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REVUE SUISSE

ZOOLOGIE

REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE

ANNALES SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE

Maurice BEDOT

DIRECTEUR DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLK AVEC LA COLLABORATION DE

MM. les Professeurs E. BéRanecx (Neuchâtel), H. BLaxc (Lausanne|, O. Fuarmaxx (Neuchâtel), À. Lane (Zurich), T. Sruper (Berne),

E. Yuxc (Genève) et F. Zscnokke (Bâle).

TOME 21

Avec 19 planches

GENÈVE

IMPRIMERIE ALBERT KÜNDIG

1913

TABLE DES MATIÈRES

Axoré, E. Recherches parasitologiques sur les Amphi- ee de la Suisse. Avec la planche 6. PAR Baumaxn, F. Parasitische HDREe" auf Coregonen. Hierzu Tafel 5 . À Biccer, W. Die Diplopoden von Be au Dre Perse Tafel 17-19 RES Biscnorr, C. R. Cestoden aus Ho r'AX. en Tafel 7-9. Bucxiox, E. Le Termes Horni Wasm. de Avec les unes La 19 É : 2 Carr, J. Phasmides nouveaux ou peu connus de Museum de Genève. Avec la planche 1. ; : Carr, J. Westafrikanische Diplopoden. Hiéreu 18 Fi iguren À: sou V. Divergences d'interprétation à propos de location chez la Fourmi. Avec 1 figure dans le texte è SAONE ste : Emeny, C. La Renvalation de ailes ne de F or- Mie Avec 4 figures dans le texte , : Forez, À. Fourmis de la faune méditerranéenne Fe SOirÈcE par MM. U. et J. Sahlberg. RARE Forez, A. Quelques Fourmis des EU du Japen et d'Afrique. Avec 1 figure dans Le texte Funruanx, O. L'hermaphrodisme chez Bufo Hoi Avec 6 figures dans le texte Ë Hormixxer, À, Contribution à l’étude de No ee fibres du Lac Léman. Avec les planches 15 et 16 Kosezr, W. Landschnecken aus Deutsch-Ostafrika ni Aide Hierzu Tafel 2 . Pracer, J. Malacologie alpestre. Avec 1 SAnohe 14 Praurr, E. Notes sur les Oligochètes. Avec 12 figures daneense SGA PEUT AU LAS PT AIN SaxrscHi, F. Comment s’orientent les Fourmis. Avec 8 re dans le texte . e SLUGOCKA, M. Recherches sur ec nl Mes ae téropodes pulmonés du genre PAhysa. Avec les plan- ches 3 et 4 FRS Cu SrEinEr, G. Ein Beitrag zur FROOReS de on und CS oirchentune der Schweiz. Hierzu Tafel 10

659

391

REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Mol 21,n9 4 "Janvier 1913:

Phasmides nouveaux ou peu connus

du Muséum de Genève

PAR

J. CARL, D' Sc.

Avec la planche 1.

La publication de la Monographie des Phasmides de MM. BRUNNER DE WWATTENWYL et J. REDTENBACHER!, nous à encouragé à entreprendre l’étude des Phasmides indéterminés, qui se trouvaient au Muséum de Genève. Cette collection ren- ferme un assez grand nombre d'espèces inédites, dont quelques- unés constituent des genres nouveaux, tandis que d’autres se rattachent plus étroitement à des espèces déjà connues. Nous profitons de cette occasion pour compléter la description de quelques espèces connues et ajouter des remarques synony- miques. Le cadre systématique est emprunté à la Monographie de BRUNNER et REDTENBACHER, à laquelle nous renvoyons éga- lement pour la bibliographie des espèces connues, que nous avons l’occasion de citer. Notre étude n'étant faite que sur un nombre relativement petit d'espèces, nous nous abstien- drons de considérations systématiques générales et de remai- ques critiques au sujet des divisions établies par BRUNNER el

! Die Insektenfamilie der Phasmiden, Wien. 1908. Rev. Suisse DE Zoo. T. 21. 1913. |

D) J. CARL

RebreNBacHER. Ces divisions semblent assez naturelles. Les diflicultés qu'on rencontre, lorsqu'il s’agit de distinguer d’une facon nette les Lonchodini des Necroscini aptères, font cepen- dant supposer que les deux auteurs viennois ont attribué une trop grande valeur systématique à la longueur relative du

segment médian.

Tribus Bacizzin.

Antongilia unispinosa n. sp. Le

.Kusco-olivacea, unicolor. Antennae ? Vertex muticus, laevis. Occiput haud globosum, inerme. Thorax laevis. Pronotum pos- ice spina unica, longa, leviter antrorsum recurva armatum, ante medium inerme. Meso- et metanotum apice tuberculo nullo. Mesosternum antice subtilissime dense granulosum. Segmenta abdominalia dorsalia apice tuberculo obsoleto, api- calia carinata. Segmentum anale triangulariter excisum. Cerci breves, leviter ineurvi. Lamina subgenitalis aspera, in tertia parte basali elevata et tuberculis 2 obtusis instructa, apice rotundata. Segmenta abdominalia ventralia, praecipue apicalia, cranulis setigeris minutissimis sat dense obsessa. Pedes

Inermes.

Long. corp. 60m" Long. fem. ant. ATEN ») Imeson. (sum ) » int. {7m LR MEL:CrS min » » post: 21H

| G. Madagascar.

Se distingue des espèces voisines, sémplex Redthb. et muricata Redth., par l’armure du corps réduite à une seule épine simple sur le pronotum, par les fémurs inermes et les tubercules de la lame sous-génitale très obtus, de muricata en outre par sa

lille plus grande.

Ve

PHASMIDES

Tribus PyYcrRHyNcHint.

Acanthoclonia horridum n. sp.

Sr 2

œ. Corpus fuscum, nigro-signatum. Caput pone oculos linea nigra, irregulari, indistincta. Vertex deplanatus, medio carinis 2 irregulariter spinulosis, antice confluentibus et aream circu- larem includentibus, medio approximatis et postice valde diver- gentibus obsitum; occiput valde elevatum, spinis 2 anticis longissimis, acutissimis, ramosis, necnon spinis 2 posticis brevioribus simplicibus armatum. Pronotum utrinque obscure nigro-fasciatum, in prozona ante sulcum transversum spinis 2 validis acutis armatum, in metazona irregulariter granoso- spinulosum. Mesonotum margine laterali trispinoso, disco medio obtuse carinato, prope marginem anticum spinis 2 me- dianis, necnon utrinque spina laterali extrorsum directa, in medio utrinque spina longissima, oblique extrorsum directa,. subtriquetra, ramosa, cum spina laterali marginis anticis per carinam incurvam pallidiorem unita, ante et pone medium spinis 2 brevibus, basi subcontiguis armato. Metanotum cari- natum, Carina antice dilatata, prope marginem anticum spinis 2 medianis ramosis, et utrinque spina simplici, acutissima. extrorsum directa armatum. Mesopleurae margine infero 4-spi- nuloso, supra coxas unispinosae. Sterna parce granulosa. Meta- pleurae supra coxas utrinque lobo triangulari, spinuloso armatae. Segmentum medianum inerme. Segmenta abdominalia dorsalia 2.-6. latere utrinque oblique nigro-notata, irregulariter granu- losa, superne carinis 2 acute granulosis, posticem versus valde convergentibus et aream triangularem, in parte basali 4-spino- sam, includentibus. Segmenta 7. et 8. latere leviter dilatata, 7. apice lobis 2 denticulatis, postice connalis instructum; seg- menta 8. et 9. apice tantum acute granulosa, 9. angulis

posticis in lobum truncatum productis. Segmentum anale obh-

4 J. CARL

que erectum, apicem versus angustatum, tectiformiter com- pressum, apice truncatum. Lamina subgenitalis parte apicali cucullata, grosse tuberculata, margine postico rotundato. Seg- menta ventralia abdominis granulata, indistinete tricarinulata, segmentum 8. acule-carinatum. Femora omnia superne utrinque foliaceo-dentata, subtus utrinque dentibus foliaceis minoribus instructa; femora postica subtus etiam in carina mediana eva- nida dentibus conicis 4-5 armata. Tibiae subtus muticae, superne, praecipue in dimidia parte basali, foliaceo-dentatae.

Long. corp. AQEu Lons'dem'ant. - 157%9 » meson. OU » SUOMI -TUAARES » Inet:C.S-m 972 » DA UPOSL- A0

1 . Banos, Ecuador.

Cette espèce doit être comparée à À. tisiphone Westw., tm- manis Scudd. et pumana Giglio-Tos!'. Elle se distingue de ces trois espèces par le nombre, la forme et la disposition des épines et en particulier par larmure dorsale régulière des segments abdominaux 2-6, qui portent chacun un triangle dessiné par 2 carènes qui se joignent en arrière et sont armées chacune vers la base de deux épines placées l’une derrière l’autre. Les grandes protubérances du pronotum ne sont pas des lames triangulaires, mais des épines ramifiées et pourvues de 3 arêtes, dont l’une se prolonge en avant, sous forme d'une carène incurvée, jusqu'à l’épine latérale du bord antérieur du mésonotum; cette carène est rehaussée par sa couleur claire, qui fait contraste avec une bande noirâtre, qui l'accompagne sur le côté extérieur. Le pronotum porte seulement deux épines et non pas 4 comme chez {ésiphone etc.

Orobia occipitalis n. sp.

2. Statura magna. Corpus superne lutescens vel fuscescens,

subunicolor: sterna cum segmentis abdominalibus smaragdina ;

L Fasmidi esotici, Boll. Mus. Torino, vol. XXV, 1910.

PHASMIDES tn)

pedes unicolores, lutescentes vel fuscescentes; antennae oliva- ceae. Caput superne antice deplanatum, postice subgloboso- elevatum et tuberculis numerosis plus minus acutis, quorum 2 saepe majoribus, armatum. Pronotum tuberculatum. Corpus caeterum laeve. Operculum longissimum, carinatum, apice acu- minatum. Segmentum ventrale 7. plica fusca nulla. Coxae an- ticae tuberculatae. Femora omnia superne mutica; antica subtus apice inermia, intermedia et postica subtus apice utrinque spinis 2 validioribus, necnon saepe spina minori ab eis remota

armala. Long. corp. 122(-138)"" Long. fem. int. Fo )) Mmesorn. Aou ») ») post. 23mm emnel ces. med. 1705 » operculi 95m » : fem. ant. DIAUURS

P ®. Madagascar.

Cette espèce rappelle O. spinosa Redt. par ses proportions et la présence de tubercules spiniformes sur la tête; cependant ces tubereules n'occupent pas le vertex proprement dit, mais la partie postérieure un peu globuleuse de la tête; en outre les fémurs antérieurs sont inermes, tandis que chez O. spinosa ils portent en dessous 2 ou 3 dents apicales de chaque côté. Enfin la couleur vert vif du dessous du corps semble être propre à

notre espece.

Orobia melanocephala DAS D.

œ. Gracilis. Corpus superne olivaceum, subtus prasinum: caput superne et latere nigrum, unicolor vel lineolis luteis et maculis 2 luteis, reniformibus, interocularibus ornatum :; anten- nae rufescentes, basim versus infuscatae ; pronotum stramineum, fascia mediana nigra latissima, in parte postica evanescente : propleurae nigrae, meso- et metapleurae ante coxas macula cuneiforminigra sionalae; coxae fuscae vel saltem fusco-signatae : lfemora antica maxima parte infuscata, vel dilute fusco-variegata,

basi tantum viridia : femora intermedia et poslica viridia, apicem

(a J. CARL

versus infuscata, vel tertia parte apicali nigra, tenuiter pallide- signala: tibiae cum tlarsis fuscescentes. Corpus laeve. Caput rarissime laeve, plerumque pone medium granulis et tuberculis seriatis luteis, vel saltem tuberculis medianis spiniformibus 2 armatum, inter oculos muticum. Coxae inermes. Femora an- tica mutica; femora intermedia et postica superne mutica, subtus apice utrinque dentibus 2, raro dento unico vel dentibus 3, armata. Segmentum anale medio vix emarginatum, lobis late rotundatis. Cerci sat longi, reeti, evhindriei. Lamina subgenitalis fornicala, nec compressa, nec carinata, apice rotundata, basi

medio dentem magnum, triangularem, erectum gerens.

Long. corp. 68-78" Long. fem. ant. 22-25" » nesOn. 16-2070 » » int, 15-19%" amet. GC s.med 12 1500 » ». post. 21-24

5 g'o'. Madagascar.

Par la présence de tubercules sur la tête cette espèce rappelle également ©. spinosa Redt., mais diffère d'elle par sa colora- ion très caractéristique, l'absence d’épines apicales sur Îles fémurs antérieurs, les fémurs plus longs et la dent très forte à la base de la plaque sous-génitale. La coloration du dessous du corps, vert pré très vif, et les tubercules sur la tête pour- raient faire croire qu'il s’agit du G' de O. occipitalis n. sp.; mais étant donné que dans ce genre il est très difficile d'établir l'identité spécifique des deux sexes, nous préférons les décrire sous des noms différents, tout en admettant la possibilité

d’une erreur.

Orobia modesta n. Sp.

d. Olivaceo-flavescens ; apex abdominis pallidior, lutescens : caput Stramineum, linea mediana nigra, antice abbreviata ; an- tennae flavo-ferrugineae; pro-, meso- et metathorax cum seg- mentis abdominalibus 1.-7. linea mediana nigra, lala, posticem versus attenuala; meso- el metapleurae nigrae, ante coxas pal-

lidae : femora omnia unicoloria, cum tibiis coeruleo-viridia :;

PHASMIDES n

tarsi rufo-ferruginei. Corpus laeve. Caput laeve, muticum. Coxae anticae superne tuberculo obtuso. Femora omnia superne mutica; femora antica subtus apice latere externo spina unica valida, intermedia et postica per totam longitudinem utrinque Spinosa, spinis apicalibus majoribus rufescentibus.Tibiae subtus utrinque dense el subtiliter denticulatae. Segmentum anale leviter carinatum, apice anguste incisum, lobis brevibus rotun- datis. Lamina subgenitalis carinala; Carina in tertia parte basali

dentem par um formans.

Long. corp. 1977 Long. fem. ant. 20H » meson. Re » » int. EU »» Mel CSM. porn » ÿ post. 4 Sgrum

LS. Madagascar.

Par ses caractères morphologiques cette espece se ‘approche surtout de O. nigrolineala Stäl, mais s’en distingue par la colo- ration du corps et particulièrement des fémurs, qui sont uni- colores. Ce dernier caractère ne se retrouve dans ce genre que chez O. lucubensis Brances., dont la couleur du corps et de la tête et l’'armure des fémurs intermédiaires et postérieurs sont

différentes.

Tribus PHasuixr.

Eucles(?) bifasciatus Redth.

(PL. 1, fig. 11.)

c ineditus. Color ut in ®. Statura gracilior. Abdomen apice clavatum. Segmentum dorsale 8. angulis posticis in lobum bre- vem, obtusum productis, segmentum 9. utrinque profunde oblique sulcatum et fortiter productum, lobis apice rotundatis, subtus leviter inflexis et anum amplectentibus. Segmentum anale apice in medio haud profunde triangulariter emarginatuin,

8 J. CARL

margine laterali dente obtuso munito. Cerci inflexi, cylindriei; apicem versus leviter compressi, subspatulati. Segmentum ven- trale penultimum utrinque inter lobum segmenti dorsalis 9. et laminam subgenitalem productum. Lamina subgenitalis subtus haud dentata, fornicata, apice leviter compressa, a latere ins- pecta truncala, margine apicali in medio anguste inciso.

Long. corp. 07e Long. fem. ant. pe pu » meson. ae » SEAT LA JQum »» alarum PET » )) post. 2/mm

| o'. Costa-Rica. (P. Brorrey leg.

D'après Renrensacuer le genre Æ£ucles se distinguerait des Stralocles surtout jpar son occiput tuméfié. Ce caractère n'est pas vérifiable pour lexemplaire type ©, dont la tête est écrasée : chez le cg‘, comme aussi chez les deux sexes de l'espèce sui- vante, l'occiput n’est pas rond et bombé, mais presque plat. Si ces deux espèces ne peuvent pas être rangées dans le genre Stratocles ils représenteraient un genre nouveau, que nous hésitons de décrire faute de matériaux de comparaison sufili-

sants.

Eucles(?) unicolor n. sp.

(PI 45 he 10)

d, ®. Corpus totum, cum capite, antennis et pedibus fusco- nisgrum, unicolor. Caput laeve, fere planum. Pronotum sub- laeve; mesonotum irregulariter grosse granulosum, tenuiter medio-carinatum, necnon prope basim carinis 2 brevibus, an- trorsum valde divergentibus instructum. Elytra cum area antica alarum umbrina, unicoloria, venis venulisque fuscis. Alarum area postica subpellucida, albido-grisea. Pleurae laeves. Meso- sternum dense granulosum, medio in G tenuiter carinulatum. Segmentum anale ® truncatum, postice haud excisum, tenuis- sime carinalum. Operculum planum, lanceolatum, apice sub- acuminatum. Cercei cylindrici, obtusi, subrecti. Segmenta abdo-

minalia dorsalia 7.,8. et 9. angulis posticis in lobum obtusum

PHASMIDES 9

productis. Apex abdominis SG ab eo Æ. bifasciati differt cercis minus fortiter incurvis, apice mucronatis et lamina subgenitali dente obtuso instructa. Pedes nigri, unicolores; tarsi subtus dense ferrugineo-pilosi.

Eons corp". © 97, 0 612" bons fem ant 0/20, 18m D HESON ON D, QUATr ) nt eo mlO OMLON )) alarum ot 42, (®) Jen » » post. q DD (@) 20m

») elyir. O' 2 7mm LS, 1 ©. La Palma, 1600, Costarica. (P. BIoLLEY leg.)

Se distingue facilement de Æ. bifasciatus Redth. par sa taille beaucoup plus petite, l'absence de bandes aux élytres et dans l'aire antérieur des ailes, ainsi que par des détails dans la forme de plusieurs pièces anales.

Prisopus biolleyi n. sp.

g. Cerineus, nitidus. Caput superne tubereulis majoribus irregulariter dispositis ; occiput superea in medio spinis 2 nigris. acutis, erectis armatum. Antennae fuscae, in dimidia parte api- cali articulis singulis apice nodulosis, fuscis, basim versus ful- vescentibus. Pronotum antice sublaeve, postice tuberculis obtu- sis obsitum ; metanotum granulosum, obtuse-carinatum. Elytra fusca, in dimidia parte apicali area cinerea indefinita, margine apicali extremo virescente, in parte basali pone gibbum fusco- nigrum, praecipue in Campo antico, luteo-reticulata. Alae apice extremo virescente, Campo antico fusco, pallide maculato, api- cem versus unicolori, campo postico albido, venulis transversis late fusco-cinctis. Sterna in medio late nigra. Abdomen superne fusco-castaneum, segmenta 2.-9. laevia, carina mediana acuta, segmentum 10. subrugulosum ; lobi segmentorum 7.-10. ob- tusi, integri. Segmentum medianum ventrale fere totum nigrum : segmenta ventralia reliqua lutea, fascia nigra postice dilatata et

fasciam transversam formante ornata.

10 TACARE

Long. corp. 60 Long. alarum 43m » meson. Fc » fem. ant. LO net i0:S. "mi MALUS » » post. {am » elytr. GE ge

L G'. La Laguna, Carillo, 1000", Costarica. (P. Brorey leg.).

On ne connaissait jusqu'à présent qu'une seule espèce de Prisopus avec le vertex muni de 2 épines : P. Ohrtmanni Licht., du Brésil. L'espèce que nous venons de décrire s’en distingue parce que ces épines sont droites et non pas recourbées en ar- rière, et que les tubercules de la tête et du thorax ne sont pas alignés et noirs, mais irrégulièrement disposés et d’un jaune plus clair que la couleur générale du corps; en outre elle dif- lère d’'Ohrtmanni par la coloration des élytres, des ailes et de la face ventrale du corps.

Tribus HETEROPTERYGINL.

P pr 0 » 0 à : Fi areC{taloSOoma mot queryst inot.

? Long. corp. QU Long. alarum 1202 ) meson. LOUE ». fem. ant. DA ES Ù miet-e-s-m6 » post. Mure » elytr. Sun

Le Muséum de Genève possède 3 individus (get ® in co-

pula !, ©) originaires de Tamatave, Madagascar, dont le G con- corde dans tous les points essentiels avec P. mocquerysi ; toutefois le 3" article des antennes est entièrement orangé, comme les anneaux à la jonction des articles et la tache basale dans l'aire costale des élytres ; ces derniers sont un peu obli- quement tronqués, avec l'angle interne arrondi. Les ailes attei- nent presque le milieu du 2"° segment abdominal. Le corps est unicolore, foncé, sans taches claires et sans la ligne noire et la bande blanchâtre sur les côtés du mésonotum (REDTEN-

BACHER ne mentionne non plus ces deux derniers caractères).

PHASMIDES 11

La © diffère davantage des descriptions qu'en donnent Fixor (Ann. soc. ent. France 1897, pag. 585-588) et REDTENBACHER Unsektenfam. der Phasmiden, pag. 164,165). Mais ces deux des- criptions sont loin de correspondre entre elles. Celle de Fixor semble se rapporter, soit comme Fixor lui-méme le suppose, à une ® non adulte, soit même à une Q du genre Anisacantha Redt., comme le font croire les indications sur les organes du vol et les pièces anales (le genre Anisacantha est représenté dans la même localité par deux espèces). En comparant nos deux exemplaires ® avec la description de REDTENBACHER, nous devons signaler les caractères suivants, qui constituent des différences réelles ou des amendements à cette descrip- Lion :

Comme chez le &', le corps est unicolore, brun noir. Les antennes sont également annelées d'orangé aux jonctions comme chez le o'. Les épines du mesonotum sont plus nombreuses, au nombre de 10-20 de chaque côté et disposées d’une façon presque symétrique sur les deux côtés, mais non pas en deux séries. Les élytres sont encore plus distinctement oblique- ment tronqués que chez le : les ailes dépassent le milieu du l‘* segment abdominal. Les pleures sont épineuses. Le méta- notum est inerme chez une Q, comme chez le G', mais mum d'une paire d’épines, dont l’une atrophiée, chez la © trouvée in copula. Les segments abdominaux dorsaux portent 1 ou 2 séries transversales de petites épines devant le bord postérieur. Les segments sont ruguleux et les rugules portent de petites épines ; le segment porte au milieu du bord postérieur un grand tubercule transversal avec la pointe recourbée en arrière. Les pattes sont plus courtes. Les fémurs antérieurs portent des dents triangulaires aiguës, les tibias antérieurs en dessus trois lobes.

Malgré ces nombreuses différences réelles apparentes, nous croyons devoir rattacher ces individus à P. mocquerysi, en admettant une assez grande variabilité pour certains carac- tères et en tenant compte du fait qu'il y a probablement eu erreur dans l'attribution de la © chez nos prédécesseurs.

12 IMCARTL

Tribus CLziTruMNint. Eucarcharus lobulatus n. Sp.

Q. E. inverso simillimus, ab eo differt notis sequentibus : An- tennae breves, medium femorum anticorum parum superantes. Segmenta abdominalia dorsalia nodulo apicali destituta, seg- mentum 7 ventrale apice lobum subcordiformem formans. Fibiae omnes superne in tertia parte basali lobo humili, apice carinis binis lobulolatis; tibiae intermediae et posticae subtus carina mediana basi lamellata. Femora breviora, intermedia et postiea subtus carinis lateralibus quam carina mediana densius spinu-

losa et prope basim dense acute denticulata. Metatarsi leviter Ï

cultrati. Long. corp. 1588 Longem post 072% » antenn. [gmm » meson. 95m > Niéme ant. AO PLUME. CS 11-0202 » » int. a M » segm. med. [Omm

1 ©. Ceylon.

Par la brièveté des antennes et par le fait que l'armure de la carène médiane inférieure des fémurs est plus espacée que celle des carènes latérales, cette espèce est en désaccord avec la diagnose générique d'Eucarcharus, mais par son habitus général et la configuration des pièces anales elle ressemble si bien à E. inversus Br., que nous croyons devoir la faire rentrer dans

le même genre.

Clitumnus serrulatus Br.

Cette espèce est très variable, chez le Gf aussi, quant à la taille et la granulation. Le atteint jusqu'à 75°" de longueur; les mesures données par BRüuNNER sont celles des plus petits

individus. Chez ces derniers le mésonotum est distinctement

PHASMIDES 15

œranulé à la base, tandis que chez les grands exemplaires il est presque entièrement lisse, comme c'est le cas chez les espèces voisines provenant de Ceylan. Nous les désignons comme var. a.

Dans certains cas les fémurs antérieurs portent en dessus dans toute leur longueur, à distances régulières, de petites épines noires; parfois ces épines se trouvent aussi dans la partie apicale des fémurs intermédiaires et postérieurs. Comme ces exemplaires s'accordent pour tous les autres caractères avec les grands exemplaires (var. a.) nous ne croyons pas devoir les séparer spécifiquement de ces derniers. Ils constitueront la Var. D:

Enfin un exemplaire se distingue de tous les autres par sa taille très petite (48"") et la présence de petites granulations éparses sur la face dorsale de tous les segments, plus serrées et plus fortes sur la partie basale du mésonotum, ainsi que par ses antennes très courtes dépassant à peine le milieu des fémurs antérieurs : var. €.

Clitumnus ceylonicus (Sauss.).

Lonchodes ceylonicus. Saussurr. Rev. Zool. (2), XX, p. 66, 1868. Mém. Soc. Genève, XX, p. 301, 1869.

Long. corp. Son Éongs:"fem.i:ant.642%;5 » meson. ROLE » tee Rome ARTMEECES. Me 0MdbOn TS » POSE 220%-5

Cette espèce, dont nous avons pu examiner les types de SauUSSURE, ne figure nulle part dans la monographie de BRUNNER. Dans le tableau synoptique de Bruxxer elle aurait sa place à côté de C. ablutus et laevigatus el se confond probablement avec l’une ou l’autre de ces espèces.

Clitumnus humbertéi n. sp.

d'. Fusco-viridis; caput antice usque ad oculos et latere pal-

Hdum, superne olivaceum; antennae fuscae; femora viridia,

#

_…

14 J:tCARL

apice infuscata; libiae dilute fusco- et pallide- annulatae. Caput laeve, depressum, postice angustatum. Thorax laevis. Femora intermedia capite, pronoto et mesonoto unitis paullo longiora. Femora omnia superne et subtus apice mutica. Lobi segmenti analis elongati, recti, sublineares, apice obtusi. Lamina sub-

genitalis fornicata, apice accuminata.

Long. corp. © j Lg Long.fem. ant. 293022 » meson. 1 Mantes » Ant. 12290005 MER Ces DD » » post. 30"" PSC EMIMmeN. M

1 G'. Ceylan.

Cette espèce rentre également dans le groupe de C. ceylo- nicus, ablutus et laevigatus, mais s’en distingue par la colora- uon de la tête et des tibias et par la longueur relative des fémurs intermédiaires, qui sont un peu plus longs que la tête, le pronotum et le mésonotum pris ensemble. Les lobes du segment anal ressemblent beaucoup à ceux de C. ceylonicus Sauss., mais sont encore plus étroits et droits, à bord supérieur et inférieur presque parallèles.

Clitumnus bicolor n. sp.

d. Rufus; meso- et metathorax, parte apicali excepta, nigri: apex abdominis nigrescens, angulis segmentorum 8. et 9. pal- lide-notatis; pedes rufi, femora apice cum basi tibiarum nigra, üibiae cum tarsis infuscatae. Caput laeve, postice angustatum. subglobosum. Antennae nigrae, medium femorum anticorum superantes. Corpus totum laeve, nitidum. Pedes longissimi : femora intermedia capite, pronoto et mesonoto unitis longiora. Femora omnia superne mutica, intermedia et postica apice sub- tus carima mediana 5-6-denticulata. Lobi segmenti analis sub- rectangulares, marginibus subparallelibus, fere rectis, apice truncali, angulis rotundatis. Lamina subgenitalis compressa,

apicem segmenti noni atlingens.

PHASMIDES 15

Long. corp. 107222 Long. fem. ant. 56°" » meson. 23e » DR g7um » met:-:0%s)ni/r200m » » post. A/um » Smet. gun 5

2 G‘. Than-Moi, Tonkin.

Par ses proportions cette espèce doit être très semblable à C. fruhstorferi Br., également originaire du Tonkin; elle en diffère par la coloration et surtout par la forme des lobes du segment anal.

Clitumnus(?) superbus n. sp.

©. Statura magna. Caput cum pronoto rufo-olivaceum. Corpus nigrum; segmenta omnia apice laete aurantiaca vel straminea et latere utrinque tenuiter pallide vel aurantiaco marginata: femora rufa, apicem versus nigrescentia; tibiae cum tarsis nigrescentes; antennae rufo-fuscae. Caput inter oculos tuber- culis 2 minutis, postice angustatum, subglobosum. Antennae (mutilatae !) duas tertias partes (forsiter apicem) femorum anti- corum superantes. Corpus totum laeve, tenuiter obtuse-carina- tum, Carina in segmentis abdominalibus 1.—6. evanida. Pedes longissimi. Femora intermedia capite, pronoto et mesonoto unitis longiora. Femora omnia superne mutica, intermedia et postica apice subtus carina mediana tri- vel quadridenticulata. Segmentum anale subforcipatum, lobis obtusis, deflexis et apice leviter incurvis. Lamina subgenitalis apicem segmenti noni haud superans.

