden die weiblichen Organe vollkommen entwickelt. Die drei hintersten Glieder waren bereits von reifen Eikapseln erfüllt. Die Genitalpori liegen nur wenig vor die hintern Ecken des seitlichen Gliedrandes verschoben. Der Cirrhusbeutel ist ver- hältnismässig gross, birnfürmig, seine Längsachse misst etwa O®% 2 und liegt annähernd parallel dem seitlichen Gliedrande. Das sehr dünne Vas deferens zieht in sehr vielen Windungen gegen das Innere des Gliedes. Die Hoden bilden zwei Gruppen. Die grüssere derselben, auf der antiporalen Gliedseite gelegen, erstreckt sich bis zur vor- dern Grenze der Markschicht und grenzt median unmittelbar an den Keimstock. Die kleinere liegt poruswärts vom Dotter- stock und hinter der Vagina. Bevor die weiblichen Drüsen ihren vollen Umfang erreicht haben, erstrecken sich die Hoden ohne noch eine Trennung in zwei ausgesprochene Gruppen zu zeigen längs dem Hinterrand durch die ganze Breite des Gliedes. Die Vagina wendet sich mit einer zweimaligen Krümmung vom Porus medianwärts zum Complex der weiblichen Drüsen und bildet im proximalen Abschnitt ein kolbenfürmiges Recep- taculum seminis. Keimstock und Dotterstock sind verhältnismässig gross, der innere Rand des Ovariums reicht bis zur Medianlinie des Gliedes. Der Uterus zerfällt sehr rasch in zahlreiche primäre Eikapseln, deren 12 bis 15 zu typisch gebauten Parenchym- eikapseln zusammentreten. Jedes Glied enthält deren etwa 12-16. Auf eine nähere Verwandtschaîft dieser Form mit den beiden CESTODEN AUS HYRAX 245 oben beschriebenen Species vom Typus settit weisen die fol- genden Verhältnisse hin : 1. Lage des Cirrhusbeutels nahe den hintern Gliedecken. 2. Anordnung der Hoden in zwei ungleich grossen Gruppen. 3. Annähernd die gleiche Zahl von Eikapseln. Als Unterschiede, auf die ich eine Unterscheidung dieser Form als einer besondern Species gründe, fallen in Betracht : a) Gegenüber sämtlichen /nermicapsifer-Arten mit Ausnahme von /. parvulus die geringe Grüsse von geschlechtsreifen Indi- viduen; auch gegenüber /. parvulus das rasche Erreichen der Geschlechtsreife schon in jungen Gliedern. b) Gegenüber /. settit ausser den bereits erwähnten Unter- schieden, die grüssere Länge des Cirrhusbeutels dieser Form und das abweichende Verhalten der Hoden in jungen Gliedern. Bei der genannten Species spricht weder Jaxickr von einem Zusammenhang der beiden Hodengruppen auf einem jungen Stadium, noch konnte ich an dem mir vorliegenden Original- material etwas derartiges beobachten. c) Vom oben beschriebenen /. paroulus unterscheiden sich diese Würmer im Besondern noch durch die Grüsse und die Form des Cirrhusbeutels, sowie durch dessen Verlaufsrich- tung, welch letzteres Merkmal mit der verschiedenen Lage des Genitalporus zusammenhängen dürfte. Aus den dargelegten Gründen sehe ich mich veranlasst, diese Form als Vertreter einer neuen Species aufzufassen und im Hinblick auf die äussere Gestalt der Glieder für sie den Namen /nermicapsifer lopas vorzuschlagen. Eine Zusammenstellung der bisher beschriebenen /nermi- capsifer-Species giebt die folgende Tabelle. Die von Nassoxow aufsestellten Varietäten sind bei der Vergleichung unberück- sichtigt geblieben, da in seiner Beschreibung anatomische Angaben fehlen. Inermicapsifer hyracis [Rudolf]. I. criticus [Pagenstecher]. Z: interpositus Tanicki. I. interpositus var. sinaitica n. var. I. abyssinicus n. sp. = Z. criticus [Setti]. I. prionodes n. sp. I. prionodes var. intermedia n. var. | |» I. pagenstecheri [Setti]. I. paronae n. sp. © settit Tanicki. 1. apospasmation n. sp. Î[. parvulus n. sp. I. lopas n. sp. 12 (Anoplocephala) gondokorensis (Klaptocz). [4 nl PI TOoTALLANGE 36 = ë a a SCOLEX = 5 G: | el os N £ G ñ | 4,9 0,59 | 0,20 8,0 1,04 | 0,16 130 3,90 5,0 0,88 | 0,25 80 3,0 90 2,5 0,78. | 0,34 1,2 50-20 | 0:68 |V0/R 40 | 275 | 0,50 | 0.27 50 25 2 .|-10 05 1202 = EIKAPSELN = È = | GENITALPORI ai Hopex S = a = ZauL Durcum. = @) 100-110 in schmaler Schicht 250 Mitte Gliedrand. |0,23| am Hinterrand, aporal | OS UOMSANES # nl: 80-100 stärkere Ansammlung. Id. 0,2 Typus Ayracis. 180 - | 0,16 0,37 | Li 015 80 in te Reïhen am Hin- 75 013 0,18 5-7 terrand. Te 0,45 Lypus interpositus aporal 70-80 0.15 | 5-7 etwas stärkere Ansammil. | Id. 0,15 50-60 Typus interpositus. 24-26 0,18 0,20 |8-10! EE EE Lx Scheitel der hintern 19 | 40inschmaler Schicht, wenig ) : = | Fran En rte De Code al pe ne OMS CES Etwas vor d. Scheitel 3 wie vorhergehende typ- 5 _. Paie | d.hintern Gliedecke 0,15 sp. 40 0,22 | 9-6 | Scheitel der hintern Ueber ganze Markschicht 70 “A | Gliedecke. 0.40 gleichmässig verteilt. 80 0,25 0,30 | 8-10 Etwas vor d. Scheitel E ca : 30 ; ox PP | RC decLe 0127 lypus pagenstechert. 50 0,13 0,17 | 6 Derhintern Gliedecke 0,15 55 in zwei Gruppen, grüs- 16 0.19 | 15 | stark genähert. sere aporal. Mitte Gliedrand. 0,27 Typus setti. 18-24 0,20 ÿ —— aael Mitte Gliedrand. |0,13| 20 Id. 2. | ot 0,12 |5-6 DerhinternGliedecke | : 9 12 10 | stark genähert. DÉMIESSe ee 20 CHERE 12 | 248 C. R. BISCHOFF Zu dem was Jaxickt über die Anatomie von /nermicapsifer hyracis [Rud.] und der übrigen von ihm beschriebenen Species berichtet bleibt mir trotz des reichlich zur Verfügung stehen- den Materials nichts mehr beizufügen übrig. Trotz der Mannig- falüigkeit der einzelnen Arten ist der Bauplan im grossen und ganzen für das ganze Genus derselbe. Nur zu zwei Punkten, die von Janickt auch in die Gattungsdiagnose einbezogen worden sind, môchte ich auf Grund eigener Beobachtungen wenige das bereits Bekannte ergänzende Worte beifügen. Es betrifft dies einmal die merkwürdige Art und Weise, wie die Saugnäpfe am Scolex in besondern Taschen untergebracht sind und sodann die Parenchymeikapseln, die nach dem Zerfall des Uterus in den reifen Gliedern sich entwickeln. Saugnapftaschen. (Fig. 11 und 11bis.) Die Lage der Saugnäpfe am Grunde von besondern Taschen hat erstmals Kziaprocz an Hand einiger junger Exemplare des in Procavia slatini schmarotzenden /nermicapsifer gondo- _korensis [Klaptocz] beschrieben. Er sagt darüber : « Die vier _ « Saugnäpfe liegen nämlich, nach vorn convergierend, durch- « wegs am hintern, innern Grunde von Taschen, die sich mit «eigenen längsovalen, nach vorn ebenfalls convergierenden « Oeffnungen nach aussen ôffnen, und bei Betrachtung unter «der Lupe infolge des durch die darunter liegende Hôhlung « verursachten Schattens leicht selbst für die Saugnäpfe gehal- «ten werden künnen. » Dieselben Bildungen fand Janickt bei allen von ihm untersuchten Cestoden aus Procavia, und er erklärte sie als ein generisches Merkmal. Auch alle von mir untersuchten Arten von /nermicapsifer Wiesen teils mehr, teils weniger deutlich diese typischen Saugnapftaschen auf. Das deutlichste Bild boten mit Alauncarmin wenig gefarbte und nur schwach aufgehellte Präparate ganzer Scolices. An solchen sind besonders deutlich die nach vorne gerichteten Eingänge in die Taschen und die dahinter liegenden Saugnäpfe zu er- LL à à À limite CESTODEN AUS HYRAX 249 kennen. Ausserdem môchte ich eine Erscheinung nicht uner- wähnt lassen, die schon KraPprocz in seiner Fig. 19 andeutet, und von der auch Jaxicki anlässlich seiner Beschreibung der Saugnapftaschen von /nermicapsifer hyracis spricht. Von der Oeffnung der Taschen sehen wir nach hinten Falten ausgehen. die stärker gefärbt erscheinen als die übrige Wandung. In Uebereinstimmung mit den Beobachtungen der genannten Autoren fand ich diese Falten überall wo sie auftraten in Form eines V mit schwach gerundetem, nach hinten gerichtetem Scheitel und nach vorne sich ôüffnenden Schenkeln. Diese Fal- tenbildung trat nicht auf, wenn die Taschen überhaupt nur schwach ausgebildet waren und auf Querschnitten als einfache, die Saugnapfôffnung überdeckende Hautfalten sich darstellten, oder bei Arten, deren Taschen stark über den Umfang des Scolex sich vorwélblen und kräftige muskulôse Wandungen besassen. In diesen beiden Fällen lassen sich am Totalpräparat nur die äussern Umrisse der Taschen und deren Eingänge erkennen. Andere Verhältnisse gelten bei den Arten mit um- fangreichen, jedoch nur wenig muskulôsen Wandungen der Taschen. Im schlaffen Zustande legen sich die äussern Wan- dungen mit einer median in Bezug auf den Saugnapfliegenden Falte in die Hühlung dieses letztern hinein und dadureh er- scheint der Rand der äussern Taschenôüffnung in der erwähnten Form eines V. Zu erwähnen bleibt noch, dass u. a. z. B. Fuur- MANN für Anoplocephala zebrae Hautfalten des Scolex beschreibt, die von hinten her teilweise die Saugnäpfe überdecken. Ausge- sprochene Taschen wie bei /nermicapsifer, an deren Grunde die Saugnäpfe zu liegen kommen, sind diese Bildungen jedoch offenbar nicht. Von den anatomischen Verhältnissen sind in den vorher- gegangenen Beschreibungen nur diejenigen berücksichtigt worden, die bei der systematischen Unterscheidung in Be- tracht kommen. Das von Janick1 in eingehender Weise geschil- derte Verhalten der Muskulatur und des Wassergefässsystems tritt uns in der ganzen Gruppe in mehr oder weniger grosser Gleichmässigkeit entgegen. Die Histologie insbesondere der 250 C. R. BISCHOFF Geschlechtsgänge und der Parenchymeikapseln weist keinerlei Abweichungen von der typischen Species auf, so dass eine nochmalige Wiederholung dieser Einzelheiten unnôtig er- scheint. Grosse Mannigfaltigkeit bei durchgehend denselben Grundzügen im Aufbau und damit mancherlei Anhaltspunkte zur systematischen Einteilung der Gruppe treten uns abgesehen von den in zweiter Linie in Berücksichtigung gezogenen Grüs- senverhältnissen von Scolex und Strobila bei der Betrachtung der männlichen Sexualorgane entgegen. Entsprechend der Gattungsdiagnose münden sämtliche Ge- nitalpori auf einer Seite der Kette aus. Als constant für die Art hat sich die specielle Lage des Porus am Seitenrand heraus- gestellt. Bei einigen Formen ôffnet er sich in der Mitte des Gliedrandes, bei andern ist er mehr gegen die hintere Ecke desselben verschoben, und endlich kann er am Scheitel der Hinterecke des Gliedrandes selbst liegen. Der Cirrhusbeutel ist im allgemeinen klein, von Gestalt walzen- oder noch häufiger birnférmig. Seine Länge kann innerhalb der Art als gleichbleibend angesehen werden. Mes- sungen an 11 Exemplaren von /nermicapsifer settit Janicki, jeweils an mebreren Gliedern, Wiesen als maximalen Unter- schied nur 0"",02 auf. Solche an 10 Exemplaren von /nermicap- sifer pagenstecheri Wichen um 0"*,06 von einander ab, wobei die starke Krümmung des Cirrhusbeutels je nach dem Con- tractionszustand der Proglottis nicht ohne Einfluss sein dürfte. Im allgemeinen kann man sagen, dass die grüssern Formen relativ, manchmal auch absolut gemessen, kleinere Cirrhus- beutel besitzen als die Species von geringerm Habitus. Ein besonderes Kriterium zur Abgrenzung der Species be- sitzen wir in der Verteilung der Hoden. Sie liegen im Paren- chym der Markschicht selten in mehr als einer dorsoventralen Schicht angeordnet. Hier nehmen sie entweder eine schmale Zone am Hinterrand des Gliedes ein, nur auf der nicht vom Porus eingenommenen Seite näher an die Gliedmitte sich er- streckend {Typus /. hyracis u. interpositus], oder sie bilden zwei gelrennte Gruppen, eine grôssere antiporale und eine CESTODEN AUS HYRAX 20 kleinere porale [Typus Z. settii], oder endlich sie erfüllen gleich- mässig die ganze Markschicht [Typus /. pagenstecheri]. Die Lage der weiblichen Drüsen, poruswärts aus der Median- linie verschoben, ist für alle Species dieselbe; ebenso wenig bietet der Verlauf der Vagina Anlass zu Bemérkungen. Parenchymei kapse In. Ein bis zu einem gewissen Grade zuverlässiges Specieskrite- rium bietet uns die Anzahl von Parenchymeikapseln in reifen Gliedern. Diese Zahl wurde nicht in erster Linie bei der Unter- scheidung der einzelnen Formen in Betracht gezogen, ausser wenn sie zwischen den zu vergleichenden Würmern einen be- trächtlichen Unterschied aufwies. Im andern Falle fiel sie nur in Betracht, wenn ausserdem sonstige unterscheidende Merk- male der Anatomie vorlagen. Vergleichende Zählungen haben ergeben, dass die Eikapselzahl bei sonst durchweg übereinstim- menden Individuen einer Species beträchtlichen Schwankungen unterliegt, und dass solche Schwankungen schon unter verschie- denen Glhiedern einer Kette auftreten künnen. Unter 15 Exem- plaren von /nermicapsifer settii Janicki fanden sich 9 mit einer Zahl von über 16, im Maximum 24 Eikapseln ; bei zwei Ketten zabhlte ich in zusammen sechs Gliedern deren im geringsten Fall 8, im hôchsten 12 pro Glied. Als Durchschnitt für diese Species spricht Janicki von 20 Kapseln, nach diesen Zählungen an einem viel reichlichern Material und unter Berücksichtigung der Formen mit der Minimalzahl von 8-12 Eikapseln würde der Durchschnitt nur etwa 16 betragen. In ähnlichen Grenzen mit einem Minimum von 11 und einem freilich nur einimal und ganz vereinzelt angetroffenen Maximum von 32 varieren die Eikapseln von /nermicapsifer parvulus mihi. Am häufigsten waren bei dieser Form Zahlen von 18-24. Was die Unterschiede zwischen den einzelnen Gliedern ein und derselben Kette betrifft, so sind dieselben gering. Ein Exemplar von /. settii enthielt im letzten Glied 17, im vorletzten 252 C. R. BISCHOFF 20 und im dritten 21 Eikapseln. Bei einem andern fand ich von vorn nach hinten folgende Zahlen in aufeinander folgenden Gliedern : 11, 10, 10, 8. Veranlasst durch diese Ergebnisse führte ich auch Zählun- gen aus an einer Art mit grüsserer Anzahl von Eikapseln, und wählte dazu in Anbetracht des reichlich vorhandenen Materials Inermicapsifer pagenstecheri. Für diesen Cestoden giebt Serri 70-80 Eikapseln im Glied an. Ich zählte als Maximum unter zWGIf Exemplaren je in einem Fall 90 und 89 als Minimum in drei Fällen 57. Die häufigsten Zahlen lagen zwischen 68 und 82. Als Beispiele der Grenzen in den verschiedenen Gliedern einer Kette môüchte ich die Befunde bei derjenigen mit der geringsten neben derjenigen mit der beträchtlichsten Abwei- chung auführen. Bei vier reifen Gliedern zählte ich im hinter- sten 89, im zweiten 86, im dritten 73 und im viertletzten 68 Kapseln. Bei der andern Strobila fand ich die Zahlen 90, 88, 85, 86. Um auch eine Kelte mit minimaler Kapselzahlanzu- führen, seien die folgenden Ziffern erwähnt : 59 im letzten, 57 im zweiten, 58 im dritten und 70 im vierthintersten Glied. In der Mehrzahl der Fälle lagen die Zahlen zwischen diesen Extremen und stellten die mannigfachsten Uebergänge zwischen diesen dar. In dem einen Falle bei der Unterscheidung von /nermicap- sifer abyssinicus mihi von /. interpositus Janicki die nur auf der Verschiedenheit der Anzahl der Parenchymeikapseln be- ruht, wurde dieser Frage besondere Aufmerksamkeit ge- schenkt. Bei vier Exemplaren der erstern Species wurden in sämtlichen reifen Gliedern die Eikapseln gezählt; ihre Anzahl stellte sich bedeutend constanter heraus, als bei den oben angeführten Arten. Die zum Typus /. interpositus gehürenden Species weisen überhaupt unter sich sehr viele gemeinsame Charaktere auf; dem gegenüber treten gerade bei ihnen be- stimmte Merkmale sehr constant auf, so dass die Frage ob sie alle als Varietäten derselben Species anzusehen seien, oder ob soviele Species sich unterscheiden lassen, als bisher Formen gefunden wurden, nicht leicht zu entscheiden war. CESTODEN AUS HYRAX 253 1e Anoplocephala spatula v. Linstow. Das Berliner Material enthält im Glas 4007 die Typen von v. Lisrows Anoplocephala spatula, in Heterohyrax mossam- bicus am Rikwa-SEe [Ostafrika] gefunden, und ausserdem von zwei weitern Fundorten in Flasche Q 759 [Hyrax spec. von Kibwezi, brit. Ostafrika] und 1097 [Æyrax abyssinicus, Mvolo, oberer Nil! Würmer dieser Species. Der Beschreibung dieses Autors muss ich einige Beobachtungen beifügen, die sich auf anormale Verhältnisse einmal in der Kürperbedeckung dieser Würmer, sodann im Genitalapparat derselben beziehen. Typische Form vom Rikwa-See. (Fig. 12 und 13.) An zwei Exemplaren, von denen aus verschiedenen Kürper- regionen Flächenschnitte angefertigt wurden, fehlte die Cuti- cula. Nur in den Einschnitten zwischen den Gliedern liessen sich noch stellenweise die aufsequollen und corrodiert er- scheinenden Reste einer solchen érkennen. Auf den Glied- flächen und am Seitenrand grenzte teilweise die Subcuticular- muskulatur das Parenchym nach aussen ab, manchmal lag das letztere auch bloss zu Tage. Am Scolex waren die stark mus- kulôsen Saugnäpfe unversehrt erhalten, während das Paren- chym in welches sie eingebettet sind in seinen äussern Schichten einen stark corrodierten Eindruck machte. Die innern Organe der Glieder sind gut erhalten; es war môglich, histologische Details festzustellen, sodass die Zerstôrung der Kürperbe- deckung wohl kaum dem Conservierungsmittel zuzuschrei- ben ist. Der Umstand, dass besonders an den Glhedrändern das Parenchym oft stark zerstôrt ist, mag v. Lisrow zur Darstel- lung der Ausmündung von Cirrhusbeutel und Vagina neben- einander am Gliedrande veranlasst haben. Ich konnte an sœünstigen Proglottiden beider Exemplare eine ziemlich lange Kloake feststellen, und zugleich die Entstehung derselben 254 C. R. BISCHOFF studieren. Da diese auf einen unten zu erwähnenden Befund Licht zu werfen im Stande ist, môchte ich an dieser Stelle kurz darauf eintreten. Bazss beschreibt in seiner Arbeit «über die Entwicklung der Geschlechtsgänge bei Cestoden » die Entstehung der Kloake bei Anoplocephala magna (Abgd.) folgendermassen [S. 276] : « Dem bei Anoplocephala magna {Abelgd.) vorkommenden «Modus nähert sich dagegen mehr die von Jakogt (1897) be- « schriebene Bildungsweise bei Diploposthe laevis. Hier ent- « steht von innen her ein sogenanntes « Genitalrohr », eine « Anhäufung parenchymatôser Zellen, das sich den Weg nach « der Oberfläche bahnt zur Bildung der Geschlechtskloake. « Dementsprechend verläuft auch der Vorgang bei Anoplo- «cephala magna (Abelgd). Hier münden, wie schon oben = 2 : Se vg. TGS kst. : vdi dst. CR Bischoff - Cestoden lé LL. dd R s £ “ tabl LS Rev. Suisse de Zool. T1 1915 PL 8 dst. rec.s. nurelr: 1 Û cb. . RE rss 4 -" 29 0% F AXES TS ; D < Re 77 Ne Dre Sn LR = eo Le SR ee PRESSE A ep PR. 2 “k Lith Berke Brun Genève CR Bischoff - Cestoden EU © Rev.Suisse de Zool. T'21 1913 LR Rene ? F 20 3 OC E 1 , [02] vese. (274 FAL9 CR Bischoff - Cestoden 4h Beck & Brun:GerÊêve REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Mol: 21, n° 9: — Mai 1913. Ein Beitrag zur Kenntnis der Rotatorien- und Gastrotrichenfauna der Schweiz VON Dr. G. STEINER (Thalwil-Zürich.) Hierzu Tafel 10. An der Strasse von Eggiwil nach Schangnau, im Oberemmen- tal, liegen einige wohl bald verschwindende kleine Hochmoore, deren Biologie ich später eingehender darstellen werde. Hier soll vorläufig eine Liste der gefundenen Rädertier- Species, unter denen sich einige interessante Formen finden, gegeben werden. Sie macht natürlich keinen Anspruch auf Vollständigkeit, da die eigentlichen Moospolster bisher noch nicht näher auf Rädertiere durchsucht wurden. Dass die Natur der Hochmoore manche sonst gemeine Arten ausschliesst, wird leicht aus der Fundliste zu ersehen sein. Die dabei wirksamen biologischen Momente werden ebenfalls erst später näher be- rührt werden. An dieser Stelle môchte ich noch Herrn David BRrYcE, in London, meinen besten Dank aussprechen für verschiedene Ratschläge und mir unzugängliche Literatur. Rev. Suisse DE Zook., ‘L. 21, 1913. 20 286 G. STEINER Die untersuchten Moore sind von ausgeprägtem Hochmoor- typus, aber nur von kleiner räumlicher Ausdehnung und liegen in einer Hôühe von 900-1000. In der Klassifikation der Bdelloida habe ich mich derjenigen von David Bryce angeschlossen. Bryce ist wohl der beste Kenner der erwähnten Ordnung und seine Klassifikation ermôglicht auch, sich schnell zurecht zu finden, was doppelt schätzenswert ist, wenn man das Wirr- warr kennt, das noch jetzt in der Systematik mancher Räder- üergruppen herrscht. ROTATORIA 1. Ord. Ruizora. Fam. FLOSCULARIDAE. Floscularia cornuta Dobie. Eine häufige Rädertierform in allen Mooren. Siehenmoos, Steinmôüsli, Breitmoos. Floscularia coronetta Cubitt. Seltener als die vorige. Stein- môsli. Fam. MELICERTIDAE. Oecistis velatus Gosse (Abb.2u.6). Von diesem äusserstinteres- santen Vertreter der Rhizota fand ich mehrere Exemplare, unter denen sich teilweise sehr grosse Individuen befanden. WE8Er sah während seiner Studien über die Rotatorienfauna des Genfer- seebeckens nur ein nicht ausgewachsenes Exemplar, was dann SrExRooS dazu führte, die gleiche Art als neue Gattung und neue Species unter dem Namen Pseudoecistis rotifer Stenroos in die Nomenklatur einzureihen. Leider war es mir nicht môglich, die Monographie der Melicertidae von Hrava durch- zusehen um die Ergebnisse dieses Forschers mit meinen Beobachtungen zu vergleichen. Die schlanken Tiere erreichten durchweg eine Länge von OMm,5-0%%,7, ja bei einem Individuum sogar 0"",85. Mehr als ROTATORIEN UND GASTROTRICHEN 287 die Hälfte dieser Ausdehnung füallt auf den Fuss. In Abb. 2 habe ich das Hinterende eines festsitzenden Tieres skizziert, um zu zeigen, dass die von WEeger beobachteten Hüllenrudi- mente wirklich vorhanden sind. SreNroos hat dieselben nie gesehen ; aber seine Individuen waren durchweg freischwim- mend. Von den Eiern, die um den Fuss gelagert waren, enthielt das eine einen bereits hoch entwickelten Embryo. Prächtig waren bei dem gleichen Exemplar die kurzen, teilweise mas- sigen Sekretfäden am Ende des Fusses zu sehen. Letzterer selbst ist meiner Ansicht nach nicht quergeringelt; die Ringe- lung rührtnur von der stärkeren oder schwächeren Kontraktion her, verschwindet aber, wenn das Tier sich vôllig streckt. Wie SrEnroos beobachtete auch ich bei dem kontrahierten Tiere am Vorderende ein papillenartiges Gebilde (ABB. 6. Die La- teraltaster, die nach dem letzterwähnten Forscher mit langen Borsten ausgestattet sein sollen, besassen bei den mir vorlie- genden Individuen nur kurze Borsten. Ich fand das Tier zu mehreren Exemplaren in einer Sphag- numprobe vom Siehenmoos im Frühjahr. 2. Ord. BnErroipA. Fam. ADINETIDAE. Adineta vaga (Davis) Hudson und Gosse. Siehenmoos, Breit- moos, Steinmôsli. Scheint fauliges Wasser zu bevorzugen. Adineta gracilis Janson. In Sphagnum. Steinmôsli. Adineta barbata Janson. (Abb. 3, 4, 8, 12) In submersem faulendem Sphagnum fand ich mehrere Male einen recht interessanten Vertreter der Gattung Adineta, dessen Stellung mir noch heute fraglich ist. Ich stelle sie vorläufig zu Adineta barbata Janson:; môglicherweise handelt es sich um eine Varietät dieser Form. Der Habitus stimmt im Ganzen vôllig mit demjenigen der Adineta barbata Janson. Der Kôrper ist ausserlich deutlich in Kopf, Rumpf und Fuss gegliedert, hat im Ganzen 11 Scheinsegmente, von denen 3 288 G. STEINER auf Rüssel, Kopf und Hals kommen, 4 auf den Rumpf und 4 auf den Fuss, eine Gliederung, die ganz derjenigen von Adineta barbata Janson entspricht. Bei den mir vorliegenden Individuen sind aber die Kürperumrisse, namentlich was den Rumpf be- trifft, andere als sie Jaxsox für seine Adineta barbata zeichnet. Der Rumpf hat deutlich einen grossen, vordern Abschnitt, der von dem kleinern hintern sich durch die grüssere Breite ab- hebt, sodass die seitliche Umrisslinie des Kôrpers plôtzlich eine Kurve nach innen beschreibt und im hintern abgesetzten Ab- schnitt schliesslich gerade verläuft. Der Rumpf hat so, nament- lich wenn er kontrahiert ist, die Gestalt einer weitbauchigen, kurzhalsigen Flasche. Aber auch am vôllig ausgestreckten Tier verschwindet die Verengerung nicht. Die Farbe des Kôrpers ist, wie schon Jaxsox ausführt, glas- hell. Ich sah nie rôütlich tingierte Formen. Die dorso-ventrale Abflachung ist sehr ausgeprägt. Vorn am Kopf fällt sofort der warzenfürmige Rüssel auf. Wie sich aus meiner Zeichnung ergibt, weicht derseibe im Bau etwas ab von Adineta barbata Janson (4. c., Taf. 5, Fig. 71). Die dorso-ventrale Umbiegung, den Hacken Jansow’s, konnte ich nicht wahrnehmen:; vielmehr scheinen bei meiner Form zwei ziemlich lange, seitliche Oehrchen dem Rüssel aufzu- sitzen, die in ihrem Bau wesentlich von der Bildung bei À. barbata Janson abweichen. Zudem war es mir unmôglich, die drei oder mehr sensitiven Borsten JaANsowN’s zu sehen, vielmehr scheint von der Spitze der Oehrchen eine einzige, steife, starke und ziemlich lange Borste zu entspringen. Der Kopfist stark abgeflacht (Abb. 12). Auf seiner Unterseite findet sich das Räderorgan (Abb. 3). Seitlich ist es von wulst- arligen Rändern umrahmt. In seiner Mitte liegt eine Furche, die nach vorn zu, d.h. gegen den Rüssel hin immer weniger tief wird und etwas vor dem Zentrum des Feldes nicht mehr wahrzunehmen ist; nach hinten wird sie hingegen stets tiefer und führt schliesslich in den Mundtrichter. Die Rinne fängt also nicht als plôtzliche Vertiefung an, sondern läuft nach vorn allmählich aus. In ihrer hintern Partie, vor der gleich zu schil- ROTATORIEN UND GASTROTRICHEN 289 dernden kammartigen Bildung ist sie von chitinigen Rändern begrenzt. Auch diese, das ventrale Wimperfeld in zwei Teile trennende Rinne ist bewimpert. Wenn deshalb WEBER in seiner prächtigen Arbeit, Faune rolatorienne du bassin du Léman, in die Gattungsdiagnose, ja in die Familien- diagnose den Satz aufnimmt : « Cette aire (Flimmerfeld) est divisée longitudinalement par un sillon non cilié, qui conduit à l'ouverture buccale », begeht er einen Irrtum. Leider hat Prof. A. CoLux in seiner Darstellung der Familie der Adinetidae (in BrauEr : Die Süsswasserfauna Deutschlands, Heft 14) diese Diagnose in kritikloser Weise übernommen, trotzdem er Zeich- nungen bringt für A. barbala Janson. 4. oculata (Milne) und A. gracilis Jans., auf denen die Furche überall als bewimpert abgebildet ist. Es handelt sich hier also um einen Irrtum und nur À. vaga (Dav.) hat eine solche wimperlose Furche. Das Wimperfeld selbst nimmt nicht die ganze Unterseite des Kopfes ein; hinten istes durch zwei Hautlappen begrenzt. Dies sind sehr eigentümliche Gebilde und schon von JaxsoN und Prare dargestellt worden. Ihr Vorderrand ist kammartig mit Zähnen besetzt und kann zurückgeschlagen werden. Ueber die Zahl der Zähne kann ich nichts Bestimmtes sagen ; JANSON erwähnt für À. barbata deren 8. Eigentümlich ist nun auch das Spiel dieser kammartigen Hautlappen. Während das Tier mit der Ventralseite auf der Unterlage hingleitet, legt sich der Vorderrand ôfters um. Wie schon Prare ausgeführt, dient wohl dieser Kamm als eine Art Schabeisen. Die das Wimper- feld in zwei Teile trennende Furche führt in den Schlund- trichter, der unmittelbar hinter den Kammileisten erweitert ist und sich dann kegelf6rmig nach hinten zuspitzt. Diese letztere Partie ist mit langen Flimmerborsten besetzt, welche die Nahrung in den hintern engen Abschnitt des Schlundrohres strudeln, der zum Kauapparat führt. Dieser ist dreilappig ; doch scheint der unpaare mittlere Lappen kleiner zu sein als die beiden andern. Die Zähne sind recht gross und deutlich: die Zahnformel ist 2/2. Die Zahl der Magendrüsen scheint wie immer 2 zu sein; sie sind recht gross, In ihrer Lage aber etwas 290 G. STEINER unbeständig. Der weitere Verlauf des Verdauungskanals bietet keine Besonderheiten, wenn wir nicht eine eigentümliche kugel- oder ballenartige Bildung unmittelbar vor dem After dahin rechnen wollen. Die Geschlechtsorgane sind die eines typischen digononten Rädertieres. Ein Wassergefässsystem war deutlich zu beobachten: ein Flimmertrichter war in der Hôhe des Halses und ein zweiter ungefähr am vordern Ende der Geschlechtsdrüsen jederseits zu sehen. Von eigentüm- lichem Bau ist auch der Fuss ;: wie erwähnt besteht er aus vier Gliedern und ist deutlich vom Rumpf, d. h. von dessen hinterer und schmälerer Partie, abgesetzt. Er kann vôllig in den Rumpf eingezogen werden. Die Glieder des Fusses sind abwechselnd stärker und schwächer chitinisiert. Die weichhäutigen Teile werden bei der Kontraktion in die stärkern eingezogen. JANSON erwähnt für seine À. barbata das Vorhandensein von 2 Fuss- drüsen ; ich sah bei den mir vorliegenden Individuen stets zwei grosse, viel längere seitliche und dann noch eine dritte mitt- lere, die bedeutend weiter hinten begann. Die Sporen sind ziemlich lang und schwach halbmondfürmig nach hinten gebo- gen, nicht gerade wie bei der Form Jaxsoxs. Das letzte Fuss- glied trägt drei, oft recht schwer zu unterscheidende Zehen, deren Anordnung die Abbildung 8 zeigt. Le D tæ] Fam. PHILODINIDAE. Habrotrocha elegans (Milne, Bryce — Callidina elegans Milne, eine häufige Form. Steinmôsli, Siehenmoos, Breitmoos. Habrotrocha tridens (Milne) Bryce — Callidina tridens (Milne). Steinmôsli, 18. Feb., in einer Sphagnumprobe. Habrotrocha roeperi (Milne Bryce — Rotifer roeperi Milne. In Sphagnum, zu verschiedenen Zeiten. Steinmôsli, Siehen- moos, Breitmoos. Habrotrocha lata (Bryce) Bryce = Callidina lata Bryce. In Sphagnum, häufig. Siechenmoos, Steinmôsli. Habrotrocha constricta (Dujardin) Bryce — Callidina con- stricta Duj. Steinmôsli. Moospolster. ROTATORIEN UND GASTROTRICHEN 291 Callidina ehrenbergi Janson. Steinmôsli. In fauligem Sphag- num. Rotifer vulgaris (Schrank). In den Mooren nicht häufig. Rotifer macrurus (Schrank). Steinmôüsli und Siehenmoos. Rotifer elongatus Weber. Oefters in allen Mooren. Dissotrocha macrostyla (Ehrenberg) Bryce — Philodina ma- crostyla Ehrbg. Steinmôüsli, Breitmoos im Oktober,‘ Dezember. Pleuretra brycei (Weber) Bryce — Callidina brycei Weber. Siehenmoos. Philodina nemoralis Bryce. Diese typische moosbewohnende Philodina ist bereits von DELacHaux für die Schweiz namhaft gemacht worden. Er fand sie im Faulenseeli, an der Strasse von Interlaken nach Brienz. Die Art ist wohl bisher ôfters verwechselt worden mit Philodina citrina, ist von derselben sofort durch die geringere Grüsse zu unterscheiden. Die Zahnformel ist 2/2. Philodina rugosa Bryce. Die Form ist zuerst von BILFINGER in Würtemberg gefunden worden, ist aber auch für Gross- britannien und Spitzhergen nachgewiesen. Die Haut des Rum- pfes ist chagriniert und gefaltet; die Falten springen etwas vor, wodurch man sie sofort erkennt. Die Zahnformel ist 3/3. Die von Bryce aufgestellte Varietät coriacea konnte ich bisher nicht zu finden. 3. Ord. PLormi. Unterord. ILLORIGATA. Fam. NOTOMATIDAE. Taphrocampa cerberus Gosse. Steinmôüsli. Herbst. In einem alten Torfstich. Taphrocampa annulosa Gosse. Eine in unsern Mooren nicht häufige Form. Steinmôsli. April. Notommata cerberus Gosse. Steinmôsli. Herbst. In einem alten Torfstich. Eine in den Mooren seltene Form. 292 G. STEINER Notommata lacinulata O. F. Müll. Siehenmoos. Oktober- September. Notommata saccigera Ehrenb. Steinmôsli. In einem alten Torfstich. In den Mooren seltener. Monommata longiseta Müll. var. grandis Rouss. Häufg. Siehenmoos, Steinmôsli, Breitmoos. Diglena forcipata Ehrbg. Steinmôésli. Unterord. LoricarTA. Fam. RATTULIDAE. Coelopus porcellus (Gosse). Steinmôsli, Siehenmoos, Breit- moos. Fam. DINOCHARIDAE. Dinocharis pocillum (Müll. Siehenmoos. Eine in den Mooren seltenere Form. Stephanops muticus Ehrenberg. Steinmôsli, Siehenmoos, Breitmoos. Stephanops microdactylus Murray (Abb. 1,9, 11). Diese Spe- cies ist erst vor wenig Jahren von James Murray beschrieben worden. Sie gehôrt zu den typischen Moosbewohnern und ist bisher nur noch in Sphagnum von Blantyre Moor bei Glasgow und bei Aberfoyle gefunden worden. Ich traf mehrere Exem- plare in einer Sphagnumprobe vom Siehenmoos. Das Tier ist mithin für unsere Schweizerfauna neu. In der Gattung Stephanops ist bekanntlich ein Wirrwarr von ungenügend be- kannten und schlecht beschriebenen Formen; Stephanops mi- crodactylus Murray gehôrt aber nicht zu diesen, denn die Art ist leicht kenntlich, sowohl ihrer Grüsse, als ihres Aussehens und ihres Gebahrens wegen. Die Länge der Tiere betrug bei einem Individuum 93 y, bei einem zweiten ,98u; James Murray gibt 100 y als Totallänge an. Sie gehôrt also zu den kleinsten Rotatorien. Das Tier ist sehr schlank; deutlich sind Kopf, Hals, Rumpf und Fuss zu unterscheiden. Der Kopf ist ähnlich demjenigen ROTATORIEN UND GASTROTRICHEN 293 der übrigen Stephanops-Arten, der Schild ist aber ordentlich reduziert, in der Seitenansicht scheint er hakenf6rmig zu sein. Die Vorder- und Rückenansicht (Abb. 1) hingegen lassen er- kennen, dass er kaum so schmal ist, wie ihn James Murray in sonst s0 trefilich getroffenen Zeichnungen darstellt. Die Augen fehlen gänzlich. Der Kiefer gehôrt zum submalleaten Typus. Auf beiden Seiten desselben liegen eigentümliche lichthrechende Kôürper, wie sie schon bei vielen andern Rotatorien nachgewiesen wurden. Das Eigentümliche am Rumpf ist eine sehr lange, feine, weit hinten auf dem Rücken stehende Borste. Durch die- selbe lässt sich die Art leicht von jeder andern unterscheiden. Der Fuss ist dreigliedrig. Ich fand das mittlere Glied viel kürzer als die beiden andern, das letzte ist das längste. Murray aber führt an, alle Glieder seien ungefähr gleich lang. Am letzien Fussglied sind zwei Zehen, die recht schwer zu sehen, aber nicht so kurz sind, wie Murray sie zeichnet. Manchmal spreizen sie sich auseinander und sind dann deutlich zu erkennen. Der opüsche Querschnitt ist in Abb. 11 dargestellt und vüllig über- einstimmend mit den Befunden von James MuRRAY. Prächtüig beschreibt letzterer Forscher auch das Gebahren des winzigen Tierchens. Beobachtungen, die ich auch gemacht habe. Stephanops stylatus Milne (Abb. 5, 13, 14, 15). Auch diese Artist meines Wissens neu für die Schweiz. BizriNGER führt sie an für Würtemberg; in Grossbritannien ist sie von ver- schiedenen Oertlichkeiten bekannt. Leider war mir die Originalabhandlung von Mirxe nicht zu- ganglich. Das Tier besitzt einen ovalen Rumpfpanzer; der Kopf ist nur von halber Rumpfbreite, hat fast parallele Seitenränder und ist vorn abgerundet. Dorsal am Kopfe entspringen zwei lange, starke und starre Borsten, die nach rückwärts getragen werden. Nahe der Stelle, wo sie eingelenkt sind, liegen zwei grünliche Kürperchen, die môglicherweise der Lichtperzeption dienen. Das ganz auf der -Ventralseite liegende Räderorgan ist eigentümlich gebaut. Leider war es mir nicht môglich, über dasselbe vüllige Klar- 294 G: STEINER heit zu bekommen. Mehrere grosse Borsten und Haken rahmen einen eigentümlich gebauten Trichter ein. Das vorderste Haken- paar ragt bedeutend über den Vorderrand des Kopfes hinaus ; darauf folsen einige starke Borsten, die dann mehr seitlich den Vorderrand überragen, und schliesslich stehen mehr gegen das Hinterende des Trichters zu, am Rande, wieder zwei starke Haken. Mehrere Reihen von Flimmerzilien und eigenartigen Stäbchen, die eine Art Reuse zu bilden scheinen, machen den eigentlichen Räderapparat aus. Der Kaumagen liegt an der Uebergangsstelle des Kopfes in den Rumpf. Seitlich davon beobachtete ich wieder die bekannten lichthrechenden, kugeli- gen Gebilde. Der Rumpfpanzer ist oval, der Fuss viergliederig'; das letzte Glied war das längste, das vorderste auf der Rück- seite nach hinten ausgezogen. Die zwei grossen Zehen sind an ihrem Ende etwas einwärts gebogen. Ich fand diesen interessanten Vertreter der Gattung Stepha- nops nur einmal in einer Moorlache auf dem Siehenmoos und zWar im April. Fam. SALPINADAE. Diaschiza gibba Ehrbg. Steinmôsli, Siehenmoos. Vielfach in stark fauligen Proben. Diaschiza caeca Gosse — D. paela Gosse. Siehenmoos, Breit- moos, Steinmoos. Fam. CATHYPNADAE. Distyla flexilis Gosse. Steinmôsli, Siehenmoos, Breitmoos. Eine häufige Form. Monostyla bulla Gosse. Steinmôsli, Siehenmoos, Breitmoos. Ein stets vorhandenes Rädertier. Monostyla cornuta (0. F. Müller). Steinmôsli, Siehenmoos, hin und wieder. Fam. COLURIDAE. Colurella obtusa Gosse. Siehenmoos, Steinmôüsli. Metopidia lepadella Ehrbg. Eine der häufigsten Rädertier- formen in den untersuchten Mooren. ROTATORIEN UND GASTROTRICHEN 295 GASTROTRICHA Leider kann ich hier noch keine genaue Liste aller in den Mooren beobachteten Formen geben. Ich beschränke mich auf die Beschreibung der folyenden interessanten Art, die es mir môglich war, näher zu studieren. Chaetonotus zelinkai Grünspan var. bernensis nov. var. (Abb. du 10). Chaetonotus zelinkai Grünspan ist bis jetzt nur noch von wenigen Orten bekannt. Die typische Artist bei Heidenheim (Würtemberg), bei London und in den Scottish Highlands, die Varietät graecensis Grünspan bei Graz gefunden worden. Das von mir beobachtete Tier ist auf den ersten Blick der typischen Art sehr ähnlich, kann aber bei näherm Zusehen leicht von derselben unterschieden werden. Erstens sind keine Stacheln an ihren Enden gegabelt, also auch die drei verlän- gerten Stacheln vor der Schwanzgabel nicht. Diese drei ver- lângerten Stacheln, die bei der typischen Art so deutlich durch ihre Länge sich von den übrigen Stacheln des Kürpers abheben, sind bei der mir vorliegenden Art durch Mittelglieder mit den übrigen Kôrperstacheln verbunden, ähnlich wie es bei der Varietät graecensis Grünspan ist. Unser Tier unterscheidet sich aber noch in anderer Art von dem typischen Ch. zelinkai und der eben erwähnten Varietät, nämlich durch die Schuppen des Hinterkürpers. Bei unserm Tiere sind sie am ganzen Kôrper gleichartig beschaffen, d. h. sie haben einen abgerundeten, etwas verdickten Vorderrand. Ch. zelinkai aber hat am Hinter- kôürper polyedrische Schuppen. Diagnose : Allgemeine Kürperform wie bei Chaeto- notus zelinkai Der Rücken ist mit einfachen Sta- cheln besetzt, die gegen das Hinterende allmählich länger werden. Unmittelbar vor der Schwanzgabel liegen mehrere beträchtlich verlängerte Stachelpaare, die aber zum Unterschied von Ch. zelinkat nicht gegabelte Enden besitzen. Die Schuppen sind am 296 G. STEINER ganzen Kôürper gleichartig beschaffen und auch am Hinterende nicht polygonal, sondern mit einfach gerundetem, etwas verdicktem Vorderrande. LITERATURVERZEICHNIS Bicrixcer, L. Zur Rotatorienfauna Württembergs. \n : Jahreshefte für vaterländische Naturkunde in Württemberg, 1894. BrauEr. Die Süsswasserfauna Deutschlands, Heft 14 (Rotatoria und Gastrotricha). Verf. : Covzix, DierFENBAcH, SAcHsE, Voicr, Jena, 1912. Bryce, David. 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Notes on Rotifers, with Description of four new spezies, and of the Male of Stephanoceros Eichhorni. Journ. Queckett Microscop. Club, Ser. 2, Vol. 5, 1892. FIGURENERKLAÂRUNG TAFEL 10. Fi. 1. — Stephanops microdactylus Murray. Fic. 2. — Oecistis velatus Gosse, Fussende. Fic. 3. — Adineta barbata Janson (nov var. ?) von der Bauchseite. Fic. 4. — Adineta barbata Janson (nov. var. ?), Kopfende von der Rückenseite. Fic. 5. — Stephanops stylatus Milne. Ansicht des Tieres von der Ventralseite. F1G. 6. — Oecistis velatus Gosse. Vorderende : in kontrahiertem Zustande. Fi. 7. — Chaetonotus zelinkai Grünspan var. bernensis nov. var. Fig. 8. — Adineta barbata Janson (nov. var.?) Anordnung der Zehen. Fi@. 9. — Stephanops microdactylus Murray. Seitenansicht des Tieres. F1G. 10. — Chaetonotus zelinkai Grünspan. var. bernensis nov. var. Schilderdisposition am Hinterende des Kôürpers (Zeiss Ap. ln eund HR Ocr A). Fi@. 11. — Stephanops microdactylus Murray. Optischer Querschnitt durch die Kürpermitte. 298 G. STEINER F1G. 12. — Adineta barbata Janson. Seitenansicht des Vorderendes. FiG. 13. — Stephanops stylatus Milne. Optischer. Querschnitt durch die Kürpermitte. Fc. 14. — Stephanops stylatus Milne. Kopfende von der Seite ge- sehen. ; Fic. 15. — Stephanops stylatus Milne. Fuss des Tieres von der Seite gesehen. Me — rare. à OR rEUT 4 LA « ) À À x , x ù 4 Qt 3 ’ Û k ï ls Fyr Li . LL « ñ * n 4 [a LUN 7 Wet ” & \é ‘ . j | t LE ty0p u PV F l Le 0] pl « ‘1 4 ‘ln LA Met AU E TAC EM LIT oil A OT ne # e ( M RS LATINE = “AT a k 1 ! À je “(3 Ta ‘ J e 140 RAT pr de G. Steinef:- Rotatorien _ nr ne T21 193 - cd 7. : . LEE ne) 70 CG Sleiner, del. - » REVUE, SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 21, n° 140. — Juin 1913. Le Termes Horni Wasm. de Ceylan PAR E. BUGNION Avec les planches 11 à 13. Le Termes Horni! se distingue de ses congénères singhalais (T. Redemanni et obscuriceps) en ce qu'il ne fait pas de termi- üères apparentes au-dessus du sol. Ses mœurs sont en consé- quence très peu connues. Les loges, cachées dans la terre, ne peuvent être observées que si un nid a été, par hasard, coupé par l'ouverture d’une tranchée ou d'un fossé. Et pourtant cette espèce est fort commune et frappe dès l’abord par sa belle taille (long. du soldat 8-8"",5). On ne peut faire une excursion dans le low country de Ceylan et jusqu'à 1200" d'altitude ? ! Le 7. Horni Wasm. (Termuten, Termitophilen, ete., 1905, p. 111) est vrai- semblablement synonyme du 7. fatalis Kœnig (voir la description de HAGEx, Spezielle Monogr. 143). Il serait étrange en effet qu'un Termite si grand et si commun ait passé jusqu'à l'époque moderne entièrement inaperçu. Toutefois comme les noms fatalis et fatale ont été appliqués déjà à divers Termites, les descriptions de Kærxie et de HaGEen étant d’ailleurs incomplètes, je main- tiens le nom Aorni introduit par Wasmann. Les 7. taprobanes Walk. (Brit. mus., p.222) et brunneus Hagen (Spez. monogr., p. 135), décrits eux aussi d'après l'imago, diffèrent du T. Horni par plusieurs caractères. ? Le point le plus élevé où j'ai encore recueilli des Termites (Zermes Horni et Eutermes Horni Wasm.) cst le village de Bohogacumburagama (altitude env. 1500m) au versant sud des Horton Plains. REV. SUISSE DE Zoor."[l. 21. 1913. 21 300 E. BUGNION sans en rencontrer un très grand nombre dans le bois pourri, sous les écorces et sous les troncs couchés à terre. Le nid, dont la description va suivre, a été observé sur la plantation de Seenigoda (Ambalangoda), au bord d’un chemin. Le talus ayant été, en vue d’un nivellement, entamé à coups de pioche, ce travail mit au jour un certain nombre de loges ren- fermant chacune un jardin de Champignons. Je fus malheureu- sement averti un peu tard et trouvai, à mon arrivée, une partie du nid déjà détruite. La tranchée montrait cependant cinq à six loges in situ, à demi ouvertes, avec leurs meules intactes. Celles-ci renfermaient des T. Horni (ouvriers et soldats) sans aucun mélange d’autres espèces. C'était le 2 mars 1910. Revenu le lendemain sur l'emplacement du nid, je trouve les loges entièrement murées. Deux meules retirées de l’intérieur, richement approvisionnées de mycotêtes, me donnent seule- ment deux ouvriers. Le sol, dur et graveleux, mêlé de cailloux rougeâtres (cabouc), est parfaitement uni à la surface, couvert de gazon. Les loges, un peu plus grosses que des oranges, très: écartées les unes des autres, se trouvent à une profondeur de 30 à 50° en dessous de la surface et occupent le long de la tranchée une étendue de 2,5. Leurs parois sont anfractueuses à cause des nombreux cailloux dont le sol est mêlé, mais soi- œneusement travaillées et comme polies à l'intérieur. Les canaux de communication sont relativement très larges, quelques-uns de la grosseur d’une plume d’Oie. Les meules, assez semblables à celles de T. Redemanni, sont formées de lames aplaties où un peu convexes, de consistance friable, de couleur brunâtre, dis- tantes de 8 à 10%, reliées par des travées irrégulières, limi- tant des cavités plus ou moins surbaissées. L'intérieur des cavités est revêtu d’un mycélium d’un gris cendré sur lequel se détachent çà et [à un grand nombre de boules blanches (myco- tètes). Le diamètre de celles-ci est d'environ 1". Le 5 mars je fis agrandir la tranchée par un cooly. La pioche mit au jour une douzaine de nouvelles loges, chacune avec son jardin. La plus orande meule, de forme convexe, excavée en dessous, mesurait D 7°" de longueur, sur 13 de largeur et 7 de hauteur. Ces jardins LE TERMES HORNI 301 étaient tous richement pourvus de mycotêtes, mais ne renfer- maient que peu de Termites (ouvriers et soldats) et étaient entièrement privés de jeunes larves. Çà et là se voyaient, en revanche, de petites colonies de Capritermes formées presque Meule de T. Horni tirée d’un nid souterrain. Grandeur naturelle. D'après une photographie de C. FERRIÈRE. exclusivement de nymphes et d'imagos. La loge royale, s'il y en avait une, ne put être observée. Le nid, à peu près aban- donné, était probablement privé de reine. 302 E. BUGNION Revenu à Seenigoda en novembre 1911, je fis ouvrir une tranchée à quelque distance du premier emplacement, et trouvai cette fois des loges beaucoup plus nombreuses, bien mieux pourvues de champignonnières et de Termites. Le nid entière- ment souterrain, caché sous le gazon, sans aucun monticule sus-jacent, comprenait de nombreuses loges plus ou moins espacées, les plus superficielles à 25°" de la surface, les plus profondes à 75 ou 90. On voyait, en outre, quelques canaux sinueux (cheminées) allant du fond vers la surface, dissimulés sous le gazon. Le sol, non remanié, avait la consistance molle de la terre de labour. Les loges, plus grandes que celles de T. Redemanni, offraient un fond plat et une voûte élevée, arrondie en forme de coupole. L'intérieur, de couleur jau- nâtre (couleur de la terre), était lisse et uni. Les meules friables, relativement petites, n’occupaient guère que le tiers du vide intérieur. Un autre caractère des loges du T. Horni est qu'elles n'ont, au lieu de nombreux petits canaux, qu'un ou deux (par- fois trois) orifices de la grosseur d’un crayon s’ouvrant d’ordi- naire au niveau du plancher. Je pus, outre les soldats et ou- vriers (dont plusieurs en hypnose), observer des paquets d'œufs, des larves de toute taille et un Staphylin parasite (Discorenus Heimi Wasm.). Le coolÿ qui béchait avec précaution ne réussit pas à découvrir la loge royale. Une troisième coionie (renfermant des individus ailés) fut trouvée le 28 décembre au milieu d’un pré. Le nid comprenait une partie souterraine cachée sous un tronc pourri et un petit monticule adossé à ce dernier. Les loges, situées à une faible profondeur (25 à 50°"), espacées sur une largeur de 1",5 à 2", se trouvaient dans une terre molle, non remaniée, traversée çà et là par des racines. Plusieurs renfermaient des imagos prêtes à essaimer. Ayant mis une trentaine de ces Insectes dans un flacon vide, j'observai une demi-heure plus tard qu'ils n'avaient pas perdu leurs ailes à la manière des Termites saisis au vol, mais avalent ces organes encore intacts. Les ailes qui ne s’ar- rachent pas comme celles des Fourmis, mais se coupent d’elles- mêmes le long du bord de l’écaille, persistent semble-t-il jusqu'à LE TERMES HORNI 303 ce que l’Insecte ait eu l’occasion de s’en servir. La loge royale ne put ici encore pas être observée, mais la reine fut heureuse- ment trouvée indemne au milieu des débris. Quelques meules rapportées dans une boite donnèrent, outre les jeunes et les adultes, de nombreux ouvriers et soldats en hypnose et, trou- vaille plus précieuse, trois Termiloxenia *. Une quatrième colonie fut observée le 1° janvier 1912 à 6 /2 heures du soir au moment où, malgré la sécheresse, les Termites étaient en train d’essaimer. Le nid se trouvait auprès du bungalow, en partie sous le gazon, en partie sous la rigole qui sert à l'écoulement de l’eau de pluie. On voyait les imagos sortir une à une par deux ouvertures taillées dans les joints des briques. Les trous de la grosseur d’une plume d'Oie étaient juste assez larges pour leur permettre de passer. Autour de chacun d'eux se voyait une tache jaune formée d'ouvriers avec quelques soldats très clairsemés. Ayant recueilli un certain nombre de ces Insectes, je reconnus sans peine le T. Horni. Parvenus au dehors, les Termites battaient des ailes et vole- taient contre le mur. D’autres, prenant leur essor, entraient dans la véranda attirés par la clarté des lampes. Revenu vers 7 heures (muni d'une lanterne), je vis que l’exode était bientôt près de finir. Les ouvriers chargés de protéger la sortie avaient accumulé auprès des ouvertures, de petits tas de terre humide destinés à les boucher. Le lendemain, les deux trous étaient fermés et rien à la surface du sol ne trahissait la présence des Termites. Les jours suivants, 2 et 3 janvier, l’essaimage se produisit au même endroit entre 6 et 7 heures. Le temps était resté sec. Les imagos, bien qu'appar- tenant manifestement au même nid, ne sortaient pas par les mêmes trous, mais par de nouvelles ouvertures taillées les unes entre les briques, les autres dans le plâtre ou même à travers la brique. 1 Voy. Wasmanx, Revision des Termitoxeniinae von Ostindien und Ceylon, et Bucniox, Termitoxenia, Etude anatomo-histologique. Ann. soc. entom. de Bel- gique, T. 57, 1913, p. 16 et 23. 304 E. BUGNION Les imagos étaient relativement en petit nombre. Les trous de sortie étaient, comme le 1‘ jour, entourés de taches jaunes composées d'ouvriers avec quelques soldats. Des imagos (une quarantaine environ), recueillies au sortir de terre et placées dans un bocal, étaient, le matin suivant, la plupart encore vi- vantes et munies de leurs ailes. En ayant disséqué quelques- unes, je vis que les plus dodues étaient généralement du sexe femelle. Les mâles, quoique très semblables à leurs com- pagnes, se reconnaissent aisément si lon examine la face ven- trale de l'abdomen {voir p. 315) | Une cinquième colonie fut observée le 3 janvier, au moment de l’essaimage, auprès d’une maisonnette qui servait de eui- sine, Les imagos sortaient une à une par plusieurs ouvertures de la grosseur d’une plume, taillées dans la terre durcie. C'était environ 6 heures du soir. Des Oiseaux /Mainas), les voyant vol- tiger au-dessus du toit, étaient accourus en grand nombre et sen donnaient à cœur joie, les poursuivant dans les airs. Au crépuscule ce fut le tour des Chauves-souris { Vesperugo noc- tula). Cinq de ces Chiroptères avant été abattus, nous trouvâmes leur estomac tellement rempli de Termites qu'il semblait près ‘de crever. Le contenu formait une bouillie épaisse ; les ailes avaient vraisemblablement été rejetées avant de déglutir. Le matin suivant, ayant fait creuser la terre au pied de la maison- nette, j observai quelques galeries renfermant des ouvriers, mais ne pus découvrir qu'une petite meule à peu près déserte. Le nid était sans doute caché sous le mur. Revenu le soir auprès des nids IV et V, je vis que l’essaimage avait cessé. Le 5, un sixième nid fut trouvé par hasard au pied d'un Cocotier. Il n’y avait iei encore ni dôme, ni monticule apparent au-dessus du sol. Les loges, très nombreuses, étaient disper- ? Un moyen facile de distinguer les deux sexes est de laisser les Termites à eux-mêmes pendant quelques heures dans une grande boîte ou sur un sol uni. Les couples se forment bientôt en vue de la « promenade nuptiale » et l’on voit, çà et là, les mâles courir après les femelles. On n’observe toutefois jamais d’ac- couplement à cette époque. La fécondation s'opère probablement quelques jours plus tard. LE TERMES HORNI 305 sées parmi la terre et les racines, sur une étendue d'au moins 3 mètres. Je recueillis une quarantaine de meules dont plusieurs très grandes (25 X 14°") semblables à de grosses éponges d’un brun grisätre. Ces meules, cassées sur un pla- teau, me donnèrent de nombreux ouvriers et soldats, des cen- taines de larves, des sujets en hypnose, mais aucun parasite. La loge royale, probablement cachée sous le cocotier, ne put être découverte. Les nids du T7. Hornt étant formés de terre naturelle (non mastiquée), la loge royale ne se trouve pas dans un bloc dur, et est, en conséquence, difficile à découvrir. Il ne parait pas tou- tefois que la loge soit profondément placée. Les coolies qui retournent la terre au pied des Cocotiers mettent souvent au jour de grosses reines. Ces dernières lorsqu'elles ont été trou- vées près de la surface et non pas sous un dôme, appartiennent le plus souvent au T. Horni. Hypnose ou phase de repos*. Les nids de T. Horni que j'ai eu l’occasion d'examiner m'ont, à peu près tous, fourni plusieurs sujets en hypnose, dormant au milieu des larves blanches dans les cavités des meules. Cet état très particulier (fig. 4), est caractérisé : 1° par une immobilité presque complète (seul le bout des antennes et des pattes remue quelque peu au contact de la pince); 2° par la position de la tête fléchie en des- sous du thorax ; 3° par la flexion des antennes ; 4° par la posi- ! Les meules du T. Horni, n'ayant à ma connaissance pas encore été décrites, J'en mis à part une quarantaine et les rapportai en Europe emballées dans du papier. Cette collection a été malheureusement en partie détruite. Un assez grand nombre de larves et d'ouvriers étant, paraît-il, restés cachés à l'intérieur, je trouvai, deux mois plus tard, la plupart des meules complètement rongées et réduites en poussière. Parmi les débris, se voyaient des cadavres de Ter- mites et des millions de crottes noires, oblongues, à peu près toutes de même grosseur. Cette observation prouve que les Termites peuvent, à défaut d’une autre nourriture, s’alimenter pendant quelque temps au moyen de la pâte de bois dont ils font leurs jardins. ? Un Rhinotermes taurus en hypnose, avec la tête infléchie en dessous du corps, a été figuré par HozmGrex (voy. Escuericu, Die Termiten, 1909, p. 22). J'ai observé moi-même une posture identique chez des sujets endormis du Termes obscuriceps. 306 E. BUGNION tion des pattes étendues sur Les côtés du corps ; 5° par un aspect plus ou moins diaphane dû à une métamorphose interne ; 6° par la teinte rousse et l'aspect flétri des appendices. L'hypnose coïncide avec la mue. Examiné au microscope, le Termite montre l’ancienne cuticule plus ou moins plissée, bien qu'encore adhérente à la surface. C’est à cette membrane, qui entoure les antennes et les pattes comme une gaine étroite, que ces organes doivent la teinte rousse signalée ci-dessus. J'ai vu un soldat qui, déjà redressé, déjà pourvu de mandi- bules brunes, avait ses pièces buccales encore engainées. Un autre sujet (ouvrier) montrait nettement la cuticule de lin- testin postérieur en train de se détacher, encore adhérente aux exuviae de l'abdomen (fig. 8). L'hypnose marque aussi un changement de régime. La larve, qui jusqu'ici était nourrie de Champignons (Mycotêtes) et parais- sait entièrement blanche, va, au sortir de la phase de repos, commencer à manger du bois. Son intestin, jusque là incolore, se montrera désormais comme une tache grise à travers la peau de l'abdomen. Examiné dans la phase de repos, le tube digestif est toujours entièrement vide, sauf une bulle de gaz qui parfois distend le rectum. C’est pendant cette période que les pièces buccales se « chitinisent », que la tête prend sa cou- leur jaune, que les muscles acquièrent leur développement dé- finitif, Le Termite, jusqu'alors lent et maladroit, n’acquiert qu'après l'hypnose la vivacité d’allures qui est le propre de l'adulte. On remarque enfin une métamorphose interne carac- térisée surtout par la destruction (consommation) du corps graisseux. La larve, jusque-là d’un blanc opaque, prend en effet au cours de l'hypnose une transparence particulière, parfois assez complète pour que l’on puisse, sans employer de réactifs, voir toutes les ramifications du réseau trachéen. Les soldats en hypnose se reconnaissent facilement à leur grande taille (5"" en ligne droite, de l’occiput à l'anus), à leur tête oblongue, à leurs mandibules en forme de sabre. Les ouvriers sont de deux dimensions assez tranchées; les uns mesurent 4"" de l’occiput à l'anus, les autres 2"",5. Cette LE TERMES HORNI 307 différence m'a tout d'abord intrigué. Y aurait-il deux phases de repos (deux mues) l’une pour les jeunes larves, l’autre pour les larves plus âgées ? L'explication est je crois beaucoup plus simple. Le T. Horni ayant deux espèces d'ouvriers, il faut admettre que les endormis longs de 4°" répondent à la grande forme et que ceux de 2"",5 appartiennent à la petite. On peut constater d’ailleurs en examinant les antennes au mi- croscope (il faut pour réussir enlever préalablement la cuticule) que les sujets de 4"" ont des antennes de 19 articles et les sujets de 2""5 des antennes de 17, différence qui s'accorde avec la description de ces deux formes. Mon opinion est que les Termites (ouvriers et soldats) ne font qu’une seule mue, (ne sont qu’une fois en hypnose) à dater de l’éclosion de l'embryon. Il est clair en effet que si ce phé- nomène se répétait à plusieurs reprises durant la période lar- vaire, on devrait trouver sur les jardins une proportion beau- coup plus forte de sujets endormis. Il est étonnant déjà, étant donnée la durée de cette période, qu'on ne compte parmi les milliers de larves qui couvrent les meules qu’un nombre d’en- dormis aussi minime. Remarquons au surplus que le Termite (ouvrier) pris au sortir de l’œuf est, sauf le nombre des articles de l'antenne, absolument semblable à ce que sera la forme adulte; il ne lui manque pas un poil. L’antenne, qui a 13 ou 15 articles chez la jeune larve (17 ou 19 chez l’ouvrier adulte), s’accroit par divisions successives du troisième article. C’est déjà avant l'hypnose que cet organe atteint sa structure défi- nitive. Il est vrai que la larve (gros ouvrier) grandit jusqu'au moment de l'hypnose environ du simple au triple. Elle passe de la taille de 1"",5 à celle de 6"",5. On peut discuter la question de savoir si un Insecte en général peut grandir sans faire de mues. N'ayant jamais observé de mue avant le moment de l'hypnose, j'admets que la larve blanche, encore faiblement chitinisée, peut grandir peu à peu sans changer de peau (de méme que l'abdomen de la Reine). Ma conclusion est que les asexués (ouvriers et soldats), ne font qu’une seule mue et que celle-ci coïncide précisément 308 E. BUGNION avec la phase de repos. Cette mue, très profonde, accompagnée de modifications internes, constitue pour le Termite une sorte de nymphose qui termine la période larvaire et marque le début d'une vie nouvelle à la fois plus consciente et plus active. L'argumentation qui précède se rapporte à l’ouvrier. Pour ce qui est du soldat, il est aisé de constater que les traits caractéristiques de cette caste (tête allongée, mandibules en forme de sabre, menton plus long que large, antennes de 17 articles) existent avant l'hypnose. Le soldat blanc, qui, avant l'hypnose, a une tête étroite et des mandibules blanches. acquiert pendant la phase de repos sa tête large (en rapport avec le développement des muscles masticateurs) et ses mandi- bules brunes. La couleur jaune de la tête s’accuse dès la fin de cette phase, lorsque l’Insecte est redressé. Le fait essentiel à relever, au point de vue de la différenciation des castes, est que les caractères du soldat sont, déjà avant la mue, fixés d’une facon irrévocable f. Pour ce qui est des sexués {T. Horni), je n'ai pas, jusqu'ici, vu de sujets endormis. On peut toutefois admettre qu'il y a dans cette caste une hypnose de la larve coïncidant avec la mue prin- cipale comme chez l’ouvrier et le soldat. C’est notamment à partir de cette époque que la larve du sexué acquiert graduelle- ment des moignons d'ailes, des yeux, des ocelles, qu’elle développe son corps graisseux et que les glandes sexuelles commencent à se former. La larve qui, jusque-là, ressemblait à une larve d’ouvrier, prend peu à peu les caractères de la nymphe. Une 2° mue sera toutefois nécessaire pour libérer les ailes de leurs fourreaux et faire passer la nymphe à l’état d'imago. Quelle est la durée de l'hypnose ? La réponse est diflicile. Des Termites endormis (ouvriers et soldats) retirés des champignon- nières et placés dans une cuvette de Pétri munie de son couvercle, se maintinrent 2 ou 3 jours, puis se mirent à dépérir. Le 4° jour, presque tous étaient morts. Les têtes étaient restées ! Bucniox, Comptes rendus de la Société de Biologie, Paris, séance du 29 juin 1912. LE TERMES HORNI 309 fléchies, les petits corps à demi desséchés étaient encore entourés d’une cuticule rousse difficile à détacher. L’atmosphere de la termitière est, semble-t-il, nécessaire à l’évolution des Termites en hypnose, aussi bien qu'au développement des embryons. D'autres essais au cours desquels les endormis furent simplement laissés en place en-dessous des meules donnèrent un résultat un peu meilleur. Sur 60 individus (ouvriers et soldats), 5 ou 6 vinrent à bien. Mais depuis quand dormaient-ils ? Je suppose, sans pouvoir en faire la preuve, que l’état de repos doit durer 7 à 8 jours. Cette phase passée, le Termite se redresse et commence à remuer. Il cherche en agitant ses pattes à se débarrasser des lambeaux membraneux qui adhèrent encore à ses organes. Le Termite, réveillé depuis peu, se reconnait à sa consistance molle, à ses mouvements inhabiles. Il faut quelques jours encore pour que les téguments acquièrent leur fermeté et leur coloris définitif. Soldat (fig. 1-3). — Longueur, 8 à 8"%,5; tête avec les man- dibules, 4"%:; mandibules seules, 177,5. Tête jaune-rouge, lisse, mandibules noires, thorax, et abdomen jaunâtres, le dessous un peu plus clair. Poils clair- semés sur le thorax, plus serrés sur l’abdomen, surtout vers le bout. Tête en quadrilatère allongé, légèrement rétrécie d'arrière en avant, d’un tiers plus longue que large, convexe, avec les angles postérieurs et les côtés arrondis. Crête sus-antennaire, légerement dilatée et relevée. Menton carré-long, convexe, 2 fois plus long que large. Epistome étroit, faiblement convexe, avec une impression transverse au tiers antérieur. Labre en forme de languette, un peu plus long que large, convexe avec les deux bords relevés ; son sommet triangulaire, sans prolongement membraneux, garni d'une dizaine de poils fins. Antennes de 17 (parfois de 16) articles, gréles et allongées (long. 2"",5), 2 plus long que 3; 4 et 5 à peine plus longs que 3. Mandibules courbées en forme de sabre, la gauche avec une petite dent un peu en arrière du milieu, la droite inerme ; leur 310 E. BUGNION base en forme de pyramide à 3 faces avec une crête saillante au côté dorsal. Apophyse basale gauche plus proéminente que la droite. Appareil maxillo-labial réduit (comme chez les soldats en général). Articulation du cardo reportée très avant, à la jonction du t/4 antérieur et des %/4 postérieurs du menton (fig. 2). Les palpes maxillaires, bien développés, atteignent à peu près le bout des mandibules. Orifice du tentorium, visible par transpa- rence à la jonction du tiers antérieur et des ?/s postérieurs du menton (fig. 3). Pronotum un peu plus étroit que la tête, plus de deux fois plus large que long, rétréci d'avant en arrière (cordiforme), avec un lobe antérieur en demi-lune, relevé par-dessus le bord de la tête; angles antérieurs arrondis, limités en dedans par une échancrure, bords antérieur et postérieur légèrement échancrés ; un sillon médian distinct sur toute la longueur du pronotum. Mésonotum plus étroit que le pronotum, métanotum de nou- veau un peu plus large (aussi large que le pronotum). Abdomen relativement étroit et allongé, son premier article plus étroit que le métanotum, ses deux bords à peu près parallèles. Il y a, comme chez l’imago G', dix tergites et neuf sternites. Le 9° ster- nite est petit, scindé en deux parties. On remarque deux styles plus gros que ceux de limago G', portés par le 8° sternite ; en outre, deux papilles sétifères (cerques) insérées sur les côtés, Pattes relativement longues, jaunâtres, hérissées de poils. Tibias amincis vers le bout avec 4 épines un peu plus fortes. Les ampoules salivaires, ordinairement très distendues, at- teignent à peu près le bout postérieur de l'abdomen. Leur contenu n'est pas comme chez T. ceylonicus de consistance laiteuse ; c'est un liquide transparent, dont la teinte ambrée (d’un jaune rougeâtre), se distingue déjà à travers les téguments. Ouvriers. — Il y a deux types d'ouvriers: le grand, long de 6 à 6"",5, avec des antennes de 19 articles; le petit, long de 4 à 5%, avec des antennes de 17. Grand ouvrier (fig. 6-8). — Longueur 6 à 6"",5, tête avec les LE TERMES HORNI SA _ mandibules 2"",5. Tête grande, presque ronde, jaune-rouge avec les mandibules foncées, les antennes rembrunies vers le bout. Thorax jaunâtre, abdomen renflé, montrant par transpa- rence le contenu brunâtre de l'intestin et du cœcum. Corps, vers le bout de l'abdomen, plus velu que celui du soldat. Epistome transverse, convexe. Front déprimé en arrière de celui-ci, formant une facette en demi-lune, limitée à droite et à gauche par un rebord assez net. Labre linguiforme, son bord antérieur arrondi, garni de quelques poils. Crête sus-antennaire simple. Antennes de 19 articles : 344 ensemble, à peine plus longs que 2; 3 un peu plus petit que 4; 5 de même grandeur que 3; les suivants plus longs et graduelle- ment plus gros, rembrunis vers le bout. Mandibule droite avec trois dents : 1° (apicale) et 2° grandes triangulaires ; 3° petite, obtuse, placée en avant du milieu, son versant postérieur plus long que l’antérieur; apophyse basale grande, son bord avec 5 à 6 dentelures de grandeur décrois- sante. Mandibule gauche avec 4 dents, 2 antérieures grandes, 2 postérieures petites, séparées par une échancrure qui répond au milieu de sa longueur; apophyse basale peu saillante. Menton libre, presque carré, un peu dilaté en arrière, rétréci dans son milieu. Appareil maxillo-labial bien développé. Peigne du lacinia formé de 13 à 15 cils. Pronotum semblable à celui du soldat, mais plus petit et plus étroit, d’un tiers environ plus étroit que la tête. Mésonotum plus étroit que le -pronotum, métanotum de nouveau plus large. Abdomen large, ovoïde, avec deux papilles sétifères ; parfois assez transparent dans sa moitié antérieure pour que l’on puisse observer les battements du vaisseau dorsal. ’attes bien développées, semblables à celles du soldat; les postérieures dépassant le bout du corps. œ. 17) offre une poche cœcale et une vésicule L'intestüin (fi stercorale bien développées, ordinairement remplies de débris de bois {sans trace de Trichonymphides.. S12 E. BUGNION Petit ouvrier (fig. 5). — Longueur 4 à 5°”; de même couleur que le grand. Antennes de 17 articles. Tête relativement plus petite ; abdomen moins renflé. Les petits ouvriers, moins nombreux que les grands, ne se trouvent pas dans tous les nids. Les ouvriers qui travaillent sous les écorces et dans le bois pourri, appartiennent d'ordinaire au premier type. Imago (fig. 9). — Essaimage du 1°" janvier 1912. Longueur 15"", avec les ailes 29 à 30"; aile antérieure seule 2222 envergure DE L'imago du 7. Horni est la plus grosse de celles que lon observe à Ceylan en nombreux vols. Corps large et dodu, plus velu que celui de louvrier, de couleur brun sépia avec l’épistome, le labre, les pièces bue- cales, les taches du pronotum, le mésonotum, le dernier tergite et le dessous du corps plus clairs. Pattes d’un jaune uniforme ?. Tête (avee les yeux) d’un tiers plus large que longue, sa partie postérieure convexe, lisse, de couleur brun foncé; front légéerement déprimé: yeux noirs arrondis: ocelles en ovale allongé. séparés des veux par une distance égale à leur largeur. Epistome formé de deux segments, séparés par un sillon transverse, le postérieur plus grand, jaune, convexe, deux fois plus large que long, avec un sillon médian, l’antérieur court, blanchâtre (membraneux) avec le bord antérieur un peu proémi- nent dans son milieu, marqué d’une tache jaune en forme de V. Labre en forme de pelle (fig. 12); sa face dorsale garnie de quel- ques poils. Les rugosités de la face ventrale disposées de part et d'autre sur 3 ou 4 rangs ?. Antennes de 19 articles : 3 un peu plus court que 2; 4 à peine ! Les téguments montrent dans les préparations montées au baume, de nombreux pores sétifères. Il y a deux variétés de ces pores : les grands plus clairsemés, les petits plus abondants, dispersés çà et là au milieu des grands, en rapport avec des poils plus ténus. Les pores sétifères de l’ouvrier et du soldat sont beaucoup plus clairsemés. ? Ces rugosités (représentées chez la Blatte par deux rangées de poils} paraissent destinées à diriger les parcelles alimentaires vers l'entrée du pharynx. LE TERMES HORNI. 313 plus grand que 3; 5 égal à 3; les suivants plus grands, de forme oblongue, légèrement rembrunis. Mandibules (fig. 13), conformées comme celles de l’ouvrier, mais avec des dents un peu plus faibles. Dentelures de lapophyse basale droite à peu près imperceptibles. Menton (fig. 11), plus allongé que celui de louvrier, presque carré, légèrement rétréci d’arrière en avant. Ligule prolongée en avant par une proligule mieux détachée. Les glosses garnies de poils sériés très fins. Peigne du lacinia formé d’une quinzaine de cils. La langue (fig. 10-13), en forme de poire, fixée sur la face dorsale de la ligule, atteint à peu près le bout des glosses. Cet organe (improprement appelé hypopharynx), ne se trouve pas en-dessous du pharynx, mais dans le prolongement de ce dernier. Au côté ventral (fig. 21), se voient deux arcs chitineux (a) articulés sur la ligule, et en avant de ceux-et, deux renforcements en forme d’'Y. Les canaux salivaires s'ouvrent entre les deux arcs par deux orifices juxtaposés. Le bout antérieur de la langue, aminei et déprimé, porte une plaque brune (fig. 21, pl.) hérissée de petits poils au côté ventral. Cette plaque, limitée par un bord bien net, pourrait, lorsqu'on l'observe à la loupe, être prise pour un opercule recouvrant une cavité. Ce n’est là toutefois qu'une apparence. Nous verrons, en étudiant une coupe sagittale (fig. 15), que la langue n'est pas creuse à l’intérieur. Les figures 10 et 13 montrent l'entrée du tube digestif sous forme d’une fente oblongue (o) placée derrière la base de la langue, à la face dorsale du pharynx, soutenue en avant par deux arcs chitineux. Les deux muscles transverses, représentés fig. 13, », insérés au moyen de deux tigelles, joueraient à l'égard de cet orifice le rôle de muscles dilatateurs. L'entrée du pharynx est, sur les Termites en vénéral, difficile à démontrer. Il semble, lorsqu'on considère la coupe sagitlale (fig. 15), que le pharynx ne s'ouvre pas dans le plancher de la bouche, mais fait suite à la cavité buccale à peu près comme celui d’un Vertébré. Toutefois, lorsqu'on isole l’æœsophage au | pag 314 E. BUGNION moyen des outils à dissection, on voit cet organe se continuer en avant avec le pharynx et avec la langue, aussi bien chez le Termite que chez la Blatte t. C'est ce dernier fait (très facile à vérifier), qui m'engage, jusqu'à preuve du contraire, à placer l'entrée du pharynx au niveau de la fente désignée par 0. Pronotum aussi large que la tête sans les yeux, presque deux fois plus large que long, avec les angles antérieurs largement arrondis, la partie postérieure rétrécie, les bords antérieur et postérieur distinctement échancrés. Les bords latéraux courts et obliques, continus en une courbe avec le bord postérieur. Une tache claire en forme de T sur le milieu du pronotum, en outre une tache humérale triangulaire des deux côtés ?. Mésonotum plus étroit que le pronotum, rétréci d'avant en arrière, débordé de part et d'autre par le champ costal corres- pondant, ce dernier en forme de triangle à base postérieure. Métanotum plus rétréci d'avant en arrière que le mésonotum, le champ costal plus étroit. Abdomen large, en ovale allongé, formé de dix tergites, couleur sépia, garnis de poils jaunes. Premier tergite aussi large que la tête, les suivants graduellement élargis jusqu'aux 5-6, puis ’ Ce n’est pas en étudiant les Termites, mais en examinant des Insectes de plus grande taille, Blatta americana, Acridiens, ete., que je suis arrivé à considérer la fente située derrière la langue comme représentant « l'entrée du pharynx ». On peut prouver, en disséquant des Orthoptères de grande taille, qu'il n'y a pas chez ces Insectes une cavité buccale ouverte en arrière, mais une sorte de sinus (s. labro-pharyngé) destiné à loger les mandibules et à permettre la trituration des aliments. Ce sinus est fermé par une membrane qui, partant du bord postérieur du elypeus, se porte d’abord en arrière, puis revient vers la base de la langue en formant un pli. L'’orifice du pharynx se trouve à la base de la langue, un peu en avant du pli; des pores gustatifs se voient des deux côtés. ? Le pronotum de 7. obesus (imago) est, d'après Hozmerew, plus triangulaire, les bords antérieurs et latéraux sont coupés plus droits. Chez T. ceylonicus il y a, d’après le même auteur, au lieu de deux angles antérieuzs, deux angles latéraux proéminents en dehors, de forme plus aiguë ; le pronotum est, à partir du sommet de ces angles, également rétréci en arrière et en avant. Une forme analogue s'observe chez 7. assmuthi Holm. du Bengale. LE TERMES HORNI 315 peu à peu rétrécis. IL y a sur chacun des tergites 1-8, deux taches claires ponctiformes, qui au premier abord pourraient en im- poser pour des stigmates. Ce n’est là toutefois qu'une appa- rence. Les stigmates véritables sont situés plus en dehors, sur la membrane intermédiaire, et ont l’aspect d’une fente entourée d'un cadre chitineux. Des taches claires, de forme moins ré- gulière, répondant peut-être à des groupes de glandules, se voient également sur les sternites. Ecailles alaires antérieure et postérieure de grandeur égale, garnies de poils. Costa et radius épais, rapprochés l’un de l’autre, formant avec la bande pigmentée sous-radiale un bord rembruni, graduellement élargi de dedans en dehors. La bande pigmentée sous-radiale se détache du radius vers le milieu de sa longueur. Médiane avec une première bifurcation, à peu près à mi-longueur, et une ou deux autres entre le milieu et l'apex. Cubitus plus rapproché de la médiane que celle-ci du radius, donnant 13 à 15 branches, les 8 premières épaisses et rem- brunies. Sur l’aile antérieure, la médiane se détache du cubitus à quelque distance de l’écaille, tandis que sur l’aile postérieure, la médiane se détache du radius. L’aile entière, observée au microscope, se montre couverte de rugosités très fines et serrées. Pattes de longueur moyenne ; les postérieures (en extension), dépassant quelque peu le bout du corps. Caractères différentiels des imagos ® et &. IL est facile de distinguer le sexe des imagos, en examinant la face ventrale de l'abdomen. La © a huit sternites, le œ neuf. Chez la femelle le 6° stérnite abdominal (grande plaque) est plus grand que les précédents dans le sens antéro-postérieur et offre un bord postérieur largement arrondi. Le 7° est scindé en deux parties triangulaires unies l’une à l’autre par une portion mem- braneuse ; chacune de ces parties est divisée à son tour par une ligne oblique en deux triangles plus petits; Le 8° sternite (termi- nal) est, lui aussi, divisé en deux parties. Il n'y a pas de styles, REV. SUISSE DE Zoo. [. 21. 1913. 29 316 E. BUGNION mais seulement deux papilles sétifères (cerques), situées laté- ralement au niveau des sternites 7-8. Chez le G', le 6° sternite abdominal est semblable au précé- dent, son bord postérieur droit. | Le 7° est petit et entier (non scindé), le 8° plus petit encore, entier (non scindé), porte deux styles rudimentaires, le 9° (ter- minal) est divisé en deux parties. Les papilles sétifères, semblables à celles de la ©. sont situées latéralement au niveau des sternites 8-9. Abdomen de la Q généralement un peu plus gros. Il est aisé de constater, en examinant l'abdomen de la reine, qu'il ya chez celle-ci 7 tergites bien développés, distants les uns des autres, correspondant aux tergites 1-7 de l’imago 9, el trois tergites rudimentaires rapprochés de lanus. On dis- tingue de même, au côté ventral de la reine, cinq sternites bien développés, distants les uns des autres, correspondant aux ster- nites 1-5 de l’imago 9, et trois sternites rudimentaires rappro- chés de la vulve. Les traits distinctifs des sternites abdominaux çf et © ont été indiqués par J. Feyraub pour Leucotermes lucifugus (Arch. d'anat-micr., 1912; p.439). Précédemment déjà HaviLanp a signalé chez plusieurs Termes et £utermes la « grande plaque » qui s'observe chez la ® au côté ventral. La forme de cette plaque est, pour plusieurs espèces, soisneusement indiquée (Journ. Linn. Soc., vol. 26, 1898). Il faut remarquer toutefois que, dans les descriptions de cet auteur, la grande plaque au lieu d’être désignée sous le nom de 6"° sternile est appelée «€ ventral plate of the 7" abdominal seœment ». HAvILAND croyait probablement que les plaques ven- trales des Termites correspondent aux plaques dorsales, tandis qu'en réalité une telle concordance n'existe pas. Ce n'est pas au l‘' tergite, mais au 2° que répond le 1°" ster- nite visible au côté ventral {1"° pièce chitinisée, de couleur brune). La région de l'abdomen correspondant au 1° tergite reste, chez les Termites actuels, à l'état membraneux. Cette région, en grande partie cachée sous les hanches postérieures LE TERMES HORNI 317 et sous les expansions latérales qui en dépendent, semble, lorsqu'on examine par-dessous, rattachée au métathorax. La discordance qui s'observe dans le nombre des tergites et des sternites s'explique donc par le fait que, chez les Termites actuels, aucun sternite ne se développe à la base de l'abdomen en regard du 1° tergite. Les homologies des sternites abdominaux peuvent être établies comme suit pour les deux sexes : 1. Le sternite terminal du 6‘ (9"°), divisé en deux pièces triangulaires, correspond au sternite terminal (8°) de la © également divisé. 2. Le sternite 7 de la Q, divisé en quatre pièces, répond au sternite 8 du œ, resté indivis. 3. Le sternite 6 de la @ (grande plaque) répond à deux ster- nites du ç', savoir aux sternites 6 et 7 soudés en un seul. 4. Le nombre des sternites, plus petit chez la ® que chez le GS (8 au lieu de 9), s'explique précisément par le fait de cette soudure, de même les dimensions plus grandes du sternite 6. Les dispositions observées chez la © doivent avoir un but. On remarque, comme on sait, dans les parois abdominales de la Reine-termite des contractions musculaires qui, se suivant d'une manière continue, sont manifestement en rapport avec la ponte. Mon idée est que le rôle de la grande plaque qui carac- térise l’abdomen de la © est de donner aux oviductes et au vagin un point d'appui plus solide au moment où les muscles se contractent pour faire progresser les œufs à l’intérieur. L'imago du T. Horn n'avait, à ma connaissance, pas encore été décrite. Reine, trouvée dans un nid souterrain le 3 janvier 1912. Cet exemplaire unique, bien que bouilli dans l’eau chaude, sest malheureusement contracté dans lalcool. Je puis dire toutefois que la reine du T. Horni est, à l’état frais, semblable à celle des T. Redemanni et obscuriceps. Longueur 43°", abdomen 38%", Largeur de lPabdomen 11%", largeur des plus grands tergites 5", 318 E. BUGNION Tête et thorax comme chez l’imago. Antennes (amputées) toutes deux de 13 articles. Abdomen d'un blanc sale, à peu près glabre. Sa région dor- sale lisse, légèrement rembrunie. Région ventrale lisse, d’un blanc uniforme. Régions latérales couvertes de plis serrés, longitudinaux pour la plupart, avec quelques rugosités bru- nâtres, clairsemées et peu distinctes sur la convexité des plis. Comparée à la reine de T. Horni, celle de T. obscuriceps se distingue : 1° par les dimensions un peu moindres et la teinte plus foncée de la tête et du thorax; 2° par l'aspect plus lisse et la forme du pronotum. Celui-ci est relativement plus court et plus large (aussi large que la tête avec les veux). Les angles antérieurs étant plus proéminents, moins largement arrondis, les bords latéraux sont plus longs et plus droits que chez T. Horni. Le bord postérieur est, lui aussi, plus large et plus droit (moins arrondi). La forme générale du pronotum du T. obscuriceps rappelle celle du T. obesus. Très semblable à celle de T. Horni, la reine de T. Redemanni, se distingue par la largeur un peu moindre de la tête et du thorax. Les angles antérieurs du pronotum sont un peu moins arrondis. Les bords latéraux bien qu'à peu près droits (comme chez obscuriceps), sont, en arrière du milieu, légèrement échan- crés et relevés. Le bord postérieur est un peu plus étroit, plus arrondi des deux côtés que chez T. obscuriceps. Ces différences, bien que très minimes, mont permis de distinguer d’une façon assez nette les reines du T. Horni au milieu d’une collection de reines singalaises sans désignation. Il y avait sur un total de 115 reines, 32 T. Horni mesurant de 42 à 75%, 52 T. obscuriceps (les plus grandes de 70") et 31 T. Redemanni (les plus grandes de 75"). Appareil génital femelle. — Arrivés à l’état de maturité, les ovaires de la reine forment deux gros cordons blanchâtres étendus des deux côtés de la ligne médiane sur toute la lon- gœueur de l'abdomen. Les oviductes courent eux-mêmes d'un bout à l’autre. Les gaines ovariques longues et déliées sont LE TERMES HORNI 319 disposées en épi tout autour de ces canaux. Ayant, sur une Reine de T. obscuriceps, compté une à une les diverses gaines (en les arrachant avec la pince), je suis, pour un seul ovaire, arrivé au chiffre énorme de 2420. Chaque gaine longue de 1,5 a 2%, montrait une dizaine d'œufs mürs (longs de 0"",6), sans compter 70 à 80 ovules plus petits en série décroissante et dans le segment initial des germes (cellules non différenciées) en provision inépuisable. L'appareil est complété par une sperma- thèque en forme de tube spiroïde s’ouvrant dans un vagin très court (un peu en arrière de la jonction des oviductes) et par une glande sébifique formée de tubes longs et déliés offrant des divisions dichotomiques. Notons encore que chaque ovaire est attaché à la paroi du corps par six gros bouquets trachéens issus à droite et à gauche des stigmates de l'abdomen !. Chez l’imago ailée, l'appareil génital est encore à lPétat d’ébauche. Le développement de l'ovaire se faisant d’arrière en avant, il n’y a, dans chacun de ces organes, que 4 ou 5 gaines offrant des ovules à peu près mürs. Ces gaines visibles à la loupe, longues de 2°” à peine, se trouvent au bout postérieur de l'ovaire à la naissance du segment libre de l’oviducte (fig. 14). Chaque gaine montre, en dessus d’un œuf à peu près mür, une vingtaine d'’ovules de grosseur décroissante, disposés en chapelet. Encore à peine ébauchés, les autres tubes sont si petits, si bien cachés sous les bouquets trachéens, qu'il est, même en dissociant avec les aiguilles, très difficile de les voir. Voici, d'après mes expériences, le meilleur moyen de procéder. Il faut disséquer sous l’eau salée. Le Termite (imago ®) ayant été fixé dans la cuvette, l'abdomen fendu le long du dos, on écarte les téguments au moyen d'épingles fines. L'intestin, coupé au- dessus du jabot est rejeté en arrière. Les lobules graisseux qui remplissent la plus grande partie de l'abdomen sont enlevés un à un. Ce travail effectué, on prend une curette 1 Voir Bucniow, Anatomie de la Reine et du Roi-termite. Mém. Soc. Zool. de France, T. 25, 1912. 320 E. BUGNION d'oculiste et, raclant la face interne du tégument, on détache les bouquets trachéens avec les ébauches ovariques qui leur adhe- rent. Les bouquets très serrés, arrondis en forme de cloches, se distinguent par leur couleur d’un blanc argenté. Ces parties ayant été rejetées en arrière et détachées de l'abdomen avec les segments terminaux, on termine la dissection sur un statif porte-loupe, éclairé par-dessous. Les gaines qui renferment des ovules se voyant par transparence, on peut aisément les isoler. Une préparation bien réussie montre non seulement les deux petits groupes de cordons ovulaires, avec leurs ovules disposés en chapelet, mais encore l’ébauche ovarique plus ou moins dégagée des trachées, les oviductes (portion libre), la sperma- thèque tordue en spirale et les tubes flexueux de la glande sébi- lique. Relativement plus avancés que les ovaires, ces derniers organes ont atteint à peu près leur développement définitif. La longueur de loviducte (portion libre) est de 3°", celle de la spermathèque (déroulée) 1""?4. Les tubes de la glande sébifique mesurent environ 13 à 20m, Commencée à Ceylan, sur des préparations fraîches, l'étude de l'appareil génital a été complétée à Lausanne au moyen de coupes sériées exécutées par M. Pororr. Une série frontale colorée à l’hémalun-éosine montre, sur environ 90 coupes con- sécutives, les bouquets trachéens disposés sur les côtés. L'espace intermédiaire, environ deux fois plus large que les bouquets, est rempli par le corps graisseux, et sur une partie des coupes, par des anses d'estomac ou d’intestin. Les bouquets, au nombre de six de part et d'autre, répondent aux stigmates 2 à 7 de labdomen. Chaque stigmate s'ouvre dans un canal recourbé, court et large, revêtu d’une cuticule épaisse et garni de quelques poils. Au fond se trouve une cloison musculeuse traversée par une fente avec un revêtement chitineux de couleur jaunûâtre. Cette fente, assez étroite, est probablement susceptible de se fermer. En dedans de la cloison vientune sorte de carrefour des grosses trachées rappelant quelque peu un infundibulum d'un LE TERMES HORNI on sul poumon de vertébré. Les grosses trachées sectionnées oblique- ment dans les coupes rapprochées du dos, en travers dans les coupes rapprochées du ventre, accolées les unes aux autres, se résolvent dans la profondeur en un nombre énorme de trachées beaucoup plus fines. L'ensemble du tissu respiratoirese distingue au premier coup d'œil par sa teinte d’un lilas pâle, ses noyaux aplatis ou allongés et surtout par ses canaux multiples sembla- bles à des trous arrondis ou ovalaires à contour très net, mon- trant Ççà et là les stries régulières du fil spiral. Reconnaissables à leur couleur foncée (violette), les ébauches ovariques se voient sur environ 40 coupes consécutives en dedans des bouquets trachéens, plus ou moins enfoncées à l’intérieur de ces derniers. Elles montrent, à l'endroit où se dé- gagent les oviductes les gaines en voie de maturation (déjà mentionnées), et immédiatement en avant de celles-ci, une por- tion immature beaucoup plus longue remontant à peu près jus- qu'au thorax. Quelques-unes des coupes font voir à l'intérieur de la portion immature une fente étroite qui répond à la lumière de l’oviducte (partie ovarique). Les noyaux foncés qui l’enserrent de toute part sont la première ébauche de sa paroi. Les jeunes gaines qui commencent justement à se former apparaissent sous forme de cordons épithéliaux violets à direction oblique, disposés en épi tout autour de l’oviducte, enfoncés çà et là au milieu des trachées. Ces cordons, formés de noyaux ovalaires à direction transverse, empilés les uns au-dessus des autres, sont encore très courts dans cette phase, et presque entièrement privés de cytoplasme. Il n’y a aucun indice de leur différenciation ulté- rieure en cellules folliculeuses et en ovules. C’est dire qu'il faudra un temps assez long et une prolifération des plus actives pour transformer ces cordons rudimentaires en un ovaire défi- nitift, Les gaines ovariques des grosses reines (au nombre de 1 Il ressort des observations de FEyraup sur le Termite lucifuge (Arch. d'Anat. micr., T. XIII, juin 1912), que la femelle âgée de 16 mois (à dater du moment de l’'essaimage) offre sensiblement encore la longueur initiale de l'imago. La reine ne commence à présenter son aspect caractéristique (abdomen dis- 322 E. BUGNION 2.000 à 2.500 dans chaque ovaire), atteignent en effet une lon- gueur moyenne de 1,5 à 2% et offrent souvent une centaine d'ovules visibles, alignés en chapelet. Résumant les observations qui précèdent, je relève ce fait essentiel que, outre les 5 ou 6 gaines du bout proximal, gaines qui renferment des ovules en voie de maturation, le reste de l'ovaire, encore à l’état d’ébauche, est entièrement composé de cordons épithéliaux très courts, sans traces de différenciation, constitués par des noyaux superposés, disposés en épi tout au- tour d’un long canal. Ce canal, englobé au milieu des noyaux, est l’oviducte en formation, plus exactement, la partie ovarique de ce conduit. Les ébauches, déjà fort longues, occupent tout l’espace compris entre les stigmates abdominaux 2 à 7. De ces sügmates partent les six bouquets trachéens qui englobent l’ébauche ovarique. Ces bouquets, spécialement développés chez la ©, sont dès la phase «imago » prédestinés à la fonction respiratoire des ovaires définitifs. Appareil génital male de l’imago. — Tandis que les ébauches ovariques, de forme allongée, occupent les deux côtés de l'abdomen, les ébauches testiculaires se trouvent tout au bout du corps. Les cinq bouquets trachéens antérieurs, si développés chez la femelle, sont, ensuite de cette disposition, atrophiés chez le mâle; seulle 7*stigmate fournit au testicule des rameaux assez serrés. Les branches plus espacées qui viennent des stigmates abdominaux 2 à 6 sont chez le mâle plus spécialement destinées à l'intestin, au corps graisseux, aux téguments et aux muscles. C'est là un caractère qui, soit dit en passant, permet de reconnaître, après quelques coups de scalpel, le sexe de individu que l’on dissèque. La préparation du testicule est en effet assez ardue, tandis que lPabsence des bouquets trachéens est, au contraire, très facile à constater. L'appareil génital du Termite mâle comprend : 1° deux testi- tendu), qu'au cours du 3t été. Sous les tropiques, le développement doit cer- tainement marcher plus vite. On peut admettre cependant, par analogie, que même pour les espèces tropicales {T. Horni, Redemanni, obscuriceps), le déve- loppement complet des ovaires doit exiger au moins deux ans. LE TERMES HORNI 323 cules sphéroïdes, de couleur blanche avec une dépression jaunâtre d’où part le canal déférent; 2° deux canaux déférents très courts, offrant un petit renflement au niveau de leur jonction; 3° une partie impaire (canal éjaculateur) extrême- ment courte, sans aucune trace d’armure externe. Cette disposi- üon, qui frappe au premier abord, s'explique par la brièveté du vagin chez la femelle. La spermathèque débouchant très près de l’orifice génital, il suffit que l’orifice génital G° s'applique sur l’orifice ® pour que les spermies puissent pénétrer dans ce dernier. | Chez l’imago {T. Horni) les testicules, larges de 0"",5, sont difficiles à découvrir. On n'arrive à les distinguer, au milieu des boules graisseuses, qu’en terminant la préparation sur un porte- objet éclairé par-dessous. Les canaux déférents n’ont que 1"",5 de longueur. Dissociée au moyen des aiguilles, la glande mâle se présente sous forme d’une rosette appendue à l'extrémité du canal excré- teur. Les lobes, au nombre de 44 à 50, bien plus petits et plus étroits que ceux du roi adulte, offrent : 1° un segment proximal (jaunâtre chez l’adulte); 2° une partie moyenne renflée; 3° un segment distal atténué en forme de cône. Observé sur une coupe microscopique le segment conique montre une gaine externe transparente et, à l’intérieur, de petits noyaux empilés les uns sur les autres, plus ou moins aplatis. À la jonction du segment suivant se voient quelques groupes cellulaires arrondis (jeunes spermatogemmes) compre- nant chacun deux ou trois cellules. Plus bas, dans la partie moyenne, viennent des spermatogemmes à éléments multiples (spermatogonies, spermatocytes I et Il); enfin, dans la partie la plus large, des colonies cellulaires formées d'éléments plus petits et plus serrés, de forme à peu près ronde, répondant probablement aux spermatides. Une préparation observée à l’état frais (dans l’eau salée) montrait à l’intérieur du canal déférent des spermies rondes, privées de flagelles, animées (ensuite des contractions de [a paroi) d’un léger mouvement de va-et-vient. 324 E. BUGNION Il ressort, en somme, de l'étude qui précède que les imagos observées au moment de l’essaimage possèdent des glandes sexuelles à l’état d’ébauches, mais que ces organes sont, notam- ment chez la femelle, encore incapables de fonctionner. Admet- tant, comme on le fait d'ordinaire, que l’accouplement se produit 8 à 10 jours après le moment de l’essaimage, il faut, avant que la reine puisse commencer à pondre, attendre probablement 5 à 6 jours. Comptant encore quelques semaines pour permettre l’éclosion et l'éducation des jeunes, on voit que la mise en train d'une nouvelle termitière exige, même sous les tropiques, une période de plusieurs mois !. Etude d'une coupe sagittale médiane de la tête de l’imago (fig. 15). — La paroi dorsale présente d’avant en arrière : 1° le labre proéminant au-dessus de la cavité buccale ; 2° l’épistome, clypeus ou chaperon; 3° la région frontale ; 4° la fontanelle ; 5° la convexité de l’occiput. La paroi ventrale montre un fragment d’une glosse, la ligule et le menton. Le labre est formé de deux lamelles, une dorsale et une ven- trale, avec une fente linéaire à l’intérieur. Au bord postérieur de la lame dorsale s'attache un muscle longitudinal formé de faisceaux releveurs et dépresseurs. L’épistome convexe, donne attache, par sa face profonde, au muscle dilatateur du pharynx. L'organe 2!, placé assez superficiellement au niveau du front, est la commissure transverse qui unit l’un à l’autre les deux ganglions cérébroïdes. g? est le ganglion sous-æsophagien, d’où émanent les nerfs des pièces buccales, g° le ganglion frontal du système sympathique, 2 l’un des ganglions sus- intestinaux. La langue, qui proémine à l’intérieur de la cavité buccale, divise cette cavité ‘en deux parties, une partie supérieure (sinus 1 FeyrauDp, au cours de ses études sur le Termite lucifuge, a observé les premiers ouvriers fonctionnels au septième mois après l'essaimage, les pre- mières nymphes au huitième. (Arch. d'Anat. micr., Paris, juin 1912.) LE TERMES HORNI 325 labro-pharyngé) dans laquelle s'ouvre le pharynx et une infé- rieure (sinus labio-lingual) au fond de laquelle débouchent les conduits salivaires. Le sinus labro-pharyngé, outre qu'il sert à recueillir les ali- ments, reçoit les mandibules quand celles-ci sont fermées. Chez certains Insectes /Blatta, Creophilus), le sinus labro- pharyngé est fermé par une membrane disposée en cul-de-sac. L'orifice du pharynx se trouve à la base de la langue, un peu en avant du eul-de-sac. C’est au fond du sinus que les aliments sont triturés 1. Mon opinion est que la disposition observée chez la Blatte se retrouve également chez les Termites. On constate en effet lorsqu'on dissèque avec la pince et le scalpel que le pharynx se continue avec la base de la langue et reste constamment appendu à celle-ci. Je dois toutefois reconnaitre que la figure 15 n'est pas démonstrative à cet égard. La structure de la langue se voit en revanche nettement sur notre coupe. La partie amincie (déprimée) qui proémine en avant du côté du labium répond à la plaque brune déjà signalée (p.313). C'est cette plaque, garnie de petits poils, qui dans l'acte du «léchage » joue le rôle essentiel. La face dorsale de la langue montre, sur la même coupe, à l'endroit marqué gu, une structure particulière en rapport pro- bablement avec la fonction gustative. La cuticule, fortement épaissie, teintée en bleu-pàle par lhémalun-éosine, garnie de petits poils à sa surface, est traversée par de nombreuses fibrilles colorées en rose. En dessous, se trouve un amas de cellules de forme allongée, placées un peu obliquement, avec des noyaux superposés en plusieurs assises. Tout porte à croire que la couche hypodermique est transformée à ce niveau en cellules sensorielles. Les fibrilles qui traversent la cuticule seraient des prolongements en rapport avec les poils. La pièce «, de couleur brune, est l’un des arcs chitineux qui ! Voir Bucxiow, Les pièces buccales et le pharynx d'un Staphylin de Ceylan. Rev. Suisse de Zool., vol. 19, p. 1911, p. 155. 326 E. BUGNION servent à l'articulation de la langue sur la ligule. Donnant attache à plusieurs muscles, ces arcs font l'office de leviers. La langue est sur la plus grande partie de sa surface revêtue d’épithélium. L'intérieur montre, outre les muscles et les tra- chées, plusieurs lacunes remplies de sang. Observant avec un grossissement plus fort, j'ai vu dans une lacune située près de la surface un amas de globules nucléés qui, au lieu de rappeler des lymphocytes, étaient en forme de lancette, aplatis et atté- nués vers les deux bouts. La langue peut non seulement s'élever, s’abaisser, se mou- voir latéralement, grâce aux muscles qui s’attachent aux arcs chitineux; elle paraît encore pouvoir quelque peu changer de forme. Suivant la quantité de sang qui afflue à l'intérieur, on remarque, en comparant plusieurs préparations éclaircies dans le baume. que son contour est, suivant les cas, tantôt piriforme (dilaté en avant) et tantôt plus cylindrique. Le rôle de la langue paraît être : 1° de servir à la gustation; 2 de lécher les aliments (champignons, rosée, ete.); 3 chez les asexués, de lécher les œufs ; 4° de pousser les aliments contre l’épistome eten même temps vers l’entrée du pharynx. Peut-être encore, au cours des travaux de construction, la plaque ventrale de la langue agit-elle comme une sorte de truelle, pour presser le ciment sur les moellons. La salive, qui sert à liquéfier les grains de terre se déverse un peu en arrière de cette plaque. Les canaux salivaires sont, comme le montre la coupe, rap- prochés de la face ventrale au niveau du cou et plus enfoncés dans la région du mentum. Chez un sujet frais étendu sur le dos, on les voit par transparence à travers la membrane de la œula au niveau du cou. Ces canaux, assez épais, viennent direc- tement des ampoules. Les conduits des glandes, notablement plus étroits, s'abouchent aux précédents un peu en arrière des orifices terminaux (fig. 21). L’organe connu sous le nom de /ontanelle montre, sur les coupes sagittales (fig. 15 et 18), une vésicule plus ou moins plissée s’ouvrant à l'extérieur par un col étroit. Formée d’une cuticule assez épaisse, la vésicule est englobée dans un épithélium LE TERMES HORNI 327 cylindrique avec des noyaux superposés en plusieurs assises. Le contenu est transparent et incolore (non coloré par l’héma- lun-éosine). De la partie profonde de l’épithélium se détache un nerf relativement volumineux qui rejoint d'autre part le ganglion cérébroïde et pénètre dans ce dernier par derrière et par-dessous. La nature de ce petit appareil est encore énigmatique. Il semble cependant, à en juger d’après la grosseur du nerf et d’après la continuité de celui-ci avec la partie profonde de l’épithélium, que la fontanelle est un organe à la fois glandulaire et sensoriel”). EXPLICATIONS DES PLANCHES Termes Hornt. PLaxcHe 11 Fre. 1. Le soldat. X< 9. Fic. 2. Tête et prothorax du soldat; côté ventral. >< 16. Fic. 3. Tête du soldat (côté ventral) après ablation de la lèvre infé- rieure et des maxilles. X 16. Le tentorium se voit par transparence à l’intérieur. ac articulation du cardo, ba baguette d'insertion du muscle adducteur, ba! expansion chitineuse de la ba- guette (donnant attache au muscle), » menton (pièce basale du labium), ot orifice du tentorium, { trou occi- pital. Fic. 4. Soldat en hypnose offrant déjà des mandibules rembrunies. X 10. L'ancienne cuticule, qui, à ce moment enveloppe l'Insecte entier, n’est pas représentée dans la figure. Fic. 5. Petit ouvrier (antennes de 17 articles). X< 13. ! Feyxraup, qui donne lui aussi une coupe de la fontanelle (Arch. d’anat. micr., Paris, 1912, p. 557) incline à la considérer comme une glande. 328 E. BUGNION Fic. 6. Tête du grand ouvrier {antennes de 19 articles), préparation au baume, côté ventral, après ablation de l'appareil maxillo-labial. >< 23. ac articulation du cardo, ad articulation dorsale de la mandibule, av articulation ventrale, ba baguette d'inser- tion de l’adducteur avec l'expansion chitineuse qui donne attache au dit muscle, e épistome vu par transparence, em échancrure maxillaire, »mab muscle adducteur de la mandibule, mad adducteur, ot orifice du tentorium, {trou occipital. Fic. 7. Appareil maxillo-labial du grand ouvrier. Préparation au baume, côté ventral. Les muscles dessinés par transpa- rence. >x< 25. ; ca cardo, ga galea, ga’ arc du galea, gl glosse, la lacinia, 4 ligula, {' proligula, » menton, pgl paraglosse, st stipes. : Fic. 8. Grand ouvrier dessiné pendant l'hypnose, faisant sa mue _externe et interne. x 9. L'ancienne cuticule n'a, au niveau des appendices, pas été dessinée. PLANCHE 12 Fic.09Imago: S< 19. ad articulation dorsale de la mandibule, av articulation ventrale, ca cardo, em échancerure maxillaire, ga galea, el glosse, la lacinia, li ligula du labium, #’ proligula, LE TERMES HORNI 329 m menton, ot orifice du tentorium [traversé par l’æœso- phage), pi pilier antérieur du tentorium, st stipes, £{ trou occipital. Fi6. 12 Imago. Le labre et l’épistome vus par la face ventrale. X< 19. mla museles du labre, #d£ insertion des muscles dila- tateurs du pharynx. Fi. 13. Imago. Mandibules isolées avec la langue et le pharynx. Côté dorsal. x 19. ba baguette d'insertion du muscle adducteur {[masti- cateur), / langue, ph pharynx, o entrée du pharynx, »2 muscle dilatateur de l’orifice. Fi. 14. [mago. Appareil génital © isolé à l’état frais. Préparation à l’eau salée. X 14. Les bouts antérieurs des ébauches ovariques ayant été détachés, on voit à gauche 3 bouquets trachéens, à droite 2 bouquets trachéëns, au lieu de 6. b bouquets trachéens, eb ébauches ovariques, 27 glande sébifique, 0v oviductes, sp spermathèque, va vagin. PLANCHE 13 Fic. 15. Imago ailée. Coupe sagittale médiane à travers la tête. << 45. a arc chitineux ventral de la langue, ad muscle adduc- teur de la mandibule, e épistome ou clypeus, / fontanelle, 1 commissure des ganglions cérébroïdes, 2? ganglion oO o 5 sous-æsophagien, 2° ganglion frontal du système sympa- thique, g* ganglions sus-intestinaux, gu région gustative, { langue {soi-disant hypopharynx), la labre, /; ligule, æ œsophage, pt plaque ventrale de la langue, ph pharynx, sa canaux salivaires. Fic. 16. Jabot de l’ouvrier avec ses douze lames chitineuses. >< 29. En haut le bout antérieur de l'estomac. Fic. 17. Appareil salivaire et tube digestif du grand ouvrier. 1 œsophage, 2 glandes salivaires, 3 ampoules salivaires, 4 jabot, 5 gésier, 6 estomac, 7 vaisseaux de Malpighi, 8 intestin grêle, 9 poche intestinale {cæcum), 10 vésicule stercorale. F16. 