Long. corp. 182% Éons- fem ant: -58P2 » meson. PSE ) nr au MAT ACe SA M2 D » » post. 45m » Ss. med. gmm

3 GS. Than-Moi, Tonkin.

S'il se confirme que cette espèce appartienne au genre Cli- tumnus, elle trouverait sa place à côté de C. fruhstorferi Br., dont elle diffère surtout par sa coloration frappante. Mais les

16 MACART

antennes étant cassées au 20° article chez nos exemplaires, il se pourrait que l'espèce rentre dans le genre Lonchodes à côté des 3 autres espèces tonkinoises, L. tonkinensis Br., longipes Br. et elegans Br., dont elle se distinguerait soit par sa cou- leur, soit par ses pattes encore plus longues et la forme des lobes anaux.

Cuniculina empigra Br.

®. 5 exemplaires du Tonkin, provenant tous de la même localité, correspondent bien à C. impigra Br., mais diffèrent de la diagnose de cette espèce, ainsi qu'entre eux, quant à l’ar- mure des pattes. Comme presque tous les caractères hypertro- phiques, ces lobes des pattes de Cuniculina doivent être extré- mement variables, tant pour leur nombre, que pour le degré de développement de chacun d'eux; la preuve en est fournie déjà par le fait que les pattes correspondantes de droite et de gauche sont souvent assez différentes à cet égard. Chez 4 de nos exemplaires les fémurs intermédiaires portent en dessous 4 lobes (d’après BRuNNER 2 ou 3), soit L sur la carène interne, près de la base, et 3 sur la carène externe. Le lobe supérieur à la base des tibias n’est constant que sur les tibias intermédiaires, il est quelquefois divisé en deux; ce double lobe se présente aussi sur le tibia postérieur chez un exemplaire, mais seule- ment sur le côté gauche, tandis que le tibia droit en est dé- pourvu. Le plus souvent ce lobe manque aux tibias postérieurs ou antérieurs ou est réduit à une dent ou est enfin indiqué seu- lement sur un des tibias de la même paire.

Un caractère tiré de la couleur semble être assez constant: La tête est jaune terne à jaune brun et porte de petites taches noires, plus ou moins distinctement disposées en lignes longi- tudinales ; entre les épines du vertex se trouve une petite bande transversale noir velours, précédée d’une bande claire entre les yeux.

Chez nos exemplaires, l’operculum ne dépasse pas le seg-

PHASMIDES 17

ment anal, comme l'indique BRUNNER pour tmpigra, mais cette différence peut être due à la dessiecation.

5 Q ©. Than-Moi, Tonkin.

Cuntculina augusta D. Sp.

Q. C. reginae proxima. Ab ea differt notis sequentibus : An- tennae breviores, tertiam partem femorum anticorum haud su- perantes. (Spinae verticis basi laminatae, apice acutae etantror- sum reflexae. Femora antica superne in dimidia parte basah lantum regulariter serrata, in dimidia parte apicali dentibus singulis 2 tantum armata. Femora postica superne utrinque denticulis 2 ‘vel 3 instructa: Tibiäe interméediae subtus carina mediana basi cristata. Segmenta abdominalia dorsalia 6. et 7. apice leviter tumescentia et minute :4-tuberculata ; segmenta ventralia 2.-6. apice tuberculis 2 compressis, remotis. lobuliformibus instructa, segmentum 7. apice tuberculo unico, quadrangulari, obtuso munitum. Operculum apice truncatum, levissime emarginatum, angulis rotundatis. Pedes antici fuser, pallido-variegati ; pedes intermedii et postici pallidi, nigro-

variega tt.

Long. corp. 15 Sur Long. fem. ant. 4j » meson. 2$mm D » int ; g2mm » Met CS Mme 2022 » » post. MAL

In tn

REC Tm. "med. 15 Le 1 ©. Than-Moi, Tonkin.

Pour se prononcer définitivement sur la valeur de cette es- pèce, il faudrait pouvoir étudier une grande série d'exemplaires de C. regina Br., afin d'établir les limites de variation indivi- duelle chez cette espèce. Si les différences avec regina n'inté- ressaient que l’armure des pattes, nous considérerions notre exemplaire comme une variété extrême de regtna. Mais les ca- ractères différentiels offerts par les segments abdominaux et par l’opereulum nous engagent à créer une espèce nouvelle.

REV SUISSE DE Zoo. -L. 21.191413: 2

18 J. CARL

Cuniculina melanocephala n. Sp.

?. Corpus viride. Caput nigrum, inter oculos fascia trans- versa viridi; clypeus viridis; antennae nigrae, articulo basali viridi. Oculi lutei. Femora viridia, apice nigra ; tibiae cum tarsis nigrae. Caput sublaeve, inter oculos tuberculis 2 conicis dis- tantibus armatum, costa transversa nulla. Antennae duas terlias partes femorum anticorum athngentes vel superantes, 20-arti- culatae. Corpus laeve. Pedes gracillimi. Femora omnia apice subtus carina mediana obtuse unidentata, superne mutica. Ti- biae anticae et intermediae mulicae, posticae apicem versus spinulis instructae. Metatarsi elongati, antici et postici articulis reliquis unitis fere duplo longiores. Segmentum anale lobis obtuse-acuminatis praeditum. Lamina subgenitalis carinata,

apice acuminata, segmentum 9. vix superans.

Long. corp. 10 Long. fem. ant. AT » meson. 14005 » DO ITLE- [os DOME ET SA NME D » » post. 22 » segm. med. RATE

2 So. Lompa-Battau, Celebes merid. 3000”. 1 G'. Bua-Kraeng, Celebes merid. 5000”.

Cette espèce, la première Cuniculina connue de Célèbes, se reconnait a première vue à sa coloration verte el noire et à ses antennes plus longues que chez les autres espèces, dont le

est connu. Entoria continentalis n. sp.

Q@. Color pallide-griseus, caput indistincte fusco-variegatum. Caput inter oculos cornubus 2 lamellatis, late-lanceolatis arma- tum, postice subglobosum, laeve. Antennae dimidiam partem femorum anticorum superantes. Corpus lotum laeve. Femora antica superne in dimidia parte basali densius, apicem versus arius serrulala, subtus remote serrulata, apicem versus mutica.

Tibiae in tertia parte basali dentibus lobiformibus acutis 1-3

PHASMIDES 19

instructae. Femora intermedia et postica leviter curvata, su- perne utrinque remote dentieulata, subtus prope basim utrin- que lobo majori uni- vel bidentato instructa, apice carina me- diana 6-8 denticulata. Tibiae intermediae et posticae superne in terlia parte basali Iobo sat magno in denticulum acutum pro- ducto armatae, subtus in dimidia parte apicali carinis omnibus serrulatis, basi carina mediana arcualo-elevata, carina postica in tibiis intermediis lobo humili unidenticulalo instructa. Apex abdominis ut in Æ. denticorni, sed operculum basi utrinque

lobiformiter dilatatum.

Long. corp. 15277 Long. fem. ant. 50% » IMmeson. LE » » int, 2qmm MATE. ES MM AOM? » » post. gum

©. Tonkin (lhan-\loi).

Le genre Æntoria n'étant connu jusqu'à présent que du Japon el des Philippines, il est intéressant de constater sa présence sur le continent asiatique. L'espèce continentale se rapproche de Æ. denticcrnis Stal, des Philippines, mais s’en distingue par la présence de cornes comprimées, au lieu d’épines, sur le vertex, par les lobes des pattes plus développés, les tibias inter- médiaires et postérieurs denticulés dans leur moitié distale, les lobes à la base de l’opercule, et enfin par sa taille beaucoup plus considérable, avec les fémurs intermédiaires et postérieurs ainsi que le mésonotum relativement plus courts.

Genre Hedaura Stal.

BRUNNER DE WWATTENWYL, n'étant pas renseigné sur la lon- gœueur des antennes chez les Medaura, place ce genre dans la tribu des Lonchodini, tout en indiquant qu'il pourrait avoir sa place naturelle dans les Clitumnini à côté des Pachymorpha. L'espèce décrite ci-dessous comme nouvelle et ayant tous les caractères essentiels de Wedaura confirme cette dernière sup- position ainsi que l'indication de Woop-Masox concernant les

antennes de Medaura scabriusculus W.-M.

20 JPCARL

Medaura subintegra n;SP.

Q. Fusca. Caput minulissime granulosum, inter oculos spinis 2 gracilibus, oblique retrorsum directis armatum, postice tuber- culis 2 parvis instructum. Antennae breves, 18-articulatae, me- dium femorum articorum vix attingentes. Thorax minute gra- nulosus. Meso- et metanotum tricarinata, carinis lateralibus quam mediana minus distinctis. Abdomen minute granulosum, multicarinatum, carinis 3 quam reliquis, praecipue in segmentis basalibus, distinctioribus. Sterna cum segmentis abdominalibus ventralibus laevia. Femora antica superne subtusque integra, haud serrulata. Femora intermedia carina postica in dimidia parte basali lobis 2 humilibus instructa, in dimidia parte apicali areuato-elevata, subcultrata, integra. Femora postica haud cur- vata, superne integra. Femora intermedia et postica subtus apice carina mediana unidenticulata. Tibiae intermediae et pos-

ticae apicem versus superne el subtus utrinque spinulosae.

Long. corp. 85m Long. fem. ant. 32% » meson. Jen » “int. 29%n Dr mme CSL SSL » »'' POST 24e DSL TE MORE

1 ©. Khasi-Hills, Assam.

Cette espèce se distingue des deux congénères, dont on con- naît la ©, par ses fémurs antérieurs absolument inermes et de M. Brunneri Sûl, à laquelle elle ressemble beaucoup, par ses fémurs intermédiaires lobés en dessus d’une facon différente et

ses fémurs postérieurs inermes Î,

Genus Paraleptinia n. gen.

Q. Caput elongatum, planum, postice vix angustatum. An- tennae brevissimae, capite vIix longiores, arbüculis 17 compositae, articulo secundo moniliformi. Femora omnia superne carinata,

1 Bruxxer décrit les lémurs postérieurs de M. Brunnert comme inermeés, mais

d'après la figure (pl. XI, fig. 2) ils porteraient en dessus 3 dents très distinctes.

PHASMIDES 21

mutica. Apex abdominis compressus. Segmentum abdominale dorsale 9. cum segmento anali acute carinatum, carina segmenti analis medio in dentem acutum elevata. Segmentum anale subtus basi anum haud amplectens, apice in medio truncatum, utrinque lobo triangulari, acuti, oblique ascendenti instructum; lamina supraanalis minima, arcuata. Cerei brevissimi, cuneiformes. Segmentum ventrale 7.apice truncatum, haud produetum. Oper- culum medium segmenti analis attingens, apicem versus com- pressum, corneum, carinatum, apice truncaltum, utrinque sat

profunde emarginatum.

Ce genre se distingue de Gratidia.et de Leplinta par la con- figuration des pièces génitales et plus particulièrement par la

forme et la longueur de lopercule et par le segment anal.

Paraleptinia schulthessi! n. sp.

(PL. 1, fig. 7, 8.)

®. Flavescens; caput laeve, utrinque linea postoculari nigra, ante medium linea mediana albida minus distincta. Antennae unicolores. Pronotum laeve, fascia mediana angusta nigra. Meso- notum haud carinatum, antice sparse granulatum et linea me- diana tenuissima fusca ornatum, postice unicolor, laeve, margine laterali tota longitudine granulis sat magnis obsito. Metanotum in margine laterali tantum uniseriatim granulosum. Pleurae distante granulosa. Sterna sublaevia, unicolores. Femora omnia cum üibiis superne subtusque inermia; intermedia metanoto cum segmento mediano breviora. Segmenta abdominalia api-

calia sat grosse ImMpresso punctala.

Long. corp. 74m Éonvr, fem: ant." 22805 » meson. Jan » » int, 13% MATE Smet » JMPOST AE

L ®. Promont. Bonae Spei.

? In honorem descriptoris diligentis Orthopterorum africanorum, Dr A. von SCHULTHESS-RECHBERG, Turicensis.

[E4

J. CARL

Gratidia pulchrepicta n. sp.

d. Laevis. Lutea, lineis 3 nigris, sc. linea mediana et utrin- que linea laterali, à vertice per thoracem tolum perductis, in segmentis abdominalibus singulis basi et apice tantum indis- tincte significalis. Meso- et metapleurae superne sanguineo- marginatae. Slerna fulva, fascia mediana nigra. Antennae ? Segmentum anale fornicatum, distincte carinatum, margine postico subproducto, medio emarginato. Lamina subgenitalis subglobosa, apicem segmenti 9. haud attingens. Cerci subey- lindrici, valde incurvi, apice obtusi. Femora intermedia meta-

noto cum segmento mediano aequilonga.

Long. corp. ETES Long. fem. ant. 22%" » Imeson. 105 » » int, 13" » met C. Sms FER » )LSpoS TR TER

1 G. Promont. Bonae Spei.

Espèce certainement très voisine de Gr. globosa Br., mais distincte de celle-ci par la coloration, par le segment anal dis- tinctement caréné et par la lame sous-génitale beaucoup plus courte. Elle diffère de natalis Westw. par les 3 lignes noires sur la tête, la bande longitudinale foncée de la poitrine, Péchan- crure du segment anal et les fémurs intermédiaires et posté-

rieurs beaucoup plus courts.

Genus Mimarchus n. gen.

Caput elongatum, deplanatum, inerme. Antennae femoribus anticis breviores, sat crassae, articulis 21 compositae. Corpus cylindricum, gracile, granulosum et partim spinosum. Segmen- tum medianum breve. Segmentum abdominale 2 duplo longius quam latius. Pedes intermedii et postiei lobati. Segmenta abdo- minalia 5. et 7. postice utrinque rotundato-dilatata. Apex abdo- minis cylindricus, haud incrassatus. Segmentum anale longius

quam lalius, rotundato-truncatum, medio vix emarginatum.

>

PHASMIDES 25

Cerci brevissimi, obtuse triangulares. Operculum planiuseu- lum, carinatum, apice obtusum, segmentum 9. haud superans.

. Ce genre occupe une position assez isolée dans les Clitum- nini. 1l diffère des autres genres de cette tribu habitant la Nou- velle Zélande principalement par ses antennes courtes et épais- ses (chez la ©) rappelant celles de Gratidia et par ses pattes

lobées. Mimarchus tarsatus n. sp.

®.Statura gracilis. Fusceus, irregulariter albido-variegatus vel punctatus. Corpus totum irregulariter, sat acute, parce granu- losum. Caput deplanatum, postice angustatum, granulatum, inter oculos crista transversa oblusissima. Antennae articubs nonnullis nigrescentibus, apice fulvae. Pronotum postice tan- tum granulalum ; mesonotum tenuiter carinatum, parce granu- losum, granulis nonnullis majoribus vel spinis acutis paucis instructum ; metonotum spinis nullis. Pleurae cum sternis et segmentis ventralibus abdominis acute-granulatae vel tubercu- latae. Femora antica cum tibiis superne minute undulato-den- tata, subtus minutissime serrulata. Metatarsus anlicus simplex. Femora intermedia et postica indistincte annulata, superne mi- nute denticulata, subtus deplanata, carinis omnibus denticulis paucis, carina interna et externa basi et apice lobo denticulato instructae. Tibiae intermediae et posticae basi et apice leviter in- crassatae, superne obtuse denticulatae, basi utrinque lobo ob- tuso instructae, subtus muticae, carina mediana apice in dentem parvum producta. Metatarsi intermedii et postici lobo rotundato

sat magno Instruct.

Long. corp. SE one, ren. ant REV » neson. (3m » ss int. pin ÉNMetEeCASLNL. WLM » D 'AMDOSUS JL TESTS ne Seom: med. 25m

3 ? ®. Greymouth, Blue Cliffs, Nova Seelandia.

24 THCARL

Ces: insectes portent l'étiquette « Clitarchus tarsatus Br. », mais n'ont été décrits nulle part sous ce nom. Ils ont été sou- mis autrefois à M. BRüNNER DE WWATTENWYL, qui a probablement renoncé à les décrire à cause de leur aspect larvaire. Mais nous croyons devoir les considérer comme des adultes, vivant pro- bablement sur les écorces des arbres, dont ils imitent la cou-

leur.

Genus Wicrarchus n. gen.

Caput deplanatum. Antennae femoribus anticis brevioribus, articulis 15-17 compositae. Vertex inter oculos auriculatus ; oc- ciput inerme, Corpus granulosum ; thorax cum segmentis abdo- minalhibus plurimis superne spinosus. Segmentum medianum melanoto dimidio brevius. Femora cum dimidia parte basali Libiarum superne obtuse et minute dentata ; femora intermedia subtus foliaceo-dentata. Metatarsi simplices, elongati, articulis caeteris unitis vix breviores. Segmentum anale a supero ins- pectum profonde emarginatum, lobis elongatis, apice incurvis etintus denticulatis, forcipem formantibus. Cerci subcompressi, angusti, apice obtusi, leviter ineurvi. Lamina subgenitalis bre-

vis, valde cucullata, transverse carinata.

Ce genre se distingue des autres genres de Clitumnini, qui habitent la Nouvelle Zélande, soit par ses antennes courtes et son OCCiput Inerme, soit par son corps épineux et par la forme

du segment anal.

Micrarchus parvulus n. Sp.

(PL. 1, fig. 12, 13.)

Œ Statura minima. Flavo-viridis. Caput granulosum, inter oculos auriculis 2 transversis in medio late connatis instruc- tum: occiput postice obtuse 4-tuberculatum. Antennae fusco- annulatae. Corpus totum superne subseriatim, subtus irreœu- lariter acute-granulosum. Pronotum postice bituberculatum.

Mesonotum cCarinatum, spinis conicis validis 4 vel 5 necnon

PHASMIDES D

postice tuberculis 2 armatum ; metanotum ante medium bispi- nosum, postice bituberculatum ; segmentum medianum inerme. Segmenta abdominalia dorsalia 2.-6. basi spinis 2 conicis, remo- tis armata. Sterna et venter haud spinosa. Femora antica su- perne utrinque denticulis obtusis 5-6 instructa, subtus mutica ; intermedia et postica superne utrinque denticulis minutis ob- tusis 3-4, subtus utrinque dentibus foliaceis 3 parvis instrueta. Tibiae omnes superne in dimidia parte basali minute lobulato-

denticulatae, subtus muticae.

Long. corp. JOUE Long. fem. ant. Omm )) meson. OAAMANTES ») »» int. 7m PIE CSS ne ND UESS » POST TA STeDS

1 & Greymouth, 1 G Heteraunga (Nova Seelandia).

Ces 2 G présentent, abstraction faite de différences qui peu- vent dépendre du sexe, une assez grande ressemblance avec 2 © qui, comme l’un des G', proviennent de Greymouth et que nous avons déterminées comme Pachymorpha hystriculea Westw. S'il s'agissait des 2 sexes de la même espèce, Aystri- culea devrait être séparée du genre Pachymorpha, malgré lac- cepton tres large que donne BRuNNER à ce genre ; car les co en question diffèrent trop des autres g'Œ connus de Pachymor- pha par la forme du segment anal et des cerci, pour qu'on

puisse les ranger dans un méme genre.

[4 à = lribus LoxcHopixr.

Genus Pseudostheneboea n. gen.

Habitus generis Stheneboeae. Caput deplanalum, inter oculos bispinosum. Corpus inerme vel tuberculis spiniformibus ins- tructum. Segmentum medianum tertia parte melanoti subbre- vius. Segmentum abdominale secundum in sesqui vel duplo longius quam latius. Femora et tibiae omnes superne integrae,

nec lobatae, nec undulatae. Metatarsus anticus simplex. Seg-

26 I'ACART

mentum anale G'elongatum, compressum, fissum, lobis obtuse- acuminatis.

Nous créons ce genre pour deux espèces qui occuperaient une place trop isolée dans le genre S{heneboea par le fait que leurs pattes sont entièrement dépourvues de lobes en dessus. Le segment anal avec ses lobes acuminés rappelle plutôt celui des Clitumnus que des Stheneboea. Enfin chez l'une des deux espèces le 2"* segment abdominal est distinctement deux fois

aussi long que large.

Pseudostheneboca segregata n. sp. Le (e®

(PI. 1, fig. 2.)

d.Unicolor, rufo-fuscus. Caput parce granulosum, inter oculos bispinosum, spinis ereclis, per cristam transversam obtusam conjunctis, postice transverse 6-tuberculatum. Corpus superne parce obtuse granulosum. Thorax inermis, haud spinosus. Pleurae tuberculis obtusis nonnullis. Segmenta abdominalia dorsalia teretia, apice indistincte 3-tuberculata; segmenta pos- lica obtuse medio-carinata. Segmentum anale profunde fissum, lobis obluse-acuminatis. Lamina suboenitalis carinata, postice late rotundata. Sterna cum segmentis abdominalibus ventralibus sublaevia. Femora omnia superne integra, intermedia et postica subtus apice utrinque bidenticulata, denticulis apice nigris, an- ica extus tantum indistincte unidenticulata. Tibiae integrae.

Metatarsi simplices, articulis caeteris unitis valde breviores.

Long. corp. SOBM Long. fem. ant. 25mm ») meson. DD » » int. 20m ». 1 met. 6:15: m2" 147m » » post. 25m

1 Œ. Khasi-Hills, Assam.

Pseudostheneboea minor n. Sp.

œ. Rufo-fuscus, geniculis nigris. Caput inter oculos bispi- nosum inmedio utrinque tuberculis acutis et cranulis nonnullis,

postice utrinque tuberculis minoribus 3 munitum. Pronotum

OV

PHASMIDES = à 2)

inerme, sublaeve. Meso- et metanotum cum abdomine tenuiter carinata. Mesonotum parce obtuse-granulosum, necnon tuber- culis discoidalibus 6-8 conicis obsitum. Metanotum ante medium tuberculis 2, ad marginem posticum tuberculis 4 praeditum. Meso- et metapleurae parce granulosae. Sterna indistincte gra- nulosa. Segmenta abdominalia 1-6 apice bituberculata, tuber- culis divergentibus. Segmentum abdominale 2. duplo longius quam latius. Segmenta ventralia sublaevia. Segmentum anale et lamina subgenitalis ut in Ps. segregata. Femora subtus apice utrinque bi- vel tridenticulata. Tibiae inermes. Metatarsi quam in Ps. segregata longiores, anticus et postieus articulis caeteris unitis vix brevior.

Long. corp. RGIIn Long. fem. ant. ty » meson. james » DE AIT SET » HrebeSaies mere » » post. (ISLE

2 og. Khasi-Hills, Assam.

Acacus parvulus n. SP.

d. Statura parva, gracillima. Olivaceus, subtus interdum infuscatus. Pedes lutescentes vel rufi, geniculis cum apice üibiarum et tarsorum infuscatis vel fere nigris. Corpus totum laeve. Pedes œracillimi. Femora antica thorace toto subaeque-

longa. Segmentum anale truncatum. angulis fere rectis, latere

sinuatum. Long. corp. DO Long. fem. ant. 13-147" » meson. D LNE » Ur À Qu » MEL CPS MH NO NME » » post. BUT RSC CIN ECS 002

G'Of. Java (D' L. ZENHNTNER leo:.).

Cette espece se distingue des deux espèces voisines, sara- wacus Westw. et buruensis Br. par sa taille beaucoup plus petite, son corps tout à fait lisse et le segment abdominal net- tement tronqué. Pour la longueur relative des fémurs anté-

rieurs elle tient le milieu entre les deux espèces cilées.

28 J'ICANE

Muyronides trilineatus n. sp. y les trilineat I

d. Caput lutescens, lineis longitudinalibus fuscis 5 ornatum. Corpus lutescens, lineis fuscis 3 perductis vel in mesonoto evanidis; mesonotum maxima parte rufum, marginibus late- ralibus cum meso- et metapleuris viridibus ; meso- et metaster- num rufo-sanguinea. Pedes lutescentes, femoribus et tibiis omnibus apice infuscalis, coxis fuscosignatis. Antenna rufes- centes, apicem versus pallidiores, haud distincte annulatae. Caput laeve. vertex muticus. Corpus laeve.Metanotum haud no- dosum. Femora omnia subtus ante apicem carina mediana uni- dentata. Segmentum anale in lobos acuminatos productum.

Lamina subgenitalis haud carinata, apice obtusa.

Long. corp. Ps es Long. fem. ant. 27 » meson. LM 5 ) DATI 192% ») met:c:S.m. (10m » ») post. 27m

Qmm FE ra)

» ses. med. 5

oo: Silhet, Assam.

Espèce très proche de 17. baucis Westw., provenant égale- ment de l’Assam, mais distincte de celui-ci par sa coloration, notamment la présence de 5 bandes foncées sur la tête et de : bandes linéaires qui parcourentle corps dans toute sa longueur, sauf la partie rouge du mésonotum, et qui sont plus ou moins apparentes suivant la coloration générale des individus. Le rouge plus foncé de la partie médiane du mésonotum et le rouge vif de la poitrine contrastent vivement avec le vert intense des parties latérales du thorax. En outre les lobes du segment anal sont, vus de côté, notablement plus longs et plus pointus que ne les figure \Woop-Masox pour M. baucis et la lame sous-gé- nitale est obtuse, non pointue, comme la décrit BRüNNER pour

baucis.

Carausius proximus ARE Sp:

g'. Differt minime a C. strumoso Stäl : Statura minori, cor-

PHASMIDES 29

pore toto aequaliter minute oranuloso, abdomine in segmentis S. et 9. magis dilatato et tricarinalo, lobis segmenti analis sub-

lanceolatis, femoribus anticis superne leviter et distincte

undulatis. ® Long. corp. pAum Long. fem. ant. PASS » meson AGE » » int. RER » CC: Small » » post. LORS DÉS omMenede Arts

RetrJava "DEL: ZERNTNER.

Par ses fémurs antérieurs ondulés en dessus et par la granu- lation fine et régulière de tout le corps, cette espèce se distin- œue également de €. virgo, de Java, dont elle se rapproche da- vantage par les proportions. Il faut toutefois ajouter que chez un exemplaire de C. vérgo, avec la granulation inégale de cette espèce et le mésosternum vert, les fémurs antérieurs présen- tent également à leur base deux petites ondulations.

Déxippus fruhstorfert n. sp.

®.Olivaceus. Caput sat tenue dense granuiosum. Vertex inter oculos cornubus 2 remotis subtriangularibus, oblique antrorsum directis armatus. Antennae flavescentes, irregulariter fusco- signatae. Thorax regulariter dense granulosus, tenuissime ca- rinatus. Abdomen minus distincte oranulosum, superne trica- rinatum, carinis lateralibus in segmentis basalibus minus dis- tincüs. Segmenta 6 et 7 haud lobata; segmentum anale apice triangulariter emarginatum. Lamina supraanalis vix perspicua. Operculum naviculare, a medio carinatum, apice subacumina- tum. Femora antica apice inlus inermia, extus 2- vel 3-denticu- Iata ; femora intermedia apice intus 2-denticulata, extus dente triangulari majori necnon denticulis minoribus, postica utrin- que denticulis 2 vel 3 instructa. Tibiae anticae aequaliter cultra- tae ; intermediae in parte basali subtus lamellatae, superne lo- bulo humili, rotundato instructae ; posticae graciles, nec loba-

tae nec dilatatae. Metatarsi antici fortiter rotundato-lobati.

30 J. CARL

Long. corp. 100! Long. fem. ant. 20e ) meson DATE » » int. Re pi ted: cs: .172 » D'PMHOSLÉ TASSE SE SM. Met Es

2 ©. Insula Bawean (H. FRüuuSTORFER leg...

D. fruhstorferi se distingue de la seule autre espèce de Dixippus, dont la Q porte des cornes sur le vertex, D. cornutus Kirby, par l'armure inégale des fémurs, par les segments ab- dominaux 6 et 7 non lobés et par les fémurs relativement plus

courts. Prisomera palawanica n. Sp.

?. Fusca, parte basali femorum intermediorum cum apice mesosterni ferruginea. Caput inter oculos crista transversa humillima, dense granosa et bispinulosa, in medio laeve, postice granulis et tuberculis majoribus nonnullis obsitum. Pronotum granulosum, ad marginem anticum tubereulis 2 approximatis spiniformibus instructum. Mesonotum basi dense, apicem ver- sus rarius granulosum, necnon granulis majoribus et tubercu- lis obtusis munilum. Melanotum quam mesonoto minus dis- Uncte irregulariter granulosum. Sterna dense granulosa. Abdo- men superne inaequaliter minute granulosum, granulis majo- ribus et prope marginem lateralem tubereulis humilibus ob- tusis nonnullis munitum, in ségmentis basalibus minus dis- Uncte, in segmentis medianis et apicalibus distinctissime mul- ücarinatum, carinis flexuosis ; segmenta haud lobata. Segmen- tum anale tricarinatum, leviter emarginatum, lamina supraana- li parva apposita. Segmenta abdominalia ventralia minutissime granulosa, carinis medianis 2 approximatis, in segmento 7. apice divergentibus et aream campanuliformem includentibus. Operculum naviculare, apice valde dilatatum, in maxima parte basali sublaeve, pone medium scabriuseulum, parte postica medio denticulala et utrinque foveolata, foveis laevibus. Fe- mora antica superne leviter undulata, subtus apice dente trian-

œulari majori et dente minuto instructa. Femora intermedia

PHASMIDES 31

basi lobulo humillimo, ante apicem lobo magno in margine postico subdentato armata, subtus apice dente triangulari et dentibus 1-2 minoribus. Femora postica subtus apice utrinque 1- vel 2-denticulata. Tibiae anticae anguste subundalato-cultra- tae, lamina apice truncata, haud producta, subtus integrae. Ti- biae intermediae superne in parte basali lobo obtuso et apice lobulo minutissimo instructae, subtus integrae. Tibiae posticae integrae.

Long. corp. OISE Lonprtemant memes » meson. Jon » NM TTUte {3m » met:Cs>-m. 14% » D pOSEN Lu DSCom net Ste

ROMPalawan.

Cette espèce se rapproche du groupe de P. mindanaensts, mais se distingue des espèces voisines par la présence de 2 petites épines sur le vertex et l'absence de lobes sur le 5% segment abdominal.

Tribus Bacuncuzini.

Libethra secunda n. sp.

d. Griseo-lutea, obseure fusco-variegata ; caput cum pronoto et apice abdominis infuscatum ; antennae olivaceae ; pedes 4 postici (antici in exemplo nostro mutilalo desunt) sordide- lutei, distincte fusco-annulati. Caput tenuiler granulalum. Thorax laevis, vix carinatus. Femora intermedia et postica apice subtus mutica. Apex abdominis modice inflatus. Segmen- tum anale medio sat acute carinatum, utrinque globoso-tumes- cens, postice truncatum, haud emarginatum. Cerci brevi, levi- ter depressi, incurvi, apice mucronati. Lamina subgenitali<

valde cucullata, apice acuminata.

Long. corp. Gare Long. fem. ant. ? » meson. Ke Dai » Di ANT: Re ) met:ce ne mt » » post. [9eme » s. med. LS a

1 œ. Merida, Venezuela.

C'est la deuxième espèce de Libethra connue de Venezuela. Elle est très proche de ZL. venezuelica Br., mais s'en distingue à première vue par ses pates annelées et peut-être aussi par la

configuration des pièces anales et particulièrement des cerer.

Libethra soror n. sp.

©. L. rabdotae Wesiw. valde aflinis, ab ea differtnotis sequen- Uüibus : Statura minor. Caput in medio cornubus 2 subcylindricis, obtusis armatum, haud bifoliatum ; mesonotum utrinque tuber- culis obtusis compressis 1-2 obsitum ; segmentum abdominale dorsale 2, apice lobis parvis 3 instructum, 7. postice haud dila- tatum, utrinque lobo parvo necnon lobo mediano bipartito, 8. quam in Z. rabdota Yerisimiliter magis elongatum, carina me- diana evanida, utrinque unicarinatum ; operculum in dentes acuminatos rectos, nec incurvos nec mucronalos terminalum.

Tibiae superne lobulis numerosioribus (5 ad 8 instructae.

Long. corp. FE Long. fem. ant. Mi Lo » meson. jam » » int. BU »1 Mel: C'SPane JP » » post. form » ss. med. jme

1 ©. Merida, Venezuela.

Dyme annulata n. sp.

œ. Rufescens ; mesonolum cum metanoto virescens ; anten- nae superne rufescentes, subtus nigrae, articulis 2 basalibus rufescentibus ; segmenta omnia, pronoto et sesgmentis termi- nalibus exceplis, apice annulo nigro ornata ; pedes rufi, femora

apicem versus nigra. Caput laeve, muticum, postice subglobo-

PHASMIDES 33

sum. Corpus totum laeve. Mesonotum tenuissime carinatum, carina apicem et basim versus evanida, Segmenta abdominalia teretes, segmentum 9. vix longius quam latius, fornicatum, mar- gine laterali recto, angulis postieis inflexis sat acute productis. Segmentum anale fornicatum, obscure limbatum, apice in medio levissime emarginatum. Cerci recti, teretes, apice intus mucro- nati. Lamina subgenitalis valde cucullata, laevis, apice subacu- minata, segmentum nonum distincte superans. Femora antica mutica ; intermedia et poslica subtus apice carina mediana mu- tica, carina interna et externa denticulis 1-4 armatis.

Long. corp. Fe Long. fem. ant. 9 gr » meson. DOS » D TT. J0mm » met:c:SmM.-1#70 » » post. 95 mm

» segm. med. 4°" 1 G'. Guyana.

Cette espèce appartient par la conformation du segment anal au groupe de D. diademata Br., ligala Br., yersiniana Sauss. etc., mais se distingue de toutes ces espèces soit par sa colo- ration remarquable, soit par des différences dans les autres pièces anales ou par la denticulation apicale des fémurs.

Dyme atropurpured IAE Sp:

Q. Statura parva. Atropurpurea ; sterna lutescentia ; antennae atropurpureae, apicem versus pallidiores et albido-annulatae. Caput inter oculos area laevi, reniformi, a linea pallida minutis- sime granulosa circumscripta praeditum, postice parce seriatim albido-granulosum, serie postoculari granulorum distinctiorum, necnon postice utrinque granulis 2 majoribus obsitum. Meso- notum carinatum, basi tantum indistincte granulosum. Metano- tum cum segmentis abdominalibus laeve. Mesosternum antice tantum dense granulosum. Segmenta abdominalia dorsalia 8. et9. carinulis 4 instructa : 9. lobis deflexis subtus rectis, angulis posticis obtusis, haud productis. Segmentum anale tricarina- tum, postice utrinque late rotundatum, medio emarginatum.

Rev-"Suisse pre 2001. 1121-1913: 3

34 JACARL

Cerei recti, depressi, obtusissimi, subtus canaliculati. Lamina subgenitalis granulosa, apice rotundata, prope basim dentem ob- tusissimum gerens. Pedes atropurpurei ; tarsi antici flavi. Fe- mora Omnia mutica ; tarsi breves, metatarsi quam articuli ceteri

uniti distincte breviores.

Long. corp. SR Long. fem. ant. 20P2 » meson. 162» » EU 11 1e » met.c.s.m. ou » » post. 202

L ® Espirito-Santo, Brasilia.

Cette espèce se rapproche de D. brevitarsata Br., provenant de la même localité, mais s’en distingue par la taille plus petite, la granulation de la tête et probablement aussi par la colora- tion de la tête; d’une autre espèce voisine, lugens Br., du Pérou. elle diffère par ses fémurs beaucoup plus longs et pro- bablement encore par d’autres caractères que la description très courte de D. lugens ne permet pas de préciser.

Calynda coronata n. sp.

®. Caput granulis paucis obsitum. Vertex inter oculos spinis 6-8 erectis, in serie transversa levissime arcuata dispositis ins- tructus; spinae 2 medianae alliis multo longiores. Corpus totum sat dense et sat acute granulosum, meso- et metapleurae tuber- culis validis conicis spiniformibus nonnullis armatae. Femora omnia Integra, vel intermedia in quarta parte basali utrinque lobulo humili instructa. Tibiae muticae. Segmentum abdomi- nale postice truncatum, vix emarginatum, lamina supraanali sat longa, lanceolata, carinata. Operculum segmentis terminalibus tribus unitis haud triplo longius, longitudinaliter indistinete

ruguloso-carinulatum, basi laeve.

Long. corp. 110-1152 Long: fem/ante » meson. 27-29%m » SA 1 à Le » Mel 6:S0. 17-182 » » post. 29mm

1 ©, San José, Costarica (1161): 1 Q, San Carlos, Costarica (250"). (P. Brozzey leg.

PHASMIDES 39

Cette espèce se distingue de C. bicuspis Stäl par sa stature plus grande, les épines du vertex plus nombreuses et, semble-t-il, aussi par la granulation du corps plus dense et les tubercules des pleures plus développés. ;

Nos 2 exemplaires ne sont pas tout à fait identiques : Chez la © de San Carlos les 2 épines médianes du vertex sont grêles et droites, chez l’autre elles sont comprimées d’avant en arrière, par conséquent dilatées et contiguës et en outre recourbées en arrière ; chez la première les fémurs intermédiaires portent près de la base 2 petits tubercules, qui manquent chez lexem- plaire de San José.

Bacunculus parvulus n. Sp.

Œ. Statura minor. Fuscus; apex abdominis pallidior; anten- nae ferrugineae, articulis 2 basalibus fuscis; pedes obscure pallide-variegati. Vertex tuberculis 2 pallidis acutis instructus. Caput cum pronoto, parte basali et margine laterali mesonoti minute granulosum. Segmenta abdominalia dorsalia indistincte carinulata. Pedes mutici. Apex abdominis in modo B. praeter- missi et inconspicut constructus, excepto segmento nono ven- trali haud dentato, sed tuberculo obtuso transverso instructo.

Long. corp. DD Long. fem. ant. 1602 » meson. PRE ) D DOSE A TELO EE VC AMét: CS. 10 1 œ. San Pedro Sula, Honduras.

Très proche de B. inconspicuus Br., mais distinct de celui-ci par les deux tubercules du vertex, la granulation de la tête, du pronotum et de la partie antérieure et marginale du mésonotum, ainsi que par le 9%° segment abdominal ventral qui, au lieu d’une dent dirigée en arrière, porte un tubercule obtus précédé d’un étranglement transversal.

36 JÉNCARTE

Tribus PnisaLosomint.

Canachus Larpyta Redt.

Cette espèce n'est encore connue que par la Q. L'exemplaire © du Muséum de Genève correspond très bien à la description de REDTENBACHER, sauf pour les épines du métasternum, qui sont obsolètes.

Le of, qui l'accompagne, concorde avec la ® quant au nombre et à la distribution des épines sur la tête et le corps. Comme chez les autres espèces de ce genre, il est de taille beaucoup plus petite que la Q@. Les fémurs postérieurs sont très peu épaissis, les tibias postérieurs droits comme chez la & et non recourbés comme chez le gf de crocodilus Redt. L'espèce se rapproche donc davantage de C. tyrrhoeus Westw. que de C. crocodilus Redtb. Le segment anal (9 a le bord postérieur tronqué et faiblement émarginé, le bord latéral arrondi à la base, ensuite sinué. La lame sous-génitale présente deux étran- glements transversaux larges, l’un avant le milieu, l’autre avant

l'extrémité: son bord apical est arrondi et incisé au milieu.

g'. Long. corp. Son Long. fem. ant. ET » meson. FRS » » | EME GRSE » niét. CS: M 20e » » post. 1022

1 G', 1 ©. Nova Caledonia.

Asprenas tmpennts Hi: SD:

®. Olivacea; caput cum thorace linea mediana nigra tenuis- sima; femora indistincte fusco-annulata et variegata. Vertex bispinosus ; occiputinerme.Thorax laevis. Pronotum 4-spinosum et postice tuberculis ‘2 acutis instructum. Mesonotum per paria

10-spinosum, in quarta parte apicali inerme; alae nullae: meta-

PHASMIDES 37

notum cum segmento mediano inerme; mesopleurae serie tuberculorum obtusorum, necnon ante coxas spinis 2 instructae ; metapleurae antice spina unica, postice spinis 5 armatae. Sterna cum venter laevia, inermia. Abdomen laeve. Segmentum abdo- minale dorsale 2. antice tantum spinis 2 valdé remotis, leviter curvatis armatum; segmenta reliqua inermia, tenuiter carinata, apicalia multicarinata. Femora antica carinis omnibus unifor- miter spinulosis; femora intermedia et postica carinis omnibus spinosis, subtus in carina mediana spinis majoribus et magis remotis, in carina externa apice spina majori dentiformi armata. Femora postica haud incrassata. Tibiae anticae subtus indis- tincte et remote spinulosae; tibiae posticae superne muticae, subtus cum metatarso utrinque spinulosae. Segmentum anale acute tectiforme, apice acuminatum; operculum apice obtusum.

Long. corp. 100RE Lonv-fem'ant 228% » meson. DUR » »: int. 19% RUE GYS NID elle 50 » post 28 DSC. Ines 257

1 ©. Nova Caledonia.

Tout en ayant l’habitus général des Q d’Asprenas, cette espèce se distingue facilement de toutes les Q connues par l’absence de toute trace de moignons d’ailes, par le nombre très réduit d’épines à la base de l'abdomen et l'absence d’épines sur le mélanotum et le segment médian.

Asprenas efjeminatus iSD:

d. Fusco-olivaceus : pedes intermedii et postici fulvescentes, parte apicali femorum infuscata. Caput laeve ; vertex inter ocu- los tuberculis 2 parvis instructus ; occiput laeve. Pronotum bi- spinosum. Mesonotum tenuiter carinatum, spinis 8 validis, per paria dispositis armatum, latere indistincte granulosum. Meta- notum 4-spinosum, alis lobiformibus. Segmentum medianum

postice bispinosum. Pleurae cum sternis et sesæmentis abdomi-

38 J. CARE

nalibus ventralibus 1.-3. parce granulosae. Mesopleurae ante coxas tantum bispinosae ; metapleurae infra basim alarum utrin- que spina valida horizontali, ante coxas spinis 2 armatae. Seg- mentum abdominale dorsale 2. 4-spinosum (segmenta reliqua in exemplo nostro mutilato desunt). Femora quadrangularia ; an- tica superne utrinque minute spinulosa, subtus submutica ; femora postica gracilia, haud incrassata ; intermedia et postica superne utrinque distincte spinulosa, subtus carinis minutis- sime parce spinulosis, carina mediana in parte apicali spinulis 2 vel 3 majoribus instructa. Tibiae omnes muticae.

Long. corp. ? Long. alarum mm » meson. 167 » fem. ant. DORE NUE te CS DL ESS » » int. J9mm »'sevm.imed103%,5 » » post 97mm

1 Œ Nova Caledonia.

Cette espèce doit ressembler beaucoup par l'aspect général à A. gracilipes Redtb. et se distingue des autres espèces, comme celui-ci, par les fémurs postérieurs grêles et la présence de moignons d'ailes chez les G. Elle diffère de gracilipes par le vertex muni de 2 petits tubercules seulement, le mésonotum muni de 4 épines, au lieu de 2, par les sternites faiblement granulés, dépourvus de tubercules aigus ou d’épines et enfin par la coloration des fémurs intermédiaires et postérieurs.

Genus Antillophilus n. gen.

Habitus generis Pericentrr. Ab eo tantum differt metatarso

brevissimo, articulo 2. tarsorum distincte breviori.

Antillophilus brevitarsus n. sp.

(PIE 26!)

Q. Castaneus, antennis et pedibus pallidioribus. Caput inter

oculos planum, utrinque spina postantennali minori instructum,

PHASMIDES 39

pone medium tumidum, utrinque spinis conieis 6 et tuberculis nonnullis armatum. Antennae pedes anticos vix superantes, fulvescentes, articulis nonnullis basi vel apice fusco-maculatis, articulo basali carina supera obtuse-bidenticulata. Pronotum ante suleum spinis 4 aequalibus, pone sulcum-spinis 2 minori- bus et spinis 2 majoribus validis armatum, margine laterali multispinoso. Mesonotum antice angustatum, in medio tumidum et spinis congregatis instructum, cetero spinis simplicibus ar- matum, inter spinas rugulosum, margine laterali spinoso. Meta- notum, segmentum medianum et segmenta abdominalia dorsa- lia 1.-6. antice spinis 2, in margine postico spinis 4-6 validis, acutis, necnon rugulis longitudinalibus laevibus vel spinulosis instructa. Pleurae multispinosae. Sterna cum segmentis abdo- minalibus ventralibus inermia. Segmenta abdominalia 3.-7. latere in lobum latum, spinulosum, retrorsum majorem pra- ducta. Segmentum 8. apice spinis 4, 9. spinis 2 compressis ins- tructum. Segmentum anale utrinque bituberculatum, apice in medio emarginatum, lamina apposita triangulari, brevi, cari- nata. Cerci depressi, breves, obtusi. Operculum carinatum, apice obtusum. Pedes sat validi. Coxae anticae superne spina magna, subtus tuberculis 2 instructae, intermediae unispinosae, posticae inermes. Femora omnia quadrangularia, superne utrin- que dentibus triangularibus foliaceis, basim versus decrescen- tibus instructa et apice in medio in dentem producta; antica subtus carina externa foliaceo-dentata, carina interna sub- inermi ; intermedia et postica subtus utrinque denlata, carina mediana cum parte basali carinae externae et internae femorum posticorum tantum minute tuberculata. Lobi geniculares acuti. Tibiae omnes superne utrinque dentibus foliaceis 3 instructae, subtus carinis omnibus minute 3-tuberculatis, apice leviter in-

crassatae. Tibiae anticae obscure fusco-annulatae.

Long. corp. A0: Long. fem. ant. 1 5 Hs » meson. [6m » » nt. [Oum » niet:c: sp. CAO » » post. [mm » UMsesmi,. med."

1 @. Guadeloupe.

40 J./CARL

Platycrania edulis Licht.

? Syn. Necroscia moderata. Kirsy,. Ann. Mag. Nat. Hist. (5) XIII, p. 447 fig. 1884. ) » » BRüNNER u. REDTENBACHER, /nsektenfam. der Phasmiden., p. 379. 1908. » Arrhidaeus moderata. Kir8y, À syn. Catal. of Orthoptera. vol, I, p. 384. 1904.

+";

Le Muséum de Genève possède 3 SG d’Amboine, qui ne dif- fèrent de la description du cg de P. edulis donnée par REDTEN- BACHER que par leurs tibias absolument inermes et le segment anal non pas fortement, mais faiblement incisé. Les articles tar- saux 2-4 sont en grande partie ou entièrement noirâtres. D'autre part ces exemplaires s'accordent également assez bien avec la description originale très courte et la figure de « Necroscia moderata » Kirby. espèce que REDTENBACHER n'a pas pu classer et que KirBy, dans son catalogue, range dans le genre Arrhi- daeus. Or nos exemplaires diffèrent des Arrhidaeus par leur occiput bombé, par le mésonotum tuberculé et les fémurs pos- térieurs et intermédiaires pourvus de carènes; ces deux der- niers caractères, au moins, se rencontrent également chez « Necroscia moderata » Kirby, qui, à notre avis, n’est autre chose que le G de Platycrania edulis, dont la ® est déjà con- nue de l’île d'Amboine.

Bostra intermedia n. sp.

Q. Statura magna. Corpus viride-olivaceum, superne punetis minutis albidis conspersum, subtus albido maculosum ; caput cum pronoto albido-griseum, fasciis postocularibus indistinctis. Vertex spinis 2 sal acutis remotis armalus ; occiput in margine postico obtuse 4-tuberculatum. Mesonotum parce granulosum, granulis nigris, nitidis. Meso- et metapleurae obtuse uniseria- tim spinosae, Sterna cum segmentis abdominalibus ventralibus

minutissime granulosa; segmentum abdominale ventrale 7.

PHASMIDES AL

angulis posticis utrinque in dentem acutum productis. Opercu- lum segmentis tribus apicalibus plus quam duplo longius. Fe- mora antica mutica, intermedia et postica subtus basi utrinque lobulo parvo, rotundato instructa, carina mediana apice 1-3- denticulata. Metatarsi simplices. |

Long. corp. ee Long. fem. ant. So » meson. PAPE » Unit 9m DL IEL CS 290 » » post. DURE MS Mmed: {omm

1 © Guatemala.

Cet individu concorde assez bien avec la description de B. magistralis Redth. pour ce qui concerne les fémurs et l’oper- cule, mais s'approche davantage de B. obluse-cornuta Redtb. par la granulation du mésonotum et par les métatarses simples, non dilatés en lobe comme chez B. magistralis. Enfin ni l’une ni l’autre de ces deux espèces ne posséderait les 2 petites dents aux angles postérieurs due segment ventral.

Bacteria monticola n. Sp.

®. Statura maxima. Vertex inter oculos cornubus 2 simpli- cibus, postice reclis, antice a medio oblique truncatis et com- pressis, apice acuminatis instructus, inter cornua inermis. Tho- rax laevis. Sterna carinata. Segmenta abdominalia ventralia obtuse carinata, 7. apice in lobum trifidum productum. Oper- culum obtusum, apicem versus carinatum, segmentum anale vix superans. Femora 4 postica leviter curvata, carina mediana apicem versus denticulis nonnullis obsita. Metatarsus per totam longitudinem rotundato-cristatus.

Long. corp. 20522 Long. fem. ant. AG » meson. ASmm » » int. AQU D'MET:C SUN Den » » post. AG

JWAseMn: med. 2127 1 ® Costa-Rica (?) (W. Prrrier leg.). TY

42 CARE

Cette espèce est très proche de B. peruana Redtb., mais s’en distingue par les proportions du corps et par les métatarses, qui portent une crête arrondie et non pas un lobe angulaire.

L'exemplaire est étiqueté : « Montagne de Kuisa, 1200" d’al- tit., route de Buenos-Aires à Talamanca, 2. IV. 97. W. PiTriER ». Nous n'avons pas pu établir dans quel pays cette montagne se trouve; mais vu qu'il existe une localité Talamanca à Costa- Rica et que M. Pirrier est établi et a beaucoup récolté dans ce pays, il est presque certain que l'espèce provient de Costa- Rica.

Tribus AcRoPHYLLINI.

Achrioptera compostta n. sp.

d. Glauca, nitida ; abdomen apicem versus lutescens ; caput lineis albis 9 ornatum, quarum mediana antice, submedianae postice abbreviatae, postice bispinosum ; antennae ferrugineae. Pronotum inerme. Mesonotum spinis validis circiter 21, partim per paria parlim irregulariter dispositis, basi concoloribus, apice nigrescentibus armatum. Metanotum inerme, laeve, ma- culis albidis parvis 4 ornatum. Prosternum inerme ; meso- et metasternum spinis validis per paria dispositis armata ; meso- pleurae ferrugineae, inermes; metapleurae spinosae. Elytra area antica fascia lactea apicem haud attingenti ornata, area postica olivacea, macula nulla. Alae apicem femorum postico- rum attingentes, area antica aeruginosa, fascia submarginali abbreviata albida, basi cum parte proximali marginis anterioris olivacea ; area postica maxima parte valde infumata, subunico- lor, venulis transversis indistincte fusco-cinctis, antice pone aream anticam, ut in À. punclipes Serv., maculis pallidis et nigrochalybeis magnis alternantibus uniseriatim picta. Segmen- tum ventrale 2. apice bispinosum. Segmentum anale medio emarginatum, lobis rotundatis. Lamina subgenitalis galeata.

Pedes olivacei, distante albido-puncetati. Coxae anticae inermes,

PHASMIDES 43

posticae spinosae. Femora antica superne subtusque extus spi- noso-dentata ; femora 4 postica superne utrinque per totam longitudinem spinosa, subtus utrinque spinosa. Tibiae anticae inermes; intermediae et posticae utrinque, tertia parte basali excepla, spinosae. Metatarsi intermedii et postici subtus utrin- que uni- vel bispinulosi.

Long. corp. 15528 Long. alarum AE » meson. 267" MN fem: ant 022205 » mets c Some 2080 » )APOST ASE

» elytr. 1 quum

1 S « Madagascar » (?)

Cette espèce présente une singulière combinaison de carac- tères de À. intermedia Redtb. et de À. punctipes Serv. Comme chez la première la tête porte deux longues épines; mais la colo- ration des élytres et des ailes concorde presque entièrement avec la figure et la description que donne REDTENBACHER de A. punclipes (Insektenfam. der Phasmiden, p. 440, Taf. XX, Fig. 5). Elle se distingue d’intermedia en outre par ses fémurs intermédiaires et postérieurs épineux en dessus sur les deux carènes et dans toute leur longueur. Chez aucune autre espece du genre il n’est fait mention dans les descriptions de la pré- sence de petites épines sur les métatarses en dessous. La des- cription de À. punctipes n’est pas assez détaillée pour être com- parable sur tous les points ; SERVILLE ayant décrit un exemplaire mutilé (sans tête), il se pourrait que notre espèce corresponde à la sienne et que À. punctipes Redtb. représente une espèce distincte.

Tribus Necroscrit.

Genus Æchinoclonia n. gen.

®. Caput depressum, angustum, elongatum, haud spinosum. Ocelli nulli. Thorax cum segmentis abdominalibus 1-6 fortiter

spinosum. Elytra alaeque nullae. Segmentum medianum meta-

[AA J. CARL

noto brevius. Abdomen superne medio leviter deplanatum, segmentis distincte longioribus quam latioribus, angulis posticis in dentem obtusum productis. Pedes gracillimi. Coxae omnes spinosae. Femora antica -basi incurva, superne carinata et obtuse dentata. Femora intermedia superne subtusque, femora postica superne tantum foliaceo-dentata. Tibiae omnes superne lobulatae. Metatarsi simplices, articulis reliquis unitis aequi- longi. Apex abdominis ut in Parastheneboea.

Ce cenre est proche de Parastheneboea Redtbh., mais s’en s

distingue, si la diagnose de ce dernier genre est complète, par

Dre D D ) le fait que l’armure épineuse s'étend aussi sur la plus grande [ 5

partie de l'abdomen, par les segments abdominaux distinctement plus longs que larges et saillant en une dent obtuse aux angles postérieurs, par les hanches armées d’épines et les fémurs postérieurs dentés seulement en dessus.

EÉchinoclonia borneensis n. sp.

(PI. 4, fig. 4,5.)

?. Fusca. Pedes brunnei, obscure fulvomaculati vel suban- nulati. Antennae unicolores, fulvae. Caput inter oculos tuberculis 2 asperis, cetero irregulariter granulosum, granulis majoribus nonnullis, necnon postice utrinque tuberculo parvo obtuso. Pronotum raro granulosum, margine antico spinis 2 gracilibus, leviter antrorsum vergentibus, margine postico utrinque tuber- culo spiniformi praedito. Mesonotum teres, medio carinulatum, granulosum, spinis dorsalibus 8 longis, acutis, per paria aequi- distantia dispositis armatum, margine laterali tuberculis spini- formibus 5-6, necnon spina unica postica acuta praedito. Meso- pleurae sublaeves, serie unica tuberculorum obtusorum 4-5, supra COXaS Spinis 2 armatae. Mesosternum tuberculato-granu- losum, postice sublaeve. Metanotum granulosum, carinula me. diana tenuissima, antice spinis 2 gracilibus sat distantibus, pone

medium spinis 2 omnium longissimis et basi apropinquatis ar-

PHASMIDES 45

matum. Metapleurae in medio spina unica, supra coxas spinis 3 inaequalibus praeditae. Metasternum granulis et tuberculis acutis paucis instructum. Segmentum medianum obtuse-granu- losum, bispinosum. Abdomen obtuse granulatum, in medio sublaeve et carinulatum. Segmenta abdominalia 2.-5. spinis dor- salibus 4 longis, erectis, acutis, rectangulariter dispositis et inter spinas utrinque tuberculo acuto armata, necnon ad margi- nem posticum tuberculis3 praedita. Segmentum abdom. 6. antice tantum bispinosum; segmenta caetera inermia, plus minus gra- nulosa, 9. apice in dentem obtusum productum. Segmenta abdo- minalia ventralia laevia, prope marginem posticum leviter tumescentia, 7. apice leviter productum. Segmentum anale basi rugulosum, carinatum. pone medium constrictum, apice rotun- datum et levissime emarginatum. Operculum apice bidentatum, apicem abdominis haud superans. Cerci brevi, elavati, leviter incurvi. Coxae superne in margine distali bispinosae. Femora gracilia; anlica superne utrinque dentibus 3 lobuliformibus, carinis indistincte undulatis; intermedia superne carina externa evanida, carina interna obtusa, dentibus 3 foliaceis, acutis armata, subtus intus tantum dentibus foliaceis 3 minoribus instructa; postica superne utrinque dentibus 3 foliaceis majo- ribus, necnon extus prope basim dente minuto unico instructa, subtus inermia. Lobi geniculares femorum omnium acuminati. Tibiae superne sulcatae, utrinque lobulis minimis nonnullis, in tibus anticis numerosioribus instructae.

Long. corp. DRE Long. fem. ant. 25"" » neson. | Lo TT » » int. 20m HNPERLC:' Sn." OR) » napost 267%

1 @. Brunei, Borneo sept.

Genus Paroxryartes n. gen.

Caput depressun,inerme. Ocelli nulli. Thorax haud spinosus, cum basiabdominis granulosus. Elytranulla. Alae squamiformes.

Segmentum medianum metanoto brevius. Abdomen teres. Pedes

46 TUCARL

gracillimi ; femora omnia inermia, quadrangularia, femora antica basi incurva. Metatarsi simplices, articulis reliquis unitis dis- üncte longiores. Segmentum anale transversum, haud com- pressum, tenuiter carinatum, apice leviter emarginatum. Cerci breves, leviter incurvi. Lamina subgenitalis fornicata, apice

rotundata, segmentum 9. vix superans.

Ce genre est très proche d’Oxyartes, dont il diffère prinei- palement par l'absence d'épines sur le thorax et par les fémurs. inermes.

Paroxyartes dohertyi n. sp.

d. Fusco-olivaceus. Caput superne granulosum, infra oculos sublaeve; vertex inermis. Thorax superne subtusque cum pleuris sat dense et grosse granulosus, tenuissime carinatus. Alae minimae, squamiformae, circulares, luteae. Segmenta abdomi- nalia basalia quam thorax minus dense et minus grosse granu- losa, segmenta abdominalia reliqua laevia.

Long. corp. FE jen Long. alarum AE » meson. EX OS » fem ant. 2725 » + *imet, CS MOTO » PE AT CRE » s. med. HR » DPAPOSL Ho

1 G'. Jobi. (DoxerrY leg.)

Oxyartes spinosissimus n. sp.

d'. Unicolor, luteo-fuscus. Antennae unicolores, haud annu- latae. Pronotum margine antico acute 4-spinoso, ante sulcum transversun spinis 2 acutissimis armatum, pone sulcum inerme. Mesonotum obtuse carinulatum(carinula sulco tenuissimo divisa), prope marginem anticum spinis 2 longis, gracillimis, leviter antrorsum curvatis, postice spinis 2 validis, rectis, à margine postico remotis, in disco utrinque serie irregulari spinarum breviorum, necnon tuberculis acutis submarginalibus instruc- tum. Mesosternum cum parte antica metasterni irregulariter nigrotuberculatum. Mesopleurae supra coxas spinis 2 cum

PHASMIDES 47

spinis posticis mesonoti in serie transversa dispositis armatae. Metanotum inter alas bispinosum. Metapleurae spinis 4 et tuber- culis acutis armatae. Alae parvae, area antica ovata, fusca, area postica albido-grisea, venis radialibus incrassatis, nigrocinctis. Abdominis segmenta dorsalia 1.-6. teretia, laëvia, apice tuber- culo retrorsum directo instructa : segmentum 7., parte basali excepta, alte cristatum, 8. et 9. compressa, cristata, 9. angulis posticis productis. Segmentum anale transversum, selliformiter constrictum, postice truncatum, utrinque late bisinuatum. Cerci breves, clavati et leviter incurvi. Segmenta abdominalia ven- tralia 2.-5. tricarinata, carinis lateralibus quam carina mediana acutioriobus, sed flexuosis et saepe interruptis ; segmentum 7. distincte 5-carinatum. Lamina subgenitalis valde cucullata. Femora omnia subtus apice in carina antica denticulis 2-3, in carina postica 4-6 instructa. Tibiae inermes.