18. Imago. Coupe sagittale de la fontanelle. >< 140. g gouttelettes de secrétion, x nerf, s globules sanguins. Frc. E. BUGNION . 19. Mâle de l'imago aïlée. Côté ventral de l'abdomen montrant neuf sternites. x 61/,. Les taches symétriques ne sont pas des stigmates, mais seulement des espaces clairs (glandules ?). | . 20. Femelle de l’imago ailée. Côté ventral de l'abdomen mon- trant huit sternites. X 6 !/.. 21. La langue et le pharynx de l’ouvrier; côté ventral. X 21. a ares chitineux, ca conduits des ampoules salivaires, cg conduits des glandes salivaires, ph pharynx, p/ plaque ventrale de la langue. st Lith. Beck & Brun, Geneve. E. Bugnion et N. Popoff del. Ex Bugnion- Termes Horn: d et ; er Fr M D Redon TO 1913. ASE | \\ ) CE = Æ Bugriion étN Fopoff dei Lith Back 4 Prun.Genêve. A Bugnion- Termes Horni - SpOCERERTE DEN UE Fe n 9e LPS PESTE EE 2 a "TS VE: de . popre : fete CR LCR LOT = . + Le. Aie : d'a en” PT ES 4 2 Lt “= : 2 ) SL L 7. Je = Rs ra ! L'an Vee en de cad 4 LP mp, dl e LI L) » , n. 1 a : E Bugnion & Popoff del | Lith Beck & Brun.- Genève 16. run._ Genéve. E. Bugnion- 'ermes Horni REMUENSUISSE DECZOOMOICTE Mol no Me un 1915: L'Hermaphrodisme chez Bufo vulgaris O0. FUHRMANN Avec 6 figures dans le texte". L'hermaphrodisme est très rare chez les Urodèles, tandis que chez les Anours de nombreux cas ont été décrits par les auteurs. Ce phénomène semble être assez rare, malgré la tren- taine de cas connus et signalés dans la littérature, si l'on consi- dère Le grand nombre de Rana qui sont disséquées chaque année dans les laboratoires de Zoologie. L'hermaphrodisme est plus fréquent chez Bufo, bien que nous ne trouvions dans la littérature que fort peu d'indications ou de dessins de cette anomalie. Cependant cette anomalie présente un intérêt particulier à cause du singulier organe de Binper placé en avant des glandes sexuelles mâles et femelles. SPENGEL * a observé deux cas d’hermaphrodisme (chez Pelo- batles fuscus et Bufo cinereus — B. vulgaris). Chez Bufo vul- garts, les ovaires étaient bien développés, mais sans oviductes ; ce cas ressemble donc probablement à notre fig. 4. Chez Pelo- bates fuscus, auteur trouva un hermaphrodite fort curieux qui 1 Je dois à mon ami, M. Th. DeLacuaux, artiste-peintre, l'exécution des des- sins qui accompagnent ce travail. = SPENGEL, Das Urogenitalsystem der Amphibien. Arb. a. d. zool. zoot. Inst. Würzburg, 1876. — Zwitterbildung bei Amplhibien, Biolog. Centralblatt, Bd. IV, 1884. t2 Rev. Suisse DE Zoo. T. 21. 1913. Da O. FUHRMANN montrait, en arriére du testicule, du côté droit, un pelit ovaire avec des œufs normaux. Les canaux de MÜLLER faisaient défaut. KxaPppE l'en a observé une dizaine de cas dans ses recherches sur l'organe de Bipper, maïs il ne les a jamais décrits et ne donne qu'une petite figure d’un hermaphrodite pas très prononcé. Fous ces.cas présentent des testicules bien dévelop- pés et ont des ovaires à une ou plusieurs loges; l’auteur ne dit rien des oviductes. Ce qui est surtout curieux, c'est que, d’après KwnapPe, l'ovaire rudimentaire, ainsi que le testicule. possédaient partout leur organe de Binper. Cette observation nous frappe d'autant plus que, dans les très nombreux cas que jai observés, je n'ai jamais vu aucune trace d’une disposition semblable. Je suis donc tenté de considérer l'interprétation de KNAPPE comme une erreur car, à en juger par son dessin fig. 1, pl. 28, les individus étudiés devaient être très petits et très jeunes, et de ce fait, la glande de Bipper et l'ovaire rudimen- laire très semblables. Ces derniers temps, CERRuTI*? a décrit en détail deux cas intéressants, dont l’un ressemble au cas de notre fig. 2, avec cette différence que le testicule gauche manquait complètement dans la forme décrite par cet auteur. Le second hermaphrodite ressemble à notre fig. 4, mais les ovaires sont beaucoup moins développés que chez l'individu que nous décrivons plus loin. En 1907, en disséquant une dizaine de Bufo vulgaris au labo- ratoire, nous trouvâmes 3 hermaphrodites dont un particulière- ment intéressant parce que c'était l’hermaphrodite le plus par- fait trouvé jusqu'alors chez les Amphibiens (voir fig. 6). Deux années plus tard, nous avons disséqué 91 mâles de Bufo et trouvé 17 hermaphrodites bien marqués, soit 18,6 /o. En 1912, sur 72 Crapauds disséqués, 22 étaient hermaphrodites, donc 30,6 %%. Tous ces matériaux viennent de la même localité, soit d'un petit étang situé dans la forêt de Serroue, près de Neu- châtel, où se réunissent chaque année, au printemps, des cen- 1 Knappe, Das Biddersche Organ, Morphol. Jahrb., XI. Bd., 1886. # CerkurTi, À. Sopra due casi di anomalie dell apparato riproduttore nel Bufo vulgaris. Anat. Anz., Bd. 30, 1907, p. 53-64. 90 29 (92 HERMAPHRODISME taines de Crapauds. C'est au mois d'avril que les récoltes des Bufo furent faites. Avant de grouper et de décrire les différents cas d’herma- phrodisme que nous avons constatés, nous tenons à donner une classification des hermaphrodites. GeorrroY ST-HiLaire, MECcKkEL, J. MÜzcer, Hermavun KLEBS et Max Weger ont essayé d'établir des classifications, mais c’est certainement celle de Srepnax ! qui est la plus rationnelle. Il distingue trois catégories d'hermaphrodisme : autogame. Hermaphrodisme effectif . .4 réciproque. successif. fécond.. _—— Hermaphrodisme potentiel. ERA stérile. olandulaire. Hermaphrodisme rudimentaire tubulaire. externe. Avant trouvé, chez Bufo, des cas d’'hermaphrodisme rentrant dans chacune des grandes catégories distinguées par STEPHAN, nous allons caractériser les groupes d’après les données de l’auteur. SrePHax, dont l'étude très intéressante semble être peu connue, puisque nous n'avons trouvé de compte rendu ni dans le «Zoologisches Centralblatt», ni dans les «Jahresberichte de Naples », appelle hermaphrodite effectif Vindividu capable de fonctionner comme mâle et comme femelle. « Dans le cas où il pourra féconder lui-même les œufs qu'il aura produits, il sera autogame. L'hermaphrodisme réciproque est celui où deux in- dividus hermaphrodites font un échange de leurs produits. Si l'animal est d'abord mâle puis femelle, l’hermaphrodisme sera successif. » (Mvyxine.) Dans le second groupe, celui des kermaphrodites potentiels, il existe toutes les parties qui seraient nécessaires pour que 1 Srepnan, Pierre. De l’hermaphrodisme chez Les Vertébrés, Thèse de la Fa- culté de Médecine de Montpellier, n° 25, 1901. 334 O0. FUHRMANN l'hermaphrodisme füt effectif; mais, pour certaines raisons, l'une de ces parties ne peut pas fonctionner et empêche l’animal de se comporter comme s'il appartenait aux deux sexes. Si l’in- capacité fonctionnelle ne porte que sur un sexe, l’autre se com- portera d’une façon normale: l'hermaphrodite sera fécond au même titre qu'un individu unisexué normal. Si, au contraire, aucun des deux appareils ne fonctionne, lhermaphrodite sera stér'ile. Au groupe des formes avec Lermaphrodisme rudimentaire, appartiennent tous les cas des limites de l'hermaphrodisme po- tentiel jusqu'aux premières traces de la bisexualité. Ce groupe est certainement le plus vaste et renferme la plus grande partie des cas d’hermaphrodisme connus. Dans nos matériaux récoltés en disséquant 173 mâles de Cra- pauds {Bufo vulgaris}, à l'époque de leur reproduction, nous avons rencontré des cas d'hermaphrodisme rentrant dans les groupes suivants : L. Hermaphrodisme rudimentaire glandulaire (6 cas). 2. Hermaphrodisme rudimentaire tubulaire (3 cas). 3. Hermaphrodisme rudimentaire glandulaire et tubulaire MT CAaS 4. Hermaphrodisme potentiel fécond (2 cas). 5. Hermaphrodisme effectif autogame (2 cas). L'Hermaphrodisme rudimentaire glandulaire et tubulaire. Le fait qu'il existe chez les mâles de Bufo vulgaris un organe de Bibper ayant une structure le rapprochant d’un ovaire et présentant la même évolution et les mêmes phénomènes de dé- wénérescence, permet de considérer tous ces Crapauds mâles comme des animaux présentant normalement un hermaphro- disme rudimentaire glandulaire ! Srepnan (loc. cit., p. 65) con- sidère avec raison les Crapauds comme des Amphibiens avec une sorte d’hermaphrodisme rudimentaire dévié et régularisé. ! Je tiens à signaler ici quelques cas où l'organe de Bipper, qui, chez la très grande majorité des Bufo vulgaris disséqués au mois d'avril, avait un dia- mètre de 4-6mMm, étail rudimentaire (1 à 2m) où manquait même complètement (1 cas). HERMAPHRODISME 339 Nous ne voulons naturellement prendre ici en considération que les cas où il existe chez les mâles des canaux de MÜLLER ou un organe de BibbER présentant un développement anormal, c’est-à-dire montrant à son extrémité distale des formations qui ressemblent, comme aspect, à un ovaire plus ou moins déve- loppé. Si nous ne considérons que les cas d'hermaphrodisme rudimentaire, nous constatons que l’hermaphrodisme est rare- ment seulement glandulaire ou tubulaire, mais que le plus souvent les glandes ovariennes et les canaux de MüLrEr se présentent ensemble, sans qu'il y ait toujours une corrélation directe entre le développement des glandes et de leurs conduits. STEPHAN aurait donc dû ajouter dans son groupement des her- maphrodites rudimentaires (voir plus haut) le type de l'herma- phrodisme rudimentaire glandulaire et tubulaire. Voici, du reste, le résumé des résultats de nos dissections en ce qui concerne l’hermaphrodisme rudimentaire : En 1909, sur 91 Crapauds mâles, 16 étaient des hermaphro- dites rudimentaires, tandis que sur 72 Bufo disséqués en 1912, 20 appartenaient à ce groupe d’hermaphrodites. Ce qui nous frappe dans tous ces cas d'hermaphrodisme, c'est que les rudiments d'organes sexuels femelles ne sont presque jamais symétriquement développés, presque toujours, d'un côté ou de l’autre, l'ovaire ou le canal de MüLLEr sont mieux différenciés. Remarquons d'abord qu'assez souvent, sans qu'il y ait des traces d’'hermaphrodisme, l'un des testicules est nettement plus petit que l’autre. Je signale ce fait parce que ce phénomène se présente également chez certains hermaphrodites, et on est alors facilement tenté de considérer cette réduction comme étant en corrélation avec le développement d’un ovaire acces- soire, ce qui n'est certainement pas toujours le cas. En général, il n'existe aucune trace de canaux de MüLLER chez les mâles. Pourtant, dans un petit nombre de cas (6), nous en avons trouvé des rudiments très minimes qui semblaient sans relation avec le cloaque. En regardant de plus près, on voyait parür, en avant et en arrière, dans le mésentère qui portait ce 390 O. FUHRMANN court fragment de canal, une tres fine ligne blanche, première ébauche d'un canal de Müzrer plus complet. Dans un mâle à glandes sexuelles normales, les deux canaux de Müller, bien que très courts, étaient contournés. Tous ces cas sont à consi- dérer comme de légers cas d'hermaphrodisme tubulaire. L'hermaphrodisme glandulaire apparaît presque toujours à l'extrémité distale de l'organe de Bipper et à son côté dorsal. L'ovaire plus où moins développé du mâle hermaphrodite re- pousse alors en avant l'organe de BibpEr, qui repose normale- ment sur l'extrémité antérieure du testicule. Les cas où le prolongement distal de l'organe de Bibper (qui, comme nous l'avons dit plus haut, a normalement un diamètre transversal et longitudinal de 4-6"), se trouve avoir absolument le même aspect (transparence et couleur) et la même structure que l'organe de BippER, sont intéressants. Ainsi, nous voyons que dans 9 cas l'ovaire rudimentaire se prolonge en arrière en samincissant légèrement et atteint une longueur de 10". Dans 3 de ces cas cette disposition était symétriquement déve- loppée, dans les autres seulement bien marquée d’un côté. Dans la plupart des cas, lorsqu'entre l'organe de Bipper et le testicule se glisse une néoformation produite par le premier, celle-ci a un aspect différent; elle est opaque et granuleuse blanche dans le formol). Les 13 cas observés sont des variantes de celui représenté dans la fig. 1, où le petit ovaire rudimen- taire est inégalement développé sur les deux côtés. Dans la fig. 1, l'organe de Bipper droit, ainsi que l'extrémité antérieure du testicule gauche, semblent renfermer des œufs assez grands. L'ovaire rudimentaire est largement soudé avec la face dorsale de l'organe de Bioper et les testicules. L’ovaire droit, ainsi que l'organe de Binper, renferment des traces de pigment noir. Le canal de MËLLER, très rudimentaire, n’est développé que du côté gauche: les glandes adipeuses, à droite surtout, sont énormes, Dix autres cas sont presque identiques à celui qui vient d'être écrit. L'organe de Binper, comme aspect el structure, est normalement conformé chez tous ces hermaphro- dites et, ni lui, ni l'ovaire, ne montrent du pigment noir. Dans HERMAPHRODISME 331 quelques cas, l'ovaire gauche devient plus apparent (jusqu'à 8"" de longueur) et Les deux oviductes sont souvent développés sous forme de deux tubes courts et fins, non reliés au cloaque et allant à peine à mi-hauteur des testicules. Dans 2 cas, les deux ovaires, mieux développés, sont longs de 7 à 10"" environ Fig. 1. — Hermaphrodite rudimentaire, glandulaire et tubulaire. { testicule, ob organe de Bidder, cw canal de Wolff, ro ovaire rudimentaire, rod oviducte rudimentaire, ga glandes adipeuses, r rein, vu vessie urinaire, 0e oesophage. et larges de 2 à 3", d'aspect opaque et granuleux; les ovi- ductes font défaut (hermaphrodisme glandulaire). Le cas de la fig. 2 diffère des précédents par le développe- ment des oviductes qui sont parfaitement formés, même avec la dilatation utérine. Les organes de Bipper sont normalement conformés; l'ovaire, qui se glisse entre cet organe et Le testicule, est long de 6"" et large de 2 à 3" sur Le côté droit, tandis que, 338 O0. FUHRMANN sur le côté gauche, la glande femelle est longue de 10", Le testicule droit est long de 11"", le gauche n'est long que de 6m, Les glandes ovariennes différent de celles des cas précé- | dents par la présence de pigment noir. Jusqu'à maintenant, l'ovaire était toujours peu développé, ga od Ccw Fic. 2. — Hermaphrodite rudimentaire, glandulaire et tubulaire. t testicule, ob organe de Bidder, cw canal de Wolf, os ovaire, od oviducte, ga glandes adipeuses. plus étroit même que la glande de Binper et ne montrant au- cune subdivision en poches ovariennes; dans les cas suivants, l'ovaire commence à prendre de plus en plus l'aspect d’une glande sexuelle femelle normalement conformée. Dans 4 cas, les dispositions se trouvent être comme dans la fig. 3. La glande sexuelle, riche en pigment noir, est beaucoup plus petite à droite qu'à gauche. A gauche, l'ovaire est trilobé, HERMAPHRODISME 339 long de 10"" et large de 9". L’oviducte, à droite, est nul; à gauche il n’en existe qu’un rudiment de quelques millimètres. Les testicules sont normalement conformés, les glandes adi- peuses énormes. Fic. 3. — Hermaphrodite rudimentaire. glandulaire et tubulaire. t testicule, oh organe de Bidder, cw canal de Wolf, ga glandes adipeuses, oy ovaire, rod oviducte rudimentaire, Dans un cas l'ovaire ne renferme pas de pigment noir; dans deux autres cas les oviductes, bien que rudimentaires, sont un peu mieux développés que dans le cas de la fig. 3, atteignant l'extrémité antérieure des testicules. Dans un 4"° cas, les ovaires pigmentés sont longs de 13" à droite et de 10"" à gauche. 340 O. FUHRMANN L'oviducte droit manque, celui de gauche est comme dans la lo. De Chez un autre individu, l'ovaire droit, fortement lobé, est long de 6"" et large de 12""; à gauche, par contre, il est long de 7%, large de 12"" et également lobé (6 lobes); il couvre ainsi IN NÉ Hermaphrodite rudimentaire glandulaire. { testicule, cw canal de Wolf, ov ovaire, ga glandes adipeuses. le testicule, qui est fort réduit de ce côté, puisqu'il n’est long que de 5"" au lieu de 12"", comme sur le côté droit. Les ovi- ductes très fins, fortement ondulés, vont jusqu'à la hauteur des organes de Binper. Dans tous les cas précédents, l'ovaire est largement attaché au côté dorsal de l'organe de Binper et fixé au testicule par son extrémité postérieure. POUR PP TA rite a HERMAPHRODISME LP | 3 Une disposition fort intéressante est celle qui est représentée dans la fig. 4 où les glandes de Bipber manquent complètement Les ovaires sont très bien développés, longs de 10 à 11%, larges de 9 à 10%"; les oviductes font défaut (hermaphrodite glandu- laire). Fi6. 5. — Hermaphrodite potentiel fécond. t testicule, ob organe de Bidder, cw canal de Wolf, ov ovaire, od oviducte, ga glandes adipeuses. 1h ermaphrodisme potentiel. Sur les nombreux individus mâles de Bufo vulgaris, 2 seule- ment rentrent nettement dans cette catégorie d'hermaphrodites. La fig. 5 représente un des cas qui possèdent des oviductes bien différenciés, assez fortement contournés, certainement capables 342 O. FUHRMANN de fonctionner. L'ovaire droit est long de 13"" et large de 10"", avec un organe de Bibper large de 5", Le testicule est long de 10"® et l'ovaire est largement soudé à son extrémité antérieure. L'ovaire gauche, également soudé au testicule, est long de 16"" et large de 10%"; son extrémité postérieure recouvre plus de la moitié du testicule, qui est long de 7,5 seulement. L'organe de Bipper, de 4"" de long et 5"" de large, est soudé par toute sa face dorsale à l'ovaire avec lequel il se confond. La glande de BibpER, en ce qui concerne sa grandeur, est normalement dé- veloppée; les sacs ovariens sont subdivisés en compartiments, mais les œufs ne renferment pas de pigment; ainsi les ovaires sont blancs. Le développement des ovaires est asymétrique, beaucoup plus fort sur le côté gauche, où le testicule semble avoir subi, de ce fait, une réduction de volume. L'autre cas (1912) est identique à celui décrit et dessiné plus haut. L'hermaphrodisme effectif. Deux individus sur les 173 disséqués auraient sans doute, s'ils avaient survécu, pu fonctionner comme hermaphrodites parfaits en produisant du sperme et en pondant des œufs. L'un des cas (1907, fig. 6) montre deux testicules un peu moins longs (8%) que chez la plupart des mâles, mais normalement conformés. Les ovaires sont des deux côtés également déve- loppés et ont un volume considérable, allant même un peu au-delà de extrémité distale des testicules. Leur longueur est la même que celle des reins, et ils mesurent 2,5 de long et 1,7 de large. Les œufs sont de taille et de couleur normales. L'organe de Binper est intéressant parce qu'il n’est pas déve- loppé comme chez les mâles et les nombreux hermaphrodites étudiés, où il se présente toujours sous la forme d’un organe distinct nettement circonscrit (excepté dans les cas représentés par les fig. 4 et 5. Dans notre cas, ilest, des deux côtés, de petite taille et confondu avec l'ovaire; il a donc absolument l'aspect de l'organe de Bibber, que nous avons trouvé (au mois d'avril) chez de rares femelles. Les oviductes sont très déve- HERMAPHRODISME 343 loppés et fortement contournés. Dans leur région terminale, se dessine déjà la dilatation qui deviendra l'utérus renfermant les œufs immédiatement avant la ponte. L’extrémité proximale de l’oviducte portant l'entonnoir se trouve à côté du pharynx. Fic. 6. — Hermaphrodite effectif autogame. l{ testicule, ob organe de Bidder, cw canal de Wolf, os ovaire, od oviducte, ga glandes adipeuses. Les glandes adipeuses jaunes sont considérablement déve- loppées. En 1912, nous avons trouvé écalement un exemplaire ren- tant dans le groupe des hermaphrodites effectifs par le déve- loppement des glandes sexuelles. Les testicules étaient longs 344 O. FUHRMANN de 8", les ovaires avaient une longueur de 23""et une largeur de 16", L'organe de BIbDER, très petit, était confondu avec l'ovaire comme dans le 1°’ cas. Les oviductes, par contre, étaient moins développés en ce qui concerne le diamètre et le nombre des circonvolutions. En effet, c’est sous l'aspect de l'oviducte de la fig. 5 que se présentait le canal de MÜLLER. 5 | C'est KNaPpk qui a le mieux étudié l’organe de BibDpEer, mais ses observations ne concordent pas en tous points avec les nôtres. Ainsi nos Bufo, disséqués un ou deux jours apres le réveil de leur sommeil hivernal, ne présentaient nullement des organes de Bipper ratatinés, mais bien développés, et cet organe, chez les femelles adultes qui le possédaient, se mon- trait complètement soudé aux glandes sexuelles, et non pas séparé d'elles 1, Chez les mâles, l'organe de BippEer est en général nettement séparé, mais dans bien des cas nous l'avons trouvé intimément lié au testicule et même, dans certains cas, cet organe semble se continuer dans le testicule même. STEPHAN remarqua, chez un mâle, l'absence complète du tes- ticule droit et son remplacement, sur toute sa longueur, par un organe de Bibper en forme de cordon allongé. L'organe de Bipper semble avoir une importance physiolo- gique assez grande, puisque son absence (Poricarpb) est bientôt suivie de mort et que, comme le fait remarquer pour la pre- miére fois STEPHAN, cet organe, comparé à l'ovaire qui est en somme peu vasculaire, présente une vascularisation extrême. Nous ignorons encore complètement quelle peut être la fonc- tion de cet organe, mais l'étude de son évolution, de sa struc- ture, de sa récression el récénéralion, a montré nettement que sa valeur morphologique doit être celle d’un ovaire rudimen- taire. Notre étude des nombreux cas d’hermaphrodisme avec tous les intermédiaires depuis le Crapaud mâle à organe de BibDbER [ [ 8 1 Srepnax /loc. cit.) dit qu'au point de vue histologique, le passage de l’un à l'autre se fait progressivement, et sur les coupes on ne voit pas de limite bien tranchée. HERMAPHRODISME 345 normalement conformé, jusqu'aux formes d’hermaphrodites parfaits et au cas où l'organe de BIbbER manque complètement et se trouve remplacé par un ovaire bien développé, confirment l'opinion des auteurs qui considèrent cet organe comme un ovaire rudimentaire et les Crapauds comme des animaux à hermaphrodisme rudimentaire. Un autre fait assez intéressant, bien que pas nouveau, est la constatation qu'il n'existe aucune corrélation directe entre le développement des glandes ovariennes des hermaphrodites et la différenciation de leurs canaux de MüLLer. Tantôt les ovaires sont très bien développés et les canaux de MüLLER très rudi- mentaires où même nuls, tantôt dans d’autres cas plus rares il est vrai, les canaux de MüLLER se trouvent mieux développés que l’ovaire rudimentaire. C’est dans un nombre de cas res- treint seulement que nous avons trouvé, chez les hermaphro- dites, une harmonie parfaite entre le développement des glandes sexuelles femelles et leurs conduits. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol 21002 Juind913; Comment s'orientent les Fourmis PAR le D'F. SANTSCHI (Kairouan) Avec 8 figures dans le texte. I Introduction. La question si controversée de l'orientation chez les Fourmis a sensiblement progressé ces dernières années. On peut dire que les généralités sont en grande partie résolues, mais qu'il reste encore de nombreux détails à éclaircir. Bien que n'étant pas toujours aisées à pénétrer, ces obscurités disparaîtront peu à peu devant la multiplicité des expériences et leurs résultats de plus en plus précis malgré de nombreuses divergences de vues. Les faits sont complexes et leur interprétation nécessite des données d'ensemble qu'il n’a pas toujours été possible d'obtenir. Actuellement, le problème se restreint à l'explication de faits très importants, découverts par PréRoN (1904), qui ont été en quelque sorte la cause des nombreuses et patientes re- cherches de Corxerz (1909-1912), et dont les déductions ont à leur tour provoqué de ma part une première série d'expériences (4911). C’est ainsi que, dans ses premiers travaux, CORNETZ, négligeant le rôle de la vision de repères lointains, avait cru expliquer par des données purement internes la conservation REV. Suisse DE Zoo1. TL. 21. 1913: 24 348 F. SANTSCHI de l'orientation de certaines Fourmis quand elles sont trans- portées sur un terrain inconnu (orientation virtuelle), remettant ainsi sur le tapis la vieille hypothèse d'un sens spécial pour l'orientation. Mais les expériences que je fis de mon côté me paraissaient prouver l'intervention indubitable de la vue dans ce phénomène. Elles confirmaient, du reste, sur l'Insecte libre, les expériences que LusBocx (1881), VienmeYeR (1900) et TURNER 1907) avaient fait en laboratoire. Mes conclusions étaient tres sensiblement les mêmes que celles de ces auteurs, bien que je ne les connusse pas alors. Mais en outre, elles laissaient déjà entrevoir que non seulement la lumière venant directement d'une source lumineuse (soleil, lampe) peut servir de repère, mais que la lumière réfléchie et problablement les rayons ultra- violets jouent aussi leur rôle. Cependant, tenant ces derniers facteurs pour insuffisamment démontrés ou n'en faisant aucun as, CorNErz persiste à conclure (1911-1912) qu’à côté des ren- seignements topochimiques et de ceux que donne la présence d'une source vive et directe de lumiere, lorientation se fait sans reconnaissance (1912, p. 4), ce qui revient à dire sans ren- selgnements, sans repèére. Or, cette faculté mystérieuse me pa- rail tres suspecte, et Je me suis demandé comment une conclu- Sion SI étrange pouvait ètre soutenue, et quel pouvait en être la base ou le départ. Comme cet auteur m'a aimablement écrit de longues lettres sur cette controverse, je crois avoir bien saisi sa pensée. J’en ai été conduit à reprendre les expériences pré- cédentes et à en refaire de nouvelles dans le but de voir si les objections qu'il me faisait étaient fondées. C’est le résultat de ces nouvelles recherches que je publie ici. Mais ce ne sera pas une simple réplique. Cette question a un intérêt général; c'est pourquoi, dans l'espoir que d'autres personnes pourront être incitées à entreprendre de semblables expériences, j'ai donné à ces notes plus d'extension que je me létais d’abord proposé. C'est donc pour prévenir, en quelque sorte, les écueils des pre- micres recherches que j'ai insisté sur la variabilité des moyens que peut prendre l'orientation chez les Formicides, consacré quelques pages à attirer l'attention sur des erreurs d'interpré- COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS 349 tation que l’on peut commettre lorsque l’on prend l'Insecte comme sujet d'expérience et donné de plus amples détails techniques. Il Dès son origine, l'orientation apparaît comme un phéno- mène de reconnaissance. Nous entendons ici par orientation la faculté que possède l’'Insecte de déterminer et de maintenir la direction qui doit le conduire au but. Ainsi comprise, cette faculté apparait, quoique rudimentaire, chez les êtres les plus infimes. Les Infusoires, les Bactéries peuvent déjà se diriger vers les sub- stances alimentaires ou les fuir quand elles sont toxiques. Ces phénomènes, dits de chimiotaxie positive et négative, s'expliquent assez bien par la perception d’une différence de degré de la solution des corps attracteurs ou répulseurs dans les liquides où se meuvent l'Algue ou le Protozoaire. Si de ces êtres primitifs, où semblent apparaître les premières traces de la sensation, nous passons à l’Insecte, nous constatons qu'avec une organisalion plus élevée l'orientation présente un déve- loppement beaucoup plus avancé. Elle atteint même un degré remarquable chez les Insectes supérieurs, je veux dire chez les Insectes nidifiants, surtout les Hyménoptères sociaux dont font partie les Fourmis. Du reste, cette faculté devient pour eux de toute nécessité puisque, sans elle, le retour au nid serait livré au pur hasard. Mais chez les autres Insectes qui n'édifient pas d'habitation stable, comme c’est le cas chez beaucoup de Co- léoptères, de Papillons eten général chez la plupart des Insectes qui vivent solitaires, l'orientation est une faculté plus réduite et les pérégrinations sont laissées au petit bonheur. Lei, il n'y a vraiment de direction précise vers un but que quand celui-ci est devenu perceptible. Stimulé par la faim ou linstinet de la reproduction, l'animal se meut, pour ainsi dire, indifféremment dans l’espace, jusqu'à ce que le hasard le mette en présence de sa nourriture ou de son complément sexuel. Mais les recherches 390 F. SANTSCHI sont grandement facilitées si leurs objets sont capables d’émet- tre à distance des émanations perceptibles par un appareil sen- siuf. L'être qui en est doué peut alors trouver dans les rapports de direction, d'intensité, de qualité de ces émanations avec l’es- pace, des renseignements qui les guident de proche en proche vers le but. C'est donc grâce aux sens qui relient le monde exté- rieur avec l'intimité de l'être, que l’on peut concevoir le pro- cessus de la reconnaissance. C’est l'ouïe qui guide la Cigale ou le Grillon champêtre vers le mâle qui stridule ; c'est par Podorat que les Mouches accourent vers les viandes faisandées et les plantes carnassières pour y pondre leurs œufs ; c’est par l’odorat aussi que les Noctuelles mâles découvrent leurs femelles à de grandes distances; c’est la vue qui conduit le Papillon diurne de fleur en fleur, les Lucioles qui se cherchent dans la nuit comme la Libellule et la Cicindèle à la poursuite de leur proie. Or, nous voyons que toujours l'organe de la sensation est pré- sent pour la recueillir, se développant parallèlement à sa capa- cité fonctionnelle. C’est done bien au moyen des sensations recueillies par ces organes que l’Insecte arrive à déterminer sa position relativement au monde des objets qui l’entourent, et qu'en un mot il s'oriente. Ainsi l'orientation implique la nécessité d’une reconnaissance. L'Insecte doit reconnaître soit le but lui-même, soit des inter- médiaires (émanations, radiations, etc.), pour pouvoir se diriger. Or, il n'y a pas de reconnaissance possible sans la mémoire, sans le souvenir des sensations antérieures, l’un étant le corol- laire obligatoire de l’autre. Mais, tandis que chez l'Insecte non nidifiant, la reconnaissance du but peut se baser uniquement sur une mémoire de sensations acquises par expérience de l'espèce, c’est-à-dire par hérédité, elle se trouve accrue chez l'Hyménoptère qui doit retourner au nid, par le souvenir des sensations acquises par expériences individuelles. Ce sont celles que lui fournit l'ambiance de sa demeure et surtout les perceptions recueillies à mesure qu'il s’en éloigne, qui consti- tuent le fond de renseignements sur lequel peut s'effectuer le retour. Par le rappel de cette suite de sensations et la faculté D ee Er COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS DO de les reconnaître dans le sens inverse de leur réception, soit dans le renversement de leur ordre de succession (résultat d’une auto-éducation journalière), l’Insecte se trace une série de points de repère psychiques qu'il n’a qu'à identifier avec les points de repère du monde ambiant avec lesquels ils corres- pondent et à les suivre pour retrouver son nid. Mais. si ordi- nairement il y a perception d’une succession d'objets, par exemple chez certaines Fourmis utilisant le sens topochimique, il se présente aussi des cas où la perception d’un seul objet est suffisante. Il faut pour cela que par sa position, sa fixité et l'ubiquité de ses effets, il puisse servir de jalon dans tous les lieux où se dirige l'Insecte. Nous assistons alors à un phéno- mène rappelant en quelque sorte le pôle magnétique servant de guide aux marins armés de la boussole. Telest le cas pour certains Hyménoptères qui utilisent la direction de la lumière du soleil pour se conduire. D'autre part, au lieu d’une sensation simple perçue par un seul organe, la vue par exemple, il arrive que les sensations soient complexes, et qu’à la vue s'ajoutent l'odorat, l’ouie ou le toucher. L’Insecte réçoit alors un ensemble de sensations va- riées qui S'allient plus ou moins, se coordonnent pour former une donnée globale lui permettant des contrôles, avec rectifi- cation, ou des compensations lorsqu'un des éléments qui le composent vient accidentellement à manquer. Bien entendu, nous n'avançons pas que cette activité psy- chique de l’Insecte soit toujours et entièrement raisonnée ; une grosse part nous parait être le fait de réflexes plus ou moins compliqués, dont les déclanchements automatiques se font dans des directions préétablies par l'hérédité et variant selon la di- versité des excitants. Nous n’entendons pas non plus par là que ces automatismes soient immuables, mais bien au contraire qu'ils se modifient dans le courant de la phylogenèse, l’activité nerveuse marchant de pair avec les autres transformations de l'être suivant les exigences du milieu. À côté de l'orientation proprement dite apparaît chez cer- taines Fourmis une faculté fort curieuse dite de l'estimation de 392 F. SANTSCHI la distance, laquelle a été mise en lumière par PrérOoN d’abord, puis réexpérimentée par CoRneTz et par moi-même. Elle appa- rait quand l'orientation a pour objet d'atteindre le but visé. Or cette faculté aussi bien que celle de l'orientation est basée sur un acte de reconnaissance, car ici, l’Insecte doit également apprendre à estimer le temps dépensé et l'effort produit dans le trajet de l'aller pour s’en souvenir dans celui du retour, où mieux progressivement dans lestimation des retours antérieurs. Ainsi que nous le verrons, dans aucun cas l’Insecte n'utilise, pour se diriger, ce prétendu sens de l'orientation. Nulle part on n'a pu démontrer, d’une facon satisfaisante, qu'en dehors de tout phénomene de reconnaissance, une impulsion aveugle pousse l’'Insecte vers le but. Les expériences qui ont induit les auteurs à l’admettre, quoique généralement bien réglées, n'ont pas toujours été interprétées d’une façon complète. Ne tenant compte, le plus souvent, que d'un seul facteur, tantôt celui de la vue pris dans un sens restreint, tantôt l'odorat seulement, et négligeant les coordinations possibles de ces divers éléments dans le sensorium de l'Insecte, les déductions ne pouvaient être qu'incomplètes et par conséquent fausses. Donc, tant que des faits nouveaux et inexplicables par la reconnaissance ne seront pas enregistrés et contrôlés, tant que le siège et la nature de son organe n'auront pas été démontrés, le sens de l'orientation restera une hypothèse inutile et une explication que l'on peut tout au plus se réserver comme der- nière ressource. IT Variabilité des moyens d'orientation chez les Fourmis. En choisissant la Fourmi comme sujet d'étude pour l’orienta- tion, l’expérimentateur a l'avantage de trouver un matériel abondant et facile à suivre, rien n'étant plus aisé que de con- trôler l’allure et les périgrinations de cet Insecte. Un peu de patience et c'est tout. Il en est autrement quand, par exemple, on s'adresse aux Abeilles. D'abord, on n'a pas toujours des COMMENT S ORIENTENT LES FOURMIS 393 ruches à sa disposition, puis leurs habitants ailés n'ont pas un caractère des plus aimables, et surtout leur vol rapide ne peut étre suivi qu'au départ et à l’arrivée. Mais, en revanche, quand on utilise les Formicides, étant donné leur grande variabilité, il importe de toujours bien spécifier avec quelle espèce on expé- rimente, afin de ne pas conclure sans autre d’une forme à une autre. Omettre ces indications peut conduire à de regrettables erreurs d'interprétation. Si, comme nous venons de le dire, l'orientation dépend d'un organe récepteur, elle variera de forme et de précision suivant le type de l'organe utilisé et suivant sa qualité. Or les Fourmis sont loin d’avoir une organisation identique. Parmi les six milles espèces et races décrites, des différences considérables se font voir, non seulement dans la taille, la couleur et la forme, mais aussi dans les organes des sens et dans les mœurs. Il y a des ouvrières de Fourmis complètement aveugles et d’autres qui possèdent des yeux composés énormes. Entre ces deux extrêmes se trouve toute la gamme des intermédiaires. Les Fourmis aveugles vont assez rarement à la lumière, elles sortent géné- ralement de nuit ou ont une vie absolument hypogée. Dans ce dernier cas, elles s'éloignent du nid en suivant des galeries de direction qui les ramènent forcément au point de départ quand elles reviennent sur leurs pas. Or ici, c’est au sens des anten- nes, à l’odorat et à ses diverses modalités qu'elles demandent les indications nécessaires à leur orientation. Il en est de même de certains genres aux yeux rudimentaires, formés d'une ou d'un très petit nombre de facettes. Apparte- nant à des genres antiques, reliquat de formes éteintes et dont les mœurs sociales sont encore très primitives, ou à des espèces à mœurs parasitiques, ces Insectes ne se risquent pas à de orandes distances de leur fourmilière. Quand aux ouvrières pourvues d’yeux composés bien déve- loppés, on les voit s'éloigner isolées ou en file à des distances relativement considérables de leur demeure. Mais ce sont les femelles et surtout les mâles qui sont les mieux pourvus sous le rapport de la vue. Chez le mâle les veux représentent sou- 354 F. SANTSCHI vent à eux seuls, comme masse, la moitié et plus du reste de la tête. Comme ils doivent poursuivre leur femelle dans le vol nuptial, une vision aussi parfaite que possible devient néces- saire. Aussi les cônes, dont se composent les yeux, sont-ils beaucoup plus allongés et plus nombreux que chez les ou- vrières, caractère qui correspond, comme chez les autres In- sectes, à une acuité visuelle plus perfectionnée. Les noces terminées, le mâle ne retourne plus au nid et la femelle ne le fait qu'exceptionnellement, son lot étant de fonder une nou- velle colonie. Mais l’un n'empêche pas l’autre, etune Fourmi peut se servir de la vue et de l’odorat tout à la fois. Naturellement, l'allure varie suivant l'organe utilisé. Avec le sens topochimique, la Fourmi suit pas à pas une trace odorante laissée ou reconnue dans de précédents passages. L’allure en est ralentie, un peu indécise, comme celle d’un aveugle qui serute son chemin avec son bâton, tandis que chez l'Insecte qui se guide par la direction de la lumière, la marche est décidée, rapide, presque directe vers le but. A côté de l’orientation individuelle, les Fourmis nous offrent l'intéressant spectacle de l'orientation collective. Il y a orientation collective quand les Fourmis se dirigent en nombre vers un but déterminé, comme cela se présente quand il s'agit d'exploiter, sur un emplacement fixe, une plante à graine ou à Pucerons, ou le pillage d’une fourmilière à esclaves. Ces voyages en commun présentent trois types distincts impor- tants à connaître au point de vue des moyens de l'orientation. Ce sont d'abord ce que nous pouvons appeler les chemins, qui consistent en voies visibles à l’œil, grâce au déblaiement des débris de toutes sortes. Ils s’établissent quand le va-et-vient des Fourmis est considérable et de longue durée. Facilitant beaucoup les transports, ils peuvent être comparés à nos routes. Sur la piste, la Fourmi marche aussi en file, mais il estimpos- sible à l'œil de discerner une différence entre l'endroit précis où passe l'Insecte et les environs. Cependant, il existe une mo- COMMENT S ORIENTENT LES FOURMIS 399 dification du sol que nous ne percevons pas, mais qui sert de jalon sensible aux antennes. C’est ce que démontre la vieille expérience de BonNET qui consiste à obtenir une interruption du va-et-vient des Insectes en frictionnant légèrement du doigt un segment de la piste. La piste est souvent le début du che- min. L'une peut aussi alterner avec l’autre plusieurs fois sur le méme trajet, selon la nature du terrain. Tandis que les Fourmis forment de longues files dans les pistes et les chemins, elles vont en masse compacte dans ce que j'ai appelé le parcours et qu'il vaudrait mieux dénommer la marche en troupe. Ce sont des expéditions collectives de chasse et de pillage. Les Fourmis font alors en commun ce que font généralement en particulier les espèces carnassières. C’est par- fois très avantageux. Ces armées sont tantôt aveugles ou presque aveugles {Ecilon), tantôt douées d’yeux bien développés {Po- lyergus). Mais on ne distingue rien sur le sol qui puisse les conduire. Sont-elles renseignées par des éclaireurs ou par des expéditions antérieures ? Peut-être que les deux modes sont utilisés, suivant les cas et les espèces. À voir avancer un ba- taillon de Polyergus, on se rend bien compte que ces Fourmis étudient le terrain et cherchent à le reconnaitre. Cette recherche de traces en grande partie effacées par le vent, la neige et la pluie de toute une saison, est surtout manifeste pour l'aller. Quant au retour, il se fait normalement, avec beaucoup plus de facilité, le terrain étant alors bien connu, puisqu'il vient d’être parcouru dans l'autre sens. En outre, ce qu'il y a de remar- quable dans ces expéditions de Fourmis esclavagistes, c'est le fait que les chances de reconnaissances d'anciennes traces sont augmentées par le nombre des ouvrières. Toutes ou presque toutes cherchent, mais, dès que l’une d'elles a fait une décou- verte, elle en avise ses compagnes et toute l’armée suit la direc- tion indiquée !. ! J'ai observé, cet été (1912), des faits analogues chez une fourmilière de Messor barbarus capitatus, à Monastir. Une ouvrière, suivie depuis sa sortie du nid, marchait isolément vers l'est. Cinq ou six autres ouvrières se tenaient à l’ori- lice du nid et un nombre à peu près égal était en exploration dans les environs. 356 F. SANTSCHI Ainsi donc, comme pour les trajets en file continue, les marches en troupe paraissent débuter, du moins le plus souvent, sur les indications d’un seul Insecte. Explorateur d'abord, celui-ci de- vient indicateur dès qu'il a reconnu soit l'emplacement du bu- tin, soit une trace qui y conduit. Il s'oriente le premier, et c’est la direction reconnue qu'il communique aux autres Fourmis. Ceci entendu, on conçoit que si, au premier abord, l'étude de l'orientation collective paraît très compliquée, elle se trouve considérablement simplifiée dès l'instant où elle peut être ra- menée à l'étude de l'orientation individuelle. A cette dernière s'ajoute simplement le fait que les Fourmis peuvent se commu- FiG. 1. — Voyage d'une ouvrière de Messor barbarus mediorubra For. Du nid au point G, trajet sinueux de recherches (orientation topographique et vi- suelle), De G à £ T, retour sur orientation visuelle diffuse de repère lointain. En { 7°, tournoiement de Turner. Orientation topographique (olfaction et vision distincte courte). 2, déviation active avec compensation. niquer certaines idées par des signes conventionnels, devenus ici héréditaires, en un mot par un langage. C'est donc sur la Fourmi isolée que nous devons étudier l'orientation. Prenons comme exemple le trajet d'exploration d'une espèce granivore, une ouvrière de Messor barbarus L. Je déposai devant la première ouvrière une pincée de vermicelles brisés. Elle en saisit un fragment et retourna au nid. À peine y était-elle entrée que des flots de Fourmis sortirent du nid et se dirigèrent vers l’ouest, en s'éparpillant sur un secteur d'environ 30 à 40 degrés. Le tas de vermicelles fut bientôt dé- couvert, et un chemin s'établit peu à peu sous mes yeux du butin vers le nid. Je refis la même expérience, le lendemain, sur une Fourmi venant d’une autre direction (nord). Les Fourmis sortirent également en flot (100 à 200) vers le nord ; cependant quelques-unes se dirigèrent aussi vers l’ouest et cherchèrent à l'endroit où avaient été déposées les pâtes dans l'expérience de la veille. Je ne me souviens pas d'avoir observé quelque chose de semblable ailleurs. COMMENT S ORIENTENT LES FOURMIS DO Bien que réduit à un simple voyage, le phénomène est déjà complexe. L'Insecte sort du nid et, sans s'arrêter, se dirige par exemple vers l’est, non en ligne droite comme sil voulait attein- dre un but précis, mais en faisant de nombreux contours tantôt à droite, tantôt à gauche. Evidemment la Eourmi cherche un butin, grain de blé ou autre, pour le rapporter au nid. C'est ainsi que, de temps en temps, elle s'arrête auprès d’un débris, le tâte des antennes et, le trouvant sans doute de mauvaise prise, l'abandonne. Enfin, elle se décide auprès d'une graine jugée acceptable, la saisit et, se retournant dans la direction du nid, l'emporte sans hésitation. Or, ce retour au nid est direct, c'est à peine s'il y a quelques légers écarts de côtés et d’autres, du reste toujours corrigés. La Fourmi maintient son orientation, comme le montre PIÉRON, jusqu'aux abords du nid. Là, l'Insecte tournoie un peu comme s'il cherchait l'entrée et, la trouvant, s'y introduit avec son fardeau. C’est le cas le plus simple, celui qui se retrouve avec quelques variations chez le plus grand nombre d'espèces oculées. Mais, si simple qu'il paraisse, le voyage de cette ouvrière Messor est cependant complexe. En l’'analysant, on peut y constater plusieurs particularités. L'odo- rat, la vue, agissent tantôt indépendamment l’un de l'autre, tantôt combinés. Il s'y ajoute en outre un autre facteur, lesti- mation de la distance. C'est ainsi que, dans le trajet de l'aller, Podorat s'unit à la vue pour la diriger à la recherche de la nourriture ; au retour, la vue agit seule ou combinée avec la faculté de l'estimation de la distance qui limite le retour aux abords du nid. C'est alors qu'intervient le sens topochimique pour reconnaitre l’orifice du nid. En résumé, nous aurons donc à considérer : 1° L'existence de repères visuels. 2° L'existence de repères olfactifs et topochimiques. 3° L'association ou la coordination occasionnelle de ces deux précédents processus. 4° L’estimation de la distance. C'est ce qui va faire le sujet des chapitres suivants, et nous résumons celui-ci en constatant que le phénomène de l’orien- 328 F. SANTSCHI tation chez les Fourmis est des plus variables : variation selon le nombre, variation selon l'espèce, et même variation dans le simple voyage d'un seul individu. IV Critiques sur l'interprétation de certaines expériences chez les Fourmis. Pour rechercher quels sont les repères de l'orientation, nous aurons recours à des expériences en laboratoire et à d’autres en pleins champs. Les unes et les autres doivent se compléter. L'avantage des premières est de pouvoir plus facilement éliminer des facteurs intercurrents, dont la présence insoupçonnée pour- rait fausser les déductions. Par contre, l'observation en pleine campagne, laissant à l'Insecte sa libre allure, permet de mieux estimer la place et la valeur des résultats obtenus en laboratoire. C'est done un contrôle réciproque que nous tirons de ces deux méthodes et une nécessité de les mettre toutes deux à contribution. Mais, en outre, dans l'une comme dans l’autre, il ne faut pas perdre de vue que lon a affaire à des Insectes, e’est- àa-dire des êtres construits sur un autre modèle que nous. Par conséquent, il faut bien se garder de leur poser des questions qu'ils ne peuvent pas résoudre, en d’autres termes, de les sou- mettre à des épreuves qui les sortent trop de la série normale de leurs automatismes. Agir ainsi, c'est provoquer des pertur- bations dont les résultats ne correspondent pas aux fins de l'expérience. C'est pourtant ce qui arrive dans certaines expé- riences de déplacement. Quand, par exemple, on saisit une ouvrière Messor au sortir du nid, au moyen d'un artifice qui empêche la Fourmi de s’en apercevoir et qu'on la porte en un autre lieu, l'Insecte ne peut qu'ignorer son transport. Elle n’a aucune raison pour se croire éloignée du nid. Il est donc irrationnel d'attendre d'elle qu'elle s'y rende directement. C’est lui poser un problème qu'elle n'est pas à même de résoudre. Si elle le faisait, ce serait alors hésite nle ss mat tt dé COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS 399 qu'on pourrait clamer l'existence d'un sens miraculeux qui la pousserait, sans renseignement aucun, vers sa demeure. Or, la réaction que présente la Fourmi dans ce cas est absolument logique. Se croyant encore tout près du nid, elle fait d’abord des recherches limitées, comme cela lui arrive quelquefois quand un coup de vent l’a transportée à quelques décimetres de distance. D'autre part, déduire de lallure de la Fourmi déplacée qu'elle ne voit et ne sent pas, ne vaut guère mieux. Au contraire, la preuve qu'elle sent c’est que, ne reconnaissant pas, au lieu où elle est transportée, les sensations qu'elle est habituée à rencontrer à l'entrée du nid, elle s'inquiète, son allure devient plus pressée, elle s’excite et commence des re- cherches sur un espace de plus en plus grand. L'Insecte s'aperçoit alors qu'il est perdu, et c’est ce qu'il indique par le changement de méthode d'orientation. Celle-ci varie, du reste, selon les cas. Ce sont parfois des cercles de plus en plus excen- triques, parfois des zigzags qui, tout en rapprochant ou éloi- gnant l’Insecte du nid, s'étendent de plus en plus; parfois enfin, il prend une ligne presque directe comme s'il avait reconnu la direction du but, mais c’est un but illusoire, car sur un nombre donné de Fourmis qui adoptent cette dernière variante, il y a autant de directions rayonnantes que de Fourmis expérimentées (LusBock, 1891, p. 247). Se sentant perdue, mais étendant de plus en plus le champ de ses investigations, la Fourmi finit par rencontrer un ou plusieurs lieux connus qui l’aident à corriger sa direction et à s'approcher peu à peu du nid, sinon, fatiguée, elle va se blottir dans quelque coin. Ainsi, 1l existe en réalité deux sortes de recherches. D'abord celle de la Fourmi qui se croit à proximité du nid et en cherche l'orifice dans un tournoiement qui est toujours restreint. C’est ce que CORNETZ appelle tournotement de Turner ?. I s'exécute ? A vrai dire, CorxeTz n'a appliqué ce terme qu au tournoiement que fait Ja Fourmi qui rentre au gite quand, se croyant à proximité de l'orifice, elle fait des détours plus où moins nombreux dans l'unique but de le découvrir, tandis que le vrai tournoiement que Turner à décrit et figuré provient d'un déplace- ment passif de l'Insecte. (Turner, 1907, p. 381.) 360 F. SANTSCHI sur un terrain connu ou que l’Insecte présume connu, donc avant qu'elle ait pris conscience de s'être égarée. C’est une recherche présomplive et topographiquement concentrique. Ensuite vient la deuxième phase (qui peut manquer quand il n'ya pas de déplacement), où l'Insecte se sent perdu ; il étend de plus en plus le champ de ses investigations. Le terrain est devenu inconnu. Nous distinguons donc cette nouvelle période de l'orientation sous le nom de tournotement ou recherche excentrique. Cette dernière demande, de la part de l'Insecte, beaucoup plus d'activité plastique que la première. On peut commettre une autre erreur d'interprétation quand, dans un déménagement de fourmilière {Formica, Cataglyplus), une Fourmi en portant une autre de l’ancien nid au nouveau, on interrompt le voyage de l'aller en séparant les deux Insectes. Forez et WasMaxx ont avancé que la Fourmi portée recueillait, tout en se faisant transporter au nouveau nid, des renseigne- ments visuels qui devaient l'aider à effectuer seule le retour vers l’ancien gite. Or, il ne faut pas nier l'existence de ces renseignements comme le fait Corxerz (1912, &. e.), en s'ap- puyant sur le fait que lorsqu'on sépare artificiellement les Fourmis à l’aller, l'Insecte porté ne sait pas rentrer directe- ment au point de départ, car c'est encore demander une solution à une question qui ne se pose pas à l’intellect de la bestiole. En effet, normalement, la séparation des deux Fourmis ne se produit qu'au nouveau nid, c’est-à-dire à l’arrivée au but. La Fourmi porteuse veut ainsi indiquer à celle qu'elle porte l'em- placement du nouveau domicile. La Fourmi portée sait donc, ou agit comme si elle savait, que quand elle est lâchée par son amie, elle est arrivée au but. Elle explore ce dernier, létudie d’abord; puis, cela fait, et alors seulement, elle revient à l’an- cien nid pour y chercher à son tour une nouvelle amie à trans- porter. D'autre part, lâchée en plein trajet, la Fourmi portée se croyant arrivée au but commence par l’explorer, c’est-à-dire réagit comme si elle était arrivée à destination. Elle débute donc par une exploration limitée (tournoiement de TuRNER); mais, ne rencontrant pas ce qu'elle devrait trouver sur place, COMMENT S ORIENTENT LES FOURMIS 361 elle passe à la recherche excentrique plus étendue, non dans le but de trouver l’ancien nid (cela ne peut lui venir à l’idée), mais dans celui de trouver le nouveau vers lequel elle a été em- portée. Celte expérience démontre donc bien une obéissance aveugle à l’activité automatique, mais pas la non-existence de renseignements visuels recueillis pendant le transport, On peut comparer ce cas à celui du Sphex abandonnant sa Saute- relle paralysée {£Æphippigera), lorsqu'on la prive des antennes qui servaient au Spher à la trainer; ou encore à celui du Chalicodome, dont l’alvéole a été artificiellement ouverte par le fond et qui, bien qu'avant longuement exploré le dégât, n'en déverse pas moins inutilement son miel dans ce nouveau ton- neau des Danaïdes, y pond un œufet Le ferme par le haut comme si tout était normal. M. J.-H. Fagre, à qui l’on doit ces belles observations et maintes autres semblables bien connues, en déduit judicieusement à une limite de linstinct, mais non à un défaut des sens. Du reste, en dehors des déménagements, il arrive quelque- fois qu'une Fourmi est emportée par une autre et abandonnée à quelques mètres du nid. Quelle que soit la raison de ce trans- port (maladie, odeur étrangère, etc.), la Fourmi emportée ne se sent pas plutôt libérée qu'elle revient directement au nid, comme j'ai pu le constater plusieurs fois chez Cataglyphis bicolor et Weeleriella santschii. On dirait qu'ici la Fourmi sait qu'elle est expulsée et que, ne voulant pas perdre ses droits de citoyenne, elle retourne sans autre à la fourmilière. Ce retour direct, im- médiat, sans tournoiement de Turxer ni recherches de LuBBock, est, selon nous, rendu possible par la vue. 1 Dans un tout récent travail (1912, e, note), Cornerz renchérit encore sur ses conclusions et en arrive à nier le rôle indicateur des recruteuses par transport. Ce fait, pourtant si souvent constaté, est remplacé par l'hypothèse que des Fourmis imiteraient simplement la direction qu'elles verraient suivre par d’au- tres Fourmis indicatrices. Cette explication n'a pour but que de soutenir la notion que cet auteur se fait de l'orientation chez les Formicides. Autre part, Corxerz (1912, e) pense que l’ouvrière Cataglyphis portée ne revient pas au nid quand elle est lächée en cours de route, parce qu'elle n’a pas eu le sens de l’oscillation au départ. Alors, comment se fait-il qu'elle sache y revenir quand elle est lâchée plus loin, au but ? 362 F. SANTSCHI C'est également une autre source d'erreur que de vouloir restreindre la vision de l’Insecte à la seule vision distincte et de nier le rôle de la vue parce que, dans certaines expériences, les réactions observées ne répondent pas à ce que donnerait la vue nette des objets. La belle expérience de Pr£roN nous en fournira un exemple. On sait, depuis cet auteur, que lorsqu'on capture une Fourmi sans qu'elle s'en aperçoive (par exemple sur un sup- port de carton où l’on a déposé des graines), au point X, soit à l’est du nid N, etqu'on la transporte en un point X’ qui peut être à l’ouest du nid N, l’Insecte prend ume direction X’-N° qui cor- respond à celle X-N qu'elle aurait prise normalement, c'est-à-dire (Ouest IN oN+-—————X (Est) qu'elle conserve son angle de route, comme dirait un marin, ce qui se traduit dans ce cas particulier par une marche à faux qui l’éloigne du but. C’est une orientation conservée en puis- sance, mais non en acte. C'est donc une orientation virtuelle etnous la désignerons à l'avenir sous ce nom, par opposition à l'orientation réelle que présente lInsecte non déplacé. Avec raison, du reste, Prérox et Cornerz (1911, b, p. 156, 1912) éli- minent ici le rôle de l’odorat du sens topochimique et de la vue distincte myope, car, comme le fait remarquer ce dernier, les Fourmis expérimentées (Messor, Cataglyphis) ne distinguent pas nettement à plus d’un à cinq centimètres, selon l'espèce, et en outre ne s’aperçoivent nullement que le terrain X’N° est autre que celui XN. Mais est-ce là une objection suffisante pour faire intervenir une pure donnée interne, comme le fait parfois Corxerz ! pour expliquer le maintien de l'orientation dans cette ! Corxerz donne encore, comme explication de la conservation de l’orienta- tion, ce que l'on pourrait appeler son hypothèse de l’oscillation du départ. Ce serait «un mouvement oscillatoire interne en ligne droite sur une certaine longueur, au début d'un voyage », qui engendre la notion interne de direction, direction qui domine alors par la suite, puisqu'on le voit réapparaître à nouveau presque semblable après chaque espace de recherches fait en cours de l'aller des voyages normaux (1912, d, p.134). I] dit encore autre part (1911, a, p. 10) : « Je pense que c'est le fait d'avoir oscillé, au début du premier voyage, d'une COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS 363 soi-disant « marche aveugle »? N'est-ce pas méconnaître la portée des expériences de LuBBock, de ViEHMYER, de TURNER et les miennes, qui démontrent pourtant si clairement le rôle de la direction de la lumière dans l'orientation ? Et cela établi, n'est-il pas plus prudent de s'assurer si l’œil de l’Insecte n'est pas adapté à une perception d'intensité et de qualité d'ondes lumineuses qui nous échappe, quelque chose qui est à la vue ce que le goût est à l’'odorat, plutôt que de se hâter d'éliminer l'usage d'organes connus, pour bâtir des hypothèses reposant sur les fonctions d'organes inconnus ? L'importance de cette vue spéciale des radiations, indépendante de la vue distincte, mérite une étude plus détaillée et à laquelle nous reviendrons dans le prochain chapitre. Pour l'instant, remarquons que le fait de ne pas tenir compte de ce facteur a déjà plus d’une fois poussé les expérimentateurs à admettre un sens spécial de l'orientation. C’est ainsi que J.-H. FABRE (2"° série), voulant prouver l'existence de ce sens particulier, fit de grands lavages, des balayages et transports de terre sur le sol où devaient passer ses Fourmis rousses {Formica rufa). Partant de cette idée, généralement admise alors, que ces Insectes se dirigeaient par l’odorat, il crut pouvoir déduire ce sens hypothétique du fait que ses Fourmis n'étaient nullement perturbées par les obstacles, mais qu'au contraire elles conservaient leur direc- tion. Il est done temps que le rôle de cette vision spéciale soit clairement démontré, et, si nous n'y réussissons pas abso- lument ici, du moins nous en faisons voir de très près l’évi- dence, tout en en posant les bases, et nous espérons que les recherches ultérieures combleront les lacunes encore exis- tantes. façon quasi-mathématiquement alternative sur une longueur de 40 à 50 centi- mètres, qui a créé dans le sensorium de l’Insecte l'orientation réapparaissant sans cesse quasi-semblable dans la suite. » Sans compter que l'organe d'une telle fonction est totalement indémontré, nous verrons dans la suite que l'orientation maintenue s'explique parfaitement par la vision de repères loin- tains. Rev. Suisse DE Zoo1., TL. 21, 1913. 2 [SA 364 F. SANTSCHI V Les preuves du repère visuel. — Vue diffuse en mosaique et vue distincte. — Repères lointains et rapprochés. Si l'expérience de J.-H. FABRE sur les Fourmis rousses était unique, on pourrait moins insister sur le rôle de la lumière comme moyen de direction. Mais cette expérience est appuyée par une foule d'autres dues à de nombreux observateurs, et qui toutes, bien que tres variables, se confirment mutuellement. Certes, on n’en a pas toujours déduit que le maintien de l'orien- tation était dû à la vision, mais si cette conclusion a été quel- quefois oubliée, on peut voir cependant qu'elle s'impose, ou du moins s'adapte à tous les cas relatés. En voici quelques-uns comme exemples. Lussock (1881, p. 260) avait habitué quelques Fourmis {Lasius niger) à passer sur un pont de bois pour aller et venir du nid aux aliments. Au moment où une Fourmi passait sur le pont, il retournait celui-ci à 180°. Or, la Fourmi se retournait pareil- lement et en même temps, de manière à continuer sa marche dans la même direction (orientation réelle). Il modifia ensuite cette expérience en remplaçant le pont de bois par trois autres placés successivement. Alors, tandis qu'une Fourmi passait sur le pont médian, il transportait les deux autres sans que cela influence le va-et-vient des Lasius. Très analogues à ces observations sont les suivantes dues à Wasmanx. Un nid artificiel était composé de deux parties, la chambre à coucher et la chambre à manger, communiquant entre elles au moyen de tubes en verre. Une fois habituées à cette disposition, un tube pouvait être remplacé par un autre sans que les Fourmis paraissent s’en apercevoir, Ce qui indique que dans ce cas elles négligeaient les perceptions topochimi- ques; mais si une nouvelle direction était donnée aux conduits de verre, elles en étaient déconcertées, apparemment parce qu'alors la lumière pénétrait dans le tube sous un angle nouveau. COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS 369 Miss Fiezp (1903), obligeant des Fourmis à passer l’eau à la nage, constate qu'elles conservent leur orientation. Enfin, l'expérience suivante, ainsi que toutes celles de PrÉRON et de Cornerz, où l’on constate la conservation de l’orientation malgré le déplacement de l’Insecte, peuvent aussi s'ajouter à la liste des expériences de laboratoire. Une ouvrière de Messor barbarus mediorubra s'introduit dans une chambre dont l’unique ouverture, une porte, est à l’ouest. Arrivé au fond de la pièce, l’Insecte est introduit dans une pe- tite boîte et transporté au fond d’une autre chambre, située à 500" plus loin, mais pourvue d’une grande fenêtre unique, pa- reillement orientée vers l'ouest. La porte du fond étant fermée, la Fourmi est libérée. Or, elle se hâte de retourner vers la fenêtre dont elle voit la lumière et qu'elle confond avec la porte de la pièce précédente, et sans s'inquiéter de la différence du sol. Notons que dans toutes ces observations les facteurs olfactif, topochimique et tactile ont été soigneusement éliminés. D'autre part, toutes les espèces qui en ont été l’objet sont pourvues d’yeux composés plus ou moins bien développés, mais ne man- quant jamais !. Même le Lasius niger $ a un nombre de cônes 100 à 150) qui peut bien suflire pour saisir les directions géné- rales et des intensités variables de lumière, indépendamment de toutes visions distinctes, probablement presque nulles chez cette espèce. Il y a donc de fortes présomptions pour que la di- rection de la lurnière soit le repère sur lequel repose la conser- vation de l'orientation. C’est done là que nous poursuivrons tout d’abord nos investigations, quitte, si elles font faillite, à chercher ailleurs une autre solution. Voici done une nouvelle série d'expériences, où l’on a recherché intentionnellement le rôle de la lumière dans l'orientation. C’est d’abord à LusBock (1881) que nous en devons la pre- mière démonstration. Comme on le sait, le savant anglais se 1e Tapinome erraticum (et ses races) n’est nullement aveugle, comme le dit CorxerTz (1912, e, p. 7). 366 F. SANTSCHI servait de disques (ou tables horizontales\ pouvant tourner sur leur axe vertical, et placés sur le passage de Fourmis (Lasius niger) allant du nid à un dépôt d'aliments. Une bougie, placée par exemple à gauche et en dehors du disque, restait toujours fixe. Le disque étant imimobilisé, les Fourmis s’habituaient bientôt à le traverser en ligne droite, ayant donc la lumière à gauche pour l'aller et à droite pour le retour. En faisant alors tourner le disque de 90°, LusBock voyait que les Fourmis n’en suivaient pas le mouvement, mais continuaient leur marche dans la direction primitive, de façon à avoir toujours l'éclairage de la bougie à leur gauche pour laller (orientation réelle). Cette première expérience élimine le rôle du sens topochimique, puisque le terrain sur lequel passent les Fourmis change avec la rotation du disque ; mais ce qui reste stable, c'est la direction de la lumière. Si donc c’est sur elle que s'oriente la Fourmi, celle-ci coordonnera son orientation aux déplacements du re- père lumineux. Or, Lussock résoud clairement et simplement cette question en plaçant la bougie sur le disque et en la faisant tourner avec lui. Cette fois on constate que les Fourmis tour- nent également avec le disque, de façon à maintenir la lumière dans un rapport constant avec leur axe (orientation virtuelle). Cette brillante expérience démontre donc d’une façon irréfu- table la relation de cause à effet existant entre la situation de la lumière et la direction de l'Insecte. Elle prouve en outre que, dans ce cas du moins, la Fourmi ne se sert ni des ondes magnétiques, ni d’un sens interne de l’orientalion (musculaire ou autre), car l’un ou l’autre aurait permis à l’Insecte de main- tenir sa bonne orientation, indépendamment des rotations du disque et des déplacements de la bougie. De son côté, H. Vienmeyxer (1900) fit de très concluantes observations sur une fourmilière de Leptothorax unifasciatus Ltr., élevée dans un simple bocal de verre et placée très près d’une fenêtre. D'abord installées au milieu de la terre qui en formait le fond, les ouvrières creusèrent un nouveau nid vers le bord du bocal, du côté opposé de la fenêtre. Un déménage- ment de larves s’effectua ensuite du nid central vers le nouveau COMMENT S ORIENTENT LES FOURMIS 367 nid ; ce faisant, elles se tournaient vers l'obscurité pour porter leurs larves. VIEHMEYER fit tourner à 90° le flacon, de façon que le nouveau nid se trouvât alors placé du côté de la fenêtre. Or, les Fourmis continuërent à se porter vers le côté obscur, ce qui les éloignait directement de leur but (orientation vir- tuelle). Quelques jours plus tard, l'expérience fut refaite sur les Fourmis allant chercher leur provende du côté opposé à leur nid et où se trouvait ordinairement une lumière. Quand elles furent habituées à cette disposition, il suffisait de changer la situation de la lumière pour voir les Leptothorax prendre une direction toujours dépendante de la source lumineuse et indépendante de emplacement du nid et de la nature du sol. M. C.-H. Turner (1907) a repris, en les modifiant, ces recher- ches sur le rôle de la lumière. Dans ce butil s’est servi d’un autre dispositif consistant : 1° en un nid artificiel contenant les espèces en expériences; 2° d’une plateforme isolée au-dessus du nid; 3° de bandes de carton servant de ponts mobiles pour relier le nid à la plateforme. Mettant alors à profit linstinet qu'ont la plupart des Fourmis de rapporter au nid le couvain dispersé, M. TurNER saisissait dans l'appareil une poignée de Fourmis avec leurs cocons et les déposait sur le plateau. Au bout d'un certain temps, les Fourmis finissaient par découvrir le pont qui leur permettait de rentrer au gite, et un va-et-vient de transport du couvain s’établissait bientôt de la plateforme au nid. Tout cela se faisait à la faveur d’une lampe électrique placée d’un côté du dispositif. Une fois les Fourmis habituées à leur situation et transportant leurs cocons au nid sans hésitation, la lumière était transportée de l’autre côté des appareils. Aussitôt grand trouble parmi les ouvrières qui, au lieu de descendre du côté du nid par le pont habituel, prenaient la direction inverse et descendaient sur un autre pont placé du côté opposé au pre- mier. [Il est certain que, là aussi, les Fourmis étaient principa- lement guidées par la vue du foyer lumineux et s’en servaient comme d’un phare pour se diriger, puisque son déplacement suffisait pour les dérouter. TurNER (1907, p. 401), en variant ses 368 F. SANTSCHI expériences, a en outre remarqué que les Insectes n'étaient influencés que par les déplacements de la lumière et non par les modifications de son intensité. Jusqu'ici, ces observations ont été faites en laboratoire et à l'aide d’une source lumineuse artificielle (lampe, etc.), ou tout au plus limitée (fenêtre). Mais en est-1l de mème en plein champ, avec la lumière naturelle ? En d’autres termes, peut-on démon- trer directement qu'une source lumineuse, telle que le soleil, par exemple, puisse également servir de base d'orientation et en expliquer le maintien en cas de transport de l’Insecte, comme l’ont démontré Préron et Cornerz ? Cette idée que la lumière solaire jouait ici son rôle me vint à l'esprit avant d’avoir pris connaissance des travaux de LuBBock et de TurNER. Comparant l'orientation de la Fourmi à celle du marin et son œil à la bous- sole dont le pôle magnétique serait le soleil, j'ai procédé à une série d'expériences qui m'ont donné des résultats absolument positifs (1911, p. 322-331). L'important était de modifier à volonté la situation apparente pour les Fourmis de la source lumineuse, et jy parvins en usant d'un miroir assez grand. En projetant brusquement les rayons du soleil, réfléchis par le miroir, sur une Fourmi revenant au nid, tandis que les rayons directs étaient interceptés par un écran, je pus voir que la direction de l'Insecte était modifiée. La déviation de la marche de la Fourmi était proportionnelle à celle des rayons solaires. Par exemple, quand ceux-ci tombaient à droite d’une Fourmi se rendant au nid et qu'artificiellement je les faisais venir de gauche, l'Insecte revenait en arrière et reprenait la direction première dès que j'ôtais le miroir. Ces expériences, faites avec des ouvrières de diverses espèces de Messor et de Cataglyphis }, m'ont presque toujours donné le même résultat positif. Les quelques excep- tions constatées étaient dues à des agents perturbateurs tels que vent très fort, odeur de pistes, grands objets vivement éclairés dans le voisinage, que je pus généralement reconnaître. 1 Les lois de priorité et les derniers remaniements de la classification ont fait du genre Myrmecocyslus un groupe américain, tandis que les Myrmeco- cystus paléarctiques reprennent le nom plus ancien de Cataglyphis. PES SPC TS COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS 369 Ainsi donc se confirment, sur les Insectes observés en plein champ, les constatations que LusBock et TurNER ont faites en laboratoire. Du reste, grâce aux deux expériences suivantes, encore inédites, je puis établir une relation plus étroite entre celles de LusBockx et les miennes. k Expérience du carton tournant. C'est, en un mot, l’expé- rience du disque de LusBock faite en plein champ. Sur le trajet de retour au nid d’une ouvrière Messor isolée et chargée d'une graine, je place une feuille de carton d’un diamètre d’au moins 0,20. Dès que la Fourmi y est montée, Je soulève le carton en le faisant tourner sur son axe vertical tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre, et d’une vitesse égalant celle de l'ou- vrière. On voit alors l’Insecte poursuivre sur le carton sa marche dans la direction du nid et tourner en cercle pour maintenir cette orientation devenue virtuelle, quel que soit le sens de la rotation. Si on arrête le mouvement, l’Insecte, continuant tou- jours sa trajectoire, arrive sur les bords du carton. Cette expérience, ainsi que la suivante, est à la portée de tous ; il suffit de s'adresser à une espèce de Fourmi oculée et ne marchant pas trop vite. J'ai expérimenté sur une dizaine d'espèces et de races de Messor, et même sur Cataglyphis albi- cans (mais en hiver, alors que l’Insecte était un peu engourdi), toujours avec des résultats positifs. Cependant, il faut éviter d'employer des Fourmis marchant en file, car, comme on le verra plus loin, elles se repèrent alors plus ou moins sur l'odeur de la piste, et l'expérience peut ne pas aboutir. C’est, du reste, le cas pour plusieurs espèces arboricoles {Cremastogaster scu- tellaris, Camponotus sicheli), qui demandent au sens olfactif une contribution de renseignements aussi grande qu'à celui de la vue. Du moins, le phénomène est ici beaucoup moins constant. Expérience des cartons alternatifs. C'est une modification de la précédente. Deux cartons rectangulaires de même format (20 à 30°?) sont placés devant et derrière la Fourmi à observer. En approchant progressivement celui qui se trouve en arrière de l’Insecte, on finit par l’obliger à monter sur l’un d'eux. Il est 370 F. SANTSCHI préférable qu'il monte de lui-même, sans être inquiété par au- cune brusquerie, sur le carton qui est devant lui et sur lequel il continue à marcher dans la même direction. Ensuite, avant qu'il ait le temps d'atteindre l’autre bord du support de carton, on place le deuxième, de façon ace que la Fourmi puisse passer de l’un à l’autre sans difficulté. C’est ce qui arrive le plus souvent. Le deuxième carton est traversé à son tour, et le pre- mier est transposé au-devant de façon à la recevoir de nouveau. En plaçant ainsi alternativement un carton devant l’autre, on peut se lever, tourner d’un côté ou de l’autre, changer de place: on constate toujours que si l'ouvrière a été capturée dans les mêmes conditions d'orientation que celles de l’expérience pré- cédente, elle conserve sa direction vers le nid pendant un temps qui, généralement, dure d'autant plus qu’elle a été pré- levée plus loin du nid. Elle conserve donc l'orientation comme sur le disque de LusBock ou les ponts de Turner, alors que la source lumineuse reste fixe, que ce soit une bougie ou la lumière du jour entrant par la fenêtre. Ces deux dernières expériences, en démontrant que les réac- ions au soleil (miroir) sont de même nature que celles qui sont obtenues à la lumière artificielle, prouvent de toute évidence le rôle du repère lumineux et expliquent parfaitement les observations rapportées au début de ce chapitre. Elles expliquent comment la Fourmi conserve son orienta- Uuon sans être troublée par les changements que l’on peut faire subir au sol devant ses pas. La Fourmi marche comme le pilote fixant la direction de son navire sur une étoile, ou mieux sur le pôle magnétique. L'état de la mer ne modifie point la fixité du repère choisi. Or, la Fourmi a aussi sa boussole : c’est son œil composé. Boussole de qualité variable suivant lespèce, mais qui est admirablement conçue pour enregistrer la plus légère différence d'intensité lumineuse. Il n’est pas nécessaire que le champ visuel ait une source vive de lumière. Le soleil, caché derrière les nuages, ou diffusant dans les sous-bois, pro- duit encore assez d’inégalité de rayonnement pour produire des variations dans la mosaïque du champ visuel. Toute lu- COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS 4 à minosité diffuse, réfléchie ou directe, peut servir de repère sans qu'il soit nécessaire que les formes soient exactement appréciées. Mais ce qui est d’une grande importance, c'est que ce repère soit lointain ou pa- raisse tel!. Plus il est éloigné, plus ses rayons arrivent paral- lèles sur le trajet de la Fourmi, plus celle-ci peut se fier à l'exactitude de son orientation. C’est donc sur ce repère loin- tain qu'elle fixe sa marche confiante quand, ignorant qu'un expérimentateur curieux l'a transportée sur un autre terrain, elle y poursuit la même direction. L'Insecte, dans cette orien- tation virtuelle, s’estime toujours sur le bon chemin tant qu'il ne se soucie pas de le contrôler topographiquement. Mais si quelque imprévu attire son attention de ce côté, le charme cesse, le repère lumineux est abandonné pour d’autres. C’est aussi à la persistance du repère lointain que les Fourmis doivent de pouvoir retourner sur d'anciens champs d'exploration, mal- gré une longue absence durant laquelle les pluies, le vent et le reste ont profondément modifié le terrain. Ajoutons encore que la lumière qui forme ce repère lointain n’est pas absolument la même que celle qui frappe notre rétine, mais que l’ensemble du spectre se porte, chez la Fourmi, du côté de l’ultra-violet. Ceci est bien connu ; néanmoins l’expéri- mentation directe d’un repère invisible à nos veux reste encore à faire. Nous y réviendrons. Pour l'instant, les résultats positifs obtenus avec la lumière directe constituent une si grande pré- somption en faveur de l’existence d’autres repères lumineux diffus, surtout quand on constate que dans les deux cas les réactions sont identiques, que la nécessité de poursuivre des recherches minutieuses dans ce domaine s'impose. Ce n’est que dans le cas où toutes les expériences auraient échoué que l'on serait autorisé, en cherchant ailleurs, à affirmer autre chose. Nous ne pouvons donc nous rallier aux déductions de CoRrNETz 1 C'est ainsi que dans les expériences en appareil, où le trajet de l'Insecte est relativement court, la lumière peut être assez rapprochée sans que les effets en soient modifiés d'une faeon appréciable. 372 F. SANTSCHI (1911, d, 1912, a, b), qui, après avoir fait au facteur visuel une objection toute théorique, le remplace par un sens mystérieux indéfini ou son hypothèse de loscillation du départ. Cette objec- tion mérite que nous la discutions. Elle se résume en ceci : quand la lumière tombe de haut, elle ne peut servir de repère. Ainsi formulée, elle est acceptable et je suis pleinement d'ac- cord. Il est évident que les rayons tombant perpendiculairement sur l’Insecte ne peuvent être utilisés, puisque, quel que soit le sens horizontal dans lequel il se tourne, le repère ne varie pas et frappe toujours les mêmes rétinules. Mais il faut, pour que cela se réalise dans la nature, que le plan sur lequel progresse l’Insecte soit toujours horizontal quand l'éclairage est au zénith, car, dès que ce plan s'incline quelque peu, l'angle de rayonne- ment se modifie également et d’autres parties de lPœil sont irri- tées. Or, ces conditions sont plutôt exceptionnelles et le terrain suivi par l’Insecte est ordinairement couvert d'inégalités qui le placent dans des positions variées et laident à rectifier la direction. Mais, en outre et surtout, il faudrait que seuls les rayons venant directement de la source lumineuse atteignent l'œil de l’Insecte, et qu'ils ne soient pas mitigés d’autres rayons arrivant par réfraction des objets du voisinage. Car il va sans dire que l'œil composé peut aussi bien recevoir les rayons ré- fléchis que les directs ; il n'y a pas de raison pour que les réti- nules qui ne sont pas touchées par les premiers restent aveugles pour les seconds, s'ils se trouvent dans l’axe de leurs cônes. Avancer le contraire serait mal interpréter ma théorie de læil- boussole. Or, dans aucun des deux cas indiqués par CoRNErz pour appuyer ces objections, on ne peut aflirmer que les rayons perpendiculaires arrivent purs sur l’Insecte. Par exemple, le fait constaté par moi-même que, dans mes expériences du mi- roir sur Caltaglyphis bicolor, les déviations étaient nulles quand le soleil est au zénith (p. 327), ne constitue pas une base sufli- sante. D'abord, la déviation apparente du soleil est d'autant plus faible que celui-ci est plus haut. Elle arrive à ne plus être sensible et, par conséquent, à ne plus impressionner l’Insecte. En outre, il y a, en ce moment, un tel éclairage du voisinage, COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS 21e une telle luminosité réfléchie que, sans le soleil, les Fourmis ont amplement de quoi baser leur orientation. Le deuxième cas repose sur une expérience de LusBock. Ce naturaliste, dans le but de s'assurer si la vision des objets du voisinage ne participait pas au maintien de l'orientation sur le disque tournant, recouvrit celui-ci d'un cylindre ouvert dans le haut. Il constata que dans ces conditions les Fourmis mainte- naient quand même leur bonne direction (orientation réelle). Or, CorNErz trouve celte expérience concluante; seuls, dit-il, les rayons venant du haut impressionnent l’Insecte, et comme ils ne peuvent servir de repère et que la direction est conservée, il faut bien que la cause en soit autre ! Telle n'est pas notre conclusion. Cette expérience est d’abord négative, et CoRNErTz lui-même a vivement insisté contre les conclusions tirées des expériences négatives (1911, c). Pour que lexpérience füt posi- uve, il aurait fallu que la soustraction du facteur supposé (dans le cas particulier, la vision des objets environnants) ait déter- miné une désorientation de l’Insecte. Or, c'est le contraire qui se produit. Si donc ce n’est pas la vue des objets environnants, ne serait-ce pas encore la direction des rayons lumineux, les- quels continuent à descendre plus ou moins obliquement par l'ouverture du cylindre, qu'il faut incriminer ? Cette ouverture est assez large pour permettre à la lumière, venant de la fenêtre ou de la bougie, d'éclairer d’une façon inégale la face interne des parois du cylindre, et même d'arriver jusqu'au fond de l'appareil, de façon à fournir des renseignements suflisants pour maintenir la direction. LusBock s'était méfié de cette large ou- verture; c'est pourquoi, dans une autre série d'expériences, il la diminue au moyen d'un couvercle perforé au centre. Il constata alors que, sur 19 Fourmis examinées, le disque étant tourné à 180°, 11 étaient désorientées et 8 seulement gardaient la bonne voie. Voici déja une majorité qui répond positivement à la soustraction de la direction de la lumière, bien que celle-ci ne soit pas absolument complète. Lussock devait ménager le passage d’un certain jour pour pouvoir lui-même suivre et con- trôler les actes de ses Fourmis. Son appareil fonctionnait alors 374 F. SANTSCHI à l'instar d’une chambre noire, au fond de laquelle descendaient encore quelques rayons qui pouvaient fort bien être utilisés par les 8 Fourmis non perturbées. Ainsi tombent les objections formulées par Corxerz. Du reste, nous verrons que les expériences qui vont suivre les infirment également. Il n'est pas nécessaire que le rayon soit incident pour que sa direction soit utilisée par les Fourmis. Sur le disque de Lugsock, que celui-ci soit à la lumière d'une bougie ou éclairé par le jour venant de la fenêtre, sur mes car- tons alternalifs ou tournants, exposés au soleil ou à l'ombre, les Fourmis obéissent au même facteur : la direction de la lu- mière. Ces conclusions ne sont pas seulement les miennes, mais celles de LusBock et de Turner, les deux auteurs qui ont le plus exploré ce domaine. Expérience de la cuvette percée. C’est en quelque sorte l'expérience du disque de LusBock chargé du cylindre ouvert. Mais ici l'application en est faite sur l’Insecte libre rentrant au nid, On sait depuis PréRoN et CorNerz que, lorsqu'une Fourmi découvre une provende à une certaine distance du nid, elle s'oriente vers celui-ci dès qu'elle a saisi son fardeau. Cette prise d'orientation est, à mon avis, de même nature que son maintien ultérieur, toujours dû au repère lumineux. Je me suis donc muni d’une grande cuvette en fer émaillé, d’un diamètre d’en- viron 0,40 et profonde de 0",30. Dans le fond était ménagée une ouverture circulaire de 0",04 de diamètre. Ainsi armé, je me rendis dans les champs à la recherche de Fourmis des genres Messor et Cataglyphis. Ces Insectes découverts, je leur donnai d’abord quelque provende pour m'assurer qu'ils se comportaient de la façon que je viens de rappeler. Ceci bien constaté, je présentai à une Fourmi une proie, puis la recou- vrais doucement avec la cuvette renversée, de facon à cacher la direction de la lumière. En regardant par le trou pratiqué au fond de la cuvette, et que je diminuais autant que possible avec les mains, j'examinai attentivement l’Insecte. En opérant ainsi, je constatai toujours que si la euvette avait été posée COMMENT S'’ORIENTENT LES FOURMIS 379 sur le sol sans trop de brusquerie pour ne pas effrayer la bes- tiole, celle-ci, fort occupée de sa proie, ne semblait pas in- quiétée. Mais, le butin bien exploré et saisi dans les mandibules lorsqu'il était question de reprendre la bonne direction du nid, la Fourmi paraissait fort embarrassée. Elle tournait sur elle- même et ne pouvait se déterminer à prendre une direction nette et définitive. Cependant, comme les tournoiements s’étendaient de plus en plus, elle finissait par atteindre le bord de la cuvette, F1G. 2. — Prise d'orientation et départ vers le nid d'une ouvrière de Cata- glyphis bicolor F. qui vient de trouver une proie. A. A l'air libre. Retour normal direct sur orientation visuelle diffuse. B. Sous cloche de verre. Prise d'orientation normale; l'Insecte vient buter directement contre le verre. La cloche soulevée, il continue la direction nor- male. C. Sous cloche opaque (cuvette). L'Insecte hésite à prendre une direction définitive et tournoie ; arrivé au bord de la cloche un peu soulevée, il en sort et prend la direction normale. où, malgré bien des précautions, il passait un mince filet de lu- mière. Alors seulement l’Insecte cherchait à passer par-dessous ce rebord, et cela non pas seulement dans la direction du nid, mais dans n'importe quel sens. Ce n’est que délivré et rendu au jour {avec ou sans soleil), que l'orientation normale vers le nid était reprise et maintenue. Cependant, il faut remarquer ici une différence très nette entre les Messor etles Cataglyphis. Les premiers n'arrivaient souvent pas à reprendre leur orien- tation et le nid n’était retrouvé qu'après de longues et pénibles 376 F. SANTSCHI recherches excentriques, tandis que chez Cataglyphis V'orienta- tion se reprenait très aisément ?. Ainsi donc, privée du renseignement lumineux qu'intercep- tent les parois opaques de la cuvette, la Fourmi est devenue incapable de s'orienter. Les résultats obtenus par LuBBock se trouvent de nouveau confirmés par mes expériences sur le terrain. Orientation à la lumière, variant avec sa position et disparaissant avec elle. Quel rapport plus net de cause à effet peut-on donc évoquer pour contredire ces conclusions ? Sauf les cas où les inégalités du sol génaient l'application exacte de la cuvette et laissaient entrer trop de lumière, mes résultats étaient toujours positifs. Du reste, j'ai fait aussi la contre- épreuve. On pouvait n'objecter qu'outre l’absence de lumière, le fait d’être enfermé dans un espace clos assez restreint ris- quait de produire les perturbations observées. Cela m'a induit à expérimenter au moyen d’une grande cloche en verre très mince, comme celles dont on se sert pour protéger de la pous- sière des objet d'art et des instruments délicats. Or, recouvert avec précaution? de cette cloche en verre, l'Insecte reprend l'orientation normale comme à Pair libre, et va directement butter contre les parois transparentes. C’est donc bien la sup- pression du repère lumineux qui seul désoriente l'Insecte. En outre de la prise de l'orientation, j'ai aussi éprouvé la Fourmi pendant le cours de la soi-disant marche aveugle en posant la cuvette sur l’Insecte en train de regagner le nid. Si on a pris garde de ne pas opérer sur des pistes dont les données olfactives peuvent servir à rectifier les troubles apportés par la suppression de la lumière, on observe, comme dans les épreuves ! On peut s'expliquer cette particularité chez les Messor par le fait qu'ils sont doués d'une psychisité moins développée que chez les Cataglyphis. La sous- traction de la lumière au moment de la prise d'orientation du retour constitue une rupture dans la série des actes réflexes, qui ne peut plus ètre rétablie in- tégralement, comme chez Cataglyphis, par l'intervention d'actes plastiques ou de réflexes appropriés. ? II faut se méfier du reflet qui se fait quelquefois sur le verre du côté op- posé et qui peut rendre indécise la prise de direction; en outre, il faut toujours opérer pendant que la Fourmi est occupée à reconnaitre le butin. COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS DUT. précédentes, que cette marche estsi peu aveugle que lintercep- tion de la lumière suflit pour la désorienter. On peut donc déduire de ces expériences que la prise d’orien- tation, comme son maintien ultérieur, est basée sur le même facteur : la vue d’un repère lointain, diffus ou précis. Il est évi- dent que si, dans un cas comme dans lautre, l'orientation avait un autre facteur que la direction des radiations lumineuses, sur- tout si elle se basait sur le sens musculaire, les oscillations du départ ou une certaine appréciation des angles, la direction au- rait été aussi bonne sous la cuvette opaque que sous la cloche de verre et en plein air. Vision de rayons obscurs. Ces expériences répondent aussi aux objections de WHEELER (1910, p. 533) qui, commentant les déductions de Lursock et de Turner sur le rôle de la direction des rayons lumineux, fait remarquer que certaines Fourmis se dirigent également la nuitf. Or, rien ne prouve que la nuit, qui est plus ou moins obscure pour notre rétine, le soit également pour l'œil des Fourmis. Il semble, au contraire, que la vision de certaines Fourmis soit mieux adaptée aux faibles lueurs nocturnes qu’à celles du jour. Du reste, il n’y a pas que la lumière à nous visible qui puisse être utilisée. Comme nous l'avons déjà dit (1911, p. 331), les ondes ultra- violettes qui accompagnent en plus où moins grande abon- dance les autres radiations lumineuses, sont perceptibles aux Fourmis et ne peuvent être négligées. Nous savons, grâce aux belles recherches de LusBock (1881) et de Forez (1900-1903), que les Formicides oculés sont très sensibles aux rayons chi- miques 2, Ils le sont peut-être même b Paucoup plus qu'aux autres ! Siles Messor et autres Fourmis ne sortent pas habituellement la nuit, il ne faut pas en rechercher la cause dans l'absence de lumière, mais dans le froid. Piéron (1912, p. 238) rapporte, d'après Escuerica, que les Messor ne travaillent pas la nuit en Erythrée. Le fait ne doit pas être constant, car en Tunisie je les ai souvent surprises, ainsi que des Cataglyphis, en pleine nuit pendant les mois d'été. Forez (1874, p. 437) montre qu'il en est de même en Europe, quand les nuits sont chaudes. ? Dans un travail ultérieur publié avec M. H. Durour (1902), Forez démontre que les Fourmis ne réagissent pas aux rayons de Rœæntgen, tandis qu'au con- traire elles réagissent fortement aux rayons ultra-violets. 378 F. SANTSCHI ondes moins rapides. FoREzL à bien démontré, en outre, que c'était l'œil qui percevait ces rayons et non le derme. Par consé- quent, un milieu qui nous paraît obscur peut bien ne pas l'être pour les Fourmis. Les radiations ultra-violettes jouent-elles un rôle durant la nuit? On affirme qu'elles abondent au delà de l'atmosphère. Deviendraient-elles alors, comme les étoiles, sensibles aux rétines que n’éblouit plus la lumière du jour ? Ce sont là des questions qui méritent une réponse. Et si l'éclairage nocturne aux rayons ultra-violets demeure indémontré, leur présence dans les radiations diurnes est, elle, certaine, et leur rôle dans l'orientation doit être envisagé. Quoi qu'il en soit, c’est un fait certain que quelques Fourmis se dirigent la nuit sur un repère visuel. J'ai fait moi-même d'intéressantes observations sur ce point chez Cataglyphis, pendant la nuit; pour m'assurer que le sens topochimique et l’odorat ne jouaient aucun rôle, j'avais pris la précaution d'am- puter les antennes. Or, le maintien de l'orientation reste le même que chez celles observées en plein jour et non opérées (1911, obs. 12, fig. 5, p. 329). Sans doute, le rôle de repère de ces rayons obscurs demande à être complété. C'est ce que j'avais exprimé dans mon premier travail. Je pense qu'on y parvien- drait en reprenant la méthode expérimentale de Turner sur des espèces oculées, mais alors en se servant pour l'éclairage de deux lampes électriques. L'une, à verre rouge, servirait de contrôle, permettant à l'opérateur de suivre les Fourmis sans qu'elles en soient trop influencées, le rouge leur étant peu sensible ; l’autre, à vapeur de mercure, qui, comme on le sait, dégage d’abondants rayons ultra-violets, serait en outre entourée de cobalt et d’une solution d’iode dans du sulfure de carbone, de façon à intercepter le plus possible tous les autres rayons. Ainsi appareillé, et si les Fourmis basent réellement leur orientation sur les ondes obscures ultra-violettes, on pourrait changer la situation de la lampe rouge sans les inquiéter, tandis que le déplacement de l'autre lampe serait immédiatement suivi du même trouble que celui obtenu par TurNER avec la lampe élec- trique ordinaire. Il y a donc là matière à recherches, et je suis COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS 379 à peu près certain que, si les expériences sont bien ordonnées, les résultats concorderont avec ceux obtenus par TuRNER et LusBock pour les rayons visibles. D'ailleurs, nous ne prétendons pas limiter aux rayons ultra- violets Le repère visuel susceptible d’être utilisé pendant la nuit. Le Box a montré que presque chaque objet frappé par la lumière solaire émet, en dehors des rayons visibles, certains rayons in- visibles capables d'influencer la plaque photographique. Tout le monde sait à quelles importantes découvertes sur la radio- activité ont conduit les observations du savant francais. La limite de l'inconnu dans ce domaine est loin d’être atteinte. Il n’est done pas improbable que l'œil des animaux nocturnes, et plus spécialement de certains Insectes, soit adapté à la perception des radiations émises la nuit par les objets qui ont été vivement éclairés le jour, comme nous voyons nous-mêmes la phospho- rescence des sulfures alcalins et d’autres corps. D'un autre côté, il n'est pas impossible que la luminosité des astres, la lune surtout, n'agisse comme facteur dans l'orientation nocturne ?!. Vision distincte. Les expériences relatées jusqu'ici conduisent toutes à cette conclusion que certaines Fourmis se servent de la lumière réfléchie comme de la lumière directe pour se diriger, mais elles n’ont pas démontré la visibilité d'objets déterminés. En d’autres termes, nous avons constaté l'existence d’une per- ception de rayons lumineux agissant par leur direction, soil une vue de radiation indépendante de la vue nette des objets. Nous allons examiner une nouvelle série d'observations qui indiquent un acheminement de cette vue de radiation plus ou moins diffuse vers la vue distincte. Cette évolution ne peut être que désirable pour les genres arboricoles tels que Pseudo- myrma, Ancophylla, ainsi que pour les espèces chasseresses, 1 Corxwrz (1912, f) s’est demandé si les Fourmis pouvaient percevoir des rayons traversant des corps opaques. Il constata que les Messor évitent de passer au-dessous d'un écran horizontal suspendu à 0,01 sur le sol, tandis que Îles l'apinoma passent outre. Cela montre, à mon avis, que les Wessor lapinoma, utilisant concurremment la vision et l'olfaction, pouvaient se servir de ce dernier repère à défaut du premier. Rev. SuIssE DE Zoo. L!. 21.1913! 