Long. corp. So Long. fem. ant. 22m » meson. 202" » SITE; qe » Met CAS CMD » » post. Do

Het Tonkin:

Comparée à O. honestus Redt. du Tonkin, dont on ne connaît que la Q@, notre espèce se distingue par des épines beaucoup plus nombreuses et probablement aussi par des ailes plus déve- loppées; mais certains caractères, comme la crête du 7. segment abdominal, indiquent que spinosissimus pourrait peut-être re- présenter le G de O. honestus.

Elle se rapproche également beaucoup de Oxyartes lamellatus Kirby (Ann. Mag. Nat. Hist., ser. 7, vol. 13, p. 374, 1904) mais s'en distinguerait, si la description de Kir8y est complète, par la présence d’une crête sur le 7. segment abdominal du G'; en outre l’armure du pronotum et mésonotum est un peu différente et les fémurs, les postérieurs en particulier, sont plus courts.

Oxyartes spinipennis HS:

gd‘. Rufo-fuscus. Pronotum inerme, laeve. Meso-et metanotum medio tenuiter carinulata, carinula per sulcum tenuissimum

48 JT ICARL

divisa. Mesonotum in parte antica tantum spinulis brevibus irregulariter dispositis paucis armatum, caetero sublaeve, tuber- culis obtusis rarissimis. Mesosternum, metanotum et meta- sternum laevia. Pleurae inermes, sublaeves. Elytra nulla. Alae parvae, area antica spiniformi, basi et apice fusca, in medio aurantiaca. Segmenta abdominis dorsalia 1.-6. laevia, teretia, ante apicem tuberculo obtuso munita; segmenta apicalia com- pressa el carinata. Segmentum anale margine postico distincte reflexo, a supero inspecto sat profunde emarginato, a latere irregulariter rotundato. Segmenta abdominalia ventralia laevia, teretia. Femora antica? (in exemplo nostro mutilata). Femora intermedia apice intus tri- extus bidenticulata. Femora postica

intus 4-5-, extus 3-denticulata.

Long. corp. OUR Long” Temvt: A0 » meson. DRE, » »'e Dost12728%5

» metic sm Manme

| G'. Tonkin.

Pour les proportions cette espèce s'accorde assez bien avec O. spinulosus Redth., provenant également du Tonkin, mais REDrENBACHER ne signale ni la forme ni la coloration frappante de l'aire antérieure des petites ailes, ni le tubercule très dis- unct que porte chaque segment abdominal sur le dos devant le bord postérieur; en outre le mésonotum de notre espèce ne porte de véritables épines que dans sa partie antérieure.

Genus Andropromachus d'en

Habitus generum Promachi et Paramenexeni. Corpus in œ subeylindricum, gracilius, in @ depressum, latius, apice com- pressum. Caput antice deplanatum, postice globoso-tumidum, spinosum. Thorax cum segmentis abdominalibus 1.-5. superne spinosus, carinatus. Pleurae spinosae. Metanotum segmento mediano brevius. Elytra alaeque nullae. Segmentum abdominale 2. in ® transversum, in G'longius quam latius. Anguli segmen-

torum abdominalium interdum in dentem producti. Pedes me-

PHASMIDES LA)

diocres. Femora omnia quadrangularia, superne mutica ; antica basi incurva, superne vix compressa. Coxae inermes. Tibiae muticae. Metatarsus simplex, articulis reliquis unitis brevior. Segmentum anale G breve, plus minus compressum, unicari- natum, postice truncatum et leviter emarginatum; lamina sub- genitalis brevis, cucullata. Segmentum anale Q@ breve, latere utrinque fere perpendiculariter descendens, superne tectiforme, margine postico truncato, medio emarginato, vel obtuse biden- tato, latere oblique sinuato, angulis rotundatis. Operculum naviculare, carinatum, obtuse acuminatum, apicem abdominis haud superans. Cerci in utroque sexu breves.

Ce genre rappelle par la forme et l’armure du corps certaines espèces de Promachus p. ex. Pr. vepres Br. {Insektenfam. der Phasmiden, Taf. XII, Fig. 6 4, b), mais s’en distingue par la forme du segment anal de la Q®, qui est court et ne forme pas un bec avec l'operculum. Chez les G' des deux genres les diffé- rences dans la forme des segments génitaux sont beaucoup moins appréciables. Par la conformation du segment anal Q et la longueur relative du segment médian Andropromachus se rapproche des genres Paramenexenus Redth. et Paracentema Redtb., dont il diffère par son occiput élevé et épineux et par les épines sur le dos des segments abdominaux 1 à 5.

Outre une espèce nouvelle, ce genre renferme aussi Proma- chus (?) bicolor Kirby (Ann. Mag. Nat. Hist. (7) v.13, p.377, 1904), dont nous possédons les deux sexes provenant de la même loca- lité que les exemplaires originaux de Kirgy (Than-Moi, Tonkin), et probablement aussi les deux espèces que BRUNNER a décrites comme Promachus tonkinensis, du Tonkin, et Promachus exo- ticus, de Bornéo, dont il ne connaît que le G‘et dont la première pourrait bien être synonyme de bicolor Kirby.

Andropromachus sculatus n. Sp. (PI, 1, fig. 1, 3.) ®. Rufo-fuscus. Antennae indistincte anguste pallide-annu- latae ; pedes postici pallide-variegati. Caput postice 6-spinosum.

Rev. Suisse ,DE Zoo. T. 21, 1918. ï

50 JACARE

Pronotum margine antico bispinoso, pone sulcum transversum 4-spinosum. Mesonotum margine antico bispinoso, margine laterali G-spinoso, ante marginem posticum utrinque spinis 2 geminis, necnon ad marginem 1pso utrinque spina minori armatum; in disco leviter gibboso-elevatum, gibbo spinis 6 va- lidis, basi inflatis et circumeirca spinis brevioribus vel tuberculis obsessis, instructo. Mesopleurae ante coxas spinis 3, supra coxas spinis 2 armatae. Metanotum spinis 2 medianis et spina unica, in parte antica marginis lateralis sita, praeditum. Segmentum medianum bispinosum. Metapleurae sub marginem metanoti spina unica valida et supra coxas spinis 2 approximatis inaequa- libus armatae. Sterna sublaevia, granulis obtusis paucis. Seg- menta abdominis dorsalia 2.-5, subquadrata, medio distincte, utrinque minus distincte obtuse-carinata, granulis obtusis pau- cis, ante marginem posticum spinis #in serie transversa curvata dispositis, leviter retrorsum directis, praedita. Segmenta reliqua distincte tricarinata, carina media recta, carinis lateralhibus flexuosis ; segmenta 6.-9, apice in lobum bidentatum retrorsum directum producta. Anguli postiei segmentorum abdominalium in dentem obtusum producti. Segmentum anale acute tricari- natum. Segmenta ventralia laevia, 7. elevationem obtusam for- mans. Operculum basi teres et utrinque carina abbreviata munitum, in dimidia parte apicali medio-carinatum. Femora antica apice intus uni-, extus bidenticulata, femora intermedia et postica utrinque bidenticulata, postica carinis levissime un-

dulatis.

Long. corp. GET Long. fem. ant, 12" ) neson. gum » SANT Qmm » mets ic. IS TEE » » post. 19m

1 © Tonkin.

Cette espèce se distingue de la Q attribuée à A. bicolor (Kby. , 4

par le nombre des épines occipitales, qui est de 6 au lieu de 4, par le mésonotum élevé au milieu en une bosse plate, portant une couronne de 6 épines renflées à leur base et munies d’épines

secondaires, et par les angles postérieurs des segments abdo-

PHASMIDES En

minaux saillant en forme de dent ou de lobe obtus. En outre les segments abdominaux 2 à 5 portent chez scutatus 4 épines, 2 médianes plus longues et 2 externes un HE plus courtes; ces dernières manquent chez A. bicolor n'y sont indiquées que

par une granulation.

Andropromachus bicolor (Kby.)

Syn. Promachus (?) bicolor, KimBy. Ann. Mag. Nat. Hist. (7), t. XIII, p. 377, 1904.

Long. corp. g63mn © 75m » meson. Gap, Q 17mm PS NERI CSS DECO Q 9m M USemMemned TONI n.70 0. 4RR » fem. ant. ECS EU Ç 20m » fem. int. g 17m À 16m » fem. post. G230n. Q 29mm

Le Muséum de Genève possède 2 g'ofet 1 ? de la mème pro- venance que les types de KirBY (Than-Moi, Tonkin); les deux sexes correspondent très bien à la description de Kirgy et frap- pent, comme ceux-là, par la différence de couleur du corps et surtout des pattes, qui sont rouges avec l'extrémité des fémurs noirâtre chez le G, mais bigarées de noir et de jaune terne chez la ®. La bande médiane noirâtre est indiquée chez la ® sur le thorax seulement. Par contre les deux sexes portent sur la tête, derrière les veux, entre la partie médiane et les joues noirâtres, une étroite bande longitudinale jaune-rouge.

Le fait que les épines sont absolument identiques chez lindi- vidu ® et les individus G tant au point de vue de leur déve- loppement relatif que de leur disposition et le fait que les deux sortes d'exemplaires se trouvent associées dans plusieurs col- lections nous font croire qu'ils appartiennent réellement à la même espèce, remarquable par son dimorphisme de coloration

sexuel.

52 J. CARL

Paramenexenus laetus (Kby.).

Syn. Promachus(?) laetus. Kir8y, Aun. a. Mag. of Nat. Hist. (7), vol. XEIT, 1904. ». Paramenexenus operculatus. ReDrexB8AGuErR, /nsektenfam. d. Phasmiden,

p. 476, 1908.

Le Musée de Genève possède 4 S'é d'un Phasme qui, comme le type de Kirey, portaient l'étiquette « Apora laeta » et l'indica- üon « Tonkin, Matton Mts. 2000-3000", April-Mai (Fruhstorfer) ». Ils correspondent sur tous les points à la description de Pro- machus(?) laetus Kirby et n’ont rien de commun avec Apora laelior Br., de Bornéo, mais ont été redécrits par REDTENBACHER comme Paramenexenus operculatus. Nous conservons le nom spécifique laetus qui a la priorité, mais réservons le nom géné- rique Promachus pour des espèces de la Papouasie et suivons REDTENBACHER, qui a examiné les deux sexes et attribué l'espèce à son genre Paramenexenus, genre qui semble cependant réunir des espèces à habitus assez différent et qui est peut-être suscep- üble d’une division.

Paramenexenus Rarus n. SP.

(OPEN TACS)

d', ®. Fuscus vel lutescens. Caput sublaeve. Corpus totum superne rugulosum, irregulariter granulosum. Thorax haud spinosus. Pronotum antice tuberculis 2 instructum. Mesonotum carina mediana tenuiter suleata, in margine antico tuberceulis 2 approximatis, in medio disci tubereulis 2 cum carina contiguis, in margine laterali tubereulis obtusis nonnullis praeditum. Meso- et metapleurae tuberculis nonnullis, in ® elevatis, ma- millas figurantibus, in G minus distinctis instructae. Elvtra alaeque nullae. Metanotum tuberculis majoribus destitutum. Segmentum medianum metanoto distincte brevius. Segmenta

abdominis dorsalia in ® transversa, in of subquadrata, medio

PHASMIDES Do

carinata, carina obtusa, sulcata, in Q in segméntis 7. et 8. ele- vata, in segmento 9. magis elevata et postice in dentem obtusum depressum producta. Segmentum anale in ® transversum, cari- natum, truncatum et apice obtuse trilobatum, in rotundato- truncatum, in medio vix emarginatum. Operéulum carinatum, apice rotundato-acuminatum, abdomen haud superans. Cerci breves, acuminati. Sterna cum ventre laevia. Pedes breves,

inermes.

Long. corp. S'a2M0,55P2 one dem ao 0 825 ») meson. a 155 (®) Sum » » int. 6.5 © mm DATES CAS AU CAE, ANODNAEUE » » post.o'9, O9,

PernO Tonkin:

Par sa petite taille et son corps trapu cette espece se rappro- che de P. asper Redtb., provenant également du Tonkin; elle diffère de asper, ainsi que de toutes les autres espèces de Paramenexenus, par l'absence complète d'épines sur le thorax: mais ce caractère ne nous semble pas assez important pour justifier une séparation générique, d'autant plus qu'il n’est pas certain que nos exemplaires aïent atteint la maturité complète.

Centema zehntneré n. sp.

%. Viridis vel fusco-olivaceus. Antennae pallidiores. Caput postice parum globosum, bispinosum. Corpus superne parce cranulosum. Pronotum sexspinosum, ante sulcum transversum spinis 2, pone sulcum spinis 4, quarum posticae interdum mi- nutae, tuberculiformes. Mesonotum per paria 8-spinosum. Sterna cum pleuris acute-granulosa. Pleurae ante coxas unispi- nosae. Elytra ovata, subtruncata, rugosa, gibbo fusco, antice albido-marginato. Alae apicem segmenti mediani vix superantes. Segmenta abdominis dorsalia basalia apice indistincte, segmenta 4-7. distincte bituberculata; segmentum 8. leviter dilatatum, trapezoïdale. Segmentum anale planiusculum, leviter emargi-

natum. Segmenta abdominalia ventralia minute granulosa, haud

D4 y: CARL

bispinulosa. Lamina subgenitalis obtusa. Femora omnia subtus apice dente triangulari, in femoribus anticis saepe indistincto, armata ; femora intermedia superne ante apicem leviter arcuato-

dilatata, sed haud lobata.

Long. corp. sur Éong--fent. ant Mere )) meson. Lans » JTE: 12mm » MEL ENS Mn: GI ») » post. pyamis

4 So. Simpar, in ins. Java. (D' L. ZEHNTNER.)

Cette espèce s'accorde avec C. spinosissimum Redt. quant aux proportions du corps et au degré de développement des organes du vol, mais elle est moins épineuse que cette espèce : La tête ne porte que 2 fortes épines ; le groupe de 6-8 épines à la base du mésonotum est remplacé par une seule paire d'épines; les pleures ne portent qu'une épine devant les hanches et les segments abdominaux ventraux sont inermes. En outre les fé- murs intermédiaires ne sont pas lobés en dessus et la lame sous- génitale est obtuse. REDTENBACHER ne mentionne pas pour C. spinosissimum la granulation des sternites, qui est très dis- üincte chez C. sehntnert.

Pour ce qui concerne l’armature du corps et de la tête, notre espèce correspond mieux à C. obliteratum Redtb.', mais s'en distingue par les élytres et les ailes beaucoup plus développés.

Aruanoidea incerta n. Sp.

g'. Multicolor. Antennae parte basali superne atropurpurea, subtus albida, caetero atro-purpureae, flavo-annulatae. Caput laeve, sulphureum, linea postoculari atropurpurea. Pronotum 4- vel G-tuberculatum, cum mesonoto ochraceus vel aurantiacus, interdum atropurpureo- vel fusco-marginatum ; mesonotum disco

oœranu-

sat dense acute tuberculato, latere utrinque uniseriatim g

! Dans la description de cette espèce l'indication « mesosternum 8-spinosum »

est sans doute due à une erreur de plume et doit être remplacée par : mesonotum 8-spinosum.

PHASMIDES 29

losum. Sterna cum venter fusco-purpurea; mesosternum bise- riatim obtuse ogranulosum ; metasternum maxima parte laeve, basi tantum granulosum. Elytra flavo-viridia, fascia radiali atro- purpurea in aream anticam flavoviridem alarum usque ad apicem

oibbum obtusissimum macula dis-

Jerducta: area postica pone erducta; area post es

coidali sulphurea ornata. Alae femora postica superantes, area postica albida. Pedes flavi, mutici. Segmentum anale subqua- dratum, apice profunde rotundato-excisum, utrinque in dentem productum. Cerci teretes, leviter incurvi, apice distincte clavati.

Long. corp. To Lonstlemn- ant m5 » meson. | DE » DU TN Po DÉMO ACCES LA QUO » » post. 24"

3 Go: Than-Moi, Tonkin.

Très proche de 4. multicolor Redt., cette espèce s’en distin- gue par certaines nuances de la coloration générale, par la pré- sence d’une tache jaune-soufre derrière le tubercule des élytres et par les sternites et les pleures non pourvus de tubercules coniques, mais en partie lisses, en partie obtusément granulés. Il se pourrait toutefois qu'il ne s'agisse que d'une variété de A. mullicolor.

Calvisia suspecta n. sp.

©. Fulvescens. Antennae pallide annulatae. Pronotum sparsim granulatum, pone suleum transversum maculis medianis 2 et lineis 2 fuscis postice extrorsum curvatis, prope marginem postieum macula mediana et utrinque macula transversa fusca signatum, margine laterali nigro. Mesonotum unicolor, granu- losum, antice parum elevatum, ante medium tuberculis 2 conicis armatum. Mesosternum cum mesopleuris quam mesonotum densius granulosum, indistincte obtusissime carinatum. Meta- sternum cum metapleuris laeve. Elvtra brunnea, nigro-punc- tata; alae area postica infumata, unicolori, area antica brunnea, pallide-nebulosa, venis longitudinalibus nigropunetatis. Seg- mentum anale subemarginatum. Operculum apice excisum.

Pedes obscure fusco et fulvo annulati.

26 J.{CARE

Long. corp. G5rE Long. fem. ant. 12%" » meson. Ter » » int. Qmm » met:C2S-1n;: LE ») » post. annees

| ©. Bornéo sept.

Très proche de C. sangarius Westiw. et commutata Redth. par la coloration des élytres et des ailes, cette espèce s’en | LA

distingue facilement par les tubercules petits et coniques du mésonotum et par la coloration des pattes, à moins que ce dernier caractère ne soit très variable.

EXPLICATION DE LA PLANCHE 1

Fic. 1. Andropromachus scutatus n. sp. ©. Vu d'en haut. \ Fic. 2. Pseudostheneboea segregata n.sp. g.Vue d'en haut. |

Fic. 3. Andropromachus scutatus n. sp. Q. Vu de côté. Grandeur Fic. 4. Æchinoclonia borneensis n. sp. Q. Vue de côté. : naturelle + IE} CARTE » » » Q. Vue d'en haut.

Fic. 6. Antillophilus brevitarsus n. sp. Q. Vu d'en haut. Fic. 7. Paraleptinia schulthessi n. sp. Q. Extrémité de l'abdomen, vue d’en haut. Fic. 8. » » » ©. Extrémité de l'abdomen, vue de côté. Fic. 9. Paramenexenus nanus n. sp. Q. Vu d’en haut. Grandeur naturelle. Fic. 10. ÆEucles (?) unicolor n. sp. g'. Extrémité de l'abdomen, vue de côté. Fc: 11. » bifasciatus Redtb. œ. Extrémité de l'abdomen, vue de côté. | Fic. 12. Micrarchus parvulus n. sp. Œ. Vu d’en haut. Grand. natur. Fic. 13. » » » _æ. Extrémité de l'abdomen, vue de côté.

» = À

Rev. Suisse de Zoof. T. 21 1915.

Phasmides

JCarl

REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 21, no 2. Janvier 1913.

REISE VON Dr. J. CARL. IM NORDLICHEN CENTRAL- AFRIKANISCHEN SEENGEBIET

Landschnecken aus Deutsch-Ostafrika

und Uganda BEARBEITET VON

Dr. W. KOBELT

Schwanheim.

Hierzu Tafel 2.

Von Herrn Dr. J. Carr, Assistenten am Genfer Museum. wurde mir die leider nur kleine Sammlung von Conchylien vorselegt, welche in den nachfolgenden Blättern beschrieben ist. Sie ist trotz der geringen Individuenzahl von sehr hohem Interesse, da beinahe alle Formen noch unbeschrieben erschei- nen und die Serie der kleinen Lümicolaria für die \rtunter- scheidung in dieser Gattung hôchst merkwürdige Perspektiven erôffnet. Jedenfalls ist sie ein Beweis dafür, welche Schätze an Mollusken in den nürdlichen Teilen Deutsch-Ostafrikas noch zu heben sind. Meinem verehrten Freunde Edgar A. Surrn in London, welcher die grosse Gefälligkeit hatte, die Sammlune mit den reichen Beständen des Britischen Museums zu ver-

gleichen, sage ich hiermit meinen herzlichsten Dank.

REV SUISSE DEUZOOL. 1021001913; 5

DS W. KOBELT

Ennea caroli n. Sp.

(Hal 2 MEN

Pl

Testa regulariter ovata, oblique rimata, translucida, nitida subtiliter oblique striatula, lutescenti alba. Spira elata, convexo- conica, apice oblusulo:; sutura profunda. Anfractus 812, superi convexiuseuli, leniter accrescentes, penultimus latior, ultimus basin versus sensim atlenuatus, altitudinis ?/; superans, pone labrum profunde impressus. Apertura subverticalis, irregula- rilter semiovalis, lamellis dentibusque 3 coarctata : lamella elevala compressa intrante in pariete aperturali, dente lamelli- formi magno dupliei in parte supera columellae dilatatae reflexo, denticulis tribus parvis in labro externotenui expanso, mediano impressioni externae respondente; peristoma tenue, marginibus callo tenuissimo junetis.

Alt: 12, diam.-anfrpenult7: /alt"apért 51%:

Ein am Aussenrande leicht beschädigtes Spiritusexemplar ohne genauere Fundortsangabe, das sich mit keiner bekannten ostafrikanischen £nnea in Beziehung bringen lässt. Auch das

briische Museum besitzt keine ähnliche Form.

Helicarion caroli n. sp.

(2 ren 5)

Testa modice convexa, basi planior, lutescenti-cornea, tenuis- sima, vix calcarea: spira parva vix prominens ; anfractus 3 rapide crescentes, ultimus subtilissime regulariterque striatulus, striis infra suturam distinctioribus, et superne sulcis spiralibus sat distantibus superticialibus seulptus, antice distincte descen- dens. Apertura magna, diagonalis : peristomatis margo su- perior arcuatim productus.

Diam.:ma-18/u- TS ur

Ein in Spiritus konserviertes Exemplar, das mir einer unbe-

schriebenen Art anzugehôüren scheint. Das Gehäuse ist mässig

LANDSCHNECKEN 59

konvex, die Unterseite flacher, gelblich hornfarben, papierdünn und fast ohne Kalkeïnlagerung, so dass es einem Druck kaum Widerstand leistet, aber nicht zerbricht. Gewinde sehr klein, kaum vorspringend ; die drei durch eine deutliche Naht geschie- denen Windungen nehmen sehr rasch zu, so dass die letzte beinahe das ganze Gewinde einnimmt; sie ist sehr fein und gleichmässis gestreift, die Streifung unter der Naht stärker, und wird von äusserst feinen, doch mit blossem Auge sicht- baren, ziemlich weitläufigen, eingedrückten Spirallinien um- zogen; sie steigt vorn ziemlich stark herab. Die Mündung ist gross, diagonal, der Oberrand des Mundsaums ist in einen regelmässigen Bogen vorgezogen; über die Spindel kann ich nichts genaueres sagen, da ich das einzige vorhandene Exem- plar nicht opfern will.

Die äusseren Weichteile sind dunkelgrau ; die Schleimpore ist gross, über ihr ein deutliches Hôürnchen.

Karagwe.

Martensia busuensis n. Sp.

(CAEMAINITES 101MrS)

Testa obtecte perforata, depresse conica, tenuiuscula, sub- translucida, subtiliter striatula, basi laevior, nitens, lutescenti- fusca, in anfractibus inferis fascia latiuscula suprasuturali or- nala. Spira fere regulariter conica, apice laeviusculo, acuto, concolore ; sutura lineari, vix impressa, in anfractibus inferis levissime albido signata. Anfractus 6 lente regulariterque ac- crescentes, ultimus acute angulato-carinatus, carina albida, utrinque aequaliter convexus, antice haud descendens. Aper- tura parum obliqua, lunato-ovalis, intus concolor, fascia trans- lucente ; peristoma aculum, tenue, marginibus haud junetis, externus medio acute angulatus, columellaris haud incrassatus, supra breviter dilatatus et super perforationem reflexus.

Diam. maj. 16, min. 15, alt. 10—11",

Zwei ziemlich gut erhaltene Exemplare, welche zur Ver-

wandtschaft der M. martensiana gehüren und der W. boul'erae

60 W. KOBELT

Preston am nächsten stehen dürften. Sie stammen von dem Busu Hill bei Busoga, in Uganda, am Nordufer des Victoria

Nvanza.

Martensia mosambicensis Pfr. var. ?

Von Karagwe liegen einige abgeriebene tot gesammelte Stücke vor, welche ebenfalls zum engeren Formenkreise der M. martensiana gehüren. Sie zeigen Spuren einer schmalen roten, etwas über der Naht stehenden Binde: die Umgänge sind erheblich stärker gewôlbt als beim Typus, der scharfe Kiel der letzten Windung steht hôher. Die Mündung ist schräg, der obere Aussenrand weit vorgezogen und etwas gedrückt. Die Dimensionen des grüsseren Exemplares sind: diam. ma]. L4.5 mime T0 air SP

Karagwe, trockenes Grasland im Busch.

Gattung Limicolaria Schumacher.

Die kleineren Achatiniden mit nicht abgestutzter Spindel haben von jeher dem Systematiker die grüssten Schwierig- keiten bereitet, und diese Schwierigkeiten haben mit dem Fortschreiten der Erforschung der afrikanischen Land- schneckenfauna ganz erheblich zugenommen. Was ich in mei- ner Arbeit über die Ausbeute Carlo vox EnranGer’s ? schrieb, dass die Bestimmung einer ZLimicolaria-Ausbeute selbst von einem tüchtigen Fachmanne nur provisorisch gemacht werden künne, dass sie nur nach geographischen Gesichtspunkten erfolsæen künne, und dass nicht die Unterscheidung von Arten

im allten Sinne, sondern die Scheidung und Umgrenzung Le

von Formenkreisen die Aufgabe der Forscher sein müsse und

dass anscheinend in jedem natürlichen Gebiete, jeder geogra-

phischen Provinz. ein bestimmter Formenkreis herrsche, dürfte

1 In: Abhaudl. Senckenberg. Naturf. Gesellschaft, 1909, Vol. 52.

ttes ît.…/{"TDots int. à

LAXDSCHNECKEN 61

heute mehr als je seine Geltung haben. Leider auch das, was ich damals weiter schrieb : « Diese Formenkreise festzustellen und gegen einander abzugrenzen, muss die nächste Aufoabe der Forschung sein, aber diese Aufvabe findet verschiedene, vorläufig noch schwer zu überwindende Schwierigkeiten. Ein-

mal sind nicht alle Limicolarien in ihrer Verbreitung

so eng begrenzt; wir haben auch Arten, welche vom Senegal bis an den Nil reichen, ohne erheblich abzuäñndern. Dann ist das Material fast überall noch absolut ungenügend. Nur in wenigen Gebieten ist wirklich gründlich und für längere Zeit gesammelt worden. Das meiste in die Museen gelangende Material stammt von Expeditionen, die das Land nur flüchtig durchzogen haben, und wenn auch die Teilnehmer an einer solchen Expedition den Mollusken soviel Aufmerksamkeit zuwenden, wie es bei der ErraxGer'schen Reise geschehen ist, so künnen sie doch nur eine ganz schmale Zone erforschen, eine Linie durch unge- heure Flächen hindurech, und wir haben keinerlei Beweis dafür, dass nicht schon in geringer Entfernung davon ganz andere Formen herrschen. Nur längere Sammellätigkeit von festen dauernd besetzten Stationen aus kann diesem Uebelstand ab- helfen, »

Aber das Schlimmste ist, dass die Limicolarien auch an dem selben Punkte ungemein veränderlich sind, und dass die Ab- änderungen in jedem Formenkreise in denselben Richtungen erfolgen. Ueberall finden wir auffallend verlängerte und auf- fallend verkürzte Formen, düunnschalige und dickschalige, scharf skulptierte und glatte, lebhaft gezeichnete und fast ein- farbige. Nur längéeres Sammeln in einem nicht zu umfang- reichen Gebiete kann uns Klarheit darüuber schaffen, ob es sich bei einer bestimimten Form um eine individuelle Mutation oder um eine gute Lokalvarietät handelt und ob gemeinsame Charaktere die Zugehôrigkeit zu demselben Formenkreise beweisen oder korrespondierenden Varietäten verschiedener Kreise ansehôren.

Von diesem Gesichtspunkte aus betrachtet, gewinnt die

Caus'sche Ausbeute, obwohl nur aus einzelnen und nicht immer

02 W. KOBELT

gut erhaltenen Exemplaren bestehend, eine erhebliche wissen- schaftliche Bedeutung : es sind Formen, welche in einem begrenzten Gebiete gesammelt wurden und trotz der Ver- schiedenheiten in Form und Zeichnung offenbar zusammen- sehôüren. Der erste Eindruck, den die Formenmannigfaltigkeit auf mich machte, war der der Verblüffung, denn hier hielt offenbar keins der Kennzeichen, an die man sich bei der Unter- scheidung der Limicolarien zu halten pflegt, stand. Ich sandte die Ausbeute zunächst einmal an meinen verehrten Freund Edgar À. Suiru als den Conchologen, dem im Briüsh Museum weilaus das reichste Vergleichsmaterial aus Ostafrika vorliegt. Er sandte es zurüuck mit den Worten: «T1 have studied the Limicolaria you have send and T find it most difficult to make specific distinctions. T can well suppose them to belong to one polymorphous species, namely L. Smithi Preston ». Er sandte mir auf meinen Wunsch eine Serie von sechs Stücken zur An- sicht, die er unter dem Presron’'schen Namen zusammenfasst.

Von diesen sechs Exemplaren sind zwei einfarbig gelblich, nach oben graugelb, mit ganz undeutlichen Andeutungen von blassbraunen Striemen; zwei andere sind blassgelb, haben aber einen sehr ausgeprägten, fast schwarzen Nabelfleck, welcher auch die Spindel einnimmt; das eine hat unter der Naht eine Reihe œanz blassbrauner Fleckchen, das andere auf den drei letzten Windungen eine schwarzbraune, mehr oder minder stark unterbrochene Nahtbinde ; das dritte Paar ist so reich mit braunen Striemen gefärbl, wie mir überhaupt irgend eime Limicolaria bekannt ist; auf den oberen Windungen laufen die Striemen von Naht zu Naht ziemlieh gleichmässig, auf den beiden unteren verbreitern sie sich über der Naht resp. an der Peripherie zu breitern Fleckenbinden, und an der Basis der letzten fliessen sie zusammen ; Spindel und Gaumen sind leicht bläulich.

Schliessen wir uns der Ansicht meines verehrten Freundes, dem unbestreithbar das grüsste Material an afrikanischen Land- schnecken zur Verfüugune steht, an, so wird eine Artunter-

scheidung in der seitherigen Weise, bei welcher die Zeichnung

POS V

19

LANDSCHNECKEN 05

oder richtiger der Zeichnungscharakter die Hauptrolle spielte, einfach unmôglich. Ob eine Lümnicolaria bei ungefähr gleicher Grôüsse und Gestalt einfarbig, gebändert oder gestriemt ist, ob die Striemenzeichnung senkrecht, gerade, geflammt, schräg gerichtet ist, ob sie sich über die ganze Oberfläche der unteren Windungen erstreckt, ob sie nur auf die untere Hälfte be- schränkt oder in dieser, was ja so häufig vorkommt, anders serichtet ist, wie auf der oberen, wäre vollständig gleichgiltig für die Unterscheidung, es blieben für die Artumgrenzung nur noch übrig die durchschnittliche Grüsse, der Umriss, der Cha- rakter der Skulptur und die geographische Verbreitung, und der letzteren würde die Haupthedeutung zufallen.

Eine genaue Prüfung der CarL'schen Ausbeute von diesem Standpunkt aus, d. h. unter vollständiger Ausserachtlassung des Zeichnungscharakters, hat mich zu der Ansicht geführt, dass es hier nur einen Ausweg gibt: die Anerkennung von oœrôsseren Formenkreisen und innerhalb derselben die Fest- legung von nach den alten Grundsätzen umgrenzten Formen minderen Ranges, die jeder nach Belieben als Arten, Unter- arten, Varietäten bezeichnen kann und für die man sich am besten der trinominären Nomenclatur bedient.

Die CarL'schen Limicolarien würden sich, ohne ihnen Zwang anzutun, in zwei Gruppen zerlegen lassen, solche mit ausge- sprochener Spiralskulptur auf den mittleren Windungen und solche mit nur ganz schwacher. Die ersteren sind gleichzeitig bauchiger, mehr langeifôrmig, die letzteren schlank kegel- fürmig ; bei den ersteren ist die Spindel dreieckig, senkrecht, bei den letzteren ausgesprochen gedreht, an der Basis leicht nach aussen zurückweichend. Erstere kommen in einigen For- men der L. smrithit in der Gestalt nahe, lassen sich aber ausser durch die ausgesprochene Spiralskulptur, auch durch die auf einen kleinen Ritz reduzierte Perforation bei dem mir vorlie- genden Materiale getrennt halten. Es lassen sich vier Formen unterscheiden, die man nach den seither geltenden Grund- sätzen unbedenklich als « gute » Arten anerkennen würde. Als

Mittelpunkt des Formenkreises müchte ich Limicolaria Kkara-

64 W. KOBELT

QWensis betrachten. Der Typus des zweiten Formenkreises dürfte L. godetiana Sein. Bei der geringen Zahl der vorlie- genden Exemplare kann natüurlich diese Einteilung nur eine

pro isorische sein.

a) Formenkreis der Limicolaria karagwensis.

1. Zimicolaria laragwensts HÉNSTE

Ha MAR 10 074)

Testa obtecte perforala, ovalo-turrita, solidula, parum crassa, sublüliter confertimque striata, striis in anfractuum inferiorum parle supera costiformibus lineolisque minulissimis spiralibus subülissime granulata, granulis oculo nudo quoque conspicuis, epidermide lutescentui-fusca adhaerente induta, in anfractibus 3 inferis strigis castaneis angustis irregularibus, inaequalibus, ad suturas et ad peripheriam anfractus ultüimi interdum fascia an- œusla castanea sagiltiforme interrupta, ornala. Spira elate co- nica, regulariter ad apicem leviter truncatulum attenuata ; sutura distineta, impressa, vix marginata. Anfractus 71} convexiuseuli, embryonales 2 1% laeves, fusci, sequentes leviter regulariterque accrescentes, ulümus spirae altitudinem vix aequans, haud infla- tus, antice leviter descendens. Apertura vix obliqua, anguste ovala, ulrinque acuminala, intus concolor ; peristoma acutum, tenue, basin versus leviter recedens, marcinibus callo tenui junetis, columellari recto, verticali, super perforationem reflexo, tenui, apert. dimidiam tantum attingente.

Alt. 40—41. diam. max. 19 —20,. apert. long. 18, lat/1002%

Schale bedeckt durchbohrt, getürmt eiformig, fest, doch nicht dickwandig, fein und dicht fadenstreifig, der Streifen wenigstens an den unteren Windungen obenher rippenfürmig vorspringend, durch feine aber deutliche und auch dem blossen Auge sichthare Reifen oder Furchen gekôrnelt, mit einer œelb-

lichen oder gelblichbraunen, ziemlich festsitzenden Epidermis

LANDSCHNECKEN 65

überzogen, auf den drei unteren Windungen mit unregelmäs- sigen, schmalen, braunen Striemen sezeichnet. Diese sind von verschiedener Länge und ganz leicht geflammt. Bei allen uns vorliegenden Exemplaren, etwa einem halben Dutzend, leider nicht alle gut erhalten, zeigt sich auf den unteren Windungen die Neigung zur Bildung einer Peripherialbinde, welche manchmal nur angedeutet ist, wie bei Fig. à, bald deutlich aus ausgeprägten Pfeilflecken, oder schrägen viereckigen Flecken besteht; die Nabelgæegend ist dunkler gefärbt. Die oberen Windungen sind einfarbie gelbbraun, die embryo- nalen in der unteren Hälfte dunkler, in der oberen heller. Es sind 7! Windungen vorhanden, leicht gewôlbt, lang- sam und regelmässie zunehmend, durch eine deutliche, kaum berandete Naht geschieden ; die leizte ist kaum so hoch, wie das Gewinde, nicht aufoæeblasen, nach vornen etwas herab- steigend. Die Mündung ist kaum schräg, schmal eifôrmig, oben spitz, auch unten deutlich verschmälert, im Gaumen schmutzig gelblichweiss, ohne durchscheinende Aussenzeich- nung; Mundsaum dünn, scharf, nach unten etwas zurück- weichend, die Ränder durch einen dünnen Callus verbunden, der Spindelrand nur halb so hoch wie die Mündung, oben etwas verbreitert und über die Perforation zurückgeschlagen, nach unten ganz schmal werdend.

Eins der vorliegenden Exemplare hat keinerlei Zeichnung, eine teilweise erhaltene gelbliche Epidermis und auf der letz- ten Windung erheblich grübere Skulptur ; ich môchte aber auf das einzelne, obendrein schlecht erhaltene Stück keine beson- dere Varietät begründen.

Auch das Fig. 6 abgebildete Exemplar kann trotz schlankerer Gestalt, kleinerer Mündung und dunkler gefärbter, schräg an- steigender Spindel meiner Ansicht nach nicht von ZL. kara- gwensis getrennt werden ; bei genauerer Betrachtung erkennt man sowohl die Kürnelung als die Andeutung der Binde. Ich hatte mich im Anfang durch die viel reichere und bis auf die vierte Windung hinaufreichende Striemenzeichnung irre führen

lassen.

66 W. KOBELT

2, Limicolaria caroli n. sp.

(DA 2 Pur)

Testa elongate ovato-turrita, vix rimata, solida, crassa, sub- üilissime striatula, sculptura spirali in anfractibus mediis tan- tum sub vitro conspicua, alba, epidermide lenuissima induta, strigis confertis irregularibus castaneis ornala, in anfracubus inferis fascia suprasuturali alba lata regulariter oblique castaneo articulata, in ultimo mediana alteraque basali cineta. Spira fere regulariter conica, apice obtuso, unicolor fusca ; sutura impressa, subcrenulata, albomarginata. Anfractus 8, superi haud, infere vix leviter convexi, ultimus 7 altitudinis æquans, antice distincte descendens. Apertura irregulariter anguste ovata, utrinque acula; peristoma tenue, rectum, parum arcuatum, columella oblique ascendens, basi recedens, reflexa, umbilicum fere om- nino claudens.

F5 mm

Alt. 42, diam. max. 18, alt. apert. 18, diam. 15%".

Auch diese hübsche Form schliesst sich durch die charakte- risüsche Striemenzeichnung eng an den Formenkreis der Z. karagwensis an und ich halte es nicht ausgeschlossen, dass sich bei reichlicherem Material Zwischenformen finden werden; aber einstweilen scheinen mir die Unterschiede doch noch er- heblich genug, um sie als gute Lokalform anerkennen zu müssen. Die Gestalt ist erheblich schlanker, getürmt eifôrmig, mit flacheren Windungen und stumpferem eingewundenem Apex. Die Schale ist erheblich stärker, die Naht tiefer eingedrüekt, weiss berandet, die Skulptur dagegen schwächer, die Kürne- lung nur auf den mittleren Windungen und auch da nur mit der Loupe sichthar. Die Striemenzeichnung tritt viel mehr hervor, ist viel dichter und die einzelnen Striemen sind zonen- weise gebogen, so dass die Zeichnung auf den ersten Blick einen ganz anderen Habitus zu haben scheint. Dazu trägt die auffallend breitere Binde mit schmalen, einen schrägen Winkel

bildenden weissen Unterbrechungen zwischen den breiten

LANDSCHNECKEN 67

kastanienbraunen Flecken noch mehr bei, welche auch auf den mittleren Windungen über der Naht noch in voller Breite er- scheint. Die letzte Windung hat auch an der Basis eine aus- gesprochene Binde. Die Mündung ist kleiner, die Spindel biegt sich unten nach links zurüek, so dass sie nicht senkrecht, sondern schräg emporsteigt; sie ist oben verbreitert und deckt den Nabel bis auf einen kaum merkbaren Ritz.

Der Fundort ist Nyangwe in Central-Ruanda.

3. Limicolaria bedoti n. sp. {(Taf. 2, Fig. 4, 4a.)

Testa fere omnino exumbilicata, vix obtecte rimata, ovalo tur- rita, solidula, parum crassa, subtiliter striata, in anfractibus superis 2 lævis, tertio ad quintum lineolis spiralibus subtilissimis minutissime granulata, in inferis 3 intra suturam costata, dein lævior, supra luteo-fusca vel grisea, in anfractibus inferis nigra, irregulariter luteo fulguratim strigata, strigis aperturam versus sensim evanescentibus. Spira regulariter conica, supra plane truncata, sutura linearis, impressa, in anfractibus inferis vix sub- tilissime crenulata. Anfractus 8 convexiuseuli, leniter regu- lariterque accrescentes, ultimus longitudinis 5 subæquans, haud inflatus, antice leniter descendens. Apertura vix obliqua, basi leviter recedens, ovata, supra vix acuminata, intus livide cœrulescens strigis vix translucentibus; peristoma acutum, tenue, marginibus callo tenuissimo fere inconspicuo vix junc- is, columellari super perforationem late reflexo, appresso, ni- srescente vel livide cœrulescente.

Long. 42, diam. max. 21, alt. apert. 12, diam. 9".

Schale beinahe vôllig entnabelt, kaum noch ganz eng bedeckt durchbohrt, getürmt eifürmig, festwandig, wenn auch wenig dickschalig, bis graugelb, die drei unteren fast schwarz mit sehr eigentüm-

die oberen Windungen abgerieben, bräunlich gelb

lichen gelben Zickzackstriemen, welche bei dem einzigen vor-

liegenden Exemplare sehr verschiedenartig verlaufen: auf der

6S W. KOBELT

vorletzten Windung sind sie oben zahlreicher, gegabelt, schmal und fliessen nach unten zusammen, auf der vorletzten verlaufen nur einige über die Mitte bis zur Basis und bleiben ganz schmal, auf der letzten Hälfte verschwinden sie fast gœanz. Auch die Skulptur ist, wie bei allen Arten dieser Gruppe auf den Win- dungen verschieden; die embryonalen 21/2 sind glatt, die 3—4 folgenden mit schrägen Langsrippehen und durch feine Spirallinien gekürnelt, auf den untersten schwinden die Spiral- linien und sind nur noch Längsrippehen vorhanden, welche unter der Naht stärker und leicht nach vorn gebogen erscheinen. Das Gewinde istregelmässig kegelfôrmig, oben flach abgestutzt; die Naht ist linear, eingedrückt, zwischen den untersten Win- dungen ganz leicht gekerbt. Es sind acht leicht gewôlbte, langsam zunehmende Windungen, die letzte etwa zwei Fünftel der Länge einnehmend, nicht aufgeblasen, vornen langsam herabsteigend. Die Mündung ist kaum schräg, eiformig, oben eltwas spitz, unten breit gerundet, innen bläulich Hintirt mit œanz undeutlich durchscheinenden Aussenstriemen, unten etwas abgestutzt was aber von einer Verletzung herrühren kann. Mundsaum scharf, dünn. unten zurückweichend, die Ränder durch einen ganz dünnen glasartigen Beleg kaum ver- bunden, der Mundsaum über die enge Perforation zurück- seschlagen, fest angedrüekt, schwärzlich oder schmutzig

bläulich.

Ost-Ussuwi.

4. Limicolaria ussuwiensis n. sp.

(Taf. 2, Fig. 5, 5a:)

esta obtecte perforata, ovato-turrita, solidula, modice crassa, parum Lumida, vix nitens, subtiliter costata, in anfractibus me- dianis stris spiralibus subtilissime granulata, in inferis 3 infra suluram costis brevibus versus aperturam distinctioribus sculpta, lutescens, strigis castaneis varie undique irreculariter

ornala. Spira conica, apice planiusculo. Anfractus 71/2—8 con-

. LANDSCHNECKEN 69

vexiusculi, regulariter accrescentes, ultimus long. !/2 haud æquans, vix inflatus, antice descendens. Apertura ovata, supra acuminata, faucibus livide albo-cœruleis, strigis translucentibus ; columella stricta, livide hepatica.

Alt. 43, diam. 19,:alt. apert. obl. 20".

Schale im Gegensatz zu den übrigen Arten dieser Gruppe mit deutlicher Perforation, getürmt eif6rmig, fest, doch nur mässig dickwandig, ziemlich schlank, nur wenig aufœetrieben, kaum glänzend, fein gestreift, die oberen Windungen bis auf die vorletzte herab durch feine Spirallinien gekôrnelt, die unteren Windungen unter der Naht mit den kurzen Rippchen, die aber namentlich nach der Mündung hin stärker sind als bei den verwandten Arten. Die Zeichnung besteht aus sehr lebhaften, kastanienbraunen Striemen, die schon unimittelbar unter den apikalen Windungen beginnen und dann in den unregelmäs- sigslen Formen vertikal, schräg oder im Zickzack, und in der verschiedensten Breite verlaufen: auf der letzten Windung biegen sie sich an der Peripherie plôtzlich in einem scharfen Winkel um, so dass scheinbar eine Kante entsteht:; an der Basis verschmelzen sie ohne einen eigentlhichen Basalfleck zu bilden. Das Gewinde ist kegelfôrmig mit abgestutztem Apex und eingedrückter, nach der Naht hin leicht crenulierter Naht.

Es sind 71/2—8 Windungen vorhanden, mässig

gœewôlbt, lang-

sam und regelmässig zunehmend, die letzte nicht aufgetrieben, vornen herabsteigend. Die Mündung ist eif‘rmig, oben etwas zugespitzl, im Gaumen schmutzig bläulich weiss mit durch- scheinenden Striemen; die Spindel ist strack, relativ stark, leberbraun.

Ost-Ussuwr. b) Formenkreis der Limicolaria godetiana.

Gehäuse schlanker, mit spitzerem Apex, vüllig entnabelt, die Spindel gedreht, Spiralskulptur undeutlich, letzte Win- dung kurz.

W. KOBELT

5. Limicolaria godetiana A

(Taf.2, Fig..8, 8a:)

Testa omnino exumbilicata, elongato-conica, gracilis, solida, nitida, subtiliter striatula, striis infra suturam costiformibus, sculplura spirali parum conspicua sulco spirali unico tantum prope suturam majore, albido-carnea, in anfractibus superis fuscescente suffusa, maculis magnis saturate castaneis, supra acutis, ad suturam dilatatis, in anfractu ultimo a peripheria strigatim oblique antrorsum ad basin decurrentibus pulcher- rime ornata. Spira regulariter conica, apice vix obtusato, laevi. Anfractus St2 vix convexiuseuli, lente accrescentes, ultimus -/s altitudinis tantum occupans, antice valde descendens. Apertura anguste ovata, supra acuminata, parum obliqua, fau- cibus livide cœruleis fuscescenti lHimbatis: columella 12 alt. aperturae occupans, contorta, fuscescens, basi recedens.

Alt. 37, diam. max 15,5 alta pert: 142

Schale vüllig entnabelt, lang kegelfôrmig, schlank, festwandig, glänzend, fein gestreift, die Streifen unter der Naht rippen- fürmig und diese Partie durch eine etwas deutlichere Spiral- furche begrenzt, die Spiralskulptur sonst wenig deutlich und eine Kürnelung mit blosem Auge nicht sichthar, weisslich fleischfarben, besonders auf den unteren Windungen sehr hübsch mit tief kastanienbraunen Flecken gezeichnet, welche oben spitz auslaufen und die obere Naht nicht erreichen, nach unten aber breit viereckig sind; auf der letzten Windung laufen sie in schräg nach vorn gerichtete breite Striemen aus, welche der Basis einen ganz anderen Färbungscharakter geben. Das Gewinde ist regelmässie kegelformig mit nur ganz wenig abgestumpftem glattem Apex. Es sind 81} kaum gewülbte Windungen vorhanden, welche sehr langsam zunehmen; die letzte macht nur zwei Fünftel der Gesamtlänge aus und steigt vornen stark herab. Die Mündung ist eiformig, oben spitz,

wenig schief, im Gaumen schmutzig blau mit dunklem Saum ;

LANDSCHNECKEN fil

die Spindel ist gedreht, bräunlich, unten zurückweichend,

sie nimmt nur die Hälfte der Mündungshôühe ein.

Karagwe.

G. Limicolaria substrigata n. Sp.

(HE DA Hier. JA 9 "207:

Testa omnino exumbilicata, elongate ovato-conica, solida, nitida, subtiliter striatula, striis infra suturam costiformibus, sculptura spirali sub vitro tantum conspicua, supra rufo-fusco suffusa, infra stramineo-alba, parce castaneo strigata, strigis angusts, irregularibus, vix flamimulatis. Spira conica, apice obtusulo, laevi, sutura impressa. Anfractus 8!/2 vix con- vexiusculi, lente ac regulariter accrescentes, ultimus ?/; alti- tudinis vix superans, antice distincte descendens. Apertura ovala, supra acuminala, intus nitide alba, labro subincrassato, columella oblique contorta, fuscescens.

AL diam:-max. 16; alt tapert1572n

Schale vüllig entnabelt, lang eikegelfürmig, fest, glänzend, fein gestreift, die Streifen unter der Naht rippenfôrmig, die Spiralskulptur nur unter der Lupe erkennbar, das obere Ge- winde leicht rôtlich-braun überlaufen, die unteren Windungen weisslich-gelb, miteinzelnen unregelmässigen kastanienbraunen Striemen, ähnlich wie bei der L. karagwensis, und blasseren Linien dazwischen. Gewinde kegelfôrmig, mit leicht abge- stumpftem Apex; Naht eingedrückt. 81} kaum gewülbte, langsam und regelmässig zunehmende Windangen, die letzte etwas mehr als ?/; der Gesamthôühe einnehmend, vorn deuthieh herabsteigend. Mündung eifôrmig, oben spitz, im Gaumen glänzend weiss, der Mundsaum innen leicht verdickt, ‘dreht, bräunlich.

Spindel schräg 0

Karagwe.

Hier schliesst sich das Fig. 9 abgebildete abgeriebene Exem-

plar an, das 42"" Hôhe, 17" im grossen Durchmesser und

72 W. KOBELT

16% Mündungshôhe hat und, wenn auch nicht so ausgeprägt, ebenfalls an der Insertion des Mundsaumes einige schräge

Striemen zeigt.

Pseudoglessula ptycharis KE. Sm. var. (A2 Are LOU ADN)

Differt a typo testa breviore, minus gracili.

Es liegt mir nur ein an der Mündung zerbrochenes Exemplar vor, das bei 20" Länge einen grüssten Durchmesser von 9", eine Mündungshühe von 8"" Hôhe hat. Es 7ählt 8129 lang- sam zunehmende, stark gewôlbte Windungen, die mit dichten feinen regelmässigen Rippchen skulptiert sind; Spiralskulptur ist auch unter der Loupe nicht vorhanden. Der aus 212 Win- dungen bestehende Apex ist oben abgestutzt, eingewunden, nicht verdickt. Die letzte Windung nimmt mit dem Kanal knapp die Hälfte des Gehäuses ein, sie stergt vornen herab und verschmälert sich in einen engen Kanal, dessen Rand falten-

artig verdickt vorspringt.

Pseudoglessula (?} ussuwiensis n. sp.

HA 2 Eee)

Testa elongato-ovata, imperforata, vix subtilissime striatula, nilida, luteo-fusca, xnicolor. Spira Lurrila, apice obtusulo, al- bido: sutura impressa, inter anfractus inferos subtilissime albido marginata. Anfractus 7!/2 vix convexiusculi, leniter regulariterque accrescentes, ultimus haud dilatatus, postice alt. ?/5 parum superans, ad aperlturam descendens. Apertura basi leviter recedens, elongalo-ovata, supra acuminata, intus fus- cescenti-alba : margo externus tenuis, aculus, infra ultra apicem columellae productus, basalis rotundatus, columellaris valde arcuatus, albido-incrassatus, basi distincte truncatus.

Alt. 18, diam. max. 8, alt. apert. 8".

dt.

tt

LANDSCHNECKEN 73

Ein einzelnes tadellos erhaltenes Stück aus Ost-Ussuwi, der Glessula runssorina Martens {Besch.#Veichth. D. O. Afrikas, p. 414, Taf. 5, fig. 11, 12) nahe verwandt, aber erheblich schlanker, glätter, die letzte Windung anders geformt.

Marrexs stellt seine Art zu den nordindischen Glessula, was mir einigermassen bedenklich erscheint; ich habe sie bei der Bearbeitung der EnLaxGer schen Ausbeute zu Pseudoglessula Bttg. gestellt, doch habe ich auch dagegen Bedenken, da die eigentümliche Skulptur der oberen Windungen fehlt. Eine besondere Gattung zu errichten, wage ich bei dem geringen

mir vorlegenden Material nicht.

Subulina victoriae n. Sp.

HT 2 em M3)

Testa elongato-turrita, oblique subtilissime striata, pallide lutescens, hic illic obsolete saturatius strigata, apice obtusulo. Anfractus 8—9 leniter regulariter accrescentes, convexi, sutura profunde impressa disereti, ultimus penultimo vix major, antice descendens. Apertura parva, ovata, parum obliqua:; margo ex- ternus acutus, basalis rotundatus, columella vix incrassata, infra oblique truncata.

Fumer

AMG diam maxim 5 M5 Lait: apert. 47,5.

Von Busoga, in Uganda, hat Dr. CarL eine Anzahl Subulinen 54 D mitoebracht, welche ich mit keiner anderen ostafrikanischen Art vereinigen kann und deshalb mit einem eigenen Namen belege, ohne behaupten zu wollen, dass sie eine «gute» Art darstelle. Von Entebbe liegt eine ganz ähnliche Form vor, die sich durch etwas plumpere Gestalt, dünnere Schale und leicht

abgeflachte Windungen unterscheidet.

Pachylabra (gordont Sm. var?)

95 mm

in einzisces kleines Exemplar von 32"" Hôhe und 2 E g

Durchmesser und ohne bestimmten Fundort, wahrscheinlich

"7L

1% W. KOBELT

zu der für das Gebiet des Victoria charakteristischen Pachy- labra gordoni Smith gehôürend, wohl Jugendform, aber müg- licherweise auch eine Zwergform aus einem kleineren Gewässer. Manrexs (Beschalle Weichtiere Ost-Afrikas, p. 157) führt von seiner var, bulobae Formen von 42"" Hôühe aus einem kleinen Bache an, die er für ausgewachsen halten müchte.

FIGURENERKLARUNG

TAFEL 2.

Fi. 1, La, 2, 2a. . Limicolaria karagwensis n. sp. Nat. Gr. Fic-3) Sa RP Erricolorarearolon Sp ES F1G. 4, ha. . . . + Limicolaria bedoti n. sp. D. Tai Fie 5, 542 PME Brraicolar aQussuwiensis mn Sp; » » Fi. 6, 6a. . . . . Limicolaria karagwensis n. sp. » » Hic7, 14... lice tatsnbStiéala ur Sp d'a Fic. 8, 8a. . . . . Limicolaria godetiana n. sp. da Fic. 9, 9a. . . . . Limicolaria substrigata n. sp. De nl Fic. 10, 10a. . . . Pseudoglessula ptychaxis E. Sm.var.» » Fic. 11, Ile. . . . Pseudoglessula (?j)ussuwiensis n. sp. » » Fig. 12, 124. . . . Martensia busuensis n. sp. SET F1G. 13, 134. . . . Subulina victoriæ n.sp. ZweifacheVergrüsserung. FiG. 14... . . . Ennea caroli n. sp. Dreifache Vergrôüsserung.

Frce15. 2". .,.. Helitarion carohla sp Nan Gr:

Rev. Suisse de Zool. T. 21. 1913. 2.

W. Kobelt AL Landschnecken

REVUE SUISSE :DE ZOOLOGIE Vol. 21, 3, Février 1913.

Recherches

sur l'appareil génital des

Gastéropodes pulmonés du genre Physa

PAR

Marja SLUGOCKA

Avec les planches 3 et #

Introduction.

Ce travail a pour objet l’étude comparative des organes wénitaux de trois espèces du genre Physa : P. acuta (Drap.), P. fontinalis (Drap.) et P. kypnorum (L.), au point de vue mor- phologique, anatomique et histologique.

Les Physidés ont été peu étudiés, quoiqu'ils soient abondants dans les eaux. On doit attribuer ce fait à la petite taille de l'animal, dont la dissection est fort difficile.

Je me suis procuré le matériel de travail en pêchant au filet de toile dans Les eaux marécageuses et dans les fossés des envi- rons de Genève. Physa acuta provient d'Etrembières, Physa fontinalis du lac de Genève, Physa hypnorum d'un fossé du Lignon (près de Châtelaine).

Tous ces animaux ont été conservés dans un aquarium du

Laboratoire de zoologie; je les nourrissais de salades et des

REX. "SUISSE DE ZOO0L.-T. 21, 4913. 6

76 M. SLUGOCKA

feuilles mortes de Peuplier, d'Ormeau et de Saule. Il était né- cessaire de faire une ample provision de feuilles en automne, car Physa hypnorum ne se nourrit pas de salade. Pour servir de pâture à mes pensionnaires, je laissais les feuilles sécher, puis je les trempais plusieurs jours dans Peau jusqu'à ce qu'elles soient suflisamment ramollies.

Malgré les multiples précautions prises tant pour la nourri- ture que pour les autres conditions d'existence de ces animaux, la mortalité a été énorme, même en changeant l’eau fréquem- ment. Ceci provenait probablement du fait que la température du Laboratoire restant presque constante, mes animaux ne pouvaient pas accomplir leur sommeil hivernal. Il s'agissait évidemment de troubles fonctionnels, car les coquilles deve- naient minces, perdaient leur périostracum et se résorbaient.

Ce travail a été fait au Laboratoire de M. le professeur E. YuxG, auquel j’exprime ma profonde reconnaissance pour son aide bienveillante et les conseils judicieux qu'il ne n'a jamais épargnés. Le sujet de ce travail m'a été suggéré par M. le D' E. Axpre, chef des travaux de l’Institut: à lui aussi vont mes remerciements et ma reconnaissance. Je remercie également M. SrAUFFER, qui m'a procuré une partie du matériel et m'a indiqué les endroits de séjour favoris des Physidés.

Historique.

La bibliographie concernant les Physes est très restreinte. Les travaux relatifs à leur anatomie sont fragmentaires, el

donnent souvent une interprétation erronée des organes. Dans

mon exposé, je procéderai par ordre chronologique des travaux

parus sur ce sujet.

Le plus ancien travail sur les Physes a été publié par O.-F- MürLer (L); je me borne à le mentionner, n'ayant pu me pro- curer le périodique qui le renferme.