26 350 F. SANTSCHI comme les Cataglyphis. Une vue de plus en plus distinete s'impose, en eflet, dès que lorientation n'exige plus seule- ment le maintien prolongé dans une direction quasi rectiligne sur un plan plus où moins horizontal, mais bien une série de contours, comme cela se présente dans les branchages ou la poursuite d’une proie. Cependant, cette vue distincte est loin d'atteindre un degré de perfection aussi grand chez les Four- mis que chez d’autres Insectes, par exemple les Libellules et les Mantes. Cela dépend du nombre et de la direction des cônes. Si ceux-ci divergent beaucoup (yeux bombés), la vision diffuse de rayonnement primera la vision distincte, mais sera plus étendue. Si, au contraire, les cônes ont une direction plus parallèle (Feux plats), la vue sera plus distincte, mais plus limitée. L'œil qui offrira le maximum d'avantages pour la vision en mosaique ! sera donc celui qui, avec un pourtour convexe, présentera une zone aplatie avec des cônes nombreux, étroits et profonds. Cela semble se confirmer par le fait que les Fourmis arboricoles ont précisément une tendance marquée à avoir des veux relativement fort grands. On retrouve aussi cette tendance chez les espèces chasseresses, aussi bien chez les Ponerines que chez les Camponotines, et en outre, comme je Pai fait re- marquer, chez les espèces arénicoles. Chez celles-ci, les re- pères olfactifs et tactiles sont facilement effacés par les vents qui déplacent les sables; la vue est forcément appelée à y sup- pléer par un développement plus accusé. Il existe encore fort peu d'observations indiquant la valeur que peut atteindre la vision distincte chez les Formicides. Celles que je vais relater ici indiquent seulement une tendance vers la vision des objets, surtout des grands objets, non dans l'appré- ciation de leur forme, mais dans son emploi comme facteur de l'orientation. Du reste, si nous tenons compte des observations de PLareau (1885-1887), nous pouvons avancer que la vision des objets est plutôt influencée par des différences de lumière que ! Le sens que nous donnons ici à la vue en mosaïque est le mème que celui conçu par J. Mürrer (1826) et admis ensuite par Exxer (1875, 1868, 1891) et A. Forez (1900, à). COMMENT S ORIENTENT LES FOURMIS 381 par leur forme. Ainsi un corps très éclairé sera mieux perçu, quoique éloigné et exigu, qu'un autre plus grand, plus proche mais peu lumineux. Cependant, nous pensons que la fixité d’un repère a plus de valeur que son degré de luminosité. Je rappelle tout d’abord une observation eitée dans ma pre- mière étude sur ce sujet (1911, p. 317-318), faite sur une ouvrière d’'Aphaenogaster splendida, qui charriait ses proies le long de la base d’un mur d’une cour. Après lui avoir donné une Mouche qu'elle saisit et emporte dans la direction du nid, en marchant à 0,20 environ de la base du mur, je constate que ni le balayage du sol au-devant d'elle, ni même la présence de feuilles de pa- pier qu'elle traverse en droite ligne, ne la dévient de son orien- lation. Ceci élimine la possibilité de renseignements topochi- niques. Alors, tandis que l'Insecte repasse sur le papier, je Le transporte au milieu de la cour. Aussitôt il est extrêmement troublé et tournoie pendant une demi-heure sans résultats, tandis que, replacé au pied du mur, il reprend son orientation normale et gagne le nid. Pourquoi l'Insecte, transporté au mi- lieu de la cour, n’a-t-1l pas conservé son orientation? Ne serait-ce pas que la vue du mur, au pied duquel il passait, lui servait de repère, et que son éloignement a sufli pour le troubler? Si la conservation de l'orientation avait ici une autre base que la vision distincte et l’olfaction, elle serait maintenue malgré le déplacement. Les Messor, très voisines des Aphaenogaster, peuvent aussi utiliser la vue des grands objets comme repères. Je connais un nid de Messor barbarus meridionalis situé à 2" au sud d'une grande muraille. En transportant ces Insectes, qui chassent iso- lément, parallèlement au mur, soit en les laissant au côté sud, on ne provoque aucun trouble de lorientation. Le phénomène de PIÉRON se constate normalement dans ce cas; mais si je trans- porte l’ouvrière au nord d’une autre muraille située à 10" plus loin, je constate qu'elle est désorientée et souvent perdue. Ilest donc fort probable que la façade sud du premier mur est ordi- nairementutilisée comme moyen de repère. Il a Pavantage d’être plus constant que la vue du soleil, dont le déplacement conti- 392 F.. SANTSCHI nuel oblige l’'Insecte à un repérage spécial pour chaque voyage. Considéré de cette façon, l’aphorisme de CornerTz : « Le retour est fonction de Paller » est exact, puisque c'est sur la reconnais- sance des renseignements pris pendant l'aller que la Fourmi peut effectuer son retour. Il y à lieu de remarquer iei qu'un re- pere immobile, comme un mur bien éclairé et utilisé chaque jour, à chaque voyage, a plus d'importance qu'un autre repère tres brillant, mais mobile, comme le soleil. Je m'explique ainsi le fait, souvent constaté, que le phénomène de l'orientation virtuelle est moins facile à obtenir dans une cour ou près d’un grand mur qu'en pleine campagne. C'est ce que montre également mon observation de lan passé (1911, p. 327, obs. 10, et fig. 4), où la présence d’un grand amas de gerbes éclairé avait permis à une ouvrière Messor de corriger une orientation perturbée par l'expérience du mi- roir, Cela confirme aussi la remarque de Turner que l’orienta- ion est plus influencée par la situation des objets que par leur intensité lumineuse. On voit donc apparaître une transition entre l'emploi de la vision plus ou moins distincte des objets et celte vue spéciale de la direction des rayons lumineux, qui n’im- plique pas la nécessité d’une perception nette des formes, et que j'appelle vue diffuse. Il existe d’autres observations qui montrent cet acheminement vers la vue distincte, bien que ne l’atteignantpas encore d’une façon indiscutable. Rappelons celles de Forez (1874) sur Lasius fuliginosus et les miennes sur Mono- mortum salomonis, qui font voir l’Insecte confondant l’observa- teur avec un arbre. Je viens encore (août 1912) de constater un de ces cas sur des ouvrières de Camponotus maculatus barba- ricus, dans les conditions suivantes : au pied d’un grand Dattier isolé dans la plaine se trouvait un nid de ces grandes Fourmis. Transportées à deux ou trois mètres autour de l'arbre, elles revenalent directement vers lui, quel que soit le lieu où elles étaient déposées. Quoique un certain nombre cherchassent d’abord sur place, effectuant le tournoiement de TuRNER, réac- tion ici normale parce qu'elles avaient été capturées aux abords du nid, toutes finissaient par prendre la bonne direction. Quel- COMMENT S ORIENTENT LES FOURMIS 399 ques-unes étaient momentanément désorientées, lorsqu'elles passaient au fond d’une dépression (sillon d’un terrain de labour) qui pouvait leur cacher le Dattier. D'une façon générale, la vue du Palmier paraissait suffire à leur orientation, et l'orientation virtuelle ne se produisait pas. Le Dattier était devenu, par habi- tude, le poteau indicateur de leur nid. n’est pas rare que ces espèces timides se laissent choir des branches pour échapper à leurs ennemis, etla pratique de ce repérage devenant fréquente, il est facile de comprendre la réaction spéciale des Fourmis dans cette expérience. Les observations qui précèdent montrent done que la vue, en devenant plus précise, tend à déterminer un nouveau mode d'orientation plus analogue à celui des vertébrés. Ilest probable que, lorsqu'on connaîtra mieux lacuité visuelle d'une foule d'espèces très avantageusement oculées, cette analogie devien- dra plus évidente. Quoi qu'il en soit, nous pouvons déjà constater que le rôle de la vue est considérable dans l'orientation des Fourmis. Dans sa forme la plus simple, alors que les cônes sont peu nombreux et que le champ visuel apparaît comme une mosaïque détachée plus ou moins lumineuse et plus où moins confondue, la direc- lion générale de la lumière sert seule, ou à peu près, de repère. Mais à mesure que les objets se précisent, grâce à la multipli- cité des cônes et à la différenciation du champ visuel,de nouveaux points de repères apparaissent et s'ajoutent au précédent. Dans le premier cas, alors que seule la direction des rayons lumineux est utilisée et agit comme un repère lointain, lInsecte s'oriente suffisamment tant qu'il n’est pas déplacé autrement que par sa marche propre; mais son transport artificiel, dépla- cement passif, pouvant s'effectuer indépendamment d’une mo- dification appréciable dans son champ visuel, provoque le singulier phénomène de Prérox, c'est-à-dire de orientation virtuelle. Dans le deuxième cas, où les points de repère se multiplient et se rapprochent, le déplacement ne peut plus se produire sans 9 . . . qu'un changement concomitant de leur situation dans le champ 384 F. SANTSCHI visuel ne devienne sensible pour lInsecte, lui permette de re- connaitre ce déplacement, d'en être troublé et parfois de Le cor- lier. Nous pouvons donc affirmer que les Fourmis non aveugles voient pour se diriger, bien que nous ne sachions pas toujours exactement ce qu'elles voient. On doit cependant se représenter que l'œil perçoit un panorama en mosaïque, dont chaque tache ou groupe de taches correspond en intensité avec la somme des luminosités fournies par les détails du paysage (ciel, astre, montagne, maison, grands végétaux, etc.) qui reste relative- ment fixe et peut servir de repère. Phototropisme ? Avant de clore ce chapitre, il nous reste en- core à examiner le côté psychique de l'orientation visuelle chez les ouvrières des Fourmis. Est-il un simple phototropisme, comme le pense CoRNETz (1911, d, p. 237),;ou un phénomène plus élevé, une reconnais- sance, comme le pensent TÜURNER | 1907, p.370) et Læg lui-même (1902, p. 169), qui dit « n'avoir jamais trouvé un vrai héliotro- pisme chez Pouvrière. » Si nous ne voulons pas étendre indéfiniment le sens du mot phototropisme, ce qui lui ferait perdre sa signification, il faut s’en tenir à la définition de Læ8: «the fact that the light auto- matically puts the plant or animal in such a position that the axis of symetry of the body or organ falls in the direction of the rays of the light. » C'est un réflexe irrésistible de l'Insecte à la lumière et dépendant de sa situation. On conçoit done qu'au premier abord mon expérience du miroir ait pu suggérer l'idée de lhéliotropisme (Corxerz, {9LL, d); mais, en examinant le fait de plus près, on voit facile- ment qu'il n'y a pas ici de réflexe irrésistible et que lInsecte corrige fréquemment les erreurs que peut entrainer la trans po- sition de la source lumineuse. Le fait que les Fourmis passent ordinairement sans trouble du soleil à lPombre, et vice versa, indique bien elairement l'indépendance de la marche de l'In- secte à l'influence exclusive de l’astre du jour. En outre, la tra- jectoire de lnsecte par rapport à la situation du soleil varie COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS 399 constamment suivant l’heure du voyage et la direction d'aller ou de retour vers le nid. Or, pas plus que dans les nombreuses expériences que fit TurNer pour élucider cette question, un vrai phototropisme n’est constatable. Le soleil constitue simplement un point de repère dont l'importance est certainement considé- rable dans certains cas, mais qui n'est qu'exceptionnellement utilisé seul. Des zones obscures, demi-obscures apparaissent simultanément ou indépendamment de zones très brillantes dans la mosaïque du champ visuel et peuvent servir de repères au même titre les unes que les autres. L’attention de lInsecte sera seulement plus vivement influencée quand les contrastes entre les différentes zones seront intenses que quand ils seront faibles. Si lune de ces zones disparait brusquement du champ visuel (passage du soleil à l'ombre), l'Insecte continue à se re- pérer sur les zones restantes ; mais, S'il y a transposition subite de ces zones (expérience du miroir), lInsecte, en se plaçant dans une nouvelle direction correspondant à ce changement, ne fait que maintenir son orientation en rapport avec les repères d’une prépondérance habituelle. La dépendance de la direction de l'ouvrière par rapport au soleil est ici seulement apparente, car elle n’est pas invariable, mais seulement occasionnelle. Ce n'est donc pas un tropisme. Mieux que cela, nous pensons que le phototropisme, s'il exis- tait, serait plutôt gênant pour l’ouvrière dans son trajet à la recherche d’une provende. Les réactions déterminées par les rencontres occasionnelles de butins ou d'obstacles s’en trou- veraient d'autant plus réduites que le tropisme serait plus puis- sant. Or, le phototropisme est un réflexe inférieur qui entrave considérablement les actes plastiques, déjà si peu ébauchés, de l'Insecte. Variable suivantle degré de développement psychique de la Fourmi, il se montre nettement chez le mâle, dont la psy- chicité est fort inférieure, tandis qu'il manque chez l'ouvriere, beaucoup mieux douée sous ce rapport. Voici une observation faite dans le courant d'août 1912, qui montre un cas de vrai phototropisme chez un mâle de Camponotus maculatus thora- eicus Fab. 386 F. SANTSCHI Pendant que j'écrivais la nuit sur une table éclairée d’une lampe à pétrole, ce mâle vint tomber sur mon papier. Aussitôt il reprit son essor et vola directement vers la lumière. Arrivé dans Le disque d’ombre qui s’étalait au pied de la lampe, il s’ar- rêta quelques secondes et revinten arrière sur la partie éclairée de la table; puis, s’'envolant de nouveau vers la lampe pour re- venir ensuite dans la partie éclairée, il continua ce va-et-vient pendant quelque temps. Je saisis alors l’Insecte et, lui coupant les ailes, je Le déposai au milieu d’un carton, sur lequel il se mit alors à marcher d'une façon constante dans la direction de la lampe en conservant cette direction, quel que füt le sens du mouvement de rotation du carton. Je passai ensuite à l'expérience des cartons alternatifs, qui me donna les mêmes résultats positifs. Ensuite, laissant l'Insecte marcher libre- ment sur la table d’abord, puis ensuite sur le plancher où je plaçai la lampe, je pus constater que, dès que j'interposais brusquement un carton entre lui et la lampe vers laquelle il se dirigeait, il revenait immédiatement en arrière vers les parties éclairées de la table ou du sol; là, il avançait encore quelques centimètres et retournait vers la lampe. Ce n’est que quand il S'approchait des soubassements du mur, qui étaient en faïence et réfléchissaient la lumière comme un miroir, que lInsecte se laissait attirer par ce reflet et s’en approchait comme vers la source lumineuse elle-même. Ici, cette direction soutenue et invariable vers la lumière est bien du phototropisme pur! Et combien différente lallure de ce mâle de celle de louvriere de la même espèce dans des circonstances identiques ! Jai souvent vu ces ouvrières venir chasser les petits Insectes sur un drap blanc étalé la nuit en pleine campagne et éclairé par une lampe à acétylène. Les Fourmis s’occupaient tranquillement de leur chasse et ne paraissaient nullement influencées par la vive clarté, qui attirait pourtant en grande quantité les autres In- sectes. ! Ce phototropisme parait être en relation avec la vie sexuelle ; il apparait au moment du vol nuptial chez les deux sexes et se transforme en photo- phobie chez la femelle, après la copulation. COMMENT S ORIENTENT LES FOURMIS 3937 D'autre part, quand on fait marcher une ouvrière sur un car- ton tournant, elle se dirige vers son nid, quelle que soit la di- rection de la lumière qui lui sert de repère, tandis que le mâle se dirige irrésistiblement vers la lumière. Expériences sur « Solenopsis Lou » For. Ces toutes petites Fourmis (1 à 2") vivent presque exclusivement loin du jour. Leurs mœurs parasitiques, qui consistent à se nourrir du cou- vain d'espèces plus grandes à côté desquelles elles établissent leurs fines galeries, ne les obligent pas à en sortir. Aussi ont-elles des veux plus ou moins atrophiés. Chez $. Zou il nv a qu'une seule facette souvent rudimentaire et qui peut man- quer. Avant eu l’occasion de découvir un nid de cette espèce, j'ai immédiatement essayé sur elles le rôle de la lumière comme moyen de direction. J’essayais d’abord de placer sur un car- ton tournant des ouvrières prélevées à même le nid. Les Fourmis avancent avec hésitation de côté et d'autre, se tour-- nant, changeant de direction, mais toujours sans rapport avec les mouvements de rotation du carton. Ce premier résultat est du reste fréquemment obtenu dans de pareilles conditions, même avec des espèces oculées, car le déplacement étant passif il y a dépistage. Il fallait donc expérimenter sur des Solenopsis allant dans une direction fixe. Dans ce but, j'ai ins- tallé une cinquantaine d’ouvrières et une douzaine de mâles dans une simple boîte en fer blanc contenant le sable humide du nid. Tant que la boîte, posée près d’une fenêtre, fut couverte d'un corps opaque, les Fourmis restèrent en grand nombre à la surface du sable qu'elles avaient cependant criblé d’une multi- tude de petits trous. Quand j'ouvre la boîte, elles paraissent peu inquiétées de la présence subite de la lumière ; elles vont et viennent sans direction définie et que le mouvement de rotation de la boîte n'influe aucunement. Au bout d'une semaine, les Fourmis n'ont pas changé leurs habitudes. Alors je recouvre la boîte d’une plaque de verre. Au bout de quelques heures, les mâles qui étaient toujours à la surface du sable ont peu à peu pénétré dans de grandes chambres que creusent les ou- vrières. Celles-ci apportent constamment au dehors des crains 399 F. SANTSCHI de sable qu'elles déblaient et vont déposer de 1 à 3°" autour de l'orifice, puis y retournent directement. Il y a donc cette fois une direction précise. Est-elle basée sur la lumière ? Dans de pareilles conditions les Leplothorax de VIieMEYER ont répondu aflirmativement, mais ceux-ci ont des veux composés. Or mes Solenopsis aveugles ont toujours répondu négativement. Ici, aucun mouvement de la boîte ne parvient à troubler l'orientation des Insectes. En faisant tourner la boîte pendant que j'observais une Fourmi qui, ayant déposé son grain revenait à l’orifice, celle-ci ne modifiait en rien sa direction réelle vers son but. L'expérience du miroir faite sur ce nid resta également néga- live. Ainsi done une espèce aveugle ou presque aveugle ne produit pas le phénomène de l'orientation virtuelle. Ce résultat était à prévoir. Depuis longtemps j espérais l’observer sur des Dorylus tout à fait aveugles, mais la malchance ne m'a pas permis d'en retrouver depuis longtemps. Cependant, si le re- père lumineux fait défaut aux Solenopsis, en revanche elles sont tres favorisées par le sens de l’olfaction-tactile. Leurs antennes se terminent par deux articles relativement volumineux et for- mant une massue qu'elles promènent avec rapidité sur tout ce qui est à leur portée. Quand à leurs yeux atrophiés, s'ils sont sensibles à la lumière, c'est pour la fuir, mais non pour se repérer d’après elle. VI Le rôle des antennes dans l'orientation. — Olfaction chimique et olfaction tactile. Tout le monde est d'accord pour considérer l'antenne comme l'organe de l’olfaction; où le doute commence, c'est quand il faut préciser en quoi consiste l’olfaction chez l’Insecte, et ici, plus spécialement chez la Fourmi. Nous avons bien des raisons de soupçonner qu'outre un odorat purement chimique analogue à celui des Vertébrés, il existe des sensations où l'odeur se COMMENT S ORIENTENT LES FOURMIS 309 combine avec le sens tactile (sens topochimique de FoREL) et qui sont constituées par des données où l'élément physique prédomine. Cela ne peut qu'augmenter les renseignements. Mais l'organe de lInsecte est si différent du nôtre que sa fonc- lion ne peut être comparée qu'avec beaucoup de réserves. Miss FigLDE (1904) a déjà fait de très importantes observations sur ce sujel, mais qui mériteraient d'être contrôlées et amplifiées. Cependant, si avec les données encore incertaines dont on dispose, il est difficile de se faire une idée exacte de ce que sentent les Fourmis avec leurs antennes, on peut arriver à COM- prendre un peu comment elles les utilisent dans lPorientation. De nombreuses expériences ont démontré que, à la facon d’un chien, elles peuvent se servir de ces organes pour suivre une piste. Mais quand il s'agit de déterminer comment elles arrivent à discerner par des impressions olfactives le sens de la piste et la direction du nid, les hypothèses commencent à pleuvoir. C'est d’abord Berne (1898-1902) qui cherche à expliquer le phénomène par sa théorie des traces polarisées. Pour lui, la Fourmi déposerait des traces de caractère différent à Paller et au retour, traces qui détermineraient la direction à suivre sui- vant que la Fourmi est chargée ou non. Wasmaxx, tout en combattant BETHE, soupçonne que l'odeur du nid est d'autant plus intense sur la piste que l'on s’en rap- proche et qu'ilen résulte une indication suffisante pour orienter l’'Insecte. Or ces expériences faites au moyen de ponts tournants par BETHE, WAsMANxN et TUüRNER (p. 375) se contredisent parce que les espèces expérimentées ne sont pas tout à fait aveugles et que dans ces cas, on a négligé de prendre en considération le rôle que peut jouer la vue. Nous savons déjà et nous verrons encore plus loin quelle en est pourtant l'importance. Nous bor- nons donc ici nos remarques au cas où le facteur lumière peut être éliminé. Dans mon premier travail, j'avais déjà démontré par des obser- vations précises que kes ouvrières Acantholepis frauenfeldi, Ta- pinoma erralicum, Camponotus maculatus, pouvaient volon- 390 F. SANTSCHI tairement tracer une piste odorante en abaissant lPabdomen sur le sol et qu'elles se servaient de ce moyen pour indiquer la route à suivre à des amies qu'elles voulaient conduire vers une provende ou ramener au nid quand elles étaient égarées. C'est surtout chez Tapinoma que ce fait est le plus aisé à observer. FoneL (1874, p. 333) l'avait déjà entrevu chez une ouvrière de cette espèce. Fic. 3. — Plans d’un nid artificiel en plâtre à # chambres : I. IT, IT, IV. C, place où les Tapinoma sont installés avec leur couvain. 4, passage fermé pour affamer les Fourmis. M, emplacement de la nourriture. En pointillé, tracé odorant. Grâce à un petit artifice j'ai pu refaire à volonté l'observation, el quiconque le désire pourra tres aisément le constater à son tour. Il suflit de disposer dans la première chambre 1 de mon petit appareil de plâtre ! (fig. 3) une colonie de 20 à 30 ouvrièrés Tapinoma. En obstruant le passage avec les chambres sui- 1 On prépare facilement cet appareil en coulant du plâtre de Paris à l'état crémeux entre deux plaques de.verre dont la supérieure est huilée et que l’on presse pour obtenir l'épaisseur désirée. Une fois desséché, il suffit de découper les bavures du plâtre et de sculpter les passages. Le verre supérieur, coupé en quatre, donne le couvercle pour chaque chambre. COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS 391 vantes, on prive les Fourmis d'aliments et d'eau. Au bout de deux ou trois jours, quand on soupçonne qu’elles ont bien be- soin de nourriture, on dépose un peu de sirop de sucre dans la dernière chambre de l'appareil (IV), puis tout doucement, on ouvre le passage de la première chambre. Ainsi les chambres suivantes IE, IT et IV, constituent pour les ouvrières un terrain absolument inconnu, sur lequel on voit bientôt s'engager une Fourmi qu'il suflit de suivre attentivement. Celle-ci les explore l'une après l’autre et arrive enfin au sucre où elle s'arrête et boit longuement. Rassasiée, elle revient alors auprès de ses compagnes. Mais ce retour se fait en trainant l'abdomen pour imprimer l'odeur des glandes anales sur le sol et créer ainsi une piste. Arrivée aupres de ses amies, elle les secoue vive- ment en leur donnant de petits coups de tête ou les tiraille aussi par les mandibules. Averties de cette facon, les Fourmis s'agitent, cherchant la piste, la trouvent assez facilement et la suivent exactement jusqu'au sucre. Quelquefois ce n'est qu'a- pres avoir réveillé ses compagnes et en retournant la première vers la quatrième chambre que la Fourmi exploratrice trace sa piste odorante. Jusqu'ici il n'y a qu'une trace odorante à suivre, conduisant forcément au but l'Insecte placé à Pautre bout du trajet, mais qui serait probablement impropre à indiquer la direction du nid ou du sucre à une Fourmi non initiée posée au milieu de son parcours. Il faut qu'à l'odeur pure de la trace s'ajoutent d'autres renseignements capables de fournir une orientalion. C'est ce que démontre l'observation (1911, ob. HE, p. 310) que je fis sur une petite colonie de Camponotus maculatus barbaricus. La reine égarée fut ramenée au nid en suivant la piste qu'une ouvrière avait tracé devant elle à son intention. Mais comme louvriere avait fait décrire une boucle à la piste en revenant s'assurer qu'elle était suivie, la reine s'engagea à faux sur cette boucle, etne s'aperçut qu'elle revenait en arriere que lorsque elle eut atteint le trajet précédemment parcouru. Avec Forez, je sup- pose que le mécanisme de la reconnaissance de la direction peut s'expliquer par la différence des sensations perçues de partel 392 F. SANTSCHI d'autres par les antennes. Les sensations recueillies à droite de la piste étant autres que celles recueillies à gauche, la Fourmi reconnait par renversement de leur succcession le sens de la marche. Cela implique des renseignements multiples et variés que peut-être lodorat chimique ne pourrait fournir à lui seul sans le concours concomitant de données physiques. C'est ce qui donne à l'hypothèse d’un sens topochimique beaucoup de vraisemblance bien que toutefois il importe de poursuivre encore les recherches dans cette voie. Pour cela il est préférable de s'adresser à des espèces natu- rellement aveugles que d’expérimenter sur des Fourmis dont on a verni les veux, ce qui non seulement demande une grande habileté et un contrôle fréquent et minutieux à la loupe, mais place l'Insecte dans des conditions qui sont tout à fait nouvelles pour lui et peuvent avoir une influence sur la valeur des résul- tats. Nous savons déjà avec quelle facilité les £ctton aveugles se concertent etconstituent des chemins lorsqu'ils sont transportés en terrain inconnu (Forez, 1900, c). Les Dorilines africains agis- sent de même, et c’est là que lon peutle mieux se rendre compte de l’origine et du développement de l'orientation basée sur le sens topochimique pur. Cependant, les données que nous pou- vons tirer, dans certains cas, des observations faites sur les Fourmis oculées ne sont pas à dédaigner. Elles montrent que l'odeur joue le rôle principal, mais qu'il n’est pas le seul agent etque des modifications d'ordre physique du sol sont également percues par les antennes. C’est ainsi que TüRNER a remarqué que des Fourmis étaient influencées, lors du changement d'une surface lisse, par une surface veloutée. Ilarrive également que si l'expérience du transport se pratique sur un terrain très diffé- rent, les Fourmis s'en aperçoivent et ne donnent pas si nettement le phénomène de l'orientation virtuelle. Cela est naturellement plus fréquent chez les Messor, qui usent davantage de repères techniques, que chez les Formica, par exemple, même quand l'Insecte est en exploration isolée sur un terrain supposé in- connu. Il va sans dire que si le prélèvement a lieu sur un che- min collectif dont la topographie est bien connue, l’Insecte pré- COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS 393 sentera des troubles bien plus fréquents. Cependant, tout cela est loin d’être constant et varie non seulementavec les espèces, mais même selon des circonstances individuelles qu'il n’est pas toujours facile de déterminer, chaque individu pouvantavoir un repérage particulier. ù C'est surtout quand on apporte quelques modifications chi- miques où physiques aux trajets collectifs que lon peut le mieux se rendre compte de l'importance de lolfaction. Presque tous ceux qui se sont occupés de cette question ont renouvelé la vieille expérience de Boxer en la complétant. Les conclusions qui en découlent sont bien résumées par PIÉRON (1904, p. 175): « Des ouvrières suivant un chemin collectif "s'arrêtent quand elles rencontrent des odeurs inattendues, s’enfuient quand ces odeurs appartiennent à des Fourmis ennemies, traversent assez facilement quand ce sont des odeurs végélales, et ne sont pas arrêtées par des lavages à l’eau pure ou des déplacements de poussière ; elles peuvent tourner lobstacle odorant et rejoindre leur chemin de l’autre côté. » En outre, «elles sont arrêtées par un obstacle nouveau qu'elles rencontrent et s’égarent quand disparaît un obstacle habituellement rencontré. » L’amputation des antennes peut aussi donner quelques indi- cations. Mais comme il reste encore l'usage possible des veux, ce n’est que comme expérience complémentaire qu'elle doit être pratiquée, et les déductions qu'on peut en tirer au point de vue olfactif sont extrêmement limitées. Le résultat peut beau- coup varier selon lespèce et le lieu où a pratiqué l'opérateur. En général, les Messor amputées sur un trajet collectif s’ar- rétent et sont complètement désorientées, tandis que des Cataglyplis, qui vont solitaires, en sont parfois à peine incom- modées. C'est qu'ici la vue, s’associant à l’odorat, le remplace au be- soin. Leur combinaison joue done un rôle extrêmement impor- tant dans l'orientation. ! Le chemin collectif dont il s'agit ici consiste en piste persistante et non en marche en troupe ou en armée, 394 F. SANTSCHI VII Coordination des sens visuel et olfactif. Nous avons vu dans le chapitre précédent que nous faisions toutes nos réserves au sujet de la plupart des expériences faites jusqu'ici pour reconnaître comment une piste odorante pouvait indiquer la direction du nid. Le moment est venu de les examiner de plus pres, maintenant que nous sommes mieux renseignés sur les deux principaux movens de lorientaion : la vue et l'odorat. L'idée qu'une piste pouvait indiquer la direction du nid a eu pour point de départ l'observation suivante : sur un cordon de Fourmis on prélève une ouvrière chargée ou non, el, apres l'avoir retenue quelque temps, on la replace sur la même piste, soit à l'endroit du prélèvement, soit sur un autre point, et on constate qu'elle reprend toujours la direction qu’elle avait au moment de la capture. Si cette expérience était faite sur une espèce absolument aveugle, il n'y aurait aucun doute que ce soit sur la piste elle- méme et dans le sens des antennes qu'il faille chercher le fac- teur de la reconnaissance : mais toutes ces expériences ont été faites avec des espèces plus où moins bien oculées, et, dans ces conditions, le renseignement visuel pouvant s'ajouter à celui de la piste, on n’est pas en droit de tirer une conclusion im- pliquant seul le sens topochimique. Voici une expérience qui montre clairement l'association de ces deux facteurs (fig. 4). Monasür, 28 août 1912. — D'un nid de Messor barbarus sancta partent deux chemins très fréquentés, l’un allant au sud-est, l’autre à l'ouest. Une ouvrière chargée, marchand vers le nid, est transportée du milieu du chemin ouest au milieu du chemin sud-est. Qu'arrive-t-il? Régulièrement l’Insecte continue sa marche dans la même direction qu'avant le déplacement, c’est- à-dire vers lPest, donc s’éloignant du nid (orientation virtuelle sur piste. Mais comme la deuxième piste se dirige un peu plus au sud que la premiere, la Fourmi présente plusieurs fois une COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS 395 tendance marquée à en sortir; seulement, les limites du chemin à peine dépassées, l’Insecte s'aperçoit qu'il dévie et corrige cette légère erreur, mais s’éloignant toujours de son nid en trainant avec lui une grosse graine. Répétée plusieurs fois, l'expérience a toujours donné la même solution. Aussi bien, quand je transportais les Fourmis venant du chemin sud-est sur le chemin ouest que dans le cas inverse, l'Insecte s’éloignait du nid. On le voit, la vision était ici le re- F1G. 4, — Expérience d'orientation virtuelle sur chemin. Chez Messor bar- barus sancta For. AN. nid. En pointillé, les limites des chemins. En a, prélève- ment d'une ouvrière transportée en b; elle s'éloigne du nid. père principal de la direction, comme cela a lieu dans les autres expériences de transport (voir chap. IV), et que lPindication du côté du nid par le tracé topochimique était ou négligée ou ab- sente. Le rôle du sens des antennes n'en est pas moins resté associé à celui de la vue, mais se bornant seulement à canaliser la marche et à corriger les écarts du chemin. Cette association est, du reste, très variable dans ses r'ap- ports. Elle varie d’abord selon les espèces et est généralement bien plus complète chez Messor que chez les Cataglyphis. Nous ve- nons de voir que si on ampute les antennes d’une ouvrière REY. SuISssE DE Zooz. LT. 21. 19413: 2] = 396 F. SANTSCHI Messor, marchant sur sa piste, elle est presque dans l'impossi- bilité de poursuivre sa direction première. Elle s'arrête, ou erre sur un petit espace, tandis que chez Cataglyphis la conservation de l'orientation se fait parfaitement bien. Cette association varie aussi suivant que la piste est plus ou moins fréquemment utilisée, ou qu'elle est plus ou moins an- cienne. Des Messor prélevés sur une piste peuvent donc se perdre (recherche excentrique), ou conserver leur orientation (orientation virtuelle) selon l'importance des données topochi- miques de leur chemin. Comme exemple d'un cas où le rôle de la vision est très res- treint, je citerai ici l'observation que je fis à Monastir dans le courant d'août sur une très grande fourmilière de Messor bar- barus. Son chemin, large d'environ 15 centimètres, très bien tracé et proprement entretenu, se rendait d'un jardin où était le nid dans une grange pleine d'orge. Il suivait, en la contournant, une haie el traversait une route. Si je déplaçais latéralement une ouvrière, Capturée au fond de la grange où les Fourmis étaient éparpillées, elle prenait assez bien la direction de la sortie par où entrait le jour, mais si je déplaçais de la même façon une ouvrière prise à n'importe quelle place sur le parcours du che- min, elle se montrait incapable de conserver l'orientation et faisait de longues recherches. Celles-ci finissaient parfois par la ramener sur la voie commune où elle reprenait aussitôt la direc- üon du nid. L'observation suivante montre combien l'allure des ouvrières dépendait ici de l'odeur du chemin. Sur le trajet de celui-ci se trouvait un petit bâton gros comme le pouce. Comme il était placé transversalement, toutes les Fourmis étaient obligées de passer par-dessus. Je le saisis et le transportai à un mètre du chemin avec une Fourmi qui était en train de l’escalader. Or, cet Insecte non seulement ne conserva plus son orienta- ion, mais il ne pouvait se résoudre à quitter le petit bäton. L'abandonnait-il de quelques centimètres, vite il revenait en arrière. Vingt minutes plus tard il était au même point, parais- } COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS 397 sant encore plus agité et ayant abandonné une graine qu'il por- tait au moment du prélèvement. I s'écartait seulement un peu plus du bâton. Je le remis alors au bord de la piste où il reprit immédiatement la direction du nid. Or ici, l'odeur du bâton, et par conséquent de la piste entière, devait être si prononcée que les Fourmis s'apercevaient très facilement de sa disparition lorsqu'elles en étaient écartées. Le fait d'enlever un repère important, où devenu tel par un usage fréquent, suffit donc pour avertir les Insectes qu'ils s’écartent du chemin connu. Cela concorde avec les observa- üons de Prérox. Ici, l'odeur de la piste avait la prédominance sur la vision. Les renseignements visuels qui indiquaient la direction du nid étaient négligés jusqu'au moment où, replacée sur le trajet collectif, la Fourmi se décidait à les utiliser de nouveau, Il faut aussi que la Fourmi puisse discerner la valeur de ces deux grands repères visuel et olfactif pour lui permettre d'en faire un usage si approprié. Leur coordination évolue entre deux cas extrêmes. D'un côté, c’est la vision qui emporte, la Fourmi isolée évite la servitude de marquer et de suivre une trace odo- rante en se repérant sur la direction des radiations lumineuses (repère lointain), et de lautre, le chemin fortement imprégné d'odeur canalise la marche de nombreuses ouvrières. Dans chaque cas, le repère choisi est le plus avantageux, bien que le moins appréciable joue cependant son rôle. Donc, entre les as où l’ouvrière isolée ne prête dans sa marche qu'une atten- Uon infime aux renseignements lopochimiques et ceux donnés par l'observation précédente où ces renseignements, au con- traire, prédominent, se trouvent tous les intermédiaires. Entre deux, nous observons une association plus complète et plus égale des deux données. Ces conditions permettent une cor- rection plus eflicace de lorientation, lorsque celle-ci se trouve compromise par l'absence imprévue d’un de ses repères. C’est ce que montrent les observations suivantes. a) Une file de Messor barbarus meridionalis se presse sur un chemin allant au nord. Le soleil est déjà bas sur l'horizon. 398 F. SANTSCHI Je fais agir le miroir sur un faible secteur du chemin, de ma- niere à faire apparaître la lumière de l’est. Aussitôt toutes les Fourmis qui arrivent sur la zone artificiellement éclairée font un mouvement en arrière de quelques centimètres. Ce mouve- ment, assez peu sensible lorsqu'on observe une seule ouvrière, apparaît comme une vague, un remous, dès que l’on considère l’ensemble des individus. Il y a là comme un mouvement d’hé- sitation très vite réprimé par toutes les Fourmis et qui prouve que, tout en utilisant le sens des antennes, elles n'étaient pas indifférentes à celui de la vue. b) D'une fourmilière de la même espèce, mais d’un autre nid, part un chemin qui se dirige vers l’est. Après avoir frotté et enlevé une légère couche du sol traversé par les Fourmis, et cela sur une longueur de 25 centimètres environ, je constate, comme d'habitude, l'arrêt des ouvrières, leur hésitation et au bout de deux minutes le rétablissement du chemin. Pensant que la vue de la direction de la lumière était iei la base de la reprise de l’orientation, j'ajoute cette fois, à la modification du sol, un renversement de la direction du soleil au moyen du miroir. Le résultat fut tout à fait positif. Les Fourmis revinrent en arrière, et furent complètement désorientées; cela dura aussi longtemps que lexposition du miroir, soit environ 25 minutes. Privées des renseignements olfactifs et lumineux, les Four- mis étaient donc incapables de reconstituer leur file, elles erraient comme dans la recherche excentrique en s’éparpillant dans toute la région modifiée. Ce n'est que celles qui, par hasard, rencontraient l’autre bout du chemin resté intact, qui pouvaient poursuivre leur marche. On voit encore ici quelle est l'importance de ces deux facteurs de l'orientation, on peut même dire qu'ils en sont les seuls, puisque en leur absence la direction est perdue. Au lieu d'en consütuer de simples «renseignements surajoutés » comme le dit CorNErz, vision et olfaction sont les éléments indispensables de l'orientation chez les Fourmis. On peut se demander ce que peut faire ici cette fameuse force de direction et pourquoi elle n'intervient pas dans les cas où la lumière et l’odorat sont en COMMENT S ORIENTENT LES FOURMIS 399 défaut pour maintenir les Fourmis dans leur orientation! À quoi attribuer l’origine de cette hypo- thèse sinon à des observations in- suffisantes et à des interprétations erronées. Il importe done de ne pas méconnaître la fréquence de l'usage simultané de la vue et de l'odorat quand on procède à de telles recherches. Maintes fois j'ai pu m'en rendre compte, et voici encore un exemple qui montre comment on peut être induit en erreur par une expérience dont on ne connait pas toutes les données. J'observais depuis plusieurs jours, fourmiliere de a Monasüur, une Messor barbarus sancta. (Fig. 5.) Dans le but de faire des recherches sur l'estimation de la distance. j'avais suivi une ouvrière qui sor- tait isolée du nid et se dirigeait à peu près vers le nord. Quand elle eut parcouru environ 4 mètres : @) je lui offris un brin de vermicelle sur un support el la transportai à 2 mètres au nord-est du nid; b) l’'Insecte reprit normalement la di- rection du sud, selon la règle de l'orientation virtuelle. Mais quand elle arriva à environ 1",50 au sud- est du nid, elle fit tout à coup un crochet brusque ; €) et retourna vers le nid en ligne droite, c’est-à- dire dans la direction sud-est— nord-est. Or rien sur le sol, fait d° Fi. 5. — Expérience de trans- port d'une ouvrière de Messor barbarus sancta. (Mème nid que dans la fig. 4.) De N nid, en à, marche assez directe vers le nord. En a. capture avec vermicelles et transport en b. De b à c, orien- talion virtuelle. En c, reconnais- sance d'uu lieu connu {ancien che- min), réorientation et départ en suivant le chemin vers le nid {orientation réelle). un terrain très dur, pierreux, ne paraissall indiquer un repère quelconque, etcomme l’Insecte 400 F. SANTSCHI n'avait marché que 2 mètres en retour, il n'était pas question d'un tournoiement de TuRNER, mais bien d’une correction très nette de l'orientation !. Sur quoi donc se basait-elle ? Un obser- vateur non prévenu aurait été fort perplexe, et un partisan du « sens de l'orientation » aurait cru triompher. Mais heureu- sement que dans les observations faites les jours précédents sur cette fourmilière, j'avais constaté que les Fourmis avaient éta- bli une grande piste allant au sud-est. Et bien qu'à l'endroit où la Fourmi l’atteignit, il n'en restât pas la moindre trace visible pour moi, il pouvait en rester de visuelles et de topochimiques reconnaissables pour les Fourmis, car c'est précisément lorsqu'il arriva à croiser l'emplacement de cette ancienne piste ce (que je connaissais bien pour y avoir expérimenté) que l’Insecte cor- rigea la direction primitive et revint vers le nid en la suivant exactement ?. Cette observalion montre bien que, même pour une ouvrière isolée paraissant se repérer uniquement d’après la lumière, des renseignements olfactifs, bien qu'inattendus, peuvent quelque- fois être aussi utilisés. Du reste, voici d'autres exemples qui indiquent la nécessité de prendre en considération l’associa- tion de ces deux repères. Quand on veut faire passer sur un carton une ouvrière Messor ! Couxerz (1912), vient également de faire une observation analogue chez Cata- glyphis bicolor. Bien que l’'Insecte n'ait pas, dans le cas qu'il cite, retrouvé des traces de chemin, car les Cataglyphis n'en font pas, il avait reconnu un ou deux points aux environs du nid qui lui permirent de rectifier sa direction. Il y a effectivement, comme le dit cette fois Cornerz, une « mémoire des lieux », et j'ajoute qu'elle se démontre par une reconnaissance. * Suivant les observations faites d'autre part, il semble que la piste n'aurait pas dû indiquer la direction du nid, surtout si on considère son obliquité. Toutefois cela ne peut infirmer mes conclusions sur le rôle purement canalisa- teur de la piste, car ici, il ne s'agissait pas d'une Fourmi marchant déjà sur une piste comme dans l'expérience de la fig. 4, mais d'un Insecte isolé, mar- chant en orientation virtuelle, donc ne prêtant pas attention au terrain. C'est l'arrivée sur une piste, peut-être encore fortement odorante (elle avait été pra- tiquée la veille), qui a réveillé chez la Fourmi la notion d'une erreur de direc- tion, et l'aincitée à la modifier. Elle aurait pu tout aussi bien se diriger dans le sens opposé au nid. Quand à l'agent qui, ici, l'a déterminée à prendre la bonne direction, il demeure inconnu, à moins que ce ne soit la vision distincte de quelque repère reconnu fortuitement. COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS AO! isolée ou passant en file, on la voit très souvent hésiter, cher- cher à le contourner comme un obstacle plutôt que de passer directement dessus. Mais si on a eu soin, au préalable, de pro- mener quelques ouvrières du même nid sur le carton, 1l cesse d’être un objet de répulsion et l’ouvrière S'Y engage beaucoup plus facilement. Cela indique que, pour éviter des échecs de ce genre, il est prudent de se servir de cartons neufs pour chaque fourmilière en expérimentation, l'odeur de lune étant antipathique à l’autre. LusBock (1881) avait déjà reconnu que le passage répété d’une Fourmi sur la même place d’un support y créait une piste odorante que suivait de préférence les autres Fourmis du même nid. D'une façon générale, on peut dire que si odeur de la four- milière aide l’Insecte à reconnaître son chemin, ce repère est plutôt occasionnel chez les Fourmis isolées, tandis qu'il est ordi- naire chez celles qui vont collectivement ; bien entendu, je ne parle que des espèces oculées. Cette association est incontestable, on peut seulement se demander comment elle a pu se former. Pour essayer une expli- cation, il faut une vue d'ensemble. Remarquons tout d’abord que la vision n’a apparu que progressivement chez les Fourmis. Les genres les plus primitifs et les plus inférieurs (appartenant aux Dorylines, Prodorylines et bon nombre de vrais Ponerines sont aveugles ou à peu près, et chez eux l'orientation ne peut être basée que sur le sens topochimique, tandis qu’à l’autre bout de la série, c’est-à-dire chez les Fourmis les plus élevées Formica, Camponotus, Cataglyphis) l'appareil visuel se développe à tel point que les renseignements qu'il peut recueillir peuvent être employés sans user de l’olfaction !. 1 Jei se trouve la transition entre les Fourmis et les Abeilles et les Guêpes. Il suffit de se représenter une Cataglyÿphis avec des ailes pour avoir une idée de l'orientation chez les Apides. Chez ceux-ci c'est aussi l'œil-boussole qui sert à les ramener au nid avec une précision d'autant plus grande que l'organe est plus développé. L'œil composé est avant tout un appareil d'orientation. Ainsi s'expliquent parfaitement les résultats surprenants de Berne (1898) sur le dé- placement des ruches, etc., et concorde également avec les vues de vox BuTTeL ReEprn (1900). 402 F. SANTSCHI Il en résulte que l'allure des premiers est lente et servile, tandis que celle des dernières est rapide et dégagée. La vue a donc un grand avantage sur le sens des antennes dans les tra- vaux hors du nid, mais elle ne peut le supplanter tout à fait, celui-ci étant toujours nécessaire dans les profondeurs des galeries, et pour exploration et la recherche des proies. Entre les Fourmis aveugles et celles qui voient relativement bien se trouve un immense groupe de genres intermédiaires où les deux facultés sont associées d’une façon plus ou moins égale. Tel est le cas des Messor en général. Dans leur continuel va- et-vient du nid aux emplacements de récolte, tandis qu'elles se renseignent pas à pas, au moyen des antennes, sur la na- ture du terrain, la lumière les impressionne simultanément. L'inégalité de l'éclairage produit des impressions différentes pour l'aller et pour le retour, qui finissent par se coordonner avec la direction de la marche et les perceptions olfactives. Peu à peu, la Fourmi apprend à confier ses retours d’abord et ses allers ensuite au repère visuel seul qui lui permet une marche plus directe et une économie de temps, et réserve l'usage des antennes pour lPexploration de laller (du moins dans les pre- miers voyages), la recherche de la nourriture et le tournoiement de TüRNER, qui n'est qu'un acte de correction des écarts que peut produire au retour les déplacements des repères lumineux soleil) ou les accidents de terrain. Ainsi, vision et olfaction constituent les deux principaux moyens d'orientation des Fourmis, et si nous ne pouvons dire qu'ils en sont absolument les seuls, nous pouvons avancer qu'ils suffisent dans la vie courante de ces Insectes ; que le rôle d'autres facteurs devient très restreint, exceptionnel même, ear jusqu'ici, nous n'en avons eu nul besoin pour comprendre le mécanisme de la direction. Bien entendu, nous ne nions pas l'apport occasionnel que peut fournir la perception de la direc- tion du vent, le son produit par les stridulations des Fourmis dans le nid, ete., mais nous y insistons bien moins qu'autrefois, car ils n'ont pas encore été démontrés et doivent jusque-là, être considérés comme des possibilités hypothétiques. OT ? < COMMENT S ORIENTENT. LES FOURMIS 403 Toutefois, une exception doit être faite pour un élément accompagnant quelquefois l'orientation, l’estimation de la dis- tance, phénomène encore peu connu que nous allons mainte- nant examiner. VIT Estimation de la distance. L'orientation implique en elle-même deux phénomènes : 1° la direction vers le but; 2° l'estimation de sa distance. Ce que nous avons étudié jusqu'ici ce sont des phénomènes de direc- tion, régis, dans tous les cas observés, par une vue et un odorat particuliers aux organes de lInsecte. La direction vers le but peut suflire pour y faire aboutir la Fourmi qui se sert d’une piste odorante ; elle le peut également dans le cas d’une vue nette et précise du but, mais reste incomplète pour lInsecte qui se repère uniquement d’après la direction de la lumière. L'ubiquité de ce repère ne lui donne aucune indication de distance, et pour l’estimer, il faut faire intervenir d’autres facteurs. Quels sont- ils ou quel est-il? Car ils peuvent être simples ou multiples. C'est ce que nous allons chercher. C'est à Prérox (1904, p. 173-174) que revient l'honneur d’avoir le premier nettement observé et décrit ce curieux phénomène ?: « Une ouvrière retournant à la fourmilière, déplacée sans que sa marche soit troublée, et placée dans un milieu analogue, connu où inconnu, se dirige vers un point correspondant très sensiblement à l'emplacement de sa fourmilière, tel que si la Fourmi n'avait pas été déplacée, elle lPaurait assez exactement atteint ». L'exactitude du fait a été contrôlée à satiété par les nombreuses expériences de CorNEerz et par les miennes. C'est grâce au tournoiement de Turner, employé quelquefois à l'arrivée auprès du nid, que l’on peut reconnaitre que l'Insecte 1 Forez (1874, p. 136) a déjà entrevu le maintien de l'orientation chez Polyer- gus rufescens, qu'il considérait alors comme «une mémoire très remarquable de la direction, indépendante de l'orientation par les objets ». 404 F. SANTSCHI estime la distance. Dans le déplacement de PIÉRON, quand la Fourmi a parcouru un trajet qu'elle considère comme suflisant pour l’avoir ramenée aux environs du gîte, elle exécute égale- ment un tournoiement de Turner, très facile à constater. Ce tournoiement indique un changement de repère. L'Insecte aban- donne les indications qu'il recevait d’un repère lointain et les remplace par d'autres que lui fournissent Podorat topochimique et peut-être la vue distincte, courte. Mais ce n'est pas seule- ment la reconnaissance occasionnelle des sensations reconnues aux environs du nid qui avertit l’Insecte du voisinage de son gite et lui fait changer à la fin du retour son mode d'orientation. Le tournoiement exécuté sur lemplacement virtuel du nid, dans le cas de déplacement, est absolument indépendant de toutes données locales d’odeur et de vue. C’est donc l’Insecte qui porte en lui-même la donnée qui le renseigne. Comment la-t-1l acquise et en quoi consiste-t-elle ? PrÉRON à mis en cause une certaine mémoire du sens musculaire, mais il en a fait un fac- teur d'orientation générale, non seulement à l'estimation de la distance, mais aussi aux phénomènes de direction. Nous avons vu que cette dernière supposition ne se trouvait pas confirmée. Il reste donc à envisager son rôle dans l'estimation de la dis- tance. D'après Prérox (1904), il s'agirait d’une mémoire mus- culaire, mémoire des «divers mouvements effectués pour aller d'un point à un autre, mémoire réversible et permettant ainsi le retour au lieu d’origine ». Une pareille assertion est extrêmement difficile à prouver, étant donné l'impossibilité de pénétrer l’âme de l’Insecte, de sentir à sa place. Mais si l’on a affaire, ici, à un repère intérieur qui ne peut être observé directement, nous pouvons tout au moins nous servir d’une méthode indirecte. Le sens muscu- laire équivaut à la sensation d’une somme d'efforts correspon- dant elle-même à un travail sensible sur le monde extérieur. C'est donc sur celui-ci, cet intermédiaire, que peut porter notre observation. Ici, dans le cas qui nous occupe spécialement, ! Dans son récent travail Piékon (19121 abandonne en grande partie son ancienne hypothèse. COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS l'effort musculaire devrait correspondre à la longueur de la marche et varier selon son allure et ses accidents. Deux par cours de même longueur exigeant une même dépense d'effort musculaire, l'estimation de Ia distance se ramène à l'estimation d’une lon- gueur de marche. Si donc, par exem- ple, lInsecte parcourt 10 mètres en s'éloignant du nid, il lui suffit de répé- ter au retour le même effort, d'en appré- cier l’équivalence, pour s'orienter exac- tement; bien entendu, il faut que la di- rection du gîte soit connue. Or, c'est ce que laisse soupçonner l'expérience cou- rante du transport de la Fourmi, selon Pi£rox. L’Insecte déplacé à une distance connue du nid parcourt, au retour, un espace à peu près semblable ; rarement plus, souvent un peu moins, suivant les belles observations de Connerz (1912, &). On pourrait donc supposer, au premier abord, que lestimation de la longueur du retour est basée sur celle de laller. Mais ce n’est là qu'une apparence, qu’in- firme un examen plus serré des faits. Dans l'intention de trouver un rapport entre les deux trajets, nous avons tenté quelques recherches. Elles nous ont toutes donné un résultat inattendu. En voici un exemple. Des ouvrières de Messor arenarius K. (fig. 6) suivaient une piste vers le sud. A l’aide d’un carton préparé, je prélève une ouvrière à 8" du nid & et la dépose sur le traiet déjà parcouru à environ £ e N Le D Fic. 6. — Expérience d'un redoublement de ira- jet chez Vessor arenarius. N. nid. e, champ d'exploi- tation où se rendent les ouvrières. 4, point où se font les prélèvements, Une ouvrière y est prélevée pour être rapportée en b. En pointillé, redoublement du trajet jusqu'en &. — €, point où une Fourmi ayant redoublé l'aller, est trans- portée (trait plein). d, point où une Fourmi n'ayant pas redoublé l'aller, est trans- portée. En pointillé, son retour en orientation vir- tuelle, il est presque égal à celui de l'aller. 406 F. SANTSCHI 7% en arrière près du nid, 4. Cela, dans le but de prolonger l'aller d'une quantité connue. La direction vers le sud est reprise sur la piste déjà parcourue, mais, dans cette deu- xième course (en pointillé), la bestiole parait inquiète ; la marche, assez directe la première fois, est tres sinueuse la seconde. IF semble que le retour soit reconnu. Néanmoins, l'Insecte suit la direction générale de la piste et, lorsqu'il arrive au lieu où il fut prélevé une premiere fois (a), il y est de nouveau une seconde, mais cette fois-ci avec une graine, afin de déterminer le retour au nid. Fransporté sur un terrain similaire {c), l'orientation virtuelle vers le nid (au nord) est reprise. Puis, au lieu de revenir sur un espace de 15" environ dans cette direction, somme des deux trajets d'aller (7 + 8), la Fourmi ne parcourt que 2 à 3" et fait un tournoiement de TuRNER, puis une recherche excentrique. Cette obstination à rechercher le nid à une si courte distance, alors que l’on s'atten- dait à voir au contraire un retour prolongé, montre bien que ce n’est pas sur la mémoire musculaire de laller que l'Insecte base son estimation de distance dans le retour. D'ailleurs, on peut constater tres souvent que, dans un voyage isolé d'exploration, le trajet de Paller est généralement très sinueux et en réalité plus long que celui du retour, lequel se maintient à peu près droit, tant qu'il n’y a pas des obstacles à contourner. En outre, ce dernier se fait souvent avec une charge qui dépasse parfois en poids celui de la Fourmi elle-même. La somme des efforts produits dans ce sens devient alors beaucoup plus considérable que dans l’autre. Il en résulte que si une mémoire musculaire agit pour régler le retour, ce n’est pas dans l'aller qu'elle puise sa source. La disproportion des mouvements est trop forte pour que l’on puisse admettre que leur simple renversement arrive à fournir une donnée suffisamment exacte. Cependant, toute con- tribution d’une certaine mémoire de l'effort musculaire n’est pas à rejeter sans autre; mais nous pensons, et nous verrons bientôt pourquoi, que c’est dans les retours précédents que cette mémoire trouve son origine. Du reste, à côté de ce facteur myodynamique peut se placer COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS 407 celui d’une notion du temps qui, je crois, mérite également notre attention. Certains Insectes ont déjà donné des preuves de leur capacité d'appréciation du temps. M. A. FOoREz en a montré de fort beaux exemples chez les Abeilles. Il se peut done que le temps consacré aux trajets journaliers finisse par constituer une donnée utilisable. Seulement, il ne semble pas que ce puisse être une donnée pure, employée seule, mais qu’elle se combine avec la mémoire de l'effort que fait l’Inseetc qui revient chargé au gîte. En effet, la durée de la progres- sion de celui-ci est en relation avec le poids de son fardeau. S'il est faible, l'allure est peu modifiée; mais elle peut être retardée de trois quarts et plus, comme il est facile de le constater, si la charge est assez considérable. Donc, pas plus par l'estimation du temps que par celle de l'effort musculaire, l'Insecte ne peut trouver dans Paller les indications du retour. Sur quoi donc se basent-elles ? Nous avons déjà laissé entendre que c'était sur les retours précédents. Mais, nous objec- tera-t-on, il s’agit du premier voyage d’une Fourmi explora- trice et non d'un voyage répélé. À cela, nous pouvons de- mander sur quelle preuve on s'appuie pour avancer qu'une Fourmi explorant dans les environs de son nid se trouve en terrain nouveau pour elle ? Quand on la voit sortir du nid, se diriger vers un point malgré de nombreuses sinuosités pen- dant lesquelles elle tâtonne activement des antennes, cela ne signifie pas qu'elle se rend pour la première fois sur un terrain inconnu, mais plutôt que, sur un terrain plus où moins bien connu par de nombreux voyages précédents, elle cherche des proies à emporter. Ce qui est inconnu, c'est l'emplacement de cette proie, que fortuitement elle rencontrera, et cela avec d'au- tant plus de chance que les méandres de sa marche seront plus compliqués. Il va sans dire qu'il doit y avoir pour chaque Fourmi un Voyage prinmiuf en terrain inconnu, mais rien ne prouve que ce soit précisément celui que lon observe à tout hasard sur La première Fourmi isolée venue !, C'est probablement peu à peu, 1 Corxerz remarque que des Fourmis Messor, restées pendant plusieurs semaines enterrées dans leur nid, reprennent les directions antérieures et leur 408 F. SANTSCHI par de fréquents trajets qui s'éloignent de plus en plus du gîte, que l’ouvrière apprend à connaître la topographie du voisinage. Peut-être aussi profite-t-elle, à l’occasion, de chemins collectifs en suivant ses compagnes. Rien n'empêche d'admettre, du reste, que les Formicides possèdent une certaine aptitude à reconnaître rapidement des terrains nouveaux. C’est même fort important pour les espèces sujettes à de fréquents déménage- ments. Il faut aussi tenir compte de la durée de la vie chez beaucoup de Fourmis, vie qui peut être de plusieurs années, ce qui augmente les occasions de reconnaissance des environs de la demeure. Ce n’est donc que sur des individus appartenant à des four- milières que l’on aurait transportées bien loin, sur un terrain absolument nouveau, que l’on pourrait affirmer ce voyage pri- mitif. Comme on la vu au chapitre VI, j'ai pu obtenir cet état de choses avec des ouvrières Tapinoma, élevées en appareil. Mais elles ont montré que l'odorat jouait seul le rôle directeur, et celui de lestimation de la distance n’a pu être constaté étant inutile. Il résulte de tout cela que l’on doit admettre, jus- qu'à preuve du contraire, que les Fourmis observées en voyage soi-disant d'exploration, font ordinairement ce voyage sur un terrain déjà plusieurs fois parcouru, et par conséquent, dont la topographie est plus où moins connue. Dans ces conditions, l'explication de l'estimation de la distance est beaucoup simpli- fiée. Elle se rapporte à deux phases de reconnaissance : 1° recon- naissance du terrain ; 2° reconnaissance de l'effort et du temps utilisé pour le parcourir. La deuxième vient se greffer sur la première. Dans la première phase, les Fourmis sont obligées de suivre plus ou moins les indications topochimiques et topo- visuelles recueillies durant l'aller, mais elles trouvent un grand retour au nid comme si elles l'avaient fait la veille, malgré que le vent et la pluie eussent profondément modifié la nature du sol. Il n’y a là, pour nous, qu'un cas intéressant de mémoire visuelle ; les repères lointains n'ayant cessé d'exister, sont simplement reconnus et utilisés à nouveau. C’est avec une four- milière transportée assez loin, dans un paysage tout différent de l’habituel, que l’étude de la façon dont se comportent les Fourmis mérite d'être entre- prise. COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS 409 profit à s'en dégager. Celles qui sont aptes à distinguer des différences dans le rayonnement de la luminosité ambiante, ce qui leur donne l'avantage d'un repère relativement unique et constant, tendront à abandonner le repérage compliqué du pas à pas pour ne se laisser guider que par la vué de radiation. Ceci ne peut se développer que simultanément avec les notions de distance du nid, c’est-à-dire celles de l'effort musculaire et du temps que nécessite le retour. Bien qu'inutile pendant la pre- mière phase, cette notion y existe déjà à l’état embryonnaire, sa conception ayant pris naissance lors du ou des premiers voyages. Le besoin de lutiliser venu, l'embryon se développe et grandit; de l’état latent, l'estimation d’une longueur de marche devient active et n’a plus qu’à se coordonner avec les indications de direction puisées dans le monde extérieur. C’est la deuxième phase. Tant que ces données ne forment pas une base suffisamment sûre, il est probable que l'Insecte ne s’y abandonne pas entière- ment, et qu'il fait son éducation progressive !. Le progrès peut être, il est bon de le remarquer, plus ou moins rapide suivant l'aptitude de lespèce, à tel point qu'il pourra peut-être suflire d'un seul retour (ou même d’un seul aller en marche directe) pour guider les suivants. Le retour des Fourmis bien oculées, telles que Cataglyphis, Formica, après leur transport dans un nouveau nid, peut être un exemple d’une aptitude plus grande que ce que nous pouvons observer chez des Messor ou d’autres genres moins bien doués. Or, comme c’est probablement une aptitude héréditaire que nous rencontrons ici, elle ne demande en conséquence, de la part de l'Insecte, presque uniquement que des réactions automatiques et très peu d'actes plastiques. Du reste ceux-ci ont de quoi s'exercer en s'appliquant à dis- ünguer l'effort d’une marche chargée ou non de fardeau et à subordonner le temps de marche au poids de la cha Per En résumé, nous concevons la faculté de l'estimation de la 1 D'après G. Bonnrer (1906), les Abeilles apprennent aussi à s'éloigner pro- gressivement du nid. 410 F. SANTSCHI distance comme une résultante de données fournies par la per- ception d'effort musculaire et de notion de temps, le tout plus ou moins rapidement enregistré dans le sensorium de l’Insecte pendant les précédents retours. Nous concevons, en outre, l'orientation du retour au nid en sa totalité et dans sa forme la plus élevée, comme une composée qui englobe les données fournies par les repères de direction avec celles de l'estimation de la distance et les coordonnent. IX Estimation des angles. Les bases de lestimation de la distance admises, au moins dans ses grandes lignes, comme nous venons de lexposer, on peut les appliquer avec profit à explication de certains faits qui sans elle resteraient obscurs. Nous voulons parler de lestima- Uon des angles. Corxerz le premier, et plus tard moi-même, avons constaté d'assez nombreux cas où la Fourmi exploratrice prend suecessi- vement deux directions différentes formant entre elles un angle presque droit. Chaque fois le retour se fait en revenant sur les deux directions de lPaller. Bien que ce retour soit allongé, elle l’'adopte au lieu de rentrer au gîte par le plus court, c’est-à-dire en suivant la ligne de lhypothénuse. Comme exemple, je cite ici le cas d’une ouvrière Cataglyphis bicolor de moyenne taille, surveillée pendant qu’elle allait ex- plorer à 20" de son nid (nov. 1911, fig. 7). Le trajet se dirigeait d'abord au sud-est sur 2" environ, pour gagner un sentier allant au sud et qui était parcouru sur une longueur de 7". Là fe), l’'Insecte faisait un coude brusque vers l’est et arrivait, après avoir marché encore 9", sur une place libre de végétation, où je lui offrais une provende /a). Aussitôt elle retourna avec sa charge d’abord vers l’ouest, puis vers le nord, en suivant grosso modo le chemin de l'aller. Rentrée au nid, je revins à l'endroit COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS AA où j'avais déposé la provende et où, au bout de quelques mi- nutes, la Fourmi que j'avais marquée se retrouvait également, cherchant encore du butin. J'avais déplacé celui-ci plus à Pest{#,, mais la Fourmi, après quelques recherches, le découvrit et F1G. 7. — Trajet angulaire plusieurs fois parcouru par la même ouvrière de Cataglyphis bicolor. N, nid. a, point de départ du premier retour. b, point de départ du deuxième retour. c, angle principal. d, angle secondaire. Zone pointillée, touffe de végétaux. reprit la direction du nid à peu pres comme précédemment. Cependant, au début, elle appuya beaucoup trop sur la droite, ce qui lui fit rencontrer des touffes d'herbe, qu'elle sut du reste contourner pour gagner la piste précédente. Deux points sont ici à retenir : 1° La même Fourmi revient isolé- ment sur le même champ de re- cherche. 2 Le retour se calque grossièrement sur l'aller. Le premier point montre bien que l'Insecte apprend à con- naitre le terrain, qu'il se familiarise avec sa topographie par de nombreux voyages. Le deuxième indique vraisemblablement que c'est par étapes successives, en poussant de plus en plus loin REv (SUISSE DrLZOOL a 21. MO9AS: 28 B12 F. SANTSCHI ses investigations, que l'ouvrière a fini par se créer un champ de recherche. Cette première observation, faite en automne 1911, fut pour moi une révélation. Depuis lors, j'ai eu plusieurs fois l’occasion de constater le retour de la même Fourmi sur le méme terrain. Il semble qu'une fourmilière divise ses environs en secteurs de chasse, répartis entre des individus qui se con- sacrent plus ou moins Spécialement à chacun d'eux. Vienne la découverte d'un butin considérable dans lun des secteurs, les Fourmis qui le connaissent y conduisent leurs amies ?, Un trajet collectif s'établit jusqu'au momentoù toute la provende est em- magasinée. Après quoi, chaque individu retourne à son secteur habituel. Bien que les preuves que cela soit un fait général n'existent pas encore, j'ai pu observer quelques faits qui en in- diquent la possibilité dans des cas particuliers. Les recherches doivent aussi être dirigées de ce côté. Il y a la des choses impor- tantes à mettre en lumière. Elles cadrent déjà avec les observa- tions de CorNETz (1911, f), qui constate la prédominance des départs d’exploratrices vers le nord etle nord-ouest de certains de ses nids. Ce ne peut être par photophobie ou le besoin de tourner Le dos au sud, puisqu'au retour l'Insecte y fait précisé- ment front, alors que sa marche est ralentie par sa charge. Seul le fait que les Fourmis ont des territoires de recherches aux- quels elles se cantonnent plus volontiers, explique ces faits. Ces territoires peuvent être choisis de préférence par le fait d'une richesse plus marquée en butin, mais aussi par simple routine, au hasard des circonstances. ROoMANES (1886) a observé un cas analogue chez les Abeilles. Ces Insectes fréquentaient des jardins placés à droite et à gauche d’une maison placée face à la mer. Une prairie de 250" l'en séparait. Les Abeilles, lâchées dans les jardins où elles avaient coutume de butiner, retrou- vaient toujours la ruche, tandis que celles qui étaient lâchées du côté de la mer se perdaient en grand nombre. Pour ce qui est du retour de la Fourmi reproduisant plus ou moins les angles de laller, il indique simplement deux repé- 1 Voyez, au chap. III, p. 9, en note, une observation concordante... COMMENT S ORIENTENT LES FOURMIS 413 rages successifs de direction et d'estimation de distance. Ce n’est donc pas le fait d’un « sens pur » des angles, indépendant de toute influence extérieure. Ce sont deux retours directs, reliés par une nouvelle reprise d'orientation. Cette reprise d'orientation est due à la reconnaissance des lieux. J'en ai déjà donné deux exemples bien nets (1911, p. 334-336, fig. 6). La perception de lieux connus réveille le souvenir d'actes antérieurs en connexion avec ces lieux et dé- termine l’Insecte à les répéter. Donc, arrivé à l'angle du trajet, la mémoire d'un changement de direction intervient et l'Insecte se réoriente sur les repères ordinaires. L'intérêt de cette orien- tation se porte vers l’origine probable de ces sortes de trajets angulaires et en rend l'explication toute naturelle. Ces trajets débutant par une suite d’explorations de plus en plus éloignées du gite, peuvent arriver en un point où des circonstances locales, tel que présence d'une provende plus abondante dans une direction latérale, déterminent lInsecte à changer la direc- tion primitive, changement qui se répète dans les courses ultérieures et finissent par être adoptées d'une façon plus ou moins constante. Ainsi s'explique également le fait que lorsque la Fourmi rencontre une proie sur un point quelconque d’un trajet souvent parcouru, elle puisse, suivant le lieu où cet objet a arrêté sa marche, estimer la distance du nid dont la notion se trouve associée à la figure représentative de ce lieu. Si les choses se passent comme nous venons de lPexposer, il ne semble pas probable que la Fourmi possède une conception d'ensemble de l'angle qu'elle décrit. Du moins quand cet angle s'étend sur une étendue relativement grande. Au lieu d’une notion totale et actuelle, Pacte de l’Insecte indique plutôt une série de représentations successives. C’est ce qui l’oblige à suivre, pour le retour, le chemin compliqué de laller au lieu d'effectuer un trajet plus court et plus simple en suivant la ligne de l'hypoténuse. Mais si nous pouvons admettre cette conception pour les grands trajets, le peut-on également pour les angles s'ouvrant sur un petit espace ? Il semble que non. Presque tous les obser- 414 F. SANTSCHI vateurs ont remarqué que les Fourmis avaient une tendance à arrondir les coudes de leurs chemins tracés. Szxmanskr (1911) dans ses recherches de mensuration des diverses forces attrac- tives exercées par le milieu extérieur sur les êtres vivants a dé- montré le fait chez les Fourmis. En interrompant un chemin de Fourmis par un obstacle qui les oblige à dévier latéralement pour le contourner, il a constaté que l’Insecte va rejoindre le B Bi. B j k ; L AN \ ‘ ' ' 1 | À : l 1 1 fl | DEA : me. 1 ' , \ id 8e ‘ B 1 0 0 ! See ù DRE È Le Û L L HbiME 1 À 1 1 Et A k I IX Fi. 8. — I. Déviation active de Formica rufa d'après SzxMAxsKkYy. IT. Déviation active de Messor barbarus (et races). IT. Déviation passive de M. barbarus v. Sancta. AB, chemin avec obstacle en I 'et 11. &, f, y, trajets de déviation. à. b, c, tra- jets influencés par le voisinage du chemin. d, e, f, trajets hors de cette in- fluence. 1 à 7, modalité de déviation chez Messor. chemin de l’autre côté de l'obstacle en obliquant par lhypothé- nuse (fig. 8) Ses Fourmis réagissent done comme si elles avaient conscience de l'angle à abréger. Seulement, il est bon de remarquer que l’auteur s'adresse à une espèce à allure vive et à vue assez distincte, la Formica rufa, cax, en expérimentant moi-même sur le genre Messor, bien moins doué à ce point de vue, les résultats m'ont apparu inconstants. Ici, le retour au chemin, après avoir dépassé lextrémité de RE COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS 415 l'obstacle, varie non seulement d’une fourmilière à l’autre, mais entre les individus d’un même nid. J'ai constaté les cas sui- vants (fig. 8, II). 1° Dès que l'obstacle est contourné, le chemin est rejoint immédiatement par une parallèle au trajet de déviation à, 5, y. 2% Le retour en arrière de l'obstacle se fait sur une plus faible longueur, puis l’Insecte oblique vers le chemin, c’est l'intermé- diaire entre les n° 1 et 3. 3° La Fourmi oblique vers le chemin dès qu'elle a passé l'obstacle comme le fait la Formica rufa dans les observations de SZYMANSKI. 4 La Fourmi, une fois l'obstacle dépassé, marche pendant un trajet plus ou moins long, parallèlement au chemin A B,et le rejoint soit perpendiculairement, soit plus ou moins oblique- ment. 5 L'orientation de déviation provoquée par l'obstacle persiste pendant un certain temps après que celui-ci est dépassé. L'In- secte revient alors directement au chemin (cas ordinaire), ou parfois se perd ou paraît complètement dérouté (cas rare). Remarquons, tout d’abord, qu'il y a ici analogie et différence ; dans tous les cas (sauf quand la Fourmi se perd), le chemin est rejoint après l'obstacle, mais il l’est d’une facon dissemblable. Une explication définitive de la raison de ces différences indi- viduelles est peut-être prématurée; toutefois, avant de l'essayer, constatons le fait du retour de la Fourmi sur le chemin A B, après avoir contourné l'obstacle. Pourquoi ne continue-t-elle pas dans une direction parallèle, en orientation virtuelle, comme c’est le cas lorsqu'on la transporte artificiellement hors de sa piste? (Fig. 8, Ill, d, e, f} C'est que dans le premier cas, la Fourmi prend connaissance de la déviation active que l'ob- -stacle l’oblige à faire. Les repères de direction constituent une base qui rend cette déviation perceptible et estimable, d'où la possibilité d’une compensation qui se traduit ici par le retour vers la piste une fois l’obstacle dépassé. Dans le second cas, l'Insecte subit une déviation passive, il est privé des renseignements que lui procure la déviation 416 F. SANTSCHI active 1, 1l'ignore son déplacement et poursuit naturellement la direction première, à moins toutefois qu'il ne soit placé si près de la piste que ses émanations odorantes, la vue des autres Fourmis en marche ou le bruit de leur stridulation ne l'incitent à-s en approcher ? (a, b, c). Ainsi donc, chez Formica et Messor, en état de déviation acuve, le retour au chemin, après l'obstacle, se présente comme un simple fait de reconnaissance. Passons maintenant à l'examen de la facon différente dont ce retour est exécuté. Elle peut provenir, dans une certaine mesure, des moyens d'orientation employés, mais c'est sur- tout le facteur psychique qui parait intervenir dans les varia- lions observées chez les habitants d’une même fourmilière Messor. Ce qui distingue les trajets exécutés par les Formica dans les expériences de Szxmaxskir, de ceux que j'ai observé sur les Messor, c'est la constance des premiers et l’inconstance des autres. Cette différence de réaction aux mèmes stimulants doit donc dépendre d'une différence des movens employés de part et d'autre. À cet effet, on peut constater que l'allure et la vision distincte sont bien plus développées chez Formica que chez Messor. En conséquence, les Formica sont beaucoup plus avan- agées pour la reconnaissance d’un terrain d’une étendue donnée. Apercevant de plus loin la piste à rejoindre et pou- vant l’atteindre plus rapidement, elles seront moins sujettes à des perturbations d’origine interne. Il faut ajouter que ce genre apparait beaucoup mieux doué comme faculté psychique que les ! J'ai aussi constaté que lorsque la Fourmi était soufflée hors du chemin, soit par un coup de vent, soit artificiellement, elle revenait le plus souvent à la piste sans présenter le phénomène de l'orientation virtuelle. Or, bien qu'il y ait ici un déplacement passif, ce déplacement peut être conscient donc corrigeable, étant d'ailleurs un accident banal dans la vie de ces Insectes qui ont depuis longtemps appris à y réagir. 2 Voyez encore les figures de Corxerz (1910 4, p. 35 et 1912 b, p. 219, fig: 2): Dans cette dernière on voit également un cas de déviation provoqué par le passage sur la fig. F N, qui me parait être celle d’une ancienne piste. COMMENT S ORIENTENT LES FOURMIS 417 Messor. Leur activité plastique, de l'avis de tous les observa- teurs, est bien plus développée, et c'est, je crois, surtout à cette dernière circonstance que l’on doit assigner la plus grande part de cette différence d'action. Et maintenant à quoi attribuer les singulières dissemblances de réaction chez les Fourmis Messor d’un méme nid ? Certes, ces Insectes présentent un grand dimorphisme, mais il existe aussi chez Formica, et je n'ai pas pu constater qu'il y ait, dans ce cas, un rapport constant entre les réactions des Fourmis et leur taille. C’est done bien au facteur psychique qu'il faut avoir recours pour expliquer ces phénomènes. Essayons de les pénétrer. La Fourmi qui chemine en bonne orientation sur la sente A B subit une impulsion. Elle est comme poussée vers son but par une habitude héréditaire : disons celle de rapporter au nid une provende. Tant qu'elle progresse, elle obéit à cette impul- sion. L'acte et le déterminant sont en équilibre. Mais surgit-il un obstacle matériel à la marche en avant qui ne détruise pas le mobile impulsif, insecte cherchera à vaincre ce facteur d’oppo- silion. Il cherchera à le contourneret de ce fait subira une dévia- tion par rapport à sa direction primitive. Supposons la déviation latérale et à droite ‘elle peut être verticale, l’Insecte très sou- vent escalade l’obstacle). Nous avons déjà vu que la déviation active devenait estimable par le fait du déplacement apparent des repères. Or, la notion que la déviation fait naître ici est double. 1° celle d’un arrêt dans le sens de la progression primi- üve suivie jusque-là ; 2° celle d’une marche déviée à droite plus ou moins prolongée. Cette notion contrariant l’impulsion primi- tive constitue donc un excitant virtuellement double, qui réagira inversément pour ramener la Fourmi au chemin À B dès que l'obstacle aura disparu. Nous aurons alors deux idées-forces qui solliciteront l'Insecte : 1° celle de revenir au chemin; 2° celle de reprendre et poursuivre l'orientation primitive. Eh bien, de leur puissance relative, de leur action simultanée, alternative ou discontinue, doit dépendre la direction du trajet de raccor- dement au chemin. Si les deux forces se font équilibre, elles dé- 18 F. SANTSCHI terminent le trajet oblique tel que nous le montre les Formica rufa des expériences de SzxMaxsxki et les miennes sur quelques Messor (1). Si, au contraire, elles sont alternatives, si par exemple, la notion-force qui sollicite le retour au chemin agit en premier lieu seule, on verra l'Insecte revenir d'abord directe- ment vers le chemin (2) et ne prendre la diagonale qu'au moment où apparaît la deuxième notion-force (3. C'est ce que nous montre le plus souvent les Yessor. Mais en outre, nous avons constaté des cas où, au contraire, la reprise de l'orientation primitive lemportait sur le retour au chemin (4,5), cela du moins sur un court espace. La Fourmi paraît marcher en orientation virtuelle. Elle semble avoir oublié la déviation subie, mais cet oubli n’est qu'apparent. Soudain, l’'Insecte revient au chemin, tantôt directenrent, comme si la force de direction primitive était momentanément épuisée, tantôt obliquement, comme si les deux puissances agissaient ensemble et également. Enfin, d'autre part, nous avons remarqué que parfois la Fourmi maintenait la direction de déviation provoquée par lobstacle au delà de celui-ci (6, 7), alors que, si on le supprimait, il pa- raissait ne plus pouvoir agir. Nous pensons que, dans ce cas, l'Insecte ne remarquait pas immédiatement sa disparition. C'est ce que j appellerai volontiers une persistance de l'idée de l'obs- tacle. Peut-être cette idée est-elle entretenue par un dévelop- pement disproportionné de l'impulsion acquise par le trajet de déviation reléguant l'impulsion primitive au second plan et pou- vant même la faire disparaître, comme paraissent le démontrer les cas où la Fourmi s'égare dans sa déviation (7). Il se pourrait que ce soit également une persistance de l'idée de l'obstacle qui empêche la Fourmi de rejoindre le chemin A B immédiatement après avoir dépassé l'extrémité de lobs- tacle (4,5. Dans ce cas, la force de direction primitive (de A vers B) n'entrerait pas en conflit avec la force de retour au che- min, mais avec cette notion fausse de la persistance de l’obstacle. Cette notion disparue ou effacée, les deux autres forces repren- draient leur effort variable. 21 COMMENT S ORIENTENT LES FOURMIS 419 Ces notions, reflet du monde extérieur dans le sensorium de l’Insecte, déterminent donc, par leur conflit ou leur synergie des impulsions nouvelles. Mais ce travail psychique est-il accompagné de conscience où non ? Tant que nous ne pouvons pénétrer l'intimité de l'être, la réponse demeurera indécise. Mais, en comparant les actes de la Fourmi, ses réactions aux circonstances données avec celle des êtres supérieurs, on peut supposer, par analogie, une conscience pour les actes plastiques déterminés par des occasions nouvelles ou inattendues, con- science s’atténuant en raison directe de leur répétition. Il nous suffit de constater que la Fourmi réagit vis-à-vis des repères comme si leur estimation était consciente. Suivant les cas, elle les utilise directement ou indirectement pour s'orienter. Ils lui permettent de rectifier des erreurs de route dans les conditions naturelles et l’induisent en faute quand ces conditions sont arti- licielles. Ils lui donnent la possibilité d’une estimation de la distance et des angles de faible dimension. Vision diffuse d'objets lointains, vue distincte d'objets rapprochés, olfaction, sens musculaire sont les moyens de reconnaître ces repères, qui sont différemment interprétés suivant les aptitudes spéci- fiques, mais toujours des repères avec lesquels l’Insecte fait son éducation et parvient ensuite à reconnaître sa voie. En définitive, toute orientation nécessite une reconnaissance. x Conclusions. 1. Chez la Fourmi, l'orientation repose sur la reconnaissance de repères indiquant des rapports de direction et parfois de distance entre un point et un autre. 2. Ces repères sont perçus soit directement dans l'ambiance par l'intermédiaire des appareils sensoriels (Feux. antennes), soit indirectement dans l’organisme lui-même lorsque son acti- vité est subordonnée à la marche (sens musculaire, notion de temps). 420 F. SANTSCHI 3. L'orientation visuelle se présente sous deux aspects : l° une vision diffuse avec distinction d'intensité de rayonne- ment; 2° une vision plus ou moins distincte des formes. Entre les deux aspects, il y a place pour des intermédiaires. Les espèces inférieures possèdent plutôt la vision diffuse seule, les espèces supérieures peuvent les utiliser simultanément. 4. Des lumières obscures à la rétine humaine sont probable- ment utilisées dans l’orientation visuelle nocturne. 5. Si le repère visuel est lointain et unique, un déplacement de la Fourmi provoque une orientation virtuelle, si le repère est rapproché et surtout multiple, l'orientation virtuelle ne se produit pas, ou est alors directement corrigée par la vue dis- tincte. 6. Un déplacement latéral actif peut être estimé par l’Insecte et lui permet un retour au point de départ. 7. Un déplacement passif est perceptible s'il est dû à une cause naturelle, fréquente dans la vie de l'Insecte (déplacement latéral par coup de vent); il peut être inaperçu s'il se produit dans des conditions artificielles rares (déplacement expérimen- tal). Dans ce dernier cas, l’Insecte peut encore s'apercevoir du déplacement s’il utilise en ce moment comme repere principal des données de topographie locales (olfaction topochimique et vision distincte courte) qu'il ne retrouve pas au lieu du trans- port. I ne s’en aperçoit nullement si ces repères sont d'ordre visuel lointain (orientation virtuelle). 5. Une piste odorante canalise la marche des Fourmis, mais n'indique pas forcément la direction du nid. 9. Sur chemin et piste odorantes la direction est indiquée par deux modes différents suivant les espèces. Chez celles qui sont aveugles, les sensations topochimiques ou topophysiques re- cueillies de côté et d'autre de la piste, pendant laller, sont ren- versées au retour. Chez celles qui sont oculées /Messor), la direction est obtenue par la vue d'un repère lointain (vision diffuse. Il n'y a pas opposition entre les deux modes, mais possibilité de superposition {Camponotus). 10. Les données visuelles diffuses de rayonnement et sub- COMMENT S'ORIENTENT LES FOURMIS 421 distinctes se coordonnent avec les sensations antennaires dans des proportions irrégulières. 11. L'estimation de la distance est le produit complexe d’une mémoire des lieux associée à des données de sens musculaire et de notions de temps recueillies pendant les retours anté- rieurs. Elle n'est nécessaire que chez les individus qui se dirigent sur un repère lointain. 12. Les trajets en angle reposent à la fois sur des données de direction et d'estimation de distance. L'angle ne paraît pas apprécié lorsqu'il est étendu: il l’est parfois lorsqu'il est très restreint. EE [= LD F. SANTSCHI XI BIBLIOGRAPHIE Berne. 1898. Diürfen wir den Ameisen und Bienen psychische Quali- täten zuschreiben ? 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Journal of comparative Neurology and Psycho- logy, Chicago. VienmEyEr, H. 1900. Beobachtungen über das Zurückfinden von Ameisen («Leptothorax unifasciatus » Sch.) zu ihrem Neste. NÉSZeit tu f Ent Bd ND S11-313;: Wasmann. 1901. Orientierungsvermügen der Ameisen. Alle. Zeitsch. für Entomologie. — 1909. Die psychischen Fühigkeiten der Ameisen. Stuttgart. WuneeLer. 1910. Ants, their Structure, Development and Behavior. New-York. 126 F. SANTSCHI TABLE DES MATIÈRES Pages LTntrodueétianarts se MS PER LES MENT AU ONENENRRE TE Il. Dès son origine, l'orientation apparait comme un phéno- mene dé FeCORNAISSANCES AMIE AMEN END LT RENE HT. Variabilité des moyens d'orientation chez la Fourmi . . 352 IV. Critiques sur l'interprétation de certaines expériences. . 358 V. Les preuves du repère visuel. Vue diffuse et vue distincte. Repères lointains etrapprochés. Vision derayonsobseurs. Phototropisme ? Fourmis aveugles, Solenopsis lou. . . 364 VI. Le rôle des antennes dans l'orientation. Olfaction chi- mique et olfaction tactile . … . . ME ERA COCA VII. Coordination des sens visuel et olfactif. PR ET ee TLC NII: Estimation dela distance: Nan 2e RO EN MERE IX Estimation des angles sms ME NE RS NOURRIR NX ConClUSLOnS EME LE ARE ES ER RS RE A ES NÉ Biblosraphre:Dé ar er PR RON TR MERCURE REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE No not loin 1918 Fourmis de la faune méditerranéenne récoltées par MM. U. et J. Sahlberg décrites par Aug. FOREL Ponera ragusai Em. v. Santschit Em. % . Jourdain (Palestine). Ponera Eduardi For. ÿ (avec grands et petits yeux). Herzé- govine (Autriche) et Bulghar Dagh (Asie Mineure). Stigmatomma denticulatum Roger à. Lesbos, Corfou. Sysphincta Mayri For. ÿ. Corfou. Cette espèce fort rare a élé trouvée par MM. SAHLBERG sans la Sysphincta Europaea For., ce qui confirme l'opinion de M. Emery qu'il s'agit vraiment de deux espèces différentes. Par contre, la limite entre les genres Sysphincta et Proceratium est bien flottante. Cerapachys (Parasyscia) Piochardi Em. ÿ. Bulghar Dagh (Asie-Mineure). Dorylus (Typhlopone) fulvus Westw. Jérico (Palestine); Al- série. Messor barbarus L. x. semirufus André v. ebenina For. CAES Jérico (Palestine). Rev. Suisse DE Zooc. TL. 21. 1913. 29 28 A. FOREL Messor barbarus L. r. Sahlbergi n. st. $. L. 5°". Très voisin de la race aegyptiacus Em., dont il exagere néanmoins les par- ticularités. La tête est plus aplatie en dessous et porte des psammophores encore plus longs et plus couchés. Les yeux sont un peu plus grands, aussi longs que leur distance du bord postérieur de la tête. Mais ce sont surtout ses longues épines minces et pointues, plus longues que la moitié de leur inter- valle, qui distinguent cette race de l’aegyptiacus ordinaire. Celui-ci a des épines bien plus larges, plus obtuses et plus courtes, longues comme un tiers de leur intervalle seulement. Tout le reste est identique avec l’aegyptiacus, en particulier la sculpture et la pilosité. Mais la couleur du thorax et des pattes est d’un brun foncé, à peine roussâtre sur ces dernières. Heliopolis (Egypte); U. SAHLBERG. Messor arenarius F. $. Joppe (Syrie). Messor rufo testaceus Fürster %. Judée, Bethléem, Jérico. Aphaenogaster ovaticeps Em. Ÿ. Raguse, Corfou. Aphaenogaster obsidiana Mayr. $ . Eleusis (Grèce) et Cattaro. Aphaenogaster obsidiana Mayr. v. epirotes Em. ÿ. Corfou. Aphaenogaster rupestris For. g'? L. 7"",5. Semblable au tes- laceo-pilosa Luc., dont il se distingue par sa taille plus mince et plus allongée encore, et surtout par ses yeux énormes, de couleur rouge (qui occupent bien plus de la moitié de la lon- gueur des côtés de la tête); ainsi que par ses ocelles, énormes aussi, occupant une éminence du vertex à l’occiput, et plus grands que leurs intervalles. La tête est un peu plus large que 5 dents aiguës; elles longue. Les mandibules ont au moins sont fort longues. Scape court, long comme la moitié de sa distance au bord postérieur de la tête. Funicule long. Le scu- tellum proémine fortementau-dessus du mésonotum. Epinotum FOURMIS DE LA FAUNE MÉDITERRANÉENNE 429 étranglé au milieu, comme chez le testaceo-pilosa ; mais sa pre- mière moitié après l’étranglement est déclive et plus longue que la seconde moitié (après l’étranglement). Cette dernière est de nouveau un peu ascendante et se termine par 2 dents extré- mement épaisses et extrêmement obtuses.’ Les 2 nœuds sont très bas et très allongés comme chez le testaceo-pilosa. Le scu- tellum est strié en long et le reste du thorax plus ou moins réti- culé et subopaque. La tête est mate, ridée et réticulée; le reste est plus ou moins luisant. La pilosité dressée est abondante et blanchâtre comme chez l’ouvrière. Les ailes sont entièrement hyalines avec la tache marginale brune et les nervures jau- nâtres. Entièrement noir, avec les articulations et l'extrémité des mandibules d’un brun roussâtre. Biskra (J. SaHLBERG). J'ai découvert moi-même l’ouvrière de cette espèce à El Kantara, tout près de Biskra. Je ne saurais pas à quelle autre espèce attribuer ce G' unique pris isolément. Aphaenogaster pallida Nyl. v. lesbica n. v. $. L. 3"",5. Dif- fère du type de l’espèce par ses dents bien plus longues et pointues, comme chez la v. cypriotes Em. Mais elle à la sculp- ture du type et non pas celle de la v. cypriotes, c'est-à-dire que le front, le vertex et les côtés de la tête sont longitudinalement ridés. Aphaenogaster pallida Nyl. v. cypriotes Em. ÿ. Corfou. Cardiocondyla elegans Em. v. Sahlbergi n. v. ©. L. 2". Se distingue du type de l'espèce par sa pubescence abondante et par sa ponctuation bien plus forte, surtout sur la tête; cela lui donne un aspect parsemé de soies couchées jaunâtres, aspect qui est bien moins apparent chez le type. Jourdain (Palestine), U. SAHLBERG. J'ai reçu dans le temps cette variété, peu importante du reste, de M. Ruszky, du Cau- case. Cardiocondyla nuda Mayr. v. Fajumensis n. v. ®. L. 2"",6 430 A. FOREL à 2,8. Les antennes sont un peu plus courtes ; le scape est distant du bord postérieur de la tête d'environ son épaisseur ; il l’atteint presque chez le type. En outre, la massue des an- tennes est à peu près aussi rouge que le reste (brune chez le type). Enfin le thorax, le pédicule et les antennes sont nette- ment d’un rouge jaunâtre, bien plus clair que chez la v. mauri- tanica For., et la tête est brune. Ailes hyalines. Fajum (Egypte), U. SAHLBERG. Pheidole pallidula Nyl. 4 $. M. SanzBerG a trouvé à Corfou une forme intermédiaire entre le % et l’ouvrière de la Pheïdole pallidula. Cette forme ressemble beaucoup à ce que Wasmanx a appelé Pheidole symbiotica ; à mon avis, il s’agit là d’un sim- ple intermédiaire entre le soldat et l'ouvrière. Pheidole tenerifjana For. 9}. Le Caire. Cremastogaster scutellaris O1. v. ionia For. %. Jourdain, Galilée (Palestine); Lesbos, Bulghar Dagh (Asie Mineure); Da- mascus (Syrie). Cremastogaster sordidula Nyl. v. Flachi For. $. Lesbos. Corfou, Péloponèse ; Liban, Judée. Cremastogaster sordidula NY. r. aeolia For. $. Smyrne. Cremastogaster Auberti Em. r. Jehovae For. ÿ. Liban. Solenopsis oraniensis For. v. msilana For. ÿ. Corfou, Eleusis (Grèce); Raguse. Monomorium minutum Mayr. v. pallidipes For. ©. Joppe (Syrie). Monomorium (Holcomyrmex) dentigerum Rog. Jérico (Pales- tine). FOURMIS DE LA FAUNE MÉDITERRANÉENNE 431 Myrmica scabrinodis Nyl. r. rugulosa Nyl. v. hellenica n. v. $. L. 3"%,5 à 4m, [aire frontale est complètement et densé- ment striée, comme chez la sulcinodis Nyl., mais la taille et l'aspect général sont ceux de la rugulosa, de même que la forme du scape. Q. L. 4, 5%, Même différence que pour l’ouvrière. Patras et Corfou (Grèce). Tetramorium caespitum L. x. punicum Sm. v. Sahlbergi n. v. $. L. 2 à 2"m,7. Tête lisse et luisante, en partie faiblement striée avec des points épars et plus ou moins aplatie, comme chez la v. depressa For. Mais la couleur est souvent noire (par- fois plus ou moins brune) et le thorax, parfois aussi le pédicule, plus fortement sculpté, surtout à l’épinotum, parfois aussi au pronotum et au mésonotum ; plus fortement en tout cas que la tête. Du reste comme le punicum v. depressa. Le Caire, Heluan, Beirut. Tetramorium caespitum L. r. punicum Sm. v. depressa For. ÿ. Jérusalem, Deschena. Tetramorium caespitum L. r. Davidi For. ÿ ®. Judée, Jéru- salem, Syrie. ® (non encore décrite). L. 5 à 5"",4. Forme tout à fait remar- quable par la largeur de ses nœuds, qui rappellent un peu la r. ferox de Ruszky, ainsi que par sa large tête et son petit thorax. La tête, assez distinctement échancrée derrière, est large de 1"*,3 et longue de 1"",15 ; elle est mate et ses rides longi- tudinales sont fortement rugueuses, comme chez l’ouvrière. Le thorax, plus étroit que la tête, est complètement plat en dessus {mésonotum et scutellum). L'épinotum porte 2 épines très larges, obtuses à l'extrémité et un peu courbées en dedans, longues comme la moitié de leur intervalle. Dents inférieures de l’épinotum fortes et proéminentes. Le premier nœud est presque aussi large que l'extrémité postérieure de lépinotum. Il n’a pour ainsi dire pas de pédicule antérieur, par contre un 432 A. FOREL fort lobe dessous. Sa face antérieure est verticalement tronquée avec un bord supérieur franc, légèrement échancré au milieu, et constituant une arête transversale. Sa face supérieure est presque trois fois plus large que longue et sa face postérieure presque verticale aussi, mais arrondie en haut. Le second nœud est encore bien plus large, au moins aussi large que le scutel- lum ou que l'extrémité antérieure de l’épinolum, en ovale trans- versal, trois fois plus large que long et bien plus long que le premier nœud. Abdomen court, échancré devant. Les 2 nœuds sont fortement rugueux, le second d’une façon distinctement transversale. L'épinotum a des rides rugueuses plus ou moins obliques. Le mésonotum est ridé en long. Pilosité dressée rousse, éparse, nulle sur les membres qui sont seulement pu- bescents (pubescence entièrement adjacente). Couleur noire ou d'un noir un peu brunâtre avec les pattes, les antennes et les mandibules roussâtres. Les ailes manquent. Les affinités de cette Q avec l’ouvrière prise dans les mêmes parages, aussi par M. U. SAHLBERG, sont telles que le fait qu'elles appartiennent à la même race ne fait pour moi aucun doute. Du reste, la r. ferox et ses variétés présentent aussi un cas très analogue, quoique la forme du pédicule soit chez elles très différente. L’ouvrière de la r. Davidi présente du reste des ca- ractères analogues à ceux de la ©, quoique bien moins accen- tués. Leptothôrax bulgaricus For. $. Baalbeck et Bulghar Dagh (J. SAHLBERG), Asie Mineure. Leplothorax bulgaricus For. r. aeolius For. ÿ. Conv. Liban, fleuve Meandros (Asie Mineure). Leptothorax tuberum K. r. luteus For. ÿ. Bulghar Dagh, Joppe, Damascus (Asie Mineure). Leptothora.x Rottenbergt Em. v. Jesus n. v. $. L. 3"". Fort voisine de la v. balkanica Santschi et de la r. semiruber André. PE FOURMIS DE LA FAUNE MÉDITERRANÉENNE 433 Selon la figure et la description de Sanrscur faite d’après un exemplaire typique, notre variété nouvelle diffère de la r. semi- ruber André par sa tête bien nettement plus longue que large et aussi large devant que derrière, ainsi que par ses rides lon- gitudinales fort serrées ; il Y en a au moins 10 à 12 d’une arête frontale à l’autre. Le scape n'’atteint pas tout à fait le bord pos- térieur de la tête. Les épines sont plus longues que leur inter- valle. Le thorax est profondément et largement échancré au mi- lieu, tandis qu'il ne l’est presque pas chez la v. balkanica. La tête est aussi plus allongée et les rides du front plus serrées et plus fines que chez cette dernière variété ; le premier nœud est aussi plus arrondi (moins abrupt) devant que chez elle. La tête et le thorax sont d’un brun presque noir, ainsi que la massue des antennes, tandis que le thorax, le pédicule, les tarses, les articulations et les mandibules sont nettement rouges. Le reste des membres est brunâtre. La sculpture est généralement plus dense et le corps bien moins luisant que chez la v. balkanica. Nazareth, Smyrne et Conv. Liban. Leptothorax exilis Em. $. Dalmatie. Leptothorax angulatus Mayr. Ÿ. Luxor (Egypte). Leptothorax (Temnothorax) Rogeri Em. ÿ Q. Corfou. Acantholepis Frauenfeldi Mayr. r. Dolabellae For. $ 9. Cette forme est assez remarquable pour mériter de constituer une race spéciale. ÿ.L. 3 à 3"",8. (Les exemplaires de M. SaAxLBERG sont un peu plus petits : 3 à 3%",5) A ma description il faut ajouter que l’écaille est fortement élargie en bas, où elle forme 2 angles subdentés qui rappellent ceux de certaines Polyrhachis. Epines assez longues et pointues. ®. L.5à 5%%,3, plus longue que la Frauenfeldi et surtout plus large, principalement la tête et le thorax. La tête est fort échan- crée derrière. L'épinotum a 2 dents ou plutôt 2 lobes un peu 434 A. FOREL rectangulaires assez élevés, formant un peu un aileron, lobes qu'on ne voit pas chez la Frauenfeldi. L’écaille, échancrée au sommet, est encore plus élargie et vraiment dentée latéralement comme chez une Polyrhachis. La sculpture est bien plus faible que chez la Frauenfeldi, la tête même assez luisante, très fai- blement réticulée. Pubescence bien plus faible que chez la Frauenfeldi, assez diluée, ne formant un léger duvet que sur l'abdomen. Couleur entièrement noire, avec les membres bruns et les mandibules, les funicules et les tarses roussâtres. Ailes enfumées de brunâtre. g. L. 2"m 7, Entièrement noir. Ailes comme chez la ©. Ecaille très large, basse, échancrée en haut avec 2 angles laté- raux moins marqués que chez la Q@. Les valvules génitales exté- rieures et intérieures sont assez distinctement recourbées en dessous et en avant. Tête à bord postérieur large, droit, presque plus large que le milieu (chez Frauenfeldi beaucoup plus large au milieu). La tête est presque aussi large que longue. Judée, Syrie, Liban, Joppe, fleuve Méandre (Asie Mineure). Myrmecocystus (Cataglyphis) Diehlit For. v. Isis For. ÿ. Heliopolis (Egypte). Myrmecocystus (Cataglyphis) viaticus F. rx. niger André ÿ Q. Jérico (Palestine). Lasius niger L. r. lasioides Em. ÿ. Fajum (Egypte). Prenolepis nitens Mayr. $ Q. Raguse, Lesbos, Cattaro, Her- zégovine, Corfou, Bulghar Dagh (Asie Mineure). Camponotus (Myrmoturba) maculatus F. x. thoracicus F. v. Xerxes For. $ G'. Joppe (Asie Mineure). Camponolus (Myrmoturba) maculatus F. vx. Festai Em. Mer- sina, Taurus, Bulghar Dagh (Asie Mineure). FOURMIS DE LA FAUNE MÉDITERRANÉENNE 435 Camponotus (Orthonotomyrmex) Gestrot Em. r. creticus For. ÿ. Jérusalem, Ephèse, Smyrne (Asie Mineure). Camponotus (Orthonotomyrmex)ltbanicus André v.Abrahami 11 0 ) ë# major. L. 6 "", Tête aussi large que longue, trapéziforme, rétrécie devant, à côtés assez droits, très faiblement et large- ment échancrée derrière. Diffère du reste foncièérement du libanicus {ypique par sa sculpture : tout le corps est luisant, seulement faiblement réticulé; l'abdomen est même très lui- sant, tandis qu'il est entièrement mat et densément réticulé- ponctué chez le type du Zzbanicus. Noir, pattes brunes, antennes et mandibules rougeâtres. Le scape dépasse le bord postérieur de la tête de plus de son épaisseur. Tout le reste comme chez le type, écaille verticale derrière et assez mince. $ minor. L. 5"%, Méêmes différences que chez l’ouvrière major. L’écaille est un peu plus mince que chez le type et la tête moins convexe derrière, à bord postérieur presque droit. NS 1 Su 6 Un peu plus petite que mon type de Smyrne. Du reste toute semblable, mais luisante et à faible sculpture. Les ailes sont entièrement hyalines (un peu teintées de brun chez le type de Smyrne). La tête a le bord postérieur plus droit, a peine convexe. Liban (J. SAHLBERG). Camponotus (Orthonotomyrmex) libanicus André r. Sahl- bersrn.1st. à. $ major. L. 8". Entièrement noire et mate, avec les man- dibules, les antennes et les tarses bruns. Les mandibules ont 5 dents et sont fortement ponctuées avec de très fines stries. L'épistome est assez distinctement caréné el presque aussi large derrière que devant (bien plus large devant chez la v. Abra- hami). La sculpture est plus grossière et plus forte que chez le type. Cette race diffère avant tout par son écaille très épaisse, fortement bombée devant, assez droite derrière, plus épaisse 436 A. FOREL que la moitié de sa hauteur. Le bord postérieur de la tête est faiblement convexe. $ minor. L. 4",3 à 5"®, Mêmes caractères que chez l'ou- vrière major. L'écaille est encore bien plus épaisse, plus épaisse méme au milieu qu'en bas. Elle est assez plane derrière, mais presque aussi épaisse au milieu que sa hauteur antérieure, et très fortement convexe. Le thorax est un peu moins convexe que chez mon type de Smyrne. L'épistome est distinctement caréné, où au moins subcaréné d’un bout à l’autre; du reste comme chez l’ouvrière major. à Bulghar Dagh (Asie Mineure), J. SAHLBERG. Cette race paraît plus grande que la forme typique, dont la grande Ÿ est inconnue. La grande % est large, courte et robuste. J'ai prié M. Axpré de bien vouloir comparer à nouveau le type $ minor que j'avais récolté moi-même à Smyrne avec son type original, et ii a constaté à nouveau que l’écaille de son type était à peine plus épaisse que celle du mien. Or, l’écaille de la r. Sahlbergi est d’une épaisseur tout à fait remarquable, ce qui justifie l'établissement d’une race nouvelle. Le C. libanicus res- semble aussi au C. Boghossiant For., mais il a le thorax égale- ment courbé d'avant en arrière, tandis que le Boghossiant est échancré entre le mésonotum et lépinotum, ce dernier étant plat et le premier fort convexe. Camponotus (Orthonotomyrmex) lateralis OÙ. v. dalmatica Nyl. © $c'. Herzégovine, Raguse, Elis, Eleusis, Corfou, Bos- nie, Narenta, Gravosa, Liban. Camponotus (Orthonotomyrmex) lateralis OI. v. Rebeccae n. v. ÿ major. L. 6-6"",7. Diffère du type de l'espèce par l'échancrure beaucoup plus faible du thorax et l’épinotum qui est plat, horizontal, nullement concave, nullement ascendant en arrière, bien plus long et obtusément tronqué, bien plus distinctement néanmoins que chez la race Sicheli Mayr. Chez cette dernière il est beaucoup plus court et convexe dessus. Chez la var. Rebeccae, lépinotum est plus bas, rappelant un peu tot. dstolt. à Dés a" FOURMIS DE LA FAUNE MÉDITERRANÉENNE 437 le C. Vogti For. et faisant un peu passage à cette espèce, dont le thorax ressemble du reste bien plus au libanicus. La couleur est entièrement rouge avec l'abdomen noir, comme chez le type du lateralis. Damascus (U. SAHLBERG). M. le Prof. SanzBERG donnera la liste complète des espèces qu'il a récoltées en Orient dans le Journal de la Société finlan- daise des Sciences naturelles. Ici je n’ai donné que la liste des espèces particulièrement intéressantes. APPENDICE Cremastogaster Egidyi For. var. Szaboi n. var. $. L. 2",4- 2% 7. Plus petite que le type de l’Egidyti et de ses races et variétés. Voisine surtout de la v. /ngvei For. et de la même couleur d’un jaunâtre sale uniforme. Mais les épines sont bien plus courtes, longues seulement comme la moitié de leur inter- valle. Le premier nœud est très court, large devant, arqué sur sa moitié antérieure. Le second nœud, beaucoup plus étroit, a un sillon longitudinal fort net. Le pronotum, plat et bordé, a des rides longitudinales. Singapore, récolté par M. Biro et reçu par M. SzaBo. Monomorium destructor Jerd. x. gracillimum Sm. v. Karawa- Jewi n. v. L. 1"%,5-1%m,8. Se distingue du type du gracillimum par sa couleur noire avec les membres d'un brun jaune et les articulations jaunâtres. Parfois l'abdomen seul est noir et le reste du corps brun. J'ai reçu cette Fourmi, qui est plus petite que le type du gracillimum, de M. Karawasew, de Chartum, sous le nom de Monomorium minutum Mayr. v. palidipes For., et dernièrement de M. Anarontr, de Rehobot près Jaffla. Les exemplaires de M. Axaroni sont un peu plus grands et ont Île corps entièrement noir. Cette variété rappelle un peu la race Mayri For. de l'Inde, mais elle a l'épinotum plus lisse, fort lui- sant, à rides transversales fort superficielles. 438 A. FOREL Monomorium (Martia) atomus For. x. mictilis For. v. Aharonit n. var. L. 1"%,3. Les yeux ont environ 7 facettes. Les carènes de l’épinotum sont plus faibles que chez le type du mictilis, à peine perceptibles et extrêmement obtuses. Du reste identique. Rehobot près Jaffa (Palestine), recu de M. AnaRont. J'ai recu de M. Imus des exemplaires de la Formica fusca L.r. gagates Latr., provenant d’une élévation de 12,000 pieds, à Dehra Dun, et récoltés sous des pierres près d’un glacier. M. Imus à trouvé, en outre, l'Aenictus Wroughtoni à Dehra Dun, ainsi que le % et l$ du Camponotus (Colobopsis) Roth- neyt For., de la même localité. J'ai décrit ces derniers ailleurs. Enfin, M. le D' GËNrHER a trouvé les espèces suivantes à l'ile de Ceylan, mangées par une Plante insectivore (Nepentkhes) : Odontomachus haematodes L. %. Euponera (Mesoponera) melanaria Em. Q. Aeniclus aratus For. v. asiatica For. ÿ. Aenictus Wroughtontit For. ÿ. Cardiocondyla Emeryi For. ÿ. Tetramortum (Xiphomyrmex) Smithii Mayr. x. Kanariensis For. ÿ. Monomorium floricola Jerd. ÿ. Monomorium (Martia) atomus For. ÿ. Myrmicaria brunnea Saund ÿ. Aneurelus Simont Em. à. Plagiolepis longipes Jerd. ÿ. Prenolepis (Nylanderia) Taylori For. ÿ. Lasius niger L.r. alienus Fôrst. ÿ. Camponotus {Dinomyrmex) angusticollis Jerd. %. Camponotus (Myrmosericus) rufoglaucus Jerd. ÿ. Polyrhachis convexa Rog. %. Ilest fort intéressant de trouver, parmi les victimes du MWe- penthes, des espèces aussi rares que l’Aneuretus Simoni Em. et la Polyrhachis convexa. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Mol. 24, no 14. — Août 1913. Malacologie alpestre Jean PIAGET Avec la planche 1%. Ce travail est le résultat de recherches faites dans cinq vallées des Alpes. J'ai dressé le catalogue de toutes les espèces de Mollusques que j'ai pu rencontrer, en notant soigneusement les conditions de trouvaille et l'altitude du lieu de récolte, le tout pour servir à des études plus générales sur les Mollusques suisses et leur distribution hypsométrique. Ce catalogue n’a en aucune facon la prétention d’être complet. C’est un simple essal, qui pourra peut-être servir de point de départ à des recherches futures. Motlusques récoltés dans le vallon des Plans, au-dessus de Bex (Vaud. On trouve déjà dans le Catalogue de CaarPenTIER (1837), qui, comme on le sait, fut longtemps directeur des Salines de Bex, quelques renseignements sur ce sujet, mais en somme fort peu de choses. J'ai récolté jusqu’à présent 46 espèces, aux environs immédiats des Plans, depuis Frenières, dans les gorges de l’Avançon, du côté des Parts et jusqu'à la limite supérieure Rev. Suisse DE Zoo. ‘T. 21. 1943. 30 440 J. PIAGET des forêts, au-dessus du jardin botanique de Pont-de-Nant, à la Larze et aux Planaires. Les Plans, à l'altitude de 1100" environ, sont situés près de la limite entre les Mollusques de la plaine et les espèces franche- ment alpines : on y rencontre encore, à 1200" environ, les Helicodonta obvoluta et Patula rotundata qui vivent en com- pagnie de Æ. holoserica et P. ruderata; les Clausilia laminata et fimbriata se trouvent souvent ensemble sur le même tronc, etc. Ce n’est qu'à partir de Pont-de-Nant, à 1250-1300" environ, que les espèces de la plaine font défaut : c’est la région supé- rieure des forêts. CL. GASTROPODA S.-C1. PULMONATA Fam. Vitrinidae. Gen. LZimar Müll. l. Limax [Heynemannia) maximus L. Hab.! Sous les feuilles mortes, sur les troncs, sous les mor- ceaux de bois, les écorces, se dissimulant partout avec leurs taches noires ou brunes. D. h.! Commune dans toutes les forêts. D. v.!' Jusqu'à 1500-1600" au Pont-de-Nant. On trouve les deux variétés suivantes : a) Var. cinerea (List.), qui ne dépasse pas 1200". b) Var. cinereo-niger (Wolff.), dans toute la région. 2, Limax (Heynemannia) tenellus Nils. Hab. Sous le bois pourri, les écorces, les pierres. 1 Hab. — Habitat; D. h. — Distribution horizontale; D. v. — Distribution verticale. MALACOLOGIE ALPESTRE 444 D. h. Assez fréquente dans les forêts, surtout près de Pont- -de-Nant. D. v. Jusqu à 1500-1600". Elle surpasse ordinairement en alti- tude l'espèce précédente. Gen. Agriolimax Simroth. 3. Agriolimax agrestis (L.). Hab. Dans les champs (au pied des plantes, etc.) et les forêts (sous les pierres et les écorces). D.h. Très commune partout, mais moins fréquente dans les forêts. D. v. Jusqu'à 1600". Gen. Vitrina Drap. 4. Vitrina (Semilimax) diaphana Drap. Hab. Sous les feuilles, le bois mort, les pierres, l'écorce, etc. D. h. Dans les forêts, du côté de Pont-de-Nant. D. v. Elle ne s'élève que jusqu'à environ 1500-1600". Gen. /yalina Fér. ». Hyalina (Euhyalina) glabra (Stud). Hab. Sous les pierres et le bois mort. D. h. Dans les forêts de Pont-de-Nant. D. v. Elle atteint la limite supérieure des forêts (Pont-de-Nant à 1600"). Forma minor. — (11"" de grand diamètre). Forêt des Plans. 6. Hyalina |[Euhyalina) villae Mort. in Cless. Hab. Sous les pierres. D. h. Forêts de Pont-de-Nant. D. v. Je l’ai trouvée à près de 1200", 442 J. PIAGET Forma minor. — Une dizaine de millim. de diamètre; à part cela bien caractéristique (fig. 3). 7. Hyalina |[Polita) nitens (Mich..). Hab. Sous les pierres, le bois mort et pourri, les feuilles, l'écorce, etc. D.h. Très commune dans toutes les forêts. D. v. Jusqu'à 1600" au Pont-de-Nant. 8. Hyalina (Polita) pura (AN). Hab. Comme les espèces précédentes. D. h. Commune dans les forêts. D. v. Elle atteint 1500" au-dessus de Pont-de-Nant. CHARPEN- TIER la cite au même endroit, à la page 13, sous le nom de H. nitidula, qui est une espèce différente. 9. Hyalina (Polita) radiatula Gray. Hab. Comme les espèces précédentes. D. h. Comme la 77. pura, mais moins. commune. D. v. Jusqu'à 1500-1600" environ. Gen. Crystallus Lowe. 10. Crystallus diaphanus (Stud... Sous le bois pourri et les feuilles mortes. D.h. Très commun dans les forêts. D. v. Jusqu à environ 1500-1600". Fam. Naninidae. Gen. Æuconulus Reinh. 11. Æuconulus fulvus (Müll.). Hab. Sous le bois mort et sous la mousse. D.h. Très répandu dans les forêts. D. v. Comme les espèces précédentes. 2 . da dial lu MALACOLOGIE ALPESTRE 443 Fam. Arionidae. Gen. Arion Fér. [2. Arion empiricorum Fér. Hab. Sous les pierres, le bois pourri, l'écorce, etc. D. h. Très commun dans les champs, moins dans les forêts ; Gorges de l’Avançon, Frénières et les Plans. D. v. Région inférieure des forêts, jusqu'à 1200" environ. 15. Arion subfuscus Drap. Hab. Comme l'A. empiricorum. D. h. Le plus souvent dans les forêts, répandu dans tout le vallon. D. v. Jusqu'à 1500-1600m. 14. Arcon hortensis Fér. Hab. Dans les champs et les forêts, sur les vieux troncs, sous la mousse, les pierres, etc. D. h. Commun partout. D. v. Régions supérieure et inférieure des forêts, jusqu'à en- viron 1600". Fam. Patulidae. Gen. Patula Held. 15. Patula (Discus) rotundata (Müll.). Hab. Sous les pierres et le bois mort. D. h. Frénières, Gorges de l’Avancon, les Plans jusqu’un peu au-dessus du village. D. v. Aux Plans, je ne l’ai rencontrée que jusqu'à 1200" en- viron. 444 J. PIAGET 16. Patula (Discus) ruderata (Stud... Hab. Sous les pierres et le bois mort; sur les vieux troncs et les blocs moussus. | D. h. Dans les forêts au-dessus des Plans; Pont-de-Nant, la Larze. D. v. 1200-1600" environ. Remarque : Cette espèce vit en compagnie de la précédente et des Æelicodonta obvoluta et holoserica, un peu au-dessus des Plans, à environ 1200"; mais à mesure que l’on s'élève sur le chemin de Pont-de-Nant, les 77. obvoluta et P. rotundata disparaissent et, au-dessus du Jardin botanique, on ne trouve plus que les formes alpines (1250"). Les individus de Patula ruderata varient beaucoup sous le rapport de la couleur, qui passe du brun foncé au vert foncé; cependant je n'ai pas trouvé la var. vtridana de ROorriAEN, qui a une coloration vert clair et un test très mince. Gen. Pyramidula Fitz. 17. Pyramidula rupestris (Drap.). Hab. Contre les rochers. La coquille est généralement recou- =) verte de dépôts grisätres dont la couleur se confond parfaite- ment avec celle de la pierre environnante. D. h. Le long de la route entre Frénières et les Plans: Gorges de l'Avancon., Pont-de-Nant. F2 Ç Da Jusque vers 1250" au Pont-de-Nant. Fam. Eulotidae. Gen. Æulota Htm. 18. Æulota fruticum (Müll.). Hab. Dans les prairies, au bas des haies, sous les buissons. D. h. Environs des Plans. MALACOLOGIE ALPESTRE 445 D. v. Environ 950-1200". Les exemplaires des Plans sont normaux ; l'altitude n’a encore aucun effet sur leur taille. Fam. Helicidae. S.-Fam. HELICODONTINAE. Gen. Æelicodonta Risso. 19. /elicodonta {Trigonostoma) obvoluta (Müll.). Hab. Sous les pierres et le bois mort. D.h. Dans toutes les forêts jusqu'un peu au-dessus des Plans: Gorges de l'Avançon, ete. D. v. Même distribution hypsométrique que la Patula rotun- data. 20. Helicodonta | Trigonostoma) holoserica (Stud... Hab. Sous les pierres, souvent même assez profondément ; parmi les éboulis. D. h. Au-dessus des Plans et Pont-de-Nant. D. v. De même que la Patula ruderata. S.-Fam. FRUTICICOLINAE. Gen. Æruticicola Held. 21. Fruticicola (Fruticicola s. six.) sericea (Drap... Hab. Sous le bois mort et les pierres. D. h. Dans toutes les forêts. D. v. Jusqu'à 1500" environ. Æ* = ep) J. PIAGET 22. Fruticicola (Fruticicola) villosa (Drap.). Hab. Sous le bois pourri, le feuillage mort ou sur les feuilles de certaines plantes (Petasites, etc.). D. h. Extrêémement commune dans toutes les forêts, seule- ment jusqu'à une certaine altitude. D. v. Région inférieure des forêts. Je ne l'ai trouvée, près de Pont-de-Nant, que jusqu'à 1200-1250" environ. 23. Fruticicola (Monacha) incarnata (Müll.). Hab. Sous le feuillage mort. D. h. Gorges de l’Avançon, les Plans ; très disséminée. D. v. Région inférieure des forêts, jusqu'à environ 1200". S.-Fam. CAMPYLAEINAE. Gen. /sognomostoma Fitz. 24. 1sognomostoma personatum (Lam.). Hab. Sous les pierres et le bois mort; elle se confond, par sa couleur brune, avec les troncs pourris. D.h. Forêts des Gorges de l'Avancon, des Plans et de Pont- de-Nant. D. v. Jusqu'à 1500" environ; elle n’atteint pas la limite supé- rieure des forêts. Gen. Chilotrema Leach. 25. Chilotrema lapicida (L.) Hab. Ordinairement contre les rochers, mais aussi sous les pierres et le bois pourri. D. h. Gorges de l’Avancon, les Plans et Pont-de-Nant. D. v. Jusqu'à 1250". MALACOLOGIE ALPESTRE 447 Gen. Arianta Leach. 26. Artanta arbustorum (L.). Hab. Dans l'herbe, sous le bois et le feuillage mort, etc. D. h. Très commune dans les champs et les forêts. D. v. Le type ne monte pas très haut : il atteint au-dessus des Plans environ 1250". IL présente diverses variations de forme et de couleur : F. trochoidalis, depressa, minor, etc. Mut. plus minusve pallida, maculata, effasciata, etc. Var. alpicola Charp. D. h. À partir de Pont-de-Nant. D. v. 1250-1600". S.-Fam. HELICINAE. Gen HelirtE rs %str: 27. Helix pomatia 1. Hab. Dans les champs et sur la lisière des forêts; rarement à l’intérieur des bois. D. h. Dans tout le fond de la vallée de Frénières au Pont-de- de-Nant. D. v. Jusqu'à 1250" environ. Diverses variations de forme : F. normalis (var. rustica Htm.). F. compacta (Htm.) (F. globosa Godet. F. elevata God. (var. gessneri Htm.?). Gen. Zachea Leach. 28. Tachea nemoralis (L.). Hab. Contre les rochers et sous le feuillage mort. D. h. Le bas des Gorges de lAvançon. LAS J. PIAGET D. v. Seulement jusqu'à environ 1000". Elle présente le plus souvent la couleur jaune, avec (une ou deux) ou sans fascies foncées au-dessous de la coquille. 29. Tachea hortensits (Müll.). Hab. Comme l'espèce précédente, mais plus fréquemment contre les rochers. D. h. Gorges de l'Avançon. CHARPENTIER signale sa var. mon- Lana («couleur de chair uniforme ») dans les montagnes au- dessus de Bex. D. v. Jusqu'à environ 1100", un peu plus haut que l'espèce précédente. 30. Tachea sylvatica (Drap.). Hab. Contre les rochers, ayant plus ou moins la couleur en- vironnante. D. h. Le long de la route entre Frénières et les Plans; Gorges de l’'Avançon. D. v. Jusqu à environ 1150-1200". Var. montana Stud. D. h. Pont-de-Nant. D. v. À partir d'environ 1200-1250" jusqu à 1500® environ. S.-Fam. XEROPHILINAE. Gen. Xerophila Held. 31. Xerophila (Xerophila s. st.) ericetorum (Müll.). Hab. Dans les champs en plein soleil, le long des tiges de céréales ou dans l'herbe. D. h. Entre les Plans et les Parts. D. v. Environ 1000-1300". MALACOLOGIE ALPESTRE 449 Fam. Buliminidae. Gen. Buliminus Ehr. 32. Buliminus (Ena) montanus (Drap.). Hab. Sur les vieux troncs. D. h. Gorges de l’Avançon, forêts des Plans et de Pont-de- Nant. D. v. Jusqu'à 1500" environ. 33. Buliminus (Ena)j obscurus (Müll.). Hab. Sous le bois mort, sur les vieux troncs et parfois sur les rochers. D. h. Très commun dans toutes les forêts. D. v. Comme l'espèce précédente. Gen. Chondrula Beck. 34. Chondrula quadridens (Müll.). Hab. Sous les cailloux et sur des petits murs, dans des champs exposés au soleil. D. h. Entre les Plans et les Parts. T. v. De 1100 à 1500" environ. Fam. Cochlicopidae. À Gen. Cochlicopa Risso. 3». Cochlicopa lubrica (Müll.). Hab. Sous les écorces, les pierres, la mousse. Ï D. h. Gorges de l’Avançon, forêts des Plans et de Pont-de- Nant. D. v. Jusqu'à 1400" environ. 450 J. PIAGET Fam. Pupidae. Gen. Pupa Drap. 36. Pupa [Modicella) avenacea (Brug.). Hab. Contre les rochers et les vieux murs. D. h. Tout le long de la route entre Frénières et les Plans; Pont-de-Nant. D. v. Jusqu'à 1300" environ. Gen. Vertigo Müll. 37. Vertigo (Alaea) alpestris (Al .). Hab. Sur un bloc de pierre moussu. D.h. Du côté des Parts. D. v. 1200" environ. Fam. Clausiliidae. Gen. Balea Prid. 38. Balea perversa (L.). Hab. Sur des troncs et des blocs moussus. D. h. Fréniéres, et du côté des Parts. D. v. Jusqu'à environ 1500". Gen. Clausilia Drap. 39. Clausilia {Clausiliastra) laminata (Mte.). Hab. Sur les vieux troncs. sous les écorces. D. h. Toutes les forêts; Gorges de l'Avançon, les Plans et Pont-de-Nant. D. v. Jusqu'à environ 1600". CSA LL MALACOLOGIE ALPESTRE 451 40. Clausilia (Clausiliastra) fimbriata Rossm. Hab. Sur les vieux troncs, souvent en compagnie de C. lami- nal«a. , D. h. Forêts de Pont-de-Nant et des Plans. D. v. De 1100 à 1600" environ. Al. Clausilia (Cusmicia) dubia Drap. Hab. Sur les vieux murs et les rochers; sur les vieux troncs, sous les écorces et quelquefois sous les pierres. D. h. Gorges de l’Avançon; tout le long de la route entre Frénières et les Plans ; du côté des Parts ; les Plans et Pont-de- Nant. D. v. Jusqu'à 1600" environ, au Pont-de-Nant. 42. Clausilia (Cusmicia) parvula Stud. Hab. Sur les vieux murs et les rochers; sous le bois mort, mais plus rarement. D. h. Entre Frénières et les Plans; chemin de Pont-de-Nant. D. v. Jusqu'à 1250" environ. 43. Clausilia {Pirostoma) plicatula Drap. Hab. Sous les écorces et les pierres ; sur les blocs moussus. D. h. Forêts des Gorges de l'Avançon, des Plans et de Pont- de-Nant. D. v. Jusqu'à 1500-1600" environ. 44. Clausilia (Pirostoma) ventricosa Drap. Hab. Sur de vieux murs et contre les rochers. D. h. Entre Frénieres et les Plans. D. v. Jusqu'à environ 1200". 452 J« PIAGET Fam. Succineidae. Gen. Succinea Drap. e 45. Succinea (Amphibina) pfeifferi Rossm. Var. recta Baudon. Hab. Dans de petits ruisseaux et au bord des fontaines de bois. D. h. Aux environs des Plans. D. v. 1000-1200". Remarque : Les individus âgés d’un an sont assez différents de ceux qui ont déjà deux ans, et se rapprochent de la var. contortula que CLESsIN mentionne à Bex. S.-CI. PNEUMOPOMA Fam. Cyclophoridae. S.-Fam. PomarTiasiNz. Gen. Pomatias Stud. A6. Pomatias septemsptrale (Razoum.). Hab. Sous les pierres, sur les rochers, sous le feuillage mort, se confondant toujours, par sa couleur, avec le milieu envi- ronnant. D. h. Gorges de l’Avançon et forêts des Plans. D. v. Jusqu'à 1300" environ. MALACOLOGIE ALPESTRE 453 Il Mollusques récoltés au Val Ferret (Valais). Je cite ici toutes les formes que j'ai trouvées au Val Ferret, surtout aux environs de Praz-de-Fort et de Ville-de-Issert. Praz- de-Fort est à une altitude de 1153"; on y trouve encore des espèces inférieures, ainsi que quelques formes alpines, qui vivent toutes ensemble. Peu au-dessus de la plaine de Saleinaz, en suivant la combe de la Reuse du côté du glacier de Saleinaz, on trouve à 1300® la limite supérieure des arbres, à laquelle fait suite une région très intéressante d’éboulis et d'anciennes moraines, où croit une petite végétation alpine et où vivent encore un certain nombre de Mollusques d’un assemblage assez curieux : Limax maxtmus et tenellus, Agriolimax agrestis, Vitrina diaphana, Euconulus fulvus, Arion subfuscus, Patula ruderata, Helicodonta holoserica et Campylea foetens. Cette dernière espèce monte très haut, le long du glacier. Mais la limite des arbres, qui est à une faible altitude à cause de la proximité du glacier, atteint 1850" environ au-dessus de Ferret, dans le fond de la vallée, et à peu près 2000" sur les flancs des montagnes. _ Autre fait à noter : il existe dans cette partie du Val Ferret, peu au-dessus de Praz-de-Fort, une toute petite forme alpine de l’Eulota fruticum qu'on trouve entre 1100 et 1400" environ, c'est-à-dire à une altitude assez faible, puisque la Tachea syl- vatlica y est encore représentée sous sa forme normale et non pas par sa forme montana. On y trouve encore de gros exem- plaires d’Arianta arbustorum dont la var. alpicola vit à parür d'environ 1500". Enfin la Xerophila obvia, espèce originaire de l'Europe orientale, atteint, à la Seilo, environ 1510". Elle à du reste été signalée dans l'Engadine jusqu'a 1200", mais n'a jamais été mentionnée dans les Alpes occidentales de Suisse. J'ai trouvé jusqu'à présent 60 espèces au Val Ferret, avec un certain nombre de variétés dont quatre sont nouvelles. 454 J. PIAGET CL. GASTROPODA S.-CI. PULMONATA Ord. STYLOMMATOPHORA Fam. Vitrinidae. Gen. Limax Müll. L. Limax (Heynemannia) maximus L. Hab. Sous les pierres, les écorces et le feuillage mort. D. h. Dans toutes les forêts de la vallée : du côté de Cham- pex, la Deuvaz, Praz-de-Fort, Froumion, anciennes moraines qui bordent la plaine de Saleinaz, au-dessous du glacier de Saleinaz, forêts de la Tête-Moutse, la Neuva, forêts du Jurassa et de Ferret. D. v. Jusqu'à 1400" sous le glacier de Saleinaz, ailleurs jus- qu'à près de 1900". a) Var. cénerea (List.). On ne rencontre guère cette variété que dans le fond de la vallée jusqu'à Praz-de-Fort. b) Var. cinereoniger (Wolff). Très répandue partout. 2. Limax [Heynemannia) tenellus Nils. Hab. Sur les vieux troncs, sous les pierres et le feuillage mort. D.h. Dans les forêts de Praz-de-Fort, des deux côtés de la Reuse (Froumion), forêts du Jurassa, Ferret. Au-dessous du glacier de Saleinaz. D. v. Jusqu'à près de 1900", comme l'espèce précédente. MALACOLOGIE ALPESTRE 455 Gen. Agriolimax Simr. 3. Agriolimax agrestis (L.). Hab. Dans les champs et les jardins potagers ; sous les écor- ces des vieux troncs et les pierres plates; dans les anciennes moraines, sous les blocs granitiques. D. h. Très commune dans tout le fond de la vallée entre Or- sieres et Ferret. Répandue dans la plaine de Saleinaz et sur les bords du torrent, jusqu'au-dessous du glacier. Dans les forêts de Froumion et de l'Avary, de la Tête-Moutse, du Jurassa et de Ferret. On trouve dans la plaine de Saleinaz des individus albinos. D. v. 800-1900". Sous le glacier de Saleinaz, elle n’atteint qu'une altitude bien inférieure, mais la température y est beau- coup plus froide et les conditions d'existence bien plus difli- ciles ; il n'y a plus que très peu de végétation : c'est déjà la région alpine de CTESSIN. Gen. Vitrina Drap. 4. Vitrina (Phenacolimax) pellucida (Müll.). Hab. Sur les blocs moussus et sur les vieux troncs. D.h. Forêts de Froumion et de l’Avary; la Neuva, Ferret. D. v. Jusqu'à 1850" environ. Var. alpina Stenz. D.h. Tour de Bavon. D. v. Jusqu'à 2481". 5. Vitrina (Semilimax) diaphana Drap. Hab. Sous les blocs granitiques moussus, sous les pierres, les écorces, le feuillage mort, sur les vieux troncs. Rev. Suisse DE Zooc. L. 21. 1913. 51 456 J. PIAGET D. h. Foréts près de Champex, de Froumion, de lAvary, Praz-de-Fort; sur les bords de la Dranse, la Neuva, Ferret; tour de Bavon. D. v. 1150-2481". 6. Vitrina (Semilimax) nivalis Charp. Hab. Assez profondément sous les grosses pierres, au bord de grandes taches de neige; ordinairement isolée, rarement plus de 2 exemplaires à la fois. D. h. Près de la cabane de Saleinaz, à quelques centaines de mètres du glacier de l'Evole, au-dessus de celui de Saleinaz. D. v. 2700" environ. Gen. Ayalina Fér. 7. Hyalina | Euhyalina) glabra (Stud.). Hab. Sous le bois pourri et sous les pierres. D. h. Praz-de-Fort, forêts de l’Avary, la Neuva, Ferret. D. v. 1150-1850" environ. 8. Hyalina (Euhyalina) cellaria (Müll.). Hab. Sous les pierres et sur des rochers. D. h. Praz-de-Fort, au bord de la Dranse, au bas de la plaine de Saleinaz. D. v. Jusqu'à 1160" environ. 9. Hyalina (Euhyalina) depressa Sterki. Hab. Sous le bois et le feuillage mort. D. h. Forêts de l’Avary et de la Neuva. D. v. 1200-1600" environ. MALACOLOGIE ALPESTRE 457 10. Æyalina {Polita) nitens (Mich.). Hab. Sous les pierres, les écorces, sur les vieux troncs, les blocs moussus, ete. D. h. Très commune dans toutes les forêts, Champex, Praz- de-Fort, Froumion, l'Avary, Jurassa, la Neuva, flancs de la Tête- Moutse, Ferret. D. v. De 800 à 1850" : régions inférieure et supérieure des forêts ; elle ne dépasse guère cette limite. Var. dutaillyana (Mabille). D. h. Dans les mêmes localités que le type, mais plus com- mune à mesure que l’on s'élève. D. v. 1200-1850". 11. Hyalina {Politaj pura (Ald.). Hab. Sur les blocs moussus, sous les pierres et l’écorce. D. h. Foréts de Champex; Praz-de-Fort, au bord de la Dranse ; forêts de Froumion, de l'Avary, de la Neuva et de Ferret. D. v. Jusqu'à 1850" environ. 12. Ayalina (Polita) radiatula Gray. Hab. Dans les mêmes conditions que l'espèce précédente. D. h. Je n'ai trouvé le type qu'à Praz-de-Fort, sur les bords de la Dranse. D. v. Jusqu'à 1200" environ. Var. petronella (Charp.). D. h. Praz-de-Fort, avec le type ; la Neuva et Ferret. D. v. Jusqu'à 1850" environ, comme la 7. pura. 458 J. PIAGET Gen. Crystallus Lowe. 13. Crystallus crystallinus (Müll.). Var. eburnea Htm. (— Hyalina andreaei Büttg.. Hab. Sur de gros blocs moussus. D. h. Forêts de la Neuva. D. v. Jusqu'à 1600" environ. Fam. Naninidae. Gen. Æuconulus Reinh. 14. Æuconulus fulvus (Müll.). Hab. Sous les pierres, les écorces, la mousse; sur les vieux troncs et les blocs granitiques. Dans les étendues rocailleuses de la région alpine. D. h. Environs de Champex, de Praz-de-Fort, forêts de Frou- mion, de l’Avary, du Jurassa, au-dessous du glacier de Saleinaz, forêts de la Fauly, de la Neuva et de Ferret; Tour de Bavon, jusqu'au sommet. D. v. Jusqu à 1500" environ au-dessous du glacier de Salei- naz, jusqu'à 1850" dans le fond de la vallée, et elle atteint 2481" à la Tour de Bavon. Fam. Arionidae. Gen. Arion Fér. 15. Arion empiricorum Fér. Hab. Dans les champs ou dans les forêts, sous les pierres, le bois pourri et le feuillage mort. D. h. Dans le bas de la vallée, jusqu’à Praz-de-Fort et à la plaine de Saleinaz. D. v. Jusqu'à 1300" environ. MALACOLOGIE ALPESTRE 459 16. Arion subfuscus (Drap.). Hab. Sous les pierres, le bois pourri, dans les mêmes condi- tions que l'espèce précédente ; parmi les-restes de moraines granitiques; dans les étendues couvertes de Rhododendrons et méme au-dessus de la limite supérieure de ces végétaux. D. h. Environs de Praz-de-Fort, plaine de Saleinaz, forêts de l’Avary et de Froumion, forêts de la Fauly, de la Neuva, de Ferret. Sur les bords du torrent, au-dessous du glacier de Sa- leinaz et le long du glacier jusqu'au-dessus des Rhododendrons, en suivant le chemin de la cabane. Forêts de Jurassa, de la Chasse et Tour de Bavon. Téte-Moutse. D. v. Jusqu'à 2500" environ. 17. Arion hortensis Fér. Hab. Dans les champs ou dans les forêts, sur les vieux troncs, sous l'écorce. D. h. Répandu dans tout le fond de la vallée, jusqu’à Ferret. Sur les flancs de la Tour de Bavon et au-dessus du glacier de Saleinaz, sur le chemin de la cabane. D. v. Jusqu'à 1850" environ dans le fond de la vallée et jus- qu'à environ 2000" à Saleinaz. Fam. Polyplacognatha. Gen. Sphyradium (Charp.) West. 18. Sphyradium gredleri (Cless.). Hab. Sur des herbes sèches. D. h. Sommet de la crête qui borde la plaine de Saleinaz, à l’Avary. Rare. D. v. Environ 1300". 460 J. PIAGET Gen. Punctum Morse. 19. Punctum pygmaeum (Drap.). Hab. Sur de gros blocs moussus ; sous les feuilles mortes. D. h. Forêts de Froumion et de l'Avary; la Fauly et la Neuva. Tour de Bavon jusqu'au sommet. D. v. Jusqu'à 2481". Fam. Patulidae. Gen. Patula Heïd. 20. Patula (Discus) rotundata (Müll.). Hab. Sous le bois mort et les pierres. D:h. Très commune dans le bas de la vallée : Orsières, Som- la-Proz, Ville-d'Issert, Praz-de-Fort, la Deuvaz, les Arlaches. Encore assez commune à la Neuva, mais rare à Ferret. D. v. 1400" à la Deuvaz, 1600" à la Neuva et 1800" à Ferret, ce qui fait élever de 200" la limite supérieure que BOLLINGER assigne à cette espèce (Chamony : 1600") ?. 21. Patula (Discus) ruderata (Stud... Hab. Dans les mêmes conditions que l'espèce précédente. La var. otridana vit sur les blocs moussus, le type plus rarement. D. h. Dans tout le haut de la vallée, depuis Praz-de-Fort. Tête- Moutse et flancs de la Tour de Bavon. D. v. Jusqu'à 2000" environ: 1500" au-dessous du glacier de Saleinaz. Var. ocridana Roff. D. h. Cette variété, plus mince que le type, verdâtre, très fragile, semble provoquée par une espèce de Lichen, qui offre 1 Lenmaxn (1911) dit même avoir trouvé cette espèce jnsqu'à 1970m, au Si- griswylgrat. . om ae ot À PA AL PT ST D PT TT MALACOLOGIE ALPESTRE AG souvent une belle coloration vert clair : forêts de l’Avary et de la Neuva. D. v. 1200-1600" environ. Gen. Pyramidula Fitz. 22. Pyramidula rupestris (Drap.). Hab. Contre les rochers. Dans les étendues rocailleuses de la région alpine. D.h. Le long de la route d'Orsières à Praz-de-Fort; au pied de la Tête-Moutse, sur les bords de la Dranse ; sur des rochers avant d'arriver à Ferret et dans la forêt qui fait suite à ce village. Tour de Bavon, jusqu'au sommet. D. v. Jusqu'à 1850" après Ferret et 2481" à la Tour de Bavon. Fam. Eulotidae. Gen. Æ£ulota Him. 23. Eulota fruticum (Müll.). Hab. Dans les champs, au pied des haies et des buissons. La var. godetiana dans des pâturages. D. h. Le type de cette espèce ne s’avance guère que jusqu’à la plaine de Saleinaz. La Deuvaz. (Fig. 4. D. v. Le type monte jusqu'à environ 1200", dans le fond de la vallée, mais il atteint 1400" à la Deuvaz, sur le versant exposé au soleil. Var. vodetiana Piaget. CC Le D. h. Au-dessous de Praz-de-Fort et jusque bien en amont de ce village, dans le fond de la vallée. D. v. De 1100 à 1400" environ. Cette variété est remarquable par sa petite taille; on trouve 462 J. PIAGET aux environs de Praz-de-Fort une foule d’intermédiaires entre elle et le type de l'espèce. M. de MoNrEROoSsATO m'a fait remar- quer que ma variété rappelle la var. éasulorum de WESTERLUNDb. F. normalis. 12-15" de diamètre, 10-11" de hauteur. (Fig. 5-8.) F. conoidea, f. depressa, etc. F. intermedia. 15-17"" de diamètre ; plaine de Saleinaz, etc. Fig. 5-6.) Mut. luteola, rubella, roseo labiata. Fam. Helicidae. S.-Fam. VALLONIINAE. Gen. Vallonia Risso. 24. Vallonia pulchella (Müll.). Var. Lelvetica Sterki. Hab. Dans les champs sous les pierres; sur les rochers. D. h. Au bas de la plaine de Saleinaz, sur des blocs de rocher au bord de la Dranse. La Deuvaz. D. v. Jusqu'à 1420" environ. S.-Fam. HELICODONTINAE. Gen. Æelicodonta Risso. 25. Helicodonta {Trigonostoma) obvoluta (Müll.). Hab. Sous les pierres, le bois mort, les écorces. D. h. Du côté de Champex ; forêts de Froumion et de l'Avary. D. v. Jusqu'à 1300" environ. Cette espèce monte beaucoup moins haut que la Patula rotundata, avec laquelle elle vit ordi- nairement ; le même fait se reproduit dans d’autres vallées. oem nn ét distinctes" é "ét tt fnlihe à Cet ms ns … dé MALACOLOGIE ALPESTRE 463 26. Helicodonta | Trigonostoma) holoserica (Stud.). Hab. Sous les pierres, les anciennes moraines, ou plus rare- ment sur les vieux troncs. ? D.h. Trouvée par M. Paul Goper sur les bords du lac Chan- pex. Forêts de Froumion et de l’Avary, au-dessus de Praz-de-Fort. Anciennes moraines de la plaine de Saleinaz, jusqu'assez haut, dans la direction du glacier. Forêts de la Neuva et de Ferret; flanes de la Tour de Bavon. D. v. Jusqu'à 2000" environ. Aux environs immédiats de Praz-de-Fort, cette espèce vit très souvent dans les mêmes conditions que la Campylaea foetens. S.-Fam. FRUuTICICOLINAE. Gen. Fruticicola Held. 27. Fruticicola (Perforatella) edentula (Drap.). Hab. Sur les vieux troncs et sous les pierres. D. h. Forêts de Champex, de Froumion et de lAvary au- dessus de Praz-de-Fort, la Fauly et la Neuva. D. v. Jusqu'à 1600" environ. 28. Fruticicola (Fruticicola s. str.) sericea (Drap... Hab. Sur les vieux troncs et sous les pierres, dans les forêts ; souvent aussi au bord des routes, sur les rochers humides. La var. corneola dans les champs secs. D.h. Très commune dans le fond de la vallée d'Orsières à Ferret; forêts de Champex. Tour de Bavon, jusqu'au sommet (exemplaires normaux, vivant sous les pierres). D. v. Jusqu'à 1850, au fond de la vallée, jusqu'à 2481" à la Tour de Bavon. BoLLINGER ne cite pas cette espèce à plus de 2000" (Urden Alp.. 464 J. PIAGET 29. Fruticicola (Euomphalia) strigella (Drap.). Hab. A la lisière des forêts, sous les pierres et le feuillage mort. D. h. Plaine de Saleinaz. D. v. Environ 1150-1300". S.-Fam. CAMPILAEINAE. Gen. Campylaea Beck. 30. Campylaea foetens (Stud.). Hab. Sous de gros'blocs granitiques et moussus, souvent à quelques mètres de la surface de la moraine. Sous de grosses pierres, au bord de grandes taches de neige, en compagnie de Vitrina nivalis. D.h. Dans des moraines assez récentes et couvertes de mousse, des deux côtés de la plaine de Saleinaz. Dans une vieille moraine couverte de forêts, de l’autre côté de la Reuse à Froumion:; dans des conditions semblables à Prayon et à la Seilo. Au milieu de blocs charriés par la rivière, jusque sous le glacier de Saleinaz et dans les mêmes conditions à la Neuva. «Une forme plus petite existe sur le M! Catogne mème, vers le milieu de la montée, sur des blocs entassés dans un fond, endroit très caractéristique. La même var. a été trouvée par M. Kurz, l’alpiniste bien connu, à 2200" au Val Ferret, dans le voisinage du glacier de Saleinaz » (Goper, manuscer.). J'ai trouvé cette même forme aux environs de la cabane de Saleinaz. D. v. À partir de 1170" jusqu’à environ 2700". Remarque : M. le D' Paul Gover m'a donné autrefois des exemplaires de cette espèce, sous le nom d’Æelix foetens Stud., provenant les uns de Saleinaz, les autres des pentes du Catogne, CI Ÿ PAPIER . tébhs td at f. : MALACOLOGIE ALPESTRE 4G5 où l'indique CHaRPEeNTIER (p. 8. Contrairement aux avis de CLessiN et de Carpentier, l'opinion de M. Goper était que l’/. foetens de STruber n'est ni un synonyme mal défini de la Compylaea ichthyomma, qui est bien différente, n1 une variété de l'A. zonata Studer, «dont elle se distingue non seulement par un test plus brillant et par l'odeur musquée plus forte que répand l'animal, mais par une spire plus déprimée et par la forme de l'ouverture beaucoup moins arrondie, ete. » GOpET, in sched. Gen. CAhilotrema Leach. 31. Chilotrema lapicida (L.). Hab. Sous les pierres et le bois mort; sur les rochers. D. h. Dans le bas de la vallée : environs d'Orsières et de Som- la-Proz; Ville-d'Issert et le long du chemin de Champex, jus- qu'aux forêts. La Deuvaz; environs de Praz-de-Fort, dans les forêts de Froumion, de l'Avary et dans la plaine de Saleinaz. D. v. Elle atteint 1400", soit à la Deuvaz, soit dans les forêts de Praz-de-Fort. Gen. Arianta Leach. 32. Arianta arbustorum (L.). Hab. Dans les champs et les forêts. D. h. Le type est répandu dans le bas de la vallée : Orsières, Som-la-Proz, Ville-d'Issert, chemin de Champex, la Deuvaz, Praz-de-Fort, jusque dans la plaine de Saleinaz. D. v. Le type monte jusqu'à 1300" environ dans le fond de la vallée, mais il atteint 1400" à Ia Deuvaz. Remarque : Les exemplaires de cette partie de la vallée sont intermédiaires entre la forme alpine et la forme de la plaine, qui est Le type de l'espèce, mais ils se rapprochent plus du type que de la variété. Ils sont identiques a ceux des Plans, de 466 J. PIAGET Neuvaz, etc., bien plus grands que ceux des Haudères, de la Gemmi, de Kandersteg, etc., et bien plus petits que ceux du Plateau (Cerlier), du Jura inférieur (environs de Neuchâtel, etc.) et de la Franche-Comté (Pont-de-Roide, Audincourt, etc.). Var. alpicola Charp. Hab. Dans les champs, les forêts et les alpages supérieurs. D. h. Partie supérieure de la vallée, au-dessus de Praz-de- Fort, Prayon, la Seilo, l'Amôna, la Neuva, la Fouly, environs de Ferret. Tête Moutse et Tour de Bavon. D. v. Jusqu'à 1850" environ au fond de la vallée, 2100m à la Tête Moutse et 2481" à la Tour de Bavon. On la retrouve à partir de 1200-1500" environ. Me À. Dugiep a recueilli à Praz-de-Fort un monstre scalaire appartenant à cette variété. Gen. /sognomostoma Fitz. 33. 1sognomostoma personatum (Lam.). Hab. Sous les pierres, le bois et le feuillage mort; sur les vieux (roncs. D. h. Forêts de Froumion, de l'Avary et de la Neuva. D. v. 1150-1600" environ. S.-Fam.-HELICINAE. Gen. Helix L., s. str. 34. Helix pomatia L. Hab. Dans les champs et à la lisière des forêts; la var. parva dans les forêts. D. h. Assez commune dans le fond de la vallée : Orsières, Som-la-Proz, Ville-d'Issert, chemin de Champex, la Deuvaz, Praz-de-Fort; à partir de là, moins commune, jusqu’à Ferret. PO PS RE CF MALACOLOGIE ALPESTRE A67 D. v. Jusqu'à 1800" environ. C’est la limite supérieure que BoLLINGER assigne à cette espèce. F. normalis (var. rustica Atim.) Commune partout, avec des variations de couleur : mut.trifasciala, quadrifasciala, quinque- fasciata, efasciata. F. plus minusve elevata. Surtout du côté de Ferret. Var. parva Moq. Tand. D. h. J'en ai trouvé un bel exemplaire dans la forêt, pres de , la Deuvaz : 30"" de hauteur et 30 de diamètre. Le péristome légerement évasé et de couleur rose indique bien que l'individu est adulte. D. v. A 1400" environ. Var. pulskyana Hazay. D. h. Plaine de Saleinaz. D. v. 1150-1500" environ. J'ai trouvé de nombreux exemplaires un peu jeunes de cette jolie petite variété, de forme élevée et à cinq fascies ininter- rompues. Gen. Z'achea Leach. 3». Tachea sylvatica (Drap.). Hab. Je n'ai trouvé le type de l'espèce que contre des rochers. La var. montana vit aussi dans les forêts. D. h. Le long de la route entre Orsières et Praz-de-Fort et un peu au-dessus de ce village. D. v. Jusqu'à environ 1300". Var. montana Stud. D. h. Au-dessus de Praz-de-Fort, dans les forêts de Froumion, de l'Avary, des flancs de la Tête Moutse et du Jurassa. Dans le fond de la vallée jusqu'à Ferret. Tour de Bavon, jusqu'au 468 J. PIAGET sommet où j'ai trouvé une toute petite forme blanchâtre, très peu ponctuée de brun très clair, à péristome rosé; elle est en outre très déprimée. D. v. De 1300-1400" à 2481". BoLLixGER la cite à 1800" au Val Ferret et lui donne comme limite supérieure 2300" à la Genimi. On trouve fréquemment des exemplaires albinos {Helix aimo- plhilopsis Bourg.) appartenant surtout au type (var. C. albinos Cuarp., 1837, p. 6). S.-Fam. XEROPHILINAE. Gen. Xerophila Held. 36. Xerophila (Xerophila s. str.) ericetorum (Mull.). Hab. Dans les champs très secs, bien exposés au soleil. D. h. Environs d'Orsières, de Som-la-Proz et de Ville d'Issert, chemin de Champex ; magnifiques exemplaires à la Deuvaz. Praz- de-Fort et dans le fond de la vallée, jusqu’à la Seilo et à la Fauly. D. v. Jusqu'à 1550" dans le fond de la vallée et jusqu’à 1400" sur le versant ouest, à la Deuvaz. 37. Xerophila {Xerophila) obvia (Htm.). Hab. Dans la partie inférieure de la vallée, elle habite Les champs de céréales très exposés au soleil, sur les tiges des plantes etles murs de clôture; plus haut, on la trouve dans des prairies plus humides et au bord des chemins. D. h. En 1911, je ne l’ai trouvée que d'Orsières à Som-la-Proz, en grande abondance tout le long de la route. Elle ne devait pas s y trouver en 1909, ou du moins y être assez rare, car M. Goper, que la question de l'invasion des Xerophila obvia à particulière- ment intéressé, ne ly à pas trouvée, bien qu'il ait fait ce trajet deux fois pendant cette année. De 1911 à 1912, cette espèce s'est répandue bien au delà de Som-la-Proz, presque jusqu’à Ville-d'Issert, sur un parcours que j'avais bien étudié à ce sujet MALACOLOGIE ALPESTRE 469 en 1911 et sur lequel je n'avais pas vu trace de X. obvoïa, alors qu'elle y est déjà maintenant très commune. En outre, deux nouvelles colonies sont parties de ce nouveau centre pour se fixer, la première, peu nombreuse, à la Deuvaz, au-dessus de Praz-de-Fort, en compagnie de X. ericetorum, et la seconde, plus nombreuse, à la Seilo sur un espace de quelques mètres, au bord de la route, également en compagnie de X, ericetorum. Il sera très intéressant de voir, dans quelques années, jusqu'où sera allé le rayonnement de cette dernière colonie, à une altitude tout à fait insolite pour cette espèce orientale. D. v. En 1911 elle ne s’avançait pas au-dessus de 973". Le nouveau centre de la Deuvaz est à 1400" environ. Sa marche lente d’Orsières au fond de la vallée arrive actuellement à peu près à 1000-1025", entre Som-la-Proz et Ville-d'Issert, tandis qu à la Seilo elle s'étend entre 1500-1510" environ. D. en Suisse. Cette espèce n’est connue, en Suisse, que depuis peu de temps; CLESSiN, en 1887, ne l'y mentionne pas encore. MonrERosATO l’a trouvée à Rorschach, dans le canton de Saint- Gall; ScHENk au Ramsen; Zscaokke dans la vallée de l'Albula (Tiefenkastel); CarL la rapportée de lEngadine, où elle vit jusqu'à 1200". On la trouve à Schuls et à Tarasp. BoOLLINGER l’a recueillie à divers endroits, près de Bâle; Goper, en 1907, ne la signale qu'au Chanet, sur Neuchâtel. Je Pai recueillie depuis dans différentes localités du canton de Berne occidental et de la région s'étendant entre les lacs de Neuchâtel et de Bienne (Pont de Thielle, la Sauge, Bethléhem, Cerlier, route du Landeron à Lignières), ainsi que jusqu'à Peseux, depuis le Chanet. Mon ami REICHEL m'en a rapporté de Lausanne et de la grève de Vidy; je l'ai également trouvée aux environs de Pran- gins. KamPMaANx la cite près d’'Annemasse. Dernièrement M. le Prof. O. Srozz m'écrivait: « La X. obvia est dans ma collection des environs de Sion...: depuis une dizaine d'années, je l’ai constatée près d’Affoltern (canton de Zurich), dans un seul endroit, il est vrai, mais j'en ai ramassé plus de 150 échantillons sans en diminuer visiblement le nom- bre ; elle reparaît chaque année. » En janvier 1913, M. MEYLAN, 470 TOPIACGET de Sainte-Croix, le phytologiste bien connu, me communiquait qu'en cherchant des Mousses, au Valais, il venait de trouver la Xerophila obvia sur Branson (près Martigny). On ne l'avait cependant jamais signalée dans les Alpes occi- dentales, et j'en ai récolté un nombre considérable : tout le long de la route entre Sembrancher et Orsières et entre Sembrancher et Châbles; à Isérables ; aux environs de Sion (chemin d’Aproz, route des Agettes, de Salins et Baar) et à Euseigne (voir plus loin le 38. Xerophila |Striatella) Conditule (Stud.). Hab. Dans les champs, avec les autres espèces de ce genre. D.h. Environs de Praz-de-Fort, la Deuvaz, plaine de Sa- leinaz. D. v. Jusqu'à 1400" environ. Var. gratiosa (Stud.). D.h. Praz-de-Fort, sur la route de Ville-d'Issert et sur le chemin de la Deuvaz. D. v. Jusqu'à 1200" environ. Fam. Buliminidae. Gen. Buliminus Ehr. 39. Buliminus (Zebrina) detritus (Müll.). Hab. Dans les champs de céréales, avec les espèces précé- dentes. D. h. Environs d'Orsières, sur la route de Ville-d’'Issert, che- min de Champex, la Deuvaz, environs de Praz-de-Fort et au bas de la plaine de Saleinaz, D. v. Jusqu'à 1400" environ. … iiihéatle MALACOLOGIE ALPESTRE 471 40. Buliminus (Ena) montanus (Drap.). Hab. Sur les vieux troncs et sous le feuillage mort. D. h. Forêts de Froumion et de l’Avary, la Deuvaz, environs de Champex, la Neuva et Ferret. D. v. Jusqu'à 1800". Al. Buliminus (Ena) obscurus (Müll.). Hab. Sous les pierres, sur les rochers et les vieux troncs. D. h. Comme l'espèce précédente et sur les rochers de la route entre Orsières et Praz-de-Fort. D. v. Jusqu'à 1800". Suivant BoLLINGER, On ne l'aurait pas encore trouvée en Suisse à cette altitude. Gen. Chondrula Beck. 42. Chondrula quadridens (Müll.). Hab. Dans les champs de céréales, avec des Xerophila. D. h. Environs de Ville-d'Issert, la Deuvaz et au bas de la plaine de Saleinaz. D. v. Jusqu'à environ 1400". Fam. Cochlicopidae. Gen. Cochlicopa Risso. 43. Cochlicopa lubrica (Müll.). Hab. Dans les forêts sous les pierres et le feuillage mort ; dans les champs et les rocailles. D. h. Forêts de l’Avary et de la Fauly. D. v. Jusqu'à 1600". REV SUISSE pr 2001 D. 21-1913. QUO 12 472 J. PIAGET Var. minima Siemaschko. D.h. Dans la plaine de Saleinaz et Tour de Bavon. D. v. 1150-2481". Fam. Pupidae. Gen. Pupa Drap.! 44. Pupa (Torquilla) secale Drap. Hab. Sur les vieux troncs et sous les pierres et le bois mort; dans les étendues herbeuses et rocailleuses de la région alpine (var. minor). D. h. Environs d’Orsières, Som-la-Proz, Ville-d'Issert, la Deuvaz, Champex, environs de Praz-de-Fort, dans les forêts du Jurassa, de Froumion et de lAvary, au pied de la Tête-Moutse, Prayon, la Seilo, PAmôna, la Fouly, environs de la Neuva et de Ferret. D. v. Jusqu'à 1850". Var. minor Kregl. D.h. Tour de Bavon. D. v. De 2450 à 2481". (Coquilles de 4, 5 à 6"" de hauteur.) 45. Pupa (Modicella) avenacea (Brug.). Hab. Sur les rochers. D. h. Environs d'Orsières, de Ville-d'Issert, de Praz-de-Fort et de Ferret. D. v. Jusqu'à 1850". Elle à atteint cette grande altitude à Alpstein. 1 Payor, dans son £rpétologie, malacologie et paléontologie des environs du Mont-Blanc (Lyon, 1864), signale (p. 46) le Pupa frumentum Drap., à Orsières; mais il ne doit pas l'avoir rencontrée dans le Val Ferret, car il assigne à cette espèce la limite supérieure de 800m, alors qu'Orsières est à 885m M. Th. Sruper (Lenmanx, 1911, p. 103) a trouvé ce même Pupa à Champex (rochers à environ 1600m) en compagnie de Xerophila ericetorum et Chilotrema lapicida. MALACOLOGIE ALPESTRE 473 Gen. Pupilla Pfr. 46. Pupilla muscorum (L.). Hab. Sur des rochers ou dans les champs, au bord des che- mins. D. h. La Deuvaz et sur le chemin de Champex, au-dessus de Ville-d’Issert. D. v. Jusqu'à 1400". Var. pratensts Cless. . Plaine de Saleinaz. EE 4 5 . Jusqu'à 1200" environ. 47. Pupilla alpicola (Charp.). Syn. : P. madida Gredl. Hab. Sur les rochers herbeux, sous les rocailles. D.h. Tour de Bavon. D. v. 2450-2481". Gen. Vertigo Müll. 48. Vertigo (Alaea) pygmaea Drap. Hab. Sur des blocs moussus. D. h. Forêts de Praz-de-Fort. D. v. Jusqu'à 1300" environ. 49. Vertigo (Alaea) alpestris (Ald.). Hab. Sur de gros blocs moussus. D. h. Forêts de Froumion, de l’Avary, de la Neuva et de Ferret. Dev 1190-1850". 474 J. PIAGET Fam. Clausiliidae. Gen. Balea Prid. 50. Balea perversa (L.). Hab. Sur des blocs granitiques moussus. D. h. Forêts de Froumion, de l'Avary, du Jurassa, de la Neuva et de Ferret; entre Som-la-Proz et Ville-d'Issert; Champex. Orsières. (Paxor, 1864, p. 48.) - D. v. 1000-1850". Var. vitrina nov. var. Varietas minor, fragillima, diaphana, viridula ; peristoma paene simplex, angustlissime refleriusculum, interruptum; la- mella superior saepius deficit. Ar 7-80: Giam:4,05-22%; L'animal est complètement vert, plus ou moins foncé, parfois même assez clair. Coquille sénestre, de forme allongée très acuminée, très ré- culière, de plus petite taille que le type, très mince et fragile, complètement transparente, très finement et régulièrement striée’, assez brillante, de couleur verdâtre légèrement vitreuse. 8-10 tours de spire, ordinairement 9, s'accroissant lentement, assez convexes, séparés par une suture assez profonde, le der- nier tour plus régulier que chez le type, bien arrondi à sa base. Ouverture plus arrondie, entourée d’un très mince bourrelet interrompu. La lamelle pariétale est toujours très petite et très mince, mais le plus souvent elle fait défaut. C’est l'équivalent chez la B. perversa de la var. petronella chez la Hyalina radia- tula et de la var. vtridana chez la P. ruderata. Elle vit, du reste, en compagnie de cette dernière variété. M. de MoxrerosarTo m'écrit au sujet de cette nouvelle Balea : « Elle rappelle certaines variétés claires, presque sans stries, MALACOLOGIE ALPESTRE 475 venant du Pouliguen (Côtes océaniques de France). La Balea heydeni de von Mazrzan (Journ. Conchyl., 1881, p. 162, pl. VI, f. 6), de Cintra (Portugal), est peut-être la même que celle du Pouliguen. Ce serait aussi la BP. lucifuga. » Hab. Sur de gros blocs moussus couverts de certains Lichens de couleur verte que M. MEYLan, de Sainte-Croix, a eu la bonté de me déterminer. Ce sont des Peltigera, soit Peltigera hort- zontalis Ach., soit des P. canina ou encore P. rufescens, toutes fréquentes tant sur les blocs que sur les vieux troncs. D. h. Forêts de l’Avary, au bord de la plaine de Saleinaz. D. v. 1200-1300". Gen. Clausilia Drap. 51. Clausilia (Clausiliastra) laminata (Mte.). Hab. Sur les vieux troncs, les blocs moussus et sous le bois mort. | D. h. Forêts de Champex, de Froumion, de lAvary et de la Neuva. D. v. 1150-1600". 52. Clausilia /Cusmicia) parvula Stud. le Hab. Sur des rochers schisteux. D. h. Au-dessous de la Deuvaz sur le chemin de Champex : près de l’Ardoisière. D. v. Environ 1350". Remarque. Cette espèce paraît ne vivre que sur les terrains calcaires et très rarement sur les rochers schisteux; je ne lai jamais trouvée sur des terrains granitiques. Au val Ferret, je n'en ai vu qu'un bon exemplaire, adulte et vivant. 53. Clausilia (Cusmicia } cruciata Stud. Var. alpestris Stoll. Hab. Sur les gros blocs moussus, Les vieux troncs, sous le bois mort. 476 J. PIAGET D. h. Forêts de l’Avary et de la Neuva. D. v. 1200-1600". 54. Clausilia (Cusmicia) dubia Drap. Hab. Sur les vieux troncs ou de gros blocs granitiques, sous la mousse. D.h. Forêts de Froumion, de l'Avary, du Jurassa, de la Neuva et de Ferret. D. v. Jusqu'à 1850". 55. Clausilia {Pirostoma) plicatula Drap. Hab. Sur les vieux troncs. D. h. Dans la forêt du Jurassa, au-dessus de Praz-de-Fort. D. v. A environ 1300". 96. Clausilia (Pirostoma) ventricosa Drap. Hab. Sur des rochers humides, au bord des routes, ou dans les forêts, sur les vieux troncs et sous le bois mort. D. h. Environs de Praz-de-Fort, au pied de la Tête-Moutse, forêts du Jurassa et à la Neuva. D. v. Jusqu'à environ 1600". Fam. Succineidae. Gen. Succinea Drap. 57. Succinea pfeifferi Rossm. Hab. J'ai trouvé le type sur des rochers humides et la var. contortula au bord des mares et ruisseaux. D. h. Entre Ville-d'Issert et Praz-de-Fort. D. v. Jusqu'à 1200" environ. MALACOLOCIE ALPESTRE Var. contortula Baudon. D. h. Mares de Froumion. D. v. 1150-1200" environ. Ord. BASOMMATOPHORA Fam. Limnaeidae. Gen. Limnaea Lam. 58. Limnaea [Gulnaria) limosa (L.), sensu latissimo. Subsp. peregra (Müll.). Hab. Dans des mares et dans un petit lac. D. h. Je n'ai trouvé la forme normale que rarement à Praz-de- Fort; lac Champex !. D. v. 1150-1472r. a) Var. marginata (Mich.). Hab. Dans des mares et des petits ruisseaux. D. h. Froumion, au-dessus de Praz-de-Fort. D. v. 1180 environ. b) Var. reicheliana nov. var. Testa minor (quam typus subsp. « peregra ») solida, cinerea, punctlis fuscis maculata ; Spira parum elongala, apertura nor- malis, intus correa cum isdem fuscis punctis ; peristoma simplex, acutum. AU 42-16°": diam. 1-97 Apert. 8-9%": alta, 4 £-Hu:/a1ta: ! On trouve également au lac Champex la Limnaea auricularia, comme me l'a communiqué M. le Prof. Sroir, ainsi qu'une grosse variété de peregra appelée par Moxrerosaro L. purpurea, et qui sera prochainement décrite. Cette der- nière forme habite également Chamonix et peut atteindre une taille considérable. Sn | 478 J. PIAGET Hab. Dans l’eau courante très froide (4 à 8°). D. h. Sur les bords de la Dranse, au-dessus de Praz-de-Fort. D. v. 1170-1200" environ. Cette nouvelle variété, que je dédie à mon ami M. REICHEL, a un test de grandeur moyenne, solide, assez finement et irré- gulièrement strié, parfois légèrement martelé, opaque, gris très cendré, tirant même sur le blanchâtre ou par places le bleuûtre, ponctué, surtout au dernier tour de spire, de petites taches brunes, caractère que présentent tous les individus adultes ; spire intacte, plus ou moins recouverte de dépôts limoneux ; forme générale très peu allongée, ovale, plus ou moins ra- massée. 4-5 tours de spire peu convexes, s'accroissant assez rapidement, formant une spire conique, un peu acuminée, peu allongée; le dernier tour régulier, non dilaté. Suture très peu profonde. Ouverture ovale, arrondie, occupant les /13, *14 ou ?/3 de la longueur totale, brun corné à l’intérieur, avec les mêmes taches brun clair qui se trouvent chacune dans une très petite dépression; l'angle formé au point d'insertion du bord droit est un peu aigu. Columelle tordue, oblique, large, surtout à sa partie supérieure; fente ombilicale assez apparente. Péristome régulier, tranchant, toujours simple. Par sa coloration, elle est voisine de la var. frigida Charp., variété bien différente par sa forme élancée, sa haute spire et sa petite ouverture. La var. frigidissima Monts., également voisine, diffère de la ZL, reicheliana par sa taille plus petite, sa coloration plus cornée et moins gris cendré, ses points brunà- tres moins abondants., son bord extérieur de l'ouverture solide et bordé en dedans au lieu d'être mince et simple; enfin, le bord columellaire est beaucoup moins tordu et blanchâtre alors que la L. reicheliana Va assez tordu, plus dilaté à sa partie supérieure et de couleur rose violacé. c) Var. blauneri Schuttl. Hab. Dans une mare. D. h. Froumion, mare n° 3. D. v. Environ 1160". ad RS JR MALACOLOGIE ALPESTRE 479 Remarque. Cette variété se distingue des deux suivantes par sa taille moyenne, son test très mince, pâle, et sa grosse ouver- ture d) Var. dautzenbergiana Piaget. Hab. Dans de toutes petites mares, très vaseuses. D. h. Froumion, mares 1! et 2. D. v. Environ 1170". Remarque. Cette variété se distingue de la suivante par son test un peu plus solide, plus petit, plus foncé (rouge brun), plus ramassé, ouverture plus arrondie. La var. Dautzenbergiana (Piacer, Journ. Conch., 1911, LIX, p. 339) a une coquille très petite, assez fragile, très finement et régulièrement striée, un peu transparente, cornée. brun rou- geâtre, plus ou moins érodée, à spire presque toujours tron- quée, de forme générale assez ramassée, ovale-allongée. 4 tours de spire assez convexes, s'accroissant assez rapidement, for- mant une spire peu allongée, obtuse, légèrement conique, mais le plus souvent (%,100) fortement attaquée, les 2 premiers tours tronqués, le dernier régulier, non dilaté ; suture peu profonde. Ouverture ovale arrondie, occupant les ?/3 de la longueur totale ; l'angle formé au point d'insertion du bord droit est assez aigu. Columelle presque droite, très mince, à peine dilatée à sa partie supérieure ; fente ombilicale plus ou moins ouverte, mais tou- jours perceptible. Péristome extrêmement mince, simple, tran- chant. Hauteur sans la spire 7-8", rarement 9; largeur 4-5". Ouverture haute de 4-57". large (6 EME AUS e) Var. corrosa Dum. et Mort. Hab. Mare et ruisseaux. D. h. Froumion. D. v. 1160-1170" environ. 59. Limnaea |Fossaria) truncatula (Müll.). Hab. Dans des mares ou sur des rochers humides. 480 FT PTAGET D. h. Orsières, Ville-d’Issert, Praz-de-Fort, Froumion, Cham- pex et Bavon. D. v. Jusqu'à 1300" au-dessus de Praz-de-Fort, 1500" à Cham- pex, 2200" à Bavon. CL. ACEPHALA Fam. Sphaeriidae. Gen. Pisidium C. Pfr. 60. Pisidium (Fossarina) fossarium C1. Hab. Enfouie dans la vase à quelques centimètres de profon- deur, dans des mares, des ruisseaux et des rivières. D.h. Mares de Froumion, dans la Dranse au-dessus de Praz- de-Fort, marais de Champex; Bavon. D. v. Jusqu'à 1300", au-dessus de Praz-de-Fort, 1500" à Champex et 2200" à Bavon. Var. major Gredi. D. h. Mares 1 et 2 de Froumion: Bavon. Dv.-117022200% [II Mollusques récoltés au Val-de-Nendaz (Valais). Quoique le Val-de-Nendaz ne s’avance pas beaucoup au sud, comme le Val-d'Hérens par exemple, il présente cependant, sur une petite surface, un grand nombre de régions différentes peuplées chacune par les espèces caractéristiques. C'est ainsi que la Dent-de-Nendaz, située sur le bord même de la vallée MALACOLOGIE ALPESTRE 481 du Rhône, est habitée, près de son sommet, par la Vitrina nivalis, dans les forêts supérieures par les espèces alpines habi- tuelles (Æelicodonta holoserica, etc.), plus bas par les espèces sylvatiques des régions inférieures (el. obvoluta, etc.), et enfin, à son pied, par la faune caractéristique du bas des vallées. C'est sans doute précisément à cause de l'accumulation des régions hypsométriques superposées sur une toute petite sur- face (puisque les régions alpine et subnivale sont horizontale- ment très rapprochées de la vallée du Rhône : 4 km.) que j'ai trouvé à une altitude tout à fait exceptionnelle des espèces qu’on n'avait pas, à ma connaissance, signalées aussi haut. CL. GASTROPODA S.-Cl. PULMONATA Ord. STYLOMMATOPHORA Fam. Vitrinidae. Gen. Limax Müll. 1. Limax [Heynemannia) maximus L. Hab. Sous les pierres et le feuillage mort; sur les vieux troncs, sous l'écorce. D. h. Dans le bas de la vallée : Beuson, Cleibe, Nendaz. Sur les versants : au bord du Bysse de Cleibe et sur les flancs de la montagne de Thyon; dans les forêts de Praz-Condjuz, au-dessus de Haute-Nendaz, sur Les flancs de la Dent. Dans le fond de la vallée : Noveli, près de Torün. D. v. Jusqu à 2200" environ à la montagne de Thyon et 2100" au-dessus de Noveli et sur les flancs de la Dent-de-Nendaz. a) Var. cinereo-niger (Wolff.). D. v. Partout dans les stations indiquées, de 450 à 2200". 482 J. PIAGET b) Var. cinerea (List.). D. h. Comme dans le bas de la vallée ; Noveli. D. v. Jusqu'à environ 1900". 2, Limax (Heynemannia) tenellus Nils. Hab. Dans les forêts, sous les pierres, le feuillage et le bois mort. D. h. Dans presque toutes les forêts de la vallée : forêts de la montagne de Thyon, forêts de Praz-Condjuz sur les flancs de la Dent-de-Nendaz ainsi qu'aux environs de Bleusy et de Zofleu. Forêts des Eaux. D. v. Jusqu'à 2200" environ, comme l'espèce précédente. Gen. Agriol imax Simroth. 3. Agriolimar agrestis (L.). Hab. Dans les champs ou, comme les autres Limaces, dans les forêts, sous les pierres. D.h. Très commune dans le bas de la vallée, Aproz, Beuson, Veysonnaz, Cleibe, Nendaz, Haute-Nendaz, Cerisier; plus haut, sur les montagnes : Thyon sur le versant de Nendaz, Zofleu sur les flancs de la Dent-de-Nendaz. Dans le fond de la vallée jusqu'à Tortin. D. v. Elle atteint, suivant les endroits, 2000 à 2200". Gen. Vitrina Drap. 4. Vitrina (Phenacolimax) pellucida (Müll.). Hab. Sous les pierres, dans les forêts et dans les rocailles de la région subnivale, dans les mêmes conditions que la Vrtrina nivalis. MALACOLOGIE ALPESTRE 483 D. h. Je l'ai trouvée, mais rarement, dans la forêt de Praz- Condjuz, sur les flancs de la Dent-de-Nendaz. D. v. 1300-1400" environ. Var. alpina Stenz. D. h. Sur les bords du glacier du Grand-Désert, au fond du Val-de-Cleuson (leg. Georges DE DARDEL). D. v. 2800-2900". 5. Vitrina (Semilimax) nivalis Charp. Hab. Sous de gros blocs de rochers, dans des éboulis parse- més, pendant l'été, de taches de neige. D. h. À la Dent-de-Nendaz, près du sommet, au-dessus du Lac-Noir. De là, elle suit probablement les bords de la Crête jusqu'au Mont-Gelé; je l'ai trouvée en grande abondance des deux côtés d’un col, entre le Mont-Gond et le Mont-Gelé, sur le versant de Tortin et sur celui du Lac-des-Veaus. D. v. 2350-2460" à la Dent-de-Nendaz et 2600-2735 (probable- ment jusqu'à 2800-2900) entre le Mont-Gond et le Mont-Gelé. 6. Vitrina [Semilimax) diaphana Drap. Hab. Dans les forêts, sous les pierres et le bois mort. D. h. Forêts des flancs de la Dent-de-Nendaz (environs de Bleusy, etc.), de la montagne de Thyon et de Tortin, au fond de la vallée. D. v. 1300-2200" environ. 7. Vitrina (Semilimax) elongata Drap. Var. sapinea nov. var. Ab typo differt apertura mullo majore, spira intus multo apertiore, primo anfraclu paulo minore, paulo propiore à latere. Statura major. Long. 4-6". Lat. 2,75-4", 484 J/ PIAGET Coquille rhomboïdale, auriculaire allongée, très aplatie, mince, vitreuse, transparente, de couleur verte, même parfois bleuâtre, surtout à l'intérieur. Spire extrêmement petite, encore plus que chez le type, mais moins que chez la Vitrina brevis, ne faisant nullement saillie, composée de 2 tours s'accroissant très rapidement. Le commencement du premier tour est un peu peu plus rapproché du bord de la coquille que chez le type, mais beaucoup moins que chez la V. brevis. Suture à peine marquée. Ouverture extrêmement grande, très allongée, ovale, à peine échancrée par l’avant-dernier tour. Bord columellaire arqué, brusquement tronqué, avec un rebord relativement large qui en occupe plus de la moitié. Celte curieuse nouvelle variété est intermédiaire entre les V. elongata et brevis, mais bien distincte de cette dernière. Hab. Comme l'espèce précédente, mais rarement en com- pagnie immédiate. D. h. Forêts de Bleusy et des Praz-Condjuz, sur les flancs de la Dent-de-Nendaz; montagne de Thyon, sur le versant de Nendaz. D. v. 1300-2200", comme l’espèce précédente. Remarque. Outre les dissemblances constantes de la coquille, l'animal de ces deux dernières Vitrines diffère par le manteau. Celui de la V. diaphana est gris unicolore, tandis que le man- teau de la V. elongata est parsemé de taches noires sur un fond gris. Gen. Hyalina Fér. 8. Hyalina (Euhyalina) glabra (Stud.). Hab. Dans les vieux murs ou sous les pierres au bas des haies. D.h. Dans le bas de la vallée : environs d’Aproz, à Beuson, entre Beuson et Cleibe et jusqu'aux Mayens de Nendaz (à la Biolaz et à Bleusy). MALACOLOGIE ALPESTRE 485 D. v. Jusqu'à environ 1400" sur le versant de Bleusy et 1300" à Cleibe (cf. ci-après résumé des observations hypsométriques, à propos de la 1'"* région du Val-Ferret, l'envers et l'endroit). 9. Hyalina (Euhyalina) cellaria (Müll.). Hab. Sous les pierres, au bas des haies, à la lisière des bois. D. h. Environs d’Aproz. D. v. Je ne l'ai trouvée qu'à à peu près 500". Il est possible qu'elle vive plus haut, à Beuson ou Cleibe. 10. Æyalina | Polita) nitens (Mich.). Hab. Sous les pierres et le feuillage mort; au bas des haies et dans les forêts. D. h. Environs d’Aproz, Veysonnaz, Cleibe, Bleusy, Nendaz, Haute-Nendaz et forêts de Praz-Condjuz, sur les flancs de la Dent-de-Nendaz et de la montagne de Thyon. D. v. Jusqu'à 2200" environ, à la montagne de Thyon; 2000" environ au-dessus de Nendaz. Var. dutaillyana (Mabille). D. Elle se rencontre avec Le type dans les forêts supérieures de la Dent-de-Nendaz et de Thyon (1500-2200"). Il. Ayalina {Polita) pura (Ald.). Hab. Sous les pierres et le bois mort, dans les forêts. D. h. Dans les forêts de Praz-Condjuz, aux environs de Haute- Nendaz, environ jusqu'au Bysse de Saxon, au-dessus de Zofleu. D. v. Jusqu'à environ 1800", 12. Hyalina (Polita) radiatula Gay. Hab. Comme l'espèce précédente et parfois dans des pâtu- rages, sous des grosses pierres (Siviez). D. h. Dans le bas de la vallée (Veysonnaz), dans les forêts de 486 J. PIAGET la Dent-de-Nendaz (au-dessus de Zofleu, au bord du Bysse de Saxon et plus haut), et jusqu'à Siviez, près de Tortin. D. v. Jusqu'à 1950" à Siviez et peut-être un peu moins haut, au-dessus de Zofleu. Fam. Naninidæ. Gen. Æuconulus Reinh. 13. Æuconulus fulous (Müll.). Hab. Sous les pierres, le bois mort, le feuillage, etc.; dans les pâturages, sous les pierres, et dans les rocailles de la région alpine. D.h. Environs d'Aproz; montagne de Thyon, jusqu'à la limite supérieure des forêts ; forêts de Praz-Condjuz, Zofleu, bords du Bysse de Saxon, forêts des Eaux, forêts de Bleusy et jusqu'au sommet de la Dent-de-Nendaz; Siviez et Tortin, sur le chemin du Lac-des-Veaus. D. v. 2100-2200" environ au-dessus de Tortin, 2200" à la mon- D F7 tagne de Thyon et 2467" à la Dent-de-Nendaz. Fam. Arionidæ. Gen. Arton Fér. 14. Arion emptricorum Fér. Hab. Surtout dans les champs et les jardins du bas de la vallée ; parfois dans Les forêts, sous les pierres et Le bois mort. D. h. Dans le bas de la vallée : environs de Aproz, Brignon, Beuson, Nendaz, La Crêta, Cerisier, Haute-Nendaz, entre Basse- Nendaz et les Mayens de la Biolaz; jusque dans les forêts de Praz-Condjuz {mut. aurantiaca). D. v. Jusqu'à 1350" environ (Praz-Condjuz). 15. Arion subfuscus (Drap.). Hab. Dans le bas de la vallée cette espèce vit dans les mêmes conditions que l’Arion empiricorum ; plus haut, elle est fréquente MALACOLOGIE ALPESTRE 487 dans les forêts, sous les grosses pierres moussues, sur les vieux troncs, sous le bois mort, etc. Elle se rencontre enfin, dans les régions alpine et subnivale, sous les grosses pierres, dans les rocailles plus ou moins herbeuses et au pied des parois de rocher. ( D. h. Environs d’Aproz, Haute-Nendaz, peu commun dans le bas de la vallée. Sur les flancs de la montagne de Thyon, jusqu’au sommet. Dans les forêts de la Dent-de-Nendaz : les Praz-Condjuz et forêts des environs de Bleusy ; jusqu’au sommet de la Dent. Dans le fond de la vallée : Tortin, sur le chemin du Lac-des-Veaus et jusqu'au col entre le Mont-Gond et le Mont-Gelé. D. v. Il atteint 2467" à la Dent-de-Nendaz et 2735" au-dessus de Tortin ; aux environs de cette dernière localité il est commun jusqu’à à peu près 2350". Il vit encore dans la région subnivale. 16. Arion hortensis Fér. -Hab. Dans les régions inférieures et supérieures des vallées et des forêts, cette espèce se rencontre dans les mêmes condi- tions que l’Arion subfuscus. D. h. Comme dans le bas de la vallée : environs d’Aproz, Nendaz, Cerisier, Mayens-de-Nendaz, etc. Forêts de la mon- tagne de Thyon, de Praz-Condjuz et des environs de Bleusy. D. v. Jusqu'à 2200" à la montagne de Thyon. Fam. Polyplacognatha. Gen. Punctum Morse. 17. Punctum pygmaeum (Drap.). Hab. Sur les gros blocs moussus et plus rarement sous les pierres et le feuillage mort; dans les rocailles de la région alpine. Co QD Rev: Suisse DE Zooc. T. 21. 1913. 188 J. PIAGET D.h. Environs d’Aproz, montagne de Thyon sur les bords du Bysse de Verrey, du Bysse de Thyon; sur les bords du Lac Noir, au pied de la Dent et jusqu'au sommet de la Dent-de- Nendaz. | D. v. 1800" au Bysse de Thyon, 2200" au Lac Noir et 2467" à la Dent. Fam. Patulidae. Gen. Pyramidula Fitz. 18. Pyramidula rupestris (Drap.). Hab. Dans les régions inférieures, contre les rochers et dans les régions alpine et subnivale, sous les rocailles, les gros blocs de pierre et contre les petites parois de rocher bien abritées. D. h. Environs d’Aproz et sur le chemin de Basse-Nendaz ; probablement dans d’autres stations des régions inférieures. Dent-de-Nendaz, sur le versant du Lac Noir, jusqu’au sommet. Tortin, sur le chemin du Lac-des-Veaus et jusqu’au col entre le Mont-Gelé et le Mont-Gond. Près du glacier du Grand- Désert, au fond du Val-de-Cleuson (be DarpeL leg.) D. v. 2300-2467" à la Dent-de-Nendaz; 2300-2735" entre les monts Gond et Gelé et 2800-2900" au Grand-Désert. Gen. Patula Held. 19. Patula | Discus) rotundata (Mült.). Hab. Dans les forêts inférieures, sous les pierres et le feuil- lage mort, sur les vieux troncs; à la lisière des bois et au pied des haies, sous les pierres. D. h. Dans le bas de la vallée seulement : environs d'Aproz, Veysonnaz, Cleibe, Beuson, Nendaz, jusqu’au Mayen de la Biolaz et après Bleusy. D. v. Elle n'atteint que 1250" à Veysonnaz, 1350" à la Biolaz et à peu près 1400" près de Bleusy. MALACOLOGIE ALPESTRE 489 20. Patula ({Discus) ruderata (Stud.). Hab. Dans les forêts, sur les vieux troncs, les blocs moussus (en particulier la var. viridana), sous les pierres et le bois mort. D. h. Forêts des environs de Haute-Nendaz{Praz-Condjuz,etc.), au-dessus de Zofleu, sur les bords du Bysse de Saxon, dans les forèts de Bleusy et des Eaux; montagne de Thyon. D. v. De 1200" (Haute-Nendaz) à 2200" (M'-de-Thyon). Var. viridana Roîff. D. h. Dans les forêts du pied de la Dent-de-Nendaz, aux envi- | rons de Bleusy. D. v. 1350-1500" environ. Fam. Eulotidae. Gen. Eulota (Htm.). 21. Æulota fruticum (Müll.). Hab. Dans les champs, au pied des arbustes et des haies. D. h. Cerisier, la Crête, Haute-Nendaz et dans le vallon jus- qu'à la forêt de Praz-Condjuz. D. v. Jusqu'à 1350" environ. Fam. Helicidae. S.-Fam. VALLONTDAE. Gen. Vallonia Risso. 22. Vallonia pulchella (Müll.). Var. helvetica (Sterkr). * Hab. Dans les champs au bord des chemins, sous les pierres et le bois mort. 490 JA PIAGEE D. h. Environs d’Aproz, de Beuson et de Cleibe. D. v. Jusqu'à environ 1250". S.-Fam. HELICODONTINAE. Gen. Æelicodonta Risso. 23. Helicodonta (Trigonostoma) obvoluta (Müll.). Hab. Dans les mêmes conditions que la Patula rotundata. D. h. Environs d’Aproz, Veisonnaz, Cleibe, Beuson, forêts de Praz-Condjuz. Dans cette forêt, les Æelicodonta holoserica et obvoluta vivent en compagnie immédiate, parfois même sous la même pierre. J'ai trouvé V4. holoserica le long d’un chemin au bas d’une forte pente au sommet de laquelle vit l/7. obvoluta. D. v. Jusqu à environ 1350”. 24. Helicodonta | Trigonostoma) holoserica (Stud.). Hab. Dans les forêts supérieures, sous les grosses pierres et parfois sous le bois mort. D.h. Montagne de Thyon; forêts de Praz-Condjuz, de Bleusy et des Eaux, sur les flancs de la Dent-de-Nendaz. D. v. Jusqu à 2200" environ. S.-Fam. FRUTICICOLINAE. Gen. Fruticicola Held. 25. Fruticicola (Fruticicola s. sir.) sericea (Drap.). Hab. Dans les forêts, sur les vieux troncs ; à la lisière des forêts et au bord des chemins, au pied des haies, sous les pierres et le bois mort. D.h. Environs d’Aproz, Brignon, Beuson, Cleibe, Veysonnaz, MALACOLOGIE ALPESTRE 491 Basse-Nendaz, Haute-Nendaz et Mayen de la Biolaz; forêts de Praz-Condjuz. D. v. Jusqu'à 1350" environ. 26. Fruticicola (Euomphaliay strigella (Drap.). Hab Au bord des chemins, dans les petits bois, au pied des haies ; sous le feuillage mort et les pierres. D. h. Environs d’Aproz et dans le bas de la vallée jusqu'aux Mayens de Nendaz. D. v. Jusqu'à 1350", comme la F. sericea. S.-Fam. CAMPYLAEINAE. Gen. Arianta Leach. 27. Arianta arbustorum (L.) Hab. Dans les champs, aux endroits humides, et dans les forêts. D.h. Environs d’Aproz, Beuson, Cleibe, Nendaz, Haute- Nendaz. D. v. Jusqu'à environ 1300”. Var. alpicola Charp. Hab. Dans les forêts, les pâturages supérieurs et les rocailles des régions alpines. D.h. Forêts de la montagne de Thyon, jusqu'à la Crête; forêt des Eaux et Dent-de-Nendaz, jusqu'au sommet. D. v. Jusqu'à 2467". Gen. CAilotrema Leach. 28. Chilotrema lapicida (L.). Hab. Dans les forêts, sous les pierres, le feuillage mort, sous les vieux troncs, ou dans les endroits humides, au pied des haies, sous les pierres, dans les vieux murs, sous le lierre. 492 J. PIAGET D. h. Environs d’Aproz, Brignon, Beuson, Veysonnaz, Cleibe jusqu'au bord du « bysse », à la lisière des forêts, Nendaz jus- qu'aux Mayens (La Biolaz, etc.) ; forêts des Praz-Condjuz. D. v. Jusqu'à 1350" environ. S.-Fam. HELICINAE. Gen. Helix L. s.str. 29. Helix pomatia L. Hab. Dans les champs, ordinairement en compagnie d’Arianta arbustorum. D. h. Environs d’Aproz, Beuson, Veysonnaz, Cleibe, Basse et Haute-Nendaz jusqu'aux mayens ; en suivant la vallée elle n'arrive guère que jusqu à la forêt des Eaux. D. v. Jusqu'à environ 1400". Remarque. On trouve différentes variations de forme et de couleur (en particulier globosa, elevata, etc.). Au Mayen de la Biolaz, au-dessus de Basse-Nendaz vit une jolie mutation à trois fascies ininterrompues. Gen. Zachea Leach. 30. Tachea nemoralis (L.). Hab. Dans les champs et les bois, aux endroits humides. D. h. Elle ne vit pas précisément dans le Valde Nendaz, mais à son extrémité dans la vallée du Rhône, aux environs d'Aproz. D. v. Je ne l'ai pas rencontrée au-dessus de 500". 31. Tachea sylvatica (Drap.). Var. montana (Stud.). Hab. Sous les pierres, dans les rocailles de la région alpine. MALACOLOGIE ALPESTRE 493 D. h. Au-dessus du Lac-Noir jusqu'au sommet de la Dent-de- Nendaz. D. v. 2300-2467". S.-Fam. XEROPHILINAE. Gen. Xerophila Held. 32. Xerophila {(Xerophila s. str.) obvia (Htm.) Hab. Dans les champs, au bord des grandes routes. D. h. Cette espèce n'est pas encore répandue dans le Val-de- Nendaz, mais il est plus que probable qu'elle suivra tout le parcours de la route qu'on est en train de construire entre Sion et Nendaz, par Salins et Brignon. La X. obvia est actuelle- ment très commune à Sion et aux environs, sous les Agettes à Salins et presque jusqu'au-dessus de Baar, c’est-à-dire dans le Val-de-Nendaz. D. v. 490-750" environ. 33. Xerophila (Xerophila) ericetorum (Müll.). Hab. Dans les mêmes conditions que la précédente. D. h. Je ne l'ai pas trouvée dans le Val-de-Nendaz; elle n'atteint sans doute que sa partie inférieure, jusqu'à Baar, dans la vallée du Rhône. D. v. Environ jusqu’à 700". 34. Xerophila {Striatella) candidula (Stud.). Hab. Dans les champs, au bord des chemins, sur les herbes. D. h. Dans le bas de la vallée jusqu’à Beuson et Cleibe. D. v. Jusqu'à 1300" environ. 494 J. PIAGET Fam. Buliminidae. Gen. Puliminus KEhr. 3». Buliminus (Zebrina) detritus (Müll.). Hab. Dans les mêmes conditions que la X. candidula. I D.h. Aussi dans le bas de la vallée, jusqu’à Cleibe et Beuson. D. v. Jusqu'à 1300" environ. 36. Buliminus (Ena) montanus Drap. Hab. Dans les forêts. sur les vieux troncs et les blocs moussus ainsi que sous les pierres et le bois mort. D.h. Dans les forêts de Praz-Condjuz. D. v. Jusqu à environ 1500". 37. Buliminus (Ena) obscurus (Müll.). Cette espèce se trouve dans les forêts de Praz-Condjuz, dans les mêmes conditions biologiques et hypsométriques que la précédente. Gen. Chondrula Beck. 38. Chondrula quadridens (Müll.). Hab. Dans les champs, sous les pierres et le bois mort. D. h. Dans le bas de la vallée : Beuson, Cleibe, Veysonnaz, Sornard, Mayens de Nendaz (la Biolaz, etc.), et au-dessus de Haute-Nendaz. D. v. Jusqu'à environ 1350". MALACOLOGIE ALPESTRE 495 Fam. Cochlicopidae. Gen. Cochlicopa Risso. 39. Cochlicopa lubrica (Müll.). Hab. Elle vit souvent dans les mêmes conditions que l’es- pèce précédente; on la trouve, en outre, dans les forêts, sous les pierres et le bois mort, sur les vieux troncs et les blocs moussus. D. h. Environs d'Aproz, de Beuson, Cleibe et dans les forèts de Praz-Condjuz. D. v. Jusqu'à environ 1500". Fam. Pupidae. Gen. Pupa Drap. 40. Pupa [Modicella) avenacea (Brug.). Hab. Contre les rochers et sur les vieux murs. D. h. Je ne l’ai trouvée qu'à Aproz. D. v. Environ 490-500": Gen. Pupilla Leach. A1. Pupilla muscorum (L.). Hab. Dans les champs, sous les pierres et le bois mort. D. h. Environs d’Aproz, de Beuson, jusqu'à Cleibe. D. v. Jusqu'à environ 1300". 42. Pupilla triplicata (Stud.). D. Je l’ai trouvée à Beuson et à Cleibe. dans les mêmes con- ditions biologiques et hypsométriques que l'espèce précédente. 496 J. PIAGET 43. Pupilla alpicola (Charp.). Var. saxetana nov. var. Ab typo differt testa brevissima, lala, valde ventricosa, mi- nute striata; Sutura normalis, eadem dentulina. Anfractus 5, valde convext. Long. 2,25-2,75%%"Lat"1,50=1,750e Hab. Contre les rochers et sous les pierres. D. h. J'ai recueilli une vingtaine d'exemplaires de cette nou- velle variété sur les bords du lac des Veaus et quelques indivi- dus au sommet du col entre le Mont-Gond et le Mont-Gelé. D'v72550-2735% Test présentant une fente ombilicale assez longue et dilatée sur les bords, finement et régulièrement strié, un peu plus que chez le type, très court et large, très ventru, ovale cylin- drique, très peu brillant, de couleur brune; sommet très ar- rondi. Seulement 5 tours de spire, très convexes, s'accroissant plus rapidement que le type; suture profonde. Ouverture assez grande, de forme normale, arrondie. Péristome légèrement bordé de blanc à l’intérieur, assez mince; bord columellaire peu oblique, étroit, mieux bordé que les autres. Pas de bour- relet extérieur. Une très petite dent pariétale à peine percep- tible, faisant souvent défaut. Gen. Vertigo (Müll.). 44. Vertigo (Alaea) pygmaea (Drap.). Hab. Sur des blocs granitiques moussus. D. h. Je ne l'ai trouvée qu'a Beuson. D. v. Environ 960-970". 45. Vertigo (Alaea) alpestris (AN .). Hab. Sur les blocs moussus: sous les pierres, dans les ro- cailles de la région alpine. NT 7 MALACOLOGIE ALPESTRE 497 D. h. Forêts au-dessus de Veysonnaz, forêts de Praz-Condjuz et des Eaux; Dent-de-Nendaz, jusqu'au sommet. D. v. 1300-2467". Fam. Clausiliidae. Gen. Balea Prid. 46. Balea perversa (L.). Hab. Sur les vieux troncs et les blocs moussus. D.h. Veysonnaz, sur les bords du Bysse de Verrey (Bysse de Thyon), au-dessus de Cleibe, sur les flancs de la montagne de Thyon, Beuson, Mayen de la Biolaz (sur Basse-Nendaz), forêts de Bleusy et de Praz-Condijuz. Dev: 750-1800 Gen. Clausilia Drap. 47. Clausilia ([Cusmicia) dubia Drap. Hab. Sur les vieux troncs, les blocs moussus, sous les pierres. D. h. Montagne de Thyon, dans toute la forêt; forêts après Bleusy, sur les flancs de la Dent-de-Nendaz; forêts de Praz- Condjuz. D. v. Cette espèce atteint 2200" à la montagne de Thyon. Var. alpicola Clessin. Hab. Dans les rocailles de la région alpine. D. h. Dans la partie supérieure de la Dent de Nendaz et jus- qu'au sommet. | D. v. De 2300 à 2467". Les exemplaires valaisans de cette variété sont fort typiques et semblables à ceux de Schlern (Tyrol : 2560"). 498 J. PIAGET 48. Clausilia {Pirostoma) plicatula Drap. Hab. Sur les vieux troncs et les blocs moussus; sous les pierres et dans les vieux murs. D. h. Aproz, Veysonnaz, Beuson, Cleibe et en général dans tout le bas de la vallée ; forêts de Praz-Condjuz et à Zofleu, jus- qu'au Bysse de Saxon. D. v. Jusqu à environ 1800". A) 49. Clausilia (Pirostoma) ventricosa Drap. Hab. Au pied des haies, sous le bois et le feuillage morts, dans les lieux très humides. D. h. Un peu au-dessus de Beuson du côté de Sornard; entre Cleibe et Veysonnaz. D. v. Jusqu'à 1300" environ. Fam. Succineidae. Gen. Succinea Drap. 50. Succinea ([Amphibina) pfeiffert Rossm. Hab. Au bord des mares et des ruisseaux. D. h. Environs d’Aproz et de Haute-Nendaz. D. v. 490-1300" environ. 51. Succinea [(Lucena) oblonga Drap. Hab. Dans les prairies très humides. D. h. Entre Beuson et Cleibe. D. v. Jusqu'à 1300" environ. or ni aies tt at MALACOLOGIE ALPESTRE 499 Ord. BASOMMATOPHORA Fam. Limnaeidae. Gen. Limnaea (Lam.). 52. Limnaea [Gulnaria) limosa (L.), sensu latissimo. Subsp. peregra (Müll.). Hab. Dans les mares garnies de plantes aquatiques et pro- fondes de 0",50-1". D. h. Au-dessus de Hauté-Nendaz. D. v. À environ 1350". Var. excerpta Hartm. Hab. Dans des flaques boueuses profondes de 0",10-0",20, dans une eau en général très sale. D. h. À Ouché, dans le vallon de Cleuson. D. v. 2000" environ. 53. Limnaca |Fossaria) truncatula (Müll.). Hab. Dans des mares, des ruisseaux et des bassins de fon-. taines. D. h. Environs de Veysonnaz et de Haute-Nendaz; Siviez et aux Sept-Fontaines (près du Lac-Noir, au pied de la Dent-de- Nendaz). D. v. 1950" à Siviez et 2000" environ près des Sept-Fontaines. 500 TSPIAGEIR CL. ACEPHALA Fam. Sphaeriidae. Gen. Pisidium C. Pfr. 54. Pisidium (Fossarina) fossarinum CI. Hab. Dans des mares, des flaques, des ruisseaux et des petits lacs alpestres, enfouie à quelques centimètres de profondeur, dans la vase. D.h. Mares au-dessus de Haute-Nendaz, ruisseau à Zofleu, Lac-Noir (au pied de la Dent-de-Nendaz): Siviez et Praz-Fleuri (près de Tortin); près de Cleuson. Dans des petits lacs à la Crête-de-Thyon. D. v. Jusqu'à 2200" au Lac-Noir, 1950-2000" aux environs de Tortin, 2100" environ près de Cleuson et 2200" à la Crête-de- Thyon. APPENDICE J'ai recueilli, en dehors des limites du Val de Nendaz et de la vallée suivante, un certain nombre d'espèces qu'il me paraît intéressant de mentionner. I. A Sion, sur la colline de Tourbillon, sur le versant sud, j'ai retrouvé le Pupa granum Drap., signalé par CHARPENTIER en 1837; il y est assez rare. En outre, j'ai recueilli 5 ou 6 exemplaires du Pupa variabilis Drap., déja observé par le major Le Hox !. La Xerophila candidula var. gratiosa (Stud.) est très répandue sur ce versant, où elle atteint une taille remar- quable (diam. 11%, alt. 7 12). Les Buliminus detritus (MülL.), Chondrula quadridens (Müll.), Pupa avenacea (Brug), Pupilla ! Voir Rorriarn, Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis en Suisse. Ann. de la Soc. malac. de Belgique, IIT, 1868. - MALACOLOGIE ALPESTRE 501 muscorum (L.), 1sthmia muscorum (Drap.), Tachea sylvatica (Drap.), Chilotrema lapicida (L.), Fruticicola strigella (Dr.), Vallonia costata (Müll.), Pyramidula rupestris(Dr.) sont égale- ment très communs. II. Non loin de Sion, sur le chemin d’Aproz, on trouve dans des mares et des fossés, plusieurs espèces aquatiques inté- ressantes : 1. Limnaea (Limnus) stagnalis (L.). 2. Limnaea (Gulnaria) limosa (L.) sensu latiore, subsp. pe- regra (Müll)., var. compressa Hartm. (fig. 14.). 3. Limnaea(Limnophysa)palustris Müll.)etvar.coreus(Gm.). 4. Limnaea (Fossaria) truncatala (Müll.). 5. Aplexa hypnorum (L.). 6. Planorbis {(Tropidiscus) marginatus (Dr.). 7. Planorbis (Bathyomphalus) contortus (L.). 8. Planorbis (Armiger) crista (L.) var. cristata (Drap.). = e J. Planorbis (Hippeutis) complanatus (L.). 10. Valvata (Gyrorbis) cristata Müll. 11. Pisidium (Fossarina) obtusale C. Pfr. Sur les bords des mares et des ruisseaux : 12. Succinea (Amphibina) pfeifferi Rossm. IT. Près du Col des Etablons, entre la vallée de Bagne (Châble) et le Val d’Isérable, j'ai trouvé à environ 2150" d'al- titude le Pisidium fossarinum Cl. et la Limnaea limosa (L. subsp. peregra (Müll.), dans des pâturages très marécageux. L’Arianta arbustorum var. alpicola S'y trouve jusqu'à 2200". IV Mollusques récoltés au Val d'Hérens. Ce chapitre est le résultat des observations que j'ai pu faire sur 55 espèces du Val d'Hérens ; j'ai déjà donné au «Rameau 502 J. PIAGET de Sapin » (1911, pp. 30, 40 et 46) une liste de 25 espèces re- cueillies dans la partie supérieure de cette vallée. Je dois en outre des remerciements à mon ami M. REICHEL, qui m'a rap- porté des coquilles intéressantes de son séjour aux Haudères. CL. GASTROPODA S.-CI. PULMONATA Ord. STYLOMMATOPHORA Fam. Vitrinidæ. Gen. Limax Müll. 1. Limax [(Heynemannia) maximus L. Hab. Dans les forêts, sous les pierres et le bois mort. D. h. Environs de Bramois, de l'Ermitage de Longeborgne, Nax, Mase (ou Mage), Vex, Hérémence, les Mayens de Sion (extrémité orientale, au-dessus de Vex), forêts de Thion, envi- rons d'Evolène, des Haudères, dans les forêts de Veisivi, d’Arolla et de la Combe de Ferpècle. D. v. Jusqu'à 2100" à Arolla, à près de 1800" à Ferpècle. a) Var. cénereo-ntger (Wolff.). D. h. Répandue partout. D. v. Jusqu'à 2100". b) Var. cénerea (List.). D. h. Répandue surtout dans le bas de la vallée, Vex, etc. D. v. Jusqu'à 1400" au plus. 2. Limax [Heynemannia) tenellus Nils. Hab. Dans les forêts, sous les pierres ou sur les vieux troncs: dans les alpages supérieurs, sous les rocailles. MALACOLOGIE ALPESTRE 503 D.h. Dans les régions supérieures de la vallée : forêts de la montagne de Thyon au-dessus d'Hérémence, environs d'Evo- lène, des Haudères et dans les Combes d’Arolla et de Ferpècle. D. v. 1300-2100" environ. Gen. Agriolimax Simr. 3. Agriolimax agrestis (L.). Hab. Dans les champs et les forêts. D. h. Elle pullule dans toute la vallée, de Bramois à Arolla et Ferpècle. D. v. 490-2100". Gen. Vitrina Drap. 4. Vitrina (Semilimax) elongata Drap. Var. sapinea Piaget. Hab. Sous les pierres et le feuillage mort; sous le bois pourri. D. h. Forêts de Veisivi, au-dessus des Haudères. Elle vit sur la montagne de Thyon, mais je ne l'y ai pas rencontrée sur le versant du Val d'Hérens. D. v. 1450-1700" environ. Remarque : Dans l'article mentionné plus haut {p. 31), j'ai parlé de cette espèce sous le nom de F. diaphana. d'après la détermination de M. Paul Gopber. 5. Vitrina {Semilimax) diaphana Drap. Hab. Dans les forêts, sous les pierres et le bois mort. D. h. Je ne l'ai trouvée qu'aux environs d'Hérémence, Mayens de Sion et montagne de Thyon, mais elle doit être plus ré- pandue. D. v. Jusqu'à environ 1950". Rev. Suisse DE ZOoL. 1. 21.1913. _ 504 J. PIAGET 6. Vitrina [Phenacolimax) pellucida (MülL.). Hab. Sous les pierres, le bois et le feuillage mort; dans les forêts ou les lieux très humides. D.h. Dans le bas de la vallée : Bramois, Ermitage de Longe- borgne et Nax ; jusqu à Luette. D. v. Jusqu'à 1300". 7. Vitrina (Phenacolimax) annularis Venetz. Hab. Sous les cailloux et le feuillage mort. D. h. Un peu au-dessous de Nax, dans une forêt. D. v. Environ 1200". Remarque : Cette espèce n’est pas, comme le dit CLESSIN, caractéristique des régions alpine ou subnivale. Je lai trouvée dans la région inférieure des forêts et suis parfaitement sûr de ma détermination. Mon unique exemplaire est tout à faittypique, il a de fortes stries disposées en anneaux, une spire plus élevée que la V. pellucida, un dernier tour plus étroit et une spire s'accroissant moins rapidement. Du reste, Locarp la signale en France dans des régions qui sont loin d’être alpines. Gen. Ayalina Fér. 8. Hyalina (Euhyalina) glabra (Stud.). Hab. Sous les pierres et le bois mort; sur des rochers hu- mides ou entre les pierres des murs de clôture. D.h. Dans le bas de la vallée : Bramois, Vex, Ermitage de Longeborgne, Nax, Vernamiège, Mage et la Luette. D. v. Jusqu'à 1000" dans le fond de la vallée, jusqu’à 1400" sur les flancs (1200" à Vex. 9. Hyalina (Polita) nitens (Mich.). Hab. Sous les pierres et le bois mort. D. h. Commune dans toute la vallée : Bramois, Nax, Vex, MALACOLOGIE ALPESTRE 505 Mayens de Sion, Mase, Suin, S'-Martin, Luette, environs d'Evolène et des Haudères, Getty, Arolla et Ferpècle. D. v. Jusqu'à environ 1950". Var. dutaillyana (Mab.). D. h. Dans la partie supérieure de la vallée : environs des Haudères et montagne de Thyon. D. v. 1400-1950". 10. Æyalina {Polita) pura Ald.). Hab. Sous le feuillage mort, sur les vieux troncs et les blocs moussus. D.h. Dansles forêts du bas de la vallée : Mayens de Sion, etc. D. v. Jusqu'à 1300-1350" environ. 11. Ayalina (Polita) radiatula Gray. Hab. Sous les pierres, le feuillage mort, et sur des rochers moussus et humides. D. h. Dans le bas de la vallée, comme l’espèce précédente : Mayens de Sion, la Luette, etc. D. v. Jusqu'à 1000" dans le fond de la vallée et jusqu’à 1350" sur les flancs. Fam. Naninidae. Gen. Æuconulus Reich. 12. Euconulus fulvus (Müll.) Hab. Sous les pierres, Le bois et le feuillage morts. D.h. Dans la plupart des forêts : Mayens de Sion, Nax, Luette, Evolène, Getty, Haudères, Arolla et Ferpècle. D. v. Dans les forêts elle atteint 1950-2000%, au fond de la combe de Ferpècle elle atteint 1800" et 2100" dans le vallon d'Arolla. 506 J. PIAGET Fam. Arionidae. Gen. Arion Fér. 13. Arion emptricorum Fér. Hab. Dans les forêts, sous les pierres ou sur les vieux troncs; dans les champs. D.h. Dans tout le fond de la vallée, jusqu'aux Haudères (mut. atra à Vex). D. v. Jusqu'à 1450" environ. 14. Arion subfuscus (Drap.). Hab. Dans les champs et les forêts, sous les pierres, le bois mort, etc.; dans les alpages supérieurs. D.h. Disséminée dans toute la vallée : Bramois, Mayens de Sion au-dessus de Vex, Suin, Hérémence, forèts des Haudères, Ferpècle et Arolla. D. v. Je ne l’ai trouvée que jusqu’à 2300". 15. Arion hortensis Fér. Hab. Dans Les champs et les forêts, sous les pierres, le bois et le feuillage morts, sous la mousse, sur les vieux troncs et les blocs moussus. etc. D.h. Dans toute la vallée, disséminée un peu partout. D. v. Jusqu'à environ 1950". Fam. Polyplacognatha. Gen. Punctum Morse. 16. Punctum pygmaeum (Drap.). Hab. Sous le feuillage mort et sur les gros blocs moussus. D. h. Forêts entre les Mayens de Sion et Hérémence. D. v. Jusqu'à 1500" environ. PR MALACOLOGIE ALPESTRE 507 Fam. Patulidae. Gen. Pyramidula Fitz. 17. Pyramidula rupestris (Drap). Hab. Contre les rochers ou sous des pierres plates. D.h. Très disséminée : Bramois, Vex, forêt près de Gétty. D. v. Jusqu'à 1900". Gen. Patula Held. 18. Patula {Discus) rotundata (Müll.). Hab. Sous les pierres et le feuillage mort; contre les rochers. D.h. Dans le bas de la vallée : Bramois, Ermitage de Longe- borgne, Mayens de Sion. Nax, Vernamiège, la Luette. D. v. Seulement jusqu'à 1400". 19. Patula {Discus) ruderata (Stud.). Hab. Sous le bois mort et les grosses pierres, dans les forêts seulement. D. h. Dans toutes les forêts de la région supérieure : Mayens de Sion et montagne de Thyon, au-dessus d'Evolène, les Hau- dères, Ferpècle et Arolla. D. v. Jusqu'à environ 2000-2100", depuis 1300". Var. viridana Roff. Hab. Sur de gros blocs granitiques, moussus et garnis de lichens. D. h. Au-dessus des Hauderes. D. v. 1500-1700". 508 J. PIAGET Fam. Helicidae. S.-Fam. VALLONINAE. Gen. Vallonia Risso. 20. Vallonia pulchella (Müll.. Var. helvetica (Sterki). Hab. Sous les pierres, au bord des chemins, dans les champs. D. h. Entre Bramois et Nax, Euseigne et la Luette. D. v. Jusqu'à 1300" sur le versant de Nax, jusqu'à 1050" dans le fond de la vallée. S.-Fam. HELICODONTINAE. Gen. AHelicodonta Risso. 21. Æelicodonta {Trigonostoma) obvoluta (Müll.). Hab. Sous les pierres et le bois mort. D.h. Dansle bas de la vallée : environs de Bramois et de Vex. D. v. À peine jusqu'à 1000". Cette limite entre les Hel/ico- donta obvoluta et holoserica est très curieuse et particulière au Val d'Hérens. Ailleurs, on trouve les deux espèces réunies à 1300" et, sur un espace d'environ 50 mètres en hauteur, se trouvent la limite supérieure de la première espèce et la limite inférieure de la seconde. Au Val d'Hérens, à exactement 1000", au bord de la Borgne, à 20 mètres au-dessous du hameau de la Luette (1020") je n'ai trouvé que des /lelicodonta holoserica, sans aucune trace de sa correspondante des régions inférieures, et en compagnie d'Arianta arbustorum normales et (non var. alpicola), de Vallonia helvetica, de Hyalina radiatula, Vitrina pellucida, Pupilla triplicata et Clausilia ventricosa, c’est-à-dire autant d'espèces qu'on n'a pas l'habitude de trouver réunies. MALACOLOGIE ALPESTRE 509 22. Helicodonta {Trigonostoma) holoserica (Stud... Hab. Dans les forêts alpines, sous les gros cailloux humides, souvent assez profondément dans des trous. D.h. Dans la région supérieure de la vallée, depuis la Luette, Mayens de Sion, montagne de Thyon, au-dessus d’'Evolene, forêts des Haudères, de Ferpècle et d’Arolla. D. v. 1000 (!) — 1900" environ ; contrairement à ce qui arrive dans les quatre autres vallées que j'ai explorées, cette espèce descend dans le fond du Val d'Hérens 300" plus bas que la Patula ruderata. Mais il est à remarquer que sur le versant des montagnes, aux Mayens de Sion par exemple, on ne la rencontre jamais au-dessous de 1300". S.-Fam. FRUTICICOLINAE. Gen. l'ruticicola Held. 23. Fruticicola (Fruticicola s. stx). sericea (Drap.). Hab. Sous le bois et le feuillage morts ; sous les pierres. D. h. Disséminée dans toute la vallée : environs de Bramois, Ermitage de Longeborgne, Nax,Vex, Mage, Suin, la Luette, etc. jusqu'à la forêt de Veisivi, au-dessus des Haudères. D. v. Jusqu'à environ 1900". 24. Fruticicola {Fruticicola) hispida (L.). Hab. Sous les pierres et Le bois mort. D. h. Bas de la vallée. environs de Bramois et de Nax. D. v. Jusqu'à 1300" environ. Remarque : La distribution de cette espèce, en Suisse, donne lieu, depuis longtemps, à de longues discussions. CHARPENTIER, en 1837, ne la signale que sur le Plateau. En 1868, Rorriarx la 510 JS PIAGET découvre dans un certain nombre de localités des Alpes (Mar- tigny, Wesen, Viège, Grande Scheideck, etc.). En 1887, CLes- six la donne comme se trouvant dans toute la Suisse et toute l'Autriche-Hongrie sauf le Tyrol et la Transsylvanie. En 1907, Goper dit qu'elle n'a pas été trouvée dans le canton de Neu- châtel et qu'elle paraît préférer les terrains molassiques. Mais en 1909, BoLriNGER, relève une quantité de provenances Juras- siennes, y compris Biaufond et Valanvron, et donne à cette espèce une distribution en Suisse bien plus étendue que ne la concevait Gober; j'ai chez moi des notes que ce dernier auteur a réunies sur les Mollusques suisses, et dans une copie du travail de RorFiaex il a noté en marge qu'il devait v avoir erreur de détermination et que la F. hispida de l’auteur belge devait être une variété de sericea ou de plebeja. Quant à ma Fruticicola du bas du Val d'Hérens, je ne vois guère comment il l'aurait déterminée, avec son très large et profond ombilic et sa toute petite taille qui empêche absolument de la rapporter à une F. cœlata où montana. D'autre part, elle est absolument semblable aux F. kispida des bords du lac d'Annecy, du midi de la France, du Plateau suisse et de la Franche-Comté. 25. Fruticicola (Euomphalia) strigella (Drap.). Hab. Sous le bois et le feuillage morts, à la lisière des forêts. Mais à la Forclaz je l'ai trouvée sous les pierres, dans une forêt, en pleine région supérieure, ce qui avait beaucoup étonné M. Paul Goper. D.h. Environ de Bramois, Nax, Vernamiège, environs de Vex, et jusqu'à la Forclaz, au-dessus des Haudères. D. v. Jusqu'à 1700" environ à la Forclaz; jusqu'à 1350" sur les flancs des montagnes, au bas de la vallée (Nax et Vex). MALACOLOGIE ALPESTRE 511 S.-Fam. CAMPYLAEINAE. Gen. Artanta Leach. 26. Arcanta arbustorum (L.). Hab. Dans les champs et les forêts, sous le feuillage mort, les pierres, le bois pourri, etc. D. h. Seulement dans le bas de la vallée: Bramois, Nax, Ver- namiège, Vex, Mayens de Sion, Hérémence; dans le fond de la vallée jusqu'à Luette où elle vitavec l’Helicodonta holoserica. D. v. Jusqu'à 1300" sur les flancs des montagnes : Nax, Vernamiège et Mayens de Sion, mais seulement jusqu'à 1000" dans le fond de la vallée. Var. alpicola Charp. Hab. Dans les champs humides et les alpages ; plus rarement dans les bois. D.h. Depuis Saint-Martin (au-dessus de Luette) jusqu’au haut de la vallée, Evolène, Haudères, Alpe de Veisivi, combes de Ferpècle et d’Arolla. D. v. Jusqu'à 2000" environ dans le fond de la vallée et 2300" environ à l’Alpe de Veisisi. Sub. var. ex forma. F. intermedia (Moll. Ferret, Il, n° 32, Remarque. F. minima. Forêts des Haudères et près de Getty. F. conoidea. Environs des Haudères, etc. F, depressa. Veisivi, etc. Gen. CAilotrema Leach. 27. Chilotrema lapicida (L.). Hab. Sous les pierres et le bois mort, dans les vieux murs et contre les rochers. 12 J. PIAGXT Qt D. h. Environs de Bramois, jusqu’à Nax, Vex et aux Mayens de Sion. D. v. Jusqu'à 1350" environ. S.-Fam. HELICIDAE. Gen. Helix L., s. str. 28. Helix pomatial. Hab. Dans les champs, au pied des arbustes et des haies ; plus rarement dans les forêts et surtout dans les clairières. D. h. Environs de Bramois, Vex, Hérémence, Mayens de Sion, Nax, Vernamiège, Euseigne, Evolène, les Haudères jusqu'un peu au-dessus du village, dans les forêts des flancs de Veisivi. D. v. Jusqu'à environ 1800" au-dessus des Haudères et 1350" à Nax et aux Mayens de Sion. Var. gessnert Htm. Au-dessus des Haudères, entre 1500 et 1800" d'altitude. Gen. Tachea Leach. 29. Tachea sylvatica (Drap.). Hab. Contre les rochers. D. h. Environs de Bramois, Ermitage de Longeborgne, Vex, Nax, Euseigne et Hérémence. D. v. Jusqu'à environ 1300". F. depressa, plus fréquente que le type, sur les rochers de l’'Ermitage de Longeborgne. 30. Tachea nemoralis (L.). Hab. Dans les champs et les bois, sous le feuillage mort, etc. D. h. Comme aux environs d’Aproz, cette espèce ne vit pas MALACOLOGIE ALPESTRE HULS précisément dans le Val d’Hérens, mais dans toute la vallée du Rhône, jusqu'à l'embouchure des vallées latérales. D. v. 490-500" environ. S.-Fam. XEROPHILINAE. Gen. Xerophila Held. 31. \erophila (Xerophila s. str.) ertcetorum (Müll.). Hab. Dans les champs, au bord des chemins, sur les talus. D. h. Environs de Bramois, Ermitage de Lonegeborgene et Nax: ) D D environs d'Evolène et de Villa. D. v. Jusqu'à 1300" à Nax et 1350-1700" près de Villa. 32. Xerophila [Xerophila) obvia (Htm.). Hab. Au bord d'une grand’route, contre des rochers et dans des champs le long des tiges de céréales. D. h. J'ai observé, le 5 juillet 1912, une petite station d'une cinquantaine d'individus, établis sans doute depuis quelques jours seulement, et tous localisés sur une vingtaine de mètres carrés, entre Euseigne et la Luette. J'en ai rapporté quelques exemplaires aux Mayens de Sion, dans un pré où ils s'acclima- teront certainement. D. v. 980" environ. La station des Mayens de Sion serait à environ 1300", Remarque. En 1910 j'ai fait quelques recherches le long de cette route, entre Vex et Evolène, sans découvrir une seule X. obvia. 33. Xerophila {Striatella) candidula (Stud... Hab. Au bord des chemins, dans les champs, le long des herbes. : D. h. Dans le bas de la vallée, environs de Bramois, de Nax, de Vex et jJusqu'au-dessus d'Euseigne: D. v. Jusqu'à 1000" environ. 514 J. PIAGET Fam. Buliminidae. Gen. Buliminus Ehr. 31. Buliminus (Zebrina) detritus (Müll.). Hab. Dans les champs de céréales, « sur les tiges et les feuilles desquelles il se dissimule, au milieu des ombres portées par celles-ci, comme le tigre au milieu des jungles ! ». D. h. Bramois, Ermitage de Longeborgne, Nax, Vex, En- seigne, Hérémence, Saint-Martin, environs d'Evolène et jusqu'à Villa et à la Forclaz (au-dessus des Haudères). D. v. Cette espèce atteint 1750" à la Forclaz. 99. Buliminus (Ena) montanus (Drap.). Hab. Sur les vieux troncs et sous le feuillage mort. D. h. Vex, Mayens de Sion, Hérémence, Suin, Luette et en- virons des Haudères. D. v. Jusqu'à environ 1800". 36. Buliminus (Ena) obscurus (Müll.). Hab. Sous le boisetle feuillage morts; sur les vieux troncs et les rochers. D. h. Disséminée dans le fond de la vallée de Vex jusqu'au- dessus des Haudères. D. v. Comme l'espèce précédente, jusqu'à environ 1800". Gen. Chondrula Beck. 37. Chondrula quadridens (Müll.). Hab. Dans les champs et sous Îles pierres, sur les talus au bord des chemins. ! Gonrer, Catal. Moll. Neuch., in Bull. Soc. neuch. se. nat., XXXIV, p. 111. MALACOLOGIE ALPESTRE HAE D. h. Environs de Bramoix, Nax, Vernamiège, Vex, Saint- Martin, environs d’'Evolène, des Haudères et jusqu'au fond de la combe de Ferpècle, où j'ai trouvé une petite forme alpine (forma brevissima). D. v. Jusqu'à 1870". Fam. Cochlicopidae. Gen. CocAlicopa Risso. 38. Cochlicopa lubrica (Müll.). Hab. Dans les champs, sous les pierres et le bois mort; dans les forêts sous les cailloux, le feuillage mort, sur les blocs moussus et les vieux troncs. D. h. Dans le bas de la vallée surtout : environs de Bramois, Ermitage de Longeborgne, Vex, Mayens de Sion et sur les flancs de la montagne de Thyon; la Luette. D. v. Jusqu à 1900" environ. Fam. Pupidae. Gen. Pupa Drap. 39. Pupa {Torquilla) variabilis Drap. Hab. Sous des pierres, au bord de la grand'route. D. h. Près d'Euseigne. D. v. Environ 1000". Remarque. Je n'ai pas trouvé la Pupa secale au Val-d'Hérens: la forme que j'ai indiquée sous ce nom dans le Rameau de Sapin (1911, p. 47) avait été déterminée comme un P. secale par M. GODET, qui ne soupçonnait pas que l'espèce méridionale püût se trouver en plein Valais, à 1000" d'altitude. Il est en effet cu- rieux que dans une même vallée alpestre, à 700" de différence, 516 J. PIAGET on trouve le Vertigo arctica et le Pupa variabilis ! Ce dernier a une distribution tout à fait méridionale et ses stations les plus rapprochées, à part Tourbillon, sont Bex, Ollon, Aigle, la Fosse CHARPENTIER), Martigny, vallon inférieur de la Dranse, entre Brocard et Bovernier (Payor) (max. 600-650"), Ardon, Morges (SroLL), Perroy, Montreux à Glion et aux Gorges du Chauderon (ANDREÆ), Fouilly, Artagne et Belmont (JEFFREYS), Clairvaux (OGÉRIEN), les environs de Genève (KamPpmanx) et la Savoie : Bonneville (Paxor) et les bords du lac d'Annecy : Duingt, Saint-Jorioz, Bredanaz, Chaparon et au Taillefer (en compagnie de Xeroplhila striala et carthusiana), Moûtier (COUTAGNE). 40. Pupa (Modicella) avenacea (Brug.). Hab. Contre les rochers. D. h. Comme l'espèce précédente, dans le bas de la vallée : Vex, etc. : D. v. Jusqu'à 1000" environ. Gen. Pupilla Leach. A1. Pupilla muscorum (L.). Hab. Sous les pierres, au bord des chemins, dans les champs. D. h. Dans le bas de la vallée : Nax, Saint-Martin, etc. CLESSIN la signale jusqu'a Evolène (1887, p. 261). D. v. Elle ne dépasse sans doute pas 1300". 42. Pupilla triplicata (Stud.). Hab. Comme l'espèce précédente. D. h. Dans le bas de la vallée : Bramois, Ermitage de Longe- borgne, sur tout le flanc de la colline entre Bramoïis et Nax, Euseigne et la Luette. D. v. Jusqu'à 1300". sich MALACOLOGIE ALPESTRE 547 Gen. Vertigo Müll. 43. Vertigo (Alaea) alpestris (AI .). Hab. Sur les blocs moussus. D. h. Mayens de Sion, la Luette et sur les flancs de la montagne de Thyon. D. v. 1000-1950" environ. 44. Vertigo (Alaea) arctica (Wallenb.). Hab. Sur un gros bloc erratique, sous la mousse. D. h. Dans une forêt, en amont des Haudères (à l'entrée du Val d'Arolla, sur la rive droite de la Borgne). D. v. Environ 1700". Remarque : La présence, dans les Alpes suisses, de cette espèce arctique habitant la Sibérie, la Russie, le Groenland, le nord de la Scandinavie, les îles Férær et le Tyrol, est fort intéressante et correspond bien aux aires spécifiques des Patula ruderata et Vertigo alpestris. Je n'ai trouvé que quatre exem- plaires de cette espèce rare; ils ont tous été vus et déterminés par M. le D' Paul Goper, qui en a gardé deux dans sa collec- tion. Gen. /sthmia Gray. 45. 1sthmia muscorum (Drap.). Hab. Sous les pierres et le bois mort, au bord des chemins, dans les champs. | D. h. Entre Bramois et Nax, sur tout le flanc de la colline. D. v. 500-1300". 518 J. PIAGET Fam. Clausiliidae. Gen. Balea Prid. 46. Balea perversa (L.). Hab. Sur les blocs moussus. D. h. Environs de Bramois, Vex, Mayens de Sion, Vernamiège et jusqu'au fond de la vallée, à Getty et aux Haudères. D. v. Jusqu'à environ 1800". Gen. Clausilia Drap. 47. Clausilia [Cusmicia) dubia Drap. Hab. Sous les pierres et le bois mort; sur les vieux troncs et les blocs moussus. D. h. Bramois, Nax, Vernamiège, Suin, Mayens de Sion, Hérémence, la Luette, jusqu’au fond de la vallée, au-dessus des Haudères, dans les forêts de Veisivi et des combes d’Aralla et de Ferpècle. D. v. Environ jusqu’à 1900". 48. Clausilia (Pirostoma) plicatula Drap. Hab. Sur les vieux troncs, sous les pierres et Le bois mort. D. h. Disséminée dans toute la vallée, de Bramois (Longe- borgne, etc.) jusqu'aux forêts des Haudères. D. h. Jusqu'à environ 1800". 49. Clausilia (Pirostoma) ventricosa Drap. Hab. Sur les vieux troncs et les rochers très humides. D. h. De Bramois à Luette. D. v. Jusqu'à 1000" environ. MALACOLOGIE ALPESTRE 519 Fam. Succineidae. Gen. Succinea Drap. 50. Succinea (Amphibina ) pfeiffert Rossm. Hab. Au bord des mares, sous les pierres et le long des herbes. D. h. Dans la vallée du Rhône, à l'embouchure du Val d'Hérens et jusqu'aux Mayens de Sion, au-dessus de Vex. D. v. Jusqu'à 1300". 51. Succinea [Lucena) oblonga Drap. Hab. Dans les prairies très humides, au bord des ruisseaux. D. h. Je ne l'ai trouvée qu’à Mage ; elle est certainement plus largement répandue. D. v. 1300-1350" environ. Ord. BASOMMATOPHORA Fam. Limnaeidae. Gen. Limnaea Lam. Limnacea (Gulnaria) limosa (L.), sensu latissimo. Subsp. peregra (Müll.). Hab. Dans un fossé. . Aux Mayens de Sion, au-dessus de Vex. D. v. Environ 1300". Rev. Suisse DE Zoo1. 1. 21. 1913. Ce (| 520 J. PIAGET Var. cornea (Zgl.). Hab. Dans des flaques très peu profondes, au bas des prai- ries humides. D.h. Près de Mage. « Coquille plus petite, plus mince, un peu transparente, cornée. » (Moq.-Tand.) D. v. Environ 1300-1350". Var. ullepitschi Westerl. Hab. Une petite mare assez profonde et vaseuse, remplie de plantes aquatiques, blocs de rochers, et habitée par des Batra- ciens (Triton alpestris Laur, etc.). D. h. La Gouille, au-dessus des Haudères. Div. 18527 Remarque : Cette forme est, selon toutes probabilités, la va- riété de WESTERLUND; j'ai reçu sous ce nom-là une Limnée très voisine recueillie en 1903, à Chamonix, par M. le marquis bE MONTEROSATO. Elle est de taille plutôt petite, très fragile, très mince, fine- ment striée, transparente, corné plus ou moins pâle. Spire in- tacte, plutôt allongée, formée de 5-6 tours un peu convexes. Ouverture ovale arrondie, occupant un peu plus de la moitié de la longueur totale, bordée d’un péristome extrèmement mince, tranchant, régulier. Columelle mince, tordue. La forme fragile et allongée que m'a communiquée M. pe MonrERosATo est seulement de taille un peu plus petite que mes exemplaires valaisans. 53. Limnaea (Fossaria) truncatula (Müll.). Hab. Dans les flaques, les mares et les « bysses ». D. h. Environs des Mayens de Sion, au-dessus de Vex; Saint- Marin. D. v. Jusqu'à 1300-1400". MALACOLOGIE ALPESTRE HD À S.-CI. PNEUMOPOMA Fam. Cyclophoridae. S.-Fam. POMATIASINAE. Gen. Pomatias Stud. 54. Pomatias septemspirale (Raz.). Hab. Sous les pierres et le feuillage mort. D. h. Je ne l’ai trouvé que dans les forêts des Haudères. D. v. 1450-1700" environ. CL. ACEPHALA Fam. Sphoertidae. Gen. Pisidium C. Pfr. 55. Pisidium (Fossarina) fossarinum CI. Hab. Enfoncé dans la vase des mares et des bysses. D.h. Mayens de Sion et au-dessus de Thyon, sur la crête entre les deux vallées. (Voir Moll. Nendaz, IT, n° 54.) D. v. 1300-2200". V Mollusques récoltés aux environs de Loèche-les-Bains, dans la partie supérieure de la vallée de la Dala. On trouve déjà, à ce sujet, divers renseignements épars dans STUDER (Systemat. Verzeichn. der bis jetzt bekannt geword. schweiz. Conchylien); CHARPENTIER (Catalogue des Moll. terres- tres et fluv. de la Suisse); CLessix (Die Moll., Fauna Oesterreich- 522 JA UPIAGET Ungarns und der Schweiz); BozriNGer {Zur Gastropodenfauna con Basel und Umgebung), et surtout dans les adjonctions ma- nuscrites que BroT a faites en marge de son Catalogue de CHARPENTIER !. Je rapporte ici mes observations personnelles faites aux environs de Loëche-les-Bains, malheureusement seulement dans la partie supérieure de la vallée, en les com- plétant avec ce que j'ai pu trouver dans les auteurs cités. Pour éviter des répétitions, voici la liste de 13 espèces que Bror a recueillies et que j'ai retrouvées en relevant les conditions bio- logiques et hypsométriques : Arianta arbustorum v. alpicola et albinos. Tachea sylvatica {. minor. Helicodonta holoserica et obvoluta. Euconulus fulous. Xerophila ericetorum. Patula rotundata et ruderata. Hyalina glabra. Buliminus obscurus et montanus. Clausilia ventricosa. Il n'indique partout comme provenance que Loëche-les-Bains. CL. GASTROPODA S.-CI. PULMONATA Ord. STYLOMMATOPHORA Fam. Vitrinidae. Gen. Limax Müll. 1. Limax (Heynemannia) maximus (L.). Hab. Sous les pierres et le bois mort, dans les forêts. Van pen Brorck (1875) donne également divers renseignements sur Loèche et la Gemmi. MALACOLOGIE ALPESTRE 523 D. h. Commune aux environs de Loëche-les-Bains : forêts des environs d’Albinen, Planetry, d’Allmend, de Tschafenen et de Mascherel. D. v. Jusqu'à environ 1900". 2. Limax (Heynemannia) tenellus Nils. Hab. Comme l'espèce précédente dans les forêts, ou dans la région alpine, sous les cailloux. D. h. Forêts de Planetry, d’Allmend et de Mascherel; che- min de la Gemmi. D. v. Jusqu'à environ 2100". Gen. Agriolimax Simroth. 3. Agriolimax agrestis (L.). Hab. Dans les champs et les forêts, sous les pierres, le bois pourri, etc. D. h. Tout le long de la grand’route jusqu’à Loëche-les-Bains et dans les champs des environs; Albinen, Planetry, Alpe de Clavinen ; au-dessus de Loëche sur le Chemin de la Gemmi (Allmend, etc.). D. v. Elle atteint 2100", comme l'espèce précédente. Gen. Vitrina Drap. 4. Vitrina (Phenacolimax) pellucida (Müll.). Hab. Sous les pierres et le feuillage mort, dans les forêts. D. h. Environs de Loëche-les-Bains, forêts d’Allmend et de Planetry. D. v. Jusqu'à environ 1850". 