En 1845, Paascn (2) publia un mémoire sur les organes géni- taux des Gastéropodes, et entre autres de Physa fontinalis. Son

dessin est exact, mais l'interprétation qu'il en donne est actuel-

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APPAREIL GENITAL DES PHYSA 7i7

lement inadmissible. L'auteur décrit deux glandes génitales : une mâle, qui est en réalité le conduit efférent et la partie glan- dulaire du canal déférent; l’autre, femelle, qui est l'organe de la glaire ou glande de l'albumine. L'auteur n’a pas découvert la glande hermaphrodite, laquelle ne peut être vue que par la mé- thode des coupes, car sa couleur se confond avec celle du foie. PaascH nomme glandula prostatica la deuxième poche du cirrhe, qui est glandulaire dans cette espèce ; la première poche est appelée prépuce

En 1855 parut l'Histoire naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles de France, Wavail publié par Moquin-Tanpon (3). On y trouve un croquis représentant l'appareil reproducteur de Physa acuta. Les explications sont justes, sauf en quelques points. Ce que l’auteur appelle le fourreau de la verge n’est que la première poche du cirrhe. La deuxième poche est con- fondue avec le conduit déférent. L'auteur n’a pas remarqué que c'est justement dans la deuxième poche qu'est logé le pénis. Moquix-TanDpon réunit la partie glandulaire du canal déférent avec l’oviducte et la prolonge jusqu'au canal efférent. Il fait partir le canal déférent du tiers inférieur de ce conduit, qu'il nomme la prostate déférente ou prostate proprement dite. La glande de l’albumine porte le nom d'organe en grappe. La papille formée par la deuxième poche du cirrhe dans la pre- mière poche est prise par l'auteur pour la verge contractée. La région des quatre canaux n'est point représentée

En 1861, Moquix-Taxpon a publié un mémoire {4 sur les prostates des Gastéropodes hermaphrodites. Il distingue cinq espèces de prostates, entre autres la prostate prépucienne qu'il mentionne comme existant chez la Physa fontinalis. Dans mon travail je l'ai présentée comme la prostate de la première poche du cirrhe.

G. PARKE (5) donne les résultats de ses observations sur Physa fontinalis dans les eaux stagnantes ; Gassies (6) consacre quel- ques lignes aux Physes en constatant leur présence dans l'aqua- rium de l'Exposition universelle; CLessix (7) décrit le mode de vie de Physa hypnorum. Ces trois derniers travaux ne traitant

78 M. SLUGOCKA

pas des organes génitaux, je me borne à les mentionner.

Il en est de même des travaux de DyBowskI et REGENSBERGER Set 9.

Crampron (10) traite des premiers stades de division de l'œuf chez Physa heterostropha. Wixrzxiski pousse plus loin lem- bryogenèse de Physa fontinalis. Dans une série de monogra- phies (11, 12, 13, 14), il donne les résultats de ses recherches sur la segmentation de œuf en poursuivant la descendance de chaque blastomère, mais il n'arrive pas jusqu'aux organes définitifs.

Enfin, les travaux de Backer (15) et BAKER (16) traitent, l’un des digitations du manteau, l’autre de la radule.

En somme, il a été publié fort peu de chose sur les organes génitaux des Physidés. Les travaux sur ce sujet se réduisent à ceux, très anciens, de PaascH et à quelques notes disséminées

dans les œuvres de MoquiN-TANDON.

Technique.

J'ai utilisé plus spécialement la méthode des coupes et j'ai eu recours également aux méthodes de dissection et de macé- ration, de même qu'à observation des tissus vivants. J'opérais les dissections à la loupe. Mais comme lanimal, très petit, est enroulé, je devais me servir de loupes à distance focale très courte, ce qui m'obligeait à faire des dissections partielles et à synthétiser les résultats, la dissection totale étant pratiquement impossible. La méthode des coupes se présentait donc seule pour l’étude anatomique.

Pour la topographie, je mettais lanimal dans une solution de cocaïne fortement étendue d’eau distillée, afin qu'il meure étalé ; ensuite je le fixais soit au sublimé acétique, soit avec la solution faible de FLEMMING, soit au sublimé nitrique, soit enfin au formol acétique de la formule suivante : formol à 40°, 10 parties ; alcoo! à 95°, 35 parties; eau distillée, 50 parties; acide acétique, 5 parties. Formol et sublimé acétique ne décalcifient pas com-

plétement, par conséquent il fallait enlever la coquille mécani-

APPAREIL GENITAL DES PHYSA 79

quement après avoir employé ces fixateurs. Ce procédé peut réussir avec Physa hypnorum, dont la coquille peut être enlevée assez facilement; mais les deux autres espèces sont enroulées en spirale courte et serrée, ce qui fait qu’en enlevant la coquille on gâte forcément la préparation. La liqueur de FLEMMING décal- cifie très bien, mais la fixation n’est pas si bonne.

Les meilleurs résultats ont été obtenus en fixant avec le su- blimé nitrique (acide nitrique à 3°/o) pendant 30 minutes et en laissant achever la décalcification par un bain de deux ou trois jours dans un mélange composé de 50 parties d'alcool absolu, de 50 parties d’eau distillée et de 2 parties d'acide nitrique.

Pour colorer en bloc, j'ai employé soit Phémalun, soit le carmin boracique. L’hémalun est un colorant excellent pour les cellules glandulaires mucipares, carilne colore pas la mucine et permet ainsi de déceler la structure de la cellule. Selon les organes étudiés, je me suis servie avec avantage, pour la coloration plas- matique, du vert lumière, de safranine, d’éosine, de thionine, de « Kernschwarz », ete., en les combinant avec les colorations nucléaires et en les appliquant aux coupes sur lames.

Je dois ajouter que la glande de lPalbumine se laisse difficile- ment fixer. La meilleure méthode est d'opérer au formol acé- uique.

La macération m'a donné les meilleurs résultats avec bi- chromate de potasse à 0,2 %, c'est-à-dire ! centimètre cube de la solution à 2 °/o étendue de 100 ec. d’eau distullée. Il suffit de laisser la préparation dans cette solution 24 à 48 heures pour pouvoir ensuile dilacérer facilement. L’acide chromique à 0,02 % (1 cent. cube de la solution à 2°/ étendu de 1000 ce. d’eau distillée) ou l'alcool au tiers vont moins bien. Le bichro- male de potasse a encore l'avantage de différencier les éléments de la cellule sans employer des réactifs colorants. Pour colorer les produits de la dilacération, j'ai utilisé le vert de méthyle et le vert malachite.

Dans beaucoup de cas, l'application de ces réactifs déforme les tissus, ou bien le mucus coagulé entre les éléments délicats

dissimule leur présence. Il faut alors faire les recherches sur le

su M. SLUGOCKA

issu vivant. Ce fait concerne surtout les éléments glandulaires, l'épitheélium vibratile et lPépithélium pavimenteux du conduit efférent.

Le mouvement vibratile est facilement constatable au micros- cope par l'examen du tissu vivant, tandis que dans les coupes les cils vibratiles s’effacent. En outre, on peut se rendre compte

Ï par ce procédé de Ta direction du mouvement. Quant aux cel- lules sécrétrices, l'ai bien souvent observé que le produit de

J Ï sécrétion se contracte dans l'alcool, laissant des vides dans le protoplasma, ce qui déforme la cellule.

Enfin, je dois mentionner le procédé de la reconstruction linéaire que J'ai emplové pour la récion des quatre canaux.

que, 8

Recherches personnelles.

Avant d'aborder lexposé de l'étude des organes génitaux, je crois nécessaire de faire ressortir quelques points généraux concernant leur ressemblance avec ceux des autres Pulmonés.

Les Physidés appartiennent au sous-ordre des Basommato- phores senestres. Is sont facilement reconnaissables parmi les Limnées dextres et les Planorbes à spirale plate, avec lesquels ils vivent. Leurs tentacules longs et eflilés portent à leur base les yeux. Le pied est arrondi antérieurement, aigu postérieure- ment.

Physa acula se distingue des deux autres espèces par sa grandeur; elle peut atteindre jusqu'à 15" de longueur. Elle est d’une couleur gris cendré. La coquille est relativement épaisse, aiguë, à péristome bordé en dedans d’un bourrelet blanc. L'animal possède le manteau digité, mais les digitations sont petites et ne se retroussent jamais sur la coquille.

C’est une espèce abondante dans les marais à eau stagnante, elle vit sur les plantes aquatiques. En hiver, elle tombe au fond de l’eau et ne revient à la surface qu'au mois d'avril; c'est le cas du moins sous le climat de Geneve. La ponte commence au mois d'avril et se prolonge jusqu'au mois d'octobre ou même

de novembre, si la saison est belle. J'ai obtenu aussi des pontes

APPAREIL GÉNITAL DES PHYSA 01

hivernales provenant de sujets qui ont été gardés dans les aqua- riums.

Les œufs sont pondus en paquets dans une substance translu- cide ayant la consistance de la gelée. La laitance est extériorée sous la forme d’un cylindre droit ou recourbé en fer à cheval, de 11 à 22%" de longueur. Chaque ponte contient un nombre d'œufs variant de 40 à 200. Les petits ont éclos à la température du laboratoire (15 à 20°) au bout de 15 à 18 jours.

Physa fontinalis, aussi nommée Bulle d’eau, est pâle, peu pigmentée. Son manteau est découpé en plusieurs lanières qui peuvent être retroussées sur la coquille et la recouvrir incom- plètement. La coquille est lisse, brillante, transparente, à som- met obtus. L'espèce vit sur les plantes aquatiques (Potamogéton) dont les feuilles lui servent de nourriture. Elle pond des petits amas d'œufs, au nombre de 5 à 22, englobés dans une substance translucide de forme ovale ou cylindrique.

Plhysa hypnorum ou Physe des mousses porte actuellement le nom générique d'Aplexa. Classée sous le nom de Bulla hypnorum par Line, elle a été rebaptisée Physa hypnorum par Draparnaup. Ensuite FLEMMING lui a attribué le nom géné- rique d'Aplexa et WEesrEeRLuND, le dernier, l’a nommée Aplexra kypnorum.

Cette espèce se distingue des deux autres par sa couleur noire et par l'absence des digitations du manteau. La forme de la coquille est élégante, plus effilée. La Physe des mousses habite les fossés ombragés de Chênes et d'Ormeaux, dont l’eau est pure et froide. Les œufs sont inclus dans une matière géla- tineuse, dont la forme cylindrique est légèrement arquée. Chaque cylindre contient de 6 à 18 œufs.

Les Physidés ont leurs orifices génitaux distinets, comme c'est le cas pour d’autres Basommatophores aquatiques. De même que chez ces derniers, le flagellum, le sac du dard et la vésicule multifide manquent. Les Physidés ont aussi une glande génitale androgyne, un conduit hermaphrodite et une prostate. La ségrégation des produits génésiques s'effectue près de la

glande de lPalbumine. lei le canal hermaphrodite se divise en

82 M. SLUGOCKA

deux conduits. dont l'un est le conduit déférent, l'autre oviducte. Le canal de la glande de l’albumine aboutit latéralement dans la même région. Ce dernier peut être long, ou bien se rac- courcir; alors la région de division du canal hermaphrodite est englobée par les follicules de la glande de l’albumine. Ce cas

est réalisé chez les Physes.

Physa acula.

Chez cette espèce les ouvertures génitales se trouvent du côté gauche : l'ouverture mâle au-dessous du tentacule gauche, louverture femelle près du pneumostome (fes ts retro)

Pour la description, j'orienterai l'animal de telle façon que la tête soit tournée du côté de l'observateur (fig. 2. Cette posi- tion facilite énormément la dissection: On découpe le manteau de droite à gauche et on le rabat à droite ; ensuite on fend la peau de la tête et du pédoncule, c'est-à-dire de la région du corps qui réunit le sac viscéral au pied. Dans cette position, les organes génitaux se trouvent placés à droite de l'observateur. ainsi que leurs ouvertures externes.

La glande hermaphrodite est englobée dans le foie et ne peut pas être séparée, car les follicules du foie et de la glande sont très entremélés. Cette glande est de couleur blanc-crème (fig. 2

STE À

(e]

et 3, gl. h.). Elle est formée par des cæœcums (fo:-90, "ce: tous placés du côté externe de la glande ; de l'autre côté, la glande est élargie en un espace (esp. col.) qui lui sert de canal d'écoulement. C’est cet espace qui se prolonge en canal herma- phrodite. Dans la glande on trouve les éléments sexuels à diffé- rents stades de maturité. La figure 30 est prise sur un animal qui a été sacrifié en hiver. Si lon examine la glande au prin- temps, on trouve alors d’abondants amas spermatozoïdes, réunis par leurs têtes.

Quant à la structure histologique de la glande génitale, je n'ai rien à ajouter aux travaux des : P. ANcez, C. BRUYNE, Gra- TIOLET, P. GaRNoOULT, Lams. J. NUSSBAUM, PLATNER, PRAVAZEK.

Le canal hermaphrodite ou canal efférent est fortement cir-

cn]

APPAREIL GENITAL DES PHYSA S5

convolutionné (fig. 2, e. k.). Il présente des diverticules latéraux, dont le nombre et les dimensions, d’abord restreints, augmen- tent vers le milieu du canal, puis diminuent de nouveau. Les plus développés mesurent en moyenne 0,234"%* de longueur sur 0,152" de diamètre; le canal efférent, plus étroit qu'eux, ne mesure que 0,146"" de diamètre ". Les diverticules couvrent entièrement le conduit efférent comme des papilles. C’est un point de ressemblance avec les autres Pulmonés aquatiques. En effet, BaupeLor et LacazEe-Duüruiers ont trouvé ces expan- sions du canal hermaphrodite chez le Planorbe, la Limnée et l’'Ancyle.

La paroi des diverticules cœcums est constituée par lépi- thélium pavimenteux, dont les cellules polygonales présentent 24 à de diamètre sur 7 y de hauteur (fig. 34 et 29). Le proto- plasma est finement granulé, ainsi que le noyau qui est plus foncé. Le nucléole, placé au centre du noyau, est fort brillant. A l'extérieur de ces cellules on trouve une membrane très mince (fig. 29, 72. b.), dans laquelle on rencontre, de temps à autre, un petit amas représentant la substance nucléaire.

Le conduit efférent est de même constitution, seulement les cellules de l’épithélium pavimenteux y sont de plus petite taille. Cet épithélium devient ensuite cylindrique et cilié par le chan- gement progressif de forme des cellules, lorsque le canal efFé- rent se transforme en conduit déférent. Les cils font défaut dans le canal efférent.

Un épithélium semblable se modifiant suivant les régions et se transformant d'épithélium pavimenteux en cylindrique, a été décrit par Barezrt chez l'Escargot dans son canal efférent. Cet auteur, de même que SEmPER, n'y constate pas de cils vibra- tuiles.

Il est à noter que, chez Physa acuta, la couche musculaire fait complètement défaut dans cette région.

Le canal et les cœcums sont remplis à toutes les saisons de l'année par des spermatozoïdes entassés. Je n'ai jamais réusst à

! Toutes les mesures ont été prises sur un individu de 10mm de Ilongueur.

S4 M. SLUGOCKA

trouver d'ovules. Si on vide le canal hermaphrodite dans l’eau, on peut observer des mouvements très vifs de ces animalcules. On peut facilement commettre une erreur en prenant pour la tête le fil caudal enroulé à son extrémité proximale. L'anse formée ainsi présente alors un corps rond qui imite à s'y mé- prendre la tête d’un spermatozoïde, avec le fil caudal placé tangentiellement. Si on laisse quelques minutes le sperme dans l'eau, le déroulement est complet. La tête apparaît alors sous la forme d’un petit corps de 2 y de longueur sur 0,5 y de largeur. De face, la tête présente un corps piriforme sans cranulations lorsqu'elle est observée à l’état frais.

Le canal efférent aboutit à la jonction de quatre canaux fig. 3, r. réun.). Ces canaux sont : le conduit hermaphrodite (e. h.), le conduit de la glande de lalbumine (non visible dans la figure 3), le canal déférent (c. d. gl.) et l’oviducte /ov.). Cette jonction ne peut pas être observée directement par dissection, car elle est cachée par les lobes de la glande de l'albumine. La même disposition existe chez la Limnée et le Planorbe, ainsi que nous l'ont appris Van BENEDEN et BAUDELOT.

Le canal hermaphrodite se prolonge en canal déférent, en formant avec sa première direction un angle très aigu (fig. 27, (ce. déf. etc.ef.). Ce conduit de la glande de lalbumine converge vers le sommet de l'angle ainsi formé /c. gl. alb.) et, après s'être recourbé, aboutit à un système compliqué, dont les figures 27 et 33 représentent le schéma. C’est précisément l'endroit s'effectue le triage entre les spermatozoïdes et les ovules. Pour cette raison on peut l'appeler le carrefour. Le canal de la glande de l’albumine forme un cœcum (c. ct.) * et s'élargit ensuite en une partie glandulaire /cc. gl.), dont les cellules présentent les mêmes caractères que les cellules de loviducte, sauf qu'elles sont de plus petite taille ; elles seront décrites avec le conduit femelle. Plus bas, le conduit en question forme encore un cœeum, deux fois plus long que le premier ({c:49.);"et enfin se prolonge

en oviducte lov.). La structure. que je décrirai plus loin, est

Les explications concernent les figures 27 et 33.

APPAREIL GÉNITAL DES PHYSA 89

celle du canal de la glande de l’albumine, sauf dans la partie moyenne glandulaire.

Le mécanisme du triage des éléments sexuels ne m'est pas connu; je n'ai jamais pu observer ni des spermatozoïdes, ni des ovules en train de passer vers les voies extérieures. Je crois que cela a lieu seulement pendant la copulation.

La glande de lalbumine (2"",38 de longueur sur 1"",47 de diamètre) présente la forme d'un haricot (fig. 2 et 3, gl. alb.), de couleur jaune pâle. C’est un organe constant chez les Pul- monés, à l'exception de Limneus ovatus et Planorbis marginatus (SEMPER). La structure est très uniforme chez ces Mollusques. Partout la glande est composée de nombreux follicules serrés les uns contre les autres (fig. 20). Chaque follicule possède sa lumière propre, qui lui sert de canal d'écoulement, et son en- veloppe propre, l’ensemble des follicules n'étant pas entouré d’une membrane commune. Le canal des follicules n’est bordé d’abord que par des cellules glandulaires folliculaires (fig. 20). Celles-ci font place ensuite aux cellules cubiques de lépithé- lium vibratile (fig. 21, c. ep.). Les canalicules ffig. 21, c. L.), faisant suite aux follicules, traversent la glande dans le sens radial; ils sont très grèles et aboutissent tous au gros canal qui parcourt la glande dans le sens de sa longueur (fig. 21, c. pr.). Les cellules glandulaires sont appliquées par leur large base à la membrane transparente qui entoure chaque follicule d’un fourreau délicat (fig. 20). Cette membrane ne peut pas être observée dans des préparations fixées et colorées. Si on recourt à la macération par le sel marin à 10 °), elle se dessine nettement comme une double liyne autour de chaque follicule. Elle est composée de cellules fusiformes analogues à celles de la partie glandulaire du canal déférent (fig. 18, 72. c.). Elles sont incluses dans une substance fondamentale anhyste. Cavarié constate le même fait chez l'Escargot.

La cellule glandulaire (fig. 18) est tellement remplie de sécré- lion albumineuse que. pour être observée à l’état non déformé, elle doit étre examinée vivante, car la sécrétion se contracte ou

wonfle par l'effet des réactifs et déforme le réseau protoplas-

86 M. SLUGOCKA

mique. Dans les préparations qui,ont subiun lavage à l’alcoo!l et ont été colorées à l’hémalun, la sécrétion laisse des vides incolores, tandis que le protoplasma se colore intensivement. La cellule glandulaire (fig. 18) est aplatie: du côté de: la mem- brane basilaire {7+. c), arrondie du côté de la lumière du folli- cule. Elle mesure 45 y de hauteur sur 34 u de diamètre. Près de la base de la cellule se trouve un grand noyau {n.); il con- tient de nombreuses granulations très fines, mais bien nettes, et un nucléole brillant /#£.). J'ai toujours trouvé un nucléole par noyau. CAVALIÉ, au contraire, observe plusieurs nucléoles chez l'Escargot. La sécrétion se rassemble en gouttelettes ar- rondies ; celles-ci, en se réunissant, donnent des gouttelettes plus grandes. Dans la figure 18 j'ai représenté une grosse goulte, qui fait bomber le protoplasma du côté du lumen et le réduit à l'état de mince lamelle qui peut éclater facilement sous la pression de cette goutte. Les:cœcums sont remplis d’albumine; on n'y trouve aucun élément cellulaire. Cependant CavaLiÉ a observé chez l'Escargot que le canalicule contient des cellules fusiformes, triangulaires ou étoilées, lesquelles quittent quelquefois la lumière du canal pour venir s'engager entre les grosses cellules glandulaires.

Le canal collecteur principal est tapissé d'un épithélium vibratile festonné (fig. 21, c. ep... La membrane conjonctive s'épaissit {c. 71.-e.) et est formée de deux-ou trois strates des cellules fusiformes. Ces cellules semblent icr faire passage aux cellules musculaires.

Le conduit femellé se compose de Poviducte (fig. 2 et 3, ov.), de l’utérus {ut.),et du:vagin (r.).

L'oviducte est fortement plissé, bosselé, et forme un peloton de 2%" de diamètre (fig. 2, ov.). Comme la matière sécrétée par loviducte gonfle énormément dans l'eau, il faut prendre la précaution d'ajouter quelques gouttes de formol dans la euvelte de dissection pour que celle-ci réussisse. Autrement les cellules éclatent et tous les organes se recouvrent de cette matière gluante; il est alors impossible de discerner les

organes.

APPAREIL GENITAL DES PHYSA 87

L'oviducte fortement plissé n’est pas restreint à la famille des Physidés. Nous le retrouvons, d'après BauneLor, chez Limneus stagnalis, Planorbis et Helix pomatia. Chez cette dernière espèce, il a aussi la faculté de gonfler dans l’eau.

L'utérus (fig. 3, ut) est aussi plissé et bosselé, mais il n’est pas enroulé, de sorte que tous les plis prennent une direction longitudinale.

La paroi de l’oviducte, ainsi que de l'utérus, n'est pas par- tout identique ; elle est surtout glandulaire et épaisse (fig. 22, eps.). Mais les plis se touchent, elle s’amincit et perd le caractère sécréteur (fig. 22, 7m.) C'est surtout dans l’oviducte qu'on rencontre la paroi mince; l'utérus en possède en beau- coup moindre quantité. On peut facilement expliquer ce fait; en effet, l'utérus étant moins plissé, les endroits de rapproche- ment des deux parois sont forcément en nombre moindre. Le passage entre paroi mince et paroi épaisse se fait brusquement, sans gradation (fig. 22.

La paroi épaisse est composée de trois espèces des cellules : cellules glandulaires (fig. 24, e. gl.); cellules tétraédriques {e. tr.); cellules conjonctives /m». c.). Les cellules glandu- laires (120 y de hauteur sur 10 y de largeur, ont la forme cylindrique ; leur hauteur est à peu près de douze fois leur largeur. Leur extrémité, qui repose sur la membrane conjonc- üve, est plate; l’autre extrémité, qui donne dans la lumière de l'oviduete, est arrondie. Le noyau, placé à mi-hauteur, délimite deux espèces de protoplasma. La moitié interne est claire, com- posée d’un réseau de protoplasma dont les mailles sont rem- plies d’un liquide transparent (fig. 24, €. gl. 2); l'autre extrémité de la cellule est constituée par un protoplasma compact, à ré- seau de granulations (ec. gl. {. 1}. Ce protoplasma est identique à celui des cellules non sécrétrices de l’oviducte, qui se trouve dans la partie amincie de sa paroi. Les noyaux sont grands, bien apparents, à granulations chromatiques très fines, à nu- cléoles éosinophiles. Les cellules glandulaires sont très avides de la thionine, avec laquelle elles se colorent en violet tres

foncé jusqu'à devenir opaques. Ce fait prouve que la substance

ss M. SLUGOCKA

sécrétée contient de la mucine. Elle prend la consistance d’une welée et sert à retenir les œufs en paquets, l'utérus servant de forme pour ce moulage.

Les cellules tétraédriques sont disposées du côté de la lumière de l’oviducte. Elles sont placées entre les cellules glandulaires dans les angles formés par les extrémités de celles-ci (fig. 24, ce. tr. Dans les coupes transversales de la paroi, elles appa- raissent comme de très petites cellules en forme de triangle. Le noyau y est relativement grand, vu la petite taille de la cel- lule. Le nucléole est toujours présent. Les cellules tétraédriques portent des houppes de cils vibratiles qui ont leur origine exactement au-dessus du noyau.

Si l’on observe les coupes transversales des cellules, coupes qui sont par conséquent horizontales par rapport à la paroi de l'oviducte, l'image change. Les cellules glandulaires sont déli- mitées à leur extrémité par un réseau de protoplasme plus foncé, qui forme de larges espaces délimités par trois ou quatre cellules glandulaires (fig. 25, ce. gl... Ceux-ci sont remplis d’un amas de protoplasma qui possède un noyau (fig. 25, €. 4r.. Tout est semblable à un syncylium disposé en réseau, dont les mailles sont occupées par les extrémités arrondies des cellules glandulaires. La petite cavité ainsi formée étant tétraédrique, les nœuds qui s'y moulent prennent la même forme. Par la ma- cération au bichromate de potasse, on peut réussir à détacher le réseau, y compris les cellules tétraédriques. Celui-ci apparaît alors fortement irrégulier du fait qu'il doit son origine au dépla- cement et à la déformation.

La paroi mince est constituée par des cellules cylindriques deux fois plus hautes que larges: elles mesurent 24 y de hau- teur. Leurs noyaux sont logés à mi-hauteur de la cellule (fig. 23); le nucléole y est apparent. La paroi cellulaire se dessine par un double contour sous une couche de cils. Le protoplasma est granulé aux deux extrémités de la cellule, tandis que l’espace moyen, qui contient le noyau, est clair. La thionine ne colore pas ces cellules, qui rappellent beaucoup la structure de l'ovi-

ducte d’autres Mollusques pulmonés.

APPAREIL GÉNITAL DES PHYSA 89

L'oviduete et l'utérus sont entourés par une membrane très mince (fig. 23 et 24, m. c.), analogue à celle de la glande de l’albumine, c’est-à-dire qui contient des éléments fusiformes.

L’utérus se prolonge par le vagin (fig. 2 et 3, 6.), canal simple, sans plis, mesurant 0"",55 de diamètre. Il est constitué par les mêmes éléments que la peau extérieure, c'est-à-dire des mus- cles, avec revêtement épithélial cilié interne.

ILest à noter que, dans les conduits femelles, les fibres muscu- laires se trouvent seulement dans le vagin ; l'utérus et l’oviducte en sont privés complètement, ce qui peut paraitre extraordi- naire, car partout chez les Pulmonés les différents auteurs ont conslaté la présence de la couche musculaire. Je crois qu'on doit attribuer ce fait au phénomène du développement excessif de la fonction sécrétrice. Cette fonction ne manque presque à aucun Pulmoné (cependant SEmMPER ne mentionne pas les glandes), mais elle est réduite à une partie de la paroi du con- duit femelle (Bucaner, EisiG).

Du vagin se détache un fin canalicule (51 x de diamètre, 19 » de lumière, qui aboutit à la vésicule séminale (fig. 2 et 3, o. s.. Celle-ci est placée au plafond de la cavité palléale et apparaît, grâce à la transparence du manteau, comme un corps piriforme de couleur orange. Cette couleur wi est communiquée par son contenu, car si on la vide, la paroi devient blanche. La vésicule mesure 1"",3 de longueur sur 1"" de diamètre.

La dénomination de cet organe n’est pas encore bien établie; BaubeLzor l’a appelé poche copulatrice, Baker, réceptacle sé- minal.

La paroi de la vésicule séminale est composée d'un épithé- lium cubique (fig. 28), qui s'amincit progressivement vers l’en- droit opposé au débouché du canal réunissant la vésicule au vagin ; il mesure 17 y de hauteur. À l’endroit le canal débouche dans l'organe en question, lépithélium de la vésicule possède des cellules de hauteur inégale (fig. 28, c. ep.). Elles sont arrondies à leur extrémité, donnant dans la lumière de la vésicule. On trouve aussi des cellules dont les surfaces libres

forment un évidement concave en forme de cupule {cav.). Leur

90 M. SLUGOCKA

cytoplasme est clair, finement granulé, le noyau à gros grains fortement chromophiles, à nucléole rond, qui prend les cou- leurs de la chromatine. Les cellules ne possèdent pas de cils vibratiles.

A l'extérieur de la couche épithéliale se trouve une gaine de fibres musculaires disposées en deux strates ; la couche externe a ses éléments à angle droit avec ceux de la couche interne Hig. 28, c. m.). Ce croisement des éléments a été aussi observé par BareLLi et SEMPER. En dehors de la couche musculaire, se trouve une membrane anhyste à peine visible (fig. 28, m. an.).

Le contenu de la vésieule séminale est rempli d’une substance visqueuse de couleur orange, dans laquelle on peut distinguer des points fortement chromophiles. Je considère cette substance comme le sperme en décomposition, car j'ai trouvé plusieurs fois une quantité de sperme frais au débouché du canal, sperme dans lequel on pouvait constater avec certitude la forme typique des spermatozoïdes.

Le conduit de la vésicule séminale est construit d’après le mème type que le canal déférent, avec cette différence que l'épithélium n’y est pas vibratile.

L'absence des cils vibratiles dans la vésicule séminale et son conduit d’une part, la présence constante de la matière orange d'autre part, semblent indiquer que le sperme qui y a pénétré ne peut plus être évacué. En effet, les spermatozoïdes doivent y entrer par leur propre mouvement, mais une fois morts, par leur séjour prolongé dans l'organe, ils ne peuvent plus être éliminés. On peut se demander alors comment l'animal évite le remplissement complet de l'organe. Jincline à croire que

les cellules allongées de lépithélium (fig.

28), lesquelles res- semblent aux épithéliums digérants des animaux inférieurs, comme l'Hydre par exemple, contiennent certains ferments, qui histolysent le sperme pour le rendre absorbable.

Le conduit mâle se compose du canal déférent (fig. 2, e. d. et fig. 3, c. d. gl. etc. d.), de la deuxième poche du cirrhe (fig. 2

et 3, 2p. c.) et de la première poche du cirrhe (1 p..c.).