5. Vitrina (Semilimax) diaphana Drap. Hab. Dans les régions des forêts et alpine, sous les pierres. D. h. Aux environs de Loëche-les-Bains, en compagnie de 524 JNPTAGET l'espèce précédente, Allmend, Planetry, forêts de Mascherel et jusqu'à la Gemmi où BoLLINGER la signale. D. v. 1300-2300" environ. Gen. Ayalina Fér. 6. Hyalina (Euhyalina) glabra (Stud... Hab. Sur des rochers humides ou dans les forêts, sous les pierres et le feuillage mort. D. h. Le long de la grand'route jusqu’à Loëche-les-Bains ; dans les forêts d’Allmend et de Tschafenen. D. v. Jusqu'à 1700" environ. 7. Hyalina (Euhyalina) cellaria (Müll.). Hab. Cette espece vit dans les mêmes conditions que la pré- cédente. D. h. Le long de la grand’route jusqu’à Loëche-les-Bains et dans la forêt d’Allmend. D. v. Jusqu à 1700" environ. 8. Hyalina (Polita) nitens (Mich.). Hab. Sous les pierres et le feuillage mort, sur les vieux troncs : dans les forèts. D. h. Dans toutes les forêts des environs de Loëèche-les-Bains : Albinen, Planetry, forêts d'Allmend, de Tschafenen et de Ma- scherel. D. v. Jusqu'à 1850" environ. 9. Hyalina (Polita) pura (Ald.).: Hab. Dans les forêts, sous les pierres et le feuillage mort. D. h. Dans les forêts de Planetry, d'Allmend et de Tchafenen. D. v. Jusqu'à 1850" environ 1. 1 Vax Dex BKorck:(1875) signale à Loëche les Hyalina Draparnaldi (Beck) et nitidula (Drap.), mais sans indications suffisantes. Qt MALACOLOGIE ALPESTRE 52 10. Zonitoides nitidus (Müll.). STUDER signale une petite forme de cette espèce à la Gemmi (2000" environ d'altitude). Fam. Naninidae. Gen. Æuconulus Reinh. 11. Æuconulus fulvus (Müll.). KHab. Dans les forêts, sous les pierres, le bois et le feuillage mort. D. h. Forêts d'Albinen, de Planetry, d’Allmend, de Tscha- fenen et de Mascherel. D. v. Jusqu'à 1850" environ. Fam. Arionidae. Gen. Arzon Fér. 19. Arion emptiricorum Fér. Hab. Dans les champs et les forêts, sous les pierres, le bois et le feuillage mort. D. h. Dans tout le fond de la vallée jusqu’à Loëèche-les-Bains; dans les forêts des bords de la Dala. D. v. Jusqu'à 1450" environ. 15. Arion subfuscus (Drap.). Hab. Sous les pierres, dans les forêts, les pâturages et les rocailles de la région alpine. D. h. Environs de Loëche-les-Bains, forêts d’Allmend, de Tschafenen, Alpe de Clavinen, forêt de Mascherel et chemin de la Gemmi, jusqu’au col. D. v. 1900" à Clavinen et 2350" à la Gemmi. 526 J. PIAGET l4. Arion hortensis Fér. Hab. Dans les champs et les forêts, sous les pierres, le bois pourri et le feuillage mort. D. h. Environs d’Albinen, de Planetry, de Loèche-les-Bains; forêts d'Allmend, de Tschafenen, de Mascherel et sur le che- min de la Gemmi. D. v. Jusqu à environ 1900". Fam. Polyplacognatha. Gen. Sphyradium Charp. (West.). L5. Sphyradium gredleri (Cless). CLessix signale cette espèce à la Gemmi; elle s’y trouve à 2300 16. Sphyradium edentulum (Drap.). Bror a recueilli cette espèce dans les bois humides, à Loëèche- les-Bains, à environ 1500". Fam. Patulidae. Gen. Patula Held. 17. Patula {Discus) rotundata (Müll.). Hab. Dans les forêts inférieures, sous les pierres et le bois mort; dans les champs, au pied des haies, sous les pierres. D. h. Dans le fond de la vallée jusqu'à Loëche-les-Bains, Gochti et Buljos. D. v. Jusqu à environ 1600". 18. Patula (Discus) ruderata (Stud.). Hab. Dans les forêts, sous Les pierres, le bois mort et sur les vieux troncs. MALACOLOGIE ALPESTRE 527 D. h. Environs de Loëèche-les-Bains, Goppen, Noyer, forêts d’Allmend, de Planetry, d’Albinen, de Tschafenen et de Ma- scherel. D. v. 1400-1900" environ. Gen. Pyramidula Fitz. 19. Pyramidula rupestris (Drap.). Hab. Contre les rochers et les vieux murs. D.h. Le long de la grand’route jusqu'a Loëèche-les-Bains, chemin des échelles d'Albinen, sur les bords de la Dala et jus- qu'à l'Alpe de Clavinen. D. v. Jusqu'à environ 1900". Fam. Helicidae. S.-Fam. HELICODONTINAE. Gen. Æelicodonta Risso. 20. Helicodonta | Trigonostoma) obvoluta (MülL.). Hab. Dans les forêts, sous les pierres et le bois mort. D.h. Dans le fond de la vallée jusqu'à Loëèche-les-Bains ; forêt d’Allmend. D. v. Jusqu'à 1500" environ, c’est-à-dire passablement plus haut que dans les quatre dernières vallées. 21. Helicodonta | Trigonostoma) holoserica (Stud.). Hab. Dans les forêts, sous les pierres et dans de vieux murs, sous la mousse. D. h. Environs de Loëche-les-Bains, dans les forêts d’AIl- mend, de Tschafenen et de Mascherel. D. v. 1400-1900" environ. 528 J. PIAGET S.-Fam. FRUTICICOLINAE. Gen. Fruticicola Held. 22. Fruticicola {Fruticicola s. str.) sericea (Drap.). Hab. Sous les pierres et le bois mort. D. h. Dans le fond de la vallée, aux environs de Loëche-les- Bains, d’Albinen, de Planetry et dans les forêts d'Allmend et de Tschafenen. D. v. Jusqu'à environ 1850". 23. Fruticicola {(Euomphalia) strigella (Drap.). Hab. A la lisière des forêts, au pied des haies, sous les pierres et dans de vieux murs. D. h. Environs de Loëche-les-Bains, Gochti et Buljos. D. v. Jusqu'à 1600" environ. S.-Fam. CAMPYLAEINAE. Gen. Artanta Leach. 24. Arianta arbustorum (1). Hab. Dans les champs et plus rarement dans les forêts. D. h. Jusqu'à proximité de Bürchen, dans le fond de la vallée. D. v. À peine jusqu à 1300". Var. alpicola Charp. Hab. Dans les champs, les forêts, les pâturages et les rocailles des régions alpines. D. h. De Bürchen à Loëche-les-Bains, forêts d'Allmend, de Tschafenen, Alpe de Clavinen, forêt de Mascherel et sur Le che- min de la Gemmi, jusqu'au col. D. v. Jusqu'à 2330" environ à la Gemmi et 1900-2000" à Cla- vinen. ; MALACOLOGIE ALPESTRE 529 S.-Fam. HELICINAE. Gen. Helix L.s.str. 25. Helix pomatia L. Hab. Dans les champs, au pied des haies, en forêt, dans les clairières ; dans les pâturages. D. h. Très commune dans le fond de la vallée, à Loëche-les- Bains, sur le chemin des Echelles d’Albinen, forêts d’'Allmend, Planetry, Albinen, Gochti, Dotrenweid et presque jusqu’à Cla- vinen. D. v. Jusqu'à environ 1800". Gen. Z'achea Leach. 26. Tachea nemoralis (L.). Hab. Contre les rochers, au pied des haies et dans les buis- sons. D. h. Dans le fond de la vallée, mais moins haut que l’Arianta arbustorum normale. D. v. Seulement jusqu'à environ 1200". B 27. Tachea sylvatica (Drap.). Hab. Contre les rochers, aussi bien le type que la var. mon- tanda. D. h. Disséminée dans le fond de la vallée, le long de la grand'route, jusqu'au-dessus de Loëche-les-Bains. D. v. Jusqu'à environ 1500". Mut. albinos Charp. Assez fréquente. Var. montana Stud. D. h. Au-dessus de Loëche-les-Bains, Dotrenweid, Alpe de Clavinen, Mascherel et jusqu’au sommet de la Gemmi. D. v. Jusqu'à environ 1900" à Clavinen et 2330" à la Gemmi. 530 J. PIAGET S.-Fam. XEROPHILINAE. Gen. Xerophila Held. 28. Xerophila (Xerophila s. str.) ericetorum (Müll.). Hab. Dans les champs, au bord des chemins, le long des herbes et céréales. D.h. Disséminée dans le fond de la vallée, Albinen, près de Planetry, Loèche-les-Bains. D. v. Jusqu à 1600" environ. 29. Xerophila (Striatella) candidula (Stud.). Hab. Elle se trouve dans les mêmes stations que l’espèce précédente et dans les mêmes conditions biologiques et hypso- métriques. Fam. Buliminidae. Gen. Buliminus Ehr. 30. Buliminus (Zebrina) detritus (Müll.). Hab. Dans les mêmes conditions biologiques que les Xero- plhila précédentes. D. h. Environs de Loëche-les-Bains, Planetry, Albinen, ainsi que sur l’autre rive de la Dala, aux environs de Bürchen. D. v. Jusqu'à 1600" environ. 31. Buliminus (Ena) montanus (Drap.). Hab. Dans les forêts, sur les vieux troncs et sous le feuillage nort. D. h. Forêts des bords de la Dala, Loèche-les-Bains, forêts d'Allmend et de Tschafenen. D. v. Jusqu'à 1850" environ. MALACOLOGIE ALPESTRE 531 32. Buliminus (Ena) obscurus (Müll.). Hab. Au bord des grand routes, contre les rochers humides, dans les forêts, sur les vieux troncs, sous Jes pierres, le bois pourri et le feuillage mort. D. h. Le long de la grand'route jusqu'à Loëche-les-Bains, Albinen, Planetry, forêts d’Allmend et de Tschafenen, Gochti, Dotrenveid, Clavinen, forêt de Mascherel. D. v. Jusqu à environ 1900". Gen. Chondrula Beck. 33. Chondrula quadridens (Müll.). Hab. Dans les champs, au bord des chemins, au pied des haies, sous les pierres. D. h. Le long de la grand route, environs de Bürchen, Loëche- les-Bains ; près de Planetry et d’Albinen. D. v. Jusqu'à 1600" environ. Gen. Acanthinula Beck. 34. Acanthinula aculeata (Müll.). Bror la signale dans les forêts des environs de Loëche-les- Bains (1500" environ); rare. Fam. Cochlicopidae. Gen. Coclicopa Risso. 0 Cochlivopa lubrica (Müll.). Hab. Dans les champs et les forêts, sous les pierres et le bois mort. = « 532 J. PIAGET D. h. Environs d'Albinen, Planetry, forêts d'Allmend et de Tschafenen. Loëèche-les-Bains. D. v. Jusqu'à 1850" environ. Fam. Pupidae. Gen. Pupa Drap. 36. Pupa |{Torquilla) secale Drap. Hab. Sous les pierres et le bois mort, au bord des routes et dans les forêts. D. h. Le long de la grand’route, jusqu'à Loëche-les-Bains, Planetry, forêts d’Allmend et de Tschafenen. D. v. Jusqu'à 1850" environ. 37. Pupa [Modicella) avenacea (Brug.). Hab. Contre les rochers. D. h. Le long de la grand’route jusqu'a Loëche-les-Bains, chemin des Echelles d’Albinen, Dotrenweid et jusqu'au-dessus de Clavinen. D. v. Jusqu'à 1900" environ !. Fam. Clausiliidae. Gen. Balea Prid. 38. Balea perversa (L.). Hab. Dans les forêts, sur les blocs moussus. D. h. Environs de Loëche-les-Bains, forêts d’Allmend et de Tschafenen, Planetry. D. v. Jusqu'à 1850" environ. 1 Sruper (1820) mentionne le Pupilla muscorum (L.) à Loèche-les-Bains, mais on ne sait à quelle altitude. MALACOLOGIE ALPESTRE 533 Gen. Clausilia Drap. 39. Clausilia {(Clausiliastra) laminata (Mte.. Hab. Dans les forêts, sur les vieux troncs et sous les pierres. D. h. Environs de Loëche-les-Bains, forêts de Mascherel, Tschafenen, d’Allmend, chemin des Echelles d’Albinen, Pla- netry. D. v. Jusqu'à 1850" environ. 40. Clausilia (Cusmicia) parvula Stud. Hab. Contre les rochers. D. h. Le long de la grand’route jusqu’à Loëche-les-Bains, forêt d’Allmend, sur le chemin des Echelles, Gochti et Buljos. D. v. Jusqu'à environ 1500". 41. Clausilia (Cusmicia) dubia Drap. Hab. Dans les forêts, sous les pierres, les écorces, sur les vieux troncs, les blocs moussus. D. h. Forêts des bords de la Dala, d’Allmend, de Planetry et de Tschafenen. D. v. Jusqu'à environ 1850". Var. obsoleta A. Schm. D.h.et v. En compagnie du type, dans toutes les forêts. o A 42. Clausilia (Cusmicia) cruciata Stud. Je n'ai pas trouvé le type de l'espèce: CHARPENTIER (Cat., VI p- 17, n° 84) signale la C. cruciata sur les rochers calcaires des bains de Loëche. Sans doute s'agit-il de la variété suivante : Qt QS <= J. PIAGET Var. alpestris Stoll. Hab. Sur les vieux troncs moussus, sous l'écorce. D. h. Dans la forêt d'Allmend et sur le chemin des Echelles d’Albinen. D. v. Environ jusqu'à 1700". Je ne l'ai pas trouvée au-dessous de 1400". 43. Clausilia (Pirostoma) plicatula Drap. Hab. Dans les forêts, en compagnie des espèces précédentes. D h. Forêts des bords de la Dala, d’Allmend et de Tscha- fenen. D. v. Jusqu'à 1700" environ. 44. Clausilia (Pirostoma) ventricosa Drap. Hab. Contre les rochers humides. D. h. Le long de la route jusqu'à Loèche-les-Bains et même au-dessus. D. v. Jusqu'à environ 1500". Ord. BASOMMATOPHORA Fam. Limnaeidae. Gen. Limnaca Lam. 45. Limnaea (Gulnaria)limosa (L.) sensu latissimo. Subsp. peregra (Müll.). Bror a recueilli cette sous-espèce dans une source chaude à Loëche-les-Bains. Environ 1400". Qt cs 22 PA MALACOLOGIE ALPESTRE Résumé et conclusions des observations hypsométriques. Les régions qu'indique CLESSIN !, d'après HELLER, ne sont pas entièrement satisfaisantes au point de vue malacologique. D'une part, la région des vallées comprend un grand nombre d'espèces montant jusqu'à 1500-1600" environ, et, par consé- quent, est trop vaste pour n'être pas subdivisée ; mais surtout, ces régions sont trop absolument délimitées et superposées, de telle sorte qu'il n’y a aucun lien entre la région des vallées et la région alpine, ou entre la région supérieure des forêts et la région subnivale, pour les espèces qui n'habitent pas les forêts ou qui passent directement de la limite supérieure des forêts dans la région subnivale. J'emploie donc une classifica- tion un peu plus large, sans superposer nécessairement les trois dernières régions de HELLER aux régions des forêts et en admettant deux régions des vallées, l’inférieure qui correspon- drait dans une certaine mesure à la « Thalregion » typique, et la supérieure S'avancant dans le fond des vallées latérales, sou- vent jusqu'à la région alpine. I. RÉGION INFÉRIEURE DES VALLÉES. Cette région comprend une partie du Plateau suisse, le fond des grandes vallées (vallée du Rhône) et la fin des vallées laté- rales. Dans le fond de ces dernières, cette région ne s'avance guère au-dessus de 1000-1200" à cause de la proximité des hautes montagnes et des glaciers, tandis qu'aux points de jonc- tion entre les vallées latérales et celle du Rhône, elle atteint facilement 1300" et même plus, par exemple pres de Haute- Nendaz, Cerisier, la Crêta, à Nax. et au-dessus de Vex, aux Mayens de Sion, etc. 1 Die Molluskenfauna Oesterreich-Ungarns und der Schweiz, 1887, p. 8. Rev. Suisse Dr Zoo. “L. 21: 4913. 36 536 J. PIAGET Cette région est caractérisée par : Arion empiricorum \. Arianta arbustorum normale. Vallonia pulchella. Tachea sylvatica normale ?. Tachea nemoralis. _ Xerophila candidula et var. Xeroplhila obvia ÿ. gr'alios«. Pupilla muscorum. Pupilla triplicata. Isthmia muscorum. Succinea oblonga *. Limnaea stagnalis. Succinea pfeiffert. Limnaea palustris. Physa hypnorum. Planorbis contortus. Planorbis marginatus. Planorbis complanatus. Planorbis crista. Pisidium obtusale. Valvata cristata. Eulota fruticum normale. Le Val Ferret présente en outre une particularité intéres- sante (voir plus loin la partie spéciale). IT. REGION INFÉRIEURE DES FORÈTS. Cette région comprend toutes les forêts inférieures, mais en général elle se conforme moins que la région précédente à la loi de lenvers et de l'endroit : souvent elle atteint dans le fond des vallées latérales la même altitude que sur les flancs des montagnes, à la jonction avec la vallée du Rhône, car les forêts ressentent bien moins l'effet du soleil et de la chaleur que la région dépourvue de leur végétation. C'est ainsi qu'à Loëche- les-Bains, l’Æelicodonta obvoluta atteint 1500", alors que près ! Cette espèce fait exception dans le Val d'Hérens et à Loëche-les-Bains, où elle atteint 1450. ? Malgré son nom, je n'ai trouvé, au Valais, le type de cette espèce que sur des rochers, en dehors des forêts. : $ Cependant une colonie de #. obvia s'est établie à la Seilo à 1500m; la faible altitude que cette espèce atteint actuellement n'est sans doute que provisoire, tant que l'invasion est à ses débuts. 4 Je n'ai pas trouvé cette espèce au Valais à plus de 1350", mais elle atteint 1600m au Bündnerland et même 1950m au Mont-Cenis (KogeLr). SP CE OT MALACOLOGIE ALPESTRE 537 de Haute-Nendaz (forêts de Praz-Condjuz) et aux Mayens de Sion, c’est-à-dire sur les bords de la vallée du Rhône, cette espèce ne monte qu'à 1350". D'autre part, dans le fond du Val d'Hérens, à Luette, on trouve l’Helicodonta holoserica, espèce caractéristique de la région suivante, à 1000" d'altitude. Ces différences entre les limites supérieures de la région inférieure des forêts de la vallée de Loëèche et du Val d'Hérens s'expliquent très bien par la dissemblance des conditions cli- matologiques résultant de la situation septentrionale où méri- dionale des vallées latérales par rapport au Rhône. Un exemple de la mème loi, dans la région précédente, est la Tachea nemo- ralis, que je n'ai pas trouvée au-dessus de 500" au sud du Rhône, alors qu'au nord, à l'embouchure des vallées latérales mieux exposées, celle espèce atteint environ 1000" dans le val- lon de l'Avancon et 1200" dans la vallée de Loëche. Comme on le voit, il y a un étroit rapport entre les régions inférieures des vallées et des forêts, et j'ai hésité à les distinguer. Mais cepen- dant il y a un certain nombre d'espèces caractéristiques pour chacune d'elles, et surtout il v a un grand nombre de Mollus- ques habitant soit les deux régions des vallées, soit les deux régions des forêts. En outre, comme je viens de le dire, il y a des différences entre les distributions hypsométriques des es- pèces des forêts et de celles des champs, et la plupart des espèces sont nettement sylvatiques (hygrophiles) ou xérophiles, cette distinction étant assez douteuse à de basses altitudes, mais devenant plus absolue à mesure que l'on s'élève. Voici les espèces caractériques de cette région : Hyalina villae. Fruticicola strigella ?. Patula rotundata . Isognomostoma personatum . Fruticicola incarnata. Acanthinula aculeata. ! Au Val Ferret, cette espece fait une grande exception avec 1800m. ? Cette espèce, ne dépassant guère 1000® dans le Jura et pas 1350m dans les vallées des Plans, de Ferret et de Nendaz, semble bien caractéristique, mais elle atteint 1700m à la Forclaz, an Val d'Hérens. # Cette espèce semble assez caractéristique, mais atteint cependant le com- mencement de la région suivante, jusqu'à environ 1600m. ro 538 J. PIAGET Clausilia parvula. Chilotrema lapicida. Sphyradium edentulum. Tachea hortensis. Helicodonta obvoluta. Vertigo pygmaea *. Fruticicola villosa. Clausilia ventricosa *. 111. RÉGION SUPÉRIEURE DES FORÉTS. Elle comprend tout le reste des forêts, généralement à partir d'environ 1200-1350" (parfois plus bas, dans le fond des vallées méridionales ou beaucoup plus haut, dans les vallées septen- trionales), jusqu'à la limite supérieure des forêts, c’est-à-dire à une altitude variant suivant les stations entre 1800 et 2200". Autrement dit, sa limite inférieure est absolument en fonction de la région précédente ; il en est de même pour la région su- périeure des vallées. A partir d'environ 1400-1500", les régions supérieures des forêts et des vallées sont tout à fait distinctes l’une de l’autre ; elles n’ont plus de commun que les Arron subfuscus et Lor- tensis, Euconulus fulvus, Helix pomatia, Arianta arbustorum var. alpicola, Tachea sylvatica var. montana, Pyramidula rupestris et Cochlicopa lubrica, qui ont une distribution hypso- métrique encore beaucoup plus vaste. Voici les espèces caractéristiques : Vitrina elongata var. sapinea. Hyalina depressa. Hyalina nitens var. dutail- Hyalina radiatula var. petro- lyana. nella. Patula ruderata. Helicodonta holoserica. Vertigo alpestris. Vertigo arctica. Balea perversa var. vitrina. Clausilia cruciata et var. al- Clausilia fimbriata. pestris. ! En contradiction avec les données de CLessix et de BoLriNGEr, je n'ai pas rencontré cette espèce au-dessus de 1300, ? Cette espèce semble assez caractéristique, mais atteint cependant le com- mencement de la région suivante, jusqu'à environ 1600m., MALACOLOGIE ALPESTRE 539 En outre, les Vitrina diaphana et Sphyradium gredleri sont assez caractéristiques, mais se retrouvent plus haut (région alpine). Dans le Val Ferret, les forêts se sont établies sur d'an- ciennes moraines dans lesquelles est demeurée la Campyloea foetens, à la plaine de Saleinaz et à la Neuva. [V. RÉGION SUPÉRIEURE DES VALLÉES. Cette région, ne comprenant ordinairement que des terrains d’'alluvions, occupe le fond des vallées latérales, d'environ 1000-1200" jusqu'aux forêts qui la séparent le plus souvent des pâturages supérieurs de la région alpine. Il est à remarquer que ces deux régions sont bien moins caractérisées par les espèces qui y habitent que par l'absence d’autres espèces. Au Val Ferret, la région supérieure des vallées est déterminée par la présence de la var. godeliana de l'Eulota fruticum ; cependant, dans les autres vallées, malgré lPabsence de formes spéciales à cette région, on la distingue très facilement de la région inférieure des vallées : 1° par l'apparition de l’Arianta arbustorum var. alpicola et de la Tachea sylvatica var. mon- tana, deux formes communes à toutes les régions supérieures; et2° par la disparition du type de ces deux espèces et des formes caractéristiques des altitudes inférieures, indiquées au $ 1. D'autre part, plusieurs espèces sont communes aux deux régions des vallées : les Xerophila ericetorum et candidula, Buliminus detritus, Chondrula quadridens (pas partout, souvent spéciale à la région inférieure : Val Ferret, etc.), etc. V. REGION ALPINE. Cette région comprend tous les pâturages et alpages très élevés, au-dessus de la limite supérieure des forêts, ainsi que les rocailles des crêtes et sommets peu élevés (2300"-2800" environ) et éloignés de toute neige éternelle et de tout glacier (Alpe de Veisivi au pied des dents de Veisivi, Gemmi, Tour de Bavon, Dent de Nendaz, etc.). En Valais, on ne peut la caracté- 540 . PIAGET riser que par la Pupilla alpicola, mais un certain nombre d’au- tres espèces atteignent des altitudes très grandes relativement à l’'eukoumène hypsométrique des Mollusques : 1. Agriolimar agrestris : Gemmi 2100", Tortin 2200". 2. Limax tenellus : Gemmi 2100". 3. Vitrina pellucida var. alpina : Tour de Bavon 2481", Grand- Désert 2900". 4. Vitrina diaphana : Tour de Bavon 2481", Gemmi 2300". 5. Euconulus fulvus : Dent de Nendaz 2467", Tour de Bavon 2481". 6. Zoniloides nitidus : Genmi 2000". 7. Arion subfuscus : Tète-Moutse 2000", Saleinaz 2200", Arolla 2300", Gemmi 2300", Tortin 2350", Dent de Nendaz 2467", Tour de Bavon 2481", Mont-Gelé 2735". 5. Punctum pygmæum : Dent de Nendaz 2467", Tour de Ba- von 2481". : 9. Pyramidula rupesiris : Dent de Nendaz 2467", Tour de Bavon 2481", Mont-Gelé 2735" et Grand-Désert 2800-2900". 10. Fruticicola sericea : Tour de Bavon 2481". 11. Artanta arbustorum var. alpicola : Clavinen 2000", Tête- Moutse 2100", Thyon 2200", Alpe de Veisivi 2300", Gemmi 2330", Dent de Nendaz 2467", Tour de Bavon 2481". 12. Tachea syloatica Vax. montana : Gemmi 2330", Dent de Nendaz 2467", Tour de Bavon 2481". 13. Cochlicopa lubrica var. minima : Tour de Bavon 2481". i4. Vertigo alpestris : Dent de Nendaz 2467". 15. Pupa secale var. minor : Tour de Bavon 2481". 16. Pupilla alpicola (spécial à la région) : Tour de Bavon 2481®; var. saretana (id.): Lac des Veaus 2550", Mont-Gelé 3 17. Clausilia dubia var. alpicola : Dent de Nendaz 2467". 18. Limnaea limosa subsp. peregra : Col des Etablons 2150". 19. Limnaea truncatula : Sept-Fontaines 2100", Bavon 2200". 20. Pisidium fossarinum : Cleuson 2100", Col des Etablons 2150", Lac-Noir 2200", Bavon 2200"; var. major : Bavon 2200". Qt + = MALACOLOGIE ALPESTRE VI. REGION SUBNIVALE. Cette région est caractérisée par la présence immédiate des glaciers et des neiges; elle est formée de rocailles, d’éboulis et de moraines couverts d'une petite végétation alpestre (Artemisia glacialis et mutellina, Linaria alpina, Ranunculus glacialis), ou presque sans aucune végétation, au milieu de taches de neiges éternelles, comme à la cabane de Saleinaz. Cette région ne se trouve pas nécessairement au-dessus de la précédente ; par exemple, près du glacier de Saleinaz il y a de grandes étendues de moraines appartenant d’une manière bien caracté- ristique à la région subnivale, entre 1350 et 13500", alors que les flancs des montagnes avoisinantes (par exemple la Tête- Moutse) ne peuvent se ranger que dans la région alpine (1400- 2100% : Arianta arbustorum Var. alpicola au milieu des Rhodo- dendrons). De même, entre le Mont-Gond et le Mont-Gelé, les deux régions alpine et subnivale sont bien près de se con- fondre : on trouve dans chacune des enclaves de l’autre : tantôt des alpages parsemés de quelques rocailles {/Pupilla alpicola, Pyramidula rupestris, Arion subfuscus), tantôt des pentes d'éboulis formés de rocailles schisteuses et parsemés de gran- des plaques de neige qui persistent en général tout l'été GE y en avait un grand nombre le 9 août 1912), où l’on trouve l’es- pèce caractéristique de la région subnivale, la Vitrina nivalis, en compagnie d’Arion subfuscus. Il en est de même à la Dent de Nendaz, dont toute la partie supérieure fait partie de la ré- gion alpine, sauf une enclave située dans une combe ordinaire- ment neigeuse (14 août 1912), où vit la Vitrina nivalis. Voici les espèces trouvées dans la région subnivale : 1. Vitrina nivalis (spécial à la région) : Dent de Nendaz 2350- 2460", Mont-Gelé 2600-2800", cabane de Saleinaz environ 2700", 2. Vitrina pellucida var. alpina : Grand-Désert (be DARDEL leg vêtrent l’une dans l’autre, entre 2800 et 2900". .), à la fois dans les régions alpine et subnivale qui s'enche- 542 J. PIAGET 3. Campylaea foetens : Glacier de Saleinaz 1350-1500", la Neuva 1400-1900" environ, sur les bords du glacier de Saleinaz à 2200", à la cabane à 2700". 4. Arion subfuscus : Glacier de Saleinaz 1350-2400", Gemmi 2300-2350", Dent de Nendaz 2350-2467", Mont-Gelé jusqu'à en- viron 2735". En outre, sous le glacier de Saleinaz, entre 1350 et 1500" environ, près du torrent qui en sort, au milieu de moraines et sous de gros blocs granitiques, à une température toujours très basse, j'ai trouvé en compagnie de Campylaea foetens les quel- ques espèces suivantes : 5. Limax maximus. 6. Limax tenellus. 7. Agriolimax agrestis. 8. Vitrina diaphana. 9. Euconulus fulvus. 10. Ariou subfuscus. 11. Patula ruderata. 12. Helicodonta holoserica. VII. REGION NIVALE. Impropre à la vie des Mollusques : aneukoumène malacolo- gique en altitude, commencant à environ 2700-3000", le plus souvent à 2800". a) Vallon des Plans. I. RÉGION INFÉRIEURE DES VALLÉES. Elle comprend les environs de Frénières, des Vénéresses et des Plans, jusqu à environ 1150-1200". Agriolimax agrestis. Arion emptricor un. Arion subfuscus. Arion hortensis. Pyramidula rupestris. Eulota fruticun. Arianta arbustorum. Helix pomalia. Tachea nemorals. Xerophila ericetorum. Pupa avenacea. Chondrula quadridens. Succinea pfeifjert. MALACOLOGIE ALPESTRE 543 II. RÉGION INFÉRIEURE DES FORÈTS. Toutes les forêts des Gorges de l'Avançon, jusqu'un peu au- € dessus des Plans, à 1200-1250" environ. Limax maximus. L. maximus var. cinereo niger. Agriolimax agrestis. Hyalina glabra. Hyalina nitens. Hyalina radiatula. Euconulus fulvus. Arion subfuscus. Pyramidula rupestris. Helicodonta obvoluta. Fruticicola villosa. Arianta arbustorum. Isognomostoma personalum. Tachea hortensts. Buliminus montanus. Cochlicopa lubrica. Balea perversa. Clausilia dubia. Clausilia plicatula. Pomatias septemspirale. L. maximus var. cinerea. Limax tenellus. Vitrina diaphana. Hyalina villae. Hyalina pura. Crystallus diaphanus. Arion empiricorum. Arion hortensis. Patula rotundata. Fruticicola sericea. Fruticicola incarnat«. Chilotrema lapicida. Helir pomalia. Tachea sylvalica. Buliminus obscurus. Pupa avenaceu. Clausilia laminat«. Clausilia parvula. Clausilia ventricosa. IIT. REGION SUPÉRIEURE DES FORÉTS. Au-dessus des Plans, depuis 1200" environ, et aux environs de Pont-de-Nant. Limax maximus. Limax tenellus. Vitrina diaphan«. Hyalina nitens. Hyalina radiatula. Euconulus fulous. Arion hortensis. Patula ruderata. 544 J. Fruticicola sericea. Tachea sylvaticavar.montana. Buliminus montanus. Cochlicopa lubrica. Vertigo alpestris. Clausilia fimbriata. Clausilia plicatula. Clausilia dubia. L. maximus var. cinereo niger. Agriolimax agrestis. Hyalina glabra. Hyalina pura. IV. RÉGION SUPÉRIEURE DES VALLÉES. Environs de Pont-de-Nant et du côté des Parts (au-dessus des Plans). Agriolimax agrestis. Arion subfuscus. Arianta arbustorum var. alpi- cola. Tachea sylvatica vax.montana. Chondrula quadridens. PIAGET Crystallus diaphanus. Arion subfuscus. Pyramidula rupestris. _Helicodonta holoserica. Isognomostoma personatum (in parte). Arianta.arbustorum var. alpi- cola. Buliminus obscurus. Pupa avenacea. Clausilia laminata. Arion hortensis. Pyramidula rupestris. Helix pomatia. Xerophila ericetorum. Cochlicopa lubrica. b) Val Ferret. I. RÉGION INFÉRIEURE DES VALLÉES. Cette région occupe tout le fond de la vallée, depuis Orsières jusqu'un peu au-dessus de Praz-de-Fort, au bas de la plaine de Saleinaz, à 1200" d'altitude. Du côté de Champex et de la Deuva, au-dessus de Som-la-Proz et de Ville-d’'Issert, on constate un phénomène intéressant, déja relevé en géographie économique : dans toute vallée latérale, comme dans le Val Ferret où cette particularité est très accen- MALACOLOGIE ALPESTRE 545 tuée, on distingue plus où moins clairement l'envers ou versant de l’est, privé de soleil le matin et une grande partie de l'après- midi, et l'endroit ou versant de l’ouest, exposé au soleil presque toute la journée et surtout pendant tout le matin. Il résulte de ces conditions climatologiques que, dans certaines vallées, on trouve à lätitude et à altitude égales une agriculture prospère, des céréales et même des plantes du Midi, à l'endroit, tandis qu'à l'envers la végétation est encore sauvage, la température est beaucoup plus froide et les forêts alpinés remplacent les cultures de l'endroit. IL en est ainsi à la Deuva, où ce phéno- mène permet encore la culture de céréales et influence la ré- partition altitudinaire des Mollusques, de sorte que la région inférieure des vallées y atteint une altitude passablement plus considérable que dans le reste de la vallée et que dans les autres vallées situées au sud du Rhône, c'est-à-dire jusqu’à 1450" environ. Il y a quelque chose de semblable dans la dis- tribution de la Æyalina glabra au Val de Nendaz. Agriolimax agrestis. Arion empiricor um. Pyramidula rupestris. Vallonia helvetica. Arianta arbustorum normale. Tachea sylvatica normale. Xeroplhila obvia. X. candidula var. gratiosa. Cochlicopa lubrica. Pupa avenacea. Succinea pfeifferi. Limnaea truncatula. Pisidium fossarinum v. major. Hyalina cellaria. Arion hortensis. Eulota fruticum normale. Fruticicola strigella. Helix pomaltia. Xerophila ericetorum. Xerophila candidula. Buliminus detrilus. Chondrula quadridens. Pupilla muscorum. Limnaea limosa subsp.peregra et var. Pisidium fossarinum. II. RÉGION INFÉRIEURE DES FORÉTS. Toutes les forêts jusqu'à laltitude d'environ 1200-1300", c'est-à-dire un peu au-dessus de Praz-de-Fort, jusqu'aux forêts 546 1e PIAGET du Jurassa, de Froumion et de l'Avary, qui forment une zone neutre où les espèces des deux régions des forêts vivent en- semble sur un espace de presque 100" en altitude. Limax maximus. L. maxinus var. cinereo niger. Agriolimax agreslis. Vitrina diaphan«. Hyalina nitens. Hyalina radiatula. Euconulus fulvus. Arion subfuscus. Punctum pygmaeum. Pyramidula rupestris. Fruticicola edentula. Fruticicola strigella. Arianta arbustorum. Buliminus montanus. Pupa secale. Vertigo pygmaea. Clausilia laminata. Clausilia plicatul«. Clausilia ventricosa. _L. maximus var. cinerea. Limax tenellus. Vitrina pellucida. UHyalina glabra. Hyalina pura. Crystallus crystallinus var. eburnea. ArioR empuricor un. Arion Lhortensis. Patula rotundata. Helicodonta obvoluta. Fruticicola sericea. Chilotrema lapicida. Isognomostoma personatunr. Buliminus obscurus. Pupa avenacea. Balea perversa. Clausilia dubi«. La Clausilia parvula trouvée à 1350" semble donc influencée par la loi de l'endroit; cependant, avant de conélure, il serait bon de découvrir d’autres stations de cette espèce au Val Ferret. III. RÉGION SUPÉRIEURE DES FORÈTS. Cette région, d’abord confondue avec la précédente entre 1200 et 1300", occupe d’une manière caractéristique le reste des forêts jusqu’à leur limite supérieure. Limax maximus. Limax tenellus. Vilrina pellucidu. Hyalina glabra. Hyalina nitens. Hyalina pura. MALACOLOGIE ALPESTRE 547 Crystallus crystallinus var. Hyalina depressa. eburnea. H. nitens var. dutaillyana. Arion subfuscus. Hyalina radiatul& var. petro- Sphyradium gredlert. nella. Patula rotundata". Euconulus fulvus. Pyramidula rupestris. Arion hortensts. Fruticicola sericea. Punclum pygmaeum. Campylaea foetens ?. Patula ruderata. Isognhomostoma personatum. Helicodonta holoserica. Helix pomatia var. parva. Fruticicola edentula. Buliminus montanus. Arianta arbustorum var. alpi- Cochlicopa lubrica. col«. Pupa avenacea. T'acheasylvatica var, montana. Balea perversa. Buliminus obscurus. Clausilia laminata. Pupa secale. Clausilia cruciala var. al- Vertigo alpestris. pestris. B. perversa var. vitrina. L.maximus var. cinereo niger. Clausilia dubia. Agriolimax agrestis. Clausilia ventricosu. Vitrina diaphana. La Chilotrema lapicida, espèce appartenant à la région infé- rieure des forêts, atteint pourlant 1400" au-dessus de Praz- de-Fort, à une altitude où elle est perdue au milieu d'espèces alpines (Helicodonta holoserica et autres). Un certain nombre d'espèces à distribution intermédiaire n’occupent qu'une partie de la région supérieure des forêts, n’atteignant que 1600" (à la Neuva). Ce sont : Crystallus crystallinus var. eburnea, Frutici- coia edentula, Isognomostoma personatum, Clausilia laminata et Clausilia ventricosa. D'autre part, deux espèces, les Ayalina depressa et Clausilia cruciala (var. alpestris), caractéristiques de cette région, ne se rencontrent qu'entre 1200 et 1600" en- viron. Il en est de même pour le Sphyradium gredleri, que je n'ai trouvé qu'à 1300". 1 À Ferret, 1800m., ? Voir plus haut : Région supérieure des forêts (généralités). 548 J. PIAGET IV. REGION SUPÉRIEURE DES VALLÉES. Cette région occupe le fond de la vallée, à partir de la plaine de Szleinaz jusqu'à Ferret (1200-1850" environ. Lac Champex et marais d’alentour. Agriolimax agrestis. Arion subfuscus. Eulota fruticum var. gode- Liand. Helix pomali«. Xerophila obvia. Cochlicopa lubricavar.minima. Limnaea limosasubps.peregra. Arion hortensis. Pyramidula rupestris. Arianta arbustorum var. alpi- cola. Tachea sylvaticavar.montana. Xerophila ericetorum. Pisidium fossarinun. La Xerophila obvia, tenue jusqu’à présent pour une espèce spéciale à la région inférieure des vallées, paraît devoir s’accli- mater dans la région supérieure (nouvelle station à la Seilo, à 1500), V. REGION ALPINE. Au-dessus de la limite supérieure des forêts, à parür de 2000" environ : Tête-Moutse, en montant à la cabane de Saleinaz, Ba- von. la Crête et jusqu'au sommet de la Tour : Vitrina pellucida var. alpina. Euconulus fulvus. Arion hortensis ?. Pyramidula rupestris. Artanla arbustorum var. alpi- cola. Cochlicopa lubrica var. mi- nima. Pupilla alpicolu. Vitrina diaphan«. Arion subfuscus. Punctum pygmaeum. Fruticicola sericea. Tachea sylvaticavar.montana. Pupa secale var. minor. Pisidium fossarinum. Pisidium fossarinum v. major. Limnaea truncatula. ? Cette espèce doit-elle être considérée comme habitant la région alpine ? Elle atteint 2000m à Saleinaz. DU DT TNT UT DU TR dé MALACOLOGIE ALPESTRE 549 VI. REGION SUBNIVALE. Elle occupe les environs du glacier de Saleinaz et du glacier de la Neuva, au-dessous desquels j'ai trouvé un certain nombre d'espèces insolites dont la liste est donnée plus haut (généra- lités sur la région subnivale). Dans la région subnivale propre- ment dite (cabane de Saleinaz : environ 2700") je n'ai recueilli que les Vitrina nivalis et Campylaea foetens. Quant à l’Arion subfuscus, il vit au-dessus du glacier entre 2000 et 2400", soit dans la région alpine, soit dans celle-ci. c) Val de Nendaz. I. RÉGION INFÉRIEURE DES VALLÉES. Cette région comprend la fin du Val de Nendaz, s'étendant à partir d’Aproz, dans la vallée du Rhône, jusqu’à Veisonnaz, Cleibe, Bleusy, les Mayens de Nendaz, la Crête et au-dessus de Haute-Nendaz. L'embouchure du Val de Nendaz étant beaucoup plus ouverte et mieux exposée que celle du Val Ferret, la région inférieure des vallées atteint normalement une altitude un peu plus grande (1300" environ, variant suivant les stations entre 1250 et 1350"), et, à cause de l’exposition plus uniforme, le phé- nomène de l'envers et de l'endroit joue un rôle beaucoup moins considérable que dans cette dernière vallée; on peut constater tout au plus une différence de 50" entre l'endroit (jusqu'à 1350" au-dessus de Haute-Nendaz) et l'envers (1300" près de Cleibe et de Veisonnaz). Hyalina glabra. Chilotrema lapicida. Agriolimax alpestris. Helixr pomatia. Arion subfuscus. Xerophila ericetorum. Eulota fruticum. Xerophila candidula. Pyramidula rupestris. Chondrula quadridens. 550 J. PIAGET Pupa avenacea. Pupilla triplicata. Succinea oblonga. Limnaea limosa subsp. pere- 2r«. Hyalina cellaria. Arion emptiricorum. Arion hortensis. Vallonia pulchella var. helve- tica. Arianta arbustorum. Fruticicola strigella. Tachea nemoralis. Xerophila obvia. Buliminus detritus. Cochlicopa lubrica. Pupilla muscorum. Succinea pfeiffert. Limnaea truncatula. Pisidium fossarinum. Il. REGION INFÉRIEURE DES FORÉTS. Cette région comprend les quelques rares bois ou forêts com- 5 bris entre Aproz et Bleusv ou les Mavens de Nendaz, ainsi que I J à q le bas des forêts qui recouvrent les flancs de la Dent de Nendaz (bas des Praz-Condjuz, après Haute-Nendaz), c'est-à-dire jusqu'à une altitude d'environ 1350-1400". Limax maximus et 2 var. Agriolimax agreslis. Vitrina pellucida. Hyalina cellaria. Hyalinaæ pura. Euconulus fulvus. Arion subfuscus. Punctum pygmaeum. Helicodonta obvoluta. Fruticicola strigella. Chilotrema lapicida. Buliminus montanus. Cochlicopa lubrica. Clausilia dubia. Clausilia ventricosa. Limax tenellus. Vitrina diaphana . Hyalina glabra. Hyalina nitens. Hyalina radiatula. Arion empiricorum. Arion hortensis. Patula rotundata. Fruticicola sericea. Arianta arbustorum. Helix pomatia. Buliminus obscurus. Vertigo pygmaeu. Balea perversa. Clausilia plicatula. ! J'hésite à considérer cette espèce comme habitant la région inférieure des forêts; elle ne se trouve jamais qu'à partir d'une certaine altitude, 1150-1200m environ. Il est vrai que dans le Jura on la trouve à 700. tr. rad a et tintin timmsmht.. nt né ne, … MALACOLOGIE ALPESTRE Qt [SL = III. RÉGION SUPÉRIEURE DES FORÉTS. De la forêt des Praz-Condjuz, des Mayens de Nendaz, de Bleusy et de Cleibe, jusqu'à la limite supérieure des forêts, c'est-à-dire de 1300-1400 à 2000-2200" environ. A la partie infé- rieure, les deux régions des forêts empiètent l’une sur lPautre sur environ 100" d’allitude, particulièrement aux Praz-Condjuz où les Helicodonta holoserica et obvoluta vivent en compagnie immédiate, souvent même sous une même pierre. Le long d’un sentier, j'ai trouvé l’Æ. holoserica au bas d’une pente, au sommet de laquelle vit l/7. obvoluta. Limax maximus. L. maximus var. cinereo niger. Limax tenellus. Vitrina pellucida ". Vitrina diaphan«. Vitrina elongata var. sapinea. Hyalina nilens. H. nitens var. dutaillyana. Hyalina pura. Hyalina radiatula. Euconulus fulvus. Arion subfuscus. Arion hortensis. Punctum pygmaeum. Patula ruderata. P. ruderata var. viridana. Fruticicola sericea. Helicodonta holoserica. Arianta arbustorum var. alpi- Buliminus montanus. cola. Vertigo alpestris. Buliminus obscurus. Clausilia dubia. Balea perversa. IV. RÉGION SUPÉRIEURE DES VALLÉES. Cette région occupe un espace relativement petit, limité de 8 Î tous côtés par des forêts. C’est le fond de la vallée, après la forêt qui suit Bleusy, environ entre 1350 et 2000". Limax maximus var. cinerea. Agriolimax agrestis. Euconulus fulous. Hyalina radiatula. Arion subfuscus. Limnaea truncatula. Limnaea limosasubsp.peregra Pisidium fossarinum. var. excel pla. 1 Jusqu'à 1100. Elle doit se trouver plus haut, dans les forêts. Rev: Suisse DE Z00L1. "1 211913. 37 552 J. PIAGET V. REGION ALPINE. Parfois directement au-dessus de la région précédente (au- dessus de Tortin et dans le Val de Cleuson); d’autres fois au- dessus de la limite supérieure des forêts (sommet de la Dent de Nendaz, depuis la combe au-dessus du Lace Noir). En général entre 2000 et 2700", jusqu'à 2735" entre le Mont-Gond et le Mont-Gelé, voire même jusqu’à 2900" près du Grand-Désert. Vitrina pellucida var. alpina. Punctum pygmaeum. Arion subfuscus. Arianta arbustorum var. alpi- Pyramidula rupestris. cola. Tachea sylvatica var.montana. Pupilla alpicolavar.saxetana. Vertigo alpestris. Clausilia dubia var. alpiccla. Limnaea truncatula. Pisidium fossarinum. Euconulus fulvus. VI. RÉGION SUBNIVALE. La Vitrina nivalis et l’Arion subfuscus vivent en compagnie l'une de l’autre près des taches de neige, dans une combe au flanc de la Dent de Nendaz, au-dessus du Lac Noir (2350-2460" environ). Ces deux espèces suivent sans doute toute la crête jusqu’au Mont-Gelé, car on les retrouve dans des conditions semblables des deux côtés d’un col surplombant le lac des Vaux, au-dessus de Tortin, près du Mont-Gond. Au Grand- Désert, la Vitrina pellucida var. alpina se trouve soit dans la région alpine, soit dans la région subnivale, entre 2800 et 2900”. d) Le Val d'Hérens. I. RÉGION INFÉRIEURE DES VALLÉES. Cette région comprend la fin de la vallée, soit dans le fond depuis Bramois jusqu'à près d'Evolène, soit sur les deux ver- MALACOLOGIE ALPESTRE 553 sants jusqu'à Nax, Vernamiège et Mage d’une part, et Héré- mence et les Mayens de Sion, d'autre part (au-dessus d'Euseigne et de Vex), c'est-à-dire jusqu'à une altitude d'environ 1300-1350", De Mage et d’'Hérémence, la limite supérieure de cette région, au lieu de rester à environ 1300®, descend assez brusquement au fond de la vallée, à Luette, où l’on trouve l’Arianta arbusto- rum normale, alors que juste au-dessus, sur les versants, à Saint- Martin par exemple, on ne trouve plus que la var. alpicola à 1250-1300". Ce fait s'explique par la mauvaise exposition résul- tant du resserrement de la vallée depuis Euseigne et Luette, qui ne permet plus à cette région inférieure que de s'étendre au fond de la vallée en abandonnant les flancs. Arion empiricorum. Agriolimax agrestis. Arion Lortensis. Hyalina glabra. Vallonia pulchella var. helve- Arion subfuscus. tica. Pyramidula rupestris. Chilotrema lapicida. Arianta arbustorum. Tachea nemoralis. Helix pomatia. Xerophila obvta. Tachea sylvalica. Xerophila candidula. Xerophila ericetorum. Chondrula quadridens. Buliminus detritus. Pupa avenacea. Cochlicopa lubrica. Pupilla muscorum. Pupa vartabilis (1000). Isthmia muscorum. Pupilla triplicata. Succinea oblonga. Succinea pfeifferr. Limnaea limosasubsp.peregra Limnaea truncatula. et var. Pisidium fossarinum. IT. REGION INFÉRIEURE DES FORÉTS. Cette région parait subir l'influence du resserrement de la vallée, depuis Luette, encore plus que la région précédente. En effet, tandis que sur les flancs, aux Mayens de Sion, à Nax, Vernamiège et Mage, la région inférieure des forêts atteint 554 J. PIAGET 1250-1300", au fond de la vallée elle ne dépasse pas 1000" près de Luette, où j'ai trouvé l’Arianta arbustorum normale en compagnie de l’Æelicodonta holoserica. Certaines espèces mon- tent même jusqu'à 1400" sur le versant des Mavens de Sion (endroit). Limax maximus et 2 var. Limax tenellus. Agriolimax agrestis. Vitrina diaphana. Vitrina pellucida. Vitrina annulartis. Hyalina glabra. Hyalina nitens. Hyalina pura. Hyalina radiatula. Euconulus fulous. ArtoR empiricor um. Arion subfuscus. Arion hortensis. Punctum pygmaeum. Pyramidula rupestris. Patula rotundat«. Helicodonta obvoluta. Fruticicola sericea. Fruticicola hispida. Fruticicola strigella. Arianta arbustorum. Chilotrema lapicida. Buliminus montanus. Tachea sylvatica. Cochlicopa lubrica. Buliminus obscurus. Balea perversa. Clausilia dubia. Clausilia ventricosa. Clausilia plicatula. Le Pomatias septemspirale doit sans doute aussi se trouver dans cette région. III. RÉGION SUPÉRIEURE DES FORÉTS. Toutes les forêts depuis les Mayens de Sion, Hérémence, la Luette, Saint-Martin, Mage, Vernamiège et Nax, jusqu à leur limite supérieure. Comme dans toutes les vallées, il y a une zone où les deux régions des forêts se confondent (1300-1400. Limax maximus. Arion subfuscus. Limax tenellus. Punctum pygmaeun. Vitrina elongata var. sapinea. Patula ruderata et var. I. nilens var. dutaillyana. Fruticicola sericea. on it tn MALACOLOGIE ALPESTRE 299 Arianta arbustorum var. alpi- Arion hortensis. cola. Pyramidula rupestris. Buliminus montanus. Helicodonta holoserica. Cochlicopa lubrica. Fruticicola strigella. Vertigo arctica. Helix pomaltia et var. Clausilia dubia. Buliminus obscurus. L. maximus var. cinereo niger. Vertigo alpestris. Vitrina diaphana. Balea perversa. Hyalina nitens. Clausilia plicatula. Euconulus fulvus. Pomatias septemspirale. IV. REGION SUPÉRIEURE DES VALLÉES. Cette région comprend le fond de la vallée avec une petite partie des versants, depuis Evolène jusqu'aux forêts de Ferpècle ou d'Arolla. Agriolimax agreslis. Arion emptricorum }. Arion subfuscus. Arton hortensis. Arianta arbustorum var. alpi- Helix pomatia. cola. Buliminus detritus (1750"). Xerophila ericetorum (1700"). Limnaea limosasubsp.peregra Chondrula quadridens (1870"). var. ullepuschi. V. REGION ALPINE. Cette région comprend les pâturages situés au-dessus de la limite des forêts (Alpe de Veisivi et Crête de Thyon). Arianta arbustorum var. alpi- Pisidium fossarinum. ecla. ! Cette espèce occupe-t-elle à proprement parler la région supérieure des vallées ? Elle n'atteint que 1450® aux Haudères, 526 J. PIAGET VI. REGION SUBNIVALE. Je n'ai que très peu parcouru ces deux dernières régions. Aux abords immédiats du glacier d’Arolla ou de Bertol, je n'ai trouvé que Limax tenellus. Arion subfuscus. Patula ruderata. e) Environs de Loèche-les-Bains. Ï. RÉGION INFÉRIEURE DES VALLÉES. La région inférieure des vallées proprement dite ne monte que jusqu'à 1200-1300" environ, et ne serait caractérisée que par l’Arianta arbustorum normale et par la Tachea nemoralis. En effet, la plupart des espèces qui, dans le Val Ferret et dans le Val de Nendaz, sont spéciales à la région inférieure, dépas- sent de beaucoup cette limite aux environs de Loëèche-les-Bains, à cause de la situation très favorable de cette vallée, au nord du Rhône. Mais il est étonnant de comparer la limite supérieure de ces espèces au Val d'Hérens, situé au sud du Rhône, par consé- quent moins bien exposé, et à Loèche-les-Bains : Val d'Hérens Vallée de Loëèche Arion empiricorum 1450" 150% Fruticicola strigella 1700 1600 Xeroplhila ericetorum 1700 1600 Buliminus detritus 1750 1600 Chondrula quadridens 1870 1600 Ces faits, en apparence contradictoires, sont pourtant le ré- sultat d'obligations matérielles résultant de la longueur des vallées. Il est évident que, la vallée de Loëche étant plus de rl J / Qt MALACOLOGIE ALPESTRE deux fois plus courte que le Val d'Hérens avec ses ramifications d’Arolla et de Ferpècle, les cinq espèces susnommées ne pour- raient qu'avec peine dépasser les altitudes auxquelles elles arrivent. Considéré ainsi, le rapport de ces cinq limites supé- rieures dans les deux vallées n’a plus rien que de très naturel et confirme même tout à fait la loi des embranchements latéraux du Valais, d'exposition différente suivant leur situation méridio- nale où septentrionale. Qu'on examine, en effet, les distributions hypsométriques de ces cinq espèces dans le Val de Nendaz, déjà passablement plus long que la vallée de Loëche, ou surtout dans le Val Ferret. (Voir plus loin, Tableau, etc.) Du reste, le fait de la répartition altitudinaire de la Tachea nemoralis est bien caractéristique à ce sujet. Voici les espèces de la région inférieure des vallées : Agriolimax agrestis. Hyalina glabra. Hyalina cellaria. Arion empturicorum. Arion hortensis. Pyramidula rupestris. Fruticicola strigella. Arianta arbustorum. Helix pomatia. Tachea nemoralis. Tachea sylvatica. Xerophila ericetorum. Xerophila candidula. Buliminus detritus. Chondrula quadridens. Cochlicopa lubrica. Clausilia ventricosa. Pupa avenacea. La Limnaea limosa subsp. peregra a été trouvée à 1400" en- viron. II. RÉGION INFÉRIEURE DES FORÉTS. Cette région est mieux délimitée que la précédente, car, alors que certaines des espèces précédentes ne peuvent pas dépasser telle limite à cause de la nature du terrain, les forêts par contre s'étendent jusqu’à 1850-1900", et il est facile de constater la limite des espèces inférieures. Les différences entre la distri- bution hypsométrique des espèces vivant au nord et au sud 558 J. PIAGET du Rhône sont beaucoup plus accentuées. (Voir, plus haut, les généralités.) La région inférieure des forêts s'étend donc jus- qu'à une altitude de 1400-1600", aux environs de Loëche-les- Bains, dans les forêts des bords de la Dala, d'Allmend, etc. Limax maximus. Agriolimax agrestis. Vitrina diaphan«. Hyalina cellaria. Hyalina pura. Arion empiricorunm. Arion hortensis. Patula rotundata (1600. Helicodonta obvoluta. Fruticicola strigella. Helix pomatia. Buliminus obscurus. Cochlicopa lubrica. Balea perversa. Clausilia dubia et var. Clausilia plicatula. Limax tenellus. Vitrina pellucida. Hyalina glabra. Hyalina nilens. Euconulus fulous. Arion subfuscus. Sphyradium edentulum. Pyramidula rupestris. Fruticicola sericea. Arianta arbustorum. Buliminus montanus. Acanthinula aculeata. Pupa secale. Clausilia laminata. Clausilia parvula. III. REGION SUPÉRIEURE DES FORÈTS. Cette région comprend toutes les forêts à partir de 1400-1600" jusqu'à leur limite supérieure. Limax maxtmus. Agriolimax agrestis. Vitrina diaphana. Hyalina cellaria*. Hyalina pura. Arion subfuscus. Patula ruderata. 1 1700m. Helicodonta holoserica. Arianta arbustorum var. alpt- cola. Buliminus montanus. Pupa secale. Clausilia laminata. Clausilia cructata et var. MALACOLOGIE ALPESTRE 559 Limax tenellus. Fruticicola sericea. Vitrina pellucida. Tachea sylvaticavar.montana. Hyalina glabra”. Buliminus obscurus. Hyalina nitens. Balea perversa. Euconulus fulvus. Clausilia dubia et var. Arion hortensis. Clausilia plicatula". Pyramidula rupestris. IV. REGION SUPÉRIEURE DES VALLÉES. Cette région comprend la partie supérieure de la vallée, au pied des parois de rochers de la Gemmi, à l'Alpe de Clavinen et aux environs de Planetry, environ 1750-1800 à 1900-1950". Agriolimax agrestis. Euconulus fulvus. Arion subfuscus. Arion hortensts. Pyramidula rupestris. Arianta arbustorum var. alpi- Helix pomatia. cola. Cochlicopa lubrica. Tachea sylvaticavar.montan«. V. REGION ALPINE. Cette région comprend les parois rocheuses de la Gemmi, à artir d’une altitude d'environ 2000" jusqu'à peu pres 2300". Jusq Voici les espèces qui s'y trouvent : Limax tenellus. Jusqu'à 2100". Aoriolimax agrestis. On la trouve en compagnie de l'espèce £ £ 8 précédente, jusqu'à la même altitude. Vitrina diaphana. Jusqu'à 2300" (BoLLINGER). Zoniloides nitidus. 2000" (SrubDER). Arion subfuscus. Jusqu'à 2300. Sphyradium credleri. 2300" (CLESSIN). . o Arianta arbustorum var. alpicola. Jusqu'à 2330". Tachea sylvatica Var. montana. Jusqu'à 2330". 1 1700. 560 J. PIAGET VI. REGION SUBNIVALE. Cette région occupe certaines parties de la crête de la Gemmi 5 I entre 2300 et 2350". Arion subfuscus. Voici enfin un tableau destiné à faciliter les comparaisons entre les différentes limites hypsométriques des genres, espèces et variétés, suivant les cinq vallées étudiées. Il indique en outre la distribution verticale dans les six régions altitudinaires, d’une manière générale. 561 MALACOLOGIE ALPESTRE 0008 F = SE LS = É Da eu | de SOplOJIU0Z ‘Uor) = D = — Fe = 0091 DT — = + | + DOUANGA *AVA [. Es ns DE Eu = = = = = = pie ENS — == 4 = ee se == = 0091 = + | + snupydpip *9} NW | pe E = nn = — O0 O0 Ale Sn]DIS C1) ‘uor) D = os = == — — OCgr | OCTI _ — | + pyjououpad *ava | & er 3 ae PE re 0) TL 2 EE pa!) 8 rm] ÉAIAILSE DINDIPDA CI DCSrA ME OCR Een AIO RIDER TA EN POSTAL TEA) | ae LaE vand :5} —. — | 0G6F | 00%T | 0022 | 00ST | OS8F | 0085 | — 41 de DUD(JJIDINP *AUA AL M bem AU à à PE ALL | SP EL) EE HAE SU9JIU ‘ET LL —— = — _— — 00917 | 0081 — — | + pssoudaop ‘7 (A 9 TR he 00€ OO —- GE mL 2e mi D14D]199 “TI ee: “A ui — Te ee 2 0081 Je | 901114 ‘OT RONA MAO eo ie) SL USBEE er OO eu On QE DAQD)S ‘6 POTTER Sr EURE En T0 0e RS RON EE) FO00 ARS IR ee) a ne Pet ru) DUIJDAJ UE) * ÊTe OO£T | OSYT | 0088 | OUET + Eau = = SE | pouidps ‘A n1»#u0a ° E Er A ge GELG | OGEG O0L& FE AUS SIJDAIU L 0083 | 0087 | 0G61 | 0gar | 002c | 0087 | 18Ya | OSTT | 0097 | 0001 | + | + = | vuvydvip *q 27 = O0&T nr EF Eat 6 Su = on SIUDJNUUD °G FE “à > TE 006& | 0088 | 18Y& | 00v& es is a lee re puidjn *ava étaler EE Pt IS En Ne RE +|+ pprontjod 4 RODÉS Ale re OT RE ee e)NOUGE A 002C COOOT OS Er At DUIAJIA ‘U9E) | ed ROOMS 00e = 006 TS 000 ANR AE ERIC s1Sa480 ‘€ | | O0T& CE O0T& QE 0088 = 0061 ee 00917 — HIHI + + + + XDUNJOUSEF “u9r) | (OL ar À OUEN MC Ad ETES LE dE OO SE A) EEE où Tree SNJJ2U2 °% = + O05Y D 0061 EE 0081 — 00G1 — + + DOAIOUID *AVA Æ: es O0T& = 007& Gr 006 Fe 0097 = + | + A4981U O919U19 *ACA 0067 = O0T& = 0088 = 0061 A 0091 = +- + | + SHUIXDU °T OOTG A O01G = 008& = 0061 Fe 0091 — | + + + NÉE XDUAT Ur) = 5 | 2 ea Rae SUITE C5 | SE Se 5 | 55 2 55 2 == nel vluis|s ee FDA ob TE RES TE T =: ROSE T = HA = ane) = d eh E , _ @ ® @ ®œ @ ® © © @ © = 5 5 ù & | SD]9IAVA 79 S9929ds9 | =D (2 2 2 D n Fa g à Fe a“ ® à ne = SJIU9 S9p 92781 il = nn ler) | *SU18q-S0]-21/2007 SUJIIT P [PA "ZEDUON 9p [PA JOUA [PA ‘SUEIY S9P UOJILA ? 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"AIVA ELA QC LG HOEN| ÉOS OA PES SA PO ON VELCRO OR ER LOGE SE CE LCENANT | DUDIS19QUITINDP ‘APA pssoudiuo9 ryosndopn ILA "es —- 0081 | OLTI DUD1]91/919.1 "IPA | Dis HE EFEEE ++ EN À LA A PA "À A ‘SJA10} SoP ‘SANTA Sop JANOIAOJUT a! | a POS ee PE Eee Ale] LI < D] Al = <|alS| 2) < 2 © ; à | “|. : 3 Ene : É RE E @- SES |Ro Sarre à. L ARS Ut a < A œ- NE DE DATE TRUE 15 RER en ® RS ® So ® = pi Pas =. 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BOLLINGER rassemble à propos des Mol- lusques des environs de Bâle, une quantité de données sur leur distribution verticale en Suisse ou même ailleurs, de ma- nière à établir pour chaque espèce un maximum observé. Espèces. 1. Vitrina pellu- cida : 2. Hyalina depres- sa 3. A. glabra 4. H. nitens 5. Euconulus ful- vus 6. Punctum pyg- maeum 7. Patula rotun- data 8. P. ruderata 9. Pyramidula ru- estris 10. Æelicodonta ob- voluta 11. ÆZ. holoserica 2. Fruticicola his- pida 13. F. sericea :. F. strigella Maxima de BoLLiNGER. Souvent en grand nombre au- dessus de 2000 m. et même 3000 m. au Caucase. (M. Romy m'en a rapporté du col du Stelvio, à la frontière ty- rolienne, à 2700 m.). Pas plus de 1000 m. Tschiertschen (1350 m., maxi- mum pour la Suisse). Malans, 2000 m. . Gürgaletsch, 2400 m.. Mucren #00 ne Ra Chamony, 1600 m. Urden Alp et Val Pioza, 2000 m. Hintergrund des Sertigtaies, 2600 m. 3 Passwang, 1000. — Au Tyrol à 13500 m. AN EN OE CPITS Jusqu'à 2000 m. INT NURE Unterengadin, etc., 1000 m. Urden Alp, 2000 m. Bollinger ne la signale pe en re à plus de 600 m. par contre, au Tyrol, à plus de 1200 m. et en Transsylvanie à 2200 m. Nouveaux matériaux du Valais. 2481 m. 2800-2900 m. 1600 m. 1400, 1600, 1850 m. 2200 m. 2467 et 2481 m. 1700 et 1800, 2200, 2467 et 2481 m. 1800 m. 2100 et 2200 m. 2735 et 2800-2900 m. 1200 41300 M41350Met 1500 m. 2200 m. 1300m. 2481 m. 1300, 1350, 1700 m. 1600 et MALACOLOGIE ALPESTRE Espèces. Chilotrema la- picida . 1sognostoma personatu m Tachea horten- sis T. nemoralis T. sylvatica Yerophila obvia . Buliminus de- trilus . B. obscurus Chondrula qua- dridens Cochlicopa lu- brica . Pupa secale . D. avenacea . Balea perversa . Clausilia lami- nata . C. fimbriata . C. cruciata C. dubia Maxima de BozLiNGEr. «In den Alpen hält sich mehr an die untern Hänge der Tä- ler ». Jura, 1009 m. Calfeisental. 1560 m. . «In den Alpen beschränkt sie sich auf die breiteren und tiefer gelegenen Talgründe. » Jura, 900 m. Piémont, 1000 m. Gemmi, 2300 m. : Unter Engadin, 1200 m. Engadine, 1500 m. Mürren, 1700 m. Le Tschiertschen, 1340 m. et au Tyrol (Ahrental), 1500 m. Bergell, 1350 jusqu à 2250 m. Mürren, 1700 m. Alpstein, 1850 m. Hinterrhein, 1600 m. Mürren, 1700 m. Jura, 1000 m. LOUUNNE RER NE Urden Alp, 2000 m. Nouveaux matériaux des Alpes. | Jusqu'à 1400 m. 1600 m. 1100 m. 1200 m. 23467 et 2481 m. 1510 m. 1600 et 1750 m. 1800 et 1900 m. 1400, 1500, 1870 m. 2481 m. 1850 et 2481 m. 1900 m. 1800 et 1850 m. 1850 m. 1600 m. 1600 et 1700 m. 2467 m. 1600 et INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Bozzixcer, G. 1909. Zur Gastropodenfauna von Basel und Umgebung. Basel. Bror, A. 1896? Notes manuscrites en marge du Catalogue de Cnarpextrier (1837), dans l’exemplaire qui se trouve actuelle- ment déposé à la Bibliothèque du Musée d'Histoire naturelle de Genève. CuarPexrier, J. de. 1837. Catalogue des Mollusques terrestres et flu- viatiles de la Suisse. Mém. Soc. helv. Sc. nat., vol. 1, p. 1-28, pl. 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Tour de Bavon (Val Ferret, 2R812); 5. — Vitrina elongata Drap. Type. 6-7. — Vitrina elongata var. sapinea Piaget. Les Haudères (Val d'Hérens). 8. — Vitrina pellucida [Müll.) var. a/pina Stenz. Tour de Bavon (2481). 9. — Vitrina annularis Stud. Nax (Val d'Hérens, 1300"). 10. — Hyalina villae Mort. Les Plans (1200"). 11. — Hyalina depressa Sterki. Praz-de-Fort {Val Ferret, 1300"). 12. — Arianta arbustorum (L.) var. alpicola Charp. f. monst. scalaris. Praz-de-Fort. 13-17. — Eulota fruticum (Müll.). Praz-de-Fort. 13. —:Type. , 14-15. — F. intermedia. 16-17. — Var. godetiana Piaget. 18. — Fruticicola hispida (1... Nax (Val d'Hérens, 1300"). 19. — Fruticicola sericea Drap. Tour de Bavon (Val Ferret, 2481"). 20. — Pupilla alpicola Charp. Tour de Bavon. 21-22. — Id. var. saxetana Piaget. Lac des Vaux (2550"). 23. — Balea perversa (L.) var. vitrina Piaget. Praz-de-Fort. 24-928. — Limnæa limosa (L.\ subsp. peregra (Müll.) var. dautzen bergiana Piaget. Praz-de-Fort. 29-31. — Id. var. reicheliana Piaget. Praz-de-Fort. te] 32. — Id. var. excerpta Hartm. Ouché (Val de Nendaz, 2000"). 33. — Id. var. marginata Mich. Praz-de-Fort. 34. — Id. var. compressa Him. Sion. | | PLITE. Ber: Suisse de Zool. T'21_ 1913. DUOVELLOOEe A Piaget, del . J. Piaget. _ Mollusques REMUESSUIS SE DEC ZOO0EOCTE Vol. 21, no 15. — Septembre 1913. La nervulation de l'aile antérieure des Formicides PAR C. EMERY Professeur à l'Université de Bologne. Avec 4 figures dans le texte. En 1807, Jurine fit paraître sa méthode pour classer les Hyménoptères et les Diptères, fondée sur les nervures des ailes. Partant d’une étude morphologique approfondie, dans les idées du temps, l'auteur de cet ouvrage (qui n’était pas seu- lement entomologiste) comparait les nervures des ailes de l'In- secte aux pièces osseuses du bras de l'Homme. Il retrouvait les nervures correspondant à l'humérus, au radius, au cubitus, etc.; il nommait cellules radiales les cellules comprises entre le bord antérieur de l'aile et le radius, cellules cubitales les aréoles comprises entre Le cubitus et le radius et séparées par celui-ci des cellules radiales. Je n'ai pas l'intention de poursuivre plus loin l'exposé des résultats de l'éminent naturaliste genevois. Il me suilira d’avoir rappelé au lecteur le rapport entre le radius et Le cubitus et les cellules radiales et cubitales. Depuis louvrage classique de LaTREILLE, la myrmécologie systématique à été bien longtemps négligée. Nyranper fut le premier, après JURINE, à tenir compte de la nervulation des Rev. Suisse DE ZooL.,-1l. 21, 1913: 39 578 C. EMERY ailes, dans la classification des Fourmis: il donne des figures des ailes et parle du nombre des cellules cubitales et de la cel- lule discoïdale distincte ou nulle dans les espèces, et groupes d'espèces. La monographie des Formicides de l'Empire d'Autriche, publiée en 1855 par Mayr, peut être regardée à juste titre comme le fondement de la classification moderne des Formi- cides. Dans cet ouvrage (p. 295-298), Fauteur donne une des- cription détaillée des ailes des Fourmis, dans laquelle il nomme chaque nervure et chaque cellule qui résulte de leur union réciproque. Les myrmécologistes subséquents, qui ont puisé dans les ouvrages du maître leurs éléments de la classification des Formicides, ont continué, pour la plupart, à suivre son schéma. Mayr part de l'aile antérieure de Formica, qu'il prend pour type : quatre nervures partent de la base de l'aile; d’après Mavr, ce sont: costa marginalis; costa scapularis, qui s'unit avec la précédente au stigma ; costa externo-media; costa interno- media. La c. externo-media se bifurque, et le rameau externe (antérieur), qui est appelé c. basalis, s'unit à la c. scapularis. Du milieu de La ec. basalis, part la c. cubitalis qui se bifurque à son tour : son tronc ou son rameau externe s unit, à sa base méme, à la €. transversa qui part du stigma et se continue jus- qu'au bord antérieur de laile; son rameau interne est libre. La cellule radiale est limitée, à l’extérieur, par le bord de l'aile et le stigma, jusqu'au point de départ de la c. transversa, et ail- leurs par la c. transversa et le rameau externe de la c. cubitalis. La cellule cubitale fermée (il n’y en a qu'une chez Formica) est limitée, à l'extérieur par le stigma, à partir du point où il donne naissance à la c. transversa, et par la ©. scapularis ; ailleurs, par la c. basalis, le tronc de la c. eubitalis et la c. transversa. Chez Formica, le point de rencontre de la c. transversa avec la e. cubitalis coïncide à peu près avec la bifurcation de cette nervure. Chez d’autres Fourmis (par exemple Solenopsis), la bifurcation a lieu plus près de la base de laile et la ce. trans- versa se joint au rameau externe de la c. cubitalis, plus ou LA NERVULATION DES FORMICIDES 579 moins loin de sa base. Chez d’autres encore, la c. transversa (par exemple Pheidole) se continue au delà du rameau externe et rejoint le rameau interne, limitant ainsi une deuxième cel- lule cubitale fermée. Enfin chez Myrmica, où l’on a une cellule cubitale incomplètement partagée, Mayr ramène l'aile à cette dernière disposition, seulement le rameau externe de la c. eubi- talis est interrompu à sa base; par conséquent la cellule cubi- tale fermée est en partie limitée par la c. transversa qui s'étend entre les deux rameaux de la cubitalis. En somme, dans le schéma de Mayr, il n’y a pas de radius, mais une cellule ra- diale ; c’est sans doute 7ronc els rervure cubi/5le A. FT&nSverse Es une contradiction ; quoi sr exferne qu'il en soit, je n'aurais pas cessé de me servir de cette conception con- crète, adoptée à tort ou à raison par presque tous les ee rmécolo- F16. 1. — Schéma de Mayr. Cas de l’aile à gistes actuels, excepté 2 cubitales fermées /Pheidole) : la nervure M:le prof. VVHEELER, si Cubitale et ses deux rameaux ont été dessinés d'un trait plus gros ‘ la nervure transverse d'un trait double : r cellule radiale ; c1, c2 cel- vémient d’être inconci- lules cubitales ; d cellule discoïdale. elle n'avait pas l’incon- liable avec les sché- mas tirés de l’étude d’autres Hyménoptères, notamment des Sessiliventres, qui sont précisément ceux qui ont servi de point de départ à JURINE, qui ont une nervulation plus compliquée, et en même temps plus indifférente, dans le sens évolutionniste moderne f, L'aile des Insectes les plus primitifs, en d'autres termes les moins différenciés, présente de nombreuses nervures longi- tudinales, réunies par des nervures transversales ; par la diffé- 1 Il ne faut pas oublier que la date (1855) de la publication du schéma de Mayk exclut toute influence du darwinisme ou de l'évolutionnisme. Mayr appar- tenait, en ce temps là, à l’école viennoise d'entomologie, pour ainsi dire analy- tique, qui avait pour chef REDTEXBACHER. 580 C. EMERY renciation, les nervures, aussi bien les longitudinales que les transversales, se sont peu à peu réduites à un petit nombre, dans les ailes des insectes supérieurs. Chez les Formicides, on trouve des ailes relativement indif- férentes, surtout parmi les Ponérines et dans le genre Eciton, parmi les Dorylines. L’'aile antérieure de Æciton coecum mâle, que je figure ici, comme diagramme de l'aile la plus indiffé- rente, fait voir clairement, que les nervures sont les unes lon- gitudinales {les plus longues), les autres transversales. Les ner- vures longitudinales (costa, subcosta, médius, brachius, radius et cubitus) ont été dessinées d’un trait plus gros ; les transver- sales d’un trait cubrre/rs 1 plus fin (discoi- bu té dalis (ou basalis), Tr Cd a recurrens (Ou me- COSe__— RTS dialis O1 Me cubifus cubitalis). Il me MED IUS | 7 recurrens suflira d'indiquer APRES (Eee sommairement la Fic. 2. — Aile d'Eciton coecum Œd ; les nervures nomenclature ee Re An dans fe 1. qui s'accorde d'ailleurs à peu près avec celle adoptée par M. WHEeLer et avec celle de la plu- part des hyménoptéristes. De l'aile antérieure primitive à deux cellules cubitales fer- mées !, on peut suivre l’évolution vers l'aile simplifiée du type Formica, à une seule cellule cubitale fermée, mais pourvue de cellule discoïdale ; enfin au type Camponotus, où, par la sup- pression de la récurrente, la cellule discoïdale disparait. La simplification de l’aile a lieu, dans ce cas, par la suppres- sion d’une partie des nervures transverses, tandis que les ner- ! Les ailes antérieures à plus que deux cellules cubitales fermées, qui ont été décrites chez les Formicides (ex. Harpegnathus, et tout récemment, Gly- phopone For.) devront, selon mon opinion, être regardées comme anomalies par redoublement de nervures. LA NERVULATION DES FORMICIDES 581 vures longitudinales persistent toutes, même dans l'aile de Camponotus !. Le cubitus vient se souder au radius, par la ré- _duction à zéro des nervures transverses cubitales, ou de la seule de ces nervures qui est restée, lorsque, dans la phylogénèse des Camponotinae, leur aile a passé du stade à deux cellules cubitales au stade à une seule cubitale. Mais nous ne savons pas par quel procédé la réduction a eu lieu. En effet, on peut imaginer différents moyens, pour ramener laile primitive à l'aile du type Formica où Camponotus. Les /ridomyrmex australiens femelles ont deux cellules eu- bitales, tandis que les mâles en général n’en ont qu'une. Ilest facile de reconnaître comment se fait le changement de la ner- vulation : parmi les mâles, 1 T p û Q à 7 1rac P. /eros# é 1778 il y a des exemplaires A are anormaux, chez lesquels il È 5 C2 reste des vestiges plus ou moins apparents de la deu- cubifus xième cellule cubitale. Il résulte de l'examen de ces Fic. 3. — Aile de Camponotus gigas C'; ailes anormales, qu'une An l'explication, voir la légende de la portion du cubilus s’atro- Ed phie, en sorte que la deuxième cubitale reste ouverte, et que la cellule cubitale unique dans l'aile des mâles, qui est homo- logue à la première cubitale de la femelle, est limitée en arrière, en partie par la première nervure (transverse) cubitale. Les /ridomyrmex arrivent donc au type Formica par ce pro- cédé très simple : leur cubitus est en partie un faux cubitus, c'est-à-dire la première nervure cubitale, la première cellule cubitale fermée correspondant réellement à la première cubi- tale de l'aile primitive. Je penche pour expliquer de cette manière la nervulation de l'aile des Dolichoderinae (ex. Tapinoma) qui revêtent le type Formica où Camponotus. Mais en est-il de même pour les ! Voir à l'alinéa suivant ce que je dis de l'aile des /ridomyrmex mâles : l'atrophie d'une portion du cubitus, qui est une nervure longitudinale, fait exception à cette règle générale. 582 C. EMERY Camponotinae ? Je le croyais autrefois (1877); aujourd'hui j'en doute fortement. Dans le genre Myrmica la première nervure cubitale part du coude du radius, pour séparer la première et la deuxième cel- lule cubitale, mais elle n’atteint pas le cubitus, de sorte que les deux cellules sont incomplètement séparées. Dans le genre Pogonomyrmex, on trouve tous les passages, depuis l'aile à deux cellules cubitales tout à fait séparées, jusqu'à la fusion complète des deux cellules. La première cellule cubitale fermée de cer- tains Pogonomyrmex correspond donc à la somme des deux cubitales de l'aile primitive. Les sexes ailés des Ponerinae, qui ont une seule cellule cubi- tale fermée, me paraissent se comporter comme Pogonomyr- mex. L'aile à une cubitale de Pogonomyrmex correspond au second cas de Mayer, où la nervure transverse de cet auteur s’unit au rameau externe de la nervure cubitale, plus ou moins loin de la bifurcation de cette nervure (type Solenopsis). Je trouve dans un assez grand nombre d'exemplaires de Wyrmicinae, à ailes de ce type, des nervures anormales dans la cellule cubitale ; je suppose qu'il faut interpréter ces nervures comme des vestiges de première nervure (transverse) cubitale. Or, l'aile du type Solenopsis peut se transformer en type Formica. J'en trouve des séries tout à fait graduelles, entre autres dans les genres Monomorium et Crematogaster. Le genre Stenamma (dans l’acception restreinte) dérive sans doute d’une forme à deux cellules cubitales, comme Pheidole. Les formes américaines ont subi une évolution particulière, qui sera décrite plus tard; les formes européennes ont l'aile du type Formica. J'ai dans ma collection deux anomalies alaires de Stenamma weslwoodi, qui me portent à expliquer de deux manières diffé- rentes comment l'aile a pu arriver au type Formica. Une femelle a des deux côtés une nervure qui partage incomplètement la cellule cubitale, comme chez Myrmica. Un mâle présente à droite une deuxième cellule cubitale petite et détachée de la L LA NERVULATION DES FORMICIDES 583 radiale. Si Le cas de la femelle reproduit vraiment les condi- tions de transition de l’aile à deux cubitales à l'aile normale de S. westwoodi, on aurait une répétition de ce qui se voit chez Myrmica. Si, au contraire, on tient compte de l'aile anormale du mâle, comme répétition alavique, il y aurait lieu de supposer une réduction graduelle de la deuxième cellule cubitale, qui finit par disparaître tout à fait. Nous aurions donc trois façons d'expliquer la réduction de l'aile primitive à deux cellules cubitales fermées du type For- mic : 1. Le procédé direct, suivi par les mâles australiens d'/rido- myrmex : ouverture postérieure de la deuxième cellule cubitale, par la disparition d’une partie du cubitus. 2. Le procédé Pogonomyrmex et Myrmica : détachement de la première nervure cubitale du cubitus et atrophie de cette nervure, qui conduisent indirectement au type Formica, en passant par le type Solenopsis. 3. Enfin le procédé du mâle anormal de Stenamma westaoodi : rudimentation de la deuxième cellule cubitale. Une autre voie conduit sans doute à supprimer dans lPaile une cellule cubitale : c’est l'abolition de la deuxième nervure (transverse) cubitale. Je suppose que c’est le chemin qu'ont suivi les S/enamma américains, les espèces d’Aphaenogaster compris Jusque tout dernièrement sous le nom d’/schnomyr- mex, certains Dorymyrmex et les Bothriomyrmex ; probable- ment les Basiceros (Ceratobasis) et Rhopalotrix, parmi les Da- celint. Je ne crois pas que cette condition de l'aile ait jamais conduit au type Formica. Le Dorymyrmex planidens Mayr femelle * a l'aile avec deux cellules cubitales fermées et pas de discoïdale; le mâle a la base du cubitus et la première nervure cubitale atrophiée et réduite à des plis de Paile. D. tener Mayr femelle (du moins lexemplaire ! Deromyrma For. Rev. Zool. Africaine, vol. 2, p. 350, 1915. ? Dans le Genera Insect., Dolichoderinae, j'ai décrit l'aile de D. planidens, mais J'ai eu le tort d'attribuer cette aile à tout le genre et aussi au g. Forelius. Celui-ci a la nervulation comme . prramicus . 584 C. EMERY de ma collection) est pourvu de cellule discoïdale ; le mâle est à peu près dans les mêmes conditions que le mâle de l’espèce précédente. Chez D. pyramicus Rog. femelle, au contraire, la deuxième nervure cubitale a tout à fait disparu ; le mâle n’a pas de cubitus, ni de nervures cubitales ; il se trouve, par rapport à la femelle, dans les mêmes conditions que le genre vivant Strumigenys relativement au genre de l'ambre Aypopomyrmex. On voit, par ces exemples, que la réduction de la nervulation a commencé par les nervures transversales qui séparent les cel- lules cubitales, et petit à petit a gagné le cubitus. Dans le genre Leptomyrmex, la nervulation de laile anté- rieure subit une singulière métamorphose : le ptérostigma est très étroit, presque nul; la cellule radiale est longue et très étroite; du milieu du radius part une nervure courbe, parfois interrompue, que je regarde comme la portion distale du eubi- tus, et près de sa base une nervure droite, qui rejoint le médius. J'interprète cette dernière nervure comme un résidu du eubitus qui s’est fusionné avec la nervure récurrente ; par conséquent, la cellule qui est comprise entre cette nervure, la subcosta et le médius et qui s'étend jusqu’à la base de l'aile, comprend en soi la première cellule cubitale, la discoïdale et la médiane. Il n'existe par conséquent pas de nervure discoïdale (ou basale). Comme preuve à ce que j'avance, dans l'aile du mâle de Lepto- myrmula, Fourmi fossile de l’ambre de Sicile, que j'ai figurée dans mon mémoire de 1891, il y a un rudiment de nervure discoï- dale, partant de la subcosta ; du reste, dans cette Fourmi la ner- vulation est à peu près identique à Leptomyrmex. La réduction de la nervure discoïdale ne se trouve dans aucun genre de Fourmi, excepté chez Leplomyrmex, et chez son parent fossile Leptomyrmula. La cellule radiale fermée est la règle, dans les ailes primi- tives, et aussi en général dans l'aile des Fourmis. Cette cellule est comprise entre le radius et une nervure plus ou moins accusée, qui longe le bord antérieur de l'aile, à partir du ptéro- stigma. Souvent cette nervure se détache du bord de Paile et se prolonge un peu au delà de l'extrémité de la cellule radiale ; LA NERVULATION DES FORMICIDES 583 quand ce prolongement est marqué, la cellule radiale à une sorte d'appendice qui rappelle la cellule radiale appendiculée de certains Tenthredinidae. Il en est de la cellule radiale ouverte ou fermée et même appendiculée, comme de la plupart des caractères morpholo- giques et biologiques. Remarquablement constants, dans cer- tains cas, ils laissent en défaut, dans d’autres, les classifica- teurs qui se confient aveuglément à ces caractères. En général, la cellule radiale ouverte ou fermée est constante dans les genres, mais il y a des exceptions. Ainsi Cre- des matogaster, où. l’on trouve espèces appartenant au même œroupe, ayant les unes la cellule radiale fermée et appendiculée (C. senegalensis Rog.) et d’autres 5 (C. scutellaris OL.) la cellule ra- diale ouverte. Du reste ce genre F1G. 4. — a) Extrémité de l'aile est remarquable par linconstance des caractères de sa nervulation, qui varie selon les espèces. Cependant, je crois que lon pourrait formuler la règle phylo- génétique suivante : étant admis que la cellule radiale fermée repré- sente une condition primitive et de Crematogaster senegalensis : la cellule radiale est fermée et appendiculée ; le soudé en partie avec le radius et cubitus est la nervure cubitale cubitale) est nulle (type Formica). b) Extrémité de l'aile de C. scutellaris : la cellule radiale est [transverse ouverte et le cubitus n'est pas soudé au radius de sorte que la nervure cubitale est distincte la cellule radiale ouverte une con- < er Jéuu (type Solenopsis). dition dérivée ; étant admis, en outre, que les faits de la dérivation évolutive ne sont pas réver- sibles ; affirmer qu'un genre à radiale fermée ne peut être dérive d'un ancêtre à radiale ouverte. La réciproque, au contraire, est vraie dans beaucoup de cas; elle est même, je pense, la règle constante, si on remonte assez loin dans la phylogénie !. 1 Dans le genre multiforme et très ancien, Monomorium, la cellule radiale est ouverte sans exception. M.ForeLz a décrit récemment les ouvrières de Trano- pelta, dont on ne connaissait auparavant que les sexes ailés ; elles sont à peine 586 C. EMERY Cette même règle de la non réversibilité a pour conséquence qu'un groupe qui a deux cellules cubitales fermées ne peut des- cendre d’un ancêtre qui n'en a qu'une seule, ni qu'une forme quelconque qui a une cellule discoïdale, d’une forme qui en est dépourvue; qu'en général, une aile compliquée ne saurait être dérivée d’une aile simplifiée; une aile du type Solenopsis d'une aile du type Formica, celle-ci étant plus fortement différenciée. L'inverse, au contraire, est parfaitement admissible. Comme résultat final de ce qui vient d’être dit, je conclus que la morphologie de la nervulation des ailes offre au classifi- cateur des ressources précieuses; mais il faut pour cela analyser et discuter avec un esprit critique les caractères que l’on en tire, et ne pas se contenter de formules composées de chiffres et même de paroles arides. Ainsi que dans beaucoup de choses, la lettre tue. reconnaissables des ouvrières de certains Monomorium à antennes de 11 arti- cles. Les ouvrières de Diplomorium et Bondroitia font transition insensible de Monomorium à Solenopsis ; le mâle de Bondroitia ne peut pas être distingué génériquement du mâle des Solenopsis de grande taille (S. geminata F.). Or les femelles et males de tous les genres qui viennent d’être nommés ont la cel- lule radiale ouverte. Je suis donc amené à en faire une série phylétique allant de Monomorium à Solenopsis. Mais, dans une série de genres qui a été regardée, évidemment à tort, comme étroitement parente de Tranopelta et de Solenopsis, la cellule radiale est constamment fermée; elle ne saurait done descendre de Monomorium. J'en- tends parler des genres Pheidologeton, Oligomyrmex, Erebomyrmex, Carebara, qui constituent un groupe parallèle, tendant comme Solenopsis, à la lestobiose. En conséquence de tout cela, je regarde la tribu des Solenopsidini, compre- nant Monomorium et une foule d'autres genres, comme distincte de la tribu des Pheidologetini. Qt +] | LA NERVULATION DES FORMICIDES BIBLIOGRAPHIE Jurixe, L. Nouvelle méthode de classer les Hyménoptères et les Dip- tères. Paris, 1807. Nyzanoer, W. Adnotationes in Monographiam Formicarum borea- lium europae, Acta Soc. Sc. Fennicae; vol. 2, p. 875-943, tab. 18, 1846. Mavr, G. Formicina Austriaca, ete., Verh. Zool.-bot. Ver., vol. 5, p. 273-478, 1855. Euery, C. Sagoio di un ordinamento naturale dei Mirmicidei ecc., Bull. Soc. Ent. 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En parcourant les travaux publiés dans ces vingt dernières années sur les faunes de nos eaux lacustres et campagnardes, on constate que les Nématodes sont signalés ici et là comme habitant soit le littoral, soit les profondeurs de certains de nos lacs suisses, mais leur systématique est négligée et ces mentions ne se rapportent pas toujours à des espèces bien déterminées. Or ce fut un Nématode, Mermis aquatilis Dujardin, trouvé accidentellement le 2 avril 1869 par F.-A. Forez (23, p. 232) devant Morges, à une profondeur de 40", qui révéla au grand savant vaudois l’existence d'une faune profonde dans nos lacs suisses. On a donc le droit de s'étonner que l’on soit encore Rev. Suisse DE Zoo1. T. 21. 1913. 40 590 B. HOFMANNER aujourd'hui si peu renseigné sur les Nématodes des lacs subal- pins de notre pays. En 1869, F.-A. ForEL (19) signale trois espèces : Dorylaimus stagnalis Duj., Trilobus gracilis Bastian, Mermis aquatilis Duj., qu'il a rencontrées régulièrement en nombre assez considérable dans toutes les profondeurs du Léman. Plus tard, ce savant mentionne ces mêmes espèces dans d’autres lacs suisses, et les cite dans son ouvrage : Le Léman (23). De 1890 à 1894, le Prof. ZsScHokKE (49, 50) étudiant plus particulièrement avec ses élèves la faune des lacs alpins du Rhætikon et des lacs jurassiens, réussit à trouver un certain nombre d'espèces de Nématodes libres dont il cite les noms dans divers travaux faunistiques. Ce sont : Trilobus pellucidus Bast. (lacs du Rhætikon). » gracilis Bast. » Monohystera crassa Bütschli (lac de Partnun). Dorylaimus stagnatis Duj. (lacs du Rhætikon, Jardin du Valais). Tripyla intermedia Bütschli (Jardin du Valais). Mononchus spec.? (lac inférieur de Fenêtre). Mermis aquatilis Duj. (lacs du Rhætikon). Ainsi se trouve augmentée de trois genres et de quatre espèces la liste première établie par F.-A. Forez, et on peut déjà de- viner le caractère cosmopolite de nos Vers, puisque les condi- tions précaires qui leur sont offertes dans le fond des lacs alpins leur suffisent pour s'y maintenir. Lors de son voyage en Italie, De Max (30) traversant la Suisse s’est un peu occupé des Nématodes libres du Rotsee près de Lucerne, car il mentionne cet habitat pour cinq espèces : Cyatholaimus tenax De Man; Mononchus macrostoma Bast; Prismatolaimus dolichurus De Man; Prismatolaimus interme- dius De Man et Plectus cirratus Bast. En 1897, FunrManx (24) s’occupant de la faune des lacs alpins du Tessin, donne la liste suivante comme résultat de ses déter- minations : Dorylaimus stagnalis Du]. NÉMATODES DU LAC LÉMAN 591 Dorylaimus stagnalis tenuicaudatus Bast. ) spec. ? Trilobus gracilis Bast. » spec. ? Mononchus papillatus Bast. Trypila spec. ? Monohystera spec. ? De 1900 à 1910 paraissent divers travaux faunistiques sur les lacs alpins suisses dans lesquels on voit le groupe des Néma- todes s'enrichir toujours davantage d'espèces bien déterminées. Nous devons citer d’après BAUMANN (3) : Monohystera crassa Büi. » stagnalis Bast. » paludicola De Man. Plectus tenuis Bast. » cirralus Bast. Mononchus macrostoma Bast. Dorylaimus stagnalis Du]. » fuliformis Bast. » spec. ? Dans les eaux du Jura, THréBaup et FAVRE (47 et 48) et THik- BAUD (49) ont rencontré : Dorylaimus stagnalis Du]. Trypila spec.? Monohystera spec. ? Telle était l’état de nos connaissances sur les Nématodes libres de la Suisse au moment où ZscnokkE publia son ouvrage: Die Tiefseefauna der Seen Mitteleuropas (56). Zscnokke (p. 85) en se basant sur les travaux de vox Dabay (13) et JXGErskIôLD (26), arrive à la conclusion que la faune des Nématodes libres doit présenter une richesse de faits intéressants et inattendus, soit au point de vue du nombre des espèces, soit au point de vue de leur distribution et de leur biologie. Mais, ZscHokkE constate, non sans regrets, que la faunistique et la systématique des Nématodes libres sont encore si mal connues qu'on ne peut songer à les utiliser pour des études de zoogéographie. Cepen- 592 B. HOFMANNER dant, sa liste des Nématodes des lacs subalpins, dressée d’après ses propres recherches et des observations d’autres auteurs, nous donne déjà une meilleure idée de ce groupe, et de la ré- partition de ses représentants dans les lacs suisses, ce qui res- sort de la liste suivante : l. Trilobus gracilis Bast. F.-A. Forez (19, 20, 23) le signale à toutes les profondeurs du Léman jusqu’à la profondeur maxi- male de 310". Une distribution analogue est signalée pour les lacs de Joux et de Neuchâtel. 2. Dorylaimus stagnalis Duj. a été trouvé dans les diffé- rentes profondeurs du lac d'Annecy, lac Léman, lac de Neu- châtel, Bodan, lac des Quatre-Cantons et lac de Joux. 3. Dorylaimus crassoïdes Jägerskiôld (26) fut trouvé par HorsrTex (25) dans le lac de Thoune, de 30 à 100" de profon- deur. 4. Dorylaimus bathybius v. Daday (13) recueilli par ZScHoKKE dans le lac des Quatre-Cantons, à l'exception de la cuvette d'Alpnach. 9. Dorylaimus zschokkei v. Daday (13), du lac des Quatre- Cantons, de 50 à 214" de profondeur. 6. Zronus ignavus Bast., signalé par Horsrex (25) comme très abondant à toutes les profondeurs des lacs de Thoune et Brienz. 7. lronus kelveticus v. Daday (13), de l'Alpnachersee, trouvé à 32" par ZSCHOKKE. 8. Mermis aquatilis Dujardin. Cette espèce, dont le nom désigne certainement un certain nombre de formes encore mal connues, a une vaste distribution. Elle a été trouvée dans le lac Léman jusque dans les plus grandes profondeurs. Elle est signalée dans les lacs d'Annecy, de Neuchâtel (25 à 100"), de Zurich (60 à 140"), de Zoug(200"), de Brienz et Thoune (25 à 100"), du Bodan (jusqu’à 200") et du lac de Côme 100"). F.-A. FoREL l'a trouvée vivant en parasite dans les larves de Tanipus, sur 1 Vox Dapay (13), dans son travail sur les Némathelminthes suisses, ne décrit pas moins de 17 espèces différentes de Mermithidae. : NÉMATODES DU LAC LEMAN 593 les racines de plantes aquatiques, spécialement du Potamogeton Crispus. 9. Gordius aquaticus L. se rencontre dans les eaux du littoral. F.-A. ForeL (23) l'a récolté à diverses profondeurs; il la qualifie d'espèce erratique, arrivée accidentellement dans cet habitat. En prenant en considération la liste établie par ZScHokke, les espèces trouvées dans les lacs alpins et le grand nombre d'espèces connues de Nématodes libres (le chiffre de 300 est dépassé), on pouvait prévoir que la faune du Léman devait être très riche. Dès le début de nos recherches, nous avons eu la joie de constater que dans ce lac, les Nématodes libres n'étaient point rares, qu'ils représentaient une population importante à toutes les profondeurs, devant aussi jouer son rôle dans l’économie générale de cette grande nappe d’eau. En effet, après une année seulement de pêches et de dragages, nous avons réussi à en récolter 43 espèces appartenant à 19 genres; 5 espèces appar- tenant à 5 genres sont nouvelles. Nous avons exelu de notre travail, les représentants de la famille des Mermithidae, pour les raisons suivantes. On sait que ces Nématodes sont des animaux endoparasites dans leur âge larvaire et qu'ils sont libres à l’état adulte. Les œufs pondus dans l’eau présentent un développement embryonnaire déjà très avancé (nous avons même pu constater la formation de la gas- trula au moment de la ponte). De l’œuf sort une larve pourvue d'un stylet, à l’aide duquel elle peut facilement pénétrer à l'intérieur des larves de Diptères, où elle évolue pour n'en sortir qu'au moment où ses organes génitaux sont en voie de formalion. Mais l’animal sorti de la larve de Diptère subit encore deux à trois mues qui le font changer d'aspect. C’est pour cela que nous remettons à plus tard l'étude de ces formes pour pou- voir les comparer aux animaux adultes élevés en culture. Les caractères morphologiques de la queue varient à la suite des mues larvaires. Nous avons pu, en effet, remarquer que la corne caudale, qui semble constituer le caractère typique de certaines formes, disparait pendant ces mues.Il faut donc éviter de com- 594 B. HOFMAÂNNER parer ces Mermis lorsqu'ils sont à l’état larvaire, sous peine d’être exposé à faire autant d'espèces différentes que le déve- loppement présente de stades. Telle est peut-être l’origine des 17 espèces créées par von Dapay (13). Pour obtenir des résultats ayant quelque valeur au point de vue zoogéographique, nous avons fait des recherches un peu partout dans le lac Léman et pratiqué de nombreux dragages devant Ouchy, Lutry, Rivaz, Villeneuve, Yvoire, Morges, etc., et dans le but d’élucider certaines questions d’origine et de pro- venance, nous avons souvent dragué dans la même région à des profondeurs variant de 10,20,60 à 300". Nous avons jugé utile, pour faciliter les recherches des z00- logistes de notre pays, d'indiquer la bibliographie relative aux genres établis, ainsi que leur diagnose, et de donner quelques renseignements sur la biologie des espèces. Nous présentons ici avec plaisir nos meilleurs remerciements à tous ceux qui nous ont aidé au cours de ce travail. A notre maître, M. le Prof. BLaxc, qui nous a toujours guidé de ses conseils bienveillants, nous sommes heureux d'adresser l'hommage de notre plus vive gratitude. Nous n’aurons garde d'oublier M. P. MuRSIER, toujours prêt à nous donner conseil et à nous aider dans la vérification des observations nouvelles. Son amabilité lui donne droit à toute notre reconnaissance. Qu'il nous soit permis enfin de remercier également M. le Prof. Bepor, directeur de la Revue suisse de Zoologie, qui a bien voulu publier ce travail. Technique. Récolte du matériel. I y a partout des Nématodes libres dans le lac Léman. On en trouve dans la végétation qui recouvre les pierres immergées près du bord et les pilotis des embareadères de bateaux, dans la pellicule qui se forme autour des végétaux s en décomposition à la surface de l'eau; ces Vers se tiennent NÉMATODES DU LAC LEÉMAN 595 blottis en grand nombre parmi les plantes aquatiques telles que Potamogeton, Myriophyllum, Elodea, Chara, dans les Algues filamenteuses, et on en trouve surtout beaucoup vivant dans le sable ou dans la vase, ou encore dans le feutre organique qui se forme à la surface du limon à partir de 60" de profondeur. Pour nous procurer les matériaux nécessaires à notre étude et les sortir de ces milieux, nous avons utilisé la coiffe fixée à une longue canne à pêche, le racloir muni d’un sac, le harpon et la drague, et ce modeste outillage nous a sufli. Mais nous avons toujours dû tamiser le sable ou le limon re- cueilli avec la drague à travers deux tamis, l’un à 1225, l’autre à 225 mailles par cm°, pour nous débarrasser des particules très fines du limon qui troublent l’eau. Le sable ou le limon tamisé est réparti ensuite dans de nombreux cristallisoirs placés dans un grand bac alimenté par de l’eau courante. Ce procédé nous a permis de conserver du matériel vivant pendant des semaines, parce qu'il facilite la formation du feutre organique à la surface du limon ainsi traité. Or, ce feutre une fois constitué, rien n’est plus facile que d’en détacher du limon sous-jacent des fragments petits et grands, à l’aide de fines pinces, d’une aiguille-lancette ou d’une spatule, pour les examiner sous la loupe (Occ. n° 20 Reichert). Ces Vers sont généralement de très petite taille, puisque les plus grands, appartenant à l'espèce Dorylaimus sta- gnalis Dujardin, ne mesurent que 5 à 7"" de longueur. La recherche des Nématodes qui se plaisent parmi les plantes est plus laborieuse, car ils s'abritent un peu partout, et c’est sous la loupe qu'il faut dilacérer Les végétaux en menus mor- ceaux. Le triage des exemplaires étant fait sous la loupe, il est de toute nécessité de les examiner vivants sous le microscope avant de songer à les fixer pour en faire des préparations dura- bles, car telle ou telle espèce se laissera reconnaître facilement aux mouvements généraux de son corps, à ceux plus particu- liers des pièces mobiles de l’armature buccale, de l’æœsophage, de l'organe copulateur, qui ne peuvent guëre être bien étudiés que sur l'animal vivant, dont les téguments sont généralement transparents. 596 B. HOFMANNER Fixation. Après avoir essayé plusieurs réactifs, nous avons trouvé que le meilleur procédé de fixation était d'exposer les Nématodes, soigneusement triés et placés dans une goutte d’eau sur un porte-objet, pendant quelques secondes au-dessus de la flamme d’une lampe à esprit de vin, en évitant l’ébullition. La fixation par la chaleur a cet avantage précieux que les petits Né- matodes se déroulentetse détendenttoujours dans l’eau chauffée, ce qui facilite beaucoup l'étude de la forme du corps, et surtout les mensurations à faire au micromèlre oculaire. Pour fixer à la fois un grand nombre d'individus triés et re- cueillis dans un verre de montre, nous les tuons en versant sur eux de l’eau bouillante ; il est prudent de ne laisser agir celle-ci que pendant une fraction de seconde, cela afin d'éviter qu'ils ne deviennent fragiles et cassants. Voir E. ANDRE (1). Le procédé de fixation recommandé par DiTLEvsEN (15), soit l'exposition des Nématodes contenus dans une petite goutte d’eau aux vapeurs d'acide osmique, nous a donné parfois de bons résultats. Le mélange de Carxoy : alcool absolu 3 parties et acide acétique glacial 1 partie, est à employer pour étudier les détails histologiques. Après avoir encore expérimenté le mélange de Drrevsex (15) : acide picrique 3 parties et acide acétique 1 partie et le mélange formol-alcool acétique : Formol 10 parties, alcool 95° 35 parties, acide acétique glacial 5 parties, eau distillée 50 parties, nous avons préféré opérer la fixation par la chaleur, étant donnée la simplicité du procédé. Conservation, coloration. Pour conserver les Nématodes nous nous sommes servi d'alcool à 80 %, de formol en solution à 2 et 4°» et de préférence du mélange de formol et de glycé- rine d’ANDRÉ (1): eau distillée 80 parties, formol 10 parties, glycérine 10 parties, et de glycérine pure. Le carmin acétique, le carmin boracique alcoolique nous ont toujours donné des colorations diffuses. Nous nous sommes très bien trouvé, pour colorer les petits sujets, en ajoutant au mélange alcool et glycérine dans lequel ils étaient conservés, une goutte d'acide picrique concentré ou de vert de méthyle, ou encore de vert malachite. NÉMATODES DU LAC LÉMAN 597 Les préparations microscopiques montées au baume de Ca- nada ou à la glycérine-gélatine ne nous ayant donné que des résultats peu satisfaisants, toutes nos préparations ont été faites dans la glycérine. Pour éviter d’avoir des spécimens plissés et ratatinés par le passage trop brusque des exemplaires conser- vés au mélange eau distillée 20 parties, alcool 95 0 10 parties, glycérine 3 parties, nous les maintenons dans ce mélange à l’étuve ou sur un banc de cuivre à la température de 25 à 30° ; l’eau et l'alcool s’évaporent petit à petit et, quand la glycérine du mélange est assez concentrée, les spécimens sont trans- portés dans une goutte de glycérine pure, à laquelle nous ajou- tons de préférence une petite goutte de vert malachite; puis nous lutons la préparation avec un mastic composé de cire à cacheter dissoute dans de l'alcool absolu. Les préparations montées ainsi se conservent très bien. Si la plupart des Nématodes libres se laissent assez bien pré- parer, il en est quelques-uns, tels que les Monohystera, Diplo- gaster, Tylenchus, avec lesquels il est très difficile d'obtenir des préparations convenables, car ils supportent très mal les manipulations du montage. Morphologie générale. Nous jugeons utile de rappeler brièvement quels sont les caractères morphologiques, faciles à distinguer, et qu'il est nécessaire de connaitre pour pouvoir déterminer les Nématodes libres vivant en eau douce. Le corps allongé de ces Vers, plus ou moins effilé aux deux extrémités, est protégé par une cuticule résistante, lisse ou ornée de stries longitudinales ou transversales; ces deux sortes de stries peuvent être présentées par le même Ver (Diplogaster rivalis Leydig). Les espèces dont la cuticule est striée trans- versalement sont plus nombreuses que celles à cuticule avec stries longitudinales ; celles-ci sont plutôt rares et appartien- nent au genre Dorylaimus Duj. Les espèces des genres Mono- 598 B. HOFMANNER hystera Bast., Trilobus Bast., Chomadora Bast. ont la cuticule ornée de courtes soies éparses insérées sur les lignes submé- dianes ou sans aucune régularité sur toute la surface du corps: La cuticule du genre Dorylaimus Duj. est toujours lisse. Les membranes latérales situées sur les champs latéraux sont bien visibles chez les genres Plectus Bast., Cephalobus Bast., Tylen- chus Bast., alors que les genres Monohystera Bast., Tripyla Bast., Mononchus Bast. et Dorylaimus Duj. en sont toujours dépourvus. Les taches ocellaires placées dans la région céphalique, et bien connues chez les Nématodes libres marins, font en général défaut à ceux qui vivent dans l’eau douce ; nous avons pu constater leur présence chez Monohystera paludicola De Man, Chroma- dora bioculata M. Schultze, où elles sont de couleur rouge cramoisi ou brunâtres. Ces taches sont accompagnées de corpus- cules lenticulaires très réfringents chez Monohystera paludi- cola De Man. Les quatre taches fusiformes de couleur jaune orangé que l’on observe chez Dorylaimus flavomaculatus v. Linst. ne nous paraissent pas pouvoir être assimilées aux taches ocellaires ; leur situation dans les lignes submédianes, leur nombre et leur structure nous portent à les considérer comme étant plutôt des organes clandulaires. Les deux organes latéraux, situés à une petite distance de l'extrémité antérieure dans les champs latéraux, sont encore mal connus ; on leur attribue des fonctions sensorielles. Nous les avons observés chez les espèces des genres Monohystera Bast., Plectus Bast., Chromadora Bast., Diplogaster Schultze, Ethmolaimus De Man, Cylindrolaimus De Man. Ces organes latéraux varient beaucoup dans leur forme. Ils semblent être de simples dépressions circulaires de la cuticule chez les Mono- hystera, elliptiques chez les Plectus et en spirale chez Plectus pedunculatus n. sp. et Chromadora foreli n.sp. Les espèces des genres Trilobus Bast. et Dorylaimus Duj. en sont toujours dépourvues. L'étude des soies et papilles qui se trouvent souvent autour de la bouche, soit à l'extrémité de la région céphalique, doit NÉMATODES DU LAC LÉMAN 599 être faite avec le plus grand soin ; la présence ou l'absence de celles-ci offrent de bons caractères spécifiques; ainsi Tripyla papillata Büli. est dépourvue de soies, tandis que Trypila fili- caudata De Man en possède. Les genres Alaimus De Man, Aphelenchus Bast., Tylenchus Bast et Dorylarmus Duj. en sont toujours dépourvus. L'extrémité postérieure du corps, soit la queue, présente une grande variété dans sa forme. Souvent très allongée, filiforme, par exemple chez Tripyla filicaudata De Man, elle peut être très courte, comme chez Dorylaimus obtusicaudatus Bast. Quelques genres possèdent une queue renflée en massue à son extrémité libre (Trilobus, Plectus, Mononchus). Chez quelques espèces du genre Dorylaimus nous constatons un dimorphisme sexuel : la queue est longue, pointue chez la femelle, courte et arrondie chez le mâle (Dorylaimus stagnalis Duj., D. filiformis De Man, D. macrolaimus De Man). La queue des genres Trilobus, Tripyla, Monohystera, Plec- tus, Chromadora contient trois grandes glandes, dites caudales, sécrétant un mucus qui sort par un tube excréteur terminal, permettant à l'animal de se fixer momentanément sur quelque corps étranger. L'orifice buccal s'ouvre directement dans le canal æsophagien (Alaimus, Tripyla), ou il donne accès dans une cavité buccale donties dimensions et la forme sont très variables /Monohystera, Trilobus). Un vestibule, passage rétréci, peut être placé entre l’orifice buccal et la cavité buccale /Mononchus). Les parois de la cavité buccale possèdent un revêtement chitineux présentant des épaississements longitudinaux et transversaux qui consti- tuent, par leur ensemble, une armature buccale. Souvent ces épaississements sont différenciés en dents ou crochets (Trilobus, Mononchus), qui sont mobiles chez /ronus ignavus Bast. Les Dorylaimus, dépourvus de dents, possèdent un stylet mobile et creux, dont l'extrémité libre présente une ouverture oblique- ment échancrée. Ce stylet peut être protracté au dehors de la cavité buccale. Chez les Tylenchus le stylet creux est composé de trois pièces chitineuses longitudinales dont l'extrémité pos- 600 B. HOFMAÂNNER térieure est renflée en tête d’épingle. Le stylet est probable- ment un appareil de succion. L'æsophage est un organe allongé, rectiligne, musculeux et percé d’un canal central à parois chitineuses, qui généralement s’élargit vers le point de jonction avec l'intestin. Il peut pré- senter un renflement muni d'un appareil valvulaire dit le bulbe, placé dans la région moyenne (genres Diplogaster et Tylenchus) ou à l'extrémité postérieure {Plectus, Cephalobus, Chomadora, Ethmolaimus). Chez Diplogaster et Tylenchus ce bulbe moyen est suivi d'un renflement accessoire toujours dépourvu de valvules. L'æsophage des genres Alaimus, Tripyla, Trilo- bus, Monohystera, Mononchus et Dorylaimus est dépourvu de bulbe. L'intestin proprement dit débouche à l'anus, en se rétrécis- sant parfois quelque peu au-devant de cet orifice pour former le rectum. Le pore excréteur est parfois facile à constater et à déterminer chez Plectus et Cephalobus, tandis que nous lavons vainement cherché chez plusieurs genres (Monohystera, Tripyla, Monon- chus, Dorylaimus, ete.). Les Nématodes libres sont tous à sexes séparés. Les mâles se distinguent des femelles par la forme de leur queue (Dorylaimus stagnalis Duj.), par des dimensions ordinairement plus petites et par la conformation de la partie terminale de lappareil géni- tal, qui offre de bons caractères spécifiques. Les testicules sont pairs et courts comme chez Tripyla et Dorylaimus, ou bien il n'existe qu'une glande testiculaire plus ou moins allongée (Monohystera). Le canal éjaculateur, toujours unique, s'ouvre dans la partie cloacale de l'intestin, du côté ventral. C’est dans cette région que s'observe parfois une bourse copulatrice (Rhabditis brevispina Claus) et l’armature copulatrice, qui ne manque jamais. Celle-ci consiste en deux spicules plus ou moins recourbés, souvent accompagnés de pièces accessoires, qui pa- raissent être des épaississements cuticulaires de la paroi cloa- cale, destinés à maintenir les spicules dans la bonne direction, lors de leur évagination pendant l’accouplement. NÉMATODES DU LAC LÉMAN 601 L'appareil génital femelle est pair (Tripyla, Trilobus, Plectus, Chromadora, Dorylaimus, ete.) ou impair {Alaimus, Monohys- tera). L'orifice génital femelle est placé au milieu du corps lorsque les ovaires sont pairs ; il est déplacé en arrière, ou en avant du corps, lorsqu'une des moitiés de l'appareil est seule développée. Le vagin est souvent accompagné de petites glan- des qui débouchent près de la vulve. C'est en tenant compte des diverses particularités morpholo- giques qui viennent d'être signalées succinctement que nous avons déterminé tous les Nématodes recueillis dans le Léman ; mais nous avons, en outre, fait des mensurations de la longueur du corps, de son diamètre, de la longueur de l'æœsophage et de la longueur de la queue. | Cogg (8) a exprimé en * de la longueur totale du corps Îles rapports des dimensions (diamètre, æsophage et queue), ce qui est compliqué et long à calculer. Nous avons préféré em- ployer la formule de De Max, qui exprime les rapports sui- vanis : Longueur du corps Longueur du corps , Longueur du corps — ————————————— — © ———————— = 5 ——— © —————— = Y Diamètre Long. de l'œsoph. © Long. de la queue Les quotients , Bel représentent ainsi les dimensions rela- tives de ces parties par rapport à la longueur totale du corps. Mais nous avons remarqué que les rapports 4, B, y sont loin d’être constants chez les représentants d’une même espèce, et que l’on est forcé d'admettre des valeurs extrêmes entre les- quelles ces rapports oscillent. Afin d'éviter des causes d'erreur, nos mesures ont toujours été faites sur des individus adultes, car, chez les jeunes, l’'æœsophage, par exemple, est plus long par rapport à la longueur du corps que chez l'adulte. La détermination des espèces appartenant à des genres riches en espèces {(Monohystera, Plectus, Dorylaimus) n’est pas facile, et cela tient au fait que dans ces genres les espèces différent très peu les unes des autres par leurs caractères morpholo- giques. 602 B. HOFMANNER TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES. Nous donnons ici un tableau de détermination des genres de Nématodes libres rencontrés dans le Léman. 1: Cavité buceale absente eme ER LE 2 Cavitespuecale distincte nr OR RS 2. Extrémité céphalique nue, dépourvue de lèvres EDDAPIES EE UP RENE VE A 2 7rnt Se Extrémité céphalique armée de lèvres avec pa- DATES NUM RE EEE LE PNR Nr Ut 3. Cavité buccale de forme variable, mais dépour- vue de dents, crochets ou stylets . . . 4 Cavité buccale de forme variable, armée de dents-cérochetsmoussiylets eu. Er lt 4. Œsophage sans bulbe, ou, lorsqu'il y en a un, celui-ci est dépourvu d'appareil valvulaire 5 (Œsophage pourvu d’un bulbe avec appareil val- MUAICE ONU dENES ESP REP RO 5. Cavité buccale très peu profonde . . . 6 Cavité buccale plus ou moins allongée. . 8 6. Cavité buccale petite, peu profonde, à parois minces, sans pièces épaissies 3 Monohystera. Cavité buccale très distincte, à parois chiti- H'OUSESREDASSES SE MNANAN CIDRE SEEN TE 7. Cavité buccale, peu profonde, de forme prisma- tique, organe latéral linéaire . . . . 4 Prismatolaimus Cavité buccale en entonnoir à paroïs épaisses. Bourrelet saillant à l'entrée de l'œsophage. Extrémité céphalique toujours pourvue de SOLS: MONET Er EL PL RER DD MT TT DER 8. Cavité buccale très étroite et profonde, formée de trois pièces chitineuses minces, qui con- vergent en arrière. Extrémités distales des pièces chitineuses portant une petite dent. Région céphalique dépourvue de soïes et pa- 5 Rhabdolaimus. pilles RE Cavité buccale de forme cylindrique ; sa largeur nn 10. ‘ile 14. 16. 17% NÉMATODES DU LAC LEMAN reste partout la même. Extrémité céphalique avec: soies'et papilles). 7/07/0422) 1 Cavité buccale allongée, à parois chitineuses épaissies irrégulièrement. Extrémité cépha- lique dépourvue de’soiest Mal, 71:11:38 Cavité buccale à parois chitineuses d'une épais- seur égale dans toutes les parties. . . 10 Dans la région antérieure, un organe latéral ; la queue du mâle dépourvue de bourse … 9 Organe latéral fait défaut ; queue du mâle avec UC ADDIITS CNP MES RER. PS7) Cavité buccale armée d'une ou plusieurs dents, MAS Sans STE nel red ENT Er. 42 Cavité buccale armée de stylets, dépourvue de ES SE A RUE ES pee ENT 7 Trois dents à l’entrée de la cavité buccale très profonde, s’écartant vers l'extérieur par un mouvement des trois lèvres mobiles . . 11 Extrémité céphalique sans lèvres mobiles . 13 (Œsophage avec un bulbe moyen, pourvu de valvules ; cavité buccale avec une ou plusieurs dents EUR MORT TO A LE Œsophage sans bulbe moyen. .: , . . 14 Extrémité céphalique dépourvue de soies ; porte des papilles ; æœsophage sans bulbe . . 13 Extrémité céphalique armée de soies. (Eso- phage pourvu d'un bulbe terminal . . 15 Cavité buccale formée d'une partie antérieure pourvue de dents et d’une partie postérieure cylindrique, à parois chitineuses épaisses ; bulbe œsophagien peu développé . . 14 Bulbe œsophagien bien développé. Cavité buc- cale avec pièces chitineuses compliquées 16 Cavité buccale formée d’une partie antérieure pourvue de dents, en forme de cuvette, et d’une partie postérieure cylindrique . . 15 Cavité buccale petite, caliciforme ou en enton- noir, avec une grande dent dorsale . . 16 Stylet simple, penniforme dans la partie anté- 603 Cylindrolaimus. Cephalobus. Plectus. Rhabditis. lronus. Diplogaster. Mononchus. Cyatholainus. Ethmolaimus. Chomadora. 604 B. HOFMÂNNER rieure. (Esophage sans bulbe, mais élargi dans sa partie postérieure . . . . . 17 Dorylaimus. Stylet composé de trois pièces chitineuses, dont chacune porte un renflement postérieur en forme dettétel d'épintie "LUEUR IE 18. (Esophage avec un bulbe moyen pourvu d’appa- reil valvulaire et d’un bulbe postérieur. Mäles avec bourse copulatrice . . 18 Tylenchus. (Esophage ne possédant qu’un balle ue rieur pourvu de valvules. Mâles dépourvus de bourse icopulatrice. : 1m A9YAprelendhus: Description des Espèces. Genre Alaimus De Man. 1884. DE Max (30), p. 29. Corps allongé, grêle, eflilé aux extrémités ; cuticule complè- tement lisse; organe latéral peu visible, petit et de forme cir- culaire. Pas de cavité buccale, œsophage graduellement élargi en ar- rière, dépourvu de bulbe. Ovaire impair s'étendant en arriere de la vulve, entre celle-ci et l'anus. Spicules du mâle courts, épais et dépourvus de pièces accessoires. Trois à cinq papilles préanales. Nématodes aux mouvements lents, souvent enroulés et ense- velis dans la vase. 1. Alaimus primitivus De Man. 1884. DE Max (30), p. 29, pl. I, fig. 1. Dans le produit de nos dragages, nous avons recueilli 6 fe- melles et 7 mâles de cette espèce, à des profondeurs variant de 60 à 280". Dimensions moyennes : longueur du corps @ 1"",550, œ fn 700: NÉMATODES DU LAC LÉMAN 605 QUE OC T0 QU RS) OA SO 115;5,:0 14. Vulve située un peu en arrière du milieu du corps. Si les caractères morphologiques des individus trouvés dans le Léman sont identiques à ceux de lespèce type décrite par DE Max, leur longueur est cependant toujours supérieure (9 1mm,2, G 1"" long. DE Man). Il se peut que cette différence ré- sulte uniquement de l'influence du milieu. L'ovaire d’une des six femelles était replié dans sa partie ter- minale et occupait environ le tiers de la distance de la vulve à l'anus ; il contenait un œuf de 40 y sur 16 y. Les spicules du mâle sont courts et presque droits. Des trois à cinq papilles préanales, la première est placée très près de l'anus; elles sont séparées par des intervalles inégaux, dont le plus grand se montre entre la 2% et la 3°. La queue, de forme identique dans les deux sexes, s’étire en pointe, et elle est plus ou moins recourbée du côté ven- tral. | Dans le Léman, je n'ai jamais rencontré cette espece à une profondeur inférieure à 260". Distribution géographique et habitat : Allemagne, Main près Francfort, Mousse humide, exemplaires jeunes, Bürscart 1873 (4), Srane von Lixsrow (28). Angleterre, Sydenham, DE Max (30). Autriche, Laibach, De Max. Russie, environs de Moscou, DE Max; Esthonie, Obersee bei Reval, G. SCHNEIDER 45). Norvège, presqu'ile de Bygdô, De Max. Hongrie, lac Ba- laton, von Dapay (9, 10). Hollande, marécages, terre humide, DE Max. France, FONCEAU, terre humide, DE Max (40). 2, Alaimus dolichurus De Man. 1876. De Max (29), syn. Monohystera dolichura, p. 100, pl. XI et XIL, fig. 46 a-c. — 1884. Idem (30), p. 31, pl. [, fig. 2. Nous rapportons à cette espèce 3 individus femelles trouvés dans le Léman. Dimensions : longueur du corps 1",250-2"%,150. a =—— 50-65 : B Den 7 7 — 6-7. Rev. Suisse bE Zoo. T. 21. 1913. 4 | 606 B. HOFMANNER Vulve au commencement du 3"* cinquième de la longueur du COrps. La longueur totale du corps est ici encore supérieure à celle indiquée par DE Max pour l'espèce type (0,900). En outre, l’æœsophage et la queue sont relativement plus courts ; l'extré- mité de la queue se termine en pointe très eflilée. Malgré ces différences dans les dimensions, les caractères morphologiques concordent trop bien avec ceux décrits par De Max pour que nous puissions songer à créer une nouvelle espèce. Les trois femelles que nous avons pu étudier provenaient d'une profondeur de 260" et d'un même dragage, renfermant également des exemplaires de l’Alaimus primilivus De Man. De mouvements également lents, ces deux espèces ne se distin- guent guère l’une de l’autre que par la forme de la queue. Distribution géographique et habitat : Allemagne (Erlangen), Autriche (Laibach), Hollande, dans la terre humide, DE Max (30). Genre Zripyla Bastian. 1865. Basrtrax (2), p. 115. — 1873. Bürscuzr (4), p. 48. — 1874. Idem 5),-p. 33. — 1884. DE Max (30), p. 4#. Corps allongé, aminci aux extrémités, particulièrement à l'extrémité postérieure. Pas de cavité buccale. Bouche entourée de trois lèvres plus ou moins distinctes, garnies ou non de pa- pilles et de soies. Œsophage cylindrique, à peine renflé dans sa partie posté- rieure, muni de trois glandes. Intestin formé par plusieurs ran- vées de cellules polygonales. Appareil génital femelle pair et symétrique; ovaires repliés sur eux-mêmes. Vulve vers le milieu du corps et accompagnée de glandes. Appareil génital mâle pair; spicules courts, ramassés avec une pièce accessoire rudimentaire. Papilles préanales plus ou moins nombreuses chez le mâle. Plusieurs glandes caudales dont le canal excréteur débouche à l'extrémité renflée de la queue. NÉMATODES DU LAC LÉMAN 607 l. Tripyla papillata Bütschli. 1873. Bürscaut (4), p.52, pl. VI, fig. 35 a-b. — 1876. Idem (6), p.381, pl. XXIV, fig. 11. — 1884. De Max (30), p. 47, pl. V, fig. 19, Cette grande et jolie espèce paraît être assez fréquente dans le Léman ; nous en avons récolté 8 exemplaires, dont 5 femelles et 3 mâles. Dimensions : longueur du corps &@ 2,980. 100 MO 0 y To 2e Vulve à peu près au milieu du corps. .Les descriptions données par Bürscuzr et DE Max s'appli- quent aux individus du lac. Seuls les rapports de dimensions indiqués par ce dernier auteur (long. 3"",4; & — 35-40; 5 — 6-7; Fr 9 C0) différent. Nous avons pu observer nettement les fines striations transversales de la cuticule signalées par Bü- rsCHLI et DE Max. Cette espèce, aux mouvements particulièrement vifs et rapides, se rencontre surtout dans la région littorale, de 20 à 50" devant Ouchy, jusqu'à 70" devant Chillon. Cependant, un exemplaire femelle, trouvé dans le produit d’un dragage à 250" devant Rivaz, pourrait faire supposer son existence habituelle dans la région profonde; mais l'absence totale de T. papillata dans nombre d’autres récoltes faites de 70 à 250" nous porte à croire qu'il s'agissait là d’une trouvaille accidentelle. Distribution géographique et habitat : Allemagne (Main près Francfort), sur des Conferves, Bürscazr (4). Hollande, terre humide, De Max (30). Hongrie : lac Balaton, au bord, v. Dapay (10). France : bords de la Seine, terre humide, DE Max (40). Danemark: Furesô, parmi les plantes aquatiques, Dire vsex (15). 2. Tripyla filicaudata De Man. 1884. De Max (30), p. 47, pl. IV, fig. 18. Nous avons trouvé 5 femelles et 3 mâles de cette espèce, qui ne differe de la précédente que par la présence de soies cépha- liques et la forme de la queue, qui est plus longue et plus orèle, 608 B. HOFMANNER Dimensions : longueur du corps 9 2°", g' 1"*,700. a —= 40-45 ; B — 4,55; OPA AGE Vulve à peu près au milieu du corps. Bien que la longueur de l'æœsophage des individus examinés soit plus grande que ne lindique DE Max, ils appartiennent certainement à l'espèce type. Sur la ligne médio-ventrale, le mâle porte une rangée de papilles préanales, au nombre de 14 à 15 d’après DE Max, et remontant jusqu'à l’œsophage ; toute- fois, nous n'en avons jamais observé plus de 8 à 10. Les repré- sentants des deux sexes possèdent une queue qui est brusque- ment rétrécie en arrière de l'anus, devient filiforme et se termine par un petit renflement que perce l'orifice du canal excréteur des trois glandes caudales. Contrairement à l'espèce précédente, T. filicaudata semble appartenir à la faune profonde du lac, où nous ne l'avons ren- contrée qu à 85" et entre 240 et 280". Il est intéressant de constater la présence de cetle espèce dans un tel milieu, alors qu’elle n’a jamais été signalée que dans la terre humide ou immergée. Distribution géographique et habitat : Allemagne, Hollande : terre humide ou immergée, De Man (30. Angleterre, terre humide, De Max (30. Genre Monohystera Bastian. 1865. Basriax (2), p.97. — 1873. Bürscui (4), p. 58. — 1874. Bürscau (5), p: 24. — 1884. De Man (30), p. 35. Corps plus où moins allongé, atténué aux deux extrémités. Cuticule lisse ou annelée, portant souvent des rangées de soies submédianes. Lèvres peu développées ; toujours des soies post- orales. Organes latéraux cireulaires ou elliptiques ; quelquefois un ou deux ocelles. Cavité buccale petite, évasée en entonnoir, s'ouvrant directe- ment dans le canal œsophagien. (ŒEsophage sans bulbe, mais renflé vers son extrémité postérieure. Intestin granuleux, som- bre surtout dans sa partie terminale. NEMATODES DU LAC LÉMAN 609 Appareil génital impair. Vulve par conséquent toujours en arrière du milieu du corps. Deux longs spicules courbes chez le mâle, de longueur souvent égale à celle de la queue, et accom- pagnés d'une petite pièce accessoire. l. Monohystera paludicola De Man. (PI 15 fie ad); 1884. De Max (30), p. 37, pl. I, fig. 7. Cette espèce se rencontre dans la région littorale jusqu’à 80" de profondeur. Dimensions : d longueur du corps 0"",935-12%,340. L—08:39;: 5 OMS PE = 6-6,5. Spicules ayant environ les ?/; de la longueur de la queue. J 8 Ovwportant des œufs, longue 127,070 ;:a = 24;:5 — 6,4; = 0, © avec des embryons, longue 1"",410; x — 20; 5 — 6,4; | U< = 6: Vulve chez les deux femelles au commencement du dernier tiers du corps. Il existe une différence remarquable du mode de reproduc- tion entre les représentants lacustres de l'espèce et ceux que DE Max a rencontrés dans la vase des fossés en Hollande. D'après cet auteur, les femelles sont ovipares, alors que dans le Léman, à toutes les époques de l’année, nous avons trouvé des femelles de M. paludicola portant dans l'utérus des embryons complète- ment développés, et par conséquent vivipares. En l'absence de toute différence marquée entre la diagnose spécifique de De Max et celle que nous avons pu établir nous- même, nous n'avons pas Cru pouvoir nous appuyer sur ce carac- tère purement physiologique pour établir une espèce, ni même une variété nouvelle. Comme nous l'indiquerons plus loin, ce pas- sage de l’oviparité à la viviparité peut s'expliquer par lPinfluence de conditions particulièrement favorables du milieu lacustre. Chez les femelles jeunes, dont les œufs ne sont pas encore segmentés, les rapports des dimensions des diverses parties du Corps concordent avec ceux indiqués par DE MAN. Par contre, 610 B. HOFMANNER les femelles porteuses d’embryons sont toujours de taille plus considérable. Les embryons qu'elles contiennent dilatent l’uté- rus et font augmenter le diamètre de leur corps. Les variations de forme et de disposition de l’ocelle vivement coloré nous semblent intéressantes à relever. Normalement, cet organe est impair, mais semble formé par deux parties symé- triques, accolées, possédant chacune un corps lenticulaire. Nous avons pu observer des cas de dédoublement chez certains exem- plaires possédant deux ocelles placés généralement côte à côte, dans un cas, cependant, l'un derrière l’autre. Basrrax (2) et Bü- rseuLi (4) distinguent de la 4. paludicola une espèce M. stagnalis qui diffère de la première par son ocelle double et sa viviparité, et qui, d'après DE Max, semble se substituer à M. paludicola en Angleterre. Vox Lixsrow (28 décrit, sous le nom de 47. ocellata, une troisième espèce caractérisée par deux ocelles distincts, très rapprochés l’un de l’autre. DE Max considere M. ocellata comme synonyme de W. stagnalis. Nos observations sur la variation de l’ocelle chez des individus appartenant d'une façon indiscutable à l'espèce #. paludicola, nous portent à croire que M. stagnalis et 1. ocellata ne sont que des variétés de M. paludicola. Dans le Léman, H. paludicola se rencontre surtout parmi les plantes de la région littorale. Distribution géographique et habitat : M. paludicola De Man : Hollande, vase des fossés, ovipare De Max. Hongrie : lac de Bucara, lac de Kesmack de la Hohe 1Hätrasv/D£Dbiv/(10) M. stagnalis Bast. : Angleterre, vase des étangs, BaAsrTIAN (2). Allemagne, eaux courantes du Main, Bërscazr(4). Lac de Ratze- burg /M. ocellata), v. Lixsrow (28). Hongrie : lac Balaton, bords sablonneux. v. Dapay (9, 10) Suisse : Stockhornseen, Bau- MANN (5). 2. Monohystera vuloaris De Man. 1884. De Max (30), p. 39, pl. III, fig. 10. D Cette espèce n'est pas rare dans la région littorale. NÉMATODES DU LAC LÉMAN 611 Dimensions : longueur du corps 0"",840. D 06 5,274. Vulve en arrière du milieu du corps; distance de la vulve à l'anus plus petite que la longueur de la queue. Nous n'avons récolté que des exemplaires femelles, dont plu- sieurs portaient un œuf dans l'utérus. M. vulgaris semble confinée dans les parties du littoral eou- vertes de végétaux. Elle est fréquente dans le port d’Ouchy, sur le Myriophyllum et V'Elodea; fréquente aussi dans les mares voisines du bord (Pierrettes) et à l'embouchure des ruisseaux qui en proviennent. Nous l'avons recueillie également dans le produit de dragages faits à faible profondeur devant Ville- neuve, Yvoire et Morges. Par contre, elle paraît absente dans les parties sablonneuses du littoral soumises à l'action des vagues, ainsi que dans la région profonde. I semble en être autrement dans le lac de Lugano, où cette espèce a été rencontrée en très grand nombre d'exemplaires par FEHLMANX (18), à des profon- deurs de 50 à 70". Distribution géographique et habitat : Allemagne, Erlangen, environs de Weimar, DE Max. Hollande, terre humide, marais, vase des eaux douces, DE Max. France, Montpellier, Fonceau, terre humide, DE Max (40). Russie, environs de Moscou, DE Max. Hongrie, sources thermales Altofner Rümerbad, von Da- pay (10). Afrique, environs du Nyassa, sur plantes aquatiques, VON Dapay (12). 3. Monohystera similis Bütschli. 1873. BürscLi (4), p. 62, pl. V, fig. 30 a-b. — 1884. DE Max (30), P602pE ME fie TE. Sur plusieurs points du littoral nous avons récolté des exem- plaires de cette espèce, mais toujours en nombre restreint. Dimensions : longueur 0"%,550-0%",895. X — 28-32 : B —— 5-5,8 ; RE De Vulve au commencement du dernier tiers du corps. Dans le Léman, cette espèce, dont nous n'avons jamais ren- 612 : B. HOFMANNER contré d'individus mâles, a une répartition identique à celle de M. vulgaris. Distribution géographique et habitat : Allemagne, Main, Bi- rscaL1 (4). Hollande, eau douce, DE MAN. France, Seine, DE MAN (40). Hongrie, lacs de la Hohe Tatra, von Dapay (10). Danemark. parmi les Mousses, sur Lemna, DirLEvsen (15). Afrique, envi- rons du Nyassa, plantes aquatiques, vOox Dabay (12). 4. Monohystera dispar Bastian. (PL. 15, fig. 2 et 3 a-b). 1875. Basrian (2), p. 97, pl. IX, fig. 1 et 2. — 1873. Bürscnur (4), p- 63, pl. IV, fig. 24 a-b (syn. M. crassa). — 1884. DE Max (30), p. 41, pl Ill, fig. 12: Jusqu'à maintenant on ne connaissait que les femelles de cette espèce, que l’on rencontre très près du bord. Dimensions : longueur du corps 0"",745-1%%,230. G = 0225 D =EN-5 7 0,2-1- Vulve au commencement du dernier tiers du corps. - Dans le courant de l’année 1912, nous ‘avons trouvé à plu- sieurs reprises des Nématodes mâles appartenant indiscutable- ment au genre Monohystera. Les caractères morphologiques de la région antérieure du corps, de la cavité buccale et de l'organe latéral sont si semblables à ceux des femelles de W. dispar, que nous les déterminons comme mâles de cette espèce. Renvoyant à la diagnose de Basrran et DE Max pour les carac- tères communs aux deux sexes, nous nous contentons de don- ner ici les dimensions des diverses parties du corps, et de décrire l'appareil génital et la queue des individus mâles. (Fig. 2, 3 a-b. Dimensions : longueur du corps 1,320. m0: 5536 TN a =D IE S REEURE Le testicule impair, très allongé, s'étend jusque vers l'extré- mité postérieure de l'æœsophage. Les deux spicules sont minces, fortement courbés et d’une longueur égale au ?/; de celle de la queue. La pièce accessoire, petite, présente un corpuscule trian- gulaire pourvu d’un prolongement qui s'applique sur les spi- PORT SA NÉMATODES DU LAC LÉMAN 613 cules au repos et se redresse un peu lorsque ces derniers sont projetés au dehors (fig. 3 à). La queue, relativement plus courte que celle de la femelle, s’'amincit régulièrement et se termine par un petit renflement (fig. 3 b) percé par l’orifice excréteur des trois glandes caudales. M. dispar se rencontre toujours à faible profondeur très près du rivage, et ne descend pas dans la profondeur. Nous avons trouvé des mâles et des femelles devant Ouchy par 2 et 5" de fond, ainsi que dans la vase de l'embouchure de la Chambronne, petit affluent du lac. Distribution géographique et habitat : Angleterre, Mousses, terre humide, Basrian (2). Allemagne, Francfort-sur-le-Main, Mousses, terre humide, BürscuLt (4). Hollande, Mousses, terre humide, DE Max (30). France, Seine, DE Max (40) Hongrie, bord des lacs de la Hohe Tatra (syn. M. crassa Büi.), vox Dapay (10). Danemark, Fureso, végétation aquatique du littoral, Dir- LEVSEN (15). Esthonie, Obersee près de Reval, G. ScHN£ipeR (45). 5. Monohystera setosa Bütschli. (PL. 15, fig. 4 a-b et 5 a-b). 1874. Bürscuzr (5), p. 29, pl. IL fig. 11 & et pl. UL, fig. 11 db. — 1888. De Max (32), p. 9, pl. I, fig. 5. Espèce fréquente à toutes les profondeurs. Dimensions : longueur du corps Q 1"",110-1"",760, œ per: 20-305: —%:5; 7 — 6-8 (Ç et Ga Vulve au commencement du dernier tiers du corps. Cette espèce a été décrite pour la première fois, en 1874, par Bürscazr, qui en donne les dimensions suivantes : Pongueur 0° 107-200 00-umr x — 30; 6—= 9 5-6, S 45; y — Q 7-8, G 6-7. Les exemplaires trouvés dans le Léman répondent tout à fait à la description de DE Max. Les dimensions sont les mêmes. La cuticule présente des stries transversales très marquées. Le corps est pourvu de soies éparses insérées sur les lignes 614 B. HOFMANNER submédianes. La région céphalique porte d’après Bürscuazt douze soies : six grandes accompagnées chacune d’une plus petite. De Max n'en trouve que six assez longues, et nous ne pouvons que confirmer son observation. L'extrémité de la queue porte deux grandes soies rigides, entre lesquelles débouche le canal excréteur des trois glandes caudales. L'organe latéral est circulaire, assez grand et situé peu en arrière de la cavité buccale. Les pièces buccales sont plus épaisses que chez les autres Monohystera. L'œsophage cylindrique est à peine élargi dans sa partie terminale. L’intestin granuleux, sombre, contient sou- vent des Diatomées. L'ovaire impaire s’avance jusque sur l’œsophage (fig. 4 à), tandis que d’après BürscuLr il s'arrête au commencement de l'intestin. Les spicules gréles, courbés à angle droit, sont accompagnés d'une pièce ‘accessoire unique, pourvue d’un prolongement volumineux dirigé en arrière (fig. 5 b). Bürscnzt a recueilli 42. setosa dans la Baltique et dans l’eau saumâtre. DE Max la signale de la mer du Nord. Il est très cu- rieux de trouver, dans le Léman, une espèce qui jusqu à présent était considérée comme marine et des eaux saumâtres, et qui paraît adaptée de longue date au milieu lacustre. En effet, nous l'avons trouvée représentée par de nombreux exemplaires à toutes les profondeurs, même parmi-les plantes aquatiques du littoral et des mares voisines. Distribution géographique et habitat : Baltique, zone littorale, eau saumâtre des environs de Kiel, Bürscazi. Golfe de Fin- lande, fonds vaseux peu profonds, G. Scnxeiver (44). Mer du Nord : littoral près de Flessingue, canal traversant l'ile de Walcheren, DE Max. Genre Prismatolaimus De Man. 1884. DE Max (30), p. 79. Corps allongé ; cuticule finement annelée. Région céphalique NÉMATODES DU LAC LÉMAN 615 à peine tronquée, non séparée du corps et portant 6 à 8 soies rigides. Organe latéral représenté par un trait rectiligne placé à quelque distance de l’orifice buccal. Cavité buccale prismatique, absolument inerme, pourvue de parois chitineuses épaisses, s'ouvrant directement dans la partie antérieure élargie de l'æsophage dépourvu de tout renfle- ment. Appareil génital impair; quelquefois un utérus postérieur atrophié. Spicules du mâle longs et minces. Queue très allongée, eflilée, à pointe percée par le pore excré- teur des glandes caudales. 1. Prismalolaimus intermedius Bütschli. 1873. Bürcsazi (4), p. 67, pl. VI, fig. 33 a-b {décrite sous le syn. de Monohystera intermedia). — 1876. DE Max (29), p. 98. — 1884. DE Ma (30), p. 79, pl. XI et XIL fig. 46. Nous n'avons eu qu'une seule femelle adulte de cette jolie espèce, au corps transparent et réfringent; elle provenait d’un dragage fait à 240" devant Rivaz. Dimensions : longueur du corps 0"",480. DD 0 SEE 268: Vulve juste en arrière du milieu du corps. Distribution géographique et habitat : Allemagne, environs de Francfort-sur-Main, dans ia Mousse, les racines de Plantago (Monohystera intermedia), Bürscuri. Hollande, Angleterre, terre humide, DE Max. Suisse, Rotsee près de Lucerne, DE Max. 2. Prismatolaimus dolichurus De Man. 1884. DE Max (30), p. 80, pl. XII, fig. 47. -- 1897. vox Dapay (10) (P. dolichurus var. bulbosus), p. 112, pl. XIE, fig. 14-15. Quatre femelles récoltées devant Ouchy à des profondeurs de 50, 80, 130 et 260". Dimensions : longueur du corps 0,700. DO = 9,9; — 0; 616 B. HOFMAÂNNER Vulve au milieu du corps. De ces quatre femelles, une seule était adulte (longue de 0%%,700); les trois autres, dont les organes génitaux n'étaient pas développés, n'atteignaient guère que 330 à 5004 de lon- sueur, La petitesse des représentants de cette espèce, ainsi que leur agilité extraordinaire, rendent leur étude difficile. P. dolichurus diffère de P. intermedius par la forme moins concave des pièces soutenant la cavité buccale, ainsi que par la division de ces pièces en deux segments. Le segment antérieur, épais et plus long que le postérieur, en ést séparé au niveau de l'orifice de l’œsophage. Distribution géographique et habitat : Hollande, terre humide, DE Max Russie. environs de Moscou, De Max. Danemark, plantes aquatiques d’un bassin, Drrzevsex (15). Hongrie, lac de Kesmark (var. bulbosa), v. Dapay (10;. France, sur pierre sub- mergée de la Seine, DE Max (40). Suisse, Rotsee près de Lu- cerne, DE Max (30). Genre Zrilobus Bastian. 1865. Basrian (2), p: 99. — 1873, Bürscuzr (4), p. 53. — 1884. DE Max (30), p. 74. Corps allongé, particulièrement aminci vers l'extrémité pos- térieure. Cuticule lisse. Orifice buccal entouré de papilles et de soies très raides. Cavité buccale caliciforme dépourvue de dents, à parois chitineuses irrégulièrement épaissies. Un bour- relet saillant à orifice du canal æœsophagien. (Œsophage muscu- leux légèrement renflé en arrière, muni à son extrémité posté- rieure de trois lobes glandulaires. Appareil génital femelle pair. Ovaires s'étendant en avant et en arrière de la vulve, placée à peu près au milieu du corps. Appareil génital mâle également pair. Deux spicules courts accompagnés d’une très petite pièce accessoire. Un nombre variable de papilles préanales chez les mâles. Queue légèrement renflée à l'extrémité portant le pore excré- teur des glandes caudales. ct ttes en. NÉMATODES DU LAG LEMAN 617 1. Trilobus gracilis Bastian. 1865. Basrrax (2), p. 99, pl. IX, fig. 20-22. — 1873. Bürscaui (4), p. 53, pl. IV, fig. 21 a-b, 23 a-b. — 1884. De Max (30), p. 76, pl. XI, lig. 43. L'existence de T. gracilis a déjà été signalée dans le Léman par F.-A. Forez en 1879 (20 c). A toutes les profondeurs, nous avons rencontré des exemplaires de cette espèce en grand nom- bre, avec une prédominance marquée des femelles. L'étude et la mensuration de plus de 40 exemplaires adultes, recueillis à des profondeurs différentes, nous ont rendu attentif à un fait intéressant : les dimensions relatives des diverses parties du corps, en particulier de l’æœsophage et de la queue, varient selon les profondeurs. Si, à ce point de vue, les individus de la région littorale sont peu différents des Trilobus gracilis décrits par Basrian (long. du corps : Q 1"",600-3°",250, Œ MERE SEE æ— 3045; 6 —6,0:6,6; y— 9 7-10,5, G' 15-16), les habitants de la région profonde ont un œæsophage plus long et une queue plus courte (&« — 50-310; 5 — 4-5; 7 — Q 11-14, 6° 13-17), tout en conservant leurs caractères spécifiques. Le nombre des papilles préanales des mâles (6 d’après De Ma) oscille entre 5-7. Il est possible que le T. octiespapillatus de v. Lixsrow (28) ne soit qu'une forme à 8 papilles de T. gracilis. Les femelles portent généralement 1 à 2 œufs, rarement 3 ou 4. < Cette espèce est très répandue dans le lac, sur tous les points du littoral comme dans les plus grands fonds. Distribution géographique et habitat : Lacs alpins du Rhæti- kon, ZscHokke (50). Lacs alpins du Tessin, lac de Neuchâtel, Funrmanx (24). Lac de Lugano, FEHLMANN (23). Angleterre, Fal- mouth, eau saumâtre, Basriax. Allemagne, le Main, BËrscaztr: environs de Weimar, De Max. Hollande, terre humide, eaux douces et saumâtres, DE Max. France, Seine aux environs de ’aris, espèce très commune, DE Max (40). Hongrie, lac Balaton, VON Dapay (9, 10) Danemark, parmi les plantes aquatiques de plusieurs lacs, DiTrLevsex (15). G1S B. HOFMANNER 2. Trilobus longicaudus v. Linstow. (PL. 15; fg,.7et 8, 1876. vox Lixsrow (28), p. 11, pl. IT, fig. 28. Cette espece, décrite par vox Lixsrow d’après des exemplaires trouvés dans le lac de Ratzeburg, vit dans le Léman à toutes les profondeurs. Dimensions : longueur du corps Q 1"",5-2%m, Gf 1",8-2mm, a 25-40 = 50: 5 — 2006-05 261677. Vulve un peu en avant du milieu du corps. Cavité buccale ! ;2 de la longueur de lœsophage. La description de vox LiNsrow nous paraissant par trop brève, nous croyons utile de la compléter : Corps svelte, fortement aminei à son extrémité postérieure. Cuticule lisse portant de petites soies éparses. Région cépha- lique garnie de six fortes soies courtes, accompagnées de soies plus petites. Lèvres rudimentaires munies de papilles. Cavité buccale de longueur égale au ‘he de l’æœsophage, et soutenue par des pièces à double concavité interne. Bourrelet de l’orifice œsophagien très développé. (Œsophage fortement musculeux, à peine renflé dans sa partie terminale. Les trois lobes glandu- laires post-æsophagiens volumineux, recouvrant la partie ini- tale de l'intestin. Appareil génital femelle pair. L'ovaire antérieur s'étend jus- qu'a égale distance entre la vulve et l'extrémité postérieure de l’æsophage ; le postérieur atteint le tiers de la distance de la vulve à l'anus. Vulve un peu en avant du milieu du corps. Testicule pair, dépassant la moitié du corps. Spicules légere- ment courbés, accompagnés d’une petite pièce accessoire. Cinq papilles préanales. Queue de forme identique chez les deux sexes, très allongée, filiforme, terminée par un renflement percé du canal excréteur des glandes caudales. Distribution géographique et habitat : Allemagne, lac de Ratzeburg, vox Lixsrow (28. Hongrie, dans un bassin du Jar- din botanique de Budapest, vox Dapay (10, DS PORT OR CT OP OT D A PT NÉMATODES DU LAC LÉMAN 619 Genre Rhabdolaimus De Man. 1884. Dr Max (30), p. 125. Corps allongé, s'atténuant vers les deux extrémités. Cuticule annelée. Région céphalique tronquée, dépourvue de lèvres, soies et papilles. Organe latéral petit, situé à peu de distance de l'extrémité antérieure du corps. Cavité buccale allongée, soutenue par trois côtes chitineuses longitudinales convergeant en arrière, et portant à leur extrémité antérieure une petite dent en forme de crochet. (Esophage cylindrique avec bulbe terminal musculeux. Vulve au milieu du corps. Ovaire simple impair s'étendant des deux côtés de la vulve (De Max). Spicules du mâle gros et dépourvus de pièces accessoires, remplacées par des épais- sissements chitineux des parois du cloaque. Pas de papilles préanales. Le tube excréteur des glandes caudales dépasse l'extrémité de la queue. 1. Rhabdolaimus aquaticus De Man. 1884. De Max (30), p. 126, pl. XIX, fig. 83. Nous rapportons à cette espèce une jeune femelle récoltée à 90" de profondeur, devant l'embouchure de la Vuachère (port d'Ouchy). Dimensions : longueur du corps 0"",340. DAV RG ES Vulve au milieu du corps. Les caractères spécifiques de cet exemplaire unique concor- dent trop exactement avec ceux décrits par De MAX, pour que, maloré quelques différences dans les dimensions relatives, nous avons pu hésiter dans sa détermination. Distribution géographique et habitat : Hollande, fond des étangs et fossés, DE Max. Hongrie, lac de Kohlbach, vox Dapay (10). 620 B, HOFMÂNNER Genre Cylindrolaimus De Man. 1884. DE Max (30), p. 82. Corps peu allongé; cuticule annelée. Pas de membrane laté- rale distincte. Région céphalique confondue avec le corps, dé- pourvue de lèvres et de papilles, mais ornée de quatre soies. Organe latéral circulaire. Cavité buccale cylindrique. La paroi chitineuse de l’œsophage, également cylindrique et légèrement renflée en arrière, se prolonge dans la région initiale de lin- testin. Appareil génital femelle pair. Vulve vers le milieu du corps. Spicules du mâle grêles,sans épaississements localisés, ni pièces accessoires. Des papilles préanales chez le mâle. Queue plus ou moins allongée, dont l'extrémité arrondie est percée par le canal excréteur des glandes caudales prolongé en tube court, souvent conique. 1. Cylindrolaimus lacustris n. sp. (PL. 45, fig. 10 et 11.) Nous avons trouvé quatre femelles de Cylindrolaimus adultes, qui diffèrent sur plusieurs points des espèces déjà connues de ce genre. Dimensions : longueur du corps 0"",610-0"%,7. D AE = 0" — 6-7. Vulve un peu en arrière du milieu du corps. Cavité buccale 1/; de la longueur de l'œsophage. Organe latéral circulaire au niveau du milieu de la cavité buc- cale; son diamètre 1/; de la profondeur de la cavité buccale ou 3,3 y chez l’exemplaire de 0"",610. Diagnose : Corps peu allongé, s’atténuant à peine aux extré- mités. Cuticule lisse, glabre. Extrémité céphalique arrondie, munie de quatre soies; sans lèvres, ni papilles. Cavité buccale cylindrique, se continuant directement avec l'æœsophage dé- pourvu de tout renflement marqué. Intestin granuleux, vert brunâtre. Organe latéral cireulaire, grand, situé au niveau du NÉMATODES DU LAG LÉMAN 621 milieu de la cavité buccale. Ovaires pairs. Vulve un peu en ar- rière du milieu du corps. Queue amincie à l'extrémité, large- ment arrondie et percée du canal excréteur des glandes cau- dales. Espèce inerte. En comparant la diagnose de cette nouvelle espèce avec celle du Cylindrolaimus communis De Man (30, p. 83, pl. XIT, fig. 48), dont elle se rapproche le plus, on constate une différence mar- quée dans les dimensions et la position de l'organe latéral. Chez C. communis, DE Max indique un organe latéral placé tout près du bord oral et mesurant !/s de la profondeur de la cavité buc- cale. Les Cylindrolaimus du Léman adultes ont un organe laté- ral situé au niveau du milieu de la cavité buccale et son dia- mètre égale le !; de la profondeur de cette dernière. En outre, avec une taille à peu près égale à celle du €. communis, ils pré- sentent un diamètre supérieur, un æsophage plus court (C. com- munis (3 7 = 1-9 De Man). L'extrémité caudale est beaucoup plus arron- — 5-6 De Man) et une queue plus longue (C. communis die que celle de l'espèce de De Max. Les quatre exemplaires femelles, d'après lesquels nous avons établi cette nouvelle espèce, ont été ramenés par la drague de- vant Ouchy, de profondeurs atteignant 25, 35, 260 et 280". La répartition en profondeur de €. lacustris paraît donc très éten- due. Les individus étudiés étaient particulièrement inertes, pouvant rester pendant très longtemps immobiles, enroulés à la surface du limon. Genre Cephalobus Bastian. 1865. BasrTiax (2), p. 124. — 1873. Bürscuzi (4), p. 80. — 1884. DE Max (30), p. 89. Nématodes de petite taille, au corps relativement épais, à l'exception de Cephalobus filiformis. Cuticule annelée, dépour- vue de soies. Région céphalique plus ou moins distincte du corps. Les soies céphaliques et l'organe latéral font défaut. Orifice buccal entouré de trois lèvres plus ou moins dévelop- pées. Cavité buccale à section triangulaire, rétrécie en arrière, Rev: Suisse DE Zooc L. 21. 1913: 42 622 B. HOFMÂNNER présentant des parois inégalement épaissies. Œsophage brus- quement rétréci vers la moitié de sa longueur, terminé par un bulbe muni d’un appareil valvulaire. Collier nerveux placé au niveau de l’étranglement œsopha- sien, en avant du bulbe. Appareil génital femelle impair. Ovaire placé au devant de la vulve, située en arrière du milieu du corps. Appareil génital mâle impair ; deux spicules accompagnés d'une pièce accessoire unique. Queue du mâle garnie de deux rangées submédianes de pa- pilles. 1. Cephalobus filiformis De Man. 1884. DE Max (30), p. 98, pl. XIV, fig. 59. Nous avons trouvé deux exemplaires de cette espèce : une femelle adulte sur une tige de Phragmites devant Villeneuve, un mâle sur des tiges de WMyriophyllum provenant du port d'Ouchy. | Dimensions : longueur du corps 9 1,020, g° 0"",429. D 00 EE) Nb SCA 0 Vulve au commencement du dernier cinquième du corps. La femelle portait un embryon bien développé et plusieurs œufs en voie de segmentation. €. filiformis est donc une espèce vivipare, comme le signale DE Max. Distribution géographique et habitat : Hollande, terre humide ou immergée des prés; espèce rare, DE Max. Genre Plectus Bastian. 1865. Basrrax (2), p. 118. — 1873. Bürscazr (4), p.83. — 1884. DE Max (30), p. 104. Corps allongé, assez épais, eflilé dans sa partie postérieure. Cuticule lisse, finement annelée, portant quelquefois des soies éparses. Membranes latérales présentes. Organes latéraux de forme variable chez toutes les espèces. Cavité buccale allongée, de section triangulaire, dont la partie postérieure, fortement ré- NÉMATODES DU LAC LÉMAN 623 trécie, semble faire partie intégrante du revêtement chitineux du canal œsophagien. Œsophage cylindrique dans sa partie an- térieure, et terminé par un bulbe muni d’un appareil valvulaire plus où moins compliqué. Intestin constitué par des cellules fortement granuleuses. Au niveau du milieu de l’æsophage, le collier nerveux et le pore éxcréteur: Appareil génital femelle pair. Vulve près du milieu du corps. Appareil génital mâle impair. Deux spicules accompagnés d’une pièce accessoire. Des papilles préanales chez le mâle, aceom- pagnées quelquefois de papilles postanales. Queue identique chez les deux sexes. Son extrémité porte le pore excréteur des trois glandes caudales placées directement en arrière de l'anus. 1. Plectus cirratus Bastian. 1865. BasrTian (2), p. 119, pl. X. fig. 81-82. — 1884. De Max (30), p. 410, pl. XVII, fig. 68. le) Nous avons recueilli plusieurs femelles de cette espèce sur les plantes aquatiques du port d’'Ouchy, dans l'étang des Pier- rettes et sur des roseaux devant Villeneuve. Dimensions : longueur du corps 1%%,036-17,87. CD DS, y: Vulves au milieu du corps. Ovaires peu étendus. Plectus cirratus paraît confié dans la région littorale à végétation abondante. Nous n'avons jamais rencontré de mâle. Distribution géographique et habitat : Angleterre, étang près de Bagshot, Basrianx. Hollande, terre humide et eau douce, DE Max. Allemagne, Erlangen, Weimar, DE Max. Hongrie, Buda- pest (Orley), lac Balaton, von Dapay (9, 10). Danemark, plantes aquatiques, Dircevsen (15). Suisse, Rotsee près de Lucerne, DE Max ; Oberstocksee, Baumaxx (3). Russie, environs de Mos- cou, DE Max. 624 B. HOFMÂNNER 2. Plectus tenuis Bastian. 1865. Basriax (2), p. 119, pl. X, fig. 83-84. — 1884. DE Max (30), p.111,-pl XVII 0002169! Dans le même habitat, mélangées aux P. cirratus, nous avons récolté plusieurs femelles de cette espèce qui est très vive. Dimensions : longueur du corps 0"",900-1", Ce = ie) IE Vulve un peu en avant du milieu du corps. Cavité buccale environ ‘/ de la longueur de l’œsophage. Organes latéraux au niveau du milieu de la cavite buccale. P. tenuis habite tout particulièrement la région littorale, sur les Algues et dans la Mousse recouvrantles pierres immergées. Un exemplaire trouvé à 140" de fond, devant l'embouchure de la Vuachère, avait très probablement été entraîné loin du bord par le courant de cette rivière. Distribution géographique et habitat : Hollande, eau douce des étangs et fossés, DE Max. Angleterre, pellicule de putré- faction à la surface des eaux stagnantes, Basrrax. Suisse, Stock- hornseen, BAUMANX (3). 3. Plectus palustris De Man. 1884. DE Max (30), p. 112, pl. XVII, fig. 70. Espèce assez fréquente dans la région littorale, où nous avons rencontré uniquement des exemplaires femelles. Dimensions : longueur du corps 1"",5. M —109-AÛr £ —) 2e 7 —= 8. Vulve un peu en avant du milieu du corps. La répartition en profondeur de P. palustris semble varier avec la configuration de la beine. Devant Villeneuve, où la pente est faible, nous trouvons des individus jusqu'à 70 et 80" de pro- fondeur; devant Yvoire, ils ne paraissent guère descendre plus bas que 25". DE Max n'a trouvé des femelles adultes, portant des œufs, qu'au mois de mai; dans le Léman elles paraissent exister toute NÉMATODES DU LAC LÉMAN 625 l'année, par suite du peu de variations que subissent les con- ditions du milieu à une certaine profondeur. Distribution géographique et habilat : Hollande, eau douce, DE Max. Hongrie, lac Balaton, vox Dapay (10). 4. Plectus spec. Une femelle adulte, portant deux œufs, trouvée dans la vase du port d'Ouchy. Dimensions : longueur du corps 1"",120. 20:76 —_.. HE 10. Vulve un peu en arrière du milieu du corps. Cavité buccale : profonde de 30 y. Organe latéral circulaire à 15,2 4 de Pextrémité antérieure. Avec les caractères morphologiques très semblables à ceux du P. parvus Bast. (2, p. 120), l'individu observé a une taille à peu près double de celle indiquée par Basrianx et DE Max (30, p. 115) pour les représentants adultes de cette espèce. Dans ces conditions, il nous est impossible, soit de créer une espèce nouvelle d’après l'individu unique que nous avons pu observer, soit de le rapporter avec certitude à l’espèce établie par B4s- TIAN. 5. Plectus pedunculatus n. Sp. (PIS fe 6 2-4) De nombreuses femelles de Plectus, rencontrées à toutes les profondeurs jusqu'à 80", nous ont obligé à établir cette espèce nouvelle. Dimensions : longueur du corps 0"",960-1",260. = JA BTE 7 = (5) Vulve en avant du milieu du corps. Cavité buccale !/; de la longueur de læœsophage. Diagnose : Corps allongé, fortement atténué vers son extré- mité postérieure. Cuticule annelée, dépourvue de soies. Région céphalique distincte du corps, largement arrondie, portant quatre soies submédianes, postorales. Membranes latérales bien marquées, courant de la région céphalique jusqu'à la 626 B. HOFMÂANNER queue, amincie brusquement en arrière de l'anus, filiforme et terminée par un renflement percé du canal excréteur des trois glandes caudales. Organes latéraux spiralés, placés au niveau des soies post- orales. Cavité buccale allongée, possédant trois pièces chiti- neuses longitudinales, interrompues à leur milieu. (Œsophage cylindrique, terminé par un bulbe à parois munies d’épaississe- ments longitudinaux. Intestin granuleux. Appareil génital femelle double; vulve un peu en avant du milieu du corps. Espèce agitée. Cette espèce se distingue facilement de celles décrites jusqu’à maintenant par la simplicité de l'appareil valvulaire du bulbe œsophagien. Les individus observés présentent la singulière propriété de pouvoir se fixer par leur extrémité postérieure probablement au moyen du produit de sécrétion de leurs glan- des caudales, et de se mouvoir dans tous les sens de l'axe du pédoncule formé par leur pied. Plectus pedunculatus paraît fréquent un peu partout dans le Léman, dans la région littorale et jusqu'à 80" de profondeur. Genre /thabditis Dujardin. 1856. Dusarnin (16), p. 239. — 1873. BürscnLi (4), p. 95. — 1884. DE Max (30), p. 118. Corps épais, généralement court. Cuticule lisse ou annelée. Région céphalique distincte du corps, arrondie, tantôt dépour- vue de lèvres et de soies, tantôt munie de six lèvres avec soies et papilles. Cavité buccale partout de la même largeur, sou- tenue par trois côtes longitudinales. (Esophage présentant deux renflements dans sa région moyenne et terminale. Le dernier est le véritable bulbe, muni d'un appareil valvulaire bien déve- loppé. Canal œsophagien avec trois côtes longitudinales. Intes- tin formé de deux rangées de cellules. Appareil génital femelle pair ou impair. Vulve un peu en avant du milieu du corps dans le premier cas, un peu en arrière dans le second. Mâle portant à la queue une bourse copulatrice NÉMATODES DU LAC LÉMAN 627 garnie de papilles latérales. Deux spicules minces accompagnés ou non de pièces accessoires. Queue plus ou moins allongée, dépassant la bourse copula- trice chez le mâle, ou complètement enveloppée par elle. 1..Rhabditis brevispina Claus. (PL 45, fig. 9). 1863. CLaus (7), p. 354, pl. XXX V, fig. 1 et 2. — 1873. Bürscuzt (4), p. 104, pl. IX, fig. 55. — 1884. DE Max (30), p. 122, pl. XVILL, fig. 79. Dix exemplaires mâles et femelles de cette espèce ont été recueillis dans un peu de vase à l'embouchure de la Morges. Dimensions : longueur du corps @ 1"",480-1%%,950, © jum 310-108 640. a — 20:25; 8 = 5-6; y= 9 12-15, G' 12-T4. Vulve au commencement du quatrième cinquième du corps. Les diagnoses de Bürscazt et de DE Max ne concordent pas très exactement. Il nous semble que les individus lacustres que nous avons pu observer se rapprochent beaucoup plus du type étudié par Craus et Bürsenzt que de celui décrit par DE Man. R. brevispina Claus habite la région littorale et paraît fré- quente. Distribution géographique et habitat: Autriche, Vienne (Craus). Allemagne, Francfort, Bürscnzi. Hollande, terre humide, De Max. Danemark, terre humide, DiTLEVSsEN (15). Genre /ronus Bastian. 1865. Basriax (2), p. 103. — 1876. Bürscuzt (6), p. 384. — 1884. DE Man (30), p. 69. Corps allongé; cuticule lisse dépourvue de soies et de mem- branes latérales. Tête distincte du corps, munie de trois lèvres mobiles. Cavilté buccalè très allongée, étroite et cylindrique. A la face interne des lèvres. trois fortes dents mobiles en cro- chets, formées par le revêtement de la cavité buccale, et accom- 628 B. HOFMAÂNNER pagnées chez les jeunes par trois petites dents de réserve. (Eso phage cylindrique, graduellement élargi vers son extrémité postérieure, dépourvu de bulbe. Pas de pore excréteur. Appareil génital femelle pair. Vulve près du milieu du corps. Chez le mâle, deux spicules robustes présentant un épaississe- ment chitineux central et une petite pièce accessoire cuboïde. Sur le bord antérieur de l’anus, une forte soie. l. /ronus ignavus Bastian. 1865. Basrian (2), p. 103, pl. IX, fig. 34 a-b. — 1876. Bürscaui (6), p. 384, pl. XX V, fig. 15 a-e. — 1884. DE Man (30), p. 70, pl. X, fig. 40. La présence de cette espèce dans la profondeur des lacs subalpins a été signalée par von HorstTen (25) en 1910 {lacs de Thoune et Brienz), Dans le Léman, elle se rencontre aussi bien dans la région littorale que dans la région profonde, avec ten- dance marquée à abonder dans les eaux tranquilles et froides des grands fonds. En examinant le produit d’un dragage fait devant Rivaz à 240", nous avons compté, sur un total de 281 individus représentant 8 espèces, 192 /ronus ignavus. Malgré leur répartition très étendue en profondeur, les re- présentants de cette espece ne montrent aucune variation sen- sible de leurs dimensions, corrélatives à la différence de leur habitat, comme on peut aisément s'en rendre compte par le tableau ci-dessous établi d’après un grand nombre d’exem- plaires : Femelles | Mâles | | Profondeur 1-50 50-1500 | 150-300m | 1-50m | 50-1500 | 150-300 | | mni nm nini mt mn nmim Longueur du corps . . |2,850-3,270| 3-3,630 | 3-3,720 || 3-3,150 | 3-3,600 | 3-3,500 CPAS RATET NES E 40-44 40-47 38-46 40-42 40-48 40-48 BÉRenReEre 5,2-6,6 H20 5-6,2 Habÿs) D,1-5,4 5-2,6 Te 13,9-18 14.3-18,2 | 13,7-18 15-18 16-17 | 15,7-18 NÉMATODES DU LAC LEÉMAN 629 Il y a toujours une prédominance marquée des femelles; la proportion est en moyenne, dans nos diverses pêches, de 1 male pour 4 à 8 femelles. Ces dernières portent souvent un à deux œufs dans l'utérus, jamais davantage. Très transparent et surtout très agile, /ronus ignavus est susceptible de nager à la surface de Peau, par une série de mouvements ondulatoires. Cette particularité a déjà été signa- lée par Dircevsen (15) et lui permet de récolter facilement ces animaux. Distribution géographique et habitat : Angleterre, vase des eaux stagnantes, se nourrit de Diatomées, BasrTraN (2). Alle- magne, Main près de Francfort, Bürscurt (6). Hollande, terre humide ou imprégnée d’eau, DE Max (30). Danemark, vase des lacs, DirLEvseN (15). Suisse, lac de Thoune et Brienz, à toutes les profondeurs, Horsren (25). Lae de Lugano, jusqu à 70", FEHLMANN (18). Genre Diplogaster M. Schulze. 1865. Basrrax (2), p. 116. — 1873. Bürscuri (4), p.22. — 1876. Idem (6), p. 367. — 1884. De Max (30), p. 84. Corps allongé à queue eflilée et pointue. Cuticule striée trans- versalement et longitudinalement. Région céphalique peu dis- tincte du corps, tronquée, souvent munie de lèvres rudimen- taires et d’une ou deux couronnes de petites soies. Chez quel- ques espèces, une membrane soutenue par des côtes longitudi- nales entoure la bouche. Organes latéraux distincts, cireulaires ou elliptiques. Cavité buccale longue et large, dont les parois portent des pièces longitudinales et transversales ; trois dents, la dorsale particulièrement forte, font saillie à l'intérieur. Œsophage muni de deux renflements, dont le moyen seul présente un appareil valvulaire et correspond au bulbe propre- ment dit. Collier nerveux et pore excréteur en arrière de ce bulbe. 630 B. HOFMANNER Appareil génital femelle pair; parties terminales des ovaires rephiées vers la vulve. Vulve au milieu du Corps. Mâle avec ou sans bourse copulatrice. Deux spicules minces, recourbés, accompagnés d’une petite pièce accessoire. Des pa- pilles préanales quelquefois absentes. Queue eflilée, identique chez les deux sexes. l. Diplogaster rivalis Leydig. 1854. LeypiG (Oncholaimus rivalis), p. 291, pl. XI, fig. 8 et 9, in Müllers Arch. Anat. u. Physiol., 1854. — 1873. Bürscuri (4), p. 120, pl. XXVIL, fig. 68. — 1884. De Max (30), p. 86, pl. XII, fig. 50. Celte espèce est fréquente dans la région littorale du lac, avec prédominance constante des femelles. Dimensions : longueur du corps @ 0"%,940-2"" 4, g' 1"%,290. a = @ 35-50, & 60; 5 — 9 89, 7; — Q 6-7, d'8. Vulve au milieu du corps. La taille des exemplaires lacustres adultes est inférieure à celle indiquée par DE Max (© 2,6, G' 2%). Von DApay (10) constate une différence analogue chez le D. rivalis du lac Balaton. Pendant toute l’année, aussi bien en hiver qu'en été, les fe- melles sont vivipares, et portent dans l'utérus des œufs à tous les stades de développement, depuis l'œuf non segmenté jus- qu'au jeune Diplogaster mesurant 300-400 y. Nous avons pu compter 12 embryons dans une seule femelle. Nous avons recueilli de nombreux représentants de cette espèce sur les plantes aquatiques devant Ouchy, Morges et Yvoire, dans les mares voisines du rivage, et souvent sur les fonds de sable fin du littoral, entre 5 et 10" de profondeur. La pellicule qui se forme à la surface des aquariums, renfermant des Myriophyllum où des Potamogeton en putréfaction, est extrêmement riche en Diplogaster; les femelles se montrent parliculièrement prolifiques dans ce milieu où la nourriture abonde. Doués d'une agilité très grande, ces Nématodes présentent la curieuse propriété de simuler la mort à la moindre alerte. NÉMATODES DU LAC LÉMAN 631 Distribution géographique et habitat : Allemagne, eau douce, LeypiG et Bürscuzi. Hollande, eau douce, plantes aquatiques, DE Max. Hongrie, lac Balaton, von Dapay (9, 10). Danemark, sur Conferves, DirLevsex (15). 2. Diplogaster armatus n. sp. (PL. 16, fig. 19-21.) Dans la région littorale, mélangés à de nombreux D. rivalrs, nous avons recueilli 2 mâles et 2 femelles d’un Diplogaster. Dimension : longueur du corps & 0"",865, g° 1"",1. == 20806 PS ER OL GORE Vulve un peu en arrière du milieu du corps. Diagnose : corps allongé, queue eflilée en pointe. Cuticule striée transversalement et longitudinalemernt, portant des soies éparses, submédianes, particulièrement développées chez les mâles. Orifice buccal entouré d’une membrane faisant saillie en avant de la région céphalique. Cavité buccale spacieuse, cu- puliforme, aux parois soutenues par des bandes longitudinales et transversales. Trois grandes dents très fortes, dont l’extré- mité libre dépasse le bord antérieur de la membrane péribuc- cale lorsqu'elles font saillie hors de la bouche. Organes latéraux srands et circulaires. Appareil génital femelle pair ; vulve un peu en arrière du mi- lieu du corps. Spicules du mâle longs et grêles, coudés à angle droit, accompagnés d'une petite pièce accessoire. Queue longue, eflilée chez les deux sexes. Espèce agile, ovipare. Des quatre individus représentant cette espèce, deux femelles et un mâle ont été trouvés devant Villeneuve, à 1",5 et à 70" de profondeur; un mâle à Yvoire, sur des Chara ramassés par 15" de fond. Genre Mononchus Bastian. 1865. Basrran (2), p. 100. — 1884. De Max (30), p. 62. Corps allongé; cuticule lisse dépourvu de soies. Autour de l'orifice buccal, deux rangées de papilles, dont la première est 632 B. HOFMAÂNNER souvent portée par des lèvres rudimentaires. Bouche séparée de la cavité buccale par un vestibule court placé à la hauteur des papilles. Cavité buccale de section hexagonale; sur sa côte dorsale, une dent plus où moins développée, sauf chez HW. tri- dentatus qui en possède trois. (Œsophage cylindrique, à peine renflé dans sa région postérieure. Appareil génital femelle pair. Vulve près du milieu du corps. Deux spicules courbés chez le mâle, accompagnés de deux pièces accessoires ; des papilles pré- et post-anales. Queue de forme variable, identique chez les deux sexes. 1. Mononchus macrostoma Bastian. 1865. Basrran (2), p. 101, pl. IX, fig. 29-30. — 1884. De Max (30), p.65, pl'iX tie. Espèce représentée aussi bien dans la vase du littoral que dans le limon de la région profonde. Nous n'avons jamais ob- servé des mâles. Dimensions : longueur du corps 0"",960-2"",380. D ON NM IN Vulve un peu en arrière du milieu du corps. Les rapports des dimensions des individus mesurés se rap- prochent tantôt de ceux indiqués par B«srian (8 = 4; y = 8), tantôt de ceux donnés par DE Max (8 — 4; y —9). Cette varia- tion semble due uniquement à des différences d'âge. Les grands exemplaires adultes ont toujours un œsophage plus court que les jeunes. Chez une femelle de 0”",960, le rapport B était de 3,6, tandis qu'il atteignait 4,7 pour une autre femelle de 2,38. Il en est de même pour le rapport 7, VYariant entre 9 et 7 sui- vant la taille, ne dépassant pas 6 ‘/2 chez la femelle de 0"",960. La valeur des rapports 8, 7 est donc loin d’être constante chez les individus d’une même espèce, et il nous semble bien hasardé de considérer les différences présentées par ces rap- ports comme des caractères de distinction spécifique. Des 14 exemplaires femelles de cette espèce que nous avons pu récolter, 7 provenaient de la région littorale entre 2 et 5" NÉMATODES DU LAC LÉMAN 633 de profondeur, 2 de 80" et 5 de 240" devant Rivaz. La réparti- tion en profondeur est donc très étendue. Distribution géographique et habitat: Angleterre, Falmouth, Basrran. Hollande, terre humide, vase des eaux, DE Max. Alle- magne, Erlangen, DE Max. Hongrie, lac Balaton (var. armata von Daday), von Dapay (9, 10). Danemark, sur plantes aqua- tiques, DiTLEVsEN (15). Afrique, environs du lac Nyassa, VON Dapay (12). Suisse, Rotsee près de Lucerne, De Max. Stock- hornseen, BAUMANN (3). 2. Mononchus tridentatus De Man. 1876. DE Max (29), p. 109, pl. XIII, fig. 50. — 1884. Idem (30), p. 67, pl. X, fig. 38. Nous avons recueilli une seule femelle de cette espèce inerte dans la vase mélée de débris végétaux de la mare des Pier- rettes, voisine du lac. Dimensions : longueur du corps 2°",330. = IE Ex Vulve un peu en avant du commencement du dernier tiers du corps. Tout près de l'extrémité de la queue de cet exemplaire, nous avons pu observer un kyste contenant un organisme enroulé, dont il nous a été impossible de déterminer la nature. Distribution géographique et habitat : Hollande, terre humide, immergée, parmi les racines au bord des eaux, DE Max (30. Autriche, Laibach, DE Max (30). Genre Cyatholaimus Bastian. 1865. Basrian (2), p. 162. — 1884. DE Max (30), p. 52. Corps allongé, eflilé particulièrement à lextrémité posté- rieure ; cuticule striée transversalement; stries formées par des rangées de points très petits. Extrémité céphalique distincte du corps, munie de lèvres et de soies postorales. Organes latéraux circulaires ou spiralés. Cavilté buccale plus ou moins grande 634 B. HOFMÂNNER en entonnoir, armée d’une dent dorsale. Œsophage cor terminé par un bulbe. Appareil génital femelle pair. Vulve en avant du milieu du corps. Spicules du mâle simples accompagnés de deux pièces accessoires. Pas de papilles préanales. Forme de la queue variable selon les espèces. Son extrémité porte le pore excréteur des trois glandes claudales. 1. Cyatholaimus tenax De Man. 1884. DE Max (30), p. 56, pl. VII, fig. 26. Nous avons trouvé une seule femelle de cette espèce à une profondeur de 280". Dimensions : longueur du corps 0"",550. D DO y NT Vulve en arrière du milieu du corps. Distribution géographique et habitat : Hollande, dans l’eau douce, DE Max (30). Allemagne, Erlangen, Laibach, DE Max (30). France, Montpellier, DE Max (40). Hongrie, Lac Vert de Kes- mark de la Hohe Tatra, vox Dapay (10). Suisse, Rotsee près de Lucerne, DE Ma (30). Genre Æthmolaimus De Man. 1884. De Max (30), p. 61. Corps épais, peu rétréci dans sa partie antérieure. Cuticule annelée, sans membrane latérale. Région céphalique tronquée, sans lèvres ni papilles, mais munie de soies. Cavité buccale à parois chitineuses, divisée nettement en deux parties; l’anté- rieure, en cuvette, soutenue par des épaississements longitudi- naux de sa paroi, porte une dent dorsale sur son fond ; celui-ci, constitué par une côte chitineuse annulaire, sépare cette partie antérieure de la postérieure, allongée et prismatique. (ÆŒso- phage cylindrique terminé par un bulbe assez volumineux. Appareil génital femelle pair. Vulve en arrière du milieu du corps. Mâles inconnus. NÉMATODES DU LAC LÉMAN 635 1. Ethmolaimus lemani n. sp. (P1. 16, fig, 14-15). L'unique femelle du genre Ethmolaimus que nous avons ren- contrée dans le Léman diffère notablement des espèces décrites jusqu'à aujourd’hui. Dimensions : longueur du corps 0"",806. M TS DU Vulve un peu en arrière du milieu du corps, Cavité buccale profonde de 16 y. Diagnose : COrpS ramasse, fortement atténué vers son extré- mité postérieure. Cuticule finement annelée. Région céphalique tronquée, ornée de quatre soies fines et assez longues. Organe latéral cireulaire, grand, son diamètre égal au !4 environ de la profondeur de la cavité buccale, situé au niveau du commen- cement de l'æœsophage. Cavité buccale caractéristique du genre, atteignant, en profondeur, le ‘4 de la longueur de læsophage ; cuvette antérieure aux parois consolidées par six côtes chiti- neuses très distinctes; dent dorsale bien développée. (ŒEsophage cylindrique, pourvu d’un bulbe volumineux et terminal. Trois glandes au niveau de la séparation du bulbe œæsophagien et de l'intestin qui est granuleux et de couleur claire. Ovaire pair. Queue courte, brusquement atténuée en arrière de l’anus, se terminant par un renflement percé du pore excréteur des glandes caudales. Cette nouvelle espèce se distingue nettement de lÆ. pratensts De Man par la forme de sa queue plus courte et plus épaisse, à renflement terminal très accusé, par son extrémité céphalique beaucoup moins tronquée et par la situation de l'organe latéral placé plus en arrière. De dimensions plus grandes (Æ. pratensis De Man: 0"%,750 et & — 25), E. lemanti a une cavité buccale plus courte par rapport à la longueur de l’æsophage (£, pratensis De Man : ‘ 5-'/6). Un seul exemplaire femelle, recueilli par 20" de fond, dans la vase, devant l'embouchure du Flon. 636 B, HOFMAÂNNER Genre CAromadora Bastian. 1865. Basrrax (2), p. 167. — 1873. Bürscuut (4), p. 70. — 1884. DE Max (30), p. 57. Corps de forme variable. Cuticule annelée. Ocelles présents chez quelques espèces. Région céphalique tronquée, munie de quatre soies. Cavité buccale profonde, caliciforme, portant une dent dorsale sur son fond. (ŒEsophage cylindrique terminé par un bulbe volumineux. Intestin fortement granuleux. Appareil génital femelle pair. Vulve près du milieu du corps. Chez le mâle, deux spicules minces et légèrement recourbés, accompagnés de deux pièces accessoires dont les pointes diver- gent vers l'extérieur. Queue plus ou moins allongée, jamais filiforme, terminée par un tube court portant le pore extérieur des glandes cau- dales. 1. Chromadora bioculata M. Schulze. 1873. Bürscuzr (4), p. 70, pl. V et VI. — 1884. DE Max (30/, p. 60, DlMITIE fs, .32; Espèce fréquente dans la région littorale; mâles et femelles en nombre presque égal. Dimensions : longueur du corps Q 6"",497-0"%,8, g° 0"",585- Om 680. 2 — 29 0; B — 0-0 D — OMONGIME Vulve un peu en avant du milieu du Corps. Facilement reconnaissables à leurs deux ocelles rouge brun. Les représentants de cette espèce se rencontrent en assez grand nombre sur les plantes aquatiques, dans la Mousse recouvrant les pierres immergées. Devant Villeneuve seulement, nous l'avons recueillie dans du sable fin à 70" de profondeur. L'in- testin est généralement rempli de granulations vertes qui nous paraissent être des Algues. Distribution géographique et häbitat : Allemagne, Main, Bt- rsCHLI (4). Hollande, étangs, vase des eaux, DE Max (30). Hon- NÉMATODES DU LAC LEMAN 637 grie, lac Balaton, von Dapay (9, 10). Esthonie, Obersee près de Reval, ScuxEIDER, G. (45). France, très commune dans la Seine près de Sèvres, sur pierres immergées, DE Max (40). 2. Chromadora foreli n. sp. (PI. 16, fig. 12-13 a-b.) Nous avons créé cette nouvelle espèce pour deux Chroma- dora femelles el un mâle récoltés dans la région littorale. Dimensions : longueur du corps ® 0%",680-0%",920, 6 n790: 1030; B5—=5;5;y—0"7,2;0019; Vulve au milieu du corps. Diagnose : corps ramassé. Cuticule annelée, portant de pe- tites soies éparses. Région céphalique légèrement renflée ; son extrémité arrondie porte quatre soies postorales submédianes. Pas d'ocelles. Organes latéraux grands et spiralés. Cavité buc- cale cupuliforme, à parois soutenues par des côtes longitudi- nales, dont le fond est muni d’une dent dorsale compliquée. Œsophage cylindrique terminé par un bulbe à valvules longi- tudinales. Intestin granuleux sombre. Appareil génital femelle pair; vulve au milieu du corps. Appa- reil génital mâle impair. Deux spicules robustes un peu cour- bés ; pièces accessoires rudimentaires. Queue identique chez les deux sexes, courte, terminée par un renflement percé du pore excréteur des glandes caudales. Douze papilles préanales chez le mâle. | Avec tous les caractères du genre Chromadora, eette espèce nouvelle se distingue facilement des espèces décrites jusqu'à maintenant par l'absence des ocelles, les organes latéraux grands et spiralés, et la conformation de la dent dor- sale. Des deux exemplaires femelles, l'un a été recueilli devant Villeneuve, sur des tiges de Phragmites ; le deuxième devant Yvoire, à 1",5 de profondeur; le mâle également devant Yvoire, par 15" de fond. Rev. Suisse DE Zoo. T. 21. 1913. 43 638 B. HOFMANNER Genre Dorylaimus Dujardin. 1845. DüsarDin (16), p. 230. — 1865. Basrran (2), p. 104. — 1873. BürscuLt (4), p. 19. — 1876. Idem (6), p. 19. — 1884. DE Max (30), p. 154. Forme et dimensions du corps très variables. Cuticule lisse ou striée longitudinalement, dépourvue de soies. Région cé- phalique séparée plus ou moins nettement du corps, garnie de lèvres de développement variable, surmontées généralement de deux rangées de papilles. Lèvres et papilles peuvent faire défaut. Pas d’organe latéral, ni de membrane latérale. Cavité buccale rarement spacieuse, armée d’un stylet très caractéristique pour le genre, et dont le mouvement est assuré par l’action de muscles protracteurs et rétracteurs. (Œsophage renflé vers son extrémité postérieure, mais dépourvu de bulbe. Appareil génital femelle pair. Vulve vers le milieu du corps. Appareil génital mâle également pair. Deux spicules robustes, un peu recourbés et accompagnés de deux pièces accessoires peu développées. Chez les mâles de quelques espèces, un nombre variable de papilles préanales ; quelquefois des papilles postanales. Queue de forme très variable, souvent différente chez les deux sexes. 1. Doryiaimus stagnalis Dujardin. (PI. 16, fig. 18 a-b.) 1845. Dusarpin (16), p. 231, pl. IL, fig. c. — 1865. Basrrax (2), p. 106, pl.IX, fig. 35-37. — 1873. Bürscaui (4), p. 27, pl. I, fig. 4 a-d. — 1876. Idem (6), p. 379, pl. XXV, fig. 13 a-c. — 1884. De Max (30), p. 186, pl. XXXIL fig. 132. — 1907. Idem (40), p. 17, pl. II et IIL, fig. 5. Cette espèce se rencontre en abondance et à toutes les pro- fondeurs dans le Léman, où sa présence a été signalée par Forez (20 c) en 1879, en même temps que celle de Trilobus gra- culis Bast. Dimensions : longueur du corps Q 3"",840-6%,090, cg 2"",5- mm 920, CT CS EE y —= @ 16-22, cg‘ 70-80 NÉMATODES DU LAC LÉMAN 639 Vulve un peu en avant du milieu du corps. La variation des rapports B et y n’est guère plus importante chez les individus récoltés à des profondeurs différentes que chez ceux qui proviennent de la même profondeur. En observant de nombreux exemplaires de cette espèce, nous avons pu étudier de près la mue et le remplacement du stylet placé dans la cavité buccale. Ce stylet est un cylindre creux à parois chitineuses, dont l’extrémité antérieure, ouverte et tron- quée obliquement, présente l’aspect d’un bec de plume d'Oie. Le long d'une génératrice du cylindre, on remarque une fente aboutissant au point le plus bas de l'ouverture. A l'endroit où le stylet se fixe au canal œsophagien, se trouvent plusieurs épaississements produits, selon Bürsenrr et DE Max, par la superposition du stylet primitif et des stylets de réserve. Or, comme Von Lixsrow (28) l’a déjà signalé, et comme nous pou- vons l’aflirmer à notre tour, cette superposition ne se produit jamais, chaque stylet de réserve rejetant à l'extérieur celui qu'il est destiné à remplacer. Ce phénomène, étroitement relié à celui de la mue, se produit, comme elle, quatre fois pendant le développement de l'animal, d'après Maupas (41). Nous avons pu constater, chez certains exemplaires, la présence simultanée de trois stylets : l’un normalement placé, le second détaché du corps avec l’ancienne cuticule, le troisième, véritable stylet de réserve, déja bien développé dans l’épaisseur de la musculature de l’œsophage (fig. 18 a«-b). La taille des stylets successifs aug- mente d'une facon notable, corrélativement à l'accroissement de l’animal à chacune de ses mues. Les femelles adultes portent généralement 2 à 5 œufs. Chez de vieux exemplaires de grande taille, dont l'ovaire paraissait épuisé, la cuticule présentait de fortes stries longitudinales, qu'on distingue à peine chez les jeunes. Le D. striatus von Daday (10), caractérisé par l'existence de ces stries, pourrait bien n'être, comme le pense du reste DE Max (40), que D. sta- gnalis Duj. D. stagnalis abonde aussi bien dans la région littorale que dans le limon des grandes profondeurs. Ainsi, sous l'écorce 640 B. HOFMÂNNER d’un débris de branche long de 15 ‘", ramassé par la drague à une profondeur de 50", nous avons récollé 56 exemplaires de cette espèce. Un dragage opéré à 130", devant Ouchy, nous à fourni 39 individus pour deux litres de limon. La répartition de D. stagnalis paraît à peu près uniforme depuis le rivage jusque dans les grands fonds. Distribution géographique et habitat : France, Rennes, vase des étangs, Durarnix. Angleterre, eau douce, Basriax. Alle- magne, le Main, Bürscurr; Erlangen, DE Max. Hongrie, lac Ba- laton, vox Dapay (9, 10, Danemark, lacs et rivières, DITLEVSEN (15). Suisse, lacs subalpins et alpins. 2. Dorylaimus carteri Bastian. 1865. Basrian (2), p. 106, pl. IX, fig. 38-40. — 1884. DE Man (30), D:17% plLXXIX- is: 122: Cette espèce se rencontre dans le Léman sous deux formes différant par l'aspect de leur queue et leur habitat. Depuis la limite inférieure de la région littorale jusque dans les plus grandes profondeurs, j'ai récolté plusieurs exemplaires femelles et un mâle se rapportant très exactement, en ce qui concerne les caractères morphologiques et les dimensions, du D. cartert type décrit par Basrianx et De Max. Dimensions : longueur du corps ® 1"",543-2"®,090, G ten(070: a — Q 40-42, 636; 6 — 4-5; y — © 30-34, o' 27. Vulve un peu en arrière du milieu du corps. Le mâle porte des papilles préanales, au nombre de 8 chez l’'exemplaire que nous avons observé. BASTIAN en compte 8 à 11, DE Max 7 seulement. Il est probable que ces divergences pro- viennent d’une différence d'âge. Dans la région littorale, dans la vase et sur les plantes aqua- tiques, nous avons observé d'assez nombreux exemplaires fe- melles de D. carteri différant constamment de ceux de la région profonde par la longueur de leur queue et la position de la vulve. NÉMATODES DU LAC LÉMAN GA Dimensions : longueur du corps 1°",170-17",8. m — 30-40 ; B — 4-5: y — 19-24. Vulve toujours un peu en avant du milieu du corps. Nous avons été vivement frappé par la relation constante qui existe entre la longueur de la queue et l'habitat, chez cette espèce. Les D. carteri à queue courte (y — 30-34) sont exception- nels dans la région littorale. Nous n’en avons trouvé qu'un seul exemplaire dans le port d'Ouchy. Par contre, les D. carteri à longue queue (y— 19-24) sont absents à partir de la limite infé- rieure de cette même région. Il nous semble qu'en se basant sur la constance de ces faits, on pourrait établir pour le Léman deux variétés de D. cartert, soit : D. carteri var. littoralis ; D. carteri var. profunda. La dernière variété se rapprochant le plus de l'espèce type de BasrTian, tandis que la première parait correspondre à la va- riété décrite par De Max. Il serait intéressant de savoir si cette différence se manifeste également chez les D. carteri des autres lacs subalpins. Distribution géographique et habitat : Angleterre, eau douce, Mousse, Basrrax. Hollande, terre humide ou immergée, DE Max. France, Seine, DE Man (40). Hongrie, dans les lacs de la Hohe Tatra, von Dapbay (10). Danemark, marais, DiTLEVSEN (15). 3. Dorylaimus obtusicaudatus Bastian. 1865. Basrian (2), p. 106, pl. IX, fig. 41-42. — 1884. De Man (30), p. 167, pl. XX VI, fig. 109 (syn. D. papillatus De Man (29), 1876, p. 21, pl. IV;,f5:5) Une seule femelle adulte, trouvée à 260" de profondeur, de- vant Ouchy. Dimensions : longueur du corps 2,570. 5 =) IE = 44,y= 010: Vulve un peu en arrière du milieu du corps. Distribution géographique et habitat : Angleterre, Falmouth, bois pourri, Basriax. Hollande, terre humide ou immergée, eau 642 B. HOFMAÂNNER douce, DE Max. Allemagne, Erlangen, Weimar, De Man. Au- triche, Laibach, De Max. Hongrie, lac Sio, von Dapay (10). Danemark, plantes aquatiques, DITLEVSEN (15): 4. Dorylaimus longicaudatus Bütschli. 1874. Bürscuzt (5), p. 20. — 1876. De Max (29), p. 32, pl. V et VI, fig. 12 a-f. — 1884. De Max 130), p. 189, pl. XXXIIL, fig. 136. Plusieurs femelles trouvées dans la vase mélangée de débris végétaux provenant de la mare des Pierrettes, voisine du lac. PRE ENS du corps 2"",030-2"",250. 28 29686—= 5 DÉS NO PRO V Fu au PORN du troisième cinquième du corps. Les exemplaires femelles adultes de cette espèce ont, selon De Max, une longueur allant jusqu'à 3"",6. Les jeunes seuls, d’après cet auteur, présentent une taille inférieure ; même à 2mm les organes génitaux et la vulve ne sont pas encore déve- loppés. Tous les individus que nous avons mesurés étaient nettement des adultes, et cependant leur taille n’atteignait pas les dimensions données par Bürseuri et DE Max. Nous n'avons jamais rencontré les mâles qui, d’après DE MAN, sont aussi fré- quents que les femelles. Distribution géographique et habitat : Allemagne, terre hu- mide, Bürscur. Hollande, terre humide, humus fin, DE Max. Danemark, plantes aquatiques et vase de quelques lacs, Drr- LEVSEN (15). Dorylaimus macrolaimus De Man. 1884. De Max (30), p. 191, pl. XXXIIL, fig. 138. — 1907. Idem (41), p. 20. Nous avons récolté d'assez nombreux exemplaires mâles et femelles de cette espèce, soit dans la lagune des Pierrettes, soit dans la région littorale, jusqu'à 20" de profondeur. Dimensions : longueur du corps 9 2"",572-5"#,310, Gi une 26-50E AC DD An BED pi OA ROMANERIS Vulve un peu en arrière du milieu du corps. NÉMATODES DU LAC LEÉMAN 643 Le nombre des papilles préanales que les mâles portent sur la ligne médio-ventrale est très variable, allant chez les exem- plaires que nous avons examinés de 19 à 27. De Max en indique 19, DirLeveex (15) 15 à 18. Elles sont disposées en trois groupes séparés par des intervalles irréguliers. Chez l'individu mâle présentant 27 papilles, le premier groupe en comptait 10, le second 8 et le troisième 9, particulièrement serrées les unes contre les autres. Au niveau des papilles préanales, la cuticule montre des stries obliques se prolongeant jusqu'à l’intérieur des papilles. Von Dapbay (10, p. 125) s’est basé principalement sur cette par- ticularité pour créer une variété de D. macrolaimus qu'il appelle balatonicus. Comme nous trouvons cetle striation d’une facon constante, mais plus ou moins visible, chez tous les mâles de D. macrolaimus du Léman et que DE Max (30), s’il ne la men- tionne pas, la dessine chez l’espèce type, il nous semble que la variété balalonicus von Daday n’a guère de raison d’être. Distribution géographique et habitat : Hollande, terre humide, immergée, DE MA (30). France, vase de la Seine, DE Max (40). Hongrie, lac Balaton (var. balatonicus von Daday), vox Dapay (10). Danemark, marais, plantes aquatiques d’un lac, DITLEVSEN (15). 6. Dorylaimus flavomaculatus v. Linstow. (PL. 16, fig. 16 et 17.) 1876. Vox Linsrow (28), p. 6, pl. L fig. 13. Cette espèce, décrite par vox Linsrow d’après des exem- plaires recueillis dans les fonds sableux du lac de Ratzeburg, na pas été retrouvée depuis lors. Sur plusieurs points de là région littorale, toujours à faible profondeur, nous avons pu récolter quelques exemplaires de cette espèce, immédiatement reconnaissables aux quatre belles taches d’un jaune orangé, situées dans la région antérieure de l’'œsophage. Nous n'avons jamais rencontré de mâles. DURE Dimensions : longueur du corps 2"",190. re 055-615" 16: 4 Vulve en avant du milieu du corps. | 644 B. HOFMÂNNER Les caractères des exemplaires du Léman correspondent très exactement à ceux que décrit vox Lixsrow; seule, la queue est relativement plus courte. Cette jolie espèce paraît confinée dans la région littorale. Nous l’avons rencontrée devant Ouchy, à une profondeur de 2 à 4"; devant Villeneuve, dans les sables fins et sur des tiges de Phragmites. Nous n'avons jamais constaté sa présence dans la région profonde. 7. Dorylaimus filiformis Bastian. (PL: 16, fig. 24.) 1865. Basriax (2), p. 107, pl. IX, fig. 48, 49. — 1884. De Max (30), p. 187, pl. XXX V, fig. 134. Nous avons observé un mâle et une femelle de cette espèce sur des tiges de Phragmites, devant Villeneuve. Dimensions : longueur du corps Q 2"",750, 2,480. a D 10 ON. ON EE) 0 A CMP Vulve un peu en avant du milieu du corps. Le mâle, inconnu jusqu'à maintenant, diffère de la femelle par la forme de la queue. Chez la femelle, la queue est allongée 7 est très courte (y — 112) (fig. 24), arrondie à son extrémité et 20) et terminée par une pointe eflilée. Chez le mâle, elle courbée du côté ventral. Le testicule pair occupe environ les 2; de l'espace compris entre l'anus et le commencement de l'in- testin. Les deux spicules, robustes et légèrement recourbés, sont accompagnés de deux petites pièces accessoires pointues. Il existe 15 papilles préanales placées à intervalles très régu- liers. Comme chez D. macrolaimus, de courtes stries cuticulaires parallèles pénètrent dans leur intérieur. Distribution géographique et habitat : Angleterre, plantes aquatiques, Basriax. Hollande, eau douce, DE Max. Hongrie, lac Balaton, vox Dapay (10). Afrique, lac de Jippe, von Dapay (12). 9. Dorylaimus spec.? Devant l'embouchure du Flon, nous avons recueilli, à 20" de profondeur, un jeune Dorylaimus nous paraissant se rappro- NÉMATODES DU LAC LÉMAN 645 cher beaucoup, par l’ensemble de ses caractères, du D. superbus De Man. Malheureusement, l'absence d'un appareil génital dif- férencié ne nous a pas permis une détermination certaine. Dimensions : longueur du corps 3,390. n— JAY — 60! Genre Z'ylenchus Bastian. 1865. Basrran (2), p. 125. — 1873. Bürscuzi (4), p. 31. — 1884. DE Max (30), p. 140. Corps svelte. Cuticule finement annelée, dépourvue de soies. Pas d’organe latéral; par contre, membrane latérale souvent développée. Région céphalique peu distincte du corps, plus ou moins tronquée, totalement privée de soies et de papilles. Ca- vité buccale caractérisée par la présence d’un stylet mobile, creux et ouvert à sa pointe. Ce stylet, plus ou moins développé, est constilué par la réunion de trois pièces chitineuses, dont chacune porte une nodosité à son extrémité postérieure. (Œso- phage muni de deux renflements, dont l’antérieur est le bulbe proprement dit. Collier nerveux et pore excréteur placés entre les deux renflements de læœsophage. Appareil génital femelle impair ou pair. Vulve vers le milieu du corps. Appareil génital mâle impair; deux spicules plus ou moins courbés, accompagnés d'une seule pièce accessoire courbe. Chez le mâle, une bourse copulatrice plus ou moins développée, entourant quelquefois complètement la queue. Bourse striée à sa surface et portant des papilles à sa périphérie. Queue identique chez les deux sexes, arrondie ou étirée en pointe. 1. Tylenchus intermedius De Man. 1884. DE Man (30), p. 149, pl. XXII, fig. 97. : Nous avons récolté une seule femelle adulte de cette espèce très vive, à une profondeur de 40". Dimensions : longueur du corps 0"",705. CHER UN CA TME EEE SP 646 B. HOFMAÂNNER Vulve au commencement du dernier tiers du corps. D'après DE Max, T. intermedius vit dans la terre immergée. Comme nous avons recueilli l'unique représentant de cette espèce devant l'embouchure de la Vuachère, ilest possible qu'il soit arrivé accidentellement à la profondeur indiquée. 2. Tylenchus spec.? Nous avons eu l’occasion d'examiner quatre jeunes exem- plaires du genre Tylenchus trouvés dans du limon dragué à 50, 130 et 140" devant Ouchy, et sur des Phragmites devant Ville- neuve. La grande transparence de leur corps et leurs caractères spécifiques trop peu marqués nous ont empêché de les mesurer et de les déterminer exactement. Genre Aphelenchus Bastian. 1865. Basrian (2), p. 121. — 1884. De Max (30), p. 136. _ Corps plus ou moins allongé. Cuticule annelée, dépourvue de soies. Région céphalique nettement distincte du corps, ra- rement munie de papilles. Stylet formé d’une seule pièce renflée à son extrémité postérieure. (Esophage élargi dans sa partie initiale, montrant un seul renflementterminal, le véritable bulbe. Collier nerveux placé en avant du bulbe; pore excréteur en arrière. Appareil génital femelle impair; mais l'utérus postérieur per- siste sous la forme d’un cul-de-satc. Le mâle, dépourvu de bourse, porte des papilles post-anales médianes et latérales. 1. Aphelenchus spec. ? (PI. 16, fig. 22 et 23.) Dans une mare en communication avec le lac, nous avons récolté une jeune femelle présentant les caractères typiques du genre Aphelenchus. Dimensions : longueur du corps 0,370. a = A6; 5 =6%;: Ÿ — 4 Di RTS Diagnose : corps épais; cuticule finement annelée, dépourvue NÉMATODES DU LAC LÉMAN 647 de soies. Région céphalique séparée du corps par un sillon bien marqué; dépourvue de lèvres et de papilles. Stylet ro- buste (long de 13 y), d'une seule pièce, portant à son extrémité postérieure trois nodosités. (Œsophiage à parois épaissies dans la région antérieure, terminé par un bulbe fortement muscu- leux, dépourvu d'appareil valvulaire, mais présentant des épais- sissements localisés de sa paroi. Appareil génital non développé. Queue courte, dont l'extré- mité pointue porte un tube excréleur conique. Il nous à été impossible de rapporter cet exemplaire à une des espèces déjà décrites, ni, étant donné son Jeune âge, d'en faire Le représentant d’une espèce nouvelle. Malgré cela, nous avons jugé intéressant de montrer dans le voisinage immédiat du lac la présence du genre Aphelenchus Bastüan. Distribution des Nématodes libres dans le Léman. Leur origine probable. Les 83 dragages que nous avons opérés en divers endroits du lac, à différentes profondeurs, nous permettent d'ébaucher un tableau de la répartition des 43 espèces que nous avons pu ré- colter. Si certaines d’entre elles sont cosmopolites, ubiquistes, se trouvant un peu partout et dans tous les fonds, d’autres sont localisées dans une région déterminée du lac et ne se trouvent pas ailleurs. Le tableau ci-dessous montre : 1° quelles sont les espèces qui appartiennent à la faune littorale, en distinguant : a) les endroits abrités à fonds vaseux, avec plantes vertes (ports, baies, mares, etc.); b) les lieux à fonds sableux, meu- bles, ouverts à l’action des vagues et dépourvus de végétation ; 2° quelles sont les espèces de la faune profonde ou abyssale ; 3° quelles sont les espèces cosmopolites. ÏJ. — FAUNE LITTORALE. a) Fonds vaseux avec plantes vertes. Tripyla papillata Bi. Monohystera paludicola De Monohystera vulgaris De Man. Man. 648 B. Monohystera similis Buüli. Monohystera dispar Bast. Rhabditis brevispina Claus. Cephalobus filiformis De Man. Plectus cirratus Bast. Plectus tenuis Bast. Plectus palustris De Man. Plectus spec. ? Plectus pedunculatus n. sp. Rhabdolaimus aquaticus De Man. Diplogaster rivalis Leydig. Diplogaster armatus n. sp. Mononchustridentatus De Man. HOFMAÂNNER Ethmolaimus lemani n. sp. Chromadora bioculata Sch. Chromadora foreli n. sp. Dorylaimus carteri (var.) Bast. Dorylaimus longicaudatus Buli. Dorylaimus macrolaimus De Man. Dorylaimus flavomaculatus v. Linst. Dorylaimus filiformis Bast. Tylenchus intermedius De Man. Aphelenchus spec. b) Fonds sableux dépourvus de végétation. Monohystera paludicola De Man. Plectus lenuis Bast. Plectus pedunculatus n. sp. Diplogaster armatus n. sp. Chromadora bioculata Sch. Cluromadora foreli n. sp. Tylenchus intermedius De Man. Dorylaimus flavomaculatus v. Linst. IT. FAUNE PROFONDE. Alaimus primitivus De Man. Alaimus dolichurus De Man. Tripyla filicaudata De Man. Prismatolaimus intermedius Btli. Prismatolaimus dolichurus De Man, Dorylaimus carteri(ivpe) Bast. Dorylaimus obtusicaudatus Bast. Dorylaimus spec. ? Tylenchus Spec. ? IIT. FAUNE UBIQUISTE. Monohystera setosa BUi. Trilobus gractilis Bast. Trilobuslongicaudatusv.Linst, Mononchus macrostoma Bast. Ironus ignavus Bast. Cyatholaimus tenax De Man. Cylindrolaimus lacustris n.sp. Dorylaimus stagnalis Du]. NÉMATODES DU LAC LÉMAN 649 Le tableau suivant montre la répartition en profondeur, sans tenir compte des diversités locales du fond. | Littoral Zone profonde Espèces SRE El e lg le le le le le [le |e [8 [ER IMIS |æm IS ISs SR RSR SÉRRRÉBERE SRI 7) ERA ERE Î ER EE COEUR CS KO ET) D | 4. Alaimus primitivus De Man . Ee + = = Pie 2. » dolichurus De Man . | Leptophyllum nanum Latzel {genuinum). » » var. pusillum Verh. Gattung Tachypodoiulus Verh. 13° Tachypodoiulus albipes C. Koch genuinus Verh. ) » elongatus Verh. » » elongalissimus Verh. Gattung Schizophyllum Verh. Untergattung Bothroïulus Vexh. 449 Schizophyllum sabulosum Latzel var. bifasciatum Latzel. In den folgenden Ausführungen sind nun die Arten nach Familien zusammengestellt. Familie Polyxenidae Gray and Jones. Gattung Polyxenus Latr. Polyxrenus lagurus Latr. Dieses eigentümliche, drollige Tierchen fand ich ôfters an D und unter sich abschälender Rinde alter Weiden, Pappeln, Platanenu etc., meist zusammen mit Chernitiden. Einmal traf ich auch einige Exemplare in einem Steinbruch bei Ottwangen Din kelberg à DIPLOPODEN VON BASEL 637 Familie Glomeridae Leach. Glomeris pustulata (genuina) Verh. Diese Species, die VerHogrr auch im alemannischen Gau (Südbaden) als häufig nachgewiesen hat, kommt zerstreut eben- falls im Jura vor, während sie im Elsass fehlt. (Unter Jura ver- stehe ich hier im engern Sinn immer nur den Schweizer Jura.) var. proximala C. K. Ich sammelte am 28. Juli 1911 5 G und | © bei Schloss Wildenstein b'Bubendorf, wo sich die Tierchen in einem durch und durch morsehen Balken, in zierlichen Käm- merchen eingeschlossen, vorfanden, die sie sich in Spalten und Ritzen angelegt hatten. Ferner fand ich im Oktober 1911 am Rämel, im Guldental und bei Tavannes 5 G° und 2 © unter morschem Holz, unter Steinen und Moospolstern. var. genuina Latz. Ein o‘ besitze ich vom Glitzenstein bei Oberdornach, ein © aus der Birsschlucht bei Moutier. Brustschildfurchen in weitaus den meisten Fällen 4 + 2, ausnahmsweise 1 + 4 +2, 1 + 3, 0 +3 (die fett gedruckten Zahlen geben stets die Anzahl der durchlaufenden Furchen an). Glomeris helvetica Vexh. (— G. ornata helvelica Nerh.). Diese Form wurde neuerdings durch VERHOEFF in seinem 57. Aufsatz ! als selbstständige Art von ornata abgespalten mit Rücksicht auf die Eigentümlichkeiten der Gruppen Stenopleu- romeris und Æurypleuromeris. Ich kenne sie nur aus dem Jura, wo sie relativ häufig ist. An gewissen Stellen fand ich ganze Kolonien beisammen, so im Oktober 1911 in der Tau- benlochschlucht 11 & und 8 ©, im Guldental 25 6‘, 29 9; hier hob ich vom Waldboden einen kleinen Malmbrocken auf, an dessen Grundfläche (von ca. 4 dm?) ich eine ganze Miniatur- weide entwickelter g und @ fand (30 Exemplare!). Weitere Fundorte : Glitzenstein, Ruine Tschäpperli, Burg, Seehof, Tavannes, Moutier. Brustschildfurchen meist 2 + 1, selten 2+2,3+0,3+1,1 + 2. Ab und zu erscheint auch eine kurze Vorfurche. 1S. B. Ges. naturf. Fr. Berlin, Jhg. 1912, Nr. 8. p. 415-138. 688 W. BIGLER Glomeris connexa (C. K.) Verh. var. alpina Latz et Verh. Ich traf dieses Tierchen nur vereinzelt in Südbaden und im Jura: hier ist mir nur eine einzige Fundstelle bekannt : Fuet b/Tavannes (3 G und 1 ® in Moospolstern). Glomeris tntermedia (Latz.) Verh. Sie ist heimisch in Schluchten, Tälern und auf Hôühen des Jura und der Vogesen. Sie fehlt dem alemannischen Gau voll- ständig. Innerhalb ïhres Verbreitungsgebietes konnte ich die zoogeographisch interessante Tatsache erweisen, dass einer- seits die Rasse /risulcala (vergl. Vernogrrs 24. Aufsatz!) mit heller medianer Rückenbinde IV im Jura gegenüber der Rasse genuina (ohne helle mediane Rückenbinde IV) stark domi- niert, ohne diese jedoch ganz zu verdrängen, andererseits in den Vogesen gerade das umgekehrte Verhältnis sich findet, was folsende Zahlen beweisen môügen : Jlurer Vogesen. SeENUINA : Ete: 5EQ 100 134 © — RS 8 Exemplare. 234 Ex. trisulcata : 84 SG 141 © 19:© 2210 EE. TT. TRE 225 Ex. JOVEIX. Im Elsass traf ich ab und zu erwachsene Individuen mit mehr oder weniger verwischter heller, medianer Rückenbinde IV, in welchen Fällen die Rassenzugehôürigkeit zweifelhaft bleibt. Diese Tiere stellen die natürlichen Uebergangsformen zwischen den beiden Unterarten dar. G. talermedia trisulcata (Roth.) Verh. Das Hauptverbreitungsgebiet ist also der Jura. Brustschild- furchen 1 +2 + 1—3;in 8 Fällen beobachtete ich 3 durchlau- fende Furchen, in 5 Fällen nur eine. Diese Rasse ist vertreten durch folgende Varietäten : var. /ibauti Nerh. Der Aussenfleck des Brustschildes ist AAcch Natures he #2 0 p. 107-226. 1906. DIPLOPODEN VON BASEL 689 sehr variabel. Ich rechne auch diejenigen Individuen hieher, bei denen er fast vôllig verwischtist, die übrigen hellen Flecken dagegen typisch gross ausgebildet sind. 60 Gund 78 @ sam- melte ich zum grossen Teil an folgenden Lokalitäten (die Zahlen beziehen sich nur auf reife Tiere) : Jura : Guldental, Schweizer Blauen, Bôülchenfluh, Teufelsschlucht, Taubenloch, Galerie de Pichoux ; Vogesen : Niederlauchen, Servafälle b/Natzweiler. var. pyrenaeorum Verh. Aehnlich wie die hellen Flecken II des Brustschildes sind auch die hellen Praeanalschildflecken oft mit deutlichen Ausläufern bis zum Vorderrande ausgezogen, was sich auch hier im Bilde der allgemeinen Verdunkelung ver- stehen lässt. 28 G' und 49 © sammelte ich zusammen mit der var. /ibaut. var. gallicorum Verh. 1 @ aus dem Guldental, 1 von den Servafällen. aberr. tenebrarum Verh. 8 SG und 5 ® fanden sich an obigen Lokalitäten zusammen mit Vertretern voriger Varietäten. var. diversa Verh. 6 © erbeutete ich vereinzelt an den oben erwähnten Stellen im Jura, 2 Q in den Vogesen (Niederlauchen und Breitenbach.. var. elegans n. var. Grundfarbe milchweiss mit schwarz- brauner Zeichnung. Das auffallendste Merkmal dieser Varietät liegt in der eigenartigen Ausbildung der hellen Flecken TT der Mittelsegmente ; diese sind rundlieh und kleïn, Hegen bloss im mittleren Drittel des sichtharen Tergitteiles (ähnlich wie bei G. pustulata); Reihe IV wie bei rtbauti. Helle Flecken IT am stärksten entwickelt, trapezfürmig, vom dunkeln Pigment voll- ständig umflossen, wie auch die hellen Flecken [, deren Reduk- tion auf den vordern Segmenten bereits beginnt, so dass die Aussenflecke am Brustschild schon fehlen. Die hellen rauten- fürmigen Flecken IT und dreieckigen TT des Brustschildes sind scharf ausgeprägt und liegen nur im hintern Drittel des Bisyn- tergits, auf dem die marmorierten Felder deutlich ausgebildet sind. Analschild mit zwei milchweissen, dreieckigen bis trapez- fürmigen kleinen Flecken, die durch einen breiten schwarz- braunen Saum vom Hinterrand cetrennt sind. Ce 690 VW. BIGLER | ® von 8"" Länge und 0 + 2 + 2 Brustschildfurchen fing ich bei Schloss Wildenstein zusammen mit G. pustulala unter einem morschen Balken. G. inter media genuina Verh. Wie schon erwähnt, istdiese Rasse vor allem in den Vogesen heïmisch. Brustschildfurchen 1 + 2 + i — 2{(3), in 5 Fällen be- obachtete ich 3 durchlaufende Furchen, in 3 Fällen nur eine. Ich kann daher der Ansicht Vernoërrs nur beistimmen, wenn er heute den Brustschildfurchen nicht mehr die systematische Bedeutung beimisst, wie dies früher geschah. Sie kann nicht einmal zur Rassenunterscheidung verwendet werden; ihre Va- riabilität ist im Gegensatz zu derjenigen der Färbung nicht durch gesetzmässige Faktoren bestimmt, sondern zufällig (wenigstens in gewissen Grenzen) und daher dieser unter- zuordnen. Auch zu zoogeographischen Schlüssen ist diese Veränderlichkeit nicht etwa verwendbar, da ich an gleicher Stelle Individuen mit 1, 2 und 3 durchlaufenden Brustschild- furchen fand (z. B. im Guldental. Diese Schwankungen sind bei der Beurteilung der systematischen Zugehôrigkeit wohl zu beachten. var. tntermedia Verh. Die typischen Vertreter dieser Varietät sind successif verbunden mit Individuen, deren helle Flecken [IT des Brustschildes nach vorne in mehr oder weniger breite Ausläufer bis zum Vorderrande ausgezogen sind. Aehnlich sind häufig auch die hellen Praeanalschildflecken ausgedehnt. Durch sandubrfôrmiges Einschnüren und endliches Durchschnüren dieser Flecken kônnen als letzte Reste dieser Ausläufer am Vorderrand des Brust- wie auch des Praeanalschildes helle, nach hinten zugespitzte Flecken mehr oder weniger lang erhal- ten bleiben. Diese Erscheinung tritt bei mehreren Varietäten beider Rassen auf. Fars’ Varietät quadrimaculata, die sich auf diese Eigentümlichkeit bezieht, ist daher nicht haltbar, weil sich ihre Diagnose auf ein inconstantes, mit verschiedenen Va- rieläten sich deckendes Merkmal bezieht. Eher liessen sich die oben erwähnten Individuen mit nach vorne ausgezogenen hellen DIPLOPODEN VON BASEL 691 Brustschildflecken IT analog wie bei der Rasse /risulcata (var. Pyrenaeoruwm) zu einer neuen Varietät zusammenschliessen. Hauptfundorte: Jura: Guldental, Moutier: Vogesen 58 © und 70 © : Niederlauchen, Grosser Belchen, Münster i/E., Fechttal, Breitenbach. var. bonuensis Verh. 35 Œ und 30 © erbeutete ich zusammen mit var. culermedia. var. palliofera Verh. Diese eigenartige Varietät besitze ich in 9 und 15 Q aus den Vogesen (Lauch- und Fechttal, Ried- weiher a/Hohneck, Alfeld-See, Münster 1, E.). var. biguttata Verh. 5 G'aus Lauch- und Fechttal. aberr. meplisto Verh. 2 6° von Niederlauchen. var. lelrasticha n. var. Grundfarbe graugelb mit braun- schwarzer Zeichnung. Helle Reihe IT an den Mittelsegmenten erhalten in Form dreieckiger bis keulenfôrmiger Flecken. Helle Fleckenreihe II vollständig erloschen, 1 we- nigstens auf den mittleren Segmenten wohl ausgebildet. Der Aussenfleck des Brustschildes fehlt, so dass diesem nur der dreieckige oder unregelmässig geformte helle Fleck TT zu- kommt:; auch dieser kann schwinden, so dass dann der Brust- schild bis auf die weissgelbe vordere und seitliche Umrandung und die deutlich marmorierten Seitenfelder einfôrmig braun- schwarz gefarbt ist. Diese neue Varietät bedeulet ein Gegen- stüuck zur var. diversa der Rasse /risulcala. Ueberhaupt lässt sich zwischen den beiden Rassen genuina und trisulcata ein weitgehender Parallelismus der Varietäten erkennen. Vorkommen: 1 œ und 2 © bei Niederlauchen und am Klinzkopf. Auch ich machte die interessante Beobachtung, dass, während im allæemeinen die Q gegenüber den G stark überwiegen (ich besitze z. B. von Gl. intermedia ca. 200 G und 300 ©), in den dunkeln Varietäten (z. B. bonnensis, bigutiata, mephisto) um- gekehrt die Œ dominieren, wie dies aus obigen Zahlen- angaben leicht ersichtlich ist. Die biologische Consequenz aus dieser feststehenden Tatsache ist meiner Ansicht nach die, dass auch Angehôürige verschieden melanistischer Varietäten REV COUISSE DE ZOOZ. vi. 21. 1919: 47 692 W. BIGLER miteinander copulieren. Denn es ist doch undenkbar, dass die grosse Mehrzahl der Q heller Varietäten nur durch die relativ wenigen zugehôrigen, hellen 6° befruchtet werden und die Mehrzahl der G° dunkler Varietäten nur die Minorität der dunkeln Q umwerben. So erôffnet sich hier dem Forscher ein weites Feld zum Studium der Vererbungsgesetze bezüglich der Pigmentierung. Glomeris hexasticha bavarica Nerh. 1 SG und 1! ® der var. Aungarica Verh. (von VERHOEFF am Schwabenberg gesammelt) entdeckte ich als eimzige Vertreter der ausgesprochen mittel- und osteuropäischen Species Lera- sticha in meinem Untersuchungsgebiet im Schneckenloch (Oberprechtal im Schwarzwald). Dieses Pärchen gehôrt wohl zu den letzten, am meisten nach Westen vorgeschobenen Pionie- ren des ôstlich liegenden Gros. Brustschildfurchen 4 + 3. Glomeris conspersa genuina Verh. In unsern Sammelerfolgen in Baden und Elsass scheinen Vernogrr und ich gerade zu entgegengesetzten Resultaten ge- kommen zu sein. Während VERHOErF GL. conspersa im Elsass überhaupt nicht fand, sie daher als rechtsrheinische Species angibt, brachte ich von meinen Excursionen über 150 Stück von dort nach Hausse, während ich sie in Baden auf meinen zahlreichen Wanderungen viel spärlicher traf. Man sieht dar- aus wieder einmal, wie sorgfältig man bei zoogeographischen Schlussfolgerungen zu Werke gehen muss, da Zufälligkeiten, vielleicht auch in ihrem kausalen Zusammenhang noch nicht bekannte Faktoren im Spiele sind. Brustschildfurchen 0 +3 — 4. var. marmorala C. K. Ich besitze 58 o' und 73 ®, die haupt- sächlich von folgenden Fundstellen stammen : Jura : Schweizer Blauen, Wildenstein, Bôlchenfluh, Teufelsschlucht b/Hägendorf, Guldental, Taubenloch, Tavannes; Vogesen : Gr. Belchen, Seewen, Niederlauchen, Klinzkopf, Fechttal; Baden : Dinkelberg, Jungholz, Hôllental, Titisee, Todtnauberg. DIPLOPODEN VON BASEL 693 var. germanica Verh. 17 G'und 76 @ erbeutete ich zusammen mit var. Malrmorala. var. grisea Verh. 5 S'und 2 & aus Wäldern und Schluchten des Jura, ebenso 4 cf von var. vosselert Verh. var. porphyrea C. K. Die in den Südalpen und namentlich «in der Gegend von Idrien » heimische Varietät konnte ich eigentümlicherweise an zwei Stellen im Elsass nachweisen. Ich erbeutete 1 G° von 10"" Länge unter einem lockeren Moos- teppich am Ufer des Seewener Sees und ein 17%" langes Q@ im Schlosswald b/Münster. Diese Tatsache ist nicht einzigartig und erscheint weniger wunderbar, wenn ich daran erinnere, dass im Elsass auch andere Vertreter der südlichen, mediterranen Fauna vorkommen (WMantis religiosa, Chaetechelyne vesuviana, ed): Glomeris undulata C. K. genuina Nerh. Ich sammelte diese Species in 5 Varietäten sowohl Finks- wie rechtsrheinisch, 18 Tierchen im Jura, 5 im Elsass und 9 in Südbaden. (Vergl. Vernogrrs 40. Aufsatz ?). var. fischeri Verh. 6 G'und 7 Q@ slammen aus dem Jura (Bül- chenfluh, Guldental, Welschenrohr, Schafbachtal a/Weissen- stein), 1 g' von Niederlauchen, 4 Q aus dem Hardtwald b/Habs- heim, je 1 ® vom Dinkelberg und aus dem Hôllental. var. pseudoconspersa Verh. 1 ® vom Schweizer Blauen, 2 G und 1 ® vom Dinkelberg. var. loerrachiensis Verh. VERHOEFrF ersucht mich in einem Brief vom 6. Sept. 1912 um Aufnahme folgender Diagnose : « Gl. undulala var. loerrachiensis m. ähnelt der var. féschert durch die breiten dunkeln Medianflecke, bleibt aber von ihr unterschieden durch die kräftige Sprenkelung, welche im Be- reich der hellen Flecke IF auftritt, sowohl in den Reiïhen der Medialsegmente als auch am Praeanalschild. Ferner sind diese ockergelben Reihen IT nach aussen nicht durch schwarze, 1 Jahresb. Ver. Württ., Jhg. 1911, Bd. 67, p. 78-147. 694 W. BIGLER Länosbinden erzeugende Längsflecke bezrenzt, sondern durch lose schwarze Sprenkelung. Am 1. April 1911 fand ich ein © von 13°°,5 Länge an der Burg Rôteln bei Lôrrach. » Auch ich besitze je ! ® dieser Varietät von 13-16"* Länge vom Rämel, von Todtnauberg und vom Dinkelberg. var, conjuncla n. var. Diese Varietät steht zwischen var. fischeri und var. confluxa. Sprenkelung braunschwarz bis schwvarz. Die hellen Fleckenreihen I und IIT noch deutlich ausgebildet. Sie werden jedoch mehr und mehr von der übe r- handnehmenden schwarzen Pigmentmasse ein- œeengt und mit Sprenkeln mehr oder weniger bespritzt. Auch am Brustschild sind die vier hellen Flecken noch erhalten, wenn auch unregelmässig und klein, ausserdem wiederum die strohgelben Seitenbinden hinter dem Vorderrand. Praeanal- schild entweder mit zwei hellen Flecken oder aber mit einem hellen, unregelmässig gestalteten, dunkel gefleckten Gebiet vor dem Hinterrand. 