Le canal déférent débute par une portion élargie, qui repré-

APPAREIL GENITAL DES PHYSA 91

sente sa partie glandulaire (fig. 3, c. d. gl.). Il reçoit en cet endroit de nombreux éœcums, dont l’agglomération augmente notablement son diametre, 1Pest possible qu'il s'agisse de cette partie du canal déférent chez Limneus glutinosus, que VAX BENEDEX décrit comme un organe attaché à fa partie supérieure de l’oviducte et qui présente deux lames grisâtres, qu'on peut déplisser, avec le canal déférent, au milieu.

Le conduit déférent S'arrondit ensuite et se rétrécit 11 me- sure 58 y de diamètre sur 7 y de lumière, descend vers le vacin, pénètre entre les fibres du muscle columellaire et $'v perd (fig. 3, €. d.). Il est impossible de le suivre dans cet endroit, vu son étroilesse extrême; il faut, pour ÿ parvenir, recourir à une reconstruction basée sur une série de coupes. Après avoir quitté le muscle columellaire, le conduit déférent suit son chemin à l’intérieur de la peau du pédoneule pour en sortir près de l'ouverture génitale mâle fig. 2, 6. d. 1: il se recourbe vers l'intérieur du corps, forme une anse embrassant la première poche du cirrhe, puis se dirige vers la deuxième poche du cirrhe (fig. 2, 2 p. c.), à laquelle il se réunit.

La partie glandulaire du canal déférent comprend le canal proprement dit et les cœcums (fig. 16. Le canal est tapissé d’un épithélium vibratile, composé de cellules cylindriques à noyau central avec un nucléole représenté par un grain irrégulier. En dehors de la couche vibratile se trouve une couche con- jonctive à une strate de cellules fusiformes (fig. 16, €. c.. Leur protoplasma n’a pas les caractères des cellules musculaires, qu'on trouve plus bas dans la paroi du canal déférent. Ce fait est prouvé aussi par Bucuxer, lequel est d'avis que la partie supra-prostatique du vas deferens, chez les Planorbes, ne porte qu'une tunique pigmentaire.

Les cæcums glandulaires sont plusieurs fois ramifiés, chaque cæcum se présentant en forme d’arbrisseau avec branches très rapprochées ; mais on trouve aussi des cœcums simples (fig. 17).

La partie initiale du cœcum est tapissée de trois quatre cellules vibratiles analogues à celles du canal déférent. Partout

ailleurs le cœcum a sa paroi formée de cellules glandulaires

REV SUISSE DE ZOOL. 21-1913: 7

9 M. SLUGOCKA

fig. 16, ce. gl... Celles-ci sont grandes 20 y de diamètre sur 25 w de hauteur, claires, d’une couleur jaunâtre. de forme arrondie à base plate. Le noyau est logé vers la base de la cellule : il est rond, à granulations nettes de chromatine, avec un nucléole brillant.

Les cœeums sont remplis par une sécrélion liquide et vis- queuse, qui sert de milieu aux spermatozoïdes.

Chez les Pulmonés aquatiques, la partie initiale du canal dé- férent est toujours glandulaire, soit qu'elle porte des cœcums, soit que lPépithélium du conduit devienne Tui-méême glandu-

& laire.

Plus bas, la paroi du canal déférent gagne en épaisseur, grâce à la couche externe qui devient musculaire. Les fibres ont toutes la direction cireulaire. L'épithélium vibratile diminue progressivement de taille. Dès la sortie du muscle columellaire, le diamètre du canal augmente, et devient bientôt le double de ce qu'il était au début: sa lumière s'agrandit, sa couche de fibres musculaires devient puissante, tandis que la taille des cellules épithéliales reste toujours réduite. La couche musculaire ne comporte jamais des fibres longitudinales, fait qui rapproche les Physes des Planorbides ‘Bucnxer..

Les appareils copulateurs mâles sont très complexes. TS se composent de la deuxième poche du cirrhe, avec le cirrhe Tui- même à son intérieur, el de la première poche.

Pour faciliter la description, jabandonnerai la voie suivie jus- qu'ici, c'est-à-dire que je commencerai par la première poche. Je donnerai aussi l'anatomie du complexe entier avant d'aborder la structure intime de chaque organe.

La première poche du cirrhe est un organe cylindrique de

gnm,3 de longueur sur 0,733 de diamètre, fortement pigmenté

de noir (fig. 2 et 3, 1 p. c.). Elle porte latéralement un corps en forme de lentille, non pigmenté; c’est la prostate pr.) La deuxième poche du pénis est piriforme (2 p. c., d'une couleur blanche. Son diamètre varie suivant sa longueur: il comporte 0"",48 dans la partie la plus épaisse, 0"",26 dans la partie

amincie. Sa longueur totale est de 2,3.

APPAREIL GENITAL DES PHYSA 93

Les deux poches du cirrhe ont été décrites par BauDeLor chez Limneus glutinosus ; une plus petite correspond à la deuxième poche du cirrhe de Pysa; l'autre, plus grande, est homologue à la première poche. D’après Paascu, on ne trouve qu'une poche chez le Planorbe. Chez ces deux espèces, la glande pros- tatique se trouve sur le canal déférent et non sur la poche du pénis, comme chez les Physes.

Les deux gaines sont munies de muscles protracteurs et ré- tracteurs, au nombre de trois : un rétracteur de la deuxième poche, qui se fixe sur la partie élargie de cet organe ; un rétracteur de la première poche, lequel se fixe à son extrémité près de la réunion de cet organe avec la deuxième poche; un protracteur de la première poche, fixé un peu plus haut que son extrémité distale. Ces trois muscles se perdent, par leur autre extrémité, dans le muscle pédieux. Le muscle de la deuxième poche est le plus faible des trois. Il présente un ruban étroit de même diamètre dans toute sa longueur. Le muscle rétracteur de la première poche est élargi vers son point de fixation sur l'organe, il s'attache en deux points après s'être bifurqué. Il prend ainsi la forme d’un Y allongé. Le muscle protacteur est triangulaire ; il s'attache par toute la largeur de sa base; sa forme est plus eflilée que celle du muscle précédent.

La première poche du cirrhe débute par une invagination de la peau; c'est un prolongement interne de l'ouverture génitale mâle. Ce repli se sépare de la paroi extérieure, avec laquelle il a été confondu d’abord, et il forme de la sorte un canal cireu- laire au début, qui se plisse de plus en plus. Tous ces plis sont longitudinaux. La lumière décrit une courbure en S avec de

nombreux prolongements latéraux ( 4

ig. 4). Ce plissement ca- ractérise non seulement les Physes, mais aussi les Limnées (EisiG).

Vers lextrémité proximale, les plis diminuent. On voit apparaître une papille fixée par sa base élargie à l'extrémité de la première poche du cirrhe et dont la pointe arrondie est libre dans la lumière du canal (fig. 12, pap. et fig. 9). Ici com- mence la deuxième poche du cirrhe. La papille a été décrite

9% M. SLUGOCKA

chez le Planorbe par BUCHXER, chez la Limnée par EisiG. La paroi de la première poche, à son extrémité distale, est composée de quatre couches de tissus différents : d’un épi- thélium vibratile (fig. 4, ep.); de fibres musculaires cireu- laires {4 c.); de fibres longitudino-radiales (4. r. L.); de fibres circulaires externes (fig. 6, /. €. er.).

La couche des fibres circulaires internes (fig. 6, /. c. nm.) est très dense et mince; quelques fibres, en s'incurvant, prennent part à la formation des couches adiales et longitudinales plus externes. Cette dernière couche (fig. 6, f. L. r.) est tissée par des fibres dont le parcours n’est pas régulier ; elles s’entre- croisent, s'infléchissent dans différentes directions en formant un feutrage peu serré. C'est aussi par inflexion des fibres de celte couche que se forme un tissu circulaire superficiel (fig. 6. f: ce. ex.), dont les éléments n'ont pas la régularité de la couche circulaire interne.

BAuDELOT a trouvé, chez la Limnée, deux couches musculaires dans cet organe : une externe, composée de fibres circulaires : l’autre interne, à fibres longitudinales. EtsiG a constaté, chez le mème genre, que les deux couches se confondent dans la pre- mière poche. Ce fait peut correspondre à la disposition de la couche circulaire interne, comme nous le verrons chez la Physe.

SkMPER retrouve aussi la couche musculaire circulaire et lon- gitudinale dans la bourse copulatrice des Pulmonés, ainsi que la tunique conjonctive.

Toutes les fibres musculaires sont composées d'un proto- plasma fortement réfringent. Elles sont de forme et de dimen- sion fort diverses. Leur longueur varie de 88 y à 340 y; leur diamètre comporte de 6 à 10 4. Les unes sont tres longues, efli- lées aux deux bouts (fig. 7, À et B), les autres, sont ramifiées en plusieurs fibrilles aux deux extrémités (fig. 8.

Dans la couche musculaire longitudino-radiale, on trouve des grains de pigment et des cellules conjonctives de LevYniG (fig. 6; 3 et 4) Les grains pigmentaires ont un substratum protoplas-

mique, dans lequel sont incorporées de fines granulations

APPAREIL GÉNITAL DES PHYSA 95

brun-noirâtres très abondantes. Ce ne sont pas des cellules, car le noyau est absent, mais probablement des matériaux de déchet, ce que paraît prouver leur forme irrégulière.

Les cellules conjonctives de LEeYbiG montrent des prolonge- ments amiboïdes ; leur noyau est très petit et se colore vive- ment par les colorants de la chromatine ; leur protoplasma est granulé.

L'épithélium vibratile (fig. 6, ep. v.) est constitué par des cellules cylindriques de 7 y de hauteur, de 4 y de diamètre, qui portent des cils très grêles. Or, EisiG a trouvé chez la Limnée un épithélium non cilié dans le même organe ; SeMPER a fait la même observation chez les Pulmonés ; BAUDELOT à constaté, au contraire, chez Arion rufus, un épithélium cilié qui est restreint à des papilles glandulaires, c’est-à-dire non général.

La structure de la première poche, analysée ci-dessus, doit être complétée par la description de la région des plis longi- tudinaux, visible seulement à la face interne de la poche. Extérieurement, le plissement est effacé par le tissu musculo- conjonctif (fig. 4, {. m. c.). Ce dernier est composé d'éléments réunis très lâchement et sans aucune régularité, parmi lesquels se retrouvent les mêmes fibres musculaires, citées plus haut, mais non disposées en couches. Les cellules conjonctives de LeypiG se trouvent en forte proportion, tandis que les grains pigmentaires sont rares. L'ensemble est séparé de la cavité du corps par le tissu plus dense des fibres circulaires.

Vers le tiers inférieur de la première poche du cirrhe, la couche musculaire interne commence à se relâcher en certains endroits, le pigment l’envahit et, peu à peu, elle se confond avec la couche qui la recouvre extérieurement. Celle-ci devient plus dense et les fibres radiales délimitent des plages remplies de fibres longitudinales très serrées les unes contre les autres. Le pigment y est toujours présent.

Dans la région de la prostate, la paroi de la première poche du cirrhe devient plus mince (fig. 5); le tissu circulaire interne existe encore par places, et la couche des fibres longitudinales

et radiales s’amincit notablement. A cet endroit, se dessine un

96 M. SLUGOCKA

grand repli rentrant fortement dans la partie médiane; celui-ci porte à l'intérieur la glande prostatique (pr.). Un peu plus haut se trouve la papille décrite précédemment et constituée d'un épithélium (fig. 9, ep. 1,ep. 2), de tissu musculo-conjonctif (7. L. r.) et de tissu musculaire circulaire {f: c.); ce dernier est une acqui- silion nouvelle par rapport à la structure de la première poche. Le tissu circulaire interne de la première poche, qui devrait se trouver ici immédiatement au-dessous de lépithélium (ep. 2), a disparu complètement. Dans la papille vient se loger l’extré- mité du pénis (pen.).

La prostate est caractérisée par l'absence de pigment et se détache nettement sur le fond noir de la première poche du cirrhe (fig. 2 et 3, pr.).

C’est une glande composée de grandes cellules claires (fig.5, pr), dont le protoplasma présente des granulations très fines. Chaque cellule est piriforme à bec très allongé (fig. 14). Son diamètre dans la partie élargie mesure 44 y, le diametre du col est de Gu. Le noyau, logé dans la partie renflée, est grand, à réseau chromatique net, à nucléole clair. La coloration par le carmin boracique fait ressortir le nucléole sous forme d'un corps rond, plus foncé que le reste du noyau. Le bec allongé de la cellule est traversé par un canal débouchant dans la lumière de la première poche du cirrhe d'une part, et se prolongeant d'autre part dans le protoplasma de la cellule

jusqu'à une certaine distance du novau. Le dessin 14 a été

fait d'après des coupes et d’après les observations de la cellule vivante. La cellule ne peut pas être observée toute entière dans les coupes, vu la grande longueur du canalicule ; tous deux ne se trouvent donc jamais dans un même plan. Une préparation par dilacération ne peut non plus réussir complètement, car le bec se casse dès qu'on veut isoler la cel- lule. Aussi mon dessin représente-t-1l un schéma basé sur des observations faites sur des parties seulement de la cellule.

Le prolongement du canalicule à lPintérieur de la cellule peut provenir de la sécrétion qui fait une traînée dans le proto-

plasma et le rend semblable à un fin canal intracellulaire arri-

APPAREIL GENITAL DES PHYSA 97

vant jusqu'au milieu de la cellule. Chaque canalicule apparait dans une coupe transversale comme un espace à angles 1rré- guliers, délimité de la cellule glandulaire par une bordure de protoplasma (fig. 15,can.). Ces canaux sont donc intracellulaires.

Les cellules prostatiques de cette forme n’ont été constatées chez aucun Pulmoné. CAVALIE a trouvé chez l'Escargot des cel- lules glandulaires, mais n'a décrit aucun canal excréteur. Chez d'autres Pulmonés, comme Limneus, Planorbis, Arion. rufus, la prostate se compose de cellules pluricellulaires. Or, BaubeLor observe chez la Planorbe la présence des petites glandules dé- bouchant par de petites ouvertures dans le canal déférent. Ce sont peut-être des cellules semblables à celles de Physa.

Entre les cellules glandulaires courent des brides du tissu musculaire, disposées sans ordre apparent. Ces brides se com- posent de cellules fusiformes (fig. 19, /. m2.) Ce Ussu, par ses contractions, sert peut-être à comprimer les cellules glandu- laires, et, de la sorte, à éliminer la sécrélion. Le fait que SEMPER a trouvé des cellules musculaires dans la glande prostatique de la Limnée et Cavarié chez Helix pomatia et hortensis, semble confirmer cette interprétation.

La deuxième poche du cirrhe (fig. 2 et 3,2 p. c.) est, au début, très étroite et loge un pénis très mince (fig. 12, pén.. Ensuite son diamètre s’élargit, ainsi que celui du pénis, qui, dans sa portion la plus renflée, est trois fois plus large que le canal déférent près de sa réunion avec le pénis (fig. 12, pén. et c. d. Le diamètre du pénis, qui est de 38 y à son extrémité libre, augmente jusqu à 400 y dans la partie renflée.

Vers le tiers de la longueur de l'extrémité libre du pénis, apparait une gaine {g. pén.) résultant du dédoublement de la paroi musculaire de cet organe. Celle-ci finit par se réunir de nouveau au pénis vers son extrémité proximale. La deuxième poche procède exactement de la même manière.

Ainsi le pénis, avec ses deux gaines, se transforme en canal déférent. Contrairement à ce que nous trouvons chez la Planorbe (BucaxEer), le pénis est inerme chez la Physe, c’est-à-dire ne possède pas de stylet.

98 M. SLUGOCKA

La deuxième poche du cirrhe est tapissée à son extrémité dis- tale par l'épithélium non vibratile (fig. 9, ép. 3), qui disparaît vers le tiers de la longueur de lorgane. Sa paroi s’'amineit pro- gressivement et ne présente, depuis le lieu de disparition de l’épithélium, qu'une membrane transparente peu pigmentée Hg. 10, 2 p. c.. Elle est composée de fibres longitudinales et circulaires entrecroisées. À son extrémité distale seulement, cette couche est entourée d’un tissu mixte, riche en cellules conjonctives de LEyniG, qui remplissent les mailles entre les fibres radiales. Les cellules conjonctives délimitent la surface libre en donnant l'aspect velouté que présente la paroi vue de l'extérieur (fig. 11, 2 p: c.).

Les fibres musculaires sont partout les mêmes, minces et eflilées. On n'y trouve pas les formes cellulaires variées qui caractérisent la paroi musculaire de la premiere poche. Elles y sont plus petites, par conséquent les noyaux sont plus fréquents et plus faciles à distinguer dans les coupes transversales.

Le pénis (fig. 12, pén.) se présente d'abord comme un tube très étroit, composé par l'épithélium cylindrique vibratile et une membrane anhyste mince, se trouvent de rares noyaux (fig. 13. La membrane anhyste s’épaissit ensuite, les fibres musculaires y apparaissent, et le pénis gagne en épaisseur. L'épithélium dessine, dans la partie épaissie de l'organe, des replis longitudinaux (fig. 10, ép.). Le tissu musculaire du pénis est composé de fibres circulaires et longitudinales, lesquelles forment d'abord une couche bien serrée (fig. 10, c. m. £.), puis se relàchent un peu /c. m. m.) pour se resserrer de nouveau (CLIN. 187:

La gaine du pénis (fig. 10, g. pén.) est constituée par des fibres circulaires serrées. Elle adhère par place au pénis par des brides musculaires.

L'innervation des organes génitaux, ainsi que de l'animal entier, a été étudiée par Lacaze-Durnier chez Physa fontinalis. Son travail donne même des détails sur les ramifications ultimes des nerfs, de sorte que je ne puis rien ajouter sur

ce point.

APPAREIL GÉNITAL DES PHYSA 99 Physa fontinalis.

L'appareil génital de cette espèce diffère essentiellement de celui de l'espèce précédente par l’organisation du canal effé- rent, par les dimensions relatives du conduit femelle et par la constitution de la deuxième poche. Les autres organes ne pré- sentent rien de particulier et peuvent être passés sous silence.

Le canal hermaphrodite présente des cœcums très grands. Leur longueur moyenne est de 0,5 sur 0%",2 de diametre ; le diamètre du canal hermaphrodite est de 0"",21, La structure de ces cœcums est la même que celle de Physa acuta, mais la taille des cellules est passablement plus grande ; elles compor- tent 60 y de diamètre sur 22 y de hauteur. Ce sont des cellules géantes. Dans le canal efférent elles diminuent de taille, puis changent progressivement de forme pour devenir cylindriques et vibratiles dans le canal déférent.

L'oviducte et l'utérus sont relativement plus petits que chez la Physe aiguë. La longueur totale de l’oviducte, de l'utérus et du vagin représente la moitié de la longueur du corps, tandis que chez la Physe aiguë elle n'est que les 0,6 de la même lon- œueur.

L'appareil copulateur mâle est composé du cirrhe et de ses deux poches. La première poche a 2°" de longueur sur 0"",3 de diamètre, la deuxième 4"" de longueur sur 0"",6 de dia- mètre. J’attire l'attention sur ces proportions : chez la Physe des fontaines, la deuxième poche est deux fois plus longue que la première, tandis que chez Physa acuta c'est la premiere poche qui est la plus grande.

La première poche n’est pas si copieusement pigmentée que chez P. acuta. Sa couleur est jaune foncé passant un peu au gris. Elle porte la glande prostatique, dont les dimensions sont petites, vu la petite taille de la poche elle-même.

La deuxième poche commence par une papille analogue à celle qui est représentée dans la figure 12.

1 Les-mesures ont été effectuées sur l'animal de 6mm de longueur.

100 M. SLUGOCKA

La structure de la deuxième poche diffère notablement de celle qui a été décrite chez P. acuta. Sa paroi, très épaisse à l'extrémité proximale, s’aminéit à l'extrémité distale. Elle est composée de trois couches : la couche de cellules glandu- laires (fig. 32, c. gl.); la couche de cellules musculaires (c. m.); la couche canaliculaire /e. c.). L'épaississement de la paroi, à l'extrémité proximale, provient du fait que la couche glandu- laire et canaliculaire s’élargit, tandis que la couche des fibres musculaires reste partout la même. Les cellules de la couche glandulaire sont analogues à celles de la prostate de Physa acula. Elles sont placées de telle sorte que leur axe longitu- dinal est radial par rapport à l'axe de la deuxième poche. Les canalicules d'écoulement, avant d'arriver à déboucher dans la lumière de la deuxième poche, doivent traverser la couche des fibres musculaires circulaires et longitudinales très serrées, de sorte qu'il en résulte un tissu très compact. Les cellules glan- dulaires sont piriformes. Le protoplasma est granulé et montre une grande aflinité pour les matières colorantes de la mucine. Le noyau est grand et renferme un nueléole clair. Les canali- cules d’'excrétion sont intracellulaires. Les cellules glandulaires. mesurent, dans la partie la plus large, 14 u de diamètre et 31 x de longueur. La partie du canalicule qui se trouve du côté in- terne de la couche musculaire (fig. 32, c. c.) est facilement visi- ble dans les coupes. On y constate nettement que les canali- cules sont intracellulaires. Dans les coupes longitudinales fig. 35) on voit de minces lames protoplasmiques {/. pr.), un peu épaissies au milieu par la présence du noyau. Dans les coupes transversales on observe que chaque nœud, qui réunit plusieurs lamelles protoplasmiques, contient un noyau (fig. 26,

Le pénis (fig. 31) est un organe très étroit (fig. 32, pén.), de 3% de longueur sur 0"",4 de diamètre. Son extrémité libre est épaissie en un corps ovalaire qu'on peut appeler le gland fig. 31, g/.. La lumière du pénis est lapissée par des cellules cylindriques ciliées. Celles-ci sont entourées de fibres muscu- laires longitudinales. Le gland est formé par du tissu conjonc-

if, dont les grandes cellules, à noyau net, sont entrecroisées

APPAREIL GÉNITAL DES PHYSA 101

par des fibres. En dedans de la couche conjonctive, la couche musculaire longitudinale de la partie supérieure du pénis se prolonge aussi dans le gland. Extérieurement, le gland est recouvert de l’épithélium pavimenteux.

Le pénis est entouré par une gaine provenant de la délamina- tion de son tissu musculaire. Elle commence à l'extrémité pos- térieure du gland (fig. 31, g. pén.) et finit par se souder au pénis vers la base de celui-ci. La gaine péniale est composée de fibres musculaires longitudinales.

Bucuxer décrit, chez les Planorbides, un épaisissement de l'extrémité du pénis, qu'il appelle aussi le gland. Cet organe, d'une conformation un peu autre que chez Physa fontinalis, le rappelle cependant.

Physa (Aplexa) hypnorum.

Cette espèce diffère de Physa acuta et de Physa fontinalis, par les mêmes caractères, c’est-à-dire par les dimensions des organes et par la structure de la deuxième poche. Mais il faut ajouter encore une forte pigmentation qui rend tous les organes grisätres ou noirs. Le pigment est concentré dans la tunique con- Jonctive qui entoure les organes. Dans la première poche, qui est noire, il est logé dans tous les tissus, à exception de lépi- thélium vibratile.

Le canal efférent a des cœcums très petits, qui ont un dia- mètre égal à leur hauteur. Etant peu abondants, ils laissent le conduit hermaphrodite à découvert. Les cellules de lépithélium pavimenteux ont 35 y de diamètre.

Le conduit femelle mesure les 0,6 de la longueur totale du corps. C'est l’élément le plus volumineux parmi les organes génitaux. L'utérus, peu plissé, forme un tube étroit et fort long.

La partie glandulaire du canal déférent présente des cœcums qui sont trois fois moins longs que ceux de P. acuta, mais de même largeur.

La première poche du cirrhe est caractérisée par l'absence

102 M. SLUGOCKA

de la glande prostatique; la deuxième, par l'absence du pig- ment. Lorsqu'on ouvre un animal, on est frappé par le fait que l'appareil copulateur mâle, au lieu d’être logé à peu près des deux côtés de la ligne médiane du corps, comme le représente la figure 2, est caché latéralement sous la peau, du côté gauche. Les deux poches sont à peu près de longueur égale, [ue 5 en viron. La première mesure de 0"",3 à 0"",5 de diamètre ; la deuxième, 0m 41,

La deuxième poche est glandulaire et de structure identique à celle de Physa fontinalis. Les dimensions des cellules glan- dulaires sont aussi les mêmes.

Je tiens pour probable qu'il existe une corrélation entre la crandeur de la glande prostatique de la première poche et le développement du caractère glandulaire de la deuxième. En effet, dans les deux glandes les cellules sécrétrices sont non seulement de mème conformation, mais présentent les mêmes réactions chimiques, c’est-à-dire une grande aflinité pour la thionine. On constate que Physa acuta, qui a une glande pros- latique volumineuse, n'a pas de glandes dans la deuxième poche; que chez Physa fontinalis, la glande prostatique est petite, la deuxième poche développe considérablement son ca- ractère glandulaire; que Physa hypnorum, enfin, caractérisée par l'absence de la prostate. porte des glandes mucipares dans la paroi de la deuxième poche. Je suppose qu'il s'agit ici du transfert de la fonction sécrétrice mucipare de la glande prosta- tique dans la partie glandulaire de la deuxième poche. Quant à la raison de ce transfert, elle reste obscure.

Le pénis est un organe cylindrique avec épaississement médian, lequel représente l’ébauche du gland (fig. 36, eps.). Il mesure 0"",9 de longueur sur 0"",2-0"",1 de diamètre. La gaine péniale commence immédiatement au-dessus de lorifice du pénis (g. pén.) et se prolonge, ainsi que chez les deux espèces précédentes, vers la base de l'organe, pour se souder

avec celui-ci.

! Pour les mesures, on a utilisé un exemplaire -de-6mm de longueur.

APPAREIL GENITAL DES PHYSA 103

Nous voyons que partout, chez les Physidés, le pénis se pré- sente sous la forme d'un organe bien défini. Chez d’autres Mol- lusques, comme par exemple Limneus, c’est la partie inférieure du vas deferens qui se dévagine et fonctionne comme pénis.

Conclusions.

Les ouvertures génitales sont distinctes.

2 La glande génitale a une structure folliculaire.

Le conduit efférent porte des diverticules latéraux ; diver- ticules et canal efférent sont tapissés par un épithélium pavi- menteux non vibratile.

4 Le conduit efférent se transforme d’un côté en canal défé- rent, de l’autre en oviducte.

La glande de l’albumine a une structure folliculaire.

Les cæœcums de la glande de l'albumine sont tapissés par de grandes cellules sécrétrices.

L'oviducte et l’utérus sont formés de cellules allongées glandulaires et de cellules tétraédriques vibratiles.

8 Le vagin a la même constitution que la peau extérieure.

9 Le canal déférent porte, à son origine, des cœcums glan- dulaires, tapissés par de grandes cellules sécrétrices, puis se transforme en un conduit à forte musculature circulaire.

10° La deuxième poche du cirrhe est musculaire, avec des fibres circulaires et longitudinales ; elle contient, en outre, des glandes chez Physa fontinalis et chez Physa hypnorum.

11° La première poche du cirrhe porte des plis longitudinaux, ainsi que la glande prostatique; celle-ci fait défaut chez Physa hypnorum.

12° La paroi de la première poche du cirrhe est composée d’un épithélium vibratile, d’une couche musculaire circulaire, d’une couche de fibres longitudino-radiales avec inclusion de cellules de Leypi& et de grains pigmentaires, d’une couche externe de fibres circulaires lâches.

13° La prostate se compose de cellules piriformes à long col:

104 M. SLUGOCKA

les canaux d'écoulement sont intracellulaires et débouchent dans la lumière de la première poche du cirrhe.

14° Le pénis, logé dans la deuxième poche, est un organe bien défini, de forme particulière dans chaque espèce.

15° Le pénis forme une gaine de hauteur différente suivant l'espèce considérée.

16° Le conduit déférent et le pénis sont tapissés d’un épithé- lium vibratile.

17° La vésicule séminale est réunie par un fin canal avec le vagin.

18° La paroi de la vésicule est composée d’un épithélium non vibratile, d'une tunique musculaire et d’une tunique conjonc- tive.

2E

10.

at

12:

14.

15.

16.

APPAREIL GENITAL DES PHYSA 105

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106

M. SLUGOCKA

EXPLICATION DES PLANCHES

)

(Les figures 26, 31, 32, 35 se rapportent à Physa fontinalis, 36 à Physa

hypnorum. le reste à Physa acuta.)

Fic.

s FrG.

Fi.

. FrG.

F1.

Il fl

0100 RE NL

Abréviations. canal déférent. TL partie glandulaire du ca- 0v.

nal déférent. Dpt

canal hermaphrodite. 2 cellules tétraédriques. pen. épithélium. pr. épithélium vibratile. LC: fibres musculaires. UE glande de l’albumine. ut. glande hermaphrodite. v. gaine péniale. DES

noyau.

PLANCHE 3.

nucléole.

oviducte.

ler poche du cirrhé.

2me poche du cirrhe. pénis.

prostate.

tissu circulaire.

tissu longitudino-radial. utérus.

vagin.

vésicule séminale.

1. La partie antérieure de Physa acuta (gr. XX 5).

Q ouverture génitale femelle.

male.

ei » »

col. collier, pr. pneumostome, ped. pédoncule, ten. ten-

tacule, pd. pied.

2, Les organes génitaux en place igr. x 14). c. ». s. conduit de la vésicule séminale, or. m. orifice gé- nital mâle, est. estomac, c. cœur, r. rein, én. intestin. 3. Les organes génitaux étalés (gr. x 14). r. réun. région de la réunion des quatre conduits. 4. Coupe transversale de la première poche du cirrhe au- dessous de la prostate (gr. >< 60). £. m. c. issu musculo-conjonctif. 5. Coupe transversale de la première poche du cirrhe dans

la région de la prostate (gr. >< 60!

c. pr. canaux des cellules prostatiques.