2 G' von 9,5 und 9%%,75 Länge und 2 © von 122,75 und (7% Läânge sammelte ich an folgenden Orten : Welschenrohr, Taubenlochschlucht b/Biel, Moutier ; Jungholz b/Säckingen. var. latimaculata n. var. Zeichnet sich vor allem aus durch eine auffallend breite, graubraune mediane Längs- binde auf dem Rücken, dadurch entstanden, dass die Mittel- flecke der Tergite sich über den ganzen medianen Drittel aus- gedehnt haben. Vom 7. Rückenschild weg drängen sich zwei helle Flecken in dieses mediane Querband, das dadurch in drei Teile zerlegt wird : in einen breiten dreieckigen Median- fleck, dessen Spitze den Hinterrand berührt, und zwei seitliche Flecken, die sich allmählich in Sprenkel auflôsen. Dieses me- ciine Längsband ist beidseitig flankiert von einer Längsbinde der hellen Grundfarbe, die nach hinten immer mehr durch Ein- dringen dunkler Sprenkelung verwischt wird. Auf den Seiten- lappen heben sich die Randflecken deutlich ab. Brustsehild mit breitem, vorne zugespitztem Medianfleck, seine Seitenlappen dunkel gesprenkelt, dazwischen spärlich bespritzte Gebiete der DIPLOPODEN VON BASEL 695 graugelben Grundfarbe. Helle Vorderrandbinde seitlich nur bis zum Schisma ausgedehnt. Praeanalschild wie bei den übrigen undulata-Narietäten gezeichnet. Man künnte geneigt sein, diese Varietät direkt von undulata var. trregularis Verh. abzuleiten : Durch schwinden der hellen Fleckenreihen IT und IV und verschmelzen der dunkeln Rei- hen II und III ist das dunkle Medianband entstanden (ähnlich wie bei GL. intermedia gen. var. palliofera). Die dunkeln Flecken [ sind in Auflüsung begriffen, treten aber auf den hintern Seg- menten noch deutlich zu Tage. Das einzige ©, das ich bis jetzt besitze, stammt aus dem Guldental (Jura), besitzt 0 + 3 Brustschildfurchen und misst A F PE Glomeris marginala Nil. genuina Verh. Das Vorkommen dieser Glomerts-Art stellt für mein Unter- suchungsgebiet eine der eigenartigsten Erscheinungen in der geographischen Verbreitung der Diplopoden dar. Die Laub- und Tannenforste der Vogesen und des Jura, sowie die Wälder der linksrheinischen Niederungen hat sie reichlich besiedelt und ist hier neben GL. intermedia die häufigste Glomeriden-Art. Dagegen fehlt sie dem alemannischen Gau vollständig. Ich habe rechtsrheinisch nie ein einziges Exemplar entdeekt. (Vergl. auch Vernorrrs 50. Aufsatz : Rheintalstrecken als z00- geogr. Schranken ?. Von den 126 und 111 ©, die ich sammelte, gehôrt die über- wiesgende Mehrzahl zu | var. marginala Verh., eine schwache Minorität zu var. perplexa Latz. (10 G, 18 Q) und var. r'henana Verh. (26 G', 18 ©). Es ist hier wohl am Platze, das grosse Verdienst VERHOEFFS um die’ wissenschaftliche Erforschung der Systematik und Entwicklungsgeschichte der Glomeriden gebührend hervor- zuheben, das im wesentlichen darin liegt, dass er die Varia- ‘enauer Beobachtung der Eigen- bilität der Färbung unter gi Pool Anz- 19121B139%p215=220; 19424 696 NENRIGEER tümlichkeiten der Entwicklungsstadien zum Gegenstand seiner cründlichen, fruchtharen Studien machte. Wenn auch auf den ersten Blick die weitgehende Gliederung, besonders die grosse Zahl von Varietäten schwerfällig, ihre Unterscheidung zu stark ins minuziôse übertrieben scheint, so wird doch die eingehende Beschäftioung mit der Materie bald einmal lehren, dass nur so ein Einblick in das vermeintlich chaotische Gewirr der ver- wickelten Variationsverhältnisse gewonnen werden kann, auch im Bewusstsein, dass hier noch alles fliesst und noch vieles zu tun bleibt. Und hier gerade an der Grenze des durch Anpassung und Vererbung Erstarrten, wo das reiche, zielsichere Schaffen der Natur beginnt, wo uns staunend das Problem des L'ebens naher tritt; zu forschen.. durfte: eine der vornehmsten Aufgaben des Zoologen sein. Familie Chordeumidae Verhoeff. Gattung Orthochordeuma Verh. Orthochordeuma germanieum Verh. ezüglich der die Befruchtung einleitenden Vorgänge bei der Bildung von Spermatophoren stimmen meine Beobachtungen mit denen VERHOErFrS nicht überein. Dieser Forscher deutet nämlich die über den hintern Gonopoden sich häufig findenden, median meist verwachsenen, bernsteingelben Hohlkappen als reine Sekretprodukte der Coxaldrüsen der hintern Go- nopoden, in deren becherartige Hôhlung erst nachträglich das Sperma durch Ausstülpen der Coxalsäcke übergeführt wird. Dieses gefüllte Doppelgefäss werde darauf von einem Secret- deckel überklebt. VERHOEFr sagt in seinem 39. Aufsatz ! auf p.387: « Wenn ich nun bisher noch kein Männchen von Ortho- ciordeuma unter Händen gehabt habe, in dessen Copulations- apparal sich ganz fertig gestellte Spermatophoren finden, so kann dies doch durchaus nicht erstaunlich sein. Ein zur Copula vorbereitetes fist nämlich im Besitz von Hohlkappen einer- ! Jahresh. Ver. Württ., Jhe 1910, Bd. 66. DIPLOPODEN VON BASEL 697 seits und mit kôrnigem Sperma angefüllten Coxalsäcken an- dererseits. » Unter meinen 273 c'. die ich alle daraufhin unter- sucht, habe ich einen solchen Fall nie beobachtet, wohl aber immer und immer wieder eingestüulpte, mit bernsteingelber, feinkôürniger Spermamasse angefüllte Coxalsäcke, dabeï voll- ständie freie hintere Gonopoden, oder aber weit nach vorne ausgestülpte, entleerte Coxalsäcke, dabeï gelbe, feinkôrnige Hohlkappen über die hinteren Gonopoden. gestülpt, daneben mancherlei Uebergänge zwischen diesen beiden Extremen. Folgende Fälle sind ganz besonders lehrreich und mit Ver- Hogrrs Angabe nicht in Einklang zu bringen : Bei einem Exemplar befand sich im rechten eingestülpten Coxalsack die gesanmite Spermamasse, der rechte hintere Gonopod vollstän- dig frei, während der linke bereits eine Hohlkappe trug bei ausgestülptem, vollkommen entleertem Coxalsack. Bei einem andern Männchen war dieser noch nicht vôllig ausgestülpt ; ein Teil des Spermas befand sich noch innerhalb des einge- stülpten Sackendes, das bereits herausgedrängte Sperma, das schon Kugelform angenommen hatte, den zugehôrigen, vollig freien Labiten der hintern Gonopoden genähert. Dazu kommt noch, dass die zur Zeit der Spermatophorenbildung aus den Pseudoflagella wurmfôrmig austretenden Secretmassen, wie VeruoErr selbst sagt, glashell sind, während Hohlkappen resp. Sperma in den Coxalsäcken bernsteingelb gefärbt sind. Wie kôünnten daher diese Hohlkappen aus glashellem Secret ent- stehen ? Diese verraten übrigens bei genauem Zusehen eine deutlich zellige, feinkôrnige Struktur, die sich nur gegen die Glockenränder zu verlieren scheint. In zwei Fällen beobachtete ich neben vollkommen ausgebil- deten Hoblkappen (die übrigens oft mehr kompakte Kugeln mit unregelmässisgen Fortsätzen darstellen) bei entleerten und ausgestülpten Coxalsäcken die bekannten abenteuerlich gestal- telen, langen Spermastangen, weit aus den Vasa deferentia heraushängend, so dass sehr wahrscheinlieh mit der Bildung eines Kappenpaares die Tätigkeit der männlichen Geschlechts-, wie auch Coxaldrüsen noch nicht abgæeschlossen ist, so dass ein 698 W. BIGLER Männchen zwei, vielleicht noch mehr Weïibchen zu befruchten vermag. Daraus liesse sich leicht auch eine Erklärung für die von VERHOErF beobachteten und oben citierten Fälle finden. Diese genauen Beobachtungen berechtigen mich nun zu der Behauptung, dass die paarigen Hohlkappen von O. ger- manteum, die sich häufig über den hintern Gonopoden finden, nicht Secretprodukte, sondern Bildungen von mit Secret durchmengtem Sperma selbst sind, die, ana- log wie bei Chordeuma silvestre nacheinander entstehen und erst sekundär median verschmelzen. Ein einziges Männchen vermag mehr als ein Paar von Spermatophoren zu bilden. In der Ventralplatte der vordern Gonopoden münden beid- seitig der Basis des grossen Mittelfortsatzes Drüsenkanäle (drk in Fig. 1) aus. Besonders charakteristisch ist der Pleurotergitrand des 7. männlichen Rumpfringes gebildet (Fig. 2): Von der Hinterecke, wo die Pro- und Metazonit trennende Naht /#) nach scharfer Abbiegung nach hinten endet, steigt derselbe allmählich an bis zu einem steil vorragenden Zapfen {z). Zwischen diesem und einem abgerundeten Vorderlappen (1 findet sich eine mehr oder weniger tiefe Bucht /b). Vorkommen: Diese Art fehlt eigentümlicherweise dem Juragebiet vollständig und wird dort ersetzt durch die nahe verwandte Gattung Orthochordeumella. mn Schwarzwald und in den Vogesen sammelte ich insgesamt 273 G und 286 Q@, wovon 227 6‘ und 266 ® auf die Vogesen fallen, wo O. germanicum der häuligste Vertreter der Ascospermophor«a ist. Hauptsächlichste Fundorte : Unter Moosrasen in den feuch- ten Tannenwäldern bei Niederlauchen und an den Servalällen (Vogesen), sowie Obergiess (Gutachtal i/Schwarzwald. O. germanicum monstrositas . In dem kühlen, sumpfigen Tal der Servafälle D Natzweiler Elsass,. das in seinen dichten Wäldern eine überaus reiche Ascospermophora-Fauna beherbergt, fand ich am 19. Oktober (911 mitten unter normalen g' von ©. germanieum ein g mit DIPLOPODEN VON BASEL 699 merkwürdig abweichenden Gonopoden, die jedoch unschwer mehr oder weniger die Grundzüge der normalen Gonopoden von O. germantcum erkennen lassen. Diese Tatsache veranlasst mich u. a. zu der Ansicht, dass wir es in dem vorliegenden & mit einer gesetzmässig bestimmten Rückschlags- stufe von O. germanteum zu tun haben, d. h. mit einer Form, in der sich die nach Massgabe innerer Vererbungsfaktoren determinierte Tendenz des Zurückgreifens auf ganz besondere Stufen der phylogenetischen Entwicklung äussert. Sowohl vordere wie hintere Nebengonopoden zeigen nichts eigenartiges, sondern sind wie bei normalen Gausgebildet. Vorderes Gonopodensegment (Fig. 4) : Mittelfortsatz (mf) der Ventralplatte viel kürzer, zugespitzt, gerade, nicht nach hinten gebogen. Sternum mit aufragenden Seitenfortsätzen /sf), an die sich nach hinten breit verwachsene Cylinder/c)anschlies- sen,die für Reduktionsstellen charakteristisches Pigmentführen. Es künnen diese Cylinder tatsächlich auch nichts anderes sein, als der Ventralplatte seitlich und hinten eingeschmolzene Coxen, die nachinnen in einen fingerfôrmigen Hüftfortsatz {cf aufragen. Muskeln ziehen nicht mehr heran. Das ganze Segment bedeutet eine Vorstufe der homodynamen Bildung der typischen g' von O. germanicum. Aus dem noch einfachen medianen Zaplen {m/f) wird später (phylogenetisch aufzufassen) der nach hinten ge- richtete und dann nach vorne hakig übergebogene Mittelfort- satz, aus den pigmentierten, eingeschmolzenen Hüften die bla- senartigen Basalteile der vordern Gonopoden und aus deren fingerférmigem Fortsatz das endwärtige Läppchen (vergl. Pig): Hinteres Gonopodensegment (Fig. 3) : Ventralplatte (w)bandfürmig,mitden Tracheentaschen /4) verwachsen,die nach altem Muster noch drei Tracheenbüschel tragen. Auf dem Ster- num aufsewachsen sitzen, median sich weit berührend, die Coxen/c); sie haben die 1hnen bei normalen Laufbeinen eigen- tümliche Muskulatur bereits verloren. Sie ragen nach vorne in hohen Kissen /Æ) auf, die wiederum nach vorne schlanke Fort- silze{c/) tragen,welche sich von jenen bereits abzuspalten begin- 700 W. BIGLER nen. Nach hinten und aussen setzen sich an die Hüften kugelige, vollkommen nackte, stark pigmentierte Telopoditrestglieder {f) an, die von diesen noch deutlich abgetrennt sind. Die Frage, wie weit nun dieses Segment zu vergleichend-anatomischen Speculationen verwendet werden darf, bezw. inwiefern das Bild durch sekundäre Begleiterscheinungen getrübt ist, môchte ich dahingestellt lassen, obwohl sich unschwer die Entwick- lungsbestimmung der einzelnen Elemente so definieren liesse, dass VERHOErFS Deutung der hintern Gonopoden von ©. germa- nicum dadurch gestützt würde. Ueberaus interessant ist nun, doch leicht erklärbar, die Tat- sache, dass zwischen hintern Gonopoden und hintern Neben- gonopoden (denen ebenfalls 39 normale Laufbeinpaare folgen) ein den letztern äusserst ähnliches, in Reduktion begrif- fenes Beinpaar auftritt (Fig. 6). Das zugehôrige hohe Sternit (v)ist durchaus normal entwickelt, ebenso die Tracheentasche /4) mit den bekannten drei Tracheenbüscheln. Die beborstete Hüfte {co) ist besonders medianwärts aufgetrieben. Ihr schliesst sich aussen ein rinofôrmiger Praefemur {prf) an, darauf ein reichlich beborstetes Femoralglied /f), dem ein mit schwarzer Pigmentmasse angefülltes Restglied {7) mit endwärtiger Kralle folgt; dazwischen ist ein kleines, abgegliedertes Tarsalrest- glied {/a) eingefügt. Schon Vernoërr entdeckte (39. Aufsatz, p- 350-383) bei normalen G° von O0. germanicum und Chordeuma sulvestre vor den hintern Nebengonopoden ein von diesen iso- liertes, stark reduciertes, bandfürmiges Sternit mit Stigmen- gruben und seitlichen Pigmentmassen. Er deutete dasselbe richtig als das Sternum des 1. Beinpaares des 8. Rumpfringes, das bei den Chordeumiden bis auf die erwähnten schwarzen Pigmentanhäufungen geschwunden ist, bei den übrigen in Europa vorkommenden Familien der Ascospermophora das erste coxalsackführende Beinpaar darstellt. Dieses rudimentäre Sternit konnte ich auch in gleicher Weise bei den beiden Arten der Gattung Orthochordeumella nachweisen. Nicht selten habe ich gefunden, dass dasselbe bei sonst durchaus normal ent- wickelten G'ein- bis mehrgliederige schwache Anhänge trug. DIPLOPODEN VON BASEL 701 Dieses Sternit ist nun ohne Zweifel homodynam mit dem oben beschriebenen vorliegender Monstruosität, bei der sich die Tendenz des Zurückgreifens auf phylogenetisch frühere Zustände in den verschiedenen Segmenten in sehr verschie- denem Grade äussert; denn es ist wohl kaum anzunehmen, dass, während sich weitgehende Umänderungen in den Gono- poden und dem ersten Beinpaar des 8. Doppelsegmentes vollzogen, die Entwicklung der heutigen Nebengonopoden vollständig sistiert blieb. Hierin spricht sich eine gewisse Selbstständigkeit der Rumpfringe aus, die ihren weilern Aus- o sœefunden hat. druck in der heteronomen Segmentierun Wenn auch die Hüften des ersten Beinpaares des 8. Rumptf- ringes dieser Monstruosität keinerlei Spur von Coxalsäicken mehr zeigen, so scheint doch ihre Form, die mediane Auf- blähung, auf deren frühere Existenz noch hinzuweisen. Diese Coxalsäcke, durch die stärker und stärker sich entwickelnden hintern physiologisch ersetzt, sind früher geschwunden; darauf erst atrophierte das ausser Betrieb gesetzte Beinpaar. Es kôünnte nun leicht ein Einwand gegen meine Auffassung dieses œŒ als atavistische Monstruosität von ©. LCPMARICUM erhoben und geltend gemacht werden, dass die abweichenden Charaktere im Bau der Gonopoden gegenüber der typischen Form die Aufstellung einer neuen Art berechtigen, meine Auslegung aber ein willkürliches Phantasieprodukt sei. Ich stelle nun die Gründe meiner Ansicht nochmals kurz zusam- men: {1° Fm Habitus und in äussern Merkmalen stimmt das vorliegende G vollkommen mit den normalen ©. germanicum-Œ uberein, wie auch in der Ausbildung der beiden Paare von Nebengonopoden. 2° Die differierenden Gonopoden künnen zWanglos als Vorstufe der definitiven Bildungen bei O. germa- nieum gedeutet werden, durch die hindureh sich die phylo- genetische Entwicklung vollzogen hat. 3° Das Auftreten einer normalen Ventralplatte mit mehrgliederigen Beinrudimenten zwischen hintern Gonopoden und hintern Nebengonopoden im Hinblick auf die homodynamen Bildungen sämtlicher Chordeu- miden zeigt unzweifelhaft die Tendenz des Rückgreifens auf 702 W. BIGLER frühere Entwicklungsstufen. 4° Wie die Resultate meiner Un- tersuchungen an Chordeumiden zeigen (siehe unten), kommen zweilellos atavistische Erscheinungen an metamorphosierten Elementen sowohl bei wie auch bei © ab und zu vor. 5° Dieses monstruôse Exemplar wurde mit 70 normalen G° von ©. germa- nicum zusammen an gleicher Stelle gesammelt. Gattung Orthochordeumella Verh. Hintere Gonopoden: Der Bildungsprocess der Labite, der bei Orthochordeuma seinen Abschluss gefunden hat, ist hier erst eingeleitet. Wenn VERHOEFF in seinem 39, Aufsatz auf p.377 sagt: « Die Pseudocheirite (jetzt Labite genannt) von Orthochordeumella sind als solche, d. h. Verwachsungen von Coxithälften mit Tracheentaschen, ebenso unverkennbar wie bei Orthochordeuma », so kann ich dem nicht ohne weiteres zustimmen. Die Ventralplatte/v) (Fig. 5) ist als einfache, bogen- f‘rmige Spange entwickelt, an die sich seitlich ohne Absetzung in gleicher Krümmung die Stützen (Tracheentaschen) //) an- schliessen. An stark aufsehellten Präparaten konnte ich deut- lich noch das endwärtige und das äussere Tracheenbüschel er- kennen, während der Innenast/c), auf dem Wege der Reduktion, nur noch als zartes, äusserst schwer sichthares, tracheenloses Stibchen entwickelt ist. Ebenso schwer zu erkennen sind Tra- chealraum und Sügma. Aussen und seitlich legt sich an diesen etwas über halbkreisfürmigen sterno-trachealen Bogen ein schräg auswärts ziehender kräftiger Fortsatz (pr) der Gonoco- xite, den Vernozrr falschlich als Tracheentasche auffasste (vergl. Fig. 28 in seinem 39. Aufsatz). Dieser reicht bis in die Gegend des äñussern, von einem Hôcker ausstrahlenden Tracheen- büschels. Es ist ein leichtes, bei der Präparation den sterno- trachealen Bogen von den Coxalteilen zu trennen. Ortho- chordeumella zeigt uns also erst den Weg, auf dem später die Labite gewonnen werden. Bezüglich des pipettenformigen Fortsatzes (b)stimmen meine Beobachtungen mit denen RoTHENBüHLERS überein. Auch ich konnte an ihm einen basalen Bauchteil erkennen, von dem ein feiner Kanal DIPLOPODEN VON BASEL 703 bis an das Ende des Fortsatzes führt, wo er mit deutlicher Oeffnung ausmuündet (eine ähnliche Bildung kommt übrigens auch bei Chordeuma silvestre vor). Der Drüsenkanal /drk), der das Pseudoflagellum der Länge nach durchzieht, steigt aus einer mächtigen Coxaldrüse empor {dr), die sich teilweise im Femoralcylinder (f) ausbreitet, teilweise aus diesem weit nach hinten ins Kôürperimnere vorragt. Vordere Gonopoden : Einwärts vom basalen Jnnen- lappen der Gonopoden münden ebenfalls wie bei Orfhochor- deuma mit etwas trichterfürmig erweiterter Oeffnung Drüsen- kanäle in der Ventralplatte aus, die aus einer unter dieser sich ausbreitenden Drüsenmasse aufsteigen (vergl. Fig. 1). Orthochordeumella pallidum Roth. Bei einem sonst vollkommen normal entwickelten Œ trug merkwürdigerweise das linke, ovale, mächtige Telopoditglied der vordern Nebengonopoden an Stelle des sonstigen schwar- zen Pigmenthäufchens einen mehrgliederigen, mit schwarzem Pigment angefüllten Gliedmassenrest mit endwärtiger Kralle (Fig. 12). Das kräftige Endglied ist auch hier mit dem für das Tarsalglied normaler Laufbeine typischen Lamellenbesatz auf der Innenseite bewaffnet, was also ein relativ altes Merkmal sein muss. An zwei von ©. pallidum konnte ich auf weit ausgestülp- ten, vollständig entleerten Coxalsäcken, von den Hüftfortsätzen der hintern Gonopoden gehalten, klare, bernsteingelbe Sperma- tophoren von rundlicher bis keulenfürmiger Gestalt feststellen (sp Fig. 5) unter gleichzeitigem Austritt mächtiger Sekret- würste {s) aus den Drüsenkanälen {drk) der Pseudoflagella. Der Begattungsprocess und seine einleitenden Vorstufen dürften denen von Orthochordeuma ähnlich sein, so dass auch eine biologische Verwanditschaft der beiden Gattungen besteht. Auch hier beobachtete ich, wie VERHOErF, aus den Vasa defe- rentia abenteuerlich gestaltete, zähe Spermastangen austreten, de an Länge das 2. Beinpaar übertreffen künnen. Auch innerhalb der Gattung Orthochordeumella sind die 704 W. BIGLER Vulvenbezirke spezifisch ausgebildet, so dass die artliche Zugehôrigkeit der Q® auf den ersten Blick erkannt werden kann. Bei O. pallidum ist die Ventralplatte des 2. Beinpaares als schmale, bogenfôürmige Spange entwickelt. An sie legen sich seitlich basale, lappenfürmige Fortsätze der Coxen, die die Vulven vorne etwas umschliessen, doch bei weitem nicht so vollkommen wie bei ©. fulvum. Die Hüften berühren sich in der Mediane der ganzen Länge nach und werden mit Kreu- zungsmuskeln versehen. In die Bucht der Ventralplatte ragen zwei viereckige Platten, die in der Mediane stark genähert sind (vielleicht umgewandelte Tracheentaschen). Sie bilden den Boden einer Mulde zwischen dem 2. Beinpaar und den Vulven, in die diese zurückgelegt werden kônnen. Die Cyphopodite (Fig. 8) haben ungefähr Semmelform, indem sie aus zwei in der Längsrichtung verwachsenen, un- gefähr gleich langen Hälften bestehen (4e und ie). Die aussen abgerundete seitliche Hälfte ist in ihrem hintern Teil muschel- arüig ausgehôhlt (ns), auf ihrem aufragenden Randkamm und im vordern Abschnitt lang beborstet. Die sich berüuhrenden Wände beider Hälften sind stark leistenartig chilinisiert und bieten so der reichen, strahligen Cyphopoditmuskulatur ein festes Widerlager, die an den häutigen, runzeligen Aussen- wänden entspringt. In der Vorderhälfte liegen zwei beutel- fürmige Coxaldrüsen (dr, und dr,), die am Vorderende des Spaltes ausmünden. Von hier aus zieht ein äusserst schwer sichtharer Haarkanal zu einer in der Mitte des Cyphopodits liegenden kugel- oder eifôrmigen Sammelblase /sb1), in der ich stets feinkürniges, unter der Einwirkung des Alkohols contra- hiertes Sekret entdecken konnte. Blase und Kanal sind von dicker Chitinwand umkleidet. Vor jedem Cyphopodit liegt wiederum eine beborstete Bogenspange {bs), die auch hier mit Hilfe paariger Druck- knüpfchen einen Verschluss des Vaginaeinganges herbeï führen kann. Vorkommen : 17 Œ'und 14 @ sammelte ich während des Monats Oktober in den waldigen Tälern des Schweizerjura DIPLOPODEN VON BASEL 705 (Läufelfingen, Teufelsschlucht, Guldental, Schafbachtal a/Weis- senstein, Wolfsschlucht b/Welschenrohr, Taubenlochschlucht) unter Moospolstern und in abgestorbenem, feuchtem Laub, unter faulendem Holz und unter Steinen. Dem übrigen Unter- suchungsgebiet scheint die Form vollkommen zu fehlen. Orthochordeumetla fuloum (Roth.) Verh. Der Pleurotergitrand des 7. Rumpfringes lrägt am Vorder- rand (er) (Fig. 7) nahe der Abbiegungsstelle in den Unterrand einen nach vorne ragenden, kräftigen Muskelknopf {k); der Unterrand {ur) selbst verläuft meist leicht gewellt, oft nahezu gerade. Die abgerundete Hinterecke ist durch das Vorragen der deutlich erkennbaren Randzellen leicht schuppig gesägt. Die Pro- und Metazonit trennende Naht /#) biegt vor dem Un- terrand plôtzhich stumpfwinkelig nach hinten ab und verläuft unter nochmaliger Knickung bis zum Hinterrand (kr). Sie ist durch die angrenzenden Zellwände leicht gewellt. Auch bei O. pallidum ist dieser Seitenlappen des 7. Pleurotergits gleich wie bei O. fuloum gebaut, nur ist der regelmässiger gebogene, nach hinten abgeknickte Teil der Trennungsnaht/n) vom Unter- rand nahezu doppelt so weit entfernt. Verrät sich auch im Bau der Vulven auf den ersten Blick die nahe Verwanditschaft zu O. pallidum, so fehlt es dennoch nicht an scharf ausgeprägten specifischen Kennzeichen. Die Ventralplatte des 2. Beinpaares ist als quere, schmale Platte viel ursprünglicher gebaut als bei pallidum. Der Praefemur ragt endwärts hinten in einem kegelfôormigen, beborsteten Fortsatz bis fast zum Ende des ersten grundwärtigen Drittels des Femur. Die Hinterwände der Coxen, deren Medianconturen endwärts convergieren, sind zu mächtigen Muscheln ausge- wachsen, die die Vulven vorne schalenfürmig umschliessen. Der kerbige Endrand dieser Muscheln beginnt auf einem end- wärligen Innenhôcker der Coxen. Die Cyphopodite selbst sind nach dem nämlichen Bauplan geschaffen wie bei ©. pallidum (Fig. 9), also ebenfalls aus zwei in der Längsrichtung verwach- senen- Hälften zusammengeselzt. Das Unterscheidende kann 706 W. BIGLER leicht durch Vergleich der beiden Fig.8 und 9 ersehen werden. Dabei fülltauf, dass die innere Hälfte {ic) nach hinten die äussere sichtliech überragt und hinten innen bogig ausgebuchtet ist. Als eigentümlich wäre noch hervorzuheben, dass im Gebiet zwi- schen Bogenspangen und Coxalmuscheln des 2. Beinpaares die intersegmentalen Häute besonders stark differenziert sind und teilweise einen chitinisierten Rahmen /ra) um das Vorderende der Cyphopodite und um die Oviduktschenkel gebildet haben. Bogenspangen, Verschlussvorrichtung, Drüsen und Sammel- blase wie bei pallidum. Vorkommen: Das Verbreitungsgebiet von ©. fuleum ist ausgedehnter als dasjenige von O. pallidum, umfasst aber der Hauptsache nach ebenfalls den Schweizerjura, in dessen Schluchten, Tälern (Leisenbachtal, Schafbachtal, Rohrgra- ben, Teufelsschlucht, Galerie de Pichoux) und Bergwäldern (Schweizerblauen, Mont Moron) ich 6 G' und 10 ® in feuchten Laubschichten und Moospolstern, sowie unter Steinen sam- melte. Von hier aus scheint diese Form die Vogesen langsam zu erobern, wo sie bereits in den süudlichsten Tälern und Hoch- forsten zu treffen ist (1 Œ aus der Belackerrunz, 2 © aus Laub- wäldern am grossen Belchen). Auch über dem Rhein (rechts- rheinisch) am Dinkelberg ist sie heimisch. So fand ich in den Laubwäldern am Eichenersee b/Schopfheim und nahe bei der Chrischona b/Basel zwei erwachsene ®. Sämtliche Funde machte ich während der Monate Mai, Juni, September und Oktober. var. stmplex n. var. Diese Varietät ist aufgestellt nach einem d, das ich in der Belackerrunz (Südvogesen) neben dem er- wähnten typischen Exemplar der Grundform fand, von der sie sich in den vordern Nebengonopoden und vordern Gonopoden nicht unbedeutend unterscheidet. Vordere Nebengonopoden(Fig.11): Coxen/co) mächtig entwickelt, so lang als ihre nur schwach gekrümmten und nur auf der Vorderseite abgesetzten Fortsätze (/o), dagegen die schwach keuligen Telopodite {{o) relativ klein, nur wenig länger als die Hüften /co). DIPLOPODEN VON BASEL 707 Vordere Gonopoden: Der mediane Sternitfortsatz ist am Ende zweizähnig gespalten. Die Gonopoden selbst sind noch als ganz einfache, endwärts zugespitzte Stäbchen ent- wickelt. Nur in der Seitenansicht lässt sich an einem nach hinten vorragenden Saum das Beginnen der charakteristischen Lappendifferenzierung erkennen. Auch hier münden im der Ventralplatte Drüsenkanäle aus. An den hintern Gonopoden und hintern Neben- gonopoden lässt sich nichts eigenartiges erkennen. Ich mochte hier bemerken, dass sich der von Vernorrr aufgestellte Unterschied in den hintern Nebengonopoden von pallidum und fulvum (39. Aufsatz, p. 377) nicht aufrecht erhalten lässt. Die Endglieder und die ihnen aufsitzenden rudimentären Anhänge sind noch zu sehr in Fluss, als dass sich ein constanter, nur Je der einen Art zugehôriger Charakter erkennen liesse. Gattung Chordeuma (C. K.) Verh. Chordeuma silvestre (C. K.) Latzel. Pleurotergitrand des 7. Rumpfringes (Fig. 10) wenig speci- fisch differenziert. Hintere abgerundete Ecke durch Vortreten der einzelnen Randzellen leicht gesägt. In ihr endet eberfalls die nach hinten abgebogene Trennungsnaht/{#). Unterrand {ur) gerundet. Der Vorderrand (er) ragt in einem Zapfen {z) vor. Von 107 untersuchten 9 trugen 93 als Begattungszeichen den mächtigen unpaaren Spermatophoren, der vom Coxalkissen des 2. Beinpaares über die Cyphopoden sich ausdehnend die Ovi- duktmündung vollkommen überdeckt. Diese letztere Tatsache machte VERHOEFF zu verschiedenen Malen verantwortlich für das Fehlen der sinnreichen Verschlusseinrichtung bei Chordeuma silvestre, wie sie bei den übrigen Gattungen der Chordeumiden vorkommt, da deren Aufsabe, den Vaginaein- gang gegen Fremdkürper und Parasiten zu schützen, durch die Ueberklebung der ganzen Vulven durch den Spermatophoren schon erfüllt sei. Wie nun aber bei den unbefruchteten Q, deren unverklebte Oviduktmündungen jenen schädlichen Ein- Rev. Sursse DE Zooz., L. 21, 1913. 48 708 W. BIGLER flüssen schutzlos preisgegeben wären ? An den 14 @ meines Materials mit unverklebten Vulven fandichnuntatsächlich eine ganz gleiche Verschlusseinrichtung wie bei den übrigen Gattungen, nämlich je ein Paar Grübchen auf der Hinterseite jeder hufeisenformigen Bogenspange und ihnen oponiert an der Vorderwand der Cyphopodite zwei kleine Hôckerchen (vergl. Fig. 8 und 9). Die Bogenspangen wirken also auch hier wie um basale Scharniere drehbare Türen oder Klappen, die mit der hübschen Druckknopfvorrichtung einen vollkommenen Verschluss des zwischen ihnen und der Vorder- wand der Cyphopodite liegenden Vaginaeinganges herbeiführen oder aber denselben willkürlich frei geben künnen. Die Einrichtung kommt somit sämtlichen mir zugänglichen Chordeumidengattungen zu. Ein Exemplar unter den unbefruchteten Q ist nun von be- sonders hoher Bedeutung. Das Tierchen stammt aus einem Tannenwald bei Niederlauchen (Vogesen). Das « Cyphopoden- sternit», das übrigens vollständig, auch bezüglich seiner Trachealteile mit der homodynamen Bildung von normalen @ übereinstimmt, trägt nämlich auf den Innenzipfeln der Seitenlappen ein mehrgliederiges (4-5 gl.) bebor- stetes, mitendständiger Krallebewehrtes,auf dem Wege der Reduktion stehendes Beinpaar, dessen Endglieder besonders mit schwarzem Pigment angefüllt sind (Fig. 15). Einen ganz analogen Fall beobachtete ich auch bei Orthochordeuma germanicum. Der übrige Vulvenbezirk ist sonst vollkommen normal entwickelt, ebenso besitzt das Tier- chen 49 gewôhnliche Gehbeinpaare. Damit aber verträgt sich die von Vernorrr verfochtene Ansicht nicht, die sich dahin äussert, es seien die Cyphopodite als die dem « Cyphosternit » zugehôrigen, metamorphosierten Beinhüften, die Bogen- spangen als umgewandelte Reste der Cyphopoden-Telopodite zu deuten. Es zeigt sich vielmehr unzweifelhaft, dass das zum «Cyphosternit» gehôrige Beinpaar spurlos verschwunden ist und nur noch selten atavistisch wieder in die Erscheinung tritt, während für Cyphopodite + DIPLOPODEN VON BASEL 709 Bogenspangen, ein besonderes Segment bean- sprucht werden muss. Die Benennung « Cyphosternit » kann daher für jene plattenfürmige, von VERHOEFF im 33. Auf- satz ! (vergl. darin Fig. 103) eingehend beschriebene Bildung nicht mehr aufrecht erhalten werden. Ich schlage dafür die Bezeichnung Platosternit vor. Was also bis dahin als Be- standteil eines einzigen Segmentes, nämlich des vordern des 4. Rumpfringes aufoefasst wurde, muss tatsäichlich unter zwei Segmente aufgeteilt werden, wodurch die Theorie von der Doppelsegmentnatur auch der vordern Rumpfringe eine neue Stütze erhält. Das Platosternit gehôrt zweifellos zum Vorder- segment des 4. Rumpfringes, was sich schon in der starken Annäherung an das 3. Beinpaar zeigt. Ebenso klar ist es nun, dass, wenn die übrigen Vulventeile, Cyphopodit + Bogen- spangen, als umgewandelte Teile von Segmentanhängen ge- deutet werden, nur diejenigen des Hintersegmentes des 3. Rumpfringes beansprucht werden kônnen, und zwar kann das Cyphopodit wieder als metamorphosierte Coxa nach wie vor angesehen werden. Für die Bogenspangen ist Jedoch die etwas sezwungene Deutung als umgewandelte Reste von Cypho- poden-Telopoditen nicht mehr stichhaltig. Ich sehe in den- selben vielmehr die stark modifizierten Reste des zugehôrigen Sternums (des Hintersegmentes des 3. Rumpfringes), also des eigentlichen Cyphosternits. Diese Definition scheint mir die natürlichste zu sein, einmal weil sehr oft die beiden Bogen- spangen median mehr oder weniger zu einem einheitlichen Stück verbunden sind, andererseits da ihre Lage vor den Coxen (Cyphopoditen) zu dieser Auffassung drängt, weil bei normalen Laufbeinpaaren das Sternum stets den Gliedmassen vorgela- gert ist. , Durch den Nachweis der Bestandteiie zweier Segmente zwi- schen den Segmenten des 2. und 3. Beinpaares wäre also die Doppelsegmentnatur des 3. wie des 4. Rumpf- ringes bei 9 endgültig bewiesen. 1 Nova Acta Ac. Leop., Bd. 92, Nr. 2. 1910. 710 W. BIGLER Dadurch dass die Vulven in ihrer Entwicklung weit aus- ladend nach hinten sich ausdehnten, wurden die Gliedmassen des Vordersegmentes des 4. Rumpfringes in ihrer freien Tätig- keit als Gehbeine behindert, mussten ferner bei der Copula nur hemmen, worin der biologisch-kausale Zusammenhang ihrer Reduktion seine Deutung finden kann. Wollen wir uns, vorläufig nur für die Chordeumiden, von der Natur der Vordersegmente bei G'und ® ein einheitliches Bild machen, so müssen wir notwendigerweise annehmen, dass Anbhänge und Ventralplatte des L. Segments des 4. Rumpfringes, letztere beim Q noch im Platosternit teilweise erhalten, beim œ spurlos verschwunden sind, wie auch die entsprechenden Teile des 2. Segments des 3. Rumpfringes, die bei den Q zu den Vulven umgewandelt wurden (bei luliden-G‘in Penes ange- deutet). Für die Chordeumiden gilt somit folgendes Schema : At Rime 0 Gehbeinpaare. = LEA 1 Gehbeinpaar. El 3 L » (bei 9 + Cyphopodite und Bogenspangen). al) (| » (bei Q + Platosternit). 51% 2 Gehbeinpaare. | © | GS À) » (bei G'2. Bp. — Nebengono- - poden). NAT Tte) 2 » (bei SG Gonopoden). ST 2 » (bei g° 1. Bp. rudimentär, \rete: 2.Bp.—Nebengonopoden) VERHOEFF sagt in seinem 33. Aufsatz auf p. 164 : « Eine klare und für alle Gruppen gleichlautende Rumpfeinteilung kann ich aber nur darin erblicken, dass wir a) als Thorax das Collum und die beiden folgenden Ringe, mit je einem Beinpaar bezeichnen, als b) Abdomen aber den übrigen Rumpf. Eine scharfe Grenze zwischen beiden Abschnitten ist nicht nur dadurch gegeben, dass die jedem derselben zugesproche- DIPLOPODEN VON BASEL Fatal nen Bestandteile stets leicht zu erkennen sind, sondern auch durch die Mündungen der Geschlechtswege in beiden Ge- schlechtern. Ein fernerer Unterschied liegt darin, dass den Ringen des Thorax hüchstens ein Gliedmassenpaar zukommit, während für das Abdomen zwei Extremitätenpaare Regel sind, von denen das vordere des vordersten Ringes in Penes und Vulven umgewandelt ist. » An Hand meiner Befunde müssen vorläufig für die Chordeu- miden folgende Abänderungen getroffen werden : Wird obige Einteilung des Kürpers festgehalten, so geben die Mündungen der Geschlechtswege in beiden Geschlechtern die hintere Grenze des Thorax an. In dieser Definition ist eine noch grüs- sere Einheitlichkeit erreicht., indem vorher nach VERHOErr z. B. bei Ascospermophora die Geschlechtsmündungen einerseits bei ® im ersten Segment des Abdomens, andererseits bei G' im letzten Ring des Thorax lagen (Coxa des 2. Beinpaares), nun aber jedenfalls im letzten Ring des Thorax. Die Thorax- ringe tragen hôüchstens ein Laufbeinpaar (Trochanter fehlend, Praefemur verkürzt, Tarsus mit Borstenkamm), daneben kommt dem 3. (letzten) Ring ein Anhangspaar zu, das bei Q zu Vulven umgebildet, bei spurlos verschwunden ist (nur bei luliden-& als Penes noch angedeutet). Den Ringen des Abdomens kommen in der Regel zwei 7-gliederige Laufbeinpaare zu (über die abdominalen Endsegmente vergl. VerHoErrs 33. Aufsatz, p.164), nur der vorderste Ring trägt bloss ein Beinpaar (2. Segment), sein vorderes Extremitätenpaar ist beim © spurlos verschwun- den, beim © trittes sehr selten noch in rudimentärer Form auf Fig. 15), immer aber ist das zugehôürige Sternit bei Chordeu- miden-Q als Platosternit erhalten. Vorkommen: Ch. sileestre ist über mein ganzes Unter- suchungsgebiet verbreitet. In den Bergforsten und Wäldern der Niederungen sammelte ich das Tierchen zur Frühjahrs- und Herbstzeit in 130 G', 123 © und 130 Larven zu 28, 26. 23 und 19 Segmenten. Die unbefruchteten Q fanden sich zu jeder Zeit neben befruchteten. Auch von dieser Art besitze ich Monstruositäten und zwar A2 W. BIGLER 4 , die je paarweise in der Ausbildung der Gonopoden über- einstimmen. Die beiden Vertreter von monstrositas | fand ich unter Moos im Schneckenloch (Oberprechtal i/Schwarz- wald),, ein œ von monstrositas II stammt von Breitenbach Vogesen), das andere von den Servafällen (Vogesen). Diese interessante Tatsache, dass je 1 G', die überdies in einem Falle von ganz verschiedenen Lokalitäten stammen, in den bedeuten- den Abweichungen der Copulationsfüsse von der Norm überein- stimmen, zerstreut restlos etwaige Bedenken, dass es sich hier, sowie beim ähnlichen Fall bei O. 2ermanicum, vielleicht um zu- fallige pathologische Erscheinungen handeln künnte. Bezüglich meiner Deutung dieser Anomalien als Atavismus vergleiche man meine diesbezüglichen Angaben bei O. germanicum(p. 701), die auch hier volle Geltung haben. ROTHENBÜHLER gibt in seiner Dissertation! auf p. 241 eine Monstruosität von Orthochordeumella pallidum (oder fulvum) bekannt. Da, wie seine Figur 22 zeigt, der Medianfortsatz des vordern Gonopodensegmentes endwärts deutlich zweihôckerig ist, die vordern Gonopoden selbst noch wenig differenziert sind, so künnte vielleicht mein ©. fuloum var. simplex der ähnlichen primitiven Charaktere wegen als schwach rück- schlagendes Exemplar aufsefasst werden. Ch. silvestre monstrositas I. c'. 7. Beinpaar, das später zu den vordern Nebengonopoden wird, noch durchaus normal, 7-gliederig ausgebildet, nur etwas schmächtiger als die gewôhnlichen Laufbeinpaare. Bei einem Exemplar hat jedoch die linke Hüfte bereits innen end- wärts einen gedrungenen, zugespitzten Fortsatz getrieben. Vorderes Gonopodensegment (Fig. 14) : Die Ventral- platte /w) ragt median in einem einfachen, runzeligen, endwärts etwas erweiterten Fortsatz {m/f) auf, der vorne keine Spur eines basalen Warzenhôckers trägt. Sie ist zu beiden Seiten des etwas 1 Rev. Suisse Zool., Bd. 6, 1899. DIPLOPODEN VON BASEL AS sockelartig erweiterten Grundes des Medianfortsatzes runzelig häutig auféetrieben (4). Ihre Ecken ragen zu äusserst in gedrun- genen, dreieckigen Fortsätzen /s/)auf. Ebenfalls keine Stigmen mehr, Tracheentaschen noch als massive Muskelhebel ent- wickelt. Die vordern Gonopoden, die wider Erwarten fest mit dem Sternum verwachsen sind, bestehen aus einem knotig an- geschwollenen Basalteil {gn), der wWiederum zum Zeichen, dass hier eine starke Reduktion (des Telopodits) stattgefunden hat, aussen reichlich fleckig pigmentiert ist. Derselbe verlängert sich einwärts stark, abseits von der Pigmentanhäufung in einen aus breiter Basis aufragenden, sich endwärts allmählich zu- spitzenden, leicht geknickten Fortsatz (gnf), der die Hôhe des Mittelfortsatzes erreicht. Der knotige Basalteil kann nur als reduzierte Coxa, der zugehôrige Spiess wohl nur als Coxal- fortsatz angesprochen werden. Die sterno-coxale Naht /7) kann wenigstens zum grossen Teil deutlich erkannt werden. Die hintern Gonopoden lassen schon sämtliche Bestand- teile späterer (phylogenetisch aufzufassen) Normalbildungen erkennen, wenn auch in weniger hoch differenziertem Grade. Der hauptsächlichste Unterschied liegt darin, dass das nur mit hüchstens 6 endwärtigen Borsten bewaffnete, eif‘rmige Telo- podit noch nicht durch ein halsartiges Zwischenstück von der Coxa getrennt ist, sondern dieser in ihrer äussern Aushôühlung breit, aber durch Muskeln beweglich aufsitzt. Auch zeigt es sich gerade hier, dass das in Bildung begriffene, zerschlitzte Pseudoflasellum dadurch, dass es nach vorne gegenüber der Hauptmasse des mächtig aufragenden Hüftfortsatzes durch scharf ausgeprägte Chitinleisten abgesetzt ist, eine gewisse Selbstständigkeit besitzt, die schliesslich bei Orthochordeuma voll erreicht wurde. Die hintern Nebengonopoden besitzen wie bei den normalen g mächtige Coxalsäcke, sind aber sonst als durchaus typische Laufbeine entwickelt, die erst später der jungen phy- siologischen Bedeutung dieses Segmentes geopfert wurden. Zwischen den hintern Gonopoden uni hintern Nebengonopoden tritt das vordere Beinpaar des 8. Segmentes in schmächtigen 74 W. BIGLER 3-5 gliederigen, mit Endkralle bewaffneten Anhängen noch in die Erscheinung. Ch. silvestre monstrositas IT. œ. Vordere Nebengonopoden : Die Metamorphose hat bereits begonnen. Die Ventralplatte ist breit viereckig, ragt aber noch in keinem Medianfortsatz auf. Die Hüften sind noch schmächtig und sitzen nur der Innenhälfte des Sternums auf, besitzen aber bereits einen langen, schlanken Fortsatz. Trochanter fehit. Praefemur schon etwas keulenfôrmig. Die übrigen Glieder sind bereits zu einer spindelfürmigen, stark mitschwarzem Reduktionspigment erfüllten Einheit zusammen- setreten, die endwärts noch eine Kralle trägt und die später zur abgeknickten Keule wird. Die einzelnen Gliedelemente sind jedoch noch deutlich zu erkennen. Vorderes Gonopodensegment (Fig. 13): Mittelfortsatz (nf) der Ventralplatte distal stark scheibenfürmig aufgetrieben, an der Basis sockelartig erweitert, vorne noch ohne Wärzchen- hücker. Zu beiden Seiten des Grundes erheben sich, wenn auch noch relativ kurz, bereits die mit Wärzchen besetzten Neben- fortsätze {n/), die als Ausstülpungen der häutigen Kissen (L) der monstrosilas | entstanden sind. Die Gonopoden selbst sind schon nahezu normal ausgebildet; wir künnen einen blasen- artigen Basalteil /gn) unterscheiden, der noch reichlich pigmen- Uert ist, an den sich einwärts ein stäbchenartiger Fortsatz (gn/f) anschliesst mit Samenrinne, distaler Ausbuchtung und an der Aussenkante mit feinem Haarbesatz. Die Seitenfortsätze der Ventralplatte {v) sind stark reduziert. Hintere Gonopoden: Das Pseudoflagellum hat bereits seine typische Ausgestaltung erfahren. Das Telopodit, noch in breiter Verbindung mit der Coxa, lässt deutlicher als bei mon- strositas | eine Zweiteilung durch eine feine Trennungslinie erkennen. Hintere Nebengonopoden, sowie das rudimentäre 1. Segment des 8. Rumpfringes wie bei monstrositas | ausge- bildet. DIPLOPODEN VON BASEL als Ich môüchte hier noch ganz besonders betonen, dass auch eine andere Auffassung der beschriebenen monstrôüsen Formen künnte geltend gemacht werden im Hinblick auf die Verhältnisse bei Iuliden und Glomeriden. Unter ersteren kennen wir heute bei verschiedenen Arten sog. Schalt-G, die unter bestimmten Bedingungen in die Entwicklung der œ vor dem Reifestadium eingeschoben werden (vergl. VER- Hogrrs 32.1! und 39.% Aufsatz) und die sich ebenfalls durch pri- mitivere Charaktere in den sekundären Geschlechtsmerkmalen terstes Beinpaar, Penis, Gonopoden), ferner durch geringere Grüsse und kleinere Segmentzahl gegenüber den entwickelten d auszeichnen. Bei Glomeriden macht das Reile-g° drei Ent- wicklungsstadien durch, die bei definitiver Segmentzahl sich durch verschiedene ursprüngliche Eigentümlichkeiten (noch nicht vollkonmmen ausgebildete Gonopoden, unvollendete Chi- ünisierung, geringere Pigmentierung) unterscheiden (vergl. VERHOEFFS 24. Aufsatz). Man kôünnte nun hier bei Chordeumiden ähnliche Verhält- nisse suchen und die oben als Monstruositäten beschriebenen Individuen, bei denen sich in gleicher Art primitivere Cha- raktere im Copulationsapparat erkennen lassen, ebenfalls als Schaltstadien auffassen, worin sich, den klimatischen Zu- ständen der Fundorte gemäss, (feuchte, kühle Wälder und Schluchten : Schneckenloch, Servafalle, feuchtes Waldtal bei Breitenbach i/Elsass) die Tendenz einer Entwicklungselonga- tion, wie z. B. Tachypodoiulus albipes sie zeigt, bekundet, obwohl solche Verhältnisse bei Ascospermophora bisher nie beobachtet worden sind. Ich will hier ausdrücklich bemerken, dass es mir unmôglich ist, diese Deutung von der Hand zu weisen. Leider gebrach es mir zu der Zeit, da ich diese Unter- suchungen durchführte, noch an der nôtigen Kriltikfähigkeit, um mit bewusster Ueberlegung sämtliche Punkte berücksich- Uügen zu künnen, die zur definitiven Abklärung dieser Frage lAtta Ac: Leap:, Bd. 92, Tr. 2. 1910: = Jahresh. Ver. Württ. Jhy. 1910, Bd. 66. 716 W. BIGLER hätten führen künnen, Was mir niemand verargen kann, der die orossen Schwierigkeiten der komplizierten Materie, die sich dem Anfänger entgegenstellen, kennt. Ich muss mich heute der Hauptsache nach damit begnügen, hier eine fruchthare An- regung zu weitern diesbezüglichen Nachforschungen gegeben zu haben. Ich will noch einiger Punkte Erwähnung tun, die in dieser Frage von Bedeutung sein dürften : Ich konnte bei den 5 mon- strosen g nie weder Spermastangen in den Vasa deferentia, noch Spermatophoren oder Sperma an den wohl infolge Ein- wirkung des Alkohols weit ausgestülpten Coxalsäicken ent- decken, was also entschieden auf Unreife hinweisen würde. Andererseits stimmen die Monstruositäten in Korperlänge, Segment- und Beinpaarzahl, sowie im äussern Habitus voll- kommen mit den entwickelten Tieren überein. Man hätte auch erwarten dürfen, dass, wenn bei Chordeu- miden Schaltstadien tatsächlich vorkonmmen, diese bei einheit- lichen Entwicklungsbedingungen häufiger auftreten würden (nur ca. 1 Jo ist monstrüs). Dagegen verweise ich auf ganz ähn- liche, unten besprochene Verhältnisse bei Cylindroiulus nitidus (gen.) (p. 759). Wir müssten im gegebenen Fall also auch hier Doppelmännechen annehmen. Dass die Neigung des Rückschlagens auf phylogenetisch frühere Stadien unter den entwickelten Tieren bei Chordeu- miden zweifellos besteht, haben in überzeugender Weise das auf p. 708 beschriebene Q von Chordeuma silvestre und ein analoges ® von Orthochordeuma germanicum von Breitenbach (Vogesen) (vergl. auch Fig. 12) dargetan. Hier müssen weitere Beobachtungen das entscheidende Wort reden. Dass wir es in den beschriebenen Monstruositäten mit Individuen zu tun haben, in denen sich phylogenetisch frühere, also primitivere Zustände über das normale Geschehen hinaus wiederholen, ist zweifellos. Die Frage, deren Beantwortung weiteren Forschungen vorbehalten bleibt, die jedoch die oben gezogenen Consequenzen nicht beeinflusst, ist nur die : sind diese monstrôsen Männchen geschlechtsreut oder DIPLOPODEN VON BASEL 717 nicht und äussert sich dann in ihnen bloss das Bestreben einer Entwicklungselongation, die durch bestimmte äussere Umstände kausal als gegeben erscheint, unter deren Einfluss die Natur in unbestimmter Wabhl unter der langen Reihe der Vorfahren ein fakultatives Schaltstadium heraus- oreift ? Denn die Charaktere der monstrüsen ‘sind keine auch nur annähernd constanten. Auch innerhalb monstros. Fund Il lassen sich nicht unbedeutende Unterschiede je zwischen den zugehôrigen Männchen wahrnehmen. Chordeuma nodulosum Verh. Von dieser Art sind bis dahin nur die Larven bekannt, die sich auf den ersten Blick durch den Besitz von mächtigen Knôtchen auf den 8 vorletzten Segmenten auszeichnen, die von einer so bedeutenden Grôsse sind, wie sie bei andern Larven und erwachsenen Chordeumiden bei weitem nicht erreicht wird. Seit 1894, da VERHOEFF nach 2 Exemplaren mit 28 und einem mit 26 Ringen diese neue Species aufstellte !, wurden von verschiedenen Autoren (ROTHENBÜHLER, FAËS) Larvenstadien gefunden; bis heute aber ist kein erwachsenes Tier bekannt. So lag denn von jeher die Vermutung nahe, es müchte CA. no- dulosum doch nur die Larve eines schon bekannten Chordeu- miden sein. ROTHENBÜALER sagt in seinem /. Beitrag zur Myria- podenfauna Graubündens* auf p. 362 : « Sehr wahrscheinlich ist Ch. nodulosum Verh. die Jugendform von ©. pallidum. » Ich selbst fand ebenfalls nur Larven und zwar 14 und 10 ® mit 28 Sgm., 21 © und 24 ® mit 26 Sem. und 5 mit je 23 Sgm., insgesamt 74 Larven; davon fallen 67 auf Vogesen, 4 auf Jura, 3 auf Schwarzwald. Schon die Tatsache, dass bei der relativen Häufigkeit der Larven nie die Spur eines er- wachsenen Individuums nach jahrelangem Suchen gefunden worden ist, das die gleiche Eigentümlichkeit in der Ausbildung der Borstenknôütchen aufweist, berechtigt zu der Annahme, dass es sich hier um die Larvenform einer bereits bekannten 1 Berlin. ent. Zeitschr., Bd. 39, Heft II, 1894. = Rev. Suisse Zool., t. 9, 1901. 718 W. BIGLER Art handle, obwohl der direkte Beweis, da dahin gehende Zuchtversuche immer und immer wieder fehlgeschlagen haben, noch mangelt. Die oben citierte Ansicht RoTHENBËHLERS jedoch kann nur zum Teil zu Recht bestehen, denn O. pallidum fehlt den Vogesen und dem Schwarzwald, wo Ch. nodulosum eben- falls gefunden wurde. Neben diesen schlanken rodulosum- Larven finden sich nun im ganzen Gebiet, abgesehen von den Entwicklungsstufen von Microchordeuma gallicum, stets ein- heitlich und scharf unterschieden, Jugendformen von gedrunge- nem Bau mit kleinen Knôtchen. Von dem hellen Rumpf sücht der dunkelbraune Kopf scharf ab. Dies sind zweifellos die Larven von Ch. silvestre. Dieser Umstand, verbunden mit der Tatsache, dass die Gattungen Orthochordeuma und Orthochor- deumella in meinem Untersuchungsgebiet vikarierend auftreten, in deren Verbreitungsbezirk Ch. nodulosum überall zu treffen ist, spricht für meine Ansicht, dass Chordeuma nodulosum die Larve der Gattungen Orthochordeuma und Orthochor- deumella ist, deren Verwandtschaft 1m äussern Habitus und im Bau der Gonopoden schon längst bekannt ist. Ein neues verwandtschaftliches Merkmal dieser beiden Gattungen, das sie gemeinsam gegenüber Chordeuma besitzen, môchte ich bei dieser Gelegenheit hervorheben. Dasselbe betrifft die borsten- tragenden Knôtchen hauptsächlich der hintern Kôrperhälfte mit Ausnahme der 4-5 hintersten Rumpfringe. Diese Knôtchen sind bei Ch. silvestre im hintern Drittel jedes Metazonits in einer dem Hinterrand parallelen Querreihe angeordnet. Bei Ortho- chordeuma und Orthochordeumella hegen nur die beiden Paare der zwei innern Knôtchen in einer solchen Querlinie und zwar in oder wenig hinter der Mittellinie des Metazonits, während das äussere Knôütchenpaar auf die Hälfte des Abstandes jener vom Hinterrand diesem genähert ist. Gattung Wicrochordeuma Verh. Microchordeuma gallieum Latzel. 9 5, 3 und 6 Larven mit 28 Sem. stammen aus Jura (Schaf- DIPLOPODEN VON BASEL 719 bachtal a/Weissenstein) und Vogesen (Servafälle, Belacker, Niederlauchen), wo ich sie im Monat September und Oktober in Moospolstern und unter morschem Holz sammelte. Am 19. Oktober 1911 beobachtete ich an den Servafällen ein Pärchen in Copulation. Sämtliche Weibchen waren befruchtet, d. h. die Vulven waren mit dem grossen schwarzbraunen Kappenspermato- phoren überklebt. Der Pleurotergitrand des 7. Rumpfringes des œ verläuft serade oder leicht ausgebuchtet schräg aufwärts nach vorne zu einer spitzwinkligen Vorderecke. Familie Orobainosomidae Verhoeff. Gattung Orobainosoma Verh. Orobainosoma flavescens helveticum Verh. Diese interessante Form komimt in meinem ganzen Unter- suchungsgebiet zerstreut, aber selten vor. Ich besitze nur 3 Œ und 2 ©, die ich während der Monate September und Oktober in schattigen Wäldern unter feuchter Tannenrinde und unter Steinen sammelte und zwar am Klinzkopf(Vogesen), am Schwei- zer Blauen, im Gulden- und Schafbachtal (Jura). Gattung Xylophageuma Verh. Durch die Notiz O. vou Rarw’s in dessen Aufsatz Zur Biologie der Diplopoden *, dass er nämlich in der Haselhôhle bei Wehr eine « ganz blasse Craspedosomen-Species » gefunden habe, in gleicher Weise wie VERHOEFF veranlasst, ohne noch von dessen Xylophageuma-Schrift? etwas zu wissen, besuchte ich die Hôhle am 9. September 1911 mit dem gewünschten Erfolg, indem ich an der gleichen Stelle wie zuvor VERHOErF am 11. März 1911 entwickelte G'und Q® , sowie Larvenstadien dieses Xy£. vom ralh£ traf, nämlich «unter morschen, nassen und verschlickten * Ber. d. naturf. Ges. Freiburg, 1894. * 45. Aufsatz, Zool. Anz., Bd. 38, p. 193-208. 1911. 720 W. BIGLER Balken und Holztrümmern » der zur sog. Bachhôühle hinab- führenden Holztreppe (vergl. auch meine vorläufige Mitteilung : Xylophageuma zschoklkei n. sp. etc.. Auf dreiwôchiger Wanderung über Tal und Hühen der Vo- sœesen während der Monate September und Oktober 1911 fand ich darauf oberirdisch unter morschem Holz und im feuchten Moos der urwüchsigen Waldungen ein Tierchen, das sich bei oberflächlicher Lupenvergrüsserung als ein Vertreter der Gat- tung Xylophageuma herausstellte, das sich aber auch sogleich schon an den hervortretenden Telopoditfortsätzen als von X. vom ralhi deutlich unterschieden erwies. Ich habe diese neue Art zu Ehren meines hochverehrten Lehrers Herrn Prof. Dr.F. Zscuokke Xylophageuma zschokkei genannt. Ende Oktober desselben Jahres durchquerte ich neuerdings das Schwarzwaldgæebiet und, wenn auch nicht unerwartet, über- raschte mich doch das relativ häufige oberirdische Auftreten von X.vom rathiin den wald-und holzreichen, feuchten, schlucht- artigen Seitentälern des Gutach- und Oberprechtales. So gewann Vernogrr Recht in seiner Vermutung, dass X. vom rathi wahr- scheinlich kein absolutes Hôühlentier sei und der alte Satz, dass in Deutschland bis heute kKeïn reiner Hühlendiplopode bekannt sei, hat wiederum seine Gültüigkeit wie zuvor. Wahrscheinlich ist das Tierchen einmal durch Tagwasser passiv in die Haselhôhle sgeschwemmt worden und hat dort für seine Existenzbedingun- gen günstige Verhälinisse getroffen (vergl. auch II. Teil). Die Hôhlenexemplare sind etwas grüsser und breiter als die ober- irdischen, sonst aber stimmen sie vollkommen mit diesen überein. Ich bespreche nun zuerst X. zschokkei, um an dieser Form die verwickelten Organisationsverhältnisse der vorderen Gono- poden, die im allgemeinen Bauplan, wie sich ergeben hat, voll- kommen mit denen von X. vom rathi übereinstimmen, als Re- sultat eingehender Studien an Hand meines relativ reichen Materials klar zu legen. 1 Zool. Anz., Bd. 39, p. 693-698. 1912. 1 [a _ DIPLOPODEN VON BASEL Xylophageuma zschokket n. Sp. co lOR SO MER ROMA (Or. 120n) lane)(alsorétwas grüsser als X, vom rathi). G'und ® ungefähr gleich breit und zWar rund 1%, gemessen am 15. Rumpfring. Kôürper und Beine schmutzig weiss bis auf die paar vordersten Ringe, die wie Kopfund Fühler in gelbbrauner bis rosthrauner Färbung scharf vom übrigen Kolorit abstechen. Nur in einem Fall war der ganze Kôürper mehr gleichmässig braungelb gefärbt. Ocellen mit schwarzen Pigmentbechern, gewôhnlich 13, selten auch 12, in je einem Fall 11 und 15 und zwar in der Regel 2 (selten 1 oder 3) vorne, 4 (einmal 5) und stets 6 in 2 Schrägreihen, dahin- ter noch ein einzelnes fakultatives Aeuglein. In den übrigen Details (Kürperform, Aufblähung des 6. und 7. Rumpfringes, Collumgrübchen, Anordnung und Ausdehnung der Rückenknôtchen, Wangenwärzchen) stimmt die neue Art vollkommen mit X. vom rathi überein. Jedoch sind die kräftigen nur auf den vordern , Rückenborsten alle nach hinten gerichtet Segmenten ist meist die Innenborste mehr nach vorne ge- wendet. Weibchen : In der Ausbildung der Vulven und des 2. Bein- paares zeigen sich gegenüber X. vom rathineben gemeinsamen Zügen bedeutende, in die Augen springende Abweichungen. Die Hüften des 2. Beinpaares sind fast um ihre Breite weit auseinander gedrängt, so dass zwischen ihren Medianwänden und der etwas trapezfôrmig aufragenden Ventralplatte eine tiefe quadratische Bucht klafft. Die Hüften selbst sind einwärts ausgehôhlt, von scharfer hinterer, etwas ausgeschwungener Innenkante begrenzt, so dass zwischen ihnen eine ausge- prägte, seitlich und endwärts mit stumpfen Wärzchen bedeckte Nische aufoespart bleibt, in welche die grossen Innenlamellen der Vulven hinein passen. Die kurzen Praefemora sitzen hier ebenfalls in einer schrägen äussern Ausbuchtung dieser Hüften. Das Sternit des 3. Beinpaares ragt wiederum mit grossen, nach vorne überneigenden Seitenlappen auf, die die Vulven von hinten her umschliessen. 722 W. BIGLER Im Princip stüimmen die Vulven vollkommen mit denen von X. vom ratllii überein (vergl. VerHoErrs 45. Aufsatz), unter- scheiden sich jedoch von diesen in ihrer Detailausbildung auf den ersten Blick. Vor denselben finden sich auch hier paarige Bogenspangen, die mittelwärts und nach hinten häutig verbun- den sind. Auf jeder finden sich ca. ein Dutzend langer Borsten in zerstreuter Anordnung (bei vom rathi in zwei Gruppen von je 3-5 Borsten). Die Innenlamelle des Cyphocoxit, ebenfalls Rund- und Spitz- wärzchen und eine vordere Borstengruppe tragend, überragt die Aussenlamelle fast um das Doppelte, so dass jede Vulve von hinten oder vorne gesehen das Bild einer zweistufigen Treppe darbietet. Ihre Endhälfte setzt sich nach hinten und aussen in einen glasigen, queren Flügellappen seitlich fort, der endwärts fein bestachelt ist. Die Aussenlamelle, auf der Vorderseite durch einen tiefen, grundwärts in einem Chitinknoten endigenden Spalt von der in- nern getrennt, ist auf der Aussenseite über und über mit Spitz- wärzchen dicht bedeckt und auf der Vorderseite mit langen, kräftigen Borsten bewaffnet. Nur ihre Hinterwand, die die Innenlamelle hinten umgreift, ist nackt. Ihr endwärtiger Rand ist seitlich tief eingeschnitten. In der Taschenmulde erhebt sich ein Chitinhôcker, in dessen Innerem wiederum eine Gruppe gewundener Drüsenschläuche sich findet, die hier aber grüsser sind, dafür weniger zahlreich als bei X. vom rathi. Mündungs- poren derselben konnte ich hier wie dort deutlich erkennen. Grundwärts von diesem Hôcker setzt sich eine kräftige Drüse an, die beutelartig nach hinten ins Kôrperinnere ragt. Ihre Ausmündungsstelle konnte ich nicht mit Gewissheit erken- nen. (Eine gleiche Drüse kommt übrigens auch X. vom rathi 7) Männchen: Der leicht geschweifte Unterrand des 7. Pleu- rotergits ragt vorne ebenfalls etwas vor, in seiner Mitte findet sich jedoch keine Spur einer Ausbuchtung, sondern diese ist eher etwas vorgewülbt. Die Pro- und Metazonit trennende Naht biegt vor dem Unterrand ebenfalls scharf nach hinten ab und DIPLOPODEN VON BASEL 723 nähert sich diesem allmäbhlich bis zur Hinterecke. Von der Ab- biegungsstelle aus zieht eine ähnliche Naht nach vorne. 2.-7. Beinpaar zeigen die gleichen Eigentümlichkeiten wie X. com rathi, nur reicht die Zone der Haftbläschen am Tarsus des 3.-7. Beinpaares bis zur Mitte desselben. Huüften des 7. Bein- paares hinten ebenfalls mit schräg grundwärts vorstehenden, kantigen Lappen. Vom 4. Beinpaar ab jedoch verschafft sich ein neues Charakteristikum Geltung, das schon bei X. vom rathi angedeutet ist : Die Hüfte beginnt innen distal in einen Hücker auszuwachsen, der endwärts immer eine lange, kräftige Borste trägt. Er tritt besonders deutlich hervor an den Hüften des 6. und 7. Beinpaares, erscheint wiederum auf den Coxen des 10. und verliert sich allmählich gegen das 14. Extremitätenpaar hin. In diesen Bildungen sind die gewaltigen Coxalhôcker des 8. Beinpaares, die ja auch endwärts immer eine einzelne lange Borste tragen, gewissermassen praeformiert. Diese Coxal- hôcker sind hier gedrungener und mehr noch nach hinten über- gebogen als bei der rechtsrheinischen Parallelform. Weder bei dieser noch bei jener konnte ich am Sternit einen dreieckigen, hintern Aufsatz (Vernoërr, 45. Aufsatz, Fig. 1 e,) entdecken. Auch entspricht Vernoërrs Abbildung bezüglich der Hüften nicht den allgemeinen Verhältnissen, sondern diese sind aussen end- wärts gegen den Praefemur schlank ausgezogen, so dass sie tatsächlich länger wie breit sind und das zwar bei vom rathi wie bei zschokkei. Auf der Medianseite ensteht so eine Aus- buchtung, in der die Coxalsäcke ausmünden. Die hintern Gonopoden (Fig. 16), die etwas um die vordern herum gebogen sind, stimmen bis auf den Coxalfortsatz mit jenen von X. vom rathi überein. Der innere blasenfôrmige Hüftabschnitt {cop), durch Aussenbucht und Schrägleiste gegen den Aussenteil abgesetzt, ist endwärts im einen schlanken, in der Endhälfte schräg nach innen und hinten gekrümmten, hier fein behaarten Fortsatz {copr) ausgezogen, auf der Vorderseite von einer nach dem Grunde ziehenden, vorragenden Kante /#) durchquert. \Var es schon überaus mühsam, die äusserst komplizierten Rev. Suisse DE Zoo. T. 21. 1913. 49 724 W. BIGLER Verhälinisse der vordern Gonopoden morphologisch zu klären, so wird es noch weit schwieriger sein, die einzelnen Teile physiologisch und genelisch zu deuten. Da mir zu letzte- rem die notwendigen umfangreichen Vergleichsstudien noch fehlen, kann ich mich hôchstens in Vermutungen aussprechen, wenn man hier überhaupt über diese hinaus kommen kann. Man vergleiche nun zunächst meine Fig. 17, die die rechte Seite des Apparates samt dem unpaaren Medianteil, nach einem Macerationspräparat angefertigt, darstellt. Zur Be- sprechung des ins Kôrperinnere versenkten Fundaments des ganzen Apparates gehen wir aus von einer kräftigen, schräg nach hinten und aussen ziehenden Seitenplatte (spl), deren hintere Aussenecke sich in eine schmale Querspange {spa) auszieht, die in der Kôrpermitte durch eine elastische Haut mit der gleichartigen Bildung der andern Seite inVerbindung steht. An ihrem hintern Ende biegt die Seitenplatte rechtwinklig in eine schräg abgeschnittene Hinterfläche {/co) ab (co, co, in Vernogrrs Fig. 4) und an ihrem hintern Innenrand setzt sich breit verwachsen, doch deutlich abgesetzt, eine Muskelplatte (£) an, die grundwärts spitzwinklig umbiegt und sich rasch ver- jüngt /{l). Dieser letztere Teil, von der Seite schlank, erscheint von hinten gesehen als breiter einwärts gerichteter Rundlappen, von dem eine reiche Muskulatur ausstrahlt. Vernorrrs Fig. 4 stellt diese Verhältnisse des Lappens (mit {{ bezeichnet) nicht ganz richtüig dar, da sie ohne Zweifel nach einem etwas defekten Präparat angefertigt wurde. Auf der Innenseite der Muskelplatte : und des Lappens {{+ 1), die ich zusammen als umgewandelte Stütze (Tracheentasche) betrachte, finden sich stark chitinisierte Bogenwuülste zum Ansatz einer mächtigen Divergenz-Muskulatur (nm, und 7», in Fig. 18). Ein Haupthestandteil derselben /{7,) Zieht an ein mit den beschriebenen Teilen durch keine direkte Verbindung verknüpftes Eckstück (es) (Fig. 17 und 19), das, verwickelt gebaut, der Hauptsache nach aus einer wagrechten, ins Innere und nach hinten sich ausbreitenden Hebelplatte (hpl) und einer vertikalen Vorderfläche (v/) besteht, die im ihrer Aussenecke einen nach vorne gerichteten Borsten- DIPLOPODEN VON BASEL pi) hücker/A)und in ihrer Mitte eine Gruppe von 3-5 ebenfalls nach vorne gerichteter Borsten trägt (Fig, 19. In einem hintern seitlichen Einschnitt der Hebelplatte legt sich ein schlankes, gelenkig verbundenes Zwischenglied /z2) an (Fig. 17), das an seinem äussern Hinterende stets mit 1-3 Borsten bewehrt ist und das die Verbindung des Eckstückes mit der Seitenplatte an ibrer hintern und äussern Abbiegungsstelle herstellt. Die Vorderfläche des Eckstücks ist gegen die Kôrpermilte mit einem unpaaren Element unter Erhaltung der Verbindungsnaht (n) verwachsen, das von hinten gesehen (Fig. 19) als schmaler 10, Stab {ms) sich darstellt, der aussen in einen pfeilspitzen- artigen Aufsatz/{pf)sich erweitert, dessen Flügel, die unter- halb der breitesten Stelle mit Hôckern auf der Vorderseite ge- ziert sind, breit in die Vorderfläche des Eckstücks übergehen. Von der Seite gesehen zeigt sich dieser unpaare «Stab», schräg nach hinten und innen ziehend, als leicht geschwungenes Chi- Unband flächenhaft entwickelt (ms in Fig. 17), das an seinem innern erweiterten Ende die « syncoxale Brücke » {sco), wie VerHogrr die von hinten gesehen V-fôrmige Verbindung der schräg abgeschnittenen Hinterplatten /co) nennt, als ange- wachsenen zarten Aufsatz trägt. Alle diese basalen Bestandteile sind durch reichliche Musku- latur verbunden. Ein Teil derselben {72,) zieht von den Chitin- wülsten der trachealen Muskelplatte /4) (Fig. 18 und 19), wie schon erwähnt, an die Hebelplatte des Eckstücks, ein anderer (m,) an die syncoxale Brücke und den grundwärtigen Teil des medianen Muskelstabes {m$). Andere Muskeln verankern nach allen Seiten dieses Fundament des ganzen Apparates. Zweifellos ist der mediane Muskelstab mil seinem distalen Pfeilaufsatz ein Derivat der urspränglichen Ventralplatte dieses Segmentes, seine anschliessenden Seitenteile Eckstücke) jedoch lassen in Lage, Ausbildung und Muskelverbindung coxalen Ursprung nicht verkennen, Wofüur auch noch die Abgrenzung gegenüber dem Muskelstab spricht. Die Herkunft der Seiten- platte (spl) und damit der Querspange gilt für mich noch als zwWeifelhaft. Sollte sie aber ebenfalls als umgewandelter Hüftteil 726 NV. BIGLER erkannt werden, wobei also eine Aufteilung der Coxen müsste angenommen werden, s0 würde dann die syncoxale Brücke Elemente der Hüfiten und der Ventralplatte verbinden. Ich er- sehe in dieser Bildung (syncoxale Brücke), die gegenüber den andern Bestandteilen besonders nach Maceration äusserst zart und hyalin erscheint, eine Differenzierung der intersegmen- talen Häute, mit denen sie tatsächlich in weiter Verbindung steht und die gerade hier als Zwischenmembranen eine grosse Rolle spielen. Auf diesem Unterbau sitzt nun das Telopodit äusserst beweglich auf, durch eine elastische Haut längs des queren Hinterrandes der Hebelplatte befestigt. Das Telopodit selbst erstreckt sich zunächst in der Längsrichtung, biegt dann vorne rechtwinklig nach aussen um und ragt endwärts analog wie bei der Parallelform in einem langen Fortsatz {pr)auf, der distal segabeltist. Der vordere Gabelastträgt eine Reihe schräg nach hinten und aussen gerichteler Nadeln. Von der basalen Hälfte dieses Fortsatzes entspringt nach hinten ein bis an dessen Ende reichender schlanker Stachel {st}, dahinter ein Pinsel /p), dem grundwärts ein Blattanhang (bl) mit zartem, endwärts ge- zähneltem Saum folet. Durch eine tiefe Bucht von diesen bern- steingelben Gebilden getrennt, erhebt sich hinten seitlich ein langer, distal hakig nach hinten gebogener Fortsatz (c,), der von hinten gesehen das Bild des Telopodits beherrscht, wie ein auswärts geschwungener Harfenschenkel sich darstelle. An ihn lehnt sich von innen her ein glasiger, rasch sich ver- jüngender Spiess/{ce,), der basal mit ihm verwachsen ist, dem medianwärts ein kurzer, gedrungener, endwärts dicht behaarter Sockel/s) folet (dieser ist bei vom rathiin ähnlicher Weise ent- wickelt, jedoch nach vorne an den entsprechenden Fortsatz pr angelehnt. Derselbe setzt sich als stark chitinisierter, recht- winklig geknickter und grundwärts aufgeblähter Cylinder zur Basis des Telopodits fort. Durch das ganze Gebilde ziehtscharf ausgeprägt der Kanal des für die Orobainosomiden eigentüm- lichen Spermalapparates. In das birnfürmig ausgeweitele innere Ende desselben springt ein fein behaarter, zarter Kegel DIPLOPODEN VON BASEL F2] vor, der bei verschiedenen Präparalen sehr verschiedene Lage zeigt. Die Wandung des Kanales ragt hinten über das scharf abgeschnittene Ende des Cylinders noch als hyaliner Kragen vor, in den von hinten her ein längs gestreifter Stüpsel ragt. Dieser letztere steht mit einem getrennten queren Chitinele- mentin Verbindung, dem Stüpselträger{s/r), der an beiden Enden, wie ein schwacher Druck auf das Deckglas zeigt, leicht beweglich häutig verbunden ist, einerseits mitderinnern Hinter- ecke des coxalen Eckstücks, andererseits mit der breiten Rin- nenbrücke/br), die den Connex herstellt zwischen Telopodit und der nach innen abgebogenen Hinterfläche der Seitenplatte. Auf ihr erhebt sich einwärts ein auf der Innenseite dicht mit Rundwärzchen besetzter, leicht nach hinten übergebogener Hôücker (b). Ferner schliessen sich nach hinten und mittelwärts von gemeinsamer Basis aus zwei äusserst zarte Fortsätze («, und &4,)an, von denen der schlankere vordere behaart ist. Von der Basis des Hauptfortsatzes (pr) zieht sich auf der Innenseite bis zum vordern Ende der Rinnenbrücke eine zarte Lamelle (la) mit zerfranstem Aussenrand. Eine ebensolche mit gekerb- tem Rand steigt auf der Innenseite des Sockels empor. Die Wirkung der Muskeln an diesem komplizierten Hebel- werk in Bezug auf dessen Funktion als Spermalapparat ist wesentlich eine indirekte. Durch Contraction des Muskels 7», wird das coxale Eckstück nach innen gezogen. Dadureh wird der Winkel bei y zwischen dem Stüpselträger und der Hebel- platte des Eckstücks gestreckt, wodurch der Stôüpsel und damit auch der Kegel nach vorne gestossen und so das Sperma aus- setrieben wird. Durch die Contraction des Muskels 77, Wird zugleich das Telopodit nach hinten gesenkt und so die Mün- dung des Spermalapparates den Coxalsäcken genähert. Schliesslich wäre noch eine mächtige Coxaldrüse {dr) zu erwähnen (Fig. 18), die zwischen den coxotrachealen Teilen einerseits und dem medianen Muskelstab andererseits in die Muskulatur eingebettet sich ausdehnt und nach hinten fuss- {ormig ins Kôrperinnere frei vorragt. Sie ist an ihrem vordern Ende mit Muskulatur reichlich versehen (7,). An ihr lassen 728 W. BIGLER sich nach Behandlung etwa mit Alauncarminlôsung leicht die Drüsenzellen erkennen, zwischen denen weitere und feinere Kanäle und Sammelräume aufgespart bleiben. Aus dem zen- tralen Sammelraum zieht sich ein scharf umschriebener, von hinten gesehen S-f‘rmig gekrümmter, weitlumiger Kanal/ka) nach aussen und unten zunächst bis an die Basis des Borsten- anhanges /4,). Hier elwas erweitert, dringt er in die Tiefe, biegt dann rechtwinklig ab und geht nach vorne in eine die Brücke br) der ganzen Länge nach durchziehende Rinne /r) über, bis zu deren Ende sie leicht verfolet werden kann. Ihren weitern Verlauf oder eine Einmündung in den basalen Teil des Sperma- kanales konnte ich trotz langen, eifrigen Suchens leider nicht entdecken. Diese Hauptrinne wird durch die ganze Brücke auf der Aussenseite von einer englumigeren Nebenrinne begleitet, die jedoch zu jener in keinerlei Beziehung tritt. Eine Einmün- dung der Drüsenrinne in den Samenkanal dürfte aus der Me- chanik des Spermalapparates erwartet werden. Vorkommen : Dieses zierliche Tierchen fand ich in den Hochvogesen nicht eben selten, sowohl in kühlen Schluch- ten, als auch in hohen, schattig-feuchten Wäldern, meist unter feuchter, faulender Tannenrinde und an morschem Holz, ab und zu auch in Moospolstern. Im ganzen sammelte ich 21 reife g'und 6 Q zur Hauptsache in der Belackerrunz (Thannertal), in den schattigen Tannenwäldern bei Niederlauchen, am Fisch- bôüdle und an den Servafällen und zwar, wie schon erwähnt, während der Monate September und Oktober. Xylophageuma vom rathi Verh. Héhlentieresot 9e 0rR Sr 00m line Membre Robes irdisch lebende 6° :7%2,54/6u0r 5-80) ane wundu0mrSMbrere P 720,75 (785-827) ansrundr 02/9/breit gemessemameln Ring. Ocellen 7-11, meist 10, häufig auch 11 und zwar 1-2 selten 0) vorne, immer 3, dann 5 (ab und zu auch 4) in zwei ‘Schrägreihen, hinten wangenwärts noch ein einzelner Ocellus. Dies gilt für die oberirdischen und cavernicolen Tiere. DIPLOPODEN VON BASEL 729 Bezüglich der vorderen Gonopoden wären noch einige Einzelheiten in Vernorrrs Beschreibung (45. Aufsatz) zu ergän- zen und zu berichtigen, neben dem, was als gemeinsam ohne weiteres aus der Beschreibung von X. zschokkiei kann über- tragen werden. Die coxotrachealen Teile sind bei beiden For- men gleich gebaut, ebenso die sternalen bis auf den vordern, distalen Aufsatz des medianen Muskelstabes. Auch lassen sich die gemeinsamen Grundzüge im Bau des Telopodits nicht ver- kennen. Der hintere Hakenfortsatz (b in Veruoërres Fig. 3) ver- läuftæerade zur Basis des Telopodits, inseriert an der nämlichen Stelle der Rinnenbrücke wie bei X. zschokkei der Wärzchen- hôücker b. Ebenso ist er grundwärts auf der Medianseite wie dieser mit Wärzchen dicht besetzt. Aus diesen Gründen sind sich die beiden Gebilde (Hakenfortsatz und Wärzchenhôücker) zweifellos homolog. Der vordere Gabelfortsatz € bei vom rathi biegt grundwärts rechtwinklig seitlich und nach vorne ab und entspricht Hakenfortsatz ce, + Spiess €, (vergl. meine Fig. IN von X. zschokker. An der Biegungsstelle des Telopodit erhebt sich aussen und vorne ebenfalls ein endwärts dicht behaarter Sockel. Dieser lehnt sich an den Endabschnitt eng an, ist jedoch tatsächlich ein selbstständiges Organ, das auch hier von einem Spermakanal durchzogen wird, proximal aber nicht nach hinten abbiegt. Bezüglich des Spermalapparates herrschen die gleichen Verhältnisse wie bei der elsässischen Parallelform. Als Homo- logon des Pinsels am Endfortsatz erscheint bei vom rathi ein isoliertes Haarpolster. Vorkommen : 2 G', 2 © und 5 Larven besitze ich aus der Haselhôühle bei Wehr, 13 G und 12 © aus den feuchten Waldschluchten Schneckenloch (Oberprechtal) und Obergiess (Gutachtal) und zwar fand ich sie stets unter morschem Holz oder nasser Rinde, nur ein einziges Tierchen im Moos. Ich traf zur Herbstzeit Larven von 15, 19 und 23 Ringen, mit bezw. 1,2 und 3 Ocellen. Entgegen der Vermutung VERHOEFFS, Xylophageuma entwickle sich erst spät im Herbst zu Reife- üeren oder gar erst während des Winters, zeigen meine Funde mit Bestimmtheit herbstliche Frühreife, fand ich doch schon 730 W. BIGLER zu Anfang September vollkommen entwickelte G und Q und es war wohl reiner Zufall, dass dieser Forscher beim ersten 3esuch der Haselhôhle am 8. Oktober 1909 dort nur Entwick- lungsformen fand. Die braunen, wurstfôrmigen, zähen Massen, die schon VEr- HoErr aus den Coxalsäcken austreten sah, werden sowohl am 8. wie auch am 9. Beinpaar zu glockenfôrmigen Kappen- spermatophoren geknetet. Obwohl ich an jedem Extremitäten- paar stets nur einen solchen beobachtete, glaube ich doch, dass zWei Paare wie bei Orobainosomu entwickelt werden, denn an der Bildung eines Spermatophors war stets nur ein einziger Coxalsack beteiligt. Ueber das weitere Schicksal der Sperma- tophoren konnte ich mir noch kein sicheres, einmheitliches Bild machen. Es scheint jedoch, dass sie während der Copulation durch das Secret von Gonopoden- und Cyphopoditdrüsen auf- geweicht und verflüssigt werden, denn es zeigte sich bei zwei Pärchen, die ich direkt in Copula nach Betäubung mit Chloro- form conservieren konnte, dass die vordern Gonopoden, beson- ders die Haarpinsel und -polster und der ganze Zwischenraum zwischen End- und Hakenfortsatz von Sperma verschmiert und verklebt waren. Die so von Samen überschütteten Telopodite legen sich von vorne her an die von den hintern Gonopoden sehaltenen Vulven und damit vor die nach vorne geneiglen Taschenmulden. In dieser Verflüssigung des Spermas erklärt sich dann auch, dass Drüsen- und Vulvagruben im Sinne von Orobainosoma hier entbehrlch sind. Familie Craspedosomidae Verhoelf. Gattung Craspedosoma Verh. Craspedosoma (Crasp.) alemannicum Verh. Rasse alsalicum Verh. l. var. faucium Verh. Von Veruogrr im Schweizer Jura ent- deckt. Ich fand am Klinzkopf (Vowesen) am 26. September 1911 pi (vos I O9 pee DIPLOPODEN VON BASEL Te in hohem Tannenwald unter aboeschälter, feuchter Tannen- rinde ein typisches Gzusammen mit einem 9 von 92. var. mosellanum Verh. Ein zweites of stammt aus dem Schafbachtal (Jura), das ich am 12. Oktober 1911 unter sich los- lüsender Rinde junger Buchenstämmehen sammelte. Hinterer Mittelfortsatz in der Mitte treppig abgestuft, vordere Seiten- fortsätze reichen bis */s uber den Grund der hintern seitlichen hinaus, worin sich bereits eine Annäherung an /aucrum aus- dräückt, von welcher Varietät dieses @ jedoch noch scharf unterschieden ist dureh die abgeschrägten, je in eine Längs- falte übergehenden Aussenblätter, die ungefähr die Hühe des dahinter liegenden Wandgebietes erreichen, wie auch durch den deutlichen, schmalen Mediangrat zwischen den beiden Mittelfortsätzen. 3. var. alsalicum Verh. Vogesen (September und Oktober 1911; Hohneck, Breitenbach, Servafälle) : 3 Œ'aus lockeren, Granithlôcke überwuchernden Moospolstern ausgeklopft. (Ich bediente mich überhaupt beim Fang von Diplopoden mit Vor- teil der Methode, dass ich die dichten Moosrasen über den ebenen Flächen des Felsens oder noch besser über einem hellen Wachstuch ausschüttelte und ausklopfte.) Jura (Oktober (911 ; Engpass bei Moutier, Wolfsschlucht, Galerie de Pichoux, Bôlchenfluh) : 5 Go‘ ebenfalls unter Moos gesammelt. Diese jurassischen Individuen zeigen alle eine mehr oder weniger starke Aufblähung des vordern Mittelfortsatzes (Fig. 20, vmf) und somit eine gradweise Annäherung an die var. /au- ctum. So ist bei einem G', das in dieser Entwicklungsrichtung den Hôhepunkt bedeutet, die Lücke zwischen den beiden vor- dern Seitenfortsitzen {vsf) vollständig ausgefullt durch den vordern Medianfortsalz, so dass dieses Exemplar bereits zu faucium gerechnet werden dürfte. Eine durchgreifende Eigen- tümlichkeit gerade dieses vordern Mittelfortsatzes verbindet jedoch diese jurassischen Individuen, worin sich eine neue Abgliederung, eine neue formeigene Entwicklungstendenz lich sein kann, ob diese nicht in der kund gibt, so dass es frag Aufstellung einer besondern Varietät (var. Jurassicunr n. var.) 752 W. BIGLER ihren Ausdruck finden soll. Während wir nämlich bei mosella- num und faucium gleichmässig gerundete seitliche Conturen des vordern Mittelfortsatzes haben (vergl. Fig. 6 und 7 in VEr- HoEres 53. Aufsatz !), sind dieselben hier schräg und vollständig serade abgeschnitten, zugleich ist der Fortsatz basal stark ein- gœeschnürt (Fig. 20), so dass derselbe von vorne gesehen die Form einer unterhalb der kürzern Diagonale abgeschnittenen Halbraute hat. Diese Eigentümlichkeit zeigen auch einige juras- sische Individuen, die der übrigen Merkmale wegen zu var. lametligerum und var. scaligerum gestellt werden müssen. Zoogeographisch von Bedeutung ist nun die Tatsache, dass ich im Herbst 1911 im Schwarzwald und zwar in der Nähe von Hausach auf freier Bergwiese unter einem morschen nassen Brett zusammen mit einem Vertreter der Rasse bavaricum ein œ gefunden habe, dessen Podosternit restlos mit dem von alemanniceum alsaticum var. alsaticum übereinstiimmt, dessen Cheirit jedoch den rechtsrheinischen Formen sich anschliesst, indem es nicht zur Ausbildung von Hakenzahn und Läppchen kommt, das von jenem durch eine Bucht getrennt ist, sondern zur Differenzierung einer 4-5zähnigen, unter die Hinterhälfte des Querlappens greifenden Muldenkante (Fig. 21). Auf dieser Abweichung gründet sich meine neue Varietät : 4. var. denticulatum n. var. Analog wie es bei der rechtsrheinischen Rasse bavaricum eine Varietät {grantticolum) gibt, die die Cheirite linksrheini- scher Formen kopiert, gibl es innerhalb der hauptsächlich linksrheinischen Rasse alsaticum nun also auch eine solche Varielät, die in den Eigentümlichkeiten der Greifarme mit rechtsrheinischen übereinstimmt. Auch eine Art Formen- parallelismus! Dieses Uebergreifen der Rasse alsaticum auf den alemanni- schen Gau wird noch bestätigt durch einen zweiten Fund eines Œ der var. alsalicum Verh., das aber bezüglich der Podoster- nitausbildung eine gewisse Annäherug an alemannicum (gen.) und zwar an die var. lo/haringtum zeigt. Cheirite denen der 7 S1B: Ges-maturf Fr. Berlin, Jhp 1912 "Nr 02,7 /p 1167-00: DIPLOPODEN VON BASEL 733 linksrheinischen Formen durchaus entsprechend. Dieses G stammt von Utzenfeld im Wiesental. Ferner erbeutete ich im Herbst 1912 zwei durchaus typische von a/salicum var. alsa- ticum unter abgeschälter Rinde auf der Weisstannenhôühe, s0 dass dadurch ein weites, durch die Rheintalstrecken in keiner \Weise behindertes Verbreitungsgebiet für die Rasse «/saticum sicher gestellt ist. 5. var. lamelligerum Verh. Vogesen (28. September T9TL ; Hohneck) : 1 G unter Moospolstern 1m Tannenwald. Jura (14. Oktober 1911: Galerie de Pichoux) : 3 gebenfalls unter Moos- rasen ; 2 Exemplare leiten über zu 6. var. scaligerum Verh. Ich besitze ein G'aus den Vogesen und 2 aus dem Jura (Galerie de Pichoux, Bülchenfluh}. Das œ der letztern Fundstelle zeigt in hohem Grade die unter 3. erwähnle Eigentümlichkeit des Podosternits jurassischer d/sa- ticum-Formen. Ich müchte daher hier die Gelegenheit ergrei- fen um die Fragée zu stellen, ob Form-Abweichungen des hintern Medianfortsatzes zur Hauptsache die Aufstellung ge- trennter Varietälen bedingen dürfen, wie es innerhalb der Rasse alsaticum durch VerHoerr geschehen ist, zumal sich einerseits eine fast lückenlose Continuität der Uebergänge bei Festhalten anderer Varietätenmerkmale, wie z. B. Bau des vor- dern Medianfortsatzes, Verhalten der Aussenblätter und Grôs- senverhältnisse der Podosternitfortsätze, erkennen lässt, ande- rerseits bei andern Rassen diese Abweichungen zur Fixierung einer Varietät gar nicht ins Gewicht fallen, sondern in der Schwankungsbreite einer Varietät aufzugehen scheinen. Ueber- haupt wird es noch weiterer kritischer Arbeit bedürfen bis zur richtigen Erkenntnis natiwrlicher Coordination resp. Subordination der Merkmale und Merkmal- cruppen. 7. var. cntermedium Verh. 1 g fand ich am Riedweiher a/Hohneck. Der Mediangrat ist sehr breit, der vordere Mittel- fortsatz reicht mit seinem Ende gerade bis an den Grund des hintern; dieser ist jedoch dreieckig ausgeschnitten, worin dieses © mit var. éncisum übereinstimmit(!). ! W. BIGLER 1 O2 Rasse bavaricum Verh. |. var. clavigerum Verh. 1 © von Hausach, 1 G von der \Veisstannenhôhe. | 2. var. ercavatum Verh. 1 Gaus dem Bärental am Feldberg Uebergang zu sexlobatum, da der hintere Mittelfortsatz nur noch wenig eingeschnitten). 3. var. gr'antiticolum Verh. Scheint in der Gegend von Titisee und des Feldbergs verbreitet zu sein. Ich besitze 3 of von der Weisstannenhôühe (zusammen mit alsaticum), 1 Œ aus dem Bärental, ferner 1 Œ von Brombach im Wiesental. Rasse brevilobatum Verh. var. brevilobatum Verh. Ich sammelte 2 Gin einem Seitental ‘Obergiess) des Gutachtales, 1 G° bei Hausach. Rasse brevidentatum Verh. var. dubisium Verh. 1 aus dem Schafbachtal am Weissen- stein (Jura). Rasse genuinum Verh. 1. var. alemannicum Verh. 2 GS von Sondernach (Vogesen), 1 G' von den Servafällen (Vog:.). 2. var. r'ufachense Verh. 1 G von Sondernach, 2 G' vom Ried- weiher am Hohneck. 3. var. zabernense Verh. 1 cg von Hofstetten am Schweizer Blauen auf freier Wiese unter einem cefälllen Baumstamm. Craspedosoma (Crasps) simile silvaticum n. subsp. Wohl den interessantesten Craspedosoma-Fund machte ich in Reinacherwald, einem ausgedehnten Laub- und Nadelwald südlich von Basel, also linksrheiniseh., indem ich dort, inselfôürmis umschlossen von alemannicum-Rassen einen neuen Vertreter, eine neue Rasse von Crasp. simile, der mehr nôrd- ! Vergl. mcine vorl. Mitt. : Zool. Anz., Bd. 39, p. 697, 698. 1912. DIPLOPODEN VON BASEL 735 lichen, rechtsrheinischen Species, in 4 o unter Nagelfluh- blôcken und abgeschälter, feuchter Tannenrinde sammelte. Die Cheïirite stimmen in den Hauptzügen mit denen von sumile germanicum (gen). und simile rhenanum überein. Der Muldenzahn, dessen Spitze etwa auf der Hôhe des grundwär- tigen Randes des Querlappens liegt, ist im Gegensatz zu den nahestehenden sémile germanicum und fischeri vom abgerun- deten bis schräg abgestutzten Hinterende des Querlappens deutlich abgerückt. Greiffortsatz mit zurückgebogenem Haupt- zahn (Fig. 22, z), davor häufig ein grundwärts gerichteter zwei- ter Zahn, der ganz schwinden oder in mehrere kleine Zähnchen aufoelüst sein kann. Am Podosternit prägt sich die nahe Verwandtschaft mit sünile germanicum Verh. aus. Der Vollständigkeit halber sei hier die diesbezügliche Beschreibung in meiner vorläufigen Mitteilung wiedergegeben : « Da ich C. simile germanicum selbst nicht besitze, sandte ich genaue Zeichnungen an Ver- HOEFF, der mit dankenswerter Freundlichkeit die nahe Ver- wandischaft der beiden Rassen bestätigte, jedoch auch das Abweichende hervorhob : « Die Seitenfalten {s) (Fig. 25) sind aussen stumpfwinklig eingeknickt (y) und endwärts mehr nach innen gebogen, zugleich ist die knotige Anschwellung am Grund der Seitenfalten stärker als bei germanicum. In diesen Eigentümlichkeiten der Seitenfalten stimmt die subsp. silva- ticum mit fischeri Verh. überein, als deren Ergänzungsrasse in Sinne des Rassenparallelismus sie aufgefasst werden kann C. stmile fischert (deren vordere Seitenfortsätze an der inneren Basis deutlich abgesetzt sind) ist also das kurzlappige Gegen- stück zu der langlappigen Rasse siloalicum. » Die vorderen Seitenfortsätze, die den vorderen Mittelfortsatz etwas über- ragen, reichen nämlich bis zum Grund der hinteren Seitenfort- salze, welch’ letztere etwa so lang wie breit sind. Hinterer Mittelfortsatz {/m) ohne Wärzchen, mit parallelen Seiten und endwärts abgestutzt. Eine schmale Mediankante scharf ausge- prägt vorhanden. » Insgesamt untersuchte ich von Craspedosomen {s. str.) 47 736 W. BIGLER und 39 ®, die ich während der Monate Mai, Juni, September und Oktober 1911 und Oktober 1912 sammelte. Im Oktober fand ich häufg ausgewachsene G'und Q und Larven zu 28 Segmenten in Gespinsten eingeschlossen unter Moospolstern an Steinen haftend. Die Ausbildung von Pigmentmassen in der Vorderhälfte des Podosternits, hauptsächlich an der Basis der vordern Settenfort- sätze, hängt ab von der allgemeinen Pigmentierung, d. h. von der zeitlichen Entfernung der letzten Häutung des Tier- chens, während die schwarzen Pigmentflecken in der Hinter- wand des Podosternits als letzte Zeugen einer an dieser Stelle stattgefundenen Reduktion schon bei frisch gehäuteten, hellen d stets vorhanden sind. Diesem Umstand muss bei der Bestim- mung Rechnung getragen werden. Durch sorgfältige Präparation eines eben sich häutenden Männchens am Uebergang vom Larvenstadium mit 28 Segmen- ten zum Reifestadium konnte ich feststellen, dass die Exuvie des den hintern Gonopoden entsprechenden, im letzten Larvenstadium noch ganz normal gebauten Beinpaares von den hintern Seitenfortsätzen des Podosternits sich ablôüste, ein direktes Dokument dafür, dass wir in diesen tatsächlich die Rudimente der Extremitäten erblicken muüssen. Die rechtsrheinischen simile-Rassen, sowie die Arten Cr. wehranum und productum Verh. (vergl. VERHOEFrS 35.1, 39. und 54.2 Aufsatz) konnte ich bis dahin noch nicht auflinden. Ebenso- wenig gelang es mir, Pyrgocyphosoma tilianum Verh.$ zu er- beuten, obwohl ich tagelang in der Gegend des Titisee und Feldbergs eifrig sammelte. Diese Art muss wohl sehr selten sein. Dieser negative Erfolg zeigt, wenn man andererseits in Betracht zieht, dass ich in den von VERHOEFF auch durchsuchten Gebieten noch so manches neue entdeckte, welch’ bedeutende Rolle bei noch so gründlichem Sammeln der olückliche Zufall Acta AC cop 14 392/ENr 2" MiOTUE 2? Zool. Auz., Bd. 39, p 499-511, 1912. 3 37. Aufsatz, S. B Ges. naturf. Fr. Berlin, Nr. 1, Jhg. 1910. DIPLOPODEN VON BASEL 737 spielt und wie anmassend es wäre zu behaupten, ich hätte mein Untersuchungsgebiet erschüpfend bearbeïitet. Wenn ich es am Schlusse dennoch wage, einige allgemeine zoogeographische Schlüsse zu ziehen, so gehe ich dabei, unter genauer Beachtung des besagten Mangels unserer Forschung, aus von Ueberlegungen principieller Art, die mir nach dem heutigen Stand der Kenntnisse über die Natur des Objektes, seiner Lebensgeschichte und Existenzhbedingungen als gerechtfertigt erscheinen müssen. Und das ist denn doch schliesslich das gute Recht des denkenden Menschen. Gattung Macheiriophoron Verh. In seinem 37. Aufsatz, Deutsche Craspedosomiden, sagt VEr- uogrr auf p. 27 : « Endlich fand ich in dem langen Fortsatz der Coxite einen feinen Coxaldrüsenschlauch, welcher in der End- hälfte der Fortsätze durch eine winzige Oeffnung ausmündet. Ob diese Drüsen funktionsfähig sind, bleibt fraglich; ein Ge- rinnsel oder Secretfaden, wie in so vielen andern Fällen, habe ich nicht beobachtet. » Meine Untersuchungen haben darüber folgendes ergeben : Die schwach trichterfürmig erweiterte Mündung dieses Coxaldrüsenschlauches liegt endwärts auf der Innenseite der Einsattelung zwischen den in der Längsrichtung des Tieres orientierten beiden Spitzen des Coxalfortsatzes. Bei verschiedenen Individuen sah ich aus ihr zähe Secretschnüre austreten. Bei zwei Exemplaren konnte ich auch deutlich den Verlauf der Drüsenschläuche verfolgen (drk in Fig. 23. Diese erweitern sich vor dem Austritt aus dem Sternit elwa auf das doppelte Lumen, um sich darauf in einen stärkern innern und schwächern äussern Ast zu spalten, die sich weiterhin ver- zWeigen in der mächtigen, lappigen, paarigen Drüse (dr), weleche sich in der Hôühlung des Sternits ausdehnt und zwischen den Tracheentaschen /4), die sich abweichend von den typischen gewôhnlicher Segmente hauptsächlich durch die kurzen, ge- drungenen Innenäste /1) auszeichnen. 735 NV BIGLER Ferner môchte ich hier noch auf einige bisher nicht oder kaum berührte Punkte eines ausgepräglen äussern Sexual- dimorphismus und deren zeitliches Erscheinen in der Onto- genie eingehen. Männchen : Kopf breit mit geraden Con- turen. Vorderkopf flach. Un- terhalb der Fübhlergrube zieht jederseits ein scharf begrenz- ter, längsovaler Wulst schräg nach unten und innen. Fübler ganz seitlich am Kopf inseriert (Abstand=00%5): Beine kräftig und lang. Coxen des 31.,33., 35. Bein- paares mit starken, nach vorne gerichtelen, abgerundeten Coxalhückern, am 32., 34. und 37. ähnliche Bildungen nur schwächer ausgeprägt, wäh- Hüften des 30. und 36. Beinpaares kaum An- rend an den deutungen von solchen Vor- wôlbungen sich finden. Seitenflügel gross, stark nach vorne gerichtet, zugleich Hin- terrand der Pleurotergite stark ausgebuchtet, so dass der Rücken die Zeichnung eines Systems hintereinander ge- reihter Wellen aufweist. Rük- flach. fügel nicht abgesetzt. ken daher die Seiten- Weibchen : Kopf in Quer- und Längs- richtung slark und gleich- mässig gerundet. Ohne be- sondere Auszeichnung. Fübler nach vorne gerückt (Abstand — (jui .6 |. Beine schmächtiger. Coxen des 30.-37. Beinpaares ohne Coxalhôücker. Seitenflügel bedeutend schwä- cher und lange nicht so stark nach vorne gerichtet; Hinter- rand der Pleurotergite nur sehr schwach eingebuchtet. Rücken gerundet, daher die Seiten- flügel deutlich abgesetzt und mehr seitlich angesetzt. Ich habe an simtlichen mir zur Verfügung stehenden 48 © DIPLOPODEN VON BASEL 739 und 33 ® genaue Breitenmessungen mit Micrometer am 15. Rumpfring ausgeführt und zwar mass ich immer die Breite mit und ohne Seitenflügel und erhielt so für S'und Q verschiedene, aber für die einzelnen Geschlechter verhältnismässig constante Werte. Ich gebe immer die Mittelwerte an, in Klammern die Schwan kungsgrenzen é Männchen : Weibchen : Breite mit Seitenflügel : 2mm (HR ER) — [00 HUE JoeaTE (4 PME R TE LEON — 95 0/0. Breite ohne Seitenflügel : RULES (Rene 6) — 100 Do: fun A (Sms AS — 92 ® 0. Je die beiden zugehôrigen Zahlen durcheinander dividiert liefert mir den sog. Segmentkoëflicienten : . ohne Serteufl. 7 8 G! Breite ete 010 OMC: 10 Aus dem rechnerischen Vergleich geht die Tatsache hervor, dass das wirkliche Kürperlumen des © in Hinsicht auf die ganze geringere Breite (mit Seitenflügeln) proportional doch noch grôsser ist als beim g. Das Verhältnis ist also günstiger, was sich aus der Hauptaufoabe des weiblichen Kôrpers erklären lässt. Während das Q von Macheiriophoron in Mittel- und auch Halsregion schlanker ist als das G, ist es endwärts lange nicht so stark zugespitzt; seine Endsegmente sind merklich breiter als die des . Kôürperlänge der G‘ im Mittel 20"",5 (Amplitude 16-237), ir, Obetrotae ads (162-190). Als systematisch wichtige Merkmale zur artlichen Trennung lassen sich alle diese Punkte nicht verwenden. Diese hohe Differenzierung des äusserlichen Dimorphismus der Geschlechter kommt jedoch erst nach der letzten Häutung zum Ausdruck, ist also eine phylogenetisch späte Errungenschaft. Männchen und Weiïbchen des letzten Larven- stadiums gleichen sich also äusserlich noch sehr stark, unter- REV. Suisse DE ZOO0L. 1. 211913: 50 740 W. BIGLER scheiden sich aber sofort dadurch, dass die ® 46, die Œ nur 15 Gehbeinpaare besitzen, während an Stelle des 8. Paares sich eine mit zwei Hôckern versehene Platte befindet. Diese Tiere fühlen sich heimisch in Wald und Feld, leben hauptsächlich unter morschem Holz und feuchter Rinde, finden sich aber auch ab und zu unter Steinen im Moos. Ich traf sie oft, besonders am frühen Morgen, an frischen Schnecken- excrementen, von denen sie zehrten. Sämtliche entwickelten Tiere fand ich nur während der Monate September und Ok- tober. Macheiriophoron alemannicum (genuinum) Verh. Basaler Hinterarm der Cheirite einfach hornfôrmig ge- krümmt, seine aufragende Spitze bald kurz, bald sehr lang. Die concave Contur des Armes entweder eckig oder gerundet (Fig. 24 a-c). Die Telopodite der hintern Gonopoden zeigen weitgehende Schwankungen innerhalb zweier Extreme, die ich als besondere Variationen fixieren môüchte, zwischen welchen alemannicum (genuinum) mit seinen länglich cylin- drischen, zweigliederigen Telopoditen morphologiseh und ge- netisch eine Mittelstellung einnimmt. Das 2. Glied kann statt halbkugelfôrmig auch kegelfôrmig ausgebildet sein, nur im letziern Falle den sternalen Fortsatz erreichend oder über- ragend. var. 2lobosum n. var. Telopodite (Fig. 27) vollständig kugel- formig, zweigliederig; zweites Glied breit, hutfürmig auf- sitzend, immer weit hinter dem Ende des sternalen Fortsatzes zurückbleibend. var. triarticulatum n. var. Telopodite deutlich dreighederig (Fig. 28). Die beiden basalen Glieder sind zu einer Einheit breit verwachsen, lassen aber eine scharf ausgeprägte Tren- nungslinie noch erkennen. Thnen sitzt ein linglich-eifrmiges, deutlich abgeschnürtes drittes Glied auf, das ebenfalls mit schwarzer Pigmentmasse erfüllt ist und den sternalen Fortsatz überragt. An seinem Ende findet sich mehr oder weniger scharf DIPLOPODEN VON BASEL 744 ausgepräct ein kleines Hôückerchen als letztes Rudiment eines 4. Telopoditgliedes. Durch eine Reïhe von Individuen, die ich alle zu alemannicum (genuinum) rechne, ist diese Varietät mit der tvpischen Mittelform verbunden, deren zweites Glied oft deutlich kegelfürmig langgezogen ist. So stellt dieses zweite Glied das Verschmelzungsprodukt zweier Telopoditglieder dar. Von M. alemannicum (gen.) untersuchte ich 27 SG‘, die den Tälern und Hôühen des Schweïzerjura (linkes Birsufer) und der Vogesen entstammen, Von VERHOEFF Wurde das Tier auch am Hohentwil gefunden. 7 G'von triarticulatun: sammelte ich in den Tälern der Südvogesen : Belackerrunz, Lauch- und Fechttal, während ich 3 Œ von globosum bei Niederlauchen und am Hochfeld erbeutete. Alle drei Formen kônnen an ein und derselben Stelle vorkommen, schliessen sich also nicht etwa gegenseitig aus. Auf sie verteilen sich ferner noch 19 erwachsene ©, 10 männliche und 15 weibliche Larven der letzten Entwicklungsstufe. Macheiriophoron cervinum Verh. Distale Contur des basalen Hinterarmes der Cheirite stark ausgebaucht. Von der stark nach vorne übergebogenen, schlan- ken, aufragenden Spitze zieht sich stets nach grundwärts auf der Innenseite des breiten Basalteiles eine scharf differenzierte Bogenkante {/b) herab (Fig. 26 a und D). Fundorte : Oberdornach, Guldental, Bôlchenfluh, Moutier. Untersucht wurden 4 und 8 Q. Macheiriophoron serralum n. sp. Kôürperlänge 16""-21mm, Sichelblatt /fa) der Coxite (Fig. 29) als lange, kräftige, end- wärts zackig abgestutzte Säge entwickelt. Der Nebenarm (pr) ist wie bei alemannicum nur als kurzer, gedrungener Dorn entwickelt. Von einem Buchtenzahn ist nicht die Spur vor- handen. Auf der Aussenseite der Coxite erscheint wieder der bekannte Chitinlappen {D}, während auf der Innenseite an Stelle 742 W. BIGLER eines ovalen Kissens eine runzelige Chitinlamelle (a), ähnlich wie sie ROTHENBÜHLER für sein st{vaticum angibt!, zur Ausbil- dung gelangt, die sich aber hier von einer Spitze {s), die noch zum Ventralplattensockel gehôrt, gerade und schräg nach abwärts und vorne zieht. Der Greifarm (Fig. 31) kann als hôhere und schärfere Differenzierung des Cheirits von welranum aufgefasst werden. Hinter dem basalen hintern Zahnfortsatz {L) befindet sich ein einfach gebogenes, kräftiges Horn (4, Endwôlbung mit mächtigem, dreieckigem Zahn {z,), vor welchem auf dem nach vorne übergebogenen Endlappen ein fakultatives Zähnchen /z,) auftreten kann. Grundwärts vom Endlappen springt aus einer Einbuchtung die Zahnecke /a) spitzwinkelig weit nach vorne VO. Auch die hintern Gonopoden zeigen durchgreifend ab- weichende Verhältnisse. Die Coxalfortsätze haben die bald mehr cylindrischen, bald mehr kugelfôrmigen Telopodite (/p) schräg nach aussen gedräingt (Fig. 23), so dass die Achsen von Felopodit {/{p) und Coxalfortsatz {copr) nicht mehr wie bei den übrigen Arten parallel verlaufen, sondern noch innerhalb des Sternums sich unter spitzem Winkel schneiden. Vorkommen: 6 vollkommen übereinstimmende æœ dieser Art fand ich an zwei getrennten Stellen des Dinkelbergs (ale- mannischer Gau) unter Muschelkalkbrocken an Waldrändern und zwar bei Ottwangen und Hagenbach (Degerfelden). Macheciriophoron verhoefji SD: Diese neue Artwidme ich in Dankbarkeit und Hochschätzung Herrn Dr. K. W, Vernoërr in München. Rorperlansce dencre 2 ire ler OMG ET In der Ausbildung der Coxite der vordern Gonopoden Fig. 30) steht diese Form entschieden M. wehranum am näch- sten (vergl. VERHOEFFS 37. Aufsatz, Beschreibung und Abb. 16, 1 Rev. Suisse Zool., Bd. 6, Taf. 5, HieA6/m180 0! DIPLOPODEN VON BASEL 743 20-22). Nebenarm (pr) der Sichelblätter ebenfalls etwas säbelig nach aussen geschwungen, so lang oder etwas länger als das Sichelblatt, am Grunde jedoch niemals buckelig auf- getrieben. Kämmchen, Buchtzähnchen und Hornfortsatz wie bei wehranum, dagegen verbreitert sich das Sichelblatt //a) gegen den Grund ganz bedeutend. Die Cheirite (Fig. 32 und 32 4) sind denen von cervinum ganz auffallend ähnlich. Ich habe, da ich wekranum selbst nicht besitze, an VeruoErr genaue Vergleichszeichnungen eingesandt; er hebt bezüglich der Greifarme als unterschiedlich gegenüber wehranum hervor : « Schärfer herausgebogener hinterer Zahn- fortsatz und besonders das Fehlen des in meiner (VERHOEFFS) Abbild. (20-22 im 37. Aufsatz) mit/b) bezeichneten Lappens und viel grôsserer Eckzahn. » Endwôlbung meist ohne Zahnecken (Fig. 32), nur in einem Fall beobachtete ich (Fig. 32 à) einen kräftigen, etwas nach hinten übergebogenen Zahn /z). Vorkommen: Das erste Œ fand ich unter nassen Brettern im verwüsteten Garten eines abgebrannten Hauses bei Gutach am 23. Oktober 1911 zusammen mit 5 ©. Am 15. Oktober 1912 besuchte ich genau dieselbe Stelle nochmals. Das Glück war mir hold und ich erbeutete 3 weitere G'. VERHOErF glaubt, dass wir es hier mit einem Charaktertier des Urgebirges zu tun haben: aekranum komme meist auf Kalk vor, dagegen teilt er mir brieflich einen Fund von wehranum bei Säckingen auf Urgestein mit. Gattung Helvetiosoma NVerh. Ergänzend zu Vernoerrs Helvetiosoma-Schrift haben meine Untersuchungen folgendes neue ergeben : Das Kolorit der Tiere geht in weiten Grenzen hin und her. Die hellen, celben Flecke rund um die innern Knôtchen künnen einerseits durch starkes Ueberwiegen des schokoladebraunen Tones fast zum Schwund gebracht werden, andererseits dehnen sie sich beson- ders über das hintere, geflügelte Segment gewaltig aus, Wo- WW AUuISaIz. Zool-.-Anz.. BE. 98, p. 1%:91. 1911. 744 W. BIGLER durch dann der Rücken eine überwiegend graugelbe bis rotlichgelbe Färbung erhält, mit einer medianen, dunklen Linie, die sich jeweils im Bereich des vordern Segmentes jedes Rumpfdoppelringes stark seitlich ausdehnt und einer Reïhe verwischter dunkler Flecken an der Basis der Seitenflügel. Der tracheale Teil der Greifarme stellt eine breite, hyaline Platte dar (4 in Fig. 34, 35, 37-39), die zur Insertion einer gewal- üigen Muskulatur dient, die nach altem Muster einerseits aussen an den Seilenteilen des Pleurotergits des 7. Rumpfringes, andererseits innen, schräg nach unten ziehend, am Sternalkamm anselzt. Eine Contraction der letzlern Muskelpartie dreht die Cheirite nach aussen. Die charakteristischen tiefen Buchten (b, Fig. 33) der Pleurotergitränder geben den Greifarmen die nôtige Bewegungsfreiheit. In den plattenartisen Tracheen- taschen sind die alten Trachealräiume in feinen Linien noch deutlich erkennbar; ähnlich übrigens auch bei Craspedosoma s. str. und Macheïriophoron (Fig. 31 und 32). Am Podosternit ragen oft über der Stelle der stärksten Pigmentanhäufung abenteuerlieh geformte,zweigliederige Telo- poditrudimente {r) (Fig. 41) auf, in deren proximales Glied sich das Pigment hinein ziehen kann. Mitten durch die « Coxite » des Podosternits zieht meist mehr oder weniger deutlich eine gebogene Furche {f) (die ich bei zwei Exemplaren als vorragende Kante teilweise ausgeprägt sah), die die ganze Pigmentmasse in zwei getrennte Komplexe teilt. So handelt es sich vielleicht in diesen aufragenden Käm- men doch nicht um reine Coxitbildungen, sondern um das Verschmelzungsprodukt der beiden basalen Beinglieder, eine Annahme, die um so mehr an Wahrscheinlichkeit gewinnt, als es sich z. B. bei dem verwandten Wacheiriophoron deutlich zeigt, dass das basale Telopoditglied entschieden die Tendenz verrät, mit breiter Basis unter Behauptung bedeutender raumlicher Differenzierung mit der Hüfte zu verschmelzen (Fig. 23). Die Tracheentaschen /{) des Podosternits sind noch durchaus typisch entwickelt, nur sind die Innenäste {é) eigentümlicher- weise länger, dabei schlanker geworden und tragen am Ende va = DIPLOPODEN VON BASEL 745 weniger Tracheen als die normalen, wie denn überhaupt die Tracheen hier weniger zahlreich sind. Es hat sich gezeigt, dass die Helveliosomen bezüglich der Ausbildung der Gonopoden noch sehr in Fluss sind, so dass die Variationsbreite der einzelnen Arten ziemlich weit be- lassen werden muss. Einige von Vernoërr aufoestellte Art- merkmale für jurassicur: und alemannicum lassen sich nicht mehr aufrecht erhalten. Dadurch sind sich die beiden Arten entschieden näher gerückt. Es ist daher nicht ausgeschlossen, dass früher oder später die Systematik der verhältnismässig seltenen jurassischen Helvetiosomen einer durchgreifenden Revision muss unterworfen werden. [ch werde dieser Gruppe meine besondere Aufmerksamkeit auch späterhin schenken. Die of sind durchschnittlich etwas länger aber schlanker als die ®; so beträgt die Kôürperlänge der G im Durchschnitt 20%" (Amplitude 18""-23"%), für Q 19% (18"%-20"%). Die Kôrper- breite gemessen am 15. Ring ist durchschnittlich mit Seiten- ilüugeln für 622%, für © 2%%2, ohne Seitenflügel für G' 122,5, für & 1,6. Bezüglich des Kôrperlumens sind also wiederum die ® günstiger gestellt als die . Meine sämtlichen Helvetiosomen fand ich in den feuchten, üefen Juraschluchten (Teufelsschlucht, Schafbachtal, Rohr- graben, Galerie de Pichoux, Engpass bei Moutier),, die in môglichst urwüchsigem Zustand noch allenthalben viel ange- schwemmites faulendes Holz aufweisen, auf dessen Unterseite diese prächligen Tierchen sich mit Vorliebe befinden. Nur wenige Exemplare (3) fand ich unter Steinen und im Moos. Helvetiosoma jurassicum (genuinum) Verh. Kôrperlänge der g' 18""-23nn, der Q 18"",5-20mm, Der innere, dünnere Gabelarm (a) (Fig. 34 und 37) der Cheirite kann sehr kräftig, weit über halb so dick wie der äussere {b) werden, ferner endwärts in zwei Zähne gespalten sein (Fig. 37). Der Stachelfortsatz (s), der immer klein und schmächtig bleibt, kann an die Gabelungsstelle herab- 746 W. BIGLER rücken, endwärts ebenfalls gespalten seins, Fig.37 a). In seiner Nachbarschaft tritt ab und zu ein zweites Zähnchen (s,, Fig. 37) auf, das sich in einen ebenso starken Stachelfortsatz auswachsen kann. Der kräftigere Aussenarm trägt hie und da statt einem zwei seitliche Zähne (D, Fig. 34). Ich besitze ein Individuum, bei dem diese Eigentümlichkeit auf beiden Seiten, zwei Exemplare, wo sie nur auf einer Seite auftritt. Ueber Aussenbuchten (e, Fig. 41) und Coxithôcker/) des Podosternits lässt sich, da diese Erscheinungen sehr stark varlieren, nichts artlich eigentümliches aussagen. Die Aussenbuchten sind sehr verschieden tief. Innen kann ein Hôücker entweder fehlen oder auftreten. Untersucht wurden 8 o' und 4 ©, aus der Schlucht Galerie de Pichoux und dem Schafbachtal (Weissenstein) stammend ; bis auf ein G', das ich in einem Moospolster fand, hielten sich alle unter faulendem Holz und sich loslüsender Rinde junger Buchenstämmehen auf. Helvetiosoma jurassicum brevibrachium n. subsp. 2 g' sammelte ich im Schafbachtal und Rohrgraben unter morschem Holz. Der schlanke Innenarm (a) (Fig. 35) der Cheirite ist zu einem kurzen, plumpen Zahn rückgebildet und stark herab- gebogen. Der Stachelfortsatz {s) ist ebenfalls gedrungen, fingerformig gekrümmtund an der basalen Hälfte des Aussen- armes /b) inseriert, welch letzterer, sowie das Podosternit, wie bei der typischen Grundform gebildet ist. Gerade durch diese Rasse hindurch vollzieht sich der Uebergang zu aleman- nicum. Der Innenarm braucht nur in der eingenommenen Rich- tung weiter zu wachsen, ebenso der Stachelfortsatz sich zu verlängern. Dazu kommt noch, dass es hier durchaus nicht immer leicht ist zu sagen, ob die Teilung des Seitenarmes eine endwärtige oder ob der Zahn {z) seitlich angesetzt sei. So kom- men Wir zu Helveliosoma alemannicum var. deflexrum n. var. Diese Varietäl unterscheidet sich von der Grundform., die ich DIPLOPODEN VON BASEL Î selber nicht besitze, durch den stark herabgebogenen und nach einwärts gerichteten Innenarm (4) (Fig. 38, wodurch der Ga- belungswinkel nahezu ein gestreckter wird, wie dies auch bei brevibrachium der Fall ist. Der schlanke Mittelfortsatz des Podosternits geht basalwärts in einen Sockel über. 2 Œ fand ich im Schafbachtal und im Rohrgraben unter nasser üunde. Helvetiosoma cornigerum n. sp. Kôürperlänge 19,5. Innenarm fa) der Cheirite (Fig. 39) wie bei jurassicum aufragend und schlank. Der dornfürmige Zahn {z:) des Aussenarmes {b) ist an dessen basale Hälfte in die Nähe der Insertionsstelle des langen,schlanken Stachelfortsatzes (s) gerückt. Der Aussenarm {b) selbst ist endwärts stark nach innen abgebogen. Zeigt sich in diesem geweihfürmigen Habitus der Cheirite schon ein eigenes Gepräge, so wird die Aufstellung einer neuen Art noch mehr begründet durch eine Eigentümlichkeit in der Podosternitausbildung (Fig. 41). Der Mittelfortsatz (pr) ist nämlich ungewôhnlich lang und schlank, sein Ende erreicht die Hôühe der Hinterwand, geht aber basalwärts in einen breiten Sockel über. Diese Art scheint sehr selten und lokalsiert zu sein, fand ich doch nur 1 Gin der Teufelsschlucht bei Hägendorf auf feuch- tem Moos, wo ich sonst trotz langem Suchen keinen andern Vertreter der Helvetiosomen traf. Familie Polydesmidae Latr. Gattung Polydesmus Latr. Durch vier einheimische Arten vertreten : P. complanatus, denticulatus, helveticus und testaceus. Die Polydesmiden scheinen dank ihrer Organisation (Ver- schmelzung der chitinôsen Segmentelemente zu geschlos- senen Ringen) gegen extreme klimatische Einflüsse noch am bestlen geschützt zu sein. Dafür spricht u. a. folgende Tat- sache : Ich unternahm am 29. Juli 1911, in jenem selten heissen 748 W. BIGLER und trockenen Sommer, der auf die nicht durch besondere Einrichtungen geschützte Lebewelt vielerorts direkt als Kata- strophe gewirkt haben muss, also nachdem wochenlang kein Regen, kein Tau gefallen war, eine sich steigernde Hitze Wald und Feld ausgedürrt hatte, damals unternahm ich eine Excur- sion in das für Diplopoden sehr günstige Gebiet des Passwang Jura. Ich brachte heim : 409 Polydesmiden (darunter 49 er- wachsene Tiere), 7 Iuliden, 13 Glomeriden, 23 (darunter nur 2 reife) Vertreter der Ascospermopliora. Von einem Herbsttag halte ich folgende Zahlen zu verzeichnen (11. Oktober 1911) : 5 Polydesmiden (erwachsen), 66 Iuliden, 179 Glomeriden und 14 Vertreter der Ascospermophora. Die anormalen Verhältnisse jenes Sommers schienen in keiner Weiïse auf die Polydesmiden ungünstig einzuwirken, im Gegenteil musste es ihnen dabeï recht wohl sein, was einerseits die hohe Zahl beweist, anderer- seits, dass ich damals sogar ein Pärchen von Polydesmus denti- culatus in Copulation fand. Andere Resultate verschiedener Excursionen bestätigen diese Tatsache. Polydesmus complanatus Lin. Dieser Polydesmide ist in meinem Untersuchungsgebiet allgemein verbreitet und sehr gemein. Auf Hôühen und in Niederungen, in Wald und Feld, unter Steinen, morschem Holz, im Mulm, im dichten Moospolster, das über Felsen kriecht, überall ist er zu finden. Das gute Tierchen hat mir viel Freude bereitet durch sein drolliges Wesen, sein Liebesspiel und seine Ehesorgen. Meine zahlreichen Beobachtungen beiïm Bau des Nestes stimmen mit denen ScaLecaTEeNbaLs ? vollkommen überein. So bin ich auch der Ansicht, dass das Polydesmus-Q zum Bau seines Eier- gehäuses seinen eigenen Kot verwendet, « der hauptsächlich aus Erde besteht, die das Tierchen während des Baues massen- haft durch den Mund aufnimmt. » In den Copulationsfüssen finden sich ôfters interessante indi- 12. Naturw., Bd. 56, Hfi. 2, p. 223-225. 1883. DIPLOPODEN VON BASEL 749 viduelle Eigentümlichkeiten (wie auch bei den andern Arten), die vielfach auf andere Species hinweisen. So besitze ich Exem- plare, die wie P. savonensis am Hauptarm vor der Krümmung ausser dem gewôhnlichen, grossen, proximalen noch einen kleinen Zahn aufweisen. Bei einem andern ofist der Hauptarm endwärts einfach hakenfôrmig gekrämmt wie etwa bei Po/y- desmus coriaceus Por., also ohne Nebenzahn. Polydesmus denticulatus Ce. Kommt überall zusammen mit P. complanatus vor, 1st also ebenfalls allgemein verbreitet, steht diesem aber in der Zahl nach. Polydesnus helveticus Verh. Diese schlanke, stark glänzende Art ist im Gegensatz zu den beiden vorigen in ihrem Vorkommen beschränkt. Ihr Haupt- verbreitungsgebiet ist der Jura, wo sie häufig ist. Von hier aus steigtsie hinab in die Niederungen. Am Rheinstrom jedoch macht sie Halt, fehlt also dem alemannischen Gau vollständig. In Basel, unmittelbar am linken Rheinufer (Universitäts-Hof habe ich das Tierchen des ôftern an morschen Brettern ge- fangen. In der burgundischen Pforte ist es noch heimisch. So erbeutete ich im Herbst 1912 in einem Laubwald bei Belfort unter einem Stein ein erwachsenes Q. Dies ist der nôrdlichste Fang. Schon den. Südvogesen fehlt P. Lelveticus, wie auch der eigentlichen oberrheinischen Tiefebene. Hauptsächliche Fundorte : Schweizer Blauen, Bôl- chenfluh, Guldental, Galerie de Pichoux, Taubenlochschlucht. Polydesmus testaceus C. K. (— subinteger Latzel). Im Gegensatz zu P. helvelicus kommt er, Wie VERHOEFF schon nachgewiesen hat, nur rechtsrheïnisch vor. Ich besitze ein einziges q', das ich bei der Chrischona auf dem Dinkelberg fand. Im äussern Habitus 2. helveticus auffallend ähnlich. 750 W. BIGLER Gattung Orthomorpha Bollm. Orthomorpha gracilis C. K.' Dm Herbst 1912 erhielt ich von meinem Freunde cand. phil. R. MENZEL 1 G', 6 © und eine Larve VII, die er in den Warm- häusern des Basler botanischen Gartens unter Blumentôpfen erbeutet hatte. Das Tier heimatet u. a. in Südamerika, auf den Antllen und Vit-Inseln und ist zweifellos durch tropische Pflanzen in die Gewächshäuser vieler europäischer Städte ein- seschleppt worden (z.B. Bonn, Utrecht, Amsterdam, Hamburg, Pest), wo es vielerorts zu einer wabhren Treibhausplage gewor- den ist. VERHOEFF fand diese zierliche Art sogar im Stuttgarter KParke Familie Protoiulidae Verhoeff. Gattung Blaniulus (Gervais). Blaniulus {Typhloblaniulus) guttulatus Gerv. Ich traf dieses Tierchen nur einmal in freier Natur und zwar 1 5 und ! © unter morschen Brettern im verwüsteten Garten eines abgebrannten Hauses bei Gutach. Die Exemplare waren ursprünglich grauweiss gefarbt, wurden jedoch im Alkohol nach und nach vôllig schwarz. Gattung Monacobates Verh. Monacobales tenuis n. sp. 1905 beschrieb BRÔLEMANN in seinem Aufsalz : Symphyles et Diplopodes monégasques? einen Typhloblaniulus monoecensis aus Monaco. 1911 gründete VerHogrr* für diese Art die neue Gattung Monacobales Wegen des abweichend gebauten ersten Beinpaares der G'. Es gelang mir nun eine neue Species dieser Gattung im Fechttal (Vogesen) aufzufinden. Arreus : System der Polydesmiden, Denk. Ak. Wien, Bd. 67, p. 337. 1898. * Bull. Mus. océanograph. Monaco, II. Teil, Nr. 23, 1905. # 49. Aufsatz, Zool. Anz., Bd.-38, p. 938, 1911. DIPLOPODEN VON BASEL 751 Der ganze Kôrper einheitlich schmutzigweiss, verfärbt sich auch im Alkohol nicht, ohne seitliche Längsreihe von dunkle- ren Flecken. Länge 11", sehr schlank. 45 Rumpfringe, die 3 letzten beinlos, also 77 Beinpaare (davon das 1. rudimentär). Ocellen fehlen. Der Hinterkopf besitzt in der Mitte eine auf- fallende, grosse, dellenfürmige Einbuchtung, dagegen ist keine Scheitelfurche vorhanden, wohl aber zwei borsten- tragende Scheitelgrübchen. Antennen lang, keulenfür- mig, indem das 5. und 6. Glied stark aufgebläht sind ; diese beiden tragen rings um den distalen Rand einen dichten Kranz von zierlichen Stäbchen (st, Fig. 36) auf kleinen Hôckerchen, die etwas einwärts vom Rand stehen, der von den Stübchen überragt wird. Daneben tragen alle Antennenglieder zerstreut noch lange, feine Borsten. An den Kopfpleuriten der gtreten wieder die nach unten ragenden Fortsätze auf. Am Hinterrand der Metazonite des Rumpfes steht je eine Reihe zerstreuter, kurzer Borsten, nur am Telson und auf der Unterseite der beinlosen Endsegmente treten einige längere Borsten auf. Praeanalsegment ohne Fortsatz, zugerundet. Die Furchung der Metazonite beginnt erst tief unter der Porenlinie und erstreckt sich auch auf die hintere Hälfte der Prozonite, gefeldert ist. l. Beinpaar (Fig. 42) : Rudimentär, entschieden nach dem deren vordere zellie Typus von monoecensis gebaut (vergl. BRôLEMANNS Fig. VD, jedoch ist das Endglied, das an der Stelle {x) durch Einknickung und Spuren von Trennungslinien sich als der mit der Coxa (co verwachsene Telopoditrest zu erkennen gibt, nicht wie dort bedeutend breiter wie lang, am distalen Ende stumpfe Krallenreste (r). sondern kugelfürmig. Es trägt Das vordere Gonopodensegment war leider bei dem einzisen c, das ich bis heute von dieser Art besitze, etwas defekt. Jedoch liess sich an dem gut erhaltenen syncoxalen Aufsatz (Fig. 44) deutlich der Bauplan von guttulatus erkennen. Derselbe ist nicht wie bei 1. monoecensis von der Form einer mil verjüngtem distalem Lanzenspitze, sondern blattfôrmig, 752 W. BIGLER Ende und nach hinten etwas rippenartig vorspringender Me- diane. Die hintern Gonopoden (Fig. 43) sind stark bogenfürmig nach hinten übergekrümmt. Der schlanke, am distalen, con- vexen Rande mit kurzen, stacheligen Borsten besetzte Schaft (sch), gt am Ende ein kompliziertes, muschelfüôrmiges, in einen Zahn (z) ausgezogenes Gebilde {m), aus dessen Inne- rem vier bogenfürmig gekrämmite, lange Nadeln (74) heraus- ragen, von denen die zwei äussern endwärts gegabelt sind. Das einzige of dieser wahrscheinlich seltenen Form fand ich am 27. Seplember 1911 im Fechttal oberhalb Sondernach (Elsass) unter den Brocken eines Steinwalles zur Seite eines Weges, der sich über Wiesen ziehend im Wald verliert, wohl als « franzôüsischer Spion », da das Gros der Blaniuliden mehr westlich in Frankreich liegt, wo die Art noch erwartet werden darf. Gattung Vopoiulus (Menge). Nopoiulus (Nopoiulus) palmatus Nem. {gen.) Verh. (= Blaniulus fimbriatus Roth.). Bezüglich palmalus muss die Gattungsdiagnose VE£RHOEFFS (49. Aufsatz) von Nopoiulus in Rücksicht auf die Eigentümlich- keiten des 1. Beinpaares etwas erweitert werden, indem dieses bei palmatus am vorletzten Glied keinen, dagegen am letzten ausser einem distalen Krallenrudiment (7, Fig. 45) noch zwei kleine Fortsätze (/;) und /{) trägt, die mir 1hrer scharf zugespitzten, krallenartigen Beschaffenheit wegen den Eindruck metamorphosierter, extrem differenzierter Borsten machen. Diese Erweiterung bezieht sich auch auf Nopoiulus verhoef}t Attems ! aus Tunis, der im ersten Beinpaar und im Copulationsapparat so auffallende Aehnlichkeit mit N. palmatus zeigt, dagegen blind ist, also zur Untergattung Orphanotïulus Silv. gestellt werden muss. Kôürperlänge 6""-12%%, Zahl der Rumpfringe 30-52, die 3-6 1 Zool. Jahrb. Syst., 1899. DIPLOPODEN VON BASEL 753 letzten beinlos, 53-91 Beinpaare, also die gewaltige Variations- breite von 38 Ringen. Das Verhältnis ist somit noch bedeutend ogrôsser als bei Cylindroiulus nitidus. Hier künnen auf jeden Fall als Ursache dieser Schwankungen weder klimatische Einflüsse noch mehr oder weniger günstige Ernährungs- bedingungen verantwortlich gemacht werden, da ich alle unter- suchten Tiere an einer und derselben Stelle am gleichen Tage sammelte (5. Oktober 1911) und zwar unter Blumentôpfen und -kistchen auf einer von Epheu reich überwachsenen Mauer {aus Malmsteinen) im Hof der Universität Basel. Ich erbeutete in ganz kurzer Zeit etwa 100 G° und 150 9. Die bestimmenden Faktoren dieser gewaltigen Variabilität sind mir noch rätsel- haft. VeRHOErE teilt mir in einem Brief vom 14. Januar 1913 mit, dass er palmatus selbst in den Felsen des Rheinfalles bei Schaffhausen gesammelt und aus den Kellern der Versuchs- anstalt in Neustadt a/Hardt erhalten habe. Gattung Isobates. Isobates varicornis (C. K.) Latzel. Ich erbeutete am 5. Oktober 1910 2 und 1 Q® , sowie mehrere Jugendstadien unter gefäillten Nussbaumstämmen auf einer Wiese in der Nähe von Brombach 1 Wiesental. Beide g' waren 8"",9 lang, das eine zählte 53, das andere 55 Beinpaare (ein beinloses Endsegment. Familie Tulidae Verh. Gattung /ulus (Brandt) Verh. lulus (Micropodoiulus) ligulifer Latz et. Verh. /gen.). Diese Art sammelte ich in 17 erwachsenen und 4 jungen G und 31 ®. Während sie im Gebirge vielfach in Gemeinschaft mit dem wenigstens im männlichen Geschlecht habituell recht ähnlichen Leptoiulus simplex glacialis angeiroffen wird, steigt 754 WW. BIGLER sie im Gegensatz zu diesem hinab in die Ebenen und ist auch draussen in den Uferwäldern des Rheines kein seltener Gast. Suntliche & gehôren der Rasse genuinus an und hier wieder hauptsächlich der var. ligulifer Verh. Für Kôrperlänge und Beinpaarzahl müssen jedoch die Grenzen weiter gesetzt wer- den, als VERHOEFF sie angibt, ohne dass mit der Vermehrung der Segmente auch eine solche der Tasthorsten an den La- mellae linguales des Gnathochilariums Schritt halten würde. Meine Tiere messen mit 81-95 Beinpaaren 20%%-29%%, Ein einziges q aus dem Schneckenloch lässt sich zur var. claviger Verh. stellen. Dieses Tierchen besitzt bei einer Länge von 21"% 85 Beinpaare und weist an den Femora des 2. Bein- paares innen die typischen Gruben auf, besitzt jedoch nur 1[+1+3 Borsten an den Lamellae linguales. Ein anderes q'aus dem Schlosswald b/Münster zeigt Anklänge an die bislang nur in Pommern und Brandenburg gefundene Rasse borussorum Verh., indem die Lüffelfortsätze der Coxen des 2. Beinpaares am Ende nicht keulig verdickt sind (Fig. 47). Ihre äussere Contur wird jedoch durch die Keulen- wulstung {æ) geschnitten und überdeckt, wie bei der Rasse ligulifer. Dieses Œ misst bei 91 Beinpaaren 26""; Lamellae lin- œuales mit 1 + 2 + 7 —9 Borsten. Unter meinem Material befanden sich 3 {von Titisee, Habs- heim und Münster, gefangen im Mai, Juli und Oktober) mit abgebrochenen und durch Wundbheïilung gebräunten Hornfort- sätzen an den Coxen des 2. Beinpaares. Bei einem Gf° fehlten sogar dazu die Keulen der Lôffelfortsätze, ebenfalls an der Bruchstelle mit Wundheïilung. Auch hier hat VERHOEFFS Scharf- blick wohl das Richtige getroffen, indem er diese Defekte nicht als Zufälligkeiten betrachtet, sondern in ursächlichen Zusam- menhang mit-der Copulation bringt (vergl. VERHOEFFS 39. Auf- salz !, p. 348) und sie direkt als Begattungszeichen auffasst. Die Tatsache, dass bei besagtem € die Fortsatzkeulen schün regel- mässig und auf gleicher Hôühe abgetrennt sind, die Bruchstelle * Jabresh. Ver. Württ., Jhg. 1910, Bd. 66. DIPLOPODEN VON BASEL 755 wie fein benagt aussieht, lässt sich vorzüglich auf die beissende Wirkung der Mandibeln des ® zurückführen. Fundorte :7./ligulifer kommt in meinem ganzen Unter- suchungsgebiet vor, wenn auch nicht eben häufig. Schweiz : Reinacherwald, Hardtwald b/Pratteln ;: Elsass : Schlosswald b/Münster, Gebweiler, Rheinwälder bei Strassburg und Habs- heim, Belfort: Baden: Gutachtal, Schneckenloch, Waldsee b/Freiburg. Gattung ZLeptoiulus Verh. Leptoiulus simplex glacialis Verh. Dieser auffallend lebhafte Tulide ist, als einziger Vertreter der Leploiulus alemannicus-Gruppe, in der Umgebung von Basel weit verbreitet. Er meidet jedoch das hügelige Vorge- lände und die Ebene vollständig und findet sich hauptsächlich in den feuchten, kühlen Schluchten des Jura, der Vogesen und des Schwarzwaldes und steigt von hier im Schutze der Wälder zu den obersten Hühenforsten eines Hohneck oder Feldberg, ein Factum, dessen Ursache weit zurückgreift in die Vergan- genheit dieses Tieres. Schon Vernozrr hat in überzeugender Weise dargetan, dass dieser lulide die Bedingungen erfüllt, die vom Standpunkte des Myriapodenforschers an einen Eis- zeitrelicten unter den Diplopoden gestellt werden dürfen. Ich habe nun an 60 Œ die Variationsverhïltnisse eingehend studiert und bin zu dem Resultate gelangt, dass die Unter- scheidungsmerkmale der beiden von VERHOErr im 39. Aufsatz aufsestellten Varietäten glacialis und rhenanus nicht aufrecht erhalten werden künnen, geschweige denn, dass die neuen linksrheinischen Funde die Varietät rhenanus, die für Exem- plare von Gerolstein in der Eifel gegründet wurde, zu einer Unterart erweitern würden. Bezüglich des Velums zeigt sich linksrheinisch allerdings die Tendenz einer dreieckigen Ver- breiterung, wenigstens unter den Individuen der Vogesen. Unter diesen finden sich aber in grosser Zahl solche mit schmalem, bogigem Velum, wie dies Regel ist bei jurassischen und rechtsrheinischen G'. Dazwischen finden sich alle môgli- Rev. Suisse DE Zoo. T. 21. 1913. 51 756 W. BIGLER chen Uebergänge, selbst die beiden Seiten ein und desselben Tieres schwanken bezüglich der allgemeinen Form des Velums in weiten Grenzen hin und her, wie ich dies von einem Exemplar von Niederlauchen (Elsass) in Fig. 49 « und à dargestellt habe, in welchem also rhenanus- und glacialis-Typus vereinigt sind. Ebenso variabel ist die Ausbildung der Polster am 3.-7. männlichen Beinpaar. Sie erreicht ihren Hôhepunkt bei den jurassichen Tieren, wo an Tibia und Postfemur des 3.-7., ferner an der Endhälfte oder am Enddrittel der Femora des 6. und 7., ab und zu sogar des 4. und 5. Beinpaares Polster auftreten. Nicht ganz so weit haben es die badischen Tiere gebracht. Am 3. Beinpaar kônnen die Polster auftreten oder fehlen, an den Femora des 7. erscheinen sie noch, an denen des 6. jedoch nur selten. Bei den elsässischen Tieren fehlen Polster immer am 3., ebenso an den Femora des 6. und 7. Beinpaares, während sie an Tibia und Postfemur des 4. noch angedeutet sind. Die mehr oder weniger gute Differenzierung dieser Polster steht jedoch in Keinerleïi gesetzmässiger Beziehung zu der Aus- bildung des Velums. Ein sonst durchaus typisch entwickeltes glacialis-g von 91 Beinpaaren und 26°" Kôrperlänge vom Schweizer Blauen zeigte eigentümlicherweise als Andeutung eines mittleren Rinnen- fortsatzes der hintern Gonopoden einen deutlichen, dreieckigen Zahn (b) (Fig. 46), ein Zeichen dafür, dass an dieser Stelle ein Bildungsprocess über das normale Geschehen hinaus täâtig gewesen ist, der weiter ôstlich zur artlichen Differenzierung geführt hat. | Meine untersuchten G° besitzen an 49-53 Rumpfringen 87-97 Beinpaare (1 bis 2, meist 2 beinlose Endsegmente) und messen DIRMEDSNRE Hauptfundorte: Jura : Taubenloch, Teufelsschlucht, Schweizer Blauen, Rohrgraben, Schafbachtal, Galerie de Pi- choux; Schwarzwald : Titisee, Feldberg. Weisstannenhôhe, Schneckenloch ; Vogesen : Niederlauchen, Riedweiher a/Hohn- eck, Seewen, also sowohl links-, wie rechtsrheinisch weit ver- breitet. 1 Qt 1 DIPLOPODEN VON BASEL Leptoiulus alpivagus suevicus Verh. VE£RHOEFF verzeichnet in seinem 18. Aufsatz : Ueber Diplopoden aus Süddeutschland und Tirol einen Fund von 3 ç‘ und 1 Q von alpivagus bei & Urach (Rauhe Alp) in feuchter Wald- schlucht », was er als hüchst überraschend bezeichnet, « da die Art bisher nur über der Baumgrenze in 2000" und mehr in der ôüstlichen Schweiz und dem westlichen Tirol beobachtet wurde. » Diese eigenartige Verbreitung spricht nach der Aeus- serung dieses Forschers in den Vorbemerkungen für die An- sicht, dass wir es hier ebenfalls mit einem Eiszeitrelicten zu tun haben, « der am Rande der Rauhen Alp, abgeschnitten von der Alpenmasse in vor Sonnenstrahlen geschützten Schluch- ten sich hielt. » 1908 (im 30. Aufsatz?) gründet Vernogrr für diese Exemplare eine neue Rasse suevicus Wegen : 1. der bedeutenderen Grüsse und hühern Segmentzahl, 2. kleinen Innenlappen an den Vor- derblättern. | Ebenso interessant sind nun zwei Funde von mir : Ich erbeutete am 14. Oktober 1911 ein Go‘ von 29"" Länge und 98 Beinpaaren (ein beinloses Endsegment) in der tiefen, kühlen Waldschlucht Galerie de Pichoux zusammen mit L. simplex glacialis und am 25. Oktober darauf ein zweites g° von 18"",5 Länge und 82 Beinpaaren (ein beinloses Endsegment) und ein ® im feuchten, schattigen Schneckenloch, der Heimat von Xylophageuma vom rathi und Leploiulus simplex glacialis. Beide œ besitzen an den Vorderblättérn kleine Innenlappen und genügen in dieser Hinsicht der Diagnose von suevicus ; hingegen besitzt das badische Exemplar eine Beinpaarzahl und Kôürperlänge, die in die diesbezügliche Variationsbreite der typischen Alpentiere fallt. Die jurassischen © (von Urach und aus der Galerie de Pichoux) zeichnen sich also durch bedeu- tende Elongation aus, deren Ursache aber wohl kaum in der 1 Jahresh. Ver. Württ., Bd. 57, 1901. 2 Arch. Naturg., Jhg. 73, Bd. 1, p. 442, 1907. 758 W. BIGLER Einwirkung der geologischen Formation gesueht werden darf, da wenigstens die Befunde an Tachypodoiulus das Gegenteilige bewiesen haben, nämlich keinen Einfluss derselben. Darüber und in der Kritik der Rasse suevicus Werden jedoch erst später weitere Funde entscheiden künnen. Auch diese beiden neuen Funde stützen die Ansicht, dass zur Erklärung der für Diplopoden so eigenartigen Verbreitung dieses Iuliden glaciale und postglaciale Verhält- nisse herangezogen werden müssen, dass wir es also offen- bar auch hier mit einem Eiszeitrelicten zu tun haben, da die Fundorte ausserhalb des alpinen Hauptverbrei- tungsgebietes zwanglos als Refugien glacialer Faunenreste angesehen werden künnen. Leptoiulus bertkaui Verh. Fundorte : Jura : Schweizer Blauen (1 &', 1 ©), Wilden- stein (3 @); Elsass : Servafälle (2 &', 2 ©), Lauchtal (1 G', 6 ©). Seewen (1 cg‘). Gattung Cylindroiulus Verh. Cylindroiulus (Ypsiloniulus) nitidus genuinus Verh. Ist in meinem Untersuchungsgebiet überall der weitaus ge- meinste lulide. VERHOEFFr stellte in seinem 39. Aufsatz 2 Rassen auf : renanus und genuinus. Die erstere, die bis heute nur im Kottenforst b/Bonn beobachtet wurde, besitzt ein Schaltstadium in der Entwicklung der &(vergl. auch die Mitteilung VERHOEFFS im Zool. Anz., B. 32, p. 33-46, 2 Fig. 1900.); das zugehôrige Reife-' « besitzt keinen typischen Uneus, sondern ist am End- glied innen nur dreieckig erweitert, zugleich länglieh und am Ende mit deutlich abgegliederter Kralle besetzt. » Für die Rasse genuinus wurde bislang nie ein Schalt-G° beobachtet und VER- nozrr betrachtet diese Tatsache, allerdings mit Vorbehalt, als DIPLOPODEN VON BASEL 759 einen Gegensatz zu rhenanus. Das erste Beinpaar des G von genuinus besitzt eine normale Uncusbildung. Ich habe nun ca. 150 d' eingehend zerlegt und untersucht, dabei entdeckte ich mitten unter den jurassischen Tieren plôtzlich zwei typische Schalt-g': das eine stammtaus der Teufelsschlucht, das andere aus dem Rohrgraben. Das erste Beinpaar derselben (Fig. 48) stimmt mit demjenigen des Schalt-G aus dem Kottenforst überein (vergl. Vernogrrs Abbild. [im Zool. Anz., p. 43, 1900), nur ist hier, wenigstens bei einem Exemplar, endwärts noch deutlich ein Tarsalglied /ta) abgesetzt, dem Kralle und Neben- kralle aufsitzen. Dass das 3. Glied seinem Ursprung nach zwei- gliederig ist (Femur + Postfemur) zeigt sich noch in einer teil- weise erhaltenen Trennungslinie{s). Die Tibia (4) springt nach innen dreieckig vor und praeformiert so das spätere Uncusende. Die Gonopoden der Reife-g' sind schon in allen Teilen deut- lich vorgebildet, aber noch sichtlich primitiver. Die Fortsätze der Hinterblätter und die Flagella sind noch kurz, die Gabelung der Mesomerite erst angedeutet. Da ich nun nie Reife-c' von rhenanus fand, dagegen an gleicher Stelle zusammen mit den beiden Schalt-c' mehrere entwickelte G° der Rasse genuinus traf, so sehe ich mich zu der Annahme berechtigt, dass auch genuinus sich unter Umständen durch Schaltstadien entwickelt, glaube aber, dass der Weg der direkten Entwicklung, also mit Ueberspringen des Schaltstadiums, dennoch derhäufigere ist. Dafür scheinen zwei Punkte zu sprechen : L. die grosse Seltenheit der Schalt-c (2 : 150), 2. der Charakter der Fundorte derselben, nämlich tief eingeschnittene, feuchte, laub- und mulmreiche Schluchten, wo Nahrungsüberfluss und klimatische Verhälinisse leicht eine Entwicklungselongation verursachen kônnen, die ihren Aus- druck im Einschalten eines fakultativen Stadiums in die Ent- wicklung der œ gefunden hat. Wir haben es also auch hier in der Rasse genuinus mit Doppelmännehen zu tun, wo die c, die sich aus Schaltstadien entwickelt haben, stark in der Min- derheit sind. Hier seien noch einige Zahlen zum Vergleich segeben. 760 W. BIGLER Reife-g: 15%"-29%% mit 73-109 Beinpaaren. DRE » 91 » SL DOM » 96 » Die relativ bedeutende Kôrperlänge und hohe Beinpaarzahl spricht ebenfalls für meine obige Annahme, dass wir es hier mit wohlæenährten Tieren zu tun haben. Es ist aus angeführten Gründen wohl kaum anzunehmen, dass je Schaltstadien gefun- den werden, die zu Reife-Œ mit minimaler Segmentzahl und Kürperlänge überführen. Meine gesammelten Tiere verteilen sich auf sämtliche vier Varietäten der Rasse genuinus : var. levis, medius, nilidus und fagi Verh. und zwar so, dass auf die Varietäten medius und nitidus Weïtaus die Majorität fällt. Während die drei ersten Varietäten im ganzen Gebiet vorkommen, traf ich var. fagt immer, und zwar nicht selten, nur im Jura, bloss einmal in den Vogesen. Cylindroiulus (Aneuloboiulus) londinensis Leach. Dieser Tulide bevorzugt, wie schon von verschiedenen For- schern hervorgehoben wurde, das offene Gelände und haust hauptsächlich auf « schweren, lehmigen Bôüden oder kalkreichem Gestein » (Vernoërr). So fand auch ich ihn mas- senhaft auf den der Hochterrasse aufgelagerten Lôsschichten des Hügelzuges südlich von Basel, dem sog. Bruderholz. Doch fehlt es auch mir nicht an Funden von C. londinensis auf an- stehendem Urgestein in Schwarzwald und Vogesen, so dass ich ähnliche Verhältnisse zu verzeichnen habe wie VERHOEFF sie in Nordbôühmen und Sachsen gefunden hat. Ab und zu ist er auch in Wäldern zu treffen. Bezüglich der Beinpaarzahl und Kôrper- linge schwanken die G‘ zwischen 67 und 83 (40-46 Rumpfringe) resp. 21%%-32"%, Diese Variabilität scheint jedoch in keinerlei Beziehung zu stehen zur vertikalen Lage der Fundorte. So traf ich nahe beieinander auf gleicher absoluter Hôhe 6° von 69 und 83 Beinpaaren, im gleichen Horizont auch & von 69 und das ®, DIPLOPODEN VON BASEL 761 das unter meinen Exemplaren die hüchste Beinpaarzahl erreicht, nämlich 91. Interessant, aber nach den bei andern luliden be- kannten Verhältnissen durchaus nicht verwunderlich, ist es, dass gerade die o° mit den hüchsten Beinzahlen (83) und das Q mit 91 Extremitätenpaaren in dicken Laubschichten feuchter, schattiser Wälder lebten (Wald am Nordhang des Schweizer Blauen, Kehlengrabenschlucht), also im Ueberfluss von Nahrung schwelgten, während das andere Extrem im freien Feld in heis- sen Steinbrüchen, am dürren Wegbord bei karger Kost erreicht wurde. So scheinen auch hier die Nahrungssorgen den bestimmenden Einfluss auf die Veränderlichkeit in Segmentation und Wachstum auszuüben, wie wir dies bereits kennen von Tachypodoiulus albipes, Schizophyl- lum sabulosum, Leptoiulus simplex glacialis u a. Bezüglich der Variation des Schutzblattfortsatzes (sf) konnte ich nichts allgemein gültiges auflinden; sie lässt sich auch nicht etwa in Parallele bringen mit derjenigen der Bein- paarzahl wie in Ostdeutschland (var. saxonicus Verh.), wie dies die beiden Fig. 40 & und à veranschaulichen, die nach G' von bezw. 69 und 83 Beinpaaren angefertigt wurden. C. londinensis ist über mein ganzes Untersuchungsgebiet allgemein verbreitet und ist gemein. Gattung Leptophyllum Verh. Leplophyllum {Leptophyllum) nanum Latz. (gen.) Es wurde bis dahin angenommen, dass der Rhein für diese entschieden ôüstliche Form die Westgrenze bilde. VeRHoErr sagt in seinem 39. Aufsatz: «In Rheinpreussen fand ich nanum nur rechtsrheinisch und in Süddeutschland ergab sich das- selbe, eine Reihe von Fundplätzen in Baden, Württemberg und Bayern, während Elsass leer ausging. » Dem wider- sprechen nun meine Resultate, indem ich in den Vogesen an unten aufoezählten Stellen 11 G' und 25 © sammelte (im ganzen besitze ich 35 und 66 ©). Schon früher wurde nanum 762 W. BIGLER von ROTHENBÜHLER im Jura nachgewiesen. Schalt-S habe ich nie beobachtet. Fundorte : Jura : Bôülchenfluh, Teufelsschlucht, Guldental, Galerie de Pichoux ; Elsass : Servafälle, Münster, Seewen, Lauchtal ; Baden : Hasel b'Wehr, Gutachtal. Gattung Zachypodoiulus Verh. Tachypodoiulus albipes C. Koch. Veruogrr bespricht in verschiedenen Aufsätzen die Corela- üon zwischen Segmentvariabilität dieses Iuliden und klima- üschen Verhältnissen (hier sei besonders auf seinen 39. Aufsatz verwiesen) und leitet aus seinen zahlreichen Funden die Regel ab, dass im allgemeinen die Segmentzahl mit steigender Hühe zunimmt (ähnliches erkannte schon ROTHENBÜHLER), zieht aber wohl in Betracht, «dass nicht die Hôhe als solche, sondern die durch dieselbe zum Ausdruck gebrachten Existenzverhälinisse massgebend sind, also Feuchtigkeit, Belichtung, Erwärmung, Winterdauer. » Meine eigenen Funde schaffen nun in weit- gehendem Masse dieser Theorie neue Stützen. Hier bringe ich zunächst eine derjenigen Veruorrrs analoge geographisch- statistische Zusammenstellung der G meiner Sammlung : albipes (gen.) elongalus elongatissimus 69-75 Bp. 77-85 Bp. 87-101 Bp. 300-450" Hôühe. Reife-œ 21 27 8 SOAIEC ARE 10 8 500-700" Hôhe. Reife- 0 7 4 Schalt-c' — 0 { 730-950" Hôühe. Reife-c' 3 5 6 Schalt-& == (0) (0) Erhellt schon aus dieser statistischen Uebersicht die Tatsache, dass, je hüher wir aufsteigen, desto mehr sich das numerische Maximum nach der grüssern Segmentzahl hin verschiebt, so gewinnt der oben citierte Satz im besondern an Wahrschein- DIPLOPODEN VON BASEL 763 lichkeit, wenn wir jeden einzelnen Fund gesondert betrachten. Dabei zeigt es sich beispielsweise, dass die Vertreter von albipes (gen.) in der Hôhe zwischen 730" und 950" an besonders exponierten Orten lebten, deren klimatische Verhältnisse zur Frühreife führen mussten, während umgekehrt die g von elongalissimus zwischen 300" und 450" in schattigen, feuchten Wäldern und kühlen Schluchten hausten. Ein œ von 101 Bein- paaren besitze ich aus dem Bärental am Feldberg (950), ein Q von 103 Extremitätenpaaren aus dem sumpfigen, schattigen Tal der Servafälle am Hochfeld. Bezüglich des Einflusses der geologischen Verhältnisse auf die Häufigkeit des Auftretens dieses Iuliden bin ich noch zu keinen übersichtlichen, allgemein gültigen Resultaten ge- kommen. T. albipes ist ein typisches Waldtier, findet sich unter Moos und Steinen, besonders auch unter sich abschälender Rinde. Gattung Schyzophyllum Verxh. Schyzophyllum (Bothroiulus) sabulosun Latz. Diesen prächtigen Iuliden beobachtete ich hauptsächlich an zwei Stellen in mehreren Exemplaren : im Günsbachtal bei Münster i/Elsass und bei Falkensteig im Hôllental. Diese Tier- chen gehôren alle zur var. bifascialum. Es sei an dieser Stelle an die Massenwanderung dieses Tieres in der Nähe von Senn- heim 1/Elsass im Juni 1900 erinnert (erforscht und beschrieben von VerHorerr!) als Ereignis, das in die Reiïhe der interessan- testen Erscheinungen unter den Diplopoden meines Untersu- chungsgebietes gehôrt und manch’ wichtigen Einblick in die biologischen Verhältnisse unserer Tiere gewährt hat. Schyzophyllum rutilans konnte ich nie auffinden, obwohl ich oft nach ihm gesucht und er nach der Versicherung VERHOEFFS in meinem Gebiet vorkommen muss. 1 Zool. Anz., Bd. 23. p. 465-473. 1900. 764 W. BIGLER II. TEIL Allgemeine Kapitel. Zur liumpfeinteilung und Doppelsegmentnatur der vordern liump/ringe 3 Es dürfte hier wohl am Platze sein, anschliessend an die auf p. 708-711 besprochenen Verhältnisse bei Chordeumiden, die neue Deutung der Vulvenbezirke in der Bewertung des allgemeinen Diplopodenkôürpers zu verwenden, war es doch von Anfang an das Bestreben der Forscher, für denselben eine allgemein gültige, durchgreifende Einteilung, etwa nach dem Muster der Hexapoden, zu finden. Ich schliesse mich in dieser Hinsicht durchaus der Auffassung und dem Ein- teilungsprinzip VERHOErFS an (ich verweise hier auf seinen 33. Aufsatz !, p. 163, und das bereits teilweise erschienene Hand- buch : Die Diplopoden Deutschlands, p. 42). Nach wie vor halten wir an der von Larzez schon angedeu- teten Einteilung des Rumpfes fest, nämlich derjenigen in Thorax und Abdomen, wobei-zu ersterem gehôüren : 1. das Collumsegment, 2. » 1. beintragende Diplosomit mit 1 Beinpaar, SSP M » » DD » Die Natürlichkeit dieser Einteilung wird wesentlich begründet durch die verschiedene Zahl und Beschaffenheit der zugehôrigen Beinpaare, ferner durch die natürliche Grenze, nämlich durch die Mündungen der Geschlechtswege in beiden Geschlechtern. Zusammen mit der Beantwortung der Frage über die Rumpf- einteilung verteidigt VERUOEFF seine Ansicht von der Doppel- segmentnalur auch der vordern Rumpfringe, wel- der, als erster des Abdomens, immer che er für den 4. \ing, ! Acta Ac. Leop:; Bd.:92/°Nr.2/4910; DIPLOPODEN VON BASEL 765 nur ein normales Beinpaar trägt, dadurch klarstellte, dass er « Cyphosternit », Cyphopoden (Vulven und Penes) und Bogen- spangen als metamorphosierte Elemente des Sternits und der zugehôrigen Anhänge des Prosomits des 4. Rumpfringes be- trachtete und auch zu begründen suchte. Die Doppelsegment- natur des 1.-3. Ringes ist nach seiner Aeusserung «nicht so sicher erweislich », er macht sie aber wahrscheinlich mit Rück- sicht auf die Sculpturverhältnisse ihrer Pleurotergite. Ich habe nun an Hand zweier anormaler Q von Chordeuma silvestre und Orthochordeuma germanicum, deren Anomalie jedoch zweifellos nur durch die Phylogenie der in Frage stehen- den Organe erklärt werden kann, nachgewiesen, dass bei Chor- deumiden zwischen dem 2. und 3. Beinpaar fraglos die Reste zweier Segmente (nicht nur eines einzigen) erhalten sind, dass also das « Cyphosternit », jetzt Platosternit genannt, nicht als die den Vulven zugehôrige Ventralplatte aufgefasst werden darf, sondern eine Bildung sui generis, nämlich das Sternum des Prosomits des 4. Rumpfringes bedeutet, dessen Anhänge normalerweise spurlos verschwunden sind, nur noch selten als Rudimente atavistisch wieder in die Erscheinung treten. In Cyphopoden und Bogenspangen müssen jedoch die andern Zwecken diensthar gemachten, umgewandelten Bestandteile der Anhänge und Ventralplatte des Metasomits des 3. Rumpf- ringes erblickt werden, dessen Doppelsegmentnatur damit erwiesen ist. Wenn wir nun diese Befunde bei der kritischen Beurteilung der Kürpertypen der übrigen (mir zugänglichen) Diplopoden- gruppen verwerten, um, bei wohl begründeter Annahme voll- kommener Homologie unter den Bestandteilen derselben, einen allgemein gültigen Begriff zu abstrahieren, so müssen wir an- nehmen, dass da wo ein Platosternit oder diesem homologe Bildungen in Form von Vulvagruben, Wülstenund Verdickungen fehlen, auch die letzten Reste von Ventralplalte und Anhängen des Prosomits, die primär einmal vorhanden gewesen sind, sekundär als enthbebrlich, ja hinderlich spurlos gestrichen wor- den sind. Der Grund der Reduktion muss, wie ich schon früher 766 W. BIGLER erwähnt habe, in der freien Entfaltung der Vulven gesucht werden. Es ist daher wohl kein Zufall, dass gerade bei Chor- deumiden ein Platosternit noch ausgebildet wird oder bei an- dern Vertretern der Ascospermophora noch homodyname Reste als Gruben und Wülste erhalten sind, weil bei der leichten Beweglichkeit der freien Sternite sich hier ein Druck in der Längsrichtung weit eher auszugleichen vermochte, als da, wo wie bei luliden und Polydesmiden durch die starke Verschmelzung von Ventralplatten und Pleurotergiten die Hem- mung des 1. Beinpaares des 4. Rumpfringes in vollem Umfang zur Geltung, d. h. gleichsam viel dringender zum organischen Bewusstsein konmen musste, was hier eine viel frühzeitigere Reduktion zur Folge hatte. Die Vulven liegen also stets im hintersten Segment des Thorax. Aus gleichen mechanischen Ursachen künnen wir annehmen, seien auch die Anhänge und die zugehôrige Ventralplatte des vordersten Abdominalsegmentes (Prosomit des 4. Ringes) bei d geschwunden. So kann, auch schon aus Gründen der Homo- logie mit dem weiblichen Kôrper, der 4. Rumpfring der G° ebenfalls als ein erst sekundär vereinfachtes Verschmelzungs- produkt zweier Segmente angesehen werden. Die Penes aber, wie sie unter den mir bekannten Diplopoden bei Iuliden und Protoiuliden vorkommen, müssen ohne Zweifel als homostiche Bildungen der Vulven, somit als Anhangsreste des Meta- somits des 3. Rumpfringes aufsefasst werden, da sie wie jene dem 2. Beinpaar dicht angelagert und weit vom 3. Extre- mitätenpaar entfernt sind. Diese starke Annäherung an die Hüften des 2. Beinpaares macht es auch erklärlich, dass in an- dern Diplopodengruppen, wo eigentliche Penisbildungen nicht vorkommen, die Vasa deferentia in die Coxen des naheliegenden 2. Beinpaares eindrangen und im Bestreben, eine exponierte, œünstige Ausmündung zu gewinnen, das distale Hüftende durchbohrten. Man kôünnte in diesem Falle annehmen, dass die Penisbildungen hier der durch Funktionswechsel bedingten weitgehenden Vereinfachung der vordern Segmente geopfert wurden. DIPLOPODEN VON BASEL 767 Die in dieser Beziehung ebenfalls stark vereinfachten Ver- hältnisse bei Glomeriden kôünnen aus dem starken Ein- kugelungsvermügen erklärt werden, was noch als weiterer wirksamer Faktor die Reduktion überflüssiger Extremitäten beschleunigen musste, trotzdem Ventralplatten und Pleuren hier frei geblieben sind. Wir kônnen also zur Definition des Thorax und des Abdo- mens folyendes ergänzende bemerken : Die hintere Grenze des Thorax wird in beiden Geschlechtern stets durch die Ausmündung der Geschlechtswege scharf. markiert, gleichgültig ob dieselbe zwischen Vulventeilen, in Penes oder Hüften des 2. Beinpaares liegen. Das erste Diplo- somit des Abdomens (— 4. Rumpfring) trägt im Gegensatz zu den übrigen (die Endringe ausge- nommen) nur ein Gehbeinpaar (bei Glomeris trägt auch noch der 5. Ring nur ein Extremitätenpaar), welches als dasjenige des Metasomits aufzufassen ist, während Sternit und Extremitätenpaare des Prosomits entweder vôllig rückgebildet sind oder aber deren Reste sind wie bei den Asco- spermophora normalerweise in Form eines Plato- sternits oder von Vulvagruben, Verdickungen und Wülsten noch erhalten. Allgemein zoogeographisches Kapitel. Schon VErRHoErr hob in seinem 50. Aufsatz t: « Rheintalstrecken als zoogeograpluische Schranken » die grosse Bedeutung des Rheines, insbesondere der Strecke Strassburg-Bodensee für die Verbreitung der Diplopoden hervor. In vielen frühern Arbeiten haben geologische und zoogeographische Studien die erd- und tiergeschichtliche Eigenart von Basel und seiner Umgebung deutlich erkennen lassen. Diese Resultate erfüllten Zool. Anz., Bd. 39, p. 215-220. 1912. 768 W. BIGLER denn auch mich mit hohem Interesse und mit dem regen Be- streben, an einer eigentümlichen Tiergruppe die geschichtli- chen Geheimnisse meiner weitern Heimat zu studieren, deren Ergründung von Alters her eine vornehme Aufgabe heimischer und auswärtiger Zoologen und Geologen bedeutete. Ist es weniger die Reichhaltigkeit der geologischen Forma- tionen an und für sich, so sind es doch die durch dieselbe be- dingte Mannigfaltigkeit der Oberflächengestaltung, die hvdrographischen, orographischen, physika- lisch-chemischen und klimatischen Verhältnisse, die auch unter den Diplopoden eine relativ bedeutende Arten- zahl auf doch eng begrentztem Faunengebiet erwarten lies- sen. Aus den weiten diluvialen Schotter-Flichen der oberrheini- schen Tiefebene wachsen direkt oder über Stufen von jurassi- schen und triadischen Sedimenten die gewaltigen Urgesteins- horste des Schwarzwaldes und der Vogesen bis zu der stolzen Hôühe von 1500" an, mit ihren dunkeln, herrlichen Wäldern und tief eingeschnittenen Flusstälern und Klammen, in deren Schutz sich eine reiche Tierwelt noch zu halten vermag. Die kühlen, schattigen Täler, die in Aufbau und Lebewelt noch heute die unzweifelhaften Spuren einer gewaltigen Vereisung der rauhen Hôühen und insbesondere weiter Talvergletscherun- sen in fernen, erdgeschichtlichen Epochen tragen, 6ffnen sich in liebliches Hügelland, an dessen sonnedurchglühten Hängen die Weintraube kôstlich reift und manch’ kühner Pionier der mediterranen Fauna eine zweite, gütige Heimat gefunden hat. Oberhalb Basel treten die Ufer näher zusammen. In der Rich- tung nach Norden leuchten hoch oben die gelben Schichtkôpfe abgebrochener Muschelkalkbänke der Hôhen des Dinkelbergs in der Sonne. Sie begleiten eine Strecke weit den Rhein auf- wärts: diese Rolle übernimmt weiter ostwärts wiederum das Urgebirge, das auch hier von tiefen Schluchten durchschnitten ist. Südlich, über dem Rhein, schwingen sich jedoch immer hüher und hôher über Terrassen, Stufen und Tafeln die Kup- pen und Ketten des schweizerischen Jura, in dessen Tälern und À DIPLOPODEN VON BASEL 769 Vorgelände sich noch Reste und Fetzen tertiärer Ablagerungen erhalten haben. In tiefen, gähnenden Schluchten, durch kühne Querriegel sucht sich oft das auf den trockenen Hôhen rasch in Klüften und Lüchern versickernde Wasser heute ungestüm den Weg zur Ebene und hat so manch’ günstiges Refugium für die schwer bedrängten Diplopoden geschaffen. Auch hier finden sich vielerorts unverkennbare Zeichen dafur, dass vor gewaltigen Zeitläufen die allgemeine Vergletscherung der Alpen über das ganze schweizerische Mittelland bis über die Hôühen des Jura sich ausgedehnt haben muss, ja teilweise ohne Zweifel mit den Gletschern des Schwarzwalds durch das Rheineis nôrd- lich vom Bodensee in Verbindung gestanden hat. Dass diese schlimme Zeit für alle Lebewelt Europas von tiefgreifendem, nachhaltigem Einfluss auch auf unsere Diplopodenfauna ‘gewe- sen, ist klar, ja muss sogar für Eigentümlichkeiten der Ver- breitung mancher Formen zweifellos verantwortlich gemacht werden. Bei der Beurteilung glacialer Einwirkungen auf be- summte Tiergruppen und der daraus gestellten Anforderungen muss auf jeden Fall in erster Linie der Lebensweise, den Existenzbedingungen und vor allem hier den aktiven und passiven Verbreitungsmitteln, wie wir dies alles bei den recenten Vertretern heute noch zu erkennen vermügen, Rechnung getragen werden. Wenn wir den heutigen Tatsachenbestand in der Verbrei- tung der Diplopoden in meinem Untersuchungsgebiet ins Auge fassen, so erhellt daraus, wie schon Veruoërr hervorgehoben hat, dass bei Basel nach dem Vorkommen bestimmter spezi- fischer Formen drei Gaue im Sinne der Vernorrr'schen Eintei- lung Deutschlands in Provinzen und Gaue (38. Aufsatz! zusammen treffen, nämlich die beiden westlichsten Mittel- deutschlands, denen südlich sich der Schweizer-Gau an- schliesst : l. Alemannischer Gau, Rheinwinkel zwischen Strassburg und Bodensee, also rechtsrheinisch : 1 Abh, Ges. Isis, 1910, Hft 1, p. 20-66. 770 W. BIGLER 2), Elsässischer Gau, im Osten durch den Rhein, im Süden durch die burgundische Pforte begrenzt ; 3. Schweizerischer Gau, im Norden an die beiden ersten Faunenbezirke stossend. Wie schon aus dem speziellen Teil zu ersehen ist, gibt es nun nében Formen, die sämtlichen drei Gauen gemeinsam sind, auch solche, die einen: und nur einem derselben zukommen. Ich habe im folgenden in einer übersichtlichen-Tabelle die von VeruoErr und mir (die erstern in Paranthesen) in meinem Unter- suchungsgebiet aufgefundenen heimischen Diplopodenarten (Orthomorpha gracilis also ausgenommen) und geographisch bedeutenden Rassen zusammengestellt. Aus den Rubriken kann das Fehlen oder Vorkommen der Arten in den verschiedenen Gauen leicht ersehen werden. Das + — Zeichen bedeutet, dass das betreffende Tier in dem zuständigen Faunengebiet vor- kommit, (+) dass es dort sicher, (?) dass es dort nur môglicher- weise erwartet werden darf. Die hinterste Kolonne gibt die Zahl der gesammelten und untersuchten G' und © an, so dass man sich ungefähr eine Vorstellung über die Häufigkeit der ver- schiedenen Arten machen kann und daraus etwa den absoluten Wert derselben in der zoogeographischen Svnthese abzu- schitzen vermag, zugleich einen Einblick in die Zahlenverhält- nisse der Geschlechter erhält. Das letztere ist jedoch mit Kritik aufzunehmen. Bei einzelnen Arten zeigt es sich nämlich, dass die c numerisch stark überwiegen. Dennoch dürfen wir aus den allgemeinen Verhältnissen schliessen, dass tatsächlich auch hier die © in der Mehrzahl sind. Die werden durch den Geschlechtstrieb aus den Verstecken hervorgelockt und zur Wanderung, zur Suche nach den tatlos in Schlupfwinkeln har- renden © veranlasst und fallen so dem Sammler weit eher in die Hände als diese. DIPLOPODEN VON BASEL 7e | 5 A | E | | | | © E ë | 2 CPR TROT ER Anzahl der ET R © 24 (o] NE Pure S 5 | Polyxenus lagurus + + - | Glomeris pustulata {gen.) — + 12 » helvetica di 45 » connexa + + 3 » intermedia trisulcata ee DE 100 » » genuind == JE 110 ) hexasticha bavarica + l » conspersa genuina ee Je JE 85 ) undulata genuina + —- + 13 » marginata genuina 1 + 126 Orthochordeuma germanicum + Æ 275 Orthochordeumella fulvum + | + + 8 » pallidum I 15 Chordeuma silvestre + + + 126 Microchordeuma gallicum ! + il 9 Orobainosoma flavescens helveticum (+) D 2 3 Xylophageuma zschokket = 23 » vom rathi + | 15 Crasp. alemannicum alsaticum + 2È + 20 ) » bavaricum + | | , » » brevilobatum + D) » » brevidentatum + + ‘1 » » genuinum = 2e 8 » simile silvaticum + % (LE) » fischeri) —+ (RD NA SEN:) + ( » » oblongosinuatum) == RES » rhenanum) + FAT) vom rathi) + DES suevicunt) + PS wehranum) + |{ » productum) ne 1 14 Arten? |9 Arten |12 Arten| 1012 7 Rassen|5 Rassen|6 Rassen 1 Unterstrichenes + bedeutet, dass die Art im betreffenden Gau unv2rhältnis- mässig häufiger ist als in den andern. * Die in ihrer Verbreitung noch nicht sicher gestellten Formen wurden in der Zusammenstellung nicht berücksichtigt. Rev. Suisse DE Zoo. T. 21. 1913. Qt = W. BIGLER 772 c = 2 | Re or CSS Anzahl der É © 22 8 © Se SN MAUNEONS = fs < | 5 Uebertrag 14 A.7R./9A. 5R.112 A. 6 R:] 1012| 1415 (Pyrgocyphosoma titianum) + 1 Macheiriophoron alemannicum gen. + == + 46! 31 » céryinum + + î 10 » verhoeffi + 4 6 » serraltum + 6 12 ( » wehranum) + Helvetiosoma jurassicum + 10 4 » alemannicum + 2 » cornigerum + 1 1 Polyÿdesmus complanatus + — _ 100! 65 » denticulatus de + + TND » helveticus + 40] -55 » testaceus + 1 Blaniulus guttulatus + 1e + 1 2 Monacobates tenuis LE 1 Nopoiulus palmatus (+) (+) es 135! 164 Isobates varicornis + (+) (+) 9 a lulus ligulifer == LE LE 20) 3:35 Leptoiulus simplex glacialis < + + 70| 162 » alpivagus suevicus + ? —— 2 3 » bertkaui (+) NE => 5) 2929 : Cylindroiulus nitidus gen. + + + 136| 310 » londinensis En _ 60! 122 Leptophyllum nanum + + + 30| 72 Tachÿpodoiulus albipes + + + 105| 120 Schizophyllum sabulosum + < 2e 2 8 34 Arten|23 Arten|32 Arten| 1874| 2655 TS 7 Rassen|5 Rassen|6 Rassen 4529 ! Wurde von Vernogrr bereits am Hohentwil gefunden, darf also schon dem alemannischen Gau zugerechnet werden. DIPLOPODEX VON BASEL 77e Es wurden somit über 4 '/ Tausend Reifetiere untersucht, dazu noch ca. 1000 Entwicklungsstufen. Sie verteilen sich auf 43 Arten. 6 weitere wurden von Vernosrr festgestellt. Wird Schisophyllum rutilans (— mediterraneum) als noch bestimmt zu erwarten und Orthomorpha gractilis als eingeschleppt hinzu sezählt, so kommen also 51 Diplopodenarten in der Umgebung von Basel vor. Ohne Zweifel wird sich diese Zahl bei weitern Forschungen noch etwas erhühen. Von diesen genannten Arten tritt je eine in 2 und 3, 2 sogar In je 5 Rassen auf; ca. 60 Varie- tâten wurden besonders hervorgehoben. Neu sind die Arte n : 1. Nylophageuma zschokket n. sp., 2. Macheiriophoron verhoefji n. sp., cie » serralum n. SP., 4. Helvetiosoma cornigerum n. sp., 5. Monacobaties tenuis n. Sp.: die Rassen : l. Helvetiosoma jurassicum brevibrachium n. subsp., 2. Craspedosoma simile silvalicum n. subsp.; die Varietäten : l. Glomeris intermedia trisulcata var. elegans n. var., 2. » » genuina var. letrasticha n. var., à: » undulala Var. conjuncla n. var., 4. » » var. latimaculata n. var., 5. Orthochordeumella fulvum var. simplex n. var., 6. Craspedosoma alemannicum alsalicum var. denticulatum n. var., 7. Macheiriophoron alemannicum gen. var. globosum n. var., 8. » » » var. lriarticulalum HPAVALS 9. Helvetiosoma alemannicum var. deflexum n. var. rar 1 1 VW. BIGLER Die Zusammenstellung der Arten und Rassen nach dem Vor- kommen in den verschiedenen Gauen liefert nun folgende Resultate, wenn wir dabei nur diejenigen berücksichtigen, deren Verbreitung mit grosser Wahrscheinlichkeit endgültig sichergestellt erscheint. Es ergeben sich 7 môgliche Kombi- nationen : Alemannischer Elsässischer |Schweizer.scher | ë 3 - Arten. Rassen. Total. | Gau. Gau. Gau. | a — | g i = 0 0 | 11 6 17 2 Û de 0 9 2 } (Ù 0 + 6 [| $ % + —— 0 | (l 1 5. 0 Je “e 1 2 5 6. —- 0 + o i 3 7. SE os | A 19 | 20 13 12 ee | Es werden also zur zoogeographischen Analyse 43 Arten und 12 besondere Rassen, die den hier nicht als solche gezählten Arten Glomeris tnlermedia (2), Craspedosoma alemannicum (5) und sémile (5) angehôren und für die Verbreitung der Diplo- poden von hohem Interesse sind, verwendet. Die obige Zusam- menstellung zeigt in den Kombinationen 1.-3. die je nur einem Faunenbezirk (Gau) zukommenden Formen, in 4.-6. die je 2 Gauen gemeinsamen, dem 3. also fehlenden Arten und Rassen, in 7. schliesslich die über das ganze Untersuchungsgebiet, also in säümtlichen drei Gauen verbreiteten Diplopoden, allerdings mit einigen später noch zu besprechenden Einschränkungen. Die Liste der zuletzt genannten Gruppe setzt sich zusammen aus 19 Arten und 1 Rasse und lautet : L. Polyxenus lasurus, 2. Glomeris conspersa genuin«, 21 » undulala genuina, 4. Orthochordeumella fuloum, ». Chordeuma silvestre, . Craspedosoma alemannicum alsaticum, DIPLOPODEN VON BASEL 1 1 OT 7. Macheiriophoron alemannicum genuinunm, 8. Polydesmus complanatus, 9, » denticulalus, 10. Planiulus guttulatus, 11. Nopoiulus palmatus, 12. /Zsobaltes varicornis, 13. Julus ligulifer, l4. Leploiulus simplex glactalis, 5. » bertkau, 16. Cylindroiulus nilidus genuinus, Ne » londinensis, 18. Leplophyllum nantunm, 19. Tachypodoiulus albipes, 20. Schyzophyllum sabulosum. Alemannischer Gau. Wie aus der Tabelle zu ersehen ist, heimaten hier 34 Arten und 7 Rassen. Davon sind nicht weniger als 9 Arten und 2 Unterarten endemisch, kommen also nur im alemannischen Rheinwinkel vor. Diese sind : LL. Xylophageuma vom ralhr, 2. Craspedosoma vom rathi, 3. » welrantum, 4. » produclum, Ke » SUCVICUM, 6. » stmile fischeré, Je » oblongosinualum, 8. Pyrgocyphosoma lilianum, 9. Macheiriophoron verhoefji, 10. » Sel r'alumn, 0 LES » welrantumt. Folgende Formen sind in Südbaden, aber auch weiter üstlhich und nôrdlich weit verbreitet, haben jJedoch den Rhein west- 776 W. BIGLER wärts und südlich nicht überschritten, fehlen also im elsässi- schen und schweizerischen Gau vollständig : |. Glomeris hexasticha bavarica, 2. Craspedosoma alemannicum bavaricum, 3. » » brevilobatum, 4. » simile genuinum, 5: » » _rhenanum, 6. Polydesmus testaceus. Elsässischer Gau. Der Bestand der Diplopoden setzt sich hier bloss aus 23 Arten und 5 Rassen zusammen, davon sind nur 2 Species endemisch, nämlich : 1. Xylophageuma zscholk:ker, 2. Monacobates tenus. Letztere darf, wie schon erwähnt worden ist, wohl noch aus dem angrenzenden Frankreich erwartet werden, das heute als die eigentliche Heimat der Blaniuliden gilt; die zweite Art der Gatiung {Monacobates monoecensis) Wurde in der Gegend von Monaco gefunden. So ergibt sich die wichtige Tatsache, dass der elsässische Gau, soweit wir heute dessen Diplopodenfauna kennen, eine einzige ureigene, bodenständige Form, Xyl. zschokker besitzt, gegenüber 11 solchen in Südbaden. Schweizerischer Gau. Dieser stellt sich bezüglich der gesamten Artenzahl nahezu so günstig wie der alemannische, nicht jedoch in Hinsicht auf die autochthone Komponente, aber doch bedeutend vorteilhafter als die Vogesen. Ich stellte das Vorkommen von 32 Arten und 6 Unterarten fest, wovon 3 Arten und 1 Rasse endemisch sind, nämlich : l. elvetiosoma jurassicum, 2 » alemannicum, mere DIPLOPODEN VON BASEL dv De » cor niger'um, 4. Craspedosoma simile silvaticum. Drei weitere Species sind weiter südlich aus andern Gegenden der Schweiz ebenfalls bekannt, haben jedoch die Grenzlinie Bodensee-Basel-Burgunderpforte nicht überschritten; es sind dies : 1. Glomeris helvelica, 2. Orthochordeumella pallidum, A 3. Polydesmus helvelicus. Wenn wir zunächst von den allgemein vorkommenden For- men absehen, so ist noch besonders hervorzuheben, dass die Verbreitung von 3 Arten durch die Rheinsirecke Bodensee- Basel nicht behindert wird, die also sowohl den schweizeri- schen, wie den alemannischen Gau besiedelt haben, dem Elsass jedoch fehlen, nämlich : l. Glomeris pustulata, are » CONREXE, HD 3. Macheiriophoron cervinum. Nur linksrheinisch und zwar sowohl im elsässischen wie im schweizerischen Gau, nicht aber im alemannischen Rhein- winkel hausen folgende Formen, für die also heute die bur- gundische Pforte keine Verbreitungsschranke mehr bildet : 1. Glomeris inlermedia trisulcata, 2. » » genuin«, RE » marginal«, 4. Craspedosoma alemannicum brevidentatum, 5. » » LenuiRUun. In etwas beschränktem Masse gehôrt auch Wacheiriophoron alemannicum gen. hierhin, da es von VERHOErF aus dem aleman- nischen Gau nur erst vom Hohentwil bekanntist, von mir jedoch nie in Südbaden gefunden wurde. Die Form beginnt wolhl erst durch ôstliche Bodenseeumwanderung (siehe unten) die Erobe- runs des Schwarzwaldes. 778 W: BIGLER Eigenartig ist die Verbreitung von Orthochordeuma germa- nicum, das sich im Elsass und in Südbhaden häufig findet, südlich der Linie Bodensee-Basel-Burgunderpforte jedoch nie sesehen worden ist, sondern hier durch die verwandte Gat- tung Orthochordeumella vertreten wird. Es kann mir nun wohl niemand verargen, wenn ich bei der Erwäbhnung und sachlichen Besprechung der bestehenden Tatsachen nicht Halt mache, sondern mit gutem Recht die- selben synthetisch mit andern Ergebnissen heimatlicher For- schung in Einklang zu bringen suche, ohne, wie ich meine, das Objekt strafbar zu vergewaltigen und unter das Joch einer willkürlichen Phantasie zu beugen. Es ist dies aber nicht nur das Recht, es ist doch schliesslich auch Pflicht des Forschers, seine Resullate nach Môglichkeit in den Dienst eines grossen Ganzen zu stellen, um so durch Ketten der Kausalität in der umfasserden Kenntnis alles Naturgeschehens immer weiter und weiterzu kommen und immer freudiger, immer staunender das gewaltige, geheimnisvolle Wirken und Walten der Natur- kräfte durch verflossene Aeonen bis heute und in alle Zukunft zu erkennen und zu verstehen. Schon VERHOErF hat es in seinem 50. Aufsatz versucht, in orossen Zügen das Schicksal der so interessant zusammen- sesetzten Diplopodenfauna der Südwestecke Deutschlands und der angrenzenden schweizerischen Gebiete, soweit sie ihm damals bekannt war, zu entwerfen. Ich habe neue Bausteine gesammelt. Schon dem genannten Forscher war die grosse Armut an endemischen, wie, wenn auch in weniger ausge- prägtem Masse, allgemein verbreiteten Formen (nicht Indivi- duenzahl) des elsässischen Gaues gegenüber Südbaden auf- sefallen. Durch die Ergebnisse meiner Arbeit tritt dieser Unterschied noch deutlicher hervor. Das vielfach Neue und Abweichende beeinflusst das allgemeine Bild jedoch nur wenig. Für diese Erscheinung macht VerHoErr die orographischen und hydrographischen Verhältnisse Frankreichs verantwortlich, dessen sämtliche bedeutende Wasserstrassen (Mosel, Maas, Seine, Loire) so eigentümlich orientiert sind, dass sie eine DIPLOPODEN VON BASEL 779 Einwanderung von Elementen der reichen südfranzüsischen Fauna von Westen und Südwesten in das Rheintal stark beein- trächtigen mussten. Das Rhonetal sei aber keine günstige Wanderstrasse gewesen, einmal wegen des nahen Herantretens der franzôsischen Mittelgebirge an den Strom von Westen, dann auch wegen der weiten Ausdehnung des Rhonegletschers und der durch diese beiden Faktoren bedingten wechselvollen klimatischen Verhältnisse. Trotzdem seien einige Diplopoden- arten auf dieser Zugstrasse durch die burgundische Pforte bis ins Rheintal gelanot /Schyzophyllim rutilans, Chaetechelyne vesuviana). Weit günstiger stelle sich in dieser Beziehung Südbaden, überhaupt das rechtsrheinische Süddeutschland, da das Flussystem der Donau eine unverhältnismässig bessere Wandersirasse für Diplopoden gewesen und es heute noch sei, auf der manche ôstliche Form bis an den Rhein geführt worden sei, hier aber eine unüberbrückbare Schranke gefun- den habe. Vernoërr betont ferner, dass die grosse Zahl ende- mischer südwestdeutscher Formen des alemannischen Gaues (heute kennen wir 9 solcher Arten und 2 Rassen) «ein wichtiges lebendiges Dokument dafür sei, dass in diesen Teilen Deutsch- lands während der Eiszeit kein grünländisches Klima geherrseht haben kann. » Ich müchte nun hervorheben, dass in dieser Hinsicht die Verhältnisse in den Vogesen während der Glacialperiode bei weilém ungünstiger lagen, als im Schwarzwald. Wir wissen, dass die Vergletscherung des den reichen Niederschlag führen- den Weststürmen viel stärker ausgesetzten Wasgenwaldes be: deutend umfangreicher war, als die des Schwarzwalds. Noch heute fristen dort etwa 80 Arten der Flora der Alpen, der Pyre- näen und Skandinaviens fern der grossen Heimat ihr Dasein. Diese klimatischen Verhältnisse bedingen es, dass wir im Elsass heute in beschränktem Masse etwas von der Formenarmut des Nordens finden. Die praeglacial autochthonen Arten, wenn solche hier je gehaust haben, waren nicht beweglich genug, um durch Zurückweichen dem unerbittlieh auf sie eindringen- den Schicksal zu entflichen und sind ihm frühzeitig erlegen. 750 W. BIGLER Nur noch eine einzige zweifellos endemische Form der Vogesen kennen wir heute : Xylophageuma :schokkeï. Die Gattung Xylophageuma ist heute in zwei scharf getrennten Arten be- kannt {vom rathi und zschokkei), die durch keinerlei Ueber- sgänge mileinander verbunden sind. X. vom rathi wurde zum ersten Mal von VERHOEFF im Jahre 1911 in der Haselhôhle bei Wehr als solches entdeckt. Im gleichen Jahre traf ich das Tierchen an verschiedenen oberirdischen Stellen des Schwarz- waldes und zwar in hochgelegenen Felsnischen und in kübhlen, feuchten Waldschluchten. Bald darauf fand ich an ähnlich charakterisierten Lokalitäten der Vogesen die neue Species X. zschokkei. Die Môglichkeit, die neue Form auch im Ver- breitungsareal der andern und umgekehrt aufzufinden, scheint mir, wenn ich neben den allgemeinen Verhältnissen bei Diplo- poden den besondern Charakter in Lebensweise und Vorkom- men, sowie die wahrscheinliche Stanmesgeschichte des Tieres in Betracht ziehe, nirgends ferner zu liegen als hier. Das Genus \ylophageuma ist bis heute ausserhalb der Vogesen und der südbadischen Gebirge nirgends gefunden worden. Verwandte Gattungen (Hylebainosoma, Orobainosoma) wohnen, Ebenen meidend, in feuchten Waldungen der Tatra, Bosniens, Oester- reichs, Bayerns und der Schweiz (Orobainosoma flavescens steigt bis in die alpinen Regionen und ist auch durch die Mittelgebirge Deutschlands verbreitet). Xylophageuma ist also eine ende- mische Gattung der Südwestecke Deutschlands. Wie ich schon im speciellen Teil hervorgehoben habe, stimmen die beiden Species 1m Habitus bis auf wenige Einzelheiten und im Bauplan der Gonopoden vollkommen überein. Die Annahme zwingt sich daher direkt auf, dass die beiden Arten einst in einer gemein- samen, etwa über das Gebiet des heutigen Elsass und Südbaden verbreiteten Ursprungsform verbunden waren und dass, wenn auch nicht die Rheintalgrabenversenkung als solche, so doch ihre Folgeerscheinungen {See- und Flussbildung) schliesslich das einheitliche Heer in zwei grosse Lager teilte. Auf diese Weise war und blieb eine Durchmischung ausgeschlossen. Im Laufe einer progressiven Entwicklung musste dieser Umstand DIPLOPODEN VON BASEL 781 endlich zur Differenzierung «guter» Arten führen, was seit jenen Ereignissen zeitlich wohl môglich war (die Rheintalgrabenversenkung fällt zur Hauptsache ins Miocän). Hüben wie drüben hat das Tierchen die prüfungsreiche Zeit «er allgemeinen Vergletscherung, ohne die alte Heimat zu verlassen, glücklich überstanden. Es mag ihm dabei die grosse Anspruchslosigkeit an Raum- und Nahrungsverhältnisse, die es heute noch zeigt, trefllich zu gute gekommen sein, gleich- vültig ob es sich diese Vorzüge der Genügsamkeit erst gezwun- senermassen während der Glacialperiode erwarb. (Man denke nur an die armseligen Existenzverhältnisse, unter welchen es in der Iaselhühle so vorzüglich gedeiht.) Die Erinnerung an die fernen Tage der Not ist ihm bis heute geblieben, findet es sich doch nur an den einstigen Zuständen klimatisch am nächsten stehenden Lokalitäten und entwickelt sich X. vom rathi noch besser (bedeutendere Kürpergrôsse) in der ther- misch tief eingestellten und innerhalb enger Temperaturampli- tude schwankenden Haselhôhle, wo es zugleich der einzige vorkommende Diplopode ist. Beide Arten haben sich nur gerade so weitentwühnt, als es die Verhälinisse unbedinget erforderten, was in ihrer Lebensweise erklärlich erscheint. Aus diesem Grunde, weil sie die kühlen, feuchten Schlupfwinkel nie wieder verlassen haben, wenigstens nicht in bedeutendem Masse, um elWa einem aus unbequemen Verhälinissen resultierenden Wandertrieb zu genügen, hat keine Durchmischung mehr slattgefunden und sind sie bei einheitlichen Lebensbedin- gungen formfest, konservativ geworden. Die Einwanderung von Diplopoden aus dem relativ reich bevôülkerten Süden {(Schweizerischer Gau) ins Elsass war aber von Alters her durch das wechselvolle geologische Geschick der burgundischen Pforte behindert. Lange Zeit mochte der Rhein während der frühglacialen oder spätpliocänen Epoche seine breiten Schmelzwasserfluten durch die schon bestehende Talrinne zwischen Schwarzwald und Jura in direkter Fortsetzung seines ostwestlichen Oberlaufes durchs Oberelsass nach dem Tal der Saône gewälzt haben, wie A. 782 W. BIGLER Gurzwizzer ! an Hand der Form und Lagerung der Gerülle des sog. oberelsässischen Deckenschotters (— fluvioglaciale Ablagerung der ältesten, 5. Eiszeit) nachgewiesen hat. Erst später wurde der Rheïn aus dieser Richtung nach Norden in das heutige Rheintal abgelenkt. Diese Tatsache und ihre Folge- erscheinungen schufen jedenfalls für die weitere Verbreitung der Diplopoden ungünstige Verhältnisse. Dass in der Neuzeit die burgundische Pforte mit ihren ausgedehnten Waldungen und ihrem Mangel an durchziehenden Flüssen für wanderfrohe Tiere keine Schranke mehr bildet, zeigt gewissermassen in Form einer Vorstufe successiver Invasion die specifisch schwei- zerische Art Orihochordeumella fuloum, die bereits die süd- lichsten Täler der Vogesen erobert hat. Ebenso ist Polydesmus helvelicus schon durch die burgundische Pforte gegen den Wasgenwald vorgedrungen ; ich habe ihn bereits bei Belfort getroffen. An ein Auswandern der Helvetiosomen aus den Schluchten des Jura nach Norden ist bei dem Mangel sünstiger, vermittelnder Lokalitäten nicht zu denken, sie dürfen daher aus den Vogesen auch nicht erwartet werden. Orihochordeu- mella pallidum seheint, auch in Rücksicht auf das vollkommene Fehlen im alemannisehen Gau, bezüglich des Verbreitungs- bestrebens weit konservativer zu sein, als das wanderlustige Orthochordeumella fuleum. O. pallidum habe ich nie ausser- halb der waldigen Hochtäler und Schluchten des Schweizer-Jura gefunden, während fauloum von hier auch in die Ebene hinab- gestiegen ist und 7. B. die aussedehnten, bewaldeten Diluvial- fliächen des Bruderholzes besiedelt hat. Aus den oben geschilderten Verhällnissen lässt sich auch die Tatsache verstehen, dass, wenn wir von den allgemein ver- breiteten Formen absehen, die jurassische Fauna neben speci- fischem Charakter nihere Verwandtschaft zur elsàis- sischen als zur badischen zeigt, da die Schranke zwischen jenen zwei Gauen frühe gefallen ist; zwischen Jura und Schwarz- wald besteht sie heute noch. ! Die Gliederung der diluvialen Schotter etc., Verh. Gcs. Basel, Bd. 23, 1912. ro DIPLOPODEN VON BASEL 183 Für einige sowohl links- wie rechtsrheiniseh vorkonimende Formen nimmt VERHOEFF eine aktive Umwanderung des Bo- densees bezw. des Mainzer Beckens durch Ueberschreiten des Rheines auf der als geographische Schranke jungen Strecke Bingen-Bonn an. Für die Richügkeit dieser Ansicht sprechen besonders die heutigen Verbreitungsareale von Glomeris mar- gtnala und rntermedia. Sie selzt voraus, dass diejenige Art, für die sie in Anwendung kommen soil, auf der ganzen Wander- strasse noch heute zu finden ist. Diese Theorie kann daher nicht in Anspruch genommen werden für die Erklärung der eigenartigen, Vertogre allerdings noch nicht bekannten Ver- breitung von Orthochordeumella fuloum und Craspedosoma simile silvaticun (vielleicht auch von Craspedosoma aleman- nieum alsalicum), die auf der erwähnten Zugstrasse nicht be- kannt sind. Hier müssen lokale Faktoren bestimmend gewirkt haben. ©. fulounistnichtnur in die Südvogesen eingedrungen, sondern findet sich auch schon rechtsrheinisch auf Trias des dem Schwarzwald südliech vorgelagerten Dinkelbergs. Crasp. sunile silvaticum, dessen nahe Verwandte von Osten her bis in die unmittelbare Nähe des rechten Rheinufers treten, ist heimisch in dem wohl einst ans linke Ufer angelehnten Reinacherwald (südlich Basel). Craspedosoma alemannieum alsalicum ist von mir an verschiedenen Stellen des Schwarz- waldes gefunden worden, doch nur in wenigen Exemplaren. Die Hauptmasse liegt entschieden linksrheinisech, wo dies die häufigste Craspedosoma-Artist. Für sie künnte noch am ehesten ostliche Bodenseeumwanderung angenommen werden, doch fehlen bis heute Kontrollfunde auf der \Vanderstrasse. Für die beiden andern Arten müssen jedoch zur Deutung der Ver- breitungsverhältnisse andere Erscheinungen ins Auge gefasst werden. Man kônnte hier eine einigermassen befriedigende Erklärung im sog. Mäandern der Flüsse suchen. Es ist ja be- kannt, dass auch der Rhein, wie hauptsächlich das Wechseln in der Lagerung und Zusammensetzung der jungdiluvialen Schotterzeigt, sehr oft innerhalb weiter Grenzen sein Flussbett in der allgemeinen Stromrichtung gewechselt hat. So muss es 784 W. BIGLER vorgekommen sein, dass von Diplopoden besiedelte Wälder, die damals ja noch viel weiter durch die ganze Ebene aus-. sedehnt waren, die Ufer passiv vertauschten, also z. B. ohne Ortsveränderung durch blosse Verschiebung des Flusslaufes etwa nach einer gewaltigen Flutzeit auf die ent- sgesgengesetzte Rheinseite zu liegen kamen, wodureh die in dieser Waldinsel enthaltenen Tiere in den Stand gesetzt wurden, ohne bedeutendes Hindernis eine neue Heiïmat zu besiedeln. Auch mügen durch gewaltige Hochwasserfluten Teile des Waldufers abgenagt, weggerissen und ans andere Uler getrieben worden sein. Aehnliche Erscheinungen müssen auch in der Theorie der Bodenseeumwanderung angenomnien werden, wo das Mäandern des Rheines in dortigen weiten Ebenen noch in ausgedehnterem Masse stattgefunden haben muss. Die Tiere fanden doch dort im weit hinaus vorgescho- benen Rheineis oder dann wenigstens in dessen mächtigen Schmelzwassern eine Schranke, die seit uralten Zeiten bis heute immer bestanden hat. " Es ist doch geradezu eigenartig, dass die beiden Formen des a Reinacherwaldes, die nach den heutigen Kenntnissen über die Verbreitung nichtweitund allgemein in allen 3 Faunenbezirken vorkommen, nämlich Orthochordeumella fuloum und Crasp. simile siloalicum 1m Rhein keine Schranke. wie er es für so manche andere Arten im absoluten Sinne bedeutet, gefunden haben. Crasp. simile hat, von Osten konimend, als bekannter- massen äusserst variationsfähig 1m linksrheinisch abgetrennten Areal seit der Zeit, da der Rhein immer mehr und mehr sich ein definitives Strombett schuf, eine neue Passe zu bilden vermocht, während das formfeste, conservative O. fuloum auch drüben seine ursprünglichen Charaktere beibehalten hat. Es mag sein, dass weitere Nachforschungen das Bild dieser Ver- breitungsverhälinisse noch zu ändern vermügen. Ueber den direkten Einfluss geologischer Formationen auf das Vorkommen bestimmter Diplopodenarten kann ich noch keine sichern Resultate verzeichnen. Der Vergleich mit den Forschungsergebnissen in andern DIPLOPODEN VON BASE 789 Tiergruppen lässt wohl in einigen Punkten eine gewisse Ana- logie nicht verkennen, aber andererseits zeigen sich in Verbrei- tune und Zusammensetzung der Faunen besonders gegenüber Diplopoden tiefgreifende Unterschiede, für die jedoch, wie schon des üftern hervorgehoben wurde, die Verbreitungsart der letztern verantwortlich gemacht werden kann und muss. Die Verbreitungsmittel der Diplopoden sind eben unverhält- nismässigschwächere als etwa die der Wirbeltiere, Käfer, Schmetterlinge, Spinnen etc. L. DüperLeix, der vorzügliche Ken- ner der Vogesen,sagt in seinem Aufsatz: Die Tierwell von Elsass- Lothringen (1905, in : « Das Reichsland Elsass-Lothringen ») auf p. 1 : « Die grüsste Aehnlichkeit zeigt unsere einheimische ‘elsässisch-lothringische) Tierwelt mit der des Nachbarlandes Baden, wo ihr die gleichen Daseinsbedingungen geboten sind wie bei uns. So enthält z. B. eine Zusammenstellung der Käfer- fauna des Elsass mit ganz verschwindenden Ausnahmen diesel- ben Arten,wie sie aus dem Grossherzogtum Baden bekanntsind.» Dieser Satz ist in Bezug auf Diplopoden mit Vorsicht und unter Beachtung der durch die im obigen klargestellten Tat- sachen gebotenen Einschränkungen anzuwenden. Eine nahe Verwandtschaft zwischen der badischen und elsässischen Fauna ist z. B. auch hier durch die eigenartige Gattung Xylophageuma geseben. Im Vorkommen oder Fehlen vieier anderer Formen zeigt sich aber andererseits ein bedeutender Gegensatz zwischen den beiden Faunenbezirken. Dies erscheint auf den ersten Blick paradox. Der scheinbare Widerspruch lässt sich eben nur in den historischen Verhältnissen,inden wech- selnden, aber kausal eng verknü pften Geschicken des Landes und der Tierweltverstehen. Anderer- seits gibt auch DüperLeiN bekannt, dass auf dem Kamm der Hochvogesen eine geringe Anzahl echt alpiner Formen vor- komme und dass an den Südhängen der den Vogesen vorgela- gerten Hügel und Vorberge «eine hoch charakteristische Tier- welt entwickelt sei, die besonders interessant werde durch das stellenweise Vorkommen von südeuropüischen Formen wie Lacerta viridis, Mantis religiosa, Ephippigera vilium u. a. » 7806 W. BIGLER Zusammenfassung. Die Diplopodenfauna der Umgebung Basels, wie letztere 1m Vorwort umgrenzt wurde, setzt sich nach dem Stand unserer heuligen Kenntnisse aus 51 Arten zusammen, Wovon je eine in 2 und 3. 2 in 5 Rassen auftreten. Neu wurden beschrieben : 5 Species, 2 Subspecies, 9 Varie- täten und 3 Monstruositäten, welch’ letztere vielleicht auch als Schalistadien aufzufassen sind, die dann zum ersten Mal für Chordeumiden nachgewiesen wären. Nach dem Bestand an specifischen Formen lässt sich das seologisch und topographisch reich gegliederte Gebiet um Basel in 3 getrennte Gaue-térlen : 1. Alemannischer Gau. 2. Elsässischer Gau, he . Schweizerischer Gau. Der elsaissische Gau zeichnet sich durch relative Formenarmut seines Bestandes aus, insbesondere in dessen autochthoner Komponente. Er besitztnur eine einzige ende- mische Art: Xylophageuma zschokkei. Die Ursache findet sich einerseits in den grossen Schwierigkeiten der Immigra- lion, die in den crographischen und hydrographischen Ver- hältnissen der Umgebung und Frankreichs geboten sind, an- dererseits in den ungünstigen Existenzmôglichkeiten während der Glacialperiode. In direktem Gegensatz hierzu steht der alemannische Gau, wo eine reiche Diplopodenfauna haust, wovon 9 Arten und 2 Rassen, also mehr als ‘4 des sesamten Bestandes, endemisch sind. Diese Formen haben die Eiszeit in der nie so stark wie die Vogesen vergletscherten Heimat glücklich überstanden. Der schweizerische Gau stellt sich bezüglich seiner Formenfülle zwischen die beiden benachbarten Faunengebiete, zeigt nähere Verwandtschaft zum Elsass, da die zwischenliegende Schranke für wander- lustige Formen längst gefallen ist. ES ro DIPLOPODEN VON BASEL 1914 Die" Durchrischuns der links- und rechtis- rheinischen Faunen wurde, wie die Verbreitung einiger Formen stufenweise heute noch zeigt, einmal durch Umwan- derung des Bodensees und des Mainzer-Beckens, dann auch, die vorige teilweise bedingend, durch passiven Uferwechsel ihrer Wohnstätten durch die Arbeit und das Mäandern des Rheines erreicht. Xylophageuma nimmt in seiner Verbreitung eine eigenartige Stellung ein. Die Gattung ist endemisch für Schwarzwald und Vogesen, wo sie in zwei getrennten, guten Arten entwickelt ist, die auf das entschiedenste auf eine gemeinsame Stammform hinweisen, die wohl einst das heutige Südbaden und Elsass bewohnt hatte, dann aber durch die Folgeerscheinungen der tektonischen Ereignisse im Rheintal in zwei getrennte Lager sespalten wurde. Die Erinnerung an die Eiszeit klingt heute noch nach in der eigentümlichen Lebensweise der interessanten Tierchen. Die Komplikation der Verbreitungsverhältnisse der Diplo- poden ist eine grosse und kann nur als Konsequenz der primi- Uüven aktiven und passiven Verbreitungsmittel, die den Tieren zu Gebote stehen, ihrer Lebensweise und Existenzbedingungen und der daraus gefolgerten Vergangenheit der einzelnen Arten richtüig verstanden und gewürdigt werden. Es wurden also zum Zweck einer naturgetreuen zoogeogra- phischen Synthese die Verbreitungsareale der einzelnen For- men nach Môglichkeit genau fixiert. Ich darf hier wohl füglich behaupten, dass ich zur Lüsung dieser Hauptaufoabe meine ganze Arbeitskraft eingesetzt habe, mir die schwere Mühe der vielen, anstrengenden Exeursionen nie verdriessen liess. Dabei hat sich manches Neue ergeben. Dann wurden auch einige biologische und morphologische Verhältnisse œeklärt, wovon hauptsächlieh das Auflinden eines normalen Sternits und zugehürigen Beinpaarrudimentes (Fig. 6) als Reste des sonst vollkommen gestrichenen ersten Extremilätenpaares des 8. Diplosomits bei einer atavistischen Monstruosität von Orthochordeuma germanieum nochmals hervorgehoben set. Rev. Sctssr pe Zoo. T. 21. 1913. 53 7SS VW. BIGLER Ferner sei verwiesen auf die Klarstellung des Baues der Gonuopoden und der Vulven von Orthocho“deumella. Von Bedeutung für die Einteilung des Diplopodenkôrpers und die Theorie der Doppelsegmentnatur der vordern Rumpf- ringe ist das Erkennen der Selbstständigkeit des Platosternits (früher Cyphosternit) bei Chordeumiden, das normalerweise als rudimentäre Ventralplatte hinter den Vulven auftritt, bei zwei rückschlagenden Q jedoch noch deéutliche Anhangsreste trug (Fig. 15). Sie gehôüren mit dem Platosternit zum Prosomiten des 4. Diplosomits, während Cyphopodite und jogenspangen als metamorphosierte Elemente von Sternum und Extremiläten des Metasomits des 3. Ringes zu betrachten sind. Die Doppelsegmentnatur des 3. und 4. Rumpfringes ist somit endgültig bewiesen. So rückt nun auch die Geschlechts- mündung bei ® in das Ende des Thorax. Dieses wichtige Resultat wird unter Annahme homologer Verhältnisse auch auf den Kôürperbau der Ç sowohl wie der G der übrigen mir bekannten Diplopodentypen übertragen, so dass sich nun eine einheitlichere Definition der Hauptabschnitte des Diplo- podenkôürpers als bislang formulieren lässt, die sich kurz so ausdrücke : Das Ende des Thorax wirdin beiden Geschlech- tern durch die Ausmündung der Geschlechts- wege markiert; alles was hinter derselben liegt, gehôrt zum Abdomen (die Cyphopodite der @ sind natürhich zum Thorax zu zählen). Chordeuma nodulosum Wurde, als sehr wahrscheinliche onto- senetische Entwicklungsform der Gattungen Orthochordeuma und Orthochordeumella, aufæehoben. Verzeichnis der hauptsächlichsten Bestimmungslitteratur. Bis zum Jahre 1902 wurde von H. F4AËS in seiner Dissertation Myriopodes du Valais, Revue suisse de Zool., t. 10, 1902) ein ausfübhrliches Verzeichnis der Litteratur zusammengestellt, die auch für mich in Betracht kam. Hier sei nur noch kurz auf DIPLOPODEN VON BASEL 789 einige neuere Publikalionen zusammenfassend verwiesen, die zur Bestimmung der oben genannten Gattungen und Arten verwendet wurden. Im übrigen beachte man die einschlägigen Litteraturangaben in Fussnoten. 1. Brôcemaxx, H. W. Symphyles et Diplopodes monégasques. Bull. Mus. océanogr. Monaco, N° 23, 1905. 12 Veruozrre, C. Beiträge zur Kenntnis palaearkt. Myriopoden. XX. Aufsatz : Zur Systematik, Phylogente u. veret. es der luliden und über einige andere Diplopoden. Arch. Naturg. Jahroe. 65, 1. Bd., p. 183-230, Taf. 15-18. 1899. 3. In. Über Diplopoden. 4. (24.) Aufsatz: Zur Kenntnis der Glome- riden (zugleich orlänfer einer Glomeris-Monographie). Arch. Naturg., Jahrg. 72, 1. Bd., p. 107-226, Taf. 13 u. 14. 1906. Über Diplopoden. 10. (30.) Aufsatz : Zur Kenntnis der luliden und über einige Polydesmiden. Aveh. Naturg., Jahrg. 73, 1. Bd., p. 423-474, Taf. 15 u. 16. 1907. 5. In. Über Diplopoden. 11.-15. Aufsatz(31.-35.) : Beitr. z. Kenntn. der Glomeriden, luliden, Ascospermophora und Lystopetaliden, sowie zur Fauna Siziliens ete. Nova Acta. Abh. der kaiserl. Leop. Carol. Deutschen Akademie der Naturforscher, Bd. 92, p. 139- h48, Taf. 1-9. 1910. 6. In. Über Diplopoden. 16. (36.) Aufsatz : Zur Kenntnis der Glome- riden. Zool. Anz., Bd. 35, p. 101-124, 22 fig. 1909. In. Über Diplopoden. 17. (37.) Aufsatz : Deutsche Craspedosomi- den. Sitzber. Ges. naturf. Fr., Berlin, Jahrg. 1910, N° 1, p. 19- at ;03:1910: 8. In. Über Diplopoden. 19. (39.) Aufsatz: Juliden und Ascospermo- phora. Jahresb. Ver. f. vaterl. Naturk. in Wäürtt., Jahrg. 1910, ÉdA06 ep. 331-308, Faf.e15 14. 1910. 9. In. Über Diplopoden. 20. (40.) Aufsatz: Neuer Beitrag =. Kenntnis der Gattung Glomeris. Jahresb. Ver. f. vaterl. Naturk. in Wäürtt., Bd°67,;p76-147, Taf. #. 1911. 10. In. Zur Kenntnis der Craspedosomiden-Gattungen Helveliosoma und Orotrechosoma. {Über Diplopoden, 44. Aufsatz). Zool. Auz--Bd:38/p. 17-31, 8 Fig. 1914. 11. In. Xylophageuma, eine neue Galtung der Orobainosomidae. Über Diplopoden, 45. Aufsatz). Zoo!. Anz., Bd. 38, p. 193-208, Po LR kATp: A 1 790 12. 1% Fi. re: Fre: Er: F1G. Fic. Ce Frc. Fr. Frc. rc. Fic: Hrck W. BIGLER Ip. Zur Kenntnis des Mentum der luloidea und über Prototruliden. (Über Diplopoden, 49. Aufsatz). Zool. Anz., Bd. 38, p. 531-546, 6 Fig. 1911. In. Zur Kenntnis deutscher Craspedosomen. (Uber Diplopoden, 53. Aufsatz). Sitzber. Ges. naturf. Fr. Berlin, Jhg. 1912, p. 67- 90, Faf. 2..1912. Ib. Zur Kenntnis deutscher und norwegischer Craspedosomen. (Über Diplopoden, 54. Aufsatz). Zool. Anz., Bd.39, p. 499-511, 8 Fig. 1912. FIGURENERKLARUNG EAFEL 17: 1. — Orthochordeuma germanicum Verh. Stück des Sternits des vordern Gonopodensegments mit Gonopod. 2. — Id. Seitenlappen des 7. männlichen Pleurotergits von innen. 3. — Orthochordeuma germanicun monstrositas g. Rechte Hälfte der hintern Gonopoden mil Ventralplatte und Tra- cheentaschen. h. — Id. Vorderes Gonopodensegment von hinten gesehen. 5. — Orthochordeumella pallidum Roth. Hintere Gonopoden von hinten gesehen. 6. — Orthochordeuma germanicum monstrositas cf. Sternit- hälfte mit Beinrudiment des 1. Segmentes des 8. Rumpfringes. 7. — Orthochordeumella fulvum (Roth.) Verh. Seitenlappen des 7. männlichen Pleurotergits von innen. S. — Orthochordeumella pallidum.Roth. Cyphopodit und Bo- ocnspange (bs) von oben gesehen. 9, — Orthochordeumella fuleum (Roth.) Verh. Ebenso. 10. — Chordeuma silvestre (C. K.) Verh. Seitenlappen des 7. männlichen Pleurotergits von innen. 11. — Orthochordeumella fuloum var. simplex n. var. Vordere Ncbengonopoden von hinten gesehen. 12. — Orthochordeumella pallidum Roth. Linker Telopodit der vordern Nebengonopoden mit Rudiment. 13. — Chordeuma silvestre monstrositas Il. Vorderes Gono- podensegment. EG: TER Frc. Firc. Frc. Fr. Fr: Fire. Fr. Fre: Fire: Fire DIPLOPODEN VON BASEL 791 14. — Id. monstrositas I. Ebenso. 15. — Ch. silvestre (C. K.) Verh. Platosternit mit rudimentärem Beinpaar des © von Niederlauchen (Vogesen). TAFEL 18. 16. — Xylophageuma zschokkeï n. sp. Ein rechtes 8. Bein des cœ mit Sternit, von vorne gesehen. 17. — Id. Rechte Hälfte des vordern Gonopodensegmentes, von innen gesehen. 18. — Id. Coxaldrüse und Grundpartie der rechten vordern Gonopoden. 19. — Id. Mittelpartie mit rechtem anschliessendem Eck- stück der vordern Gonopoden. 20. — Craspedosoma (Crasp.)alemannicum alsaticum var. alsa- técum (var. jurassicum) Verh. Podosternit von vorne gesehen. 21. — Id. var. denticulatum. Endhälfte eines Cheirits von innen gesehen. 22, — Craspedosoma (Crasp.) simile sileaticum n. subsp. Ebenso. 23. — Macheiriophoron serratum n. sp. Hintere Gonopoden und zugehôüriges Sternit von vorne gesehen. 24 a-c. — Macheiriophoron alemannicum (gen.) Verh. Hintere Zahnfortsätze verschiedener Cheirite. 25. — Craspedosoma simile siloaticum n. subsp. Podosternit von vorne vesehen . Fr. 26 a und bd. — WMacheiriophoron cervinum Verh. Hintere Zahn- fortsätze verschiedener Cheirite. Fié. 27. — M. alemannicum (gen.) var. globosum n. var. Hinterer Gonopod mit Sternitspiess. FiG. 28. — Id. var. riarticulatum n. var. Ebenso. Fc. 29. — Macheiriophoron serratum n. sp. Coxit der vordern Gonopoden mit Ventralplatte von innen gesehen. TAFEL 19. FiG. 30. — Macheiriophoron verhoefji n. sp. Coxit der vordern Go- nopoden von innen gesehen. Fic. 31. — M. serratum n. sp. Linker Cheirit von aussen ge- sehen. fre: Fr: Fire Frc. HrC: Er: Kre: Pre: TG: W. BIGLER 32. — M. verhoefji n. sp. Linker Cheirit von innen gesehen. D 32 a. — Id. Ebenso, von einem andern cf. 33. — Helvetiosoma alemannicum var. deflexum n. var. 7. Rumpfring des cf von unten gesehen, mit Copulations- apparat. 3h. — Helvetiosoma jurassicum {gen.). Linker Cheirit von innen vesehen. 35. — H. jurassicum brevibrachium n. subsp. Rechter Cheirit von innen gesehen. 36. — Monacobates tenuis n. sp. 5. Antennenglied mit Stäbchen- kranz (st). 37. — Helvetiosoma jurassicum gen.) Verh. Linker Cheirit eines andern jf von innen gesehen. 37 a. — Id. Rechter Cheirit eines andern Individuums von innen gesehen. 38. — Helvetiosoma alemannicum var. deflexum n.var. Ebenso, von aussen gesehen. 39. — Jlelvetiosoma cornigerum n. sp. Linker Cheirit von innen vesehen. 40 a und 4. — Cylindroiulus (Aneuloboiulus) londinensis Leach : a nach einem von Burg am Schweizer Blauen, mit 69 Bein- paaren ; b nach einem Gfvon Hofstetten am Schweizer Blauen, mit 83 Beinpaaren. Al. — /elvetiosoma cornigerum n. sp. Podosternit von vorne vesehen. 42. — Monacobates tenuis n. sp. Rudimentäres 1. Beinpaar. h3. — Id. Ein hinterer Gonopod. h4. — Id. Syncoxaler Medianfortsatz der vordern Gono- poden. 45. — Nopoiulus palmatus Nem. Ein rudimentäres 1. Bein. 46. — Leptoiulus simplex glacialis Nerh. Rinnenblatt eines hintern Gonopoden eines G' vom Schweizer Blauen. 47. — Julus {Micropodoiulus) ligulifer Latz und Verh. fgen.). Ein Lôffelfortsatz des G' aus dem Schlosswald bei Münster. 48. — Cylindroiulus { Ypsiloniulus) nitidus genuinus Verh. Ein rudimentäres 1. Bein eines Schalt-Œ aus dem Rohrgraben (Jura). A9 a und b. — Leptoiulus simplex glacialis Verh. Rechtes und linkes Velum eines c° von Niederlauchen (Elsass). INHALTSANGABE Vorwort Technische Bemerkungen ART NT DO UNE 2SER à l. Teil: Systematik, Faunistik, Morphologie und Biologie . Il. Teil : Alleemeine Kapitel : Zur Rumpfeinteilung und Doppelsegmentnatur der vordern Rumpfringe . Allgemein zoogeographisches Kapitel Zusammenfassung Verzeichnis der hauptsächlichsten ennui ane Seite 675 678 650 d'a "5 F PA de Zool. T2. 19/7. W Pigier, _ del. W. Bigler.- Diplopoden. Lith Feck &_Brun,.Cenève. Zoo. 7:24 1943 Fialer del | | £ tn, Lith Beck & Brun, Geneve. W. Bigler.- Diplopoden. 1 | } FT ‘ n° Suisse de Zoo! T'27 913. he & Brun. Geneve. Fe Lite armi ces derniers, je ne veux rappeler que ses travaux sur le Phylloxera vastatrix, sur le rendement de la pêche dans le Léman, qui ont contribué au développement de la pisciculture PSRNES ‘ans son canton, sa Motice sur l'histoire naturelle du Léman, parue en 1877, et qui a précédé son magistral ouvrage sur ce beau lac. Nous devons enfin une mention spéciale à La faune profonde des lacs Suisses, ouvrage couronné par la Société helvétique. des sciences naturelles en 1883. Cet ouvrage a donné le branle à cette étude de la faune profonde de nos lacs, que plusieurs d’entre vous continuent aujourd’hui. Mes chers collègues, je vous propose de vous lever pour honorer la mémoire de ce savant laborieux, dévoué et servia- ble, qui ne sera pas remplacé dans nos milieux scientifiques suisses. Il ne me reste, Messieurs et chers collègues, qu'à vous re- mercier d’avoir répondu à l'appel de votre Comité annuel de Fribourg, à vous souhaiter une chaleureuse bienvenue et à faire des vœux pour le succès de notre assemblée générale d'hiver. 2. Les rapports du Trésorier et des Vérificateurs des comptes sont lus et approuvés. Sur la proposition de ces derniers, MM. H. Braxc et R. be LESSERT, des remerciements sont votés au Trésorier, M. le D' Arnold Picrer, de Genève. Il ressort des comptes que la fortune de la Société se monte à 5057 fr. 60, plus la réserve de 500 fr. pour le prix de la Société. 3. Il est pris acte de la démission de MM. D' Camille SPiess, à Genève; Alfred GëNnrHEerT, à Lenzbourg; W. LEHMANN, à Zurich. Le D' Rosenxsrapr, précédemment à Berne, étant parti sans laisser d'adresse, sera rayé de la liste des membres. M. H. Prænrer, pharmacien à Schaffhouse, présenté par MM. D' BLocu, à Soleure, et D' Fiscuer-SiawarT, à Zofingue, est recu membre de la Société. 4. Travaux de concours. Le Président annonce à la Société qu'aucun travail n’a été présenté sur le sujet mis au concours L'Age l’année dernière : Etude des Nématodes libres de la Suisse, de sorte que le concours reste ouvert jusqu'au 15 décembre 1913, conformément à la décision prise à Neuchâtel. À cette occasion, M. le prof. H. Branc, à Lausanne, annonce qu'un de ses élèves s'occupe de cette question. 5. M.le prof. D'F. ZscHokkE n'ayant pu assister à la réunion pour cause de maladie, retire sa proposition relative à la sup- pression de l'assemblée générale d'hiver. Le Président croit toutefois devoir demander si quelqu'un veut peut-être faire sienne celte proposition et en demander la discussion. Il en résulte un tour de préconsultation d’où il ressort clairement que l’assemblée tient à conserver le statu quo. Il n’y a pas eu de votation. Si M. le prof. Zscaokke veut reprendre sa proposi- tion, il ne pourra le faire qu’à l'assemblée générale d'hiver, en 1913, conformément aux statuts ; 1l en sera avisé. 6. La Société devant se réunir à Genève pour son assemblée générale de 1913, le Comité suivant est élu : Président : M. le prof. D' M. Bepor. Vice-Président : M. le D'J. Carz, privat-docent. Secrétaire : M. le D'R. pe LESSERT. M. le D' Arnold Picrer reste trésorier. M. le prof. D' Henri BLANC, à Lausanne, est confirmé dans ses fonctions de Vérificateur des comptes; le Comité remplace M. le D' R. pe LEssErT, nommé Secrétaire par M. le D' Emile ANDRE. 7. A propos du solde disponible de 1100 fr., M. le D' Bepor propose l'acquisition de deux loupes montées pour les stations de Naples et de Roscoff; ces loupes serviraient aux naturalistes suisses comme les pieds de microscopes achetés précédem- ment. Après discussion, il est décidé de mettre un maximum de 350 fr. à la disposition du Comité pour faire cette acquisi- lion. Le Comité achètera ce qu'il trouvera de plus convenable. — 10 — Une somme de 500 fr. sera portée en augmentation du capital et le solde de 250 fr. sera porté à nouveau au compte de 1913. La séance est levée à 6 h. 30. A 7 heures, souper offert par le Comité à l'Hôtel de la Tête- Noire; 17 membres et 3 invités de la Société fribourgeoise des Sciences naturelles y assistent. Le Secrétaire : D' be GANDOLFI-HORNYOLD. SÉANCE SCIENTIFIQUE. Lundi 30 décembre 1912, à la Faculté des Sciences à Pérolles. La séance est ouverte à 9 heures ; 20 membres y assistent. Les communications scientifiques suivantes sont faites succes- sivement : 1. M. le prof. E. Yun& : Les conditions de la diffluence et de l'explosion chez les Infusoires. 2. M. le prof. D' KarHariNer : Die gefährlichen Tiere der mitteleuropäischen Fauna und die Tagespresse. 3. M. le prof. D' O. Funruanx : Les organes de la respiration chez les Gymnophiones aquatiques. 4. M. le D'F. Bazrzer, Wurzbourg : a) Ueber Geschlechts- bestimmende Chromosomen bei Seeigeln. — b) Cytologische Untersuchung an « falschen » Schnecken-Bastarden Helix hortensis-Helix austriaca (aus den Züchten von Herrn Prof. Lang). 5. M. le prof. M. Musy présente un poisson fossile trouvé dans la Molasse marine du Gibloux, à Villarlod. D’après M. le prof. D' L. RozLiERr, c'est une Sole que l’on peut rapporter à la Solea antiqua H. v. Mey. du Miocène d'Ulm, ou peut-être à une mutation plus ancienne. C’est en tout cas une espèce nouvelle pour la Suisse. M. Musy rapporte encore qu'il est facile d’écorcher les petits Mammifères conservés dans le formol en les ramollissant dans la vapeur d’eau bouillante. ae Nr 6. Enfin, M. le D' BEnor annonce que le VI" fascicule du Catalogue des Invertébrés de la Suisse vient de paraître (D' $ | ANDRÉ : Catalogue des Infusoires de la Suisse). La séance est levée à 12 h. 30. Le Musée d'Histoire naturelle a été ouvert pendant toute la matinée, et son voisinage immédiat du local de la séance a permis à chacun de le visiter soit avant, soit après la séance, comme aussi pendant la pause qui eut lieu après la 3"° commu- nication. À 1 heure, diner en commun à l'Hôtel Terminus. suivi d'une promenade en ville. Le Secrétaire : D' bE GaANDoLrI-HORNYOLD. Liste des Membres de la Société Zoologique suisse 30 Décembre 1912. A. Membres à vie : GæLpi, E. A., Prof., D’, Zieglerstrasse 36, Bern. *Jaxickr, C., D’, Zoologische Anstalt, Universität, Basel, B. Membres ordinaires : Axpré, E., D', Priv.-Doc., Délices 10, Genève. BaLrzer, F., D', Priv.-Doc., Zoolog. Institut, Würzburg. “Barsey, Aug., Expert-Forestier, Montcherand s/Orbe (Vaud. Baumaxx, F., D', Institut zoologique, Berne. Baumeisrer, L., D', Strassburgeralle 15, Basel. Benor, M., D', Muséum d'Histoire naturelle, Genève. Bécuix, F., D', rue Pourtalès 10, Neuchâtel. B£éraneck, Ed., Prof., Université, Neuchâtel. BLaxc, IL, Prof., Avenue des Alpes 6, Lausanne. BLocu, J., Prof., Solothurn. BLocu, L., D', Bahnhofstrasse 15, Grenchen. BLiuxrscuri, D', Priv.-Doc., Vogelsangstrasse 5, Zürich. BozrixGer, D', Hebelstrasse 109, Basel. * Bornaauser, Conrad, D', Marschalkenstrasse 31, Basel. BossnarD, H., Prof., zur Erica, Hôngg bei Zürich. Brerscuer, K., D', Priv.-Doc., Weinbergstrasse 146, Zürich. Bucxiox, Ed., Prof., Ecole de Médecine, Lausanne. Burcknarpr, Gott., D', Hirzhbodenwesg 88, Basel. von BurG, G., Olten. Buri, R., D', Schlachthoftierarzt, Bern. Bürrikorer, John, D', Directeur du Jardin zoologique, Rotterdam (Hollande). Carz, J., D', Priv.-Doc., Muséum d'Histoire naturelle, Genève. Daiser, Marie, D', Gloriastrasse 72, Zürich. NerraAcHEr, F., D', Unterer Rheinweg 144, Basel. Daur, C., Apotheker, Bern. * Decacxaux, Th., Neuchätel. Decesserr, Lutry, près Lausanne. * Dorou, F., D', rue du Trône 20, Bruxelles. * Dracurixesco, C., Laboratoire de Zoologie, Lausanne. Duersr, J., Ulr., Universität, Bern. Excez, A., Avenue d’'Ouchy 147, Lausanne. Escuer-KünoiG, J., Gotthardstrasse 35, Zürich. Faës, H., D', Petit-Montriond, Lausanne. Feux, W., Prof., Kôllikerstrasse 7, Zürich. Frezp, H. Haviland, D', Direktor des Concil. bibliogr. Kôllikerstr. 9, Zürich. Fiscuer-Siawarr, H., D', Zofingen. Forez, Aug., Prof., Yvorne (Vaud). Funruanx, O., Prof., Université, Neuchâtel. Gaxrozri-HorxyozD, D', Priv-Doc., Beaulieu, Champel (Geneve). Gist, Julie, D', Thiersteineralle 38, Basel. Greppix, L., D', Solothurn., Hescuezer, K., Prof., Mainaustrasse 15, Zürich. Heuscuner, J., Prof., Hegibachstrasse 16, Zürich. Horrmaxx, K., D' med., Albananlage 27, Basel. Jaquer, Maurice, D', Cité de l'Ouest, Neuchâtel. Imnor, G., D', Rômergasse, Basel. KarHarixEr, L., Prof., Université, Fribourg. Kezcer, C., Prof., Zeltweg 2, Zürich. KroxeckEer, H., Prof., Hallerianum, Bern. Lac, Arnold, Prof., Rigistrasse 50, Zürich. La Rocue, R., D', Hagenthal {Elsass). bpE LEssErT, R., D’, route de Florissant 3, Geneve. Leurnarpr, F., D', Liestal. Linper, C., Prof., Montagibert, Lausanne. Marcezix, R. H., D', chemin de la Montagne 43, Chène-Bougeries (Genève). Maruey-Dupraz, Prof., Colombier. Morrox, W., Vieux-Collonge, Lausanne. Murisier, P., Assistant, Lab. de Zoologie de l'Université, Lausanne. Musy, M., Prof., rue de Morat 245, Friboure. Nareez, P., D', Terreaux, Lausanne. PEnarD, Eug., D', rue Tæpffer 9, Genève. Pever, B., Schaffhausen. Der (AS PræuLer, H., Apoth., Schaffhouse. Prcrer, Arnold, D', Priv.-Doc., route de Lausanne 102, Genève. Pique, E., Prof. D’, Parcs 2, Neuchâtel. ® Prossr, R., Beaumont, Bern. Revizziop, Pierre, D', Naturhist. Museum, Basel. Ris, F., D’, Direktor, Rheinau (Zürich). RornexsüaLer, H., D', Thunstrasse 53, Bern. Roux, Jean, D', Naturh. Museum, Basel. "Ruserr 0: Prof 1D%PBern: RuPprecar, D', Universität, Bern. SARASIN, Fritz, D', Spitalstrasse 22, Basel. SarAsiN, Paul, D', Spitalstrasse 22, Basel. "Scuäppi, Th., D', Josephstrasse 67, Zürich. SCHNEIDER, Gust., Präparator, Grenzacherstrasse 67, Basel. SrAmpeLi, Ruth, D’, Falkenplatz, Bern. STANDFUSS, M., Prof., Kreuzplatz 2, Zürich. SrTAUFFACHER, H., Prof., Frauenfeld. SrEeck, Theodor, D', Naturh. Museum, Bern. STEHLIN, H. G., D', Naturh. Museum, Basel. " STEINER, G., D', Thalwyl. STEINMANN, P., D", Priv.-Doc., Claragraben 19. Basel. STINGELIN, Theodor, D', Olten. SroLL, O., Prof., Klosbachstrasse 75, Zürich. Srrasser, H., Prof., Anat. Institut, Bern. STROHL, J., Priv.-Doc., Universität, Zürich. STUDER, Th., Prof., Gutenbergstrasse 18, Bern. SURBECK, G., D', Schweiz. Fischereïinspektor, Bern. Taeizer, G., D', Luzern. Tuiésaur, M. Prof., rue Dufour, Bienne. Wacrer, Ch., D', Tanzgasse 2, Basel. Weger, Edmond, D', Muséum d'Histoire naturelle, Genève. Weger, Maurice, Laboratoire de Zoologie, Université, Neuchâtel. WerrsrEiN, E., Prof., Zürichbergstrasse 58, Zürich. Wicuezmi, Julius, D', Priv.-Doc., Sachsenwaldst. 4, Berlin-Steglitz. Yuxc, Emile, Prof., rue St-Léger 2, Genève. Zeuxrxer, L., D', Instituto agronomico, Bahia (Brésil). ZscuokkE, F., Prof., Universität, Basel. Les membres dont le nom est précédé d’un *# ne font pas partie de la Société helvétique des Sciences naturelles. SEATDUES DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE JANVIER 1912 ARTICLE PREMIER. — La Société Zoologique suisse forme une section permanente de la Société helvétique des sciences natu- relles et se fait représenter par deux de ses membres à l'Assem- blée des délégués de cette dernière Société. Elle a pour but: 1° de développer l'étude de la Zoologie dans toute son étendue et spécialement de favoriser les recherches concernant la faune suisse ; 2° d'établir des rapports amicaux entre les Zoologistes suisses. ART. 2. — Les séances ordinaires de la Société Zoologique suisse ont lieu, chaque année, en même temps que celles de la Section de Zoologie de la Société helvétique des sciences natu- relles. Les comptes rendus des travaux présentés, dans ces séances, par les membres de la Société Zoologique, sont publiés dans les Actes ofliciels de la Société helvétique. La Société Zoologique se réunit, en outre, en Assemblée générale, une fois par an, dans une ville et à une époque choi- sies par la Société. Les questions administratives sont discutées dans cette Assemblée générale, dont le programme scientifique est établi par le Comité. Le Bulletin-annexe de la Revue suisse de Zoologie publie le procès-verbal, le rapport du Président et la liste des travaux scientifiques présentés à cette Assemblée. ART. 3. — Pour être admis dans la Société, il faut : 1° être présenté par le Comité sur la demande de deux membres ; 2° payer une cotisation annuelle fixée à 5 fr. pour les membres de la Société helvétique et à 10 fr. pour les personnes qui n'en font pas partie. — 16 — Arr. 4. — Les membres qui refusent de payer leur cotisation sont considérés comme démissionnaires. ART. 5. — Les membres de la Société Zoologique peuvent devenir membres à vie en remplaçant leurs cotisations annuelles par un versement unique de 100 fr. Ces versements uniques forment un fonds inaliénable. ART. 6. — La Société nomme, dans son Assemblée générale, un Comité qui est élu, pour une année, au scrutin secret et à la majorité absolue des membres présents. Ce Comité est composé d’un président, un vice-Président, un secrétaire, un trésorier et deux vérificateurs des comptes. Le trésorier seul st rééligible. Le Comité s'occupe de toutes les questions intéressant la Société et prépare l’ordre du jour des séances. Arr, 7. — L'Assemblée générale décide de l'emploi des fonds disponibles de la Société, sur la proposition du Comité. ART. 8. — La Revue suisse de Zoologie est l'organe officiel de la Société. ART. 9. — Toute demande de revision des Statuts devra être adressée au Comité et annoncée à l’ordre du jour de l'Assem- blée générale. La revision devra être acceptée par les ?/3 des membres présents. S FATUTEN DER SCHWEIZERISCHEN ZOOLOGISCHEN GESELLSCHAET JANUAR 1912 Arr. 1. — Die schweizerische zoologische Gesellschaft bildet eine permanente Sektion der schweizerischen naturforschenden Gesellschaft und lässt sich an deren Delegiertenversammlung durch zwei Mitglieder vertreten. Die Gesellschaft bezweckt : 1. Fôrderung von Forschungen auf dem gesamten Gebiete der Zoologie und besonders dem der schweïzerischen Fauna; 2. Pflege freundschaftlicher Be- ziehungen zwischen den schweizerischen Zoologen. Arr. 2. — Die ordentlichen Sitzungen der schweizerischen zoologischen Gesellschaft finden alljährlich gleichzeitig und wemeinsam mit denjenigen der zoologischen Sektion der schweizerischen naturforschenden Gesellschaft statt. Die im diesen Sitzungen von Mitgliedern der schweizerischen z0olo- gischen Gesellschaft gehaltenen Vorträge werden in den Ver- handlungen der schweizerischen naturforschenden Gesellschaft verôflenthcht. Ausserdem hält die zoologische Gesellschaft alljährlich eine Jahresversammlung (Generalversammlung) ab. Ort und Zeit- punkt dieser Versammlung, an welcher auch die geschäftlichen Angelegenheiten behandelt werden, bestimmt die Gesellschaft. Das wissenschaftliche Programm für die Jahresversammlung wird vom jeweiligen Komitee aufæestellt. Das Bulletin-annexe der Revue suisse de Zoologie verüffent- licht die Sitzungsberichte, den Jahresbericht des Präsidenten sowie ein Verzeichnis der an der Jahresversammlunge gemach- ten wissenschaftlichen Mitteilungen. Er Arr. 3. — Wer als Mitglied der Gesellschaft beitreten will, muss : 1. Der Gesellschaft auf Antrag zweier Mitglieder durch das Komitee vorgeschlagen sein. 2. einen jährlichen Beitrag entrichten, der für die Mitglieder der schweizerischen natur- forschenden Gesellschaft auf Fr. 5, für Nichtmitglieder auf Fr. 10 festgesetzt ist. Arr. 4. — Verweigerung des Jahresbeitrages wird als Aus- tritiserklärung betrachtet. Arr. 5. — Jedes Mitglied der zoologischen Gesellschaft kann durch einmalige Einzahlung von 100 Fr. an Stelle der Jahres- beiträge lebenslängliches Mitglied werden. Diese Einzahlungen der lebenslänglichen Mitglieder werden als unveräusserlicher Fonds angelegt. ART. 6. — Das Komitee wird von der Gesellschaft an ihrer Jahresversammlung in geheimer Abstimmung und durch die absolute Mehrheit der anwesenden Mitglieder auf ein Jahr ge- wäblt. Es besteht aus dem Präsidenten, dem Vicepräsidenten, dem Sekretär, dem Quästor und zwei Rechnungsrevisoren. Der Quästor allein ist wieder wählbar. Das Komitee behandelt alle die Gesellschaft interessierenden Fragen und bestimmt die Tagesordnung für die Sitzungen. ART. 7. — Die Gesellschaft entscheidet auf Vorschlag des Komitees über die Verwendung der disponiblen Gelder. ART. 8. — Die Revue suisse de Zoologie ist das amtliche Organ der Gesellschaft. ART. 9. — Alle Vorschläge betreffend die Revision der Sta- tuten müssen dem Komitee eingereicht und von diesen in die Tagesordnung für die nächste Jahresversammlung aufoenom- men werden. Die Revision wird durch die ?: Mehrheit der anwesenden Mitglieder beschlossen. SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE La Société Zoologique suisse a décidé de délivrer en 1912 : Un prix de 500 fr. à l’auteur de la meilleure Æ£tude sur Les l Neématodes libres de la Suisse. Aucun mémoire n'ayant été présenté, le concours reste ouvert jusqu'au 15 décembre 1913. Extrait du réglement de ces DIE a) Tous les Zoologistes suisses où étrangers pourront concourir. b) Les mémoires devront èlre envoyés avant Le 15 dé- cembre 1913, à M. le D' M. Bepor, Muséum d'Histoire naturelle de Genève. Ils devront porter en tête du manuscrit une devise reproduite sur une enveloppe cachetée renfermant le nom et l'adresse de l'auteur. el pourront être écrits en allemand, français ou italien. LE COMITÉ DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE. SCHWEIZERISCHE ZOOLOGISCHE GESELLSCHAFT Die Schweizerische Zoologische Gesellschaft schreibt für 1912 folgenden Preis aus : Preis von 500 Fr. für die beste Arbeit über Dre freilebenden Nematoden der Scha'eëiz. Da keine Arbeït abgegeben wurde, so wird das Termin auf den 15. Dezember 1913 lestoeselzty Auszug aus dem Reglement für die Preisaufoaben a) Alle Zoologen der Schweiz und des Auslandes kônnen sich um den Preis bewerben. b) Die Arbeiten sind vor dem 15. Dezember 1913 Herrn Dr. M. Bepor, Naturhist, Museum Genf, einzusenden. Das Manuskripl ist mit einem Motto zu versehen. Ein dasselbe Motto als Aufschrift tragender, versie- gelter Umschlag soll Name und Adresse des Autors enthalten. Die Arbeiten künnen in deutscher. franzü- sischer oder italienischer Sprache abgefasst sein. DER JAHRESVORSTAND DER SCHWEIZ. ZOOI. GESELLSCHAEFT. Lis REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE ANNALES SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE Maurice BEDOT DIRECTEUR DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE AVEC LA COLLABORATION DE MM. les Professeurs £. BEéranxeck (Neuchâtel), H. Bzraxc (Lausanne), O. Fuarmaxn (Neuchâtel), A. Lanc (Zurich), T. Sruper (Berne), E. Yuxc (Genève) et F. Zscuokke (Bâle). TOME 21 Avec 19 planches GENEVE IMPRIMERIE ALBERT KÜNDIG 1913 CONDITIONS DE PUBLICATION ET DE SOUSCRIPTION La Revue Suisse de Zoologie paraît par fascicules sans nombre déterminé et sans date fixe, mais formant autant que possible un volume par année. Les auteurs recoivent gratuitement 50 tirages à part de leurs travaux. Lorsqu'ils en demandent un plus grand nombre, ils leur sont livrés au prix fixé par un tarif spécial et à la condi- üon de ne pas être mis en vente. Prix de l'abonnement : Suisse Fr. 40. Union postale Fr. 43. La Revue n’ayant pas de dépôt à l’étranger, toutes les demandes d'abonnement doivent être adressées à la rédaction de la Revue Suisse de Zoologie, Muséum d'Histoire naturelle, Genève. EN VENTE CHEZ GEORG & Cie, LIBRAIBES A GENÈVE. MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE CATALOGUE DES INVERTÉBRES DE LA SUISSE Fase. 1. SARCODINÉS par E. PExaRD Avec 6 figures dans le texte. Fr Se Fase. 2. PHY LLOPODES par Th. SriNGELIN Avec 10 figures dans le texte. Fr. 8 —- Fasc. 3. ARAIGNÉES par R. de Lesserr Avec 250 figures dans le texte. Fr. 32. 50 Fasc. 4. ISOPODES par J. CarL Avec 64 figures dans le texte. Er073%50 Fasce. 5. PSEUDOSCOR PIONS par R. de Lesserr Avec 32 figures dans le texte. Fr802:50 Fasc. 6. INFUSOIRES par E. AxDRE Avec 11 figures dans le texte. Fr. 12 — 102-440 — + 0 0 à 4 de “à 4 “0 0 + + + pe 0 € 0 0 0 0 + ? pe r'ortetet Vétetotetet PAT Vitetetatat ste *! tirer re CHDCES Eire terrine ttes DRE PEASTPITPIRITES 1 ARRETE RE RSA AT PRESS vatetetarieipirletntetst Men 'nt fes ? lis ets Tetate ti viens v'atsletetetete tel NA LALUIANS LRSAE v'stet Tritetetetet Et =9 à 4 —@ mA LE 4 6 4 re mure tirteiqieietet PEN M USINE PMR PR P FIRE Triririetrtetnipetqees SES RRAR EN IEEE RES PAPE MRENEISURSS LEE HE DCE EEE EN SE LESC IE LR NE ea ET UE EST Es CNRS RUE NAN N ENT tristitiinatts Are ne ere tatotere nr Vtatetetetetet tir ttes rt pere ste irre + ni 125: tits te) ps ? triste tete LE 7 144; stste"4t et Ytetatet MAG titetetate art de er Tate Sport ne te tete ” Talate CDÉRLES ” MA] CHA . & 2 3 le vists Tetotetote « RAM Re rirntrieleur Vote? rer . LA 2 Tytyr HESESES CAES TEE Fétetetetsterat. mire DE . 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