F6.

Hrc.

Frc.

Fic.

Fi.

Fi.

Fr.

Fi.

Fic.

Fic.

Fic.

FrG.

APPAREIL GENITAL DES PHYSA 107

6. Représentation plus détaillée de la fig. 4 (gr. >x< 500).

f. c. m. couche interne des fibres musculaires, /: /. r. fibres longitudinales radiales, /. c. ex. couche externe des fibres circulaires, 1 fibre coupée obliquement, 2 fibre coupée transversalement, 3 cellule conjonctive de LeyniG, 4 grain pigmentaire.

7. Fibres musculaires de la paroi de la première poche du cirrhe (gr. >< 1000). 8. Fibre musculaire ramifiée {gr. >< 1000). 9. Papille formée par la deuxième poche dans la lumiere de la première poche {gr. >< 85). ep. 1. épithélium de la lumière de la première poche du cirrhe, ep. ? épithélium externe de la papille, ep. 5 épithélium interne de la papille, /. £. r. fibres longitu- dino-radiales, jf. c. fibres circulaires. 10. Coupe transversale de la deuxième poche dans la partie la plus épaisse (gr. >< 50). c. m. 1. couche musculaire interne, c. 2. m. couche mus- culaire moyenne, c. mn. ex. couche musculaire externe. 11. Coupe transversale de la deuxième poche à son extrémité étroite (gr. x 86). 12. Coupe longitudinale de la deuxième poche et du pénis (er cat) L. d. lumière du canal déférent, /. p. lumière du pénis,

D. ÉD. ? p. paroi épaissie de la deuxième poche, pap. ! ;

papille. 13. Coupe transversale du pénis à son extrémité libre (gr. >X< 340).

/

m. ce. couche musculaire circulaire. 14. Cellule isolée de la prostate (gr. >< 550). e. e. pr. corps de la cellule prostatique, can. canalicule d'écoulement. 15. Coupe transversale des canaux prostatiques (gr. x 550). séc. sécrétion coagulée, can. paroi du canalicule. 16. Canal déférent glandulaire (gr. >< 70). ce. gl. cellules glandulaires, 22. c. membrane conjonctive. 17. Conduit déférent glandulaire (gr. >< 40).

ce. gl. cœcums glandulaires. + Q

LOS

M. SLUGOCKA

Fic. 18. Cellule isolée de la glande de l’albumine (gr. >x< 1000).

#. s. gouttelette de la sécrétion, ». pr. membrane proto- plasmique, ». c. membrane conjonctive.

F1c. 19. Une partie de la prostate (gr. x 250). c. pr. cellules prostatiques. PLANCHE 4. Fic. 20. Plusieurs cœcums de la glande de l’albumine (gr. x< 70). Fig. 21. Conduit principal et conduit latéral de la glande de l’al- bumine (gr. x 250).

c. ep. cellules épithéliales, c. m». c. cellules musculo- conjonctives, c. gl. cellules glandulaires, c. pr. con- duit principal, c. /. conduit latéral.

Fire. 22. Coupe transversale de l’oviducte (gr. x 125:.

eps. paroi épaisse, 72. paroi mince.

Fré. 23. Coupe transversale d’un repli rentrant de l’oviducte (paroi mince) (gr. >< 1000).

m. ce. membrane conjonctive.

Fi. 24. Coupe transversale de la paroi épaisse de loviducte (gr. >< 1000).

m. ec. membrane conjonctive, cgl. 1 partie basilaire de la cellule glandulaire, €. gl. ? sa partie claire.

Fire. 25. Coupe tangentielle de la paroi de l’oviduete [gr. >< 1000.

ce. gl. cellules glandulaires.

Fic. 26. Coupe transversale des canaux intracellulaires de la deuxième poche du cirrhe (gr. x 500). L. pr. lamelle protoplasmique, c. lumière du canal. Fic. 27. Région de la réunion de quatre canaux (schéma). ce. gl. cœcum glandulaire, c. def. canal déférent, c. ef. canal efférent, ce. cl. cœcum court, ce. lg. cœcum long, e. gl. alb. canal de la glande de l’albumine. Fic. 28. Coupe transversale de la paroi de la vésicule séminale

(gr. x 550).

c. ep. cellules épithéliales, c. ». deux couches muscu- laires, cap. cavité dans l’épithélium, 77. an. membrane anhyste.

APPAREIL GÉNITAL DES PHYSA 109

Fic. 29, Coupe transversale de la paroï du ecœcum du eanal effé- rent (gr. x 1000). m. b. membrane conjonctive, ep. p. épithélium pavimen- teux. F1G. 30. Coupe transversale de la glande génitale (gr. x 50). c. €. f. cœcums du foie, esp. col. espace collecteur, ce. c. gl. cœæcums de la glande. Fire. 31. Pénis. g/. gland. Fic. 32. Coupe transversale de la deuxième poche du cirrhe dans la partie étroite (gr. >< 21,5). c. gl. cellules glandulaires, €. ». couche musculaire,

c. c. couche canaliculaire.

Fi. 335. Coupe transversale de la région de la réunion du canal de la glande de l’albumine avec l’oviducte (gr. >< 3001. e. ec. gl. lumiere de la partie moyenne glandulaire, «. gl. alb. canal de la glande de l’albumine, €. mn, c. couche musculaire circulaire, c. ep. couche épithéliale, ep. gl. épithélium glandulaire. Fic. 34. Une partie du cœcum du canal efférent (gr. >< 1000). c. p. cellules de l'épithélium pavimenteux. Fic. 35. Coupe longitudinale de la région canaliculaire de la

deuxième poche du cirrhe (gr. >< 500). ent. canalicule, Z. pr. lamelle protoplasmique.

Frc. 36. Pénis. eps. épaississement.

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REMUEMSUIS SE DE" Z0IO0MOIGRE Mol NT ars 915:

Notes sur les Oligochètes PAR

Emile PIGUET

Doct. ès sciences.

{Avec 12 figures dans le texte.)

En collaborant au Catalogue des Invertébrés de la Suisse (fascic. Oligochèles), j'ai recueilli des observations qui sortent du cadre adopté pour ce Catalogue; je les publie donc à part, sous forme de notes: on y trouvera des revisions systématiques, des diagnoses et des descriptions corrigées ou complétées, et aussi des détails sur trois espèces nouvelles, dont l'une appar- tient à un genre nouveau.

Outre le matériel que j'ai récolté moi-même, j'ai eu l'avantage d'étudier plusieurs collections qui présentaient un réel intérêt; voici leur provenance

Grandes profondeurs du lac Léman (dragages E. YuüxG).

Grandes profondeurs du lac de Lugano (dragages \V. FEeHL- MANN).

Lacs et mares de la chaîne du Faulhorn collection G. STEINER).

Lünersee, chaine du Rhaetikon; lac de St-Moritz, Engadine (dragages W. SCHMASSMANN).

Sources des environs de Bâle (collection K. BORNHAUSER).

Grandes profondeurs du lac Vättern en Suède (dragages S. Ekmax).

REV SUISSE DE ZOoor. «1 21-219119 )

112 E. PIGUET

Lacs, mares, etce., du massif des Sarekgebirge ! en Suède collections $S. Ekmaxet N. von HorsTEN: E. BERGSTRÔM; N. von Horsrex et G. ALM).

Enfin, précieux secours, j'ai pu examiner un grand nombre d'originaux, grâce à Mademoiselle E. MUunNsTERHIELM et à MM. K.Brerscuer, A. DiTLEVSEN, C. H. MARTIN, W. MICHAELSEN, U. PrEeraNToONI et J. STEPHENSON.

Ces notes ont trait aux espèces suivantes :

Aeolosoma hemprichi Ehrenberg. Naïs communis Piguet.

Aulodrilus pluriseta (Piguet). Rlyacodrilus falciformis Bretscher. Tubifex (IHyodrilus) bedoti n. sp.

» » heuscherti Bretscher. ) » hammoniensis (Michaelsen|. » {Peloscolex) velutinus (Grube). ) » fero:x (Eisen). Limnodrilus udekemianus .Claparède. » helvelicus n. sp. » hoffmeisteri Claparède. » claparèdeanus Ratzel.

Stylodrilus heringianus Claparède. Trichodrilus sanguineus (Bretscher..

Dorydrilus michaelseni n. gen., n. sp.

oo D

AEOLOSOMATIDAE. Genre Aeolosoma Ehrenbero:. Aeolosoma hemprichi KEhrenberg. Les descriptions publiées jusqu'à présent sont d'accord pour

placer la première paire de néphridies dans le segment,

derrière la première paire de faisceaux sétigères, et seulement

1 Une relation détaillée sur les Oligochètes de la Torne Lappmark et des Sarekgebirge paraïtra dans : Naturwiss. Untersuch. des Sarekgebirges in Schwe- disch-Lappland, geleitet von D' Axel HamserG (Uppsala).

NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 115

3

par exception dans le segment; mais les nombreux exem- plaires indigènes que j'ai examinés avaient tous la 1" paire de néphridies en 3, immédiatement en arrière des soies de ce segment, à l'endroit commence la dilatation intestinale.

CocGnerri pe Marris! a étudié en Sardaigne un Aeolosoma qu'il a cru devoir séparer d'A. Lemprichi, sous lenom d'A. maggtr, surtout parce que chez ce Ver les néphridies commencent en 3. Cocxerri be Marius fait aussi état de ce que le lobe céphalique n'est pas plus large que les segments suivants. Il n'a examiné à fond qu'un échantillon.

Mais le caractère tiré de la position des premières néphridies n'a pas une grande importance, vu son instabilité; ensuite, chez A. Lemprichi, le lobe céphalique n'est pas toujours très neltement plus large que la partie du corps qui lui fait suite ; ce dernier caractère varie avec l’état d'extension, et sans doute aussi avec le temps qui s'est écoulé depuis la séparation des Vers d’avec les chaines qui leur ont donné naissance. Il faut en somme admettre qu'A. maggti est identique à A. kemprich, d'autant plus que l'aire de dispersion de cette dernière espèce est immense, et qu'on la signalée en Europe, en Afrique (Dongola et Zanzibar, dans l'Amérique du Nord et aux Indes.

Longueur, de 2 à 5"": les individus simples ont jusqu'à

14 segments.

NAIDIDAE.

Dans le genre Naïs, on voit des chaines doubles, triples, quadruples, quintuples et sextuples (les quintuples et sextuples seulement jusqu'ici chez N. elinguis). Chez un individu simple, il apparaitra une zone de bourgeonnement entre deux seg-

ments, vers le tiers postérieur du corps en général?, et 1l en

1 Cocxerri 1901, p. 2, 3.

? Chez nos Vais, la valeur de n (nombre de segments primitifs précédant la zone), variable d'une espèce à l’autre et dans une même espèce, oscille, selon nos chiffres, entre 10 et 24, la situation la plus antérieure de la zone pouvant done être entre le 10e et le 11° segment, et sa situation la plus postérieure entre le 24e et le 25e.

Nous avons aussi trouvé » essentiellement variable chez les autres Naïdidées ;

114 E. PIGUET

résultera une chaîne double composée de l'individu mére, plus un zooïde. L'activité du bourgeonnement, comparable aux phénomènes de régénérescence des Oligochètes mutilés, a un double but: refaire la partie caudale de l'individu mère, et créer la partie antérieure du zooïde. Le segment primitif qui fait immédiatement suite à la zone deviendra le segment de l'individu fille, qui sera donc composé de 5 segments nou- veaux dus à la prolifération de la zone, plus + segments primi- ufs de lindividu mere, plus enfin + segments formés par la prolifération à la partie terminale du corps. La séparation peut avoir lieu à ce moment, et alors la chaine double se résoudra en deux individus simples. Mais, quand le bourgeonnement est plus intense, on voit bientôt se constiluer, entre la zone et le seoment terminal de l'individu mère, une zone dont l’acti- vité donnera naissance à un individu composé entièrement de segments nouveaux; nous avons alors une chaîne triple, pouvant se résoudre en une chaine double et un individu simple (le 2°). Si au contraire la chaîne triple doit devenir qua- druple, il apparaît une zone vers le tiers postérieur du 2, el cette chaine peut se scinder en 2 chaînes doubles. Mais elle peut aussi devenir quintuple par la formation d'une zone siluée immédiatement en avant du zooïde 3, zone qui pro- duira un zooïde entièrement composé de segments nou- veaux ; si la chaine se scinde alors, elle donnera une chaîne triple et une chaîne double. Mais si elle continue à s’allonger, elle deviendra sextuple par la naissance d’une zone située vers le tiers postérieur du zooïde 3.

Il y a donc, en partant d’un individu simple, alternativement formation d'un zooïde par division d’un individu préexistant {zooïde dont les 5 premiers segments seuls sont nouveaux), et formation d’un zooïde tout à fait nouveau. L'ordre d'apparition des unités d’une chaîne sextuple est par conséquent le suivant,

1 représentant l'individu mère (en chiffres arabes, zooïdes dont

en 1906 et en 1909, nous avons donné les statistiques détaillées établies pour

toutes les espèces étudiées.

NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 11

les 5 premiers segments seuls sont dus à l'activité d’une zone;

en chiffres romains, zooïdes intégralement dus à cette activité) :

ou I+HV+HIIT+6+2+4

Le 1 sera lui-même tantôt d’une catégorie, tantôt de l’autre. On voit que cette chaîne est décomposable en 3 groupes de 2 unités; le groupe 2 + 4 se détachera d'abord, formant une chaîne double; il restera une chaîne quadruple, continuant à s'augmenter avec la méme alternance, et à mettre à sa partie postérieure des chaînes doubles en liberté. Chez les Nats, le groupe de 2 individus est done la plus forte unité de libération. Chez Stylaria lacustris, les plus grandes chaines observées

étaient quintuples :

Elles diffèrent des chaines du même ordre chez les Mais : chaque groupe se complète par 2 zones apparaissant successi- vement en avant de la l'* zone, entre le dernier et l’avant- dernier segment de l'individu mère, puis entre l’avant-dernier et celui qui le précède, la valeur de 7 diminuant ainsi chaque fois de un ; il y a alternativement une fissiparité (chaine double) et deux intercalations de nouveaux zooïdes ; le groupe de 3 indi- vidus est donc la plus forte unité de libération ; mais, chez les Stylaria, les zooïdes IT et IV ne sont pas entièrement nou- veaux, puisqu'ils contiennent chacun un segment de lindividu mère, leur segment.

Nais communis Piguet.

Picus1906, p.2%7--253; pl.10,.fie. 9: pl. 11, fig.14-17 et 19 ; pl. 12,

le)

fig. 11. Picuer 1909, p. 198-202 ; fig. dans le texte.

Dans son intéressante étude sur les Oligochètes du lac craté-

rique d’Astroni (Champs Phlégréens), PreranToNI? crée un

1 Preraxront 1911, p. 3-6; pl. 4, fig. 1-12.

116 E. PIGUET

genre Plerochaeta (pour une espèce, P. astronensis), et le caractérise comme suit : les soies dorsales commencent en 8 seulement; les soies capillaires portent des barbules très fines disposées sans ordre tout autour de la soie.

Or, chez toutes les Nais sexuellement mûres, les soies dorsales disparaissent dans la région clitellienne, et se trouvent alors débuter en 8; tel était justement le cas chez les échantillons étudiés par PisraNToNt, tous dans leur période de ponte.

Quant au second caractère, les barbules des soies capillaires. cette toison irréguliere est formée d'Algues microscopiques se développant très fréquemment sur les soies capillaires de toutes sortes d'Oligochètes (voir Piauer 1909, p. 199, 200).

Donc, aussi bien d'après l'examen des originaux que d’après la description de mon distingué collègue napolitain, Pterochaeta astronensis nest autre que Nais communis, espèce connue actuellement en Suisse, en Autriche, dans le midi de la France, et même aux Indes par sa var. punjabensis. C'est tout à fait notre N. communis indigène, avec sa physionomie particulière. ses taches de pigment aux segments antérieurs, ses soies ; les organes génitaux des exemplaires du sud de Pltalie sont les mémes que ceux des nôtres; il faut remarquer que la fig. 9 de PiERANTONI est un peu schémalisée, et que, dans cette figure. c'est sans doute par erreur que le sac spermatique a été repré- senté comme débutant au dissépiment L . Car ce Sac commence toujours (chez les Naïdidées dont l'appareil déférent est au segment), au niveau des pavillons vibratiles, c'est-à-dire au . Dans la même fig. 9, PrEeRANTONI représente sous

| 2

dissépiment pf des pores © ventraux, tandis que chez les Naïdidées ces pores sont latéraux !.

Enfin, dans les fig. 10 et 11 de la même planche, les coupes transversales passent dans la région des pores des spermathè- ques, et ne peuvent par conséquent pas rencontrer le sac spermatique ; il s'ensuit que tous les organes indiqués sous sp1

et ssp devraient porter la désignation unique de spf, car tous

1 Voir Preuer 1909, p. 181-183; pl. 3, fig. 4 et 17.

NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 15107

sont des sections des ampoules des spermathèques; celles-ci sont un peu enroulées sur elles-mêmes, dans cette région, lors de la maturité, par suite de l’abondance des produits sexuels, et c'est pourquoi une coupe peut rencontrer plus d'une fois la mème ampoule.

Pourvlesndividus-simples :-longueur, de 178,5 à 6r%:5; nombre de segments, de 12 à 32. Pour les chaînes : longueur, de 11,8 à 12%": valeur de n, de 10 à 21 segments.

TuBiriciDAE.

Parmiles ennemis des Tubificidées, on peut citer un Turbella- rié, le Derostomum unipunclatum; dans un aquarium il s'était multiplié, il faisait une guerre acharnée à divers Tubifex, même de grande taille. Il arrivait souvent qu'un de ceux-ci, qui balan- çait paisiblement son extrémité postérieure, commençait tout à coup à se tordre convulsivement et à s’'empelotonner sans se retirer dans son tube; c'est qu'il était attaqué sous la vase par un Derostomum. De grosses Tubificidées furent assaillies simul- tanément par trois ou quatre Turbellariés, et complètement vidées. Tandis que les Derostomum à jeun étaient blanchâtres, ceux qui venaient de faire un repas étaient rougeûtres, le sang de leur victime les colorant par transparence.

Genre Aulodrilus Bretscher. Brerscner 1899, p. 388.

Ce genre peut actuellement être caractérisé comme suit crochets nombreux, à dent supérieure plus courte et plus mince que l’inférieure ; dans les faisceaux dorsaux, les crochets sont, selon les espèces, accompagnés ou non de courtes soies capil- laires. Tube digestif se dilatant très fortement dès le commen- cement du segment. Cœurs latéraux en 6; dans les segments 2-5, anses latérales anastomosées; depuis le 7°, une paire d'ansessegmentaires. Organes reproducteurs encore inconnus (cependant un Awlodrilus du midi de la France, d’une espèce sans soies capillaires, dont l'étude est encore inachevée, possède

118 E. PIGUET

des pénis rétractiles devant les soies ventrales du segment). J'incorpore au genre Aulodrilus le Ver que j'ai décrit en 1906 sous le nom de Naidium pluriseta, et que j'ai retrouvé récemment en assez grande abondance, ce qui me permet de compléter sa description. Le fait qu'il porte des soies capillaires, tandis qu'A. limnobius Breischer n’en possède pas, n'a qu’une importance spécifique, et ces diverses espèces n’en forment pas moins un groupe générique très naturel.

Aulodrilus pluriseta (Piguet). Naidium pluriseta. Picuer 1906, p. 218-219. Se construit un tube faisant fortement saillie (d’un centimètre. environ, un peu plus ou un peu moins) à la surface de la vase; ce tube, formé de particules agglomérées de limon (fonction de

Vyv fs

Fic. 1. Aulodrilus pluriseta ; exemplaire du Seyon. A. Segments V-VIIT; cd, cg = cœur droit, cœur gauche; vd vaisseau dorsal ; y vais- seau ventral; 1 intestin. B. Partie terminale du corps ; vd vaisseau dorsal; vy vaisseau ventral; fs région la segmentation devient indistincte et parait cesser. Gross. 80 fois.

NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 119

la viscosité des téguments),, est assez résistant pour que le tamisage ne réussisse pas toujours à en débarrasser l'animal.

Ver d'un rose blanchâtre pâle, de consistance délicate, un peu visqueux, très transparent, ne s'enroulant pas en spirale quand on cherche à le saisir, mais se débattant parfois en s'arquant alternativement à gauche et à droite. Lobe céphalique court et conique. Région préanale remarquable (fig. 1, B) : un peu avant l’anus, la segmentation devient indistincte, on voit les téguments s'épaissir et le corps présenter les caractères d’une zone de prolifération ; après cette zone, le corps diminue tout à coup un peu d'épaisseur, change de nature et se prolonge en une délicate et fine région anale, sans segmentation visible, à tissus très fragiles, et qu'on peut considérer physiologique- ment comme une véritable branchie ; elle est parcourue jusqu’au bout par les vaisseaux dorsal et ventral et munie en outre d’une riche vascularisation cutanée. L'ouverture anale est circulaire, à bords un peu festonnés ; elle peut se dilater etavoir un diamètre plus grand que celui de la partie qui la précède, prenant alors un faux air de ventouse; c'est en somme une vraie fosse branchiale, dans laquelle des replis augmentent la surface respiratoire; je n'ai pas encore vu ces replis faire saillie chez les animaux vivants, mais chez certains individus tués à la solution bouillante de sublimé, les parois internes de la cavité, c'est-à-dire la fin de l'intestin, ont été projetées au dehors et forment une sorte de roselte symétrique à plis peu marqués et arrondis, entourant l’orifice. Il y a dans cette modification toute spéciale de lextrémité anale en branchie une analogie fort intéressante avec les Dero; ceux-ci, comme A. plurisela, habitent un tube d’où ne sort qu'une faible étendue de la région finale du corps; il faut done que, dans la courte portion libre de ces différents Vers, la fonction respiratoire soit renforcée par une adaptation particulière! Chez d'autres Oligochètes

! Chez l’Aulodrilus sans soies capillaires du Rhôni (département du Gard), la région anale à la même conformation que chez 4. pluriseta. Il en est sans doute de même chez À. limnobius, dont M. le Dr Brerscuer n'a malheureusement pas conservé d'exemplaires.

120 E. PIGUET

tubicoles, toute la partie postérieure de l'animal sort ibrement de la vase, sur une grande longueur, ce qui fait que la fonction respiratoire est suflisamment eflicace sans qu'une différencia- tion morphologique aussi importante de la région anale soit nécessaire.

Dans les faisceaux de la région an- térieure, il y a jusqu'à 13 crochets ven- traux, 9 dorsaux et 8 soies capillaires: dans la région moyenne, jusqu'à 8 cro- chets ventraux, 6 dorsaux et #4 soies capillaires; dans la région postérieure,

jusqu'à 4 crochets ventraux, 3 dorsaux à b el 2 soies capillaires; ces chiffres vont \ AGE ae encore en diminuant vers la région ter- \ minale à segments incomplètement for- . més. Les crochets ventraux (fig. 2, b Fic. 2. Aulodrilus

pluriseta; exemplaire du sont assez fortement recourbés, surtout Seyon; a un crochet dans leur moitié proximale ; le nodule A es use LR est distal, vers le tiers à partir de Îa 5e segment. Gross. 466 fois. Pointe; la dent supérieure est plus courte et beaucoup plus mince que lin- férieure ; ces crochets ventraux sont longs de 51 à 854%; les plus courts sont ceux du segment; ils vont en augmentant de longueur jusque dans le segment, sont les plus longs de tous; de là, ils diminuent un peu jusque dans le segment. Les crochets dorsaux (fig. 2, &) sont plus droits, plus fins, plus également dentés et un peu plus longs que les ventraux ; la dent supérieure est moins grande que l'autre; le nodule est aussi vers le tiers distal; ces crochets sont longs de 60 à 95 y; ceux du segment sont plus courts que les suivants. Les soies capillaires sont relativement très courtes, mesurant de 115 à 222 y, soit guere plus du double des crochets dorsaux avec lesquels elles alternent; leur partie libre est à peine égale au cinquième du diamètre du corps, du moins quand le Ver est contracté ; elles existent jusque dans la région terminale.

Les cellules chloragogènes débutent d’une manière très dis-

NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 194.

tincte au dissépiment = ; l'intestin reste mince dans le seg- ment, puis se dilate très brusquement et très fortement en 8, remplissant dès lors presque entièrement la cavité du corps dans toute la région moyenne (fig. 1, A, &); cet intestin est comme ballonné, distendu, bien qu'étranglé aux dissépiments. Ilest d’un brun jaunâtre clair (olivâtre chez lexemplaire de 1906), faiblement pigmenté, à surface unie, les cellules chlora- gogènes étant très basses et clairsemées.

Le sang est d’un rouge assez vif il est en masse, dans les gros vaisseaux; mais, vu sous une faible épaisseur, il est tres pâle et les petits vaisseaux sont difficiles à suivre. Dans les régions postérieure et moyenne, le vaisseau dorsal (fig. 1, A, vd), très volumineux, n'est dorsal que de nom ;ilse dirige d’arrière en avant dans une situation ventro-latérale gauche, placé donc parallèlement au vaisseau ventral, à gauche de celui-ci. Arrivé au segment, 1l monte obliquement à gauche de l'intestin de ce segment, et atteint la ligne dorsale médiane du tube digestif; à son arrivée dans le segment, il donne naissance à une paire de puissants cœurs latéraux énergiquement pul- satiles (fig. 1, À, cd, cg), en forme de massue fortement repliée sur elle-même. La partie dorsale de chaque cœur, très grosse. se dirige vers l'avant du segment en diminuant de volume ; là, le cœur décrit une courbe brusque et revient en arrière pour aboutir au vaisseau ventral (fig. 1, À, ov), dans la région postérieure du segment. Dans les segments 5 à 2, les vais- seaux dorsal et ventral sont reliés par des anses très anas- tomosées.

Aucun exemplaire ne présentait la moindre ébauche des

génitaux.

organes Longueur, de 10 à 17""; nombre de segments, de 65 à 83 Gil y a comme d'habitude un assez grand nombre de segments terminaux peu distincts). Habitat. L'exemplaire de 1906 provenait de la Seime (canton de Genève); nouvelles stations : le Sevon (canton de Neuchâtel): le Rhôni (département du Gard, vit aussi une seconde

espèce sans soies capillaires.

122 E. PIGUET Genre Æhyacodrilus Bretscher.

Cavité du corps contenant de nombreux corpuscules Iympha- tiques. Faisceaux ventraux composés de crochets bidentés ; faisceaux dorsaux comprenant des crochets bidentés accompa- nés ou non de soies capillaires, selon les espèces. Spermathè- ques dans le 10° segment, contenant après l’accouplement des spermatozoïdes non groupés en spermalophores. Appareils déférents G en 11, avec soies copulatrices mâles; atrium oœlanduleux, sans prostate différenciée ; pas de véritable pénis. Oviductes devant le dissépiment D «

Vu les nombreuses lacunes existant dans la description de R. falciformis Bretscher, MicHaELsEN ! (1908) avait adopté provi- soirement pour ce genre le nom de Taupodrilus, créé par BENHAM ; mais l'examen du matériel original de BRETSCHER m'a montré que À. falciformis est une bonne espèce, et aussi que son auteur a certainement étudié des Vers appartenant au même genre que les Taupodrilus de BENHam. Cela étant, et le nom proposé par BRETSCHER ayant la priorité, le genre Taupo- drilus devient le genre Rhyacodrilus, comme MIcHAELSEN en admettait la possibilité ?.

Les Vers décrits par DiTLEvsex * (1904) sous le nom d’//yo- drilus filiformis, et par moi (1906*), sous le nom de Rhyaco- drilus lemani, doivent s'appeler tous deux À. falciformis, comme l’a prouvé létude comparative des originaux que m'ont aimablement envoyés MM. Brerscher et Dircevsex; les descrip- ions et les figures de ces auteurs ne permettaient aucunement de prévoir qu'il s'agissait en réalité d’une seule et même espèce. Dans une de mes figures de 1906", les spermathèques du Ver alors dénommé À. lemani se distinguaient par un canal de

sortie sensiblement plus long; mais il est certain que le canal

1 Micuaëzsex 1908, p. 142-144

? Taupodrilus coccineus Vejd., non encore signalé en Suisse, mais qui y existe sans doute, devient #hyacodrilus coccineus ; T. palustris Ditlevsen devient R. palustris ; ete.

% Drreevsen 190%, p. 408, 409; pl. 16

NOTES SUR LES OLIGOCHÈTES 193

des spermathèques de lunique spécimen d'alors avait été étiré et allongé par une forte compression. Je viens, en effet, de retrouver l’espèce, de nouveau dans le Léman, à 305 m. (dra- gaces Emile YüxG, sur l'EbouarDb-CLAPAREDE), el me suis assuré que ses spermathèques sont conformées et si tuées comme celles des À. falciformis d'autre provenance.

Ce Ver fait aussi partie de la faune profonde du lac Vättern

en Suède (matériel S. Ekmax.

Rhyacodrilus falciformis Bretscher.

R. falciformis. Brerscuer 1901, p. 205, 206, pl. 14, fig. 4, 5; 1903, p. 13, pl. 1, fig. 2,3. À. lemani. Piquet 1906*, p. 396-401, et fig.

dans Île texte.

Voici quelques détails complétant les descriptions précé- dentes.

Les exemplaires des grandes profondeurs du Léman sont d’un blanc brunâtre très pâle, tandis que les individus fluviatiles sont, d’après BrerscHEr, d’un rouge brun.

Sur les flancs du Ver, ligne très apparente et nettement déli- mitée de cellules sensorielles. Dans la région antérieure, cette bHgne est large de 152; plus en arrière, elle devient plus étroite. Chez les exemplaires du Léman, les corpuscules Iyÿmpha- tiques sont d’un gris brun assez foncé, diminuant la transpa- rence chez l'animal vivant.

L'examen